L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 06/07/2024)

  • il y a 2 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcript
00:00L'heure des pros de week-end du samedi, plaisir de vous retrouver en ce samedi soir 20h, merci d'être avec nous autour de la table ce soir, Sarah Saldman, avocate, bonsoir, merci d'être présente, Geoffroy Lejeune, ça fait un moment que je vous réclame sur mes plateaux, le vœu est exaucé, bonsoir cher Geoffroy, directeur de la rédaction du JDD bien sûr, Jean-Sébastien Ferjoux, fondateur d'Atlantico, merci d'être là, Driss Ghali, essayiste, plaisir de vous retrouver également, beaucoup de sujets à évoquer, très très peu de campagne législative, vous l'aurez compris, nous sommes en période de réserve,
00:29je compte sur vous les amis, pour ne pas nous mettre mal avec l'ARCOM, on ne cite pas les candidats, on ne cite pas les partis et les forces en présence, on a beaucoup de choses tout de même à évoquer ensemble jusqu'à 21h, mais d'abord à 20h01 précisément, bonsoir Simon Guillain, l'essentiel de l'actu avec vous.
00:43Bonsoir Julien et bonsoir à tous, le nouveau Premier ministre britannique ne souhaite pas poursuivre le projet d'expulsion des migrants vers le Rwanda, lors d'une conférence de presse, Keir Starmer affirme que ce projet est mort et enterré avant même de commencer, il dit ne pas être prêt, je cite, à continuer avec des mesures gadget.
00:59A l'approche des Jeux Olympiques, les lutteurs russes refusent à l'unanimité de se rendre à Paris pour l'événement, privés de leur drapeau et de leur hymne, de nombreux athlètes russes ont déjà choisi de renoncer aux Jeux Olympiques.
01:10Et puis les rangs à un nouveau président, c'est le formateur Massoud Pézexkian qui a remporté aujourd'hui la présidentielle face à l'ultra conservateur Saïd Jalili, Pézexkian plaide pour une ouverture de son pays vers l'Occident et au second tour, il a recueilli 53,6% des voix juives.
01:25Merci beaucoup Simon Guillain pour l'essentiel, je vous invite à voyager vers les Etats-Unis pour ce premier thème, Joe Biden qui a démenti ses dernières heures une nouvelle fois, tout retrait et qui confirme être candidat à sa réélection malgré les dernières critiques et l'inquiétude qu'on peut ressentir au niveau de sa santé physique et sa fébrilité affichées ces derniers temps.
01:47L'actuel président des Etats-Unis dont la candidature à sa réélection est vivement critiquée jusqu'à son propre camp, il s'est montré serein aujourd'hui sur sa future victoire, discours très offensif dans le Wisconsin, il a répété que c'était lui et personne d'autre qui irait dans cette candidature à la Maison Blanche en novembre prochain.
02:05Regardez ce sujet explicatif de Sarah Varnier et on en discute quelques instants ensemble.
02:09En campagne dans le Wisconsin, Joe Biden a voulu se montrer offensif.
02:15Je suis candidat et je vais gagner à nouveau.
02:17Huit jours après le débat jugé désastreux face à Donald Trump, Joe Biden, 81 ans, lutte pour sa survie politique et tente de rassurer les Américains dans une interview exclusive donnée à l'ABC.
02:29Personne n'est plus qualifié que moi pour être président ou gagner cette élection.
02:33Au sujet de son état physique et mental, le président des Etats-Unis refuse de se soumettre à une évaluation neurologique dont les résultats seraient publiés mais il tente de rassurer.
02:43Écoutez, je passe un test cognitif tous les jours. Avec tout ce que je fais chaque jour, je passe ce test. Vous savez, non seulement je fais campagne, mais je dirige le monde.
02:51Mais ce sont bien ces capacités cognitives qui font l'objet de vives discussions et la contestation interne commence à faire du bruit.
02:59Quatre parlementaires démocrates ont déjà demandé à Joe Biden de renoncer à se présenter, ce que refuse catégoriquement le président.
03:05Pourtant, du côté des partisans, beaucoup souhaiteraient qu'il se désiste et laisse place à Kamala Harris.
03:11J'adore Joe Biden. Je pense qu'il est l'un des meilleurs présidents que nous ayons eu au cours du siècle dernier.
03:17Cependant, en le voyant monter sur scène et en voyant son attitude générale, il n'est plus le Joe qu'il était il y a quatre ans.
03:27Ce qu'il faut faire, c'est donner aux démocrates la meilleure chance de remporter cette élection et si démissionner est ce qui est nécessaire, alors je le soutiendrai pleinement.
03:40Joe Biden devra encore convaincre, notamment lors du sommet des dirigeants de l'OTAN jeudi prochain, où il donnera une conférence de presse très attendue.
03:48C'est quand même fou, Jean-Sébastien, parce que c'est vrai que malgré tout le respect qu'on doit avoir pour le président de la première puissance mondiale,
03:54chaque apparition nous montre qu'il décline. C'est un fait. Vous trouvez qu'il a éteint l'incendie ces dernières heures entre cette prestation dans le Wisconsin et son interview dans un grand média américain ?
04:06C'est aux Américains qu'il faut poser la question, notamment aux responsables du Parti démocrate, mais qui sont très ennuyés parce qu'ils ne trouvent pas de candidat alternatif.
04:13Pourquoi Joe Biden avait été choisi ? Parce qu'il avait l'expérience, parce qu'il connaissait tout le monde aux États-Unis, parce que ça faisait 40 ans, 50 ans qu'il était dans les vies politiques.
04:21Il connaissait les syndicalistes, il avait beaucoup de relais locaux et surtout parce qu'il était en position centrale. Le Parti démocrate est un parti qui est très divisé.
04:29Kamala Harris ne fait absolument pas l'unanimité au sein du Parti démocrate.
04:33C'est bien une des difficultés qu'ont les démocrates, d'ailleurs, puisque si Joe Biden venait à ne plus être en capacité d'exercer son mandat, c'est elle, en tant que vice-présidente, qui prendrait la suite.
04:43Et ça, c'est une très grosse difficulté pour eux, parce que les démocrates de Californie, les démocrates de New York ne correspondent plus à ceux des électeurs dont ils ont vraiment besoin.
04:53Parce qu'aux États-Unis, vous savez, c'est une élection par État. Ils ont besoin d'électeurs qui sont dans des endroits très spécifiques, parce que toute la Californie vote pour vous.
05:01D'une certaine manière, ça ne vous donne pas plus de voix que celles qui sont déjà attribuées à l'État.
05:07Donc il y a besoin dans des comtés très spécifiques, dans les endroits notamment où l'Amérique a été désindustrialisée, et ils ne trouvent pas de candidat qui puisse permettre de remplacer Joe Biden.
05:19Et Joe Biden, lui, son tête, ce qui est effectivement, au regard de son état physique, étonnant.
05:25Admettons qu'il soit réélu, j'ai regardé, il aurait 86 ans. Est-ce bien raisonnable ?
05:2986 ans à la fin de son mandat. S'il va au bout d'un deuxième mandat, il aura 86 ans.
05:35C'est vrai que là, il a été plus rassurant que la première interview, mais ce n'est pas ça, soyons honnêtes.
05:41Donc son état de santé, il doit rassurer, il doit publier des bulletins de santé, je crois, et pour l'instant, je pense que les Américains ne sont pas rassurés.
05:47J'ai regardé, il y a une spécialiste américaine qui disait, pour Joe Biden, renoncer aux États-Unis, c'est comme mourir.
05:52Donc c'est vrai que c'est peut-être ça aussi la difficulté.
05:54Je notais aujourd'hui que certains grands donateurs, Geoffroy Lejeune, ont annoncé suspendre les financements des grands donateurs du Parti démocrate, bien sûr, ont annoncé vouloir suspendre leurs financements de campagne.
06:06Ça pose une vraie question démocratique, ne serait-ce qu'en ce moment, qui gouverne les USA ?
06:12Joe Biden, je me souviens, lors des commémorations du débarquement, ou je ne sais plus si c'était quelques jours avant, a dit, j'étais heureux de rencontrer François Mitterrand.
06:21Voilà où nous en sommes.
06:23Cette situation, je la trouve absolument ubuesque depuis longtemps, parce que ça n'a pas commencé il y a trois mois.
06:28Non, ça fait un moment.
06:30Au début, d'ailleurs, en France, on avait du mal à en parler.
06:32En tout cas, en dehors des États-Unis, c'était un peu tabou, c'était un peu gênant, etc.
06:36Maintenant, c'est vraiment au grand jour et c'est quand même quelque chose de ahurissant.
06:40Premièrement qu'on doit commenter ça.
06:42Ensuite, il y a cette phrase, je dirige le monde.
06:44Alors que ce n'est pas complètement vrai, mais ce n'est pas complètement faux non plus.
06:46C'est-à-dire que les décisions d'un président américain ont un impact sur le monde entier.
06:50En l'occurrence, nous, en l'espèce, on voit bien sur la question ukrainienne, par exemple, que ça a un vrai impact.
06:56Je lisais...
06:58Rassurons-nous, il ne prend pas tout seul les décisions.
07:00Il y a un moment...
07:02Il est quand même entouré.
07:04Moi, je ne sais pas vous dire dans quel état il est réellement.
07:06Je vois, comme vous, les scènes extrêmement gênantes.
07:08Les moments où il cherche des gens qui ne sont pas là, etc.
07:10Donc, j'imagine qu'il y a une administration qui fait bien son travail.
07:12Mais malgré tout, c'est quand même extrêmement gênant.
07:14Et je lisais dans le JDD de demain un papier d'un reporter qui nous raconte que, en fait, un des sujets aux Etats-Unis, c'est de trouver un remplaçant.
07:24Donc, il y a la question de Kamala Harris qui, en effet, ne fait pas l'unanimité.
07:26Il y a aussi la question de qui pourrait être financé par le Parti démocrate.
07:30En fait, ils sont dans des situations très compliquées.
07:32Il y a la rumeur.
07:35Il y a Michel Obama qui fait...
07:37Oui, alors j'allais y venir.
07:39Alors, les Américains, merci pour la passe décisive en ces temps de grande compétition de foot.
07:41Ça fait toujours plaisir.
07:43Les Américains doutent de la capacité de Biden, qui a aujourd'hui 81 ans, de diriger son pays.
07:47Le New York Times, journal ultra sérieux, plutôt à tendance démocrate en plus, lui a demandé de se retirer de la course à sa réélection après son échec dans le débat contre Donald Trump.
07:57Et donc, il y a ces sondages qui affirment que Michel Obama, l'épouse de Barack Obama, serait la seule à pouvoir l'emporter face à Donald Trump si Joe Biden décidait de jeter l'éponge.
08:07Mais Joe Biden assure qu'il ne le fera pas.
08:11Un mot de Rizgali et puis vous apporterez une petite conclusion, Jean-Sébastien, si vous voulez.
08:15Bon, je...
08:17Qu'en dites-vous, Charly ?
08:19Michel a fait un livre qui était un best-seller mondial.
08:21Malheureusement pour elle, elle arrive après Black Lives Matter.
08:25Donc la parenthèse de la diversité enchantée, heureuse, qu'Obama a incarné dans un pays qui a une tradition raciste, racialiste très forte.
08:32Il y a une haine raciale des deux côtés d'ailleurs qui est consanguine.
08:36C'est l'esprit américain.
08:38Ils ne s'en sont pas encore remis.
08:40Donc Obama a incarné cette espèce de concorde raciale, enfin, le vœu de Martin Luther King Jr.
08:45Ça n'a pas été exaucé.
08:47Black Lives Matter, il faut voir Minnesota, ce qui s'est passé, Milwaukee, Portland, une destruction de villes, un retour en arrière.
08:54Donc je pense que Michelle Obama devra...
08:56Elle a quand même ce stigmate, même s'il y est pour rien.
08:58Mais les Américains se sont quand même réveillés de ça.
09:00Et puis j'ai l'impression qu'une partie des Américains est dans un autre moment, un moment de règlement des comptes avec les démocrates, avec le progressisme.
09:10Vous avez un reflux par rapport à l'IVG.
09:12Une radicalisation, notamment dans le Texas, en Floride, qui fait un peu un branle-d'appart, même pendant le Covid.
09:22Donc je ne pense pas que, d'un point de vue marketing, Michelle Obama la voit mal parler aux Américains du centre-droit.
09:33Elle parlera à sa clientèle habituelle, mais cette clientèle-là est déjà acquise.
09:38Je pense qu'elle a moins de chance que son mari il y a dix ans, où on était encore dans...
09:43Ah, il est noir, il est de Hawaï.
09:45Voilà, il est jeune, il est beau.
09:47Le moment est beaucoup plus tendu aux États-Unis aujourd'hui.
09:50En l'occurrence, et pour conclure à l'heure où l'on se parle, c'est voix royale pour Donald Trump, qui n'en demandait pas tant.
09:55Il ne s'est pas exprimé, si je ne dis pas d'erreur.
09:57Non, il n'a pas commenté le discours dans le Wisconsin.
10:00C'est vrai que j'ai regardé juste avant de venir, et en effet j'attendais la pique de Donald Trump qui n'a pas...
10:05Il avait eu des répliques ravageuses pendant le fameux débat.
10:08Ah, pendant le fameux débat, il y a cette réplique où il dit, je n'ai pas compris ce que vient de dire M. Biden,
10:12et je ne suis même pas certain que lui-même ait compris ce qu'il vient de dire.
10:15Ça, c'était la réplique fatale, terrible pour Joe Biden.
10:18En tout cas, ce qui est quand même très étonnant, c'est de voir dans un pays de 335 millions d'habitants
10:22ne pas être capable d'identifier un autre candidat que Joe Biden de 82 ans,
10:27ou qu'une Michelle Obama qui est là parce qu'elle était l'épouse de son mari.
10:31Michelle Obama n'a jamais été élue où que ce soit.
10:34Hillary Clinton avait été sénatrice pendant des années.
10:37Elle s'était faite, et Michelle Obama, c'est un pur produit marketing.
10:41C'est juste du people, et ça ne marchera pas.
10:44C'est-à-dire que les sondages, vous posez la question au niveau national à tous les Américains,
10:47mais encore une fois, ça ne marche pas à l'État.
10:50C'est comme l'élection à Paris ou à Marseille par arrondissement.
10:53Peut-être que vous pourriez gagner sur la totalité, mais il faut gagner chacun de ces États-là.
10:58C'est un produit, entre guillemets, politique qui ne peut pas marcher.
11:01Et encore une fois, les démocrates sont très, très ennuyés parce qu'ils ne trouvent pas celui ou celle
11:06qui serait le centre de gravité d'un électorat très, très disparate.
11:09Je suis en train de compter.
11:10Si ce n'est le 30 septembre, octobre, novembre, il leur reste cinq mois pour éventuellement...
11:14Non, c'est la convention au mois d'août.
11:16C'est jusqu'au mois d'août et l'élection au mois de novembre, comme tous les quatre ans aux États-Unis.
11:21Pour des raisons financières, ce serait difficile.
11:22Retour chez nous.
11:23La campagne éclair du second tour de ces élections législatives anticipées terminée depuis hier soir minuit.
11:28Vous l'aurez compris, pas un mot ce soir sur les différents partis, les candidats.
11:32Un petit tour de table très rapide avant d'évoquer la participation.
11:36Je vais vous demander un adjectif, un mot pour qualifier ces quelques jours de campagne éclair.
11:41Geoffroy, en un mot.
11:42Grotesque.
11:43Grotesque.
11:44Anxiogène.
11:45Anxiogène.
11:46Ce n'est pas faux tout cela.
11:47Jean-Sébastien.
11:48Oui, je suis assez d'accord avec Sarah Samuel.
11:49Je crois que beaucoup de Français ont été très, très anxiogènes.
11:51J'ai dit un mot, mais ça, Jean-Sébastien, ne pas faire comme tout le monde, ça c'est...
11:54Anxiogène aussi, vous dites ?
11:55Voudriez-vous que je fasse comme tout le monde ?
11:56Non, simplement pour peut-être, avec un peu d'élégance, comme le disait mon invité précédent
12:00avec Mathieu Bocoté, apporter un petit adjectif.
12:04Monsieur Driss Ghali.
12:05Antidémocratique.
12:06Antidémocrate.
12:07Antidémocratique ?
12:08Oui, c'est fort.
12:09Oui, antidémocratique.
12:10Vous l'aurez compris, nous sommes en réserve.
12:12C'est un vocable positif.
12:14Vous avez tous été très positifs.
12:16C'est parfait.
12:17C'est mon type de la joie.
12:18Ça dit beaucoup des derniers jours qu'on vient de passer.
12:20Un mot de la participation, donc avant ce deuxième tour.
12:22On note que les petites communes ont beaucoup plus voté au premier tour et vont plus voter
12:27certainement que les grandes villes demain dimanche.
12:29Un constat du premier tour des législatives.
12:32Pourquoi une telle mobilisation ?
12:33Je voudrais qu'on voit à travers ce reportage, dans une commune de 9000 habitants,
12:36Roquevert dans les Bouches-du-Rhône.
12:38Pourquoi le monde rural semble aujourd'hui plus mobilisé que celui des grandes villes ?
12:44Au pied du massif du Gard-Laban, loin du tumulte des grandes villes, les électeurs
12:48de Roquevert se sont déplacés massivement aux urnes dimanche dernier, avec 73% de participation.
12:55Je pense qu'ils sont très impliqués les gens ici parce qu'il y a beaucoup de choses
12:58qui doivent changer.
12:59Les gens ont pris conscience que le vote était important, surtout sur cette élection
13:03qui paraît indécise.
13:06C'est une bonne chose.
13:08Il faut s'occuper de son pays.
13:11Dans les communes voisines, le taux de participation dépasse également les 70%.
13:16En moyenne, 4 points de plus que dans les grandes villes.
13:19Il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien.
13:21Alors ils se sentent seuls, abandonnés.
13:24C'est une manière d'exprimer leur mécontentement.
13:26On est très oubliés dans les petites villes.
13:28Je pense que les gens sont là depuis un certain nombre d'années.
13:31Ils ont vu l'évolution.
13:34Ils attendent des changements.
13:37Dans les grandes villes, je pense que c'est surtout les gens qui sont moins impliqués.
13:41Pour continuer à faire entendre les petites communes,
13:44tous les électeurs que nous avons rencontrés assurent
13:47qu'ils se mobiliseront encore pour le second tour.
13:50Geoffroy, un commentaire sur cette mobilisation du monde rural.
13:53Il y a une colère plus grande dans cette France des campagnes ?
13:56Honnêtement, il y a plein de raisons.
13:58C'est très intéressant d'ailleurs de voir qu'il y a un surcroît de mobilisation.
14:01Je trouve que c'est une super bonne nouvelle.
14:03C'est peut-être la seule bonne nouvelle de cette séquence.
14:05On était dans une impasse démocratique.
14:07Je ne vous dis pas ce qu'il va se passer demain soir.
14:09Quelle coalition sortira du résultat des urnes ?
14:11De toute façon, vous n'en avez pas le droit.
14:13Je n'ai pas le droit, donc c'est pour ça que je précise que je ne le fais pas.
14:15En revanche, je me permets de vous replonger dans une période
14:18pas si ancienne que ça, qui étaient les régionales de 2021
14:21après le conflit, ou les municipales de 2020.
14:23Les législatives de 2022.
14:26C'était des moments avec des scores d'abstention historiques pour ces élections-là.
14:30En gros, les députés qui ont été élus en 2022 ont été élus par moins d'un Français sur deux.
14:34C'était jamais arrivé.
14:35C'était le record d'abstention depuis que ces élections existent.
14:38Et ça posait un énorme problème de représentativité de nos élus.
14:41On n'a pas d'alternative à la démocratie participative,
14:44au scrutin, au vote tel que ça se pratique aujourd'hui.
14:47Mais on avait un manque de représentativité.
14:49Ce qui permettait par exemple à Emmanuel Macron
14:51de gouverner avec un conseil de défense.
14:53Et finalement, ça ne choquait pas grand monde, etc.
14:55On était dans une impasse.
14:57Et peut-être que les Français,
14:59je ne sais pas, on verra demain soir,
15:01sont en train de se réapproprier leur démocratie.
15:04Donc, encore une fois, ça ne présume pas du tout du résultat.
15:08Peut-être par peur qu'on leur vole également.
15:10Encore une fois, on ne peut pas aller trop loin dans ce sujet.
15:13Mais la réponse est bonne.
15:14Le plus 20 points de participation, c'est plutôt une bonne nouvelle.
15:17Les procurations qui ont monté en flèche également
15:20entre le premier et le deuxième tour ont été à plus de 2 millions de mémoires
15:23pour le premier tour.
15:24Ces demandes qui ont encore une fois monté.
15:26Donc, je le disais, 3,3 millions de procurations pour le deuxième tour.
15:30C'est, pour appuyer ce que vous disiez Geoffroy,
15:32trois fois plus qu'en 2022.
15:35On pourrait aller vers 69-70% de procurations.
15:39C'est signe que la démocratie n'est pas complètement morte.
15:41Vous qui avez utilisé l'adjectif antidémocrate d'ailleurs
15:44pour qualifier cette campagne antidémocratique.
15:48Il y a un sentiment de peur, d'angoisse.
15:50Je le vois chez mes amis qui ne sont pas de mon bord politique.
15:52Heureusement, on arrive encore à déjeuner ensemble sans son strap.
15:55Personne ne m'a encore bloqué sur WhatsApp.
15:57C'est déjà très bien.
15:59Je ressens l'angoisse.
16:01Nous évitons les sujets pour ne pas nous fâcher.
16:04Tout n'est pas politique.
16:06Mais il y a une angoisse chez une partie de la population,
16:08chez des gens de bonne volonté,
16:10d'un basculement du pays vers un inconnu.
16:12Et ces gens-là, souvent, vont bien.
16:15Donc, ils partent en vacances et ils donnent des procurations.
16:17C'est le peu que j'ai vu cette semaine.
16:18Il y a des gens qui vont même encore plus loin,
16:20qui veulent vraiment eux-mêmes voter.
16:23Ils n'ont peut-être pas confiance.
16:25Ils n'ont pas confiance.
16:26On les interrogeait, ces gens-là.
16:28Ils n'osent pas leur dire.
16:30Aussi, peut-être.
16:32Pas de procuration.
16:34Je reviens vraiment de façon expresse pour voter,
16:37parce que ça me semble indispensable,
16:40compte tenu du contexte actuel.
16:42Je trouve qu'on est dans une situation, bien sûr, inédite.
16:46On se doit d'exprimer son avis.
16:49Il faut aller voter, oui, bien sûr.
16:51On nous donne le droit d'aller voter.
16:52Il faut y aller.
16:53Je pense que les gens, il ne faut pas qu'ils exécutent.
16:56Il faut qu'ils y aillent.
16:57Il n'y a pas de sujet.
16:58On va aller voter.
16:59Mais on a fait procuration, surtout,
17:00parce qu'on est de Bordeaux.
17:01Donc, ça aurait été difficile de voter ici.
17:04On a anticipé pour ne pas rater l'événement.
17:08C'est vrai, Sarah Salmane.
17:09Plutôt rassurant de voir que les citoyens
17:11se sentent concernés par l'avenir du pays.
17:12Oui, mais dans ce cas-là,
17:13il ne faudra pas contester le résultat,
17:15quel qu'il soit, et tout casser dans la rue
17:17parce qu'on n'est pas contents.
17:18À partir du moment où tout le monde a eu le droit de voter,
17:20je crois qu'il faudra accepter ce résultat,
17:22sans violence,
17:23et ce sera le principe même de la démocratie.
17:25Le vote, ce n'est pas,
17:26si ce candidat ne me convient pas,
17:28je casse tout.
17:29C'est, nous avons tous voté,
17:30et si je n'ai pas voté,
17:31je ne peux en prendre qu'à moi-même.
17:32Et donc, respectons cette démocratie.
17:34Je ne trouve pas, au contraire,
17:35que ça a été antidémocratique.
17:36Je trouve que tout le monde a pu voter
17:38et les chiffres le montrent.
17:39Décidément, c'est la soirée des passes décisives.
17:41Parce que, justement,
17:42parlons de ce climat de tension,
17:47on a beaucoup parlé par les agressions et violences,
17:49notamment envers certains candidats.
17:50Ce qui nous intéresse, là,
17:51c'est ce qui pourrait se passer demain soir.
17:53Gérald Darmanin a dit redouter des débordements
17:55pour faire face à toute éventualité.
17:57Je rappelle que le gouvernement a décidé de mobiliser,
17:59donc, demain soir,
18:0030 000 policiers sur tout le territoire,
18:0230 000 policiers et gendarmes, bien sûr,
18:04dont 5 000 à Paris et en Ile-de-France.
18:06Un dispositif de maintien de l'ordre conséquent,
18:08dont le niveau dépendra de la situation.
18:10Regardez, d'ailleurs, ces images.
18:12Place de la République,
18:13qui risque d'être des endroits,
18:14des hotspots, si je puis dire,
18:15d'une éventuelle contestation demain.
18:17Vous avez ces images tournées par nos équipes aujourd'hui.
18:19Vous voyez que les banques,
18:20les différentes anciennes
18:21ont commencé à protéger les devantures.
18:23Des images, d'ailleurs,
18:24dont on a assez tristement l'habitude.
18:26Avant d'en dire un petit mot,
18:27peut-être écoutez ce syndicaliste policier
18:28qui était avec nous ce matin,
18:30qui, lui aussi, s'inquiète de la soirée
18:32et des jours à venir, même.
18:34On va forcément mettre en place des périmètres
18:38dans des endroits que nous connaissons à risque.
18:43On va se retrouver avec une situation
18:45particulièrement difficile.
18:48Nous, les services de renseignement,
18:49sommes très inquiets de cette journée de dimanche
18:52et des prochaines journées
18:54qui pourraient être placées à risque aussi.
18:56Le ministre de l'Intérieur
18:58a bien détaillé le plan de sécurité
19:00avec une mobilisation crescendo
19:03qui pourrait monter
19:04si jamais il y avait d'autres exactions
19:06tout au long de la semaine prochaine.
19:08Jean-Sébastien,
19:09pour prolonger ce que disait Sarah il y a un instant,
19:11c'est fou de se dire,
19:13si on se pose une seconde,
19:15qu'il faut un tel dispositif de force
19:17parce qu'il y aura,
19:19il devrait y avoir,
19:20une contestation dans la rue
19:22d'un vote démocratique.
19:24Effectivement, c'est très inquiétant
19:26d'un point de vue démocratique.
19:28Dans une démocratie,
19:29à partir du moment où tout le monde partage
19:31le droit de vote,
19:32on doit respecter le résultat des urnes.
19:35Ou alors, il y a des parties
19:37dont on considère qu'ils ne seraient tellement pas républicains
19:39qu'il faut les faire interdire.
19:40Mais dans ce cas-là,
19:41il faut prendre la question dans l'autre sens.
19:43À partir du moment où chacun a le droit
19:44à concourir à une élection,
19:45évidemment qu'il faut respecter
19:47le résultat de l'élection.
19:48Mais moi, ça m'a perturbé,
19:49d'entendre parfois,
19:50y compris dans la bouche du gouvernement,
19:52le fait d'annoncer ces troubles-là
19:54comme si c'était quasiment un argument électoral
19:56en disant,
19:57attention,
19:58si vous votez pour X ou X parties,
20:00vous risquez bien de générer un état de...
20:03Et d'ailleurs,
20:04le président de la République
20:05a même employé l'expression
20:07de guerre civile
20:08plutôt que de s'en alerter en disant
20:10nous ferons évidemment tout
20:12pour empêcher
20:13que ce soit le cas.
20:14J'ai eu l'impression d'entendre
20:15parfois chez certains,
20:16attention,
20:17parce que mesurez bien
20:18que si vous mettez tel ou tel bulletin
20:20dans l'urne,
20:21vous serez en quelque sorte
20:22responsables des troubles qui arrivent derrière.
20:23Non,
20:24ceux qui en sont responsables
20:25sont ceux qui s'y livrent
20:26aux troubles en question
20:27et ceux qui n'essayent pas de les empêcher.
20:28Ou ceux d'ailleurs
20:29qui essayent de fermer les yeux
20:31sur des discours
20:32très anti-républicains,
20:34voire anti-démocratiques
20:35et qui ressemblent quand même
20:36à des stratégies
20:37qu'on a déjà vues
20:38il y a longtemps
20:39dans l'histoire.
20:40Encore une fois,
20:41sans pointer un camp politique
20:42ou un autre,
20:43période de réserve électorale,
20:44le pays est à cran.
20:45Les gens,
20:46on le voit
20:47et d'ailleurs
20:48sur tous les sujets sociétaux
20:49sont prêts à en découdre physiquement
20:51et précisément
20:52les éruptions politiques
20:53sont de plus en plus nombreuses.
20:56Déjà,
20:57je tiens à dire une chose,
20:59c'est qu'en écoutant votre sujet,
21:0130 000 forces de l'ordre,
21:03c'est 15 000 seulement de moins
21:04que pendant les émeutes
21:05de juillet dernier.
21:06C'est-à-dire qu'au moment
21:07où on a mis le maximum
21:08de forces de l'ordre dans la rue
21:09parce que la France brûlait,
21:10on en a 15 000 de moins
21:11juste pour l'exercice du vote.
21:12Je trouve que ce chiffre
21:13est si dément.
21:14C'est très inquiétant.
21:15Ensuite,
21:16sur la question
21:17de l'éruption politique,
21:18en fait,
21:19comment dire,
21:20nos sociétés,
21:21l'être humain même
21:22est traversé par la violence,
21:23c'est normal,
21:24ça existe
21:25et la politique
21:26et les élections
21:27c'est un moyen de la canaliser.
21:28Ça a été inventé pour ça,
21:29c'est une manière
21:30d'exprimer un désaccord
21:31mais de manière civilisée
21:32avec une urne,
21:34Ce qui est intéressant
21:35mais surtout ce qui est très angoissant,
21:36c'est qu'en fait,
21:37on vit une époque
21:38de retour de la violence
21:39où pour de nombreuses personnes,
21:41et je ne pointe même pas
21:42un camp politique en particulier,
21:43je ne suis même pas certain
21:44qu'ils soient très politisés
21:45ces gens-là,
21:46mais par contre,
21:47ils refusent ce jeu-là.
21:48Et donc,
21:49ils ne sont pas
21:50quelques-uns,
21:51ils sont suffisamment nombreux
21:52pour justifier
21:53cette mobilisation-là
21:54et ce sont des gens
21:55qui en fait
21:56considèrent finalement
21:57que l'expression majoritaire,
21:58si elle peut être contestée
22:00par la violence
22:01et par la peur,
22:03c'est une bonne manière de faire.
22:05En gros,
22:06c'est un climat pré-révolutionnaire.
22:07Je rappelle,
22:08la grande soirée électorale
22:09demain sur Notre-Dame,
22:11j'en profite pour vous dire
22:12qu'à partir de 17h,
22:13vous retrouverez Romain Desarbres,
22:14à 19h et jusqu'à 22h,
22:16Laurence Ferrari,
22:17Pierre De Villeneuve
22:18pour les résultats,
22:19les premières analyses,
22:20les réactions politiques,
22:21le débrief à partir de 22h
22:22avec Eliott Deval
22:23et puis jusqu'au bout de la nuit
22:24avec Olivier Benquemoun également.
22:26On va marquer une courte pause
22:27et la deuxième partie
22:28de l'heure des pros de week-end,
22:30c'est dans un instant.
22:31À tout de suite.
22:36Sarah Saldman,
22:37Jean-Sébastien Ferrejo,
22:38Dries Galli, Geoffroy Lejeune,
22:39toujours présents sur le plateau
22:40de l'heure des pros de week-end,
22:41la deuxième partie.
22:42Merci de nous rejoindre en direct
22:43sur CNews.
22:44Et cette question,
22:45terrible question,
22:46comment un enfant peut-il
22:47se radicaliser à l'âge de 12 ans ?
22:48C'est la question que la justice
22:50est en train de se poser
22:51avec le cas de ce jeune gamin
22:53de Sochaux
22:54qui a été mis en examen
22:55ces derniers jours
22:56pour apologie d'actes de terrorisme,
22:58provocation directe
22:59à des actes de terrorisme
23:00sur Internet.
23:01Les premiers éléments disent
23:02que l'enfant s'est immergé
23:03progressivement
23:04dans un monde numérique
23:05dominé par l'islam radical
23:06et l'hyper-violence.
23:07Les explications
23:08de notre journaliste
23:09du service police-justice,
23:10Sandra Buisson.
23:12C'est l'activité sur Internet
23:13de ce jeune garçon
23:14qui a attiré l'attention
23:15des services de renseignement.
23:17À 12 ans et demi,
23:18il visionnait à n'en plus finir
23:20de la propagande djihadiste,
23:22des vidéos,
23:23des photos de tueries,
23:24de massacres,
23:25d'assassinats,
23:26fascinés par la violence,
23:27par la mort,
23:28et par les armes
23:29et les explosifs,
23:30au point de prétendre
23:31en avoir déjà lui-même fabriqué,
23:33alors que l'enquête montre
23:34qu'il ne l'a jamais fait.
23:35Dans cet univers numérique
23:36d'hyper-violence
23:37qu'il s'est construit,
23:38il demandait même
23:39sur des messageries cryptées
23:40à ce que ses interlocuteurs
23:41lui envoient du contenu
23:42de ce type.
23:43Pour un de ses comptes,
23:44sur les réseaux sociaux,
23:45il a choisi le nom
23:46de l'auteur d'un attentat
23:47aux Etats-Unis.
23:48Sur un autre réseau,
23:49il met pour sa photo de profil
23:50le cavalier noir
23:51et le nom
23:52de l'homme
23:53qui a été assassiné
23:54par l'islam radical.
23:55Sur un autre réseau,
23:56il met pour sa photo de profil
23:57le cavalier noir,
23:58symbole des sympathisants
23:59salafo-djihadistes.
24:00Et dans un jeu vidéo en ligne,
24:01il a jeté son dévolu
24:02sur un personnage de djihadiste
24:03qui exécute des victimes
24:04à l'arme lourde
24:05sur fond de champs religieux
24:06utilisés par l'Etat islamique.
24:07Il n'a en revanche
24:08jamais eu
24:09de projet d'action terroriste,
24:10c'est ce qu'a précisé
24:11le procureur de Montbéliard.
24:12Mais serait-il un jour
24:13passé à l'acte ?
24:14Impossible à dire,
24:15concède le magistrat.
24:25D'ailleurs, j'ajoute également
24:26que le parquet national antiterroriste,
24:27dans une autre affaire,
24:28indique qu'un jeune de 14 ans
24:29également a été mis en examen
24:30un jeudi,
24:31soupçonné d'être
24:32un partisan de l'Etat islamique,
24:33d'avoir participé
24:34à des groupes de conversation
24:35sur des projets d'attentats.
24:36Driss Ghali,
24:37une jeunesse en roue libre,
24:38c'est un phénomène de satiété
24:39de plus en plus de jeunes
24:40se radicalisent dans d'autres pays ?
24:41Oui, et dans d'autres pays.
24:42Ce n'est pas qu'un mal français.
24:43Dans d'autres pays,
24:44il y a un problème de famille,
24:45dans le monde entier.
24:46Pas qu'en Occident,
24:47fuite du père,
24:55problème d'autorité.
24:56L'arrivée,
24:57c'est un train
24:58qui passe sur les familles.
24:59Que sont ces réseaux sociaux ?
25:00Je discutais un peu
25:01pour détendre l'atmosphère
25:02avec un instituteur
25:03dans un bled marocain
25:04du Moyen-Atlas.
25:05Il me dit,
25:06je prends mes élèves
25:07à 8h30,
25:08j'ai besoin d'une demi-heure
25:09pour les calmer.
25:10Je dis, mais pourquoi ?
25:11Il me dit,
25:12ils ont marché un kilomètre
25:13du bus jusqu'à l'institution,
25:14l'école primaire,
25:15dans la montagne.
25:16Et ils ont vu Snapchat
25:17et ils sont excités.
25:18Bon là,
25:19on n'est pas dans le terrorisme,
25:20on est vraiment juste
25:21dans l'excitation
25:22des émotionnels.
25:23Et puis,
25:24de l'autre côté,
25:25vous avez un manque...
25:26C'est presque un sujet psychiatrique
25:27en fait.
25:28Oui, oui, tout à fait.
25:29Ce sera ma conclusion.
25:30Nous avons un péril mondial
25:31de santé mentale.
25:32Et ce n'est pas que l'islamisme.
25:33Parce que vous avez,
25:34aux Etats-Unis,
25:35vous avez des garçons
25:36peut-être pas à cet âge-là
25:37qui achètent des Kalashnikov.
25:38Tuerie de masse.
25:39Voilà, tuerie de masse.
25:40Il y a un problème
25:41psychique mondial
25:42qui est lié à des choses
25:43que peut-être forcément
25:44je ne maîtrise pas,
25:45c'est qu'il y a
25:46une crise de la famille,
25:47une crise de l'autorité
25:48de l'être humain.
25:49Et on l'a privé
25:50de ses fondamentaux.
25:51Un père, une mère,
25:52un peu de verticalité.
25:53Avant, il y avait le prêtre,
25:54l'imam,
25:55je ne sais pas moi,
25:56le président de la République.
25:57Maintenant,
25:58tout le monde est à égalité.
25:59Parce qu'avec Wikipédia,
26:00moi, j'en sais autant
26:01que Marcel Gaucher
26:02ou Jean-Paul Sartre,
26:03à la limite.
26:04Et ça donne une impression
26:05d'une ivresse.
26:06Et donc,
26:07je peux passer à l'acte.
26:08Radicalisation seule,
26:09Geoffroy,
26:10dans sa chambre,
26:1112 ans,
26:12la première
26:13des interrogations.
26:14Alors moi,
26:15j'entends que
26:16Driss Ghali qui dit
26:17que c'est toute une famille
26:18qui prend un train
26:19quand on arrive
26:20dans des situations comme ça.
26:21Mais il y a un moment,
26:22le rôle des parents,
26:23c'est aussi de canaliser,
26:24d'empêcher ces choses-là.
26:25Il y a une vraie culpabilité
26:26de l'entourage des enfants,
26:27également.
26:28On ne naît pas antisémite
26:29comme on ne naît pas terroriste,
26:30comme on ne naît pas
26:31comme un défenseur
26:32du mal absolu.
26:33On se construit comme ça.
26:34Non, bien sûr,
26:35on se construit comme ça,
26:36sans d'ailleurs,
26:37souvent,
26:38avoir peur
26:39de l'autre.
26:40On se construit
26:41comme ça,
26:42sans avoir peur
26:43de l'autre.
26:44On se construit
26:45comme ça,
26:46sans d'ailleurs,
26:47souvent avoir conscience
26:48que c'est le mal absolu.
26:49Je ne vais pas répéter
26:50ce qu'a dit Driss
26:51parce que j'étais
26:52parfaitement d'accord.
26:53Maintenant,
26:54en effet,
26:55l'éclatement des familles,
26:56la disparition du père,
26:57la disparition de l'autorité,
26:58c'était d'ailleurs
26:59un des sujets
27:00des émeutes l'été dernier.
27:01On avait entendu
27:02beaucoup de témoignages
27:03de mamans seules
27:04qui ne peuvent pas
27:05non plus tout faire.
27:06Ensuite,
27:07sur la question
27:08très spécifique du terrorisme,
27:09j'avais été frappé
27:10il y a quelques mois,
27:11j'avais entendu
27:12dans un compte rendu
27:13d'une réunion au ministère
27:14aujourd'hui.
27:15En fait,
27:16le monde d'avant,
27:17c'était,
27:18vous rencontriez,
27:19c'était notamment
27:20les frères Kwashi,
27:21l'émir des Butchomans,
27:22vous aviez un environnement,
27:23vous aviez tout un contexte
27:24que d'ailleurs
27:25les services de renseignement
27:26pouvaient remonter,
27:27pouvaient potentiellement
27:28essayer de désarmer,
27:29etc.
27:30Aujourd'hui,
27:31une boucle de télégramme
27:32suffit à auto-générer
27:33des monstres.
27:34Donc,
27:35c'est le monde
27:36dans lequel on vit aujourd'hui.
27:37C'est absolument terrifiant
27:38et moi,
27:39je pense qu'il faut lutter
27:40contre le terrorisme
27:41et je suis d'accord avec Driss,
27:42il faut lutter
27:43pour créer des générations
27:44de dégénérés en fait,
27:45de gens qui,
27:46en tout cas,
27:47n'ont pas les mêmes repères,
27:48les mêmes codes,
27:49les mêmes capacités mentales,
27:50la même construction
27:51que les générations d'avant
27:52et on voit déjà les résultats.
27:53C'est pas un peu facile
27:54si on dit
27:55tout c'est de la faute
27:56des réseaux sociaux ?
27:57Non,
27:58c'est pas que ça justement,
27:59parce qu'il y a aussi
28:00l'islamisme évidemment
28:01et pour le coup,
28:02les gens qui radicalisent
28:03des jeunes sur télégramme
28:04savent exactement ce qu'ils font
28:05et ceux-là,
28:06il faut les désarmer,
28:07il faut les empêcher de nuire,
28:08c'est bien sûr.
28:09C'est vrai qu'on parle
28:10d'un point de vue pénal,
28:11là on parle d'un gamin
28:12qui a moins de 13 ans
28:13et qui n'est pas responsable.
28:14Il ne sera pas placé
28:15en détention provisoire.
28:16C'est-à-dire quoi ?
28:17Il faut se poser de nouveau
28:18la question de la majorité pénale ?
28:19La majorité pénale,
28:20c'est surtout
28:21l'excuse de minorité,
28:22on peut la lever
28:23à partir de 16 ans.
28:24Donc on peut aussi s'interroger.
28:25Le code de justice pénale
28:26des mineurs est entré en vigueur
28:27en 2021
28:28qui a repris en substance
28:29l'ordonnance de 45.
28:30L'ordonnance de 45
28:31ne prévoyait manifestement pas
28:32des mineurs aussi jeunes.
28:34Là, c'est 12 ans,
28:35demain,
28:36c'est 9 ans.
28:37C'est ça la réalité.
28:38Demain,
28:39ce mineur de 12 ans
28:40sera parent à son tour.
28:41Donc je pense
28:42qu'il faut aussi s'interroger
28:43et ne pas prendre ce fait-là
28:44et se dire
28:45qu'est-ce qu'on fait
28:46pour cet enfant-là ?
28:47C'est qu'est-ce qu'on fait
28:48pour tous les enfants
28:49qui sont concernés ?
28:50Il y en a de plus en plus
28:51et c'est extrêmement dangereux
28:52et la justice pénale des mineurs
28:53est manifestement désarmée là aussi.
28:54Il a été placé,
28:55me semble-t-il,
28:56en foyer.
28:57Dans un centre d'éducation,
28:58je ne sais pas quel est le mot exact.
28:59S'ils sont plusieurs dans ce cas-là
29:01Ils sont tous ensemble
29:02dans la prison
29:03et puis je ne suis pas sûre
29:04que ce soit très bien.
29:05Il y a un suivi.
29:06Ce n'est pas parce qu'ils sont tous ensemble
29:07qu'il n'y a pas des suivis individuels,
29:08qu'il n'y a pas un travail
29:09de réinsertion également.
29:10Il faudra voir
29:11s'il est bien fait ou pas.
29:12De déradicalisation.
29:13Et que fait-on des parents ?
29:14C'est aux parents de veiller
29:15que leur enfant…
29:16Je ne sais pas.
29:17Il y a un moment,
29:18je pense que les parents,
29:19il faut aussi qu'ils se prennent en main.
29:20Quand on fait des enfants,
29:21c'est des responsabilités.
29:22Comment détecter ces profils ?
29:23Aussi jeunes soient-ils ?
29:24Avant de vous entendre,
29:30Claude Moniquet,
29:31notre spécialiste
29:32des questions de renseignement
29:33et de terrorisme.
29:34Il arrive très fréquemment
29:35qu'on ait par exemple
29:36dans un complot terroriste,
29:37un garçon de 20 ou 21 ans
29:38ou 22 ans,
29:39mais que le cerveau,
29:40si on peut dire,
29:41de l'acte terroriste
29:42en préparation
29:43soit un adolescent
29:44de 13, 14 ou 15 ans.
29:45La deuxième manière
29:46de trouver ces jeunes,
29:47c'est évidemment
29:48ce scan permanent
29:49auquel se livrent
29:50les services de renseignement
29:51sur les connexions Internet,
29:52sur les contenus Internet,
29:53sur les réseaux sociaux,
29:54sur les réseaux sociaux,
29:55sur les réseaux sociaux,
29:56sur les réseaux sociaux,
29:57sur les réseaux sociaux,
29:58sur les réseaux sociaux,
29:59sur les discussions
30:00sur les réseaux sociaux
30:01sur les discussions
30:02sur les réseaux sociaux
30:03qui permettent de repérer
30:04et d'isoler des jeunes
30:05qui ont un comportement,
30:06en tout cas virtuel,
30:07qui est inquiétant.
30:08Et je salue
30:09Sandra Buisson
30:10du service Police Justice
30:11qui nous donne
30:12toutes les informations
30:13notamment autour de cette affaire
30:14qui me rappelle
30:15que ce gamin
30:16a une altération
30:17du discernement également
30:18pour que le débat
30:19ne soit pas complètement faussé.
30:20Mais c'est vrai
30:21que de toute façon
30:22c'est ce qu'on disait
30:23en préambule
30:24avec Jessica Ali.
30:25Une altération
30:26ce n'est pas une abolition
30:27du discernement.
30:28Une altération
30:29à l'heure où l'on se parle
30:30en effet.
30:31Jean-Sébastien Ferjot.
30:32Moi je crois qu'il y a
30:33deux choses qui se rencontrent.
30:34Il y a la stratégie
30:35des islamistes
30:36qui considèrent
30:37que l'Occident
30:38et l'Europe en particulier
30:39est le ventre mou
30:40et que c'est là
30:41où ils peuvent gagner
30:42et que c'est là
30:43où ils font avancer leur pion.
30:44Souvenez-vous,
30:45on en parlait il y a quelques semaines
30:46dans une autre de vos émissions,
30:47Julien,
30:48ce ministre émirati
30:49des Affaires étrangères
30:50disant,
30:51en voyant
30:52à ce qu'il disait
30:53il y a des gens
30:54en disant
30:55attention,
30:57récemment il a dit
30:58ce jour-là
30:59est arrivé
31:00et je crois effectivement
31:01que nous y sommes arrivés
31:02parce que nous ne savons pas
31:03lutter contre cette stratégie,
31:04cette influence
31:05des islamistes,
31:06d'autant plus
31:07qu'ils sont alliés
31:08à un certain nombre
31:09de forces politiques
31:10qui ne s'en cachent même pas
31:11et on l'a vu encore
31:12pendant les mobilisations
31:13dans les universités
31:14notamment
31:15à propos de ce qui se passe
31:16à Gazelle.
31:17La deuxième chose
31:18c'est que cette stratégie-là
31:19rencontre une espèce
31:20de vide spirituel
31:21de nos sociétés.
31:22L'Occident a perdu
31:23mais ça rejoint un peu
31:24ce que vous disiez.
31:25L'Occident a perdu
31:26tout ce qui donnait
31:27du sens à la vie
31:28en quelque sorte.
31:29C'est-à-dire qu'on a dissous
31:30les structures traditionnelles,
31:31la religion,
31:32l'appartenance régionale,
31:33culturelle,
31:34la famille,
31:35tout ce qui était
31:36effectivement
31:37un peu vertical
31:38ce que les enseignants
31:39pouvaient apporter
31:40aussi à un enfant.
31:41Tout ça,
31:42on l'a dissous
31:43en considérant
31:44que finalement
31:45il ne fallait jamais
31:46marcher sur les plates-bandes
31:47des individus
31:48parce qu'ils étaient
31:49bien assez grands
31:50par eux-mêmes
31:51pour trouver du sens
31:52à leur vie.
31:53Mais c'est faux.
31:54Les enfants ne sont pas
31:55capables de trouver
31:56du sens à leur vie
31:57par eux-mêmes
31:58et ça n'a rien à voir
31:59avec...
32:00Mais parce que vous avez
32:01une partie des jeunes
32:02qui échappent aux Russies
32:03nationales,
32:04le modèle occidental
32:05d'une manière générale
32:06n'évoque plus rien
32:07à une grande partie
32:08de cette jeunesse.
32:09Et d'ailleurs,
32:10la société d'une manière
32:11générale est un peu
32:12coupable de ça.
32:13Mais parce que le matérialisme
32:14de manière générale
32:15finit par produire
32:16une espèce de sécheresse
32:17spirituelle qui asphyxie
32:18et ça n'a rien à voir
32:19avec les milieux sociaux
32:20parce que regardez,
32:21les gens qui bien souvent
32:22sont dans les sectes
32:23de la société,
32:24c'est que vous êtes
32:25capables de trouver
32:26du sens à votre vie.
32:27Et on a oublié ça,
32:28on a oublié le collectif aussi.
32:29Nous sommes des individus atomisés
32:30mais il se trouve quand même
32:31que pendant des millénaires,
32:32l'histoire de la civilisation,
32:33c'est aussi le collectif
32:34qui nous fait tenir
32:35et c'est aussi le fait
32:36de savoir vivre ensemble
32:37qui nous permet justement
32:38de nous projeter dans l'avenir
32:39comme on ne se projette
32:40plus dans rien
32:41ni aujourd'hui
32:42ni demain.
32:43Regardez d'ailleurs
32:44l'état du pays
32:45si on revient
32:46à la campagne électorale.
32:47Et il y a ces deux choses-là
32:48qui sont...
32:49La culture du vide.
32:51C'est l'air du vide
32:52dont parlait aussi
32:53un certain nombre de philosophes.
32:54Il y a tout juste un an,
32:56la France,
32:57et d'ailleurs vous l'avez évoqué
32:58Geoffroy tout à l'heure,
32:59la France traversait
33:00une semaine d'émeute
33:01un peu plus
33:02même après la mort de Nahel.
33:03Tout le territoire
33:04a été touché.
33:05Chaos qui est toujours
33:06dans les esprits.
33:07La preuve avec vous
33:08il y a une vingtaine de minutes.
33:09C'est le cas à Limoges également.
33:10À partir de ce soir,
33:11la commune va mettre en place
33:12un arrêté municipal
33:13de couvre-feu
33:14pour les mineurs
33:15de moins de 13 ans.
33:16On est toujours
33:17sur ces jeunes
33:18dont on maîtrise
33:19plus les actes.
33:20Les mineurs
33:21de moins de 13 ans
33:22non accompagnés d'adultes
33:23le soir à partir
33:24de 23h
33:25font l'objet
33:26d'une mesure
33:27qui vise à mieux les contrôler
33:28dans les quartiers sensibles
33:29mais aussi dans les centres-villes.
33:30Les émeutes ont laissé
33:31des traces
33:32et des inquiétudes.
33:33Regardez ce reportage,
33:34on en dit quelques mots.
33:35Antoine Esteve et Jérôme Rampont.
33:36Ce couvre-feu
33:37pour les mineurs
33:38de moins de 13 ans
33:39la nuit,
33:40a déjà été appliqué
33:41dans les villes de Nice
33:42et de Béziers.
33:43Il permet surtout
33:44un déploiement important
33:45des polices municipales
33:46et nationales
33:47pour empêcher
33:48l'arrêtage
33:49et délinquance
33:50des plus jeunes.
33:51A Limoges,
33:52on parle surtout
33:53d'une mesure de prévention.
33:54Si des policiers
33:55rencontrent
33:56des mineurs
33:57en situation
33:58de violation
33:59de l'arrêté,
34:00ces mineurs
34:01seront accompagnés
34:02dans la famille.
34:03Dans un contexte
34:04de tension sociale forte,
34:05la municipalité souhaite
34:06éviter de revivre
34:07les émeutes urbaines
34:08de l'été dernier.
34:09L'objectif,
34:10c'est de protéger
34:11la jeunesse,
34:12toute la jeunesse
34:13et en particulier
34:14les moins de 13 ans
34:15qui sont parfois livrés
34:16à eux-mêmes
34:17et que les familles
34:18sachent qu'à 11h,
34:19passé 11h,
34:20la place d'un enfant
34:21ce n'est pas dehors.
34:22Les habitants de Limoges
34:23ont des avis mitigés
34:24sur ce couvre-feu.
34:25A cet âge-là,
34:26ils n'ont pas se balader.
34:27A 11h du soir,
34:28il n'y a pas rien
34:29qu'il leur a dit garder.
34:30Il y a le pour et le contre,
34:31oui, parce qu'il y a
34:32beaucoup de choses
34:33qui se passent maintenant
34:34et d'un côté,
34:35ça enlève de la liberté
34:36aussi aux gens,
34:37donc il y a le pour
34:38et le contre.
34:39On a besoin
34:40de notre liberté.
34:41Je trouve que ce règlement
34:42est un enfreint à la liberté,
34:43c'est tout.
34:44Cet enfreint s'applique
34:45dès ce samedi
34:46et jusqu'au 2 septembre,
34:47de 23h à 6h du matin.
34:48D'après la mairie,
34:49les mineurs sont responsables
34:50de 25% des infractions
34:51commises sur la voie publique.
34:52On sent bien sûr
34:53que les images
34:54d'Anne-Sébastien
34:55de l'année dernière
34:56ont laissé des traces.
34:57On sait aussi
34:58que les crânes platent
34:59sur d'éventuelles violences
35:00après les législatives.
35:01Vous comprenez
35:02cette mesure
35:03de la ville de Limoges ?
35:04Les couvre-feu
35:05pour les mineurs
35:06partout où il y a
35:07des problèmes de délinquance,
35:08c'est le sujet, vous croyez ?
35:09Ce qu'elle indique,
35:10mais je n'imagine pas
35:11mes enfants sortir
35:12contre mon avis
35:13à cet âge-là.
35:14Ils n'ont pas encore
35:15exactement cet âge-là
35:16mais quand même,
35:17je me souviens de moi,
35:18l'éducation que j'ai reçue,
35:19non, à cet âge-là,
35:20c'était certainement
35:21pas question d'être dehors
35:22donc ça renvoie quand même
35:23une espèce de démission
35:24des parents
35:25et de faillite collective.
35:26C'est vrai que c'est
35:27la première remarque
35:28la plus évidente.
35:29C'est aussi le signal
35:30qu'on a envoyé aux parents,
35:31c'est-à-dire que dès que
35:32vous avez une éducation
35:33un peu trop stricte,
35:34c'est...
35:35Enfin, trop stricte,
35:36tout étant très relatif
35:37au regard de ce genre
35:38de choses-là,
35:39il y a une espèce
35:40de reproche,
35:41de réprobation
35:42de la société.
35:43Mais non,
35:44il ne me semble pas
35:45que ce soit...
35:46Je peux comprendre
35:47ce qui amène un mère
35:48à prendre la décision
35:49mais il me semble
35:50en premier lieu
35:51qu'à cet âge-là,
35:52c'est la famille
35:53qui est responsable
35:54de l'éducation des enfants.
35:55C'est la solution.
35:56Non mais en fait,
35:57la logique,
35:58c'est qu'on prend l'enfant
35:59et on le ramène
36:00chez ses parents
36:01et c'est tout
36:02ou alors on sanctionne
36:03aussi les parents.
36:04Non, non, non.
36:06Le gamin va prendre
36:07une amende
36:08qui ne sera jamais payée,
36:09vous allez bloquer
36:10un équipage de police
36:11qui va faire la nounou
36:12qui va le ramener à la maison
36:13puis l'histoire est terminée
36:14jusqu'au soir suivant.
36:15On va prendre l'enfant,
36:16le ramener à la maison
36:17et il ne se passe rien.
36:18Donc au bout d'un moment,
36:19il faut aussi aller
36:20au bout du raisonnement.
36:21C'est juste chronophage
36:22pour les forces de l'ordre
36:23et l'énergie d'or.
36:24Ça ne sert à rien dans ce cas-là.
36:25Soit on va au bout du raisonnement
36:26et on délivre des amendes,
36:27on inflige des amendes
36:28ou on supprime
36:29les allocations familiales,
36:30c'est un exemple évidemment.
36:32On va encore repartir
36:33dans des histoires
36:34de contrôle.
36:35Est-ce que vous pensez
36:36qu'il a 13 ans ou 14 ans ?
36:37Est-ce que vous croyez
36:38qu'un gamin de 13 ans
36:39sort dans la rue avec son passeport ?
36:42Est-ce qu'on est dans
36:43la bonne zone de contrôle ?
36:44Il y a un moment,
36:45ce n'est pas possible.
36:46On ne saura pas si l'enfant
36:47a 12 ans, 13 ans,
36:48il faudra l'emmener à la maison,
36:49les parents ne seront pas là.
36:50La symbolique, pourquoi pas ?
36:51Mais c'est vrai qu'on va
36:52forcément discuter
36:53là-dessus.
36:54Il y a la mise en pratique
36:55et les forces de l'ordre
36:56qui sont occupées.
36:57Si on pousse le bouchon,
36:58des gamins de moins de 13 ans
37:00dans les rues en France
37:01après 23 heures,
37:02ils ne sont pas légion non plus.
37:04Non, vous avez raison.
37:05Moi, j'ai de la compassion
37:06pour le pauvre maire de Limoges
37:07qui est obligé de prendre
37:08ce genre de mesures
37:09alors que la vérité,
37:10c'est que les parents,
37:11en effet, devraient faire en sorte
37:12que cette situation n'existe pas.
37:13Mais au-delà de ça,
37:14je me disais en vous écoutant parler,
37:15je pense qu'en fait,
37:16ces émeutes,
37:17elles nous ont sauté aux yeux.
37:18On a vu quelque chose
37:19qu'on pressentait,
37:20dont on parlait même
37:21avant que ça n'arrive, etc.
37:22Et en fait, le diagnostic
37:23n'a jamais été posé
37:25au plus haut sommet de l'État.
37:26C'est-à-dire que, en fait,
37:27quand vous écoutez
37:28la réponse qu'Emmanuel Macron
37:29ou que ses ministres ont apportée,
37:31ça a été
37:32les réseaux sociaux
37:33et les jeux vidéo.
37:34L'oisiveté.
37:35L'oisiveté, merci.
37:36Et la réponse,
37:37quand Elisabeth Borne
37:38qui était Premier ministre à l'époque,
37:39était allée présenter
37:40un grand projet
37:41de réurbanisation, etc.
37:42Elle a parlé
37:43de transition écologique.
37:44Donc, en fait,
37:45à partir du moment
37:46où vous ne prononcez aucun des mots
37:47qui étaient les problèmes
37:48qu'on a eus à ce moment-là,
37:49c'est normal
37:50que le maire de Limoges
37:51se retrouve seul
37:52à devoir gérer
37:53avec des mesures
37:54un peu...
37:55qui doit assumer tout seul,
37:56d'ailleurs,
37:57cette situation.
37:58Ils n'ont pas voulu comprendre.
37:59Ils ont fait semblant
38:00de ne pas comprendre.
38:01Thérèse Galli.
38:02Bon, cette ville de Limoges,
38:03je l'ai un peu connue.
38:04J'y ai travaillé.
38:05C'est une ville assez pauvre
38:06qui a...
38:07Vous êtes passé de Limoges
38:08à Rio, vous.
38:09C'est pas mal.
38:10C'est radical.
38:11Tout cela pour une femme
38:12qui m'a quitté.
38:13Ah bah écoutez,
38:14on est ravis pour vous.
38:15Nous avons plus qu'une histoire.
38:16Bien sûr.
38:17Et la vie d'un homme
38:18ou d'une femme
38:19est faite de haut et de bas
38:20et de latitude.
38:22Pourquoi je vous parle de ça ?
38:23J'ai connu Limoges,
38:24une ville assez pauvre,
38:25périphérique.
38:26Ce n'est pas Paris.
38:27Ce n'est pas Lyon.
38:28Donc ce n'est pas une ville
38:29qui mérite ces problèmes
38:30de sécurité
38:31parce que les gens
38:32comprennent bien
38:33qu'il peut y avoir
38:34des problèmes de sécurité
38:35quand il y a des grands
38:36chamboulements démographiques,
38:37une grande industrialisation,
38:38des mouvements de population.
38:39On peut comprendre ça.
38:40Mais là, c'est une ville
38:41qui a raté
38:42les grands tournants
38:43de l'industrie,
38:44de la mondialisation
38:45et qui se retrouve
38:4620 ans plus tard.
38:47Je l'ai connue à 20 ans.
38:48Vous ne pouvez pas mettre tout
38:49sur le dos de la pauvreté
38:51C'est comme les familles monoparentales.
38:52Toutes les familles monoparentales
38:53n'ont pas d'enfants délinquants.
38:54Toutes les villes pauvres
38:55n'ont pas d'enfants délinquants.
38:56En fait, on est en train
38:57de parler de la base
38:58de la vie en société
38:59chez des préadolescents.
39:00Vous vous rendez compte quand même ?
39:01Bien sûr, bien sûr.
39:02Ce que je voulais en venir,
39:03c'est que c'était
39:04une ville candidate
39:05à être la ville
39:06de la Douce-France.
39:07En fait, il n'y a plus
39:08de Douce-France.
39:09La Douce-France recule
39:10de plus en plus.
39:11Il faut aller de plus en plus loin.
39:12Je ne sais pas où elle est
39:13la Douce-France d'ailleurs.
39:21Ville à Montmorency également.
39:22Oui, alors ça,
39:23c'est une Douce-France
39:24mais un peu plus onéreuse.
39:25On en revient
39:26au prix du mètre carré.
39:27C'est malheureux.
39:28Mais précisément,
39:29c'est une vraie démission.
39:30Ce qu'il y a que les riches
39:31qui ont le droit d'avoir
39:32la vie douce aujourd'hui.
39:33C'est une vraie démission
39:34collective que de ne pas
39:35permettre à ceux
39:36qui n'ont pas les moyens
39:37d'habiter vis-à-vis
39:38de la ville à Montmorency.
39:39Pour ceux qui ne connaissent pas
39:40la ville à Montmorency,
39:41c'est une des rues
39:42les plus chères de Paris.
39:43Une des rues privées
39:44les plus chères de Paris
39:46C'est un endroit fermé.
39:48On met des frontières
39:49à la maison
39:50à ce que l'on en a voir.
39:51De toute façon,
39:52nous sommes dans une espèce
39:53de sud-américanisation.
39:54C'est-à-dire que ce qui existe,
39:55vous parliez de Rio,
39:56mais ce qui existe
39:57dans un certain nombre de pays
39:58d'États d'Amérique latine.
39:59Le général Cavalier,
40:00que vous connaissez bien,
40:01en parle souvent
40:02de cette sud-américanisation
40:03des quartiers fermés
40:04pour se protéger
40:05tant on a renoncé
40:06à assurer la sécurité
40:07sur le reste.
40:08La sécurité
40:09ou tout simplement
40:10la concordance civile.
40:11Sauf que les latino-américains
40:12sont habitués
40:13à l'ultra-violence.
40:14Nous, on n'est pas habitués.
40:15On s'y habitue.
40:16Vous savez,
40:17quand on a des attaques
40:18au couteau tous les jours,
40:19on finit par se réveiller.
40:20On est très loin.
40:21Notre taux d'homicide
40:22est encore ridiculement bas
40:23par rapport aux brésiliens.
40:24Ce n'est pas un jour après.
40:25Heureusement,
40:26beaucoup moins d'Afrique
40:27et on n'a pas envie
40:28d'être les premiers.
40:29Je ne dis pas que c'est un modèle,
40:30mais attention.
40:31Si on va vers
40:32le modèle latino-américain,
40:33oubliez la croissance
40:34et la transition écologique.
40:35L'écologie,
40:36ce n'est pas la priorité non plus.
40:37Je fais un peu d'humour.
40:39Ce que je veux dire par là,
40:40c'est que le niveau de sidération
40:41que cause la violence latino-américaine
40:42est tellement fort
40:43que les gens ne pensent plus
40:44qu'à se protéger.
40:45Le pognon qu'ils ont,
40:46ils le mettent dans le blindage.
40:47Les gardiens,
40:48les polices d'assurance
40:49sont très élevés.
40:50Et les bons
40:51qui font les start-up,
40:52où est-ce qu'ils vont ?
40:53Ils vont à la Silicon Valley.
40:54Le prochain Elon Musk français,
40:55si on continue comme ça,
40:56il ira à la Silicon Valley.
40:57Et à la Silicon Valley,
40:58les gamins n'ont pas
40:59de téléphone portable à l'école.
41:00On boucle la boucle
41:01de ce qu'on disait.
41:02Mais ils y sont déjà.
41:04C'est-à-dire que la French Tech,
41:05elle n'existe pas en France.
41:06Elle existe très peu
41:07sur subvention publique.
41:08Elle existe aux Etats-Unis.
41:09Tous les laboratoires
41:10d'intelligence artificielle
41:11sont quasiment tenus
41:12par des ingénieurs français.
41:13Mais aucun n'est en France.
41:14Bon, il nous reste quoi ?
41:15Trois, quatre minutes.
41:16Je vais évoquer,
41:17vous montrer deux images.
41:18On est le 7 juillet,
41:19c'est dans 19 jours.
41:20On est le 6 juillet.
41:21Ah oui, c'est demain le 7,
41:22si je me demande.
41:23C'est dans 20 jours tout pile.
41:24Le coup d'envoi
41:25des Jeux olympiques,
41:26la cérémonie d'ouverture.
41:27Vous avez vu que Paris
41:29en ce moment,
41:30vous avez vu que c'est très agréable.
41:31Il n'y a pas un échafaudage.
41:32Pas de travaux.
41:33Pas de travaux, rien.
41:34Tout va bien.
41:35Les hôteliers sont ravis.
41:36Les hôteliers sont ravis.
41:37Ils attendaient le jackpot.
41:38Les hôtels sont à moitié vides.
41:39Les Airbnb,
41:40vous attendiez le jackpot.
41:41Eh bien, vous n'avez pas
41:42loué votre appartement.
41:43Il y a une bonne nouvelle.
41:44Tiens, regardez cette image.
41:45Il y a quelques jours
41:46du début des Jeux.
41:47La RATP
41:48tente de redorer
41:49l'image des médecins
41:50qui travaillent
41:51à l'hôtel.
41:52C'est un hôtel qui est
41:54à quelques jours
41:55du début des Jeux.
41:56La RATP
41:57tente de redorer
41:58l'image des métros.
41:59Depuis trois semaines,
42:00des agents employés
42:01par la régie parisienne
42:02récurent le métro
42:03avant l'arrivée
42:04des JO.
42:051650 agents de propreté
42:06qui travaillent
42:07pour le réseau
42:08jour et nuit.
42:09Toutes entreprises confondues.
42:10C'est vraiment l'impression
42:11qu'on se fout de nous.
42:12Pardon, mais
42:13on est en train
42:14de nous refaire la vitrine
42:15alors que depuis 40 ans,
42:16on attend d'avoir
42:17une ville à peu près correcte.
42:18C'est une préférence étrangère, non ?
42:19Parce que pourquoi est-ce que
42:20les Parisiens
42:21ou les Français
42:22n'ont pas le droit
42:23à un métro ?
42:24Tant mieux !
42:25Je ne comprends pas
42:26pourquoi les gens
42:27qui vivent ici,
42:28qui payent les impôts,
42:29qui payent la RATP,
42:30je ne comprends pas
42:31pourquoi ils n'ont pas le droit
42:32à ce que les métros
42:33soient nettoyés
42:34tout le reste de l'année.
42:35Pardon, mais on marche
42:36sur la tête.
42:37Pas bonne dame.
42:38Je ne prends pas
42:39le métro au quotidien.
42:40Je ne prends jamais le métro.
42:41Il y a des gens
42:42très bien dans le métro.
42:43Bien sûr,
42:44mais si le métro est sale...
42:45Que la Ville à Montmorency
42:46et tout.
42:47Ce que je veux dire par là,
42:48c'est qu'évidemment,
42:49je comprends que les Français
42:50qui sont accueillis,
42:51ils font exactement
42:52la même chose.
42:53Donc de ce point de vue-là,
42:54je ne suis absolument pas étonnée.
42:55Mais si les Français trouvent
42:56que le métro est extrêmement sale,
42:57ce qui est tout à fait possible...
42:58Ce qui me fait mal au cœur,
42:59c'est qu'on fasse peau neuve,
43:00qu'on fasse place nette
43:01pour utiliser
43:02une expression du moment.
43:03On a mis 1,4 milliards
43:04pour la Seine.
43:05Donc je comprends
43:06que ça agace
43:07quand on voit ça.
43:08Et d'ailleurs,
43:09Tony Estanguet nous a présenté
43:10le plan B,
43:11hier ou avant-hier,
43:12si la Seine était polluée.
43:13Ça a coûté 1,5 milliard.
43:14Moi, je vous vois sourire
43:15parce que je suis en colère
43:16depuis des années
43:17contre les JO.
43:18Je ne voulais pas qu'on les accueille.
43:19Je ne comprends pas l'intérêt.
43:20Je ne sais pas ce que ça nous rapporte.
43:21Après, moi, je suis très partagé
43:22parce que je vous dis,
43:23pour avoir vécu
43:24des Jeux olympiques de l'intérieur,
43:25j'ai eu cette chance
43:26grâce à mon métier.
43:27C'est exceptionnel.
43:28C'est un moment,
43:29c'est une communion
43:30autour du sport
43:31et un rassemblement de gens
43:32qui ne vivent pas dans sa vie.
43:33En tant que journaliste,
43:34c'est extraordinaire.
43:35En tant que spectateur,
43:36je pense que ce n'est pas
43:37la même chose.
43:38Vous avez la passion de ça.
43:39Aujourd'hui, on va infliger
43:46C'est les impôts des gens
43:47qui payent ça.
43:48Je n'arrive toujours pas
43:49à voir le bénéfice.
43:50Je ne comprends pas
43:51l'intérêt pour l'instant.
43:52Vous allez avoir
43:53des métros propres.
43:54Oui, bien sûr.
43:55Il nous reste une minute.
43:56Jean-Sébastien,
43:57il y a un endroit
43:58où il faisait bon vivre
43:59hier soir
44:00aux alentours de 23h.
44:01C'était le vestiaire
44:02de l'équipe de France.
44:03Les vacances,
44:04ce n'est pas maintenant.
44:05C'est après.
44:06C'est après.
44:08C'est ça !
44:17Je ne répéterai pas
44:18la question de Sarah Salman
44:19pendant qu'on entendait
44:20cette séquence.
44:21Qui a gagné ?
44:22Les Blancs,
44:23les Blancs,
44:24les Blancs,
44:25les Blancs,
44:26les Blancs,
44:27les Blancs,
44:28les Blancs,
44:29les Blancs,
44:30les Blancs,
44:31les Blancs,
44:32les Blancs,
44:33les Blancs,
44:34les Blancs,
44:35les Blancs,
44:37Les Bleus ont fait barrage.
44:38On fait barrage au Portugal.
44:41Ce n'est pas une publicité
44:42pour l'Allemagne
44:43parce que les Doudounes
44:44en soirée au mois de juillet.
44:46Oh ça va !
44:49Vous avez envie d'être
44:50en Doudounes au mois de juillet.
44:51C'est quand même
44:52un peu une purge.
44:53Cette équipe de France
44:54a regardé à jouer.
44:55Moi je les soutiens évidemment.
44:56Ce n'était pas une purge
44:57en 98 ?
44:58Vous avez fini un 10 juillet
44:59sur les Champs Elysées
45:00Bleu Blanc Rouge.
45:01Ils battent 3-0
45:02l'Afrique du Sud,
45:034-0 l'Arabie Saoudite
45:04devant le Danemark en poule.
45:05Donc il y avait, attendez, ça fait 9 buts.
45:07On n'a pas marqué un but dans le jeu depuis le début de cette Euro.
45:09C'est la première fois dans l'histoire de cette compétition
45:12qu'une équipe qui n'a pas marqué le moindre but dans le jeu
45:14se retrouve en demi-finale.
45:16Je ne voulais pas vous infugier de parler vraiment ballon.
45:18Je me suis dit, bon, on va faire un bon mot avec la France a fait barrage.
45:21Et puis, je me suis posé une question également.
45:23Est-ce que pour le prochain match, donc France-Espagne,
45:25demi-finale de l'Euro, est-ce que Kylian Mbappé sera fier
45:28de porter le maillot de l'équipe de France ?
45:29Ça, c'est une question à laquelle je n'ai pas de réponse.
45:33Et ce silence, hein, dis-donc.
45:35Je peux rajouter un petit mot ?
45:37Ça va être la fin. 10 secondes, allez-y, cher Driss.
45:39J'aimerais être à leur place.
45:40Les hormones qu'ils ont ressenties, la victoire, c'est magnifique.
45:43J'espère pour le peuple français la même sensation.
45:45Il nous faut un projet collectif au-delà du foot.
45:47Je suis d'accord.
45:47Bon sang, on mérite ça quand même.
45:49Je suis d'accord et je vais être très consensuel.
45:51Allez les bleus, c'est quand France-Espagne ?
45:53C'est mardi prochain ?
45:55Ça va être très très chaud l'Espagne.
45:56Ça va être très très compliqué.
45:57S'il y a une équipe qui joue bien depuis le début de la compétition,
46:00j'espère que ça va rendre les bleus meilleurs.
46:02Vous dites quoi ?
46:03Ça peut rendre les bleus meilleurs
46:04parce que l'équipe de France s'adapte quand même à son adversaire.
46:06On croise les doigts. On verra ça.
46:07Merci les amis.
46:07C'était court, mais c'était passionnant de passer.
46:09Bonne vacances, Julien.
46:10Merci, cher Jean-Sébastien.
46:12Je vous abandonne deux semaines et puis je reviens vous voir.
46:15Ne vous en faites pas.
46:15J'espère que vous serez autour de ces plateaux.
46:17Pourquoi pas les uns, les autres également.
46:18Merci à France Goldfarb qui a préparé cette émission.
46:21Tout de suite, on va retrouver Laurence Ferrari face à Michel Onfray.
46:24Je vous souhaite donc un très bon week-end.
46:25N'oubliez pas, à partir demain, 17h,
46:27grande soirée autour du deuxième tour de ces législatives.
46:30Bonne soirée et bon week-end.

Recommandée