Présidence de l'Assemblée nationale : vers une nouvelle majorité ?

  • il y a 3 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Aujourd'hui, il reçoit Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine, pour commenter l'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
Retrouvez "Les débats d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-actu

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00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:04Et j'accueille Georges Fenech, bonsoir, bonsoir, bonsoir, c'est un ni bonjour, ni bonsoir.
00:09Bonsoir Antoine André, bonsoir Pierre, bonsoir à tous, chef du service politique du journal du dimanche.
00:15Et bonsoir à vous monsieur Marseille.
00:17Bonsoir.
00:18Sénateur des Hauts-de-Seine, président de l'UDI, comment est-ce que vous suivez, j'imagine avec beaucoup d'intérêt,
00:23cette élection au perchoir, comme on l'appelle, la présidence de l'Assemblée nationale avec un André Chassaigne qui était arrivé en tête au premier tour.
00:32Voici maintenant madame Braune-Pivet qui a bénéficié du report de voix de madame Moutchou et du candidat à LR, monsieur Juvin,
00:42pour obtenir désormais 210 voix face à 202. Il y a 8 voix qui les séparent, Yael Braune-Pivet et André Chassaigne.
00:49Sébastien Chenu, 143 voix et 12 voix pour monsieur de Courson qui a décidé d'abandonner la course à ce troisième tour.
00:57Comment est-ce que vous regardez tout cela Hervé Marseille ?
01:00Écoutez, ce qui se passe ce soir c'est très important parce que je pense que c'est quelque chose qui va conditionner l'avenir
01:10et qui va donner une indication au président de la République pour choisir un gouvernement.
01:15Dès le 7 juillet au soir, monsieur Mélenchon avait annoncé péremptoirement que le Front populaire était majoritaire dans ce pays,
01:24ce que je ne crois pas, c'est une lecture des résultats qui lui est propre.
01:30Enfin, s'il y avait un membre du Front populaire à la tête de l'Assemblée nationale, ça tendrait quand même à lui donner raison
01:37parce que, optiquement si je puis dire, l'Assemblée présidée par un communiste membre du Front populaire, c'est une mauvaise indication.
01:47Donc les résultats donnent un léger avantage à Yael Braune-Pivet, j'espère qu'elle va être élue parce que là il y a un choix très clair.
01:54Qu'est-ce qu'on veut ? Est-ce qu'on veut le Front populaire ou est-ce qu'on veut quelque chose de plus large, de plus ouvert
02:00et qui va permettre de réfléchir à un gouvernement sur une base beaucoup plus large et modérée ?
02:06Antoine André.
02:07Oui, monsieur Marseille, vous êtes un sénateur expérimenté et quelqu'un qui a le sens du pays, qui connaît bien la politique française.
02:15Pour vous André Chassaigne n'est réductible qu'à un agent du nouveau Front populaire parce qu'en réalité c'est aussi probablement
02:22quelqu'un qui a une expérience des institutions, qui est un député enraciné dans les territoires,
02:27qui est sans doute plus proche de Fabien Roussel ou d'un communisme habitué aux coalitions et à la gauche plurielle
02:34plus qu'un instrument dans les bras de l'FI. Vous ne croyez pas du tout à cette option ?
02:40Écoutez, l'homme André Chassaigne est un homme respectable, c'est un républicain.
02:45D'ailleurs il a beaucoup d'amis et de sympathie au sein de l'Assemblée, ce qui lui vaut d'ailleurs ce résultat.
02:51Mais politiquement, je suis désolé, il est signataire de la charte du nouveau Front populaire.
02:59Il a pris des positions concernant Israël, la Palestine, dont chacun se souvient.
03:05Et donc politiquement, au-delà de sa personne, encore une fois, qui est sympathique et estimable, il y a la ligne politique.
03:11Donc il est aux ordres, entre guillemets, c'est ce que vous dites Hervé Marseille.
03:15Non, il est simplement signataire, il appartient à un rassemblement qui est celui du Front populaire.
03:23Et donc il faut savoir quand même ce qu'il y a derrière.
03:26L'homme qui agite en coulisses LFI, qui fait partie du nouveau Front populaire, tout le monde le sait, c'est Jean-Luc Mélenchon.
03:32Alors je répète ma question, est-ce qu'il est aux ordres de Jean-Luc Mélenchon, même si ça ne se voit pas pour le grand public ?
03:39Écoutez, je veux croire que chaque député vote en âme et conscience.
03:43Le mandat n'est pas impératif, le vote est secret, M. Fenech pourra vous en attester.
03:51Pour autant, on sait très bien qu'il y a, entre guillemets, des coalitions.
03:56Derrière, il y a Elbrone-Pivet, Ensemble pour la République, il y a le Modem-Horizon.
04:03Aujourd'hui, les LR se sont associés à les LR de M. Wauquiez, et puis un certain nombre de centristes, de mes amis, qui sont dans le groupe Liott.
04:15Donc, on sait très bien qu'à partir du moment où le Rassemblement national a maintenu sa candidature, pour qu'il n'y ait pas d'équivoque,
04:24à partir de là, il y a un choix clair entre deux candidatures.
04:28C'est celle de Yael Brode-Pivet, qui est une candidature qui rassemble ce qu'on va appeler l'arc républicain et les modérés,
04:37et puis, de l'autre côté, celle du nouveau Front populaire. C'est ainsi qu'il est présenté, M. Chassaigne.
04:43Jean Chesnay.
04:45Oui, alors, vraiment, je partage en tout point l'analyse que vient de faire M. le Sénateur Marseille.
04:52C'est un moment incroyablement important qui va déterminer, effectivement, l'Assemblée nationale où se trouve une majorité.
05:02Et il y a un suspense incroyable, parce que, finalement, les arbitres vont être les douze voix qui restent de Liott,
05:10puisque deux se sont déjà manifestement reportées sur M. Chassaigne.
05:14Il y a encore ces douze voix qui sont dans la nature, et qui peuvent le faire totalement la bascule.
05:19Yael Brode-Pivet a 210 voix, donc si elle récupère les douze voix, elle gagne,
05:25mais si ces douze voix se reportent, même une partie, sur Chassaigne, c'est Chassaigne qui gagne, qui l'emporte.
05:31Et les voix de Chenu ne bougeront pas ?
05:34C'est ça qui m'étonne, voyez-vous.
05:37Il y a une neutralité en apparence totale du Rassemblement national.
05:41Est-ce qu'il y a eu en coulisse des négociations ? On va le savoir.
05:46Parce que s'il manque des voix à Sébastien Chenu, ça veut dire qu'il y a des voix qui se sont reportées...
05:51142 aux premiers, 143 aux seconds.
05:54Voilà, donc on va le voir.
05:56Mais, encore une fois, j'entendais la question d'Antonin,
05:59on peut avoir une estime, ce qui est mon cas d'ailleurs,
06:03parce que j'ai siégé en même temps que lui, avec M. Chassaigne,
06:06nous le connaissons et nous le respections beaucoup,
06:08bien que nous ne partagions pas sa politique, évidemment,
06:11mais pour autant, il appartient à un groupe politique qui s'appelle le Nouveau Front Populaire,
06:16qui a une ligne politique, qui est signataire, et il ne pourra pas aller contre.
06:21Georges, il ne reste pas grand-chose de ce Nouveau Front Populaire.
06:24En fait, ils ont tous, au fur et à mesure de la semaine, dévoilé une sorte d'acte de divorce et de décès,
06:30qui, quand même, a marqué tous les esprits.
06:33Donc, ce Nouveau Front Populaire, n'en ayons plus peur, il n'existe pas, il n'existe plus.
06:37Hervé Marseille, vous partagez ce qui vient d'être dit, ou pas ?
06:40Non, non, non, le Nouveau Front Populaire existe.
06:44La preuve, c'est que M. Chassaigne est le candidat unique de l'ensemble des forces politiques qui composent le Front Populaire.
06:50Donc, on a bien vu que la gauche s'est réunie sur un claquement de doigts pour faire un cartel électoral.
06:59Les partis qui composent le Front Populaire n'ont rien de commun, mais pour autant,
07:03quand il s'agit de gagner des élections, ils savent faire front, et c'est le cas ce soir, à l'Assemblée Nationale.
07:09Et ça serait extrêmement grave et préoccupant que M. Chassaigne, au-delà de sa personne, encore une fois, qui est sympathique et estimable,
07:16mais qui représente une ligne politique qui est contestable et dangereuse pour le pays,
07:21eh bien, puisse gagner, et j'espère vivement que tout le monde va se rassembler derrière elle pour ne plus le faire.
07:27— Comment est-ce que vous analysez ces voix, j'allais dire, qui ne bougent pas du Rassemblement National ?
07:33142 au premier tour, 143 au deuxième tour, il peut y avoir une surprise au troisième ou pas du tout ?
07:39— Écoutez, j'en sais strictement rien. Encore une fois, le vote est secret.
07:43Pour autant, on a tellement diabolisé les votes du Rassemblement National que le moindre élu qui bénéficie,
07:51ou qui est supposé bénéficier des voix du Rassemblement National est immédiatement mis à l'index et montré du doigt.
08:00Donc, comme si les députés du Rassemblement National n'étaient pas des vrais députés et n'avaient pas le droit de s'exprimer normalement.
08:08— Mais pardon, mais M. Marseille, vous faites une différence entre la libre expression et la représentativité des élus du Rassemblement National,
08:15et d'un autre côté, que vous souhaitez souhaitable, en revanche, les voix du Nouveau Front Populaire vous semblent nuisibles.
08:22— Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, c'est simplement... — C'est pas ce que j'ai compris non plus, mais bon, Hervé Marseille...
08:28— Vous m'avez interrogé sur le Rassemblement National, simplement, je pense que le fait que M. Chenu se maintienne,
08:36ça évite toute ambiguïté, toute supposition sur le marchandage concernant les postes de vice-présidents, de casters, etc.
08:44— Même si, encore une fois, c'est secret, donc il peut tout se passer au troisième tour, et puis il peut y avoir quelques députés du Front National qui se disent
08:51« bah, après tout, surtout pas le Nouveau Front Populaire, donc on va plutôt voter pour Yael Brone-Pivet » en se bouchant le nez, comme dit l'expression,
09:00ou alors il peut y avoir un coup de trafalgar, et certains députés du RN, je sais pas, pourquoi pas ne pas voter pour M. Chassaigne, Hervé Marseille ?
09:09— J'en doute, parce que dans les groupes politiques, il y a ce qu'on appelle la discipline de groupe, c'est-à-dire qu'on se met d'accord sur un choix politique.
09:16Après, le fait que le vote soit secret, certains députés peuvent s'écarter de cette discipline de vote. Bon, mais je doute que dans un parti qui est hiérarchisé
09:26comme le Rassemblement National, on va dire verticalisé, il y ait beaucoup de voix qui s'échappent. Mais enfin, on verra dans un instant.
09:35— On verra, c'est le suspense. Merci, Hervé Marseille, d'avoir été avec nous sur Europe 1, 19h28, le rappel de l'actualité.
09:40On balaye l'actualité politique avec Georges Fenech et Antonin André, avec bien sûr ce suspense, toujours pour ce troisième tour,
09:48dont les résultats devraient être connus, nous le disait Alexandre Chauveau, entre 20h et 20h30. A tout de suite sur Europe 1.
09:55Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
09:59— Nous sommes toujours avec Georges Fenech et Antonin André pour commenter l'actualité. Troisième tour, résultat de ce vote attendu entre 20h et 20h30,
10:08Alexandre Chauveau nous appelle. Dès qu'il y a du nouveau, on parlait dans le flash d'information, à l'instant, de M. Thermé, qui est le Benjamin de l'Assemblée
10:20dans les Ardennes. Il est de la dixième circonscription des Ardennes et il est, comment dirais-je, député RN, et certains députés de gauche n'ont pas voulu lui serrer la main.
10:32C'est le cas également de la ministre Agnès Pannier-Runacher. Et dans tous ces élus de gauche qui n'ont pas voulu lui serrer la main, il y a eu M. Delogu,
10:40qui lui a d'ailleurs dit des mots. Et Gaspard de Vauboucker, on va t'aller interviewer M. Thermé pour en savoir plus.
10:47Avec un air très menaçant, une certaine violence dans les yeux qui se percevait même à l'image, il m'a lancé « T'es un fada ou quoi ? T'es un grand fou, toi ! ».
11:01Il m'a dit ça sur un ton particulièrement violent. Alors, vous savez, il m'en faut un peu plus pour m'intimider, ça ne va pas m'empêcher de dormir ce soir.
11:11Mais c'est vraiment discourtois, ce n'est pas à la hauteur de la fonction, et je pense que M. Delogu se rend un peu indigne de ce mandat.
11:20Flavien Thermé, Benjamin de l'Assemblée, Georges Fenech, il y a une tenue quand même à l'Assemblée, non ? À respecter ?
11:25Vous savez, en politique, il y a ceux qui considèrent qu'en face, c'est un adversaire à battre, et puis ceux qui considèrent que ce sont des ennemis à abattre.
11:36Vous avez des degrés dans l'appréciation de ce que doit être le débat contradictoire. Il y a ceux qui prônent la violence, on se souvient, le pied sur le ballon, et d'autres scènes de ce type.
11:45Et puis ceux qui combattent dans le respect des personnes, dans le respect de ce qu'ils représentent, parce qu'un député, c'est un élu, pas uniquement d'une circonscription, comme vous le savez, c'est un élu de la nation.
11:58Il représente, quand il vote la loi, tous les Français. Alors, on peut se critiquer, on peut se combattre, mais on doit respecter, parce qu'en respectant le parlementaire investi, on respecte l'électorat, et donc on respecte les Français.
12:12Moi, j'ai été particulièrement gêné, voire choqué, par tous ces parlementaires, d'une arrogance incroyable, tournant la tête, esquivant les mains, j'ai trouvé ça extrêmement...
12:22Surtout quand il s'agit, en face, de très jeunes députés, il y en a une qui a 23 ans, je trouve que ce n'est pas un bon exemple, mais ça n'est pas étonnant de la part de ceux d'où ça vient, quoi.
12:33Antonin André ?
12:34Oui, alors, moi je rejoins, sur la forme, je suis contraint de rejoindre Georges.
12:39Contraint ?
12:40Non, ce que je veux dire, c'est que tout ça me paraît un peu anecdotique, mais néanmoins, néanmoins, je ne vois pas l'intérêt de ce genre de provocation et de comportement,
12:50qui vise uniquement à faire un petit deux minutes de gloire ou de parasité, ce qui est une élection à la présidence de l'Assemblée, par une espèce de stand-up un peu déplacé,
13:03et pour le coup, effectivement, je trouve ça navrant, parce que le sujet, pour les Français, en règle générale, de la politique et de ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
13:12est un peu au-dessus de ce genre de petites vexations et de petits mouvements...
13:19Est-ce que ce n'est pas un ensemble ?
13:20Est-ce que ce n'est pas un ensemble, la tenue, le fait de...
13:23La tenue, je ne sais pas, mais...
13:24On peut aller très très loin, si j'avais en face de moi, non pas Antonin André, mais par exemple, je ne sais pas, quelqu'un comme Geoffroy Lejeune ou Raphaël Stainville,
13:31ils iraient sur le fait que ça fait partie de la civilisation, ça fait partie d'une histoire, d'une tradition, et qu'on dit aussi aux enfants à l'école,
13:41tu dis bonjour monsieur, bonjour madame, tu remercies, et au-delà, ben voilà, t'es un fada, qu'est-ce que tu veux que je te dise, tu me fais peur, honnêtement, Antonin...
13:53Et si vous voulez, en même temps, quand vous avez, par exemple, un député qui est ouvrier du Nord et qui vient en bleu de travail parce que symboliquement il veut montrer que le peuple rentre à l'Assemblée,
14:02il le fait une fois, et ça a un sens, c'est-à-dire que derrière il y a un discours et une vraie représentation d'une réalité qui est peut-être méconnue à l'Assemblée,
14:12je ne trouve pas ça inutile, voilà, et là, c'est pas au niveau...
14:15Un type qui vous fait un chifoumi en mode, ben, tu vois, je suis plus fort que toi, je te fais un chifoumi, c'est drôle, on est à l'Assemblée nationale, c'est pas le théâtre des deux ânes, on n'est pas en train de rejouer un boing-boing, là...
14:24Je suis parfaitement d'accord avec vous, mais enfin, en d'autres temps, on a connu une députée agitant une bible dans l'hémicycle alors que ça n'est quand même pas exactement lieu, voilà, donc, si vous voulez,
14:33ce genre de coups d'éclat ne grandit jamais ceux qui les font et ne défend jamais leur cause, voilà, ce que je trouve navrant, c'est qu'on soit, d'une certaine façon là, à rendre hommage à monsieur Delogu et à monsieur Chifoumi,
14:45dans leurs actes, si vous voulez, voilà, ce sont de pauvres petits personnages qui ne sont pas du tout à la hauteur ni de leur fonction, ni du moment, bon, c'est navrant, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
14:54Écoutez ce qu'en disait Anne Lorblain, la députée LR, sur CNews tout à l'heure.
14:58Ils sont continués du fait, hein, vous le savez très bien, les députés d'extrême-gauche et un certain nombre de députés de gauche ont toujours cette même attitude que de ne pas serrer la main à des gens avec lesquels ils ne partagent pas les mêmes opinions.
15:08Je crois que lorsque l'on est élu à l'Assemblée nationale, lorsque l'on est député, nous sommes des élus de la nation, les citoyens nous ont choisis pour les représenter, pour travailler dans le sens de leur intérêt, l'intérêt des français et de la France, et à ce titre là, chacun des parlementaires mérite le respect, mérite d'être salué à sa juste valeur, ça ne fait pas pour autant partager les mêmes idées que nos collègues qui rejoignent d'autres groupes parlementaires, mais je crois que c'est le bon sens que de vouloir saluer les uns et les autres malgré des divergences politiques.
15:37Anne Lorblain, députée LR sur CNews, tout à l'heure, c'est François Piquemal qui a fait le chiffoumi, me précise-t-on, Georges Fenech ?
15:45Non mais tout ça, c'est pour la galerie, c'est d'une très grande...
15:48J'ai jamais dit que le fait de serrer une main, ça allait régler les problèmes de la France, entendons-nous bien.
15:53Quand on a traîné ses guêtres, si vous permettez l'expression, dans l'Assemblée, comme ça a été mon cas pendant 11 ans, imaginez bien qu'on se retrouve à la buvette, qu'on boit des coups ensemble, qu'on se retrouve dans les groupes d'amitié, qu'on voyage ensemble, qu'on se retrouve dans des bureaux voisins, c'est toujours pareil.
16:16Entre député Elifi et député LR ou Renaissance, c'est des collègues, ils se voient, ils se côtoient, ils ne votent pas de la même manière.
16:27On m'a raconté quand même 2-3 histoires qui sont très très loin de la buvette où on se tape dans le dos.
16:31Il y a des imbéciles heureux aussi, il y a un indécrottable.
16:34Et je voudrais simplement rajouter une chose, quoi qu'il se passe tout à l'heure, et c'est important ce qui va se passer, c'est quand même une Assemblée nationale qui a une espérance de vie d'à peu près, selon moi, 11 mois.
16:43Vous le voyez large en plus.
16:45Donc la dissolution, elle arrivera très vite parce qu'elle est ingérable, cette Assemblée.
16:50On va continuer à parler de tout ça, et surtout, là, en l'occurrence, ce suspense qui est total, Alexandre Chauveau bien sûr est à l'Assemblée nationale, il y aura peut-être des conséquences aussi.
17:02On ne sait pas si tout d'un coup Mme Braune-Pivet finalement remporte le perchoir, rien ne nous dit qu'il n'y aura pas des manifestations ce soir, devant l'Assemblée, peut-être de militants ou du partisan du Nouveau Front Populaire.
17:16Ça n'a pas l'air d'être votre hypothèse, mon cher Antoine.
17:21Non, c'est pas possible, parce que maintenant il me faut un QR code pour accéder aux abords de l'Assemblée nationale, parce que je vous rappelle que c'est les JO qui ont commencé.
17:26Merci les JO, on va peut-être éviter ce genre de scènes grotesques.
17:30Moi je pense que les Français en ont absolument ras-le-bol, c'est-à-dire que ça fait quand même trois semaines qu'on assiste à une foire à la saucisse sur Matignon, tel nom qui est merveilleux à l'FI.
17:44Les députés qui nous expliquent que ce sont eux qui doivent faire le Premier ministre et le gouvernement, alors que c'est au Président de la République que revient l'autorité et la responsabilité de nommer un Premier ministre et un gouvernement.
17:55Ça n'est pas à l'FI, contrairement à ce que le Front Populaire nous raconte tous les jours en sortant des noms du chapeau.
18:01C'est ça qui est lavrant, c'est que si vous voulez, les Français se disent, mais bon sang de bois, j'ai un budget, j'ai mes impôts, j'ai mes revenus, et j'assiste à une espèce de mascarade, de foire de tarte-muche, qui sort des chapeaux plus barons que les uns que les autres du chapeau.
18:20Moi je pense que les Français sont à bout de ça, ils n'en peuvent plus, et tout ce qui se joue là, malheureusement, c'est en train d'abîmer l'image des politiques, des gouvernants.
18:32Jean-Philippe, qui est responsable de tout ça ?
18:34Je pense qu'on peut parler de responsabilité collective, Georges.
18:38Comment on est arrivé là ?
18:40C'est trop facile de dire que ce n'est pas de ma faute, c'est que de la faute d'autres.
18:43Il n'y a pas que des bouc-émissaires en politique, il y a aussi des gens qui prennent leurs responsabilités.
18:46Non, il y a des gens qui ne prennent pas leurs responsabilités.
18:48Des de Gaulle, il n'y en a plus aujourd'hui.
18:50Quand on est désavoué à trois reprises par le peuple, à trois reprises consécutives depuis 2022, on n'en tire pas les conséquences.
18:58Et donc, il y a un blocage institutionnel qui risque de se débloquer ailleurs que dans l'hémicycle.
19:04Demain, je pèse mes mots, la situation va être extrêmement tendue.
19:08On peut avoir des gilets jaunes puissance 10.
19:10C'est pour ça qu'il est temps de laisser les Français partir en vacances, il faut que tout ça retourne.
19:14Il y a beaucoup de violence.
19:16On voudrait tous que cela retourne.
19:18Il faut dire stop, on fait le président de l'Assemblée Nationale et puis après, partez en vacances, on décante.
19:24Mais ça ne va rien régler.
19:26Un peu de répit.
19:28En attendant, cet été, vous pouvez partir en vacances, vous évader, et également avec le podcast Europe 1 Voyage.
19:34Dans chaque épisode, Vanessa Zha vous fait découvrir une nouvelle destination, comme si vous y étiez.
19:40Les sites incontournables, les activités insolites, les bonnes adresses.
19:44Après Marrakech, Lille-Maurice ou encore la Sicile, cette semaine direction la République Dominicaine.
19:48Europe 1 Voyage, podcast à écouter dès maintenant sur europe1.fr et l'application Europe 1.
19:53Rendez-vous dans quelques petites minutes sur ce plateau joyeux.
19:57A tout de suite.
20:03Toujours avec Georges Fenech et Antoine André pour passer en revue l'actualité.
20:08Écoutez ce que disait Julien Audoul du Rassemblement National sur BFM TV tout à l'heure sur la candidature d'André Chassaigne.
20:18On est en 2024, un communiste au perchoir.
20:22Allô ? Allô ?
20:24On va se réveiller un petit peu.
20:26Le tenant d'une idéologie aux 100 millions de morts,
20:29qui encore l'an dernier a déposé avec ses collègues communistes une proposition de résolution
20:34assimilant l'État d'Israël, un État démocratique, un État d'apartheid,
20:38avec des relents antisémites abominables, avec le boycott de l'État d'Israël.
20:42Est-ce qu'on peut à un moment donné se réveiller et dire que cette personne n'est pas du tout représentative,
20:47que son parti n'est pas représentatif, que son idéologie n'est pas représentative
20:51et qu'à un moment donné les Français n'ont pas voté pour ça ?
20:55Et inversement l'insoumise Mathilde Panot sur LCI tout à l'heure.
21:00Nous ne voulons pas donner des postes à responsabilité qui visent à légitimer l'extrême droite
21:05dans notre Assemblée et dans notre hémicycle.
21:08Pourquoi ? Que font par exemple les vice-présidents de l'Assemblée nationale,
21:11pour lesquels les macronistes avaient voté la dernière fois avec deux vice-présidents du RN dans le bureau ?
21:17Eh bien par exemple ils représentent l'Assemblée nationale,
21:19ils reçoivent des personnes à l'international qui viennent à l'Assemblée nationale visiter l'Assemblée nationale.
21:26Ils ont un rôle qui est un rôle de représentation de l'institution.
21:31Eh bien je ne suis pas d'accord pour qu'on banalise et qu'on légitime l'extrême droite.
21:35Mathilde Panot, je vous rappelle les scores du second tour.
21:38En attendant le troisième, 210 votes pour Yael Braun-Pivet, 202 pour André Chassaigne
21:43et 143 pour Sébastien Chenut.
21:45Georges Fenech, quand vous entendez Julien Audoul parler ainsi
21:50de la candidature d'un communiste en France en 2024, est-ce que vous souscrivez ?
21:55Non, moi je ne parle pas de cette façon-là.
21:57Je ne dis pas Chassaigne, c'est l'héritier de ceux qui ont assassiné 100 millions de personnes.
22:02Je ne parle pas comme cela, voyez-vous.
22:06Je fais la distinction entre les communistes français et ce qu'a été le goulag et le staninisme.
22:13Donc il faut arrêter. De même que je fais la distinction aussi,
22:16dès lors qu'on nous dit que le RN, ce sont les héritiers en ligne directe de Vichy, des collaborateurs,
22:22je n'ai pas du tout cette perception-là des choses.
22:24Il faut arrêter avec cette instrumentalisation de l'histoire.
22:28Ce n'est pas un service à rendre aux électeurs de parler ainsi ?
22:31Absolument, ni à la démocratie, ni de manière générale.
22:34Mais pour qui se prend Mme Panou pour dire qu'il ne faut pas que tel député puisse recevoir ?
22:40Mais quelle est sa légitimité supérieurement à celle d'autres parlementaires ?
22:46Il y a une forme d'arrogance qui est absolument insupportable de la part de LFI,
22:51il faut bien le dire, parce que je n'entends pas tout à fait le même discours d'autres groupes,
22:56y compris du groupe du Nouveau Front Populaire.
22:58En fait, les deux personnes qu'on vient d'entendre résument à elles seules
23:05le paysage politique dans lequel on voudrait nous enfermer.
23:09C'est-à-dire deux personnages excessifs,
23:12de la même façon qu'André Chassagne ne doit pas être amené au crème du stalinisme
23:17parce que c'est un élu de terrain qui s'occupe de ses administrés,
23:20qui n'a jamais tué personne, qui est un humaniste,
23:24qui a des idées qui ne sont pas forcément celles de la droite.
23:27Enfin, c'est un homme bienveillant et plutôt au service de l'intérêt général.
23:31De la même façon, le RN et ses élus, qui sont beaucoup des élus aujourd'hui
23:36dans des terres qui autrefois étaient des terres de gauche,
23:39avec des classes populaires qui espéraient et qui croyaient en ce discours progressiste
23:43et de méritocratie, et qui ont été abandonnés,
23:46et qui votent aujourd'hui le RN,
23:48ces gens-là ne votent pas pour les anciens collaborauves à FNSS.
23:55Les communistes ont gouverné avec De Gaulle,
23:57et les communistes étaient de grands résistants aussi.
23:59Donc, si vous voulez, le problème que j'ai avec la question que vous nous posez,
24:02c'est que vous nous enfermez dans cette espèce de caricature.
24:05Vous savez pourquoi je pose la question ?
24:07Moi, c'est ça qui m'attriste.
24:09Je pense que la politique ne se résume pas à ses deux personnages,
24:13et que tant qu'on restera enfermé dans cette espèce de face-à-face stérile et nauséabond,
24:18on n'en sortira pas par le dos.
24:20Et c'est vrai que le vote des Français passe à l'as.
24:23Moi, je suis le premier à avoir...
24:27Moi, j'ai vu Marine Le Pen arriver à Hénin-Beaumont,
24:29quand elle s'y est implantée.
24:30J'ai assisté, j'ai vu ce que les socialistes avaient laissé derrière eux.
24:34C'est-à-dire des gens corrompus, qui tenaient des mairies en se servant eux-mêmes,
24:37et qui se foutaient bien du sort des pauvres gens qui habitaient leur ville.
24:41Donc, je vois très bien ça.
24:43Et c'est une réalité.
24:44Et ces gens-là se sont tournés vers la RN.
24:46Donc, de la même façon qu'il est faux de dire
24:48« je ne sers pas la main aux députés RN »,
24:50on les renvoyait à une espèce de mythologie totalement anachronique.
24:55Alors que ces gens-là représentent des gens que la gauche a abandonnés,
24:58je trouve ça détestable.
25:00De la même façon que je trouve détestable, quand Julien Audoux le dit,
25:03André Chassaigne, c'est le complice de Staline,
25:05il lui tenait la main quand il a eu son million de bords.
25:06Eh bien non, en fait.
25:07On est bien d'accord.
25:08Il faut sortir de ça.
25:09Mais il faut sortir de ça.
25:10On est bien d'accord.
25:11Et vous me regardez en disant ça,
25:12et j'ai presque l'impression d'être coupable de passer ces sonores.
25:15Mais on est un peu piégé par ça.
25:17J'ai pas fini.
25:18Ce que je veux dire, c'est que c'est ce qu'on entend toute la journée.
25:20C'est-à-dire que sur les chaînes d'information,
25:22là je vous citais, il y a un sonore de nos confrères de BFM TV,
25:26l'autre de LCI, il y en a aussi à Sénital.
25:29C'est ce qu'on entend, et il y a des gens qu'on connaît,
25:33que vous, Georges, que vous, Antonin, connaissez, moi aussi,
25:35qui restent devant la télé toutes les journées.
25:37Il y a des personnes âgées qui n'ont que ça pour alimenter leur journée.
25:42Et donc en fait, ils entendent ça.
25:44Et après, ils vont voter.
25:45Et dans quel état sont-ils quand ils entendent de la désinformation,
25:50des propos anachroniques, comme vous l'avez très justement dit.
25:54Mais c'est là que la responsabilité est posée à des gens raisonnables.
25:56Et c'est la raison pour laquelle j'aimerais qu'on tempère.
25:59Laurent Wauquiez, Eric Ciotti anciennement,
26:03des gens de gauche comme François Hollande,
26:05ou comme les sociodémocrates libéraux,
26:07qui ont un certain nombre de valeurs par rapport à l'âge,
26:09ces gens-là, aujourd'hui, les Français les regardent.
26:13Et ces gens-là, ils doivent trouver une solution par le haut,
26:16en mettant en commun ce qu'ils ont,
26:18c'est-à-dire la défense de la démocratie,
26:20et le refus de l'exclusion systématique et des ralentis.
26:22On peut avoir un peu mal, si je peux m'exprimer ainsi, à la démocratie.
26:26Quand on voit le taux de participation exceptionnel
26:30des Français qui sont mobilisés pour ces élections législatives,
26:33et le résultat en termes de spectacle, de mauvais spectacle,
26:37qu'offre la classe politique,
26:39est-ce qu'ils vont retourner aux urnes une prochaine fois ?
26:41Vous comprenez ?
26:42Est-ce qu'il y aura 70% de participation ?
26:4470% ? Vous vous rendez compte, on n'avait pas eu ça depuis...
26:461980.
26:47Oui.
26:48Et là, vous voyez, le résultat de cette mobilisation,
26:51ils ne sont pas à la hauteur.
26:53La classe politique n'est pas à la hauteur.
26:54Et notamment les gens raisonnables, Georges.
26:55Oui.
26:56Les gens...
26:57Bien sûr, qui ne sont pas dans la caricature, ou dans l'extrême,
27:00ou dans la radicalité.
27:02Les gens qui sont du centre-droit au centre-gauche,
27:05Manuel Valls et Laurent Wauquiez, pardonnez-moi,
27:07mais ils ont plus de choses en commun qu'une chose en différence.
27:10Alors qu'ils prennent leurs responsabilités,
27:12et qu'ils essayent de nous dessiner un chemin commun,
27:14on croit des compromis.
27:15Ce n'est pas ce que dit Laurent Wauquiez, à date.
27:17Eh bien, c'est ça qui est agréable.
27:19Vous savez, Laurent Wauquiez,
27:21si votre président en 2027, Laurent Wauquiez,
27:24il a quand même un petit peu intérêt à faire gaffe.
27:26C'est-à-dire que les Français le regardent.
27:28Si jamais il dit,
27:29je refuse de prendre ma responsabilité maintenant,
27:31et je préfère laisser le pays dans le marasme,
27:34entre LFI et Rennes,
27:36et je vais arriver en 2027 en disant à tout le monde...
27:38Non, non, mais ce n'est pas son état d'esprit.
27:39Basement, votez pour moi.
27:40Ce n'est pas son état d'esprit, ni sa volonté.
27:42Eh bien, j'espère.
27:43Il a déjà mis sur la table un pacte législatif.
27:46On sait qu'il y a des discussions actuellement,
27:49il y a un vrai travail qui est fait auprès des LR,
27:52auprès des macronistes et d'ensemble.
27:54Il y a un vrai travail pour trouver ce chemin,
27:57ce chemin de crête, mais il existe,
27:59pour empêcher que le pire ne se produise
28:01et qu'on ait une véritable politique gouvernementale.
28:03Moi, je n'en peux plus de Sandrine Rousseau.
28:04Je voudrais qu'elle parte en vacances.
28:05Pourquoi Sandrine Rousseau, spécialement ?
28:07Parce qu'elle est l'emblème de cette espèce de dérive absolue de la politique
28:11qui est la petite phrase permanente.
28:14Chaque jour, on invente un nouveau nom, une nouvelle anecdote,
28:16tout en sachant que ça ne marchera pas,
28:18en agitant un faux espoir devant les gens,
28:21en leur disant qu'on vous vole votre victoire.
28:23Je n'en peux plus.
28:24C'est la politique du tweet.
28:25Mais il est temps que les vraies politiques,
28:27celles qui ont une colonne vertébrale,
28:29qui ont le sens de l'intérêt général et le sens du pays,
28:31qui comptent en commun Laurent Wauquiez,
28:33Manuel Valls, Emmanuel Macron et ces gens-là.
28:36Après, ce sera trop tard.
28:39Après, ce sera trop tard.
28:41Alors, Alexandre Chauveau est allé à l'Assemblée nationale,
28:44il va nous appeler, je pense, dans le journal de 20h
28:46pour nous donner les dernières informations.
28:48Il y en a un qui était sur ce plateau,
28:50en tout cas en direct tout à l'heure,
28:52dans l'émission de ce matin,
28:54c'était Laurent Jacobelli.
28:56Laurent Jacobelli qui parlait justement
28:58des députés et les filles,
29:00et de leur comportement,
29:02mais pas de la même manière que
29:04Julien Odoulon nous coûte Laurent Jacobelli.
29:06Quand vous avez Renaissance qui a laissé passer
29:08des députés et les filles,
29:10parmi certains, ce sont complètement dingues,
29:12il faut quand même le dire, ce sont quand même des cas,
29:14des gens violents, des gens antisémites, des gens homophobes.
29:17Quand on en est là, évidemment,
29:19c'est compliqué de trouver un accord après,
29:21parce qu'ils ont joué avec le feu.
29:23Maintenant, il y a trois tours,
29:25le premier tour et le deuxième tour,
29:27c'est la majorité absolue, et c'est peu probable,
29:29et puis ensuite, c'est la majorité relative.
29:31Il y a donc encore de l'espace
29:33pour que certains candidats se retirent,
29:35et vous avez raison, Sébastien Chenu aurait été
29:37le candidat idéal, il l'a montré quand il était vice-président.
29:40Maintenant, ce qu'il faut, c'est un candidat
29:42qui ne soit pas du NFP, et qui respecte
29:44les grands équilibres politiques,
29:46et nous choisirons, on va dire,
29:48le moins mauvais candidat possible.
29:50Voilà, le moins mauvais candidat possible.
29:52Ils ne choisiront pas, puisqu'ils se maintiennent.
29:54Ils se maintiennent, mais
29:56qui vous dit, comme c'est un bulletin secret,
29:58ce qu'on disait tout à l'heure ? On ne sait rien.
30:00On va le voir, laissez ça. Sur les 143,
30:02vous n'êtes pas à l'abri qu'il y en ait 10 ou 20
30:04qui se disent...
30:06C'est très habile et très sage comme parole.
30:08L'Organisation Nationale joue parfaitement
30:10sa partition,
30:12qui est justement exactement l'exact opposé
30:14des chiffoubistes,
30:16si j'ose dire.
30:18Je veux dire des gens qui ne servent pas la main
30:20au rassemblement social. Lui, il dit
30:22quasiment,
30:24il vous annonce le compromis.
30:26Il vous dit, on choisira le moins pire.
30:28Si vous voulez,
30:30c'est là où il y a quand même quelque chose qui s'écrit en ce moment.
30:32C'est-à-dire que le piège
30:34de l'agite propre à l'Assemblée Nationale,
30:36de gens qui, comme Delogu, pensent que
30:38avec leurs propos de voyous,
30:40ils vont faire peur aux gens, et que c'est ça qui va apporter
30:42la décision des Français, ils se trompent.
30:44Et Jacobelli l'a très très bien compris.
30:46Le Rassemblement National ne va pas jouer.
30:48Le bout de feu...
30:50Ça veut aussi dire qu'on ne parle pas d'une seule
30:52voix dans les partis. Alors peut-être un peu
30:54plus au RN que dans d'autres partis.
30:56Oui, mais le RN,
30:58je pense, a une vision stratégique et nuancée
31:00des choses.
31:02Ils ont une vision nuancée et stratégique des choses,
31:04parce que c'est aussi un parti qui est tenu, et que Marine Le Pen ne va pas faire
31:06n'importe quoi avec les députés qu'elle a à l'Assemblée Nationale.
31:08Il n'est pas question non plus
31:10de faire n'importe quoi. Là où,
31:12vous voyez au Nouveau Fonds Populaire,
31:14une espèce de spectacle...
31:16On est en haut-libre.
31:18C'est afflueant.
31:20Ça n'est pas tenu, comme on dit.
31:22Jordan Bardella lui-même a fait son autocritique
31:24sur le profil des candidats que le RN a présenté,
31:26qui n'étaient pas toujours non plus des
31:28paragons de vertu.
31:30Mais en tout cas, s'il y a un Bruehl-Pinay
31:32comme ça se présente apparemment, sera élu,
31:34on va le savoir très vite, les Français
31:36vont quand même se dire tout ça pour ça, parce que finalement,
31:38ça ne marche pas. Politiquement.
31:40C'est ça la réaction des électeurs.
31:42Le signal,
31:44il va être compliqué à expliquer.
31:46Moi je vais vous dire, le remis au valu,
31:48que le mouvement extrêmement
31:50fort qui aurait été, c'était que
31:52Renaissance, la majorité présidentielle, se mettent d'accord avec
31:54Calaire, et que Juvin soit président de l'Assemblée.
31:56Ou Gennevard. Et là,
31:58vous envoyez un signal. Vous dites, une majorité est possible,
32:00mais il y a encore des batailles de boutiques.
32:02Il y a des batailles de boutiques.
32:04Vous avez raison.
32:06L'ombre privée ne renvoie pas le message.
32:08Ce que vous dites, ce sera peut-être possible au niveau
32:10de Matignon. On verra.
32:12On verra, à 19h58. Merci à vous,
32:14Georges Fenech et Antonin André. Dans un instant,
32:16le journal de 20 heures de Maël
32:18Hassani, et juste après,
32:20nous serons avec Mélanie
32:22Vogel, qui est
32:24sénatrice écologiste des Français
32:26de l'étranger. A tout de suite sur Rampart.

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