• il y a 5 mois
Avec Henda Ayari, Jonas Haddad, Gérald Olivier , Jean-Éric Branaa

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##L_HEURE_LIBRE-2024-07-06##

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News
Transcription
00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure libre, une heure de décryptage de l'actualité des faits de
00:09société, une heure pour regarder l'actualité autrement. Dans la deuxième partie de l'émission,
00:13on va revenir sur les élections américaines. Après le premier débat opposant Donald Trump à
00:19Joe Biden, c'est la grande confusion. Joe Biden semble perdre ses moyens, semaine après semaine,
00:26sa santé physique préoccupe. Mais y a-t-il un plan B pour les démocrates ? Le magazine Times
00:32titrait « La panique » pour résumer la situation. Alors la victoire de Donald Trump est-elle
00:38vraiment une certitude à ce stade ? On en reparle tout à l'heure. Mais tout de suite,
00:41nous rejoignons Enda Ayari et Maître Jonas Haddad. Bonjour à tous les deux. Nous sommes
00:50ensemble pour parler de l'affaire Ramadan. Tariq Ramadan, accusé de viol, sera bien jugé. La cour
00:57d'appel de Paris a décidé jeudi 27 juin de renvoyer l'islamologue devant la cour criminelle
01:03départementale pour des viols de trois femmes, dont vous Enda Ayari, mais a écarté le cas d'une
01:09quatrième femme qui se disait abusée. Maître Haddad, c'est un tournant important pour les
01:15victimes présumées. Vous m'entendez ? Oui, on vous entend à présent. Oui, c'est un véritable
01:20tournant pour la simple et bonne raison que ça fait plus de 7 ans, ou quasiment 7 ans maintenant,
01:27que cette affaire est en cours, qu'il y a eu des investigations, qu'il y a eu énormément d'enquêtes,
01:32de gens qui se sont prononcés, que M. Ramadan lui-même a été écouté des heures et des heures,
01:37donnant à chaque fois des versions différentes. Donc à un moment, il était nécessaire que la
01:42justice puisse trancher. Ce qui s'est passé, c'est que la justice avait déjà décidé de renvoyer
01:47M. Ramadan devant la cour départementale criminelle. Ça avait déjà été le cas. Mais les avocats de
01:53M. Ramadan avaient décidé de faire appel, c'est normal, pour faire un peu durer la procédure,
01:58et contester ce renvoi devant la cour criminelle. Et là, de façon extrêmement curieuse, on peut le
02:03dire, il avait été, de la part du procureur, donc au niveau de la cour d'appel, que les téléspectateurs
02:09et auditeurs comprennent bien, c'est que lorsqu'on va dans une cour d'appel, il y a aussi un procureur.
02:13Et ce procureur-là, alors que depuis sept ans, tout le monde mettait bien en cause M. Ramadan,
02:18puisqu'il y a eu une mise en examen, puisqu'on l'a renvoyé devant une cour criminelle départementale,
02:22là, d'un seul coup, tout a été effacé. Et on proposait alors que Enda Ayari, que vous allez
02:27interroger dans quelques instants, ne soit même pas interrogée, n'ait même pas droit à un procès.
02:32Et donc ce pourquoi nous nous sommes battus, avec mon confrère Kaminsky, c'était de faire en sorte
02:37qu'il puisse y avoir au moins un procès, parce que elle, Enda, n'a jamais varié dans ses versions,
02:45alors que M. Ramadan a présenté plusieurs versions et a menti à tous les enquêteurs et experts depuis
02:52le départ de cette affaire. Donc c'est extrêmement important que la cour d'appel ait décidé ça,
02:56parce qu'enfin, on sort de la spirale, d'ailleurs, je dois dire, où les gens ne comprennent plus
03:03grand-chose. La seule chose qu'ils ont à retenir maintenant, il y aura bien un procès Ramadan
03:07contre Mme Ayari. Alors, Enda Ayari, comment avez-vous accueilli la nouvelle de ce procès ? Vous
03:14nous aviez fait part, il y a quelques semaines, de vos inquiétudes. Vous étiez préoccupée et vous
03:20étiez évidemment demandeuse d'avoir la possibilité de vous exprimer, comme vient de l'exprimer M. Haddad.
03:27Oui, en fait, je rappelle que j'ai déposé plainte en octobre 2017, donc ça fait déjà
03:36plusieurs années et c'est vrai que, voilà, ça fait sept ans, et c'est vrai que depuis sept ans,
03:42il faut dire que moi, j'étais à bout de souffle, parce que déjà, c'est très long,
03:47l'enquête a duré très longtemps et c'est vrai que l'été dernier, on m'a annoncé que
03:57les différents juges d'instruction ont décidé d'un commun accord qui allait avoir un procès. Donc,
04:02j'ai été soulagée et puis, à ma grande surprise, j'ai appris au mois de mars que, finalement,
04:10rien n'était sûr. Voilà, un magistrat a décidé qu'il n'y aurait pas de procès me concernant.
04:16Voilà, donc c'est vrai que moi, je partais défaitiste, défaitiste, parce que je me suis
04:23dit qu'après tout ce temps, voilà, j'y croyais plus vraiment, je gardais un peu d'espoir mais
04:31j'y croyais plus vraiment et c'est vrai que j'ai été vraiment très surprise, je ne m'attendais
04:37pas à cette décision. Je l'ai vécu vraiment comme un soulagement. Vous sortez, on le sent
04:44à votre voix, vous sortez très éprouvée de cette période d'attente de ce procès. Racontez-nous un
04:51peu le calvaire que vous avez vécu pendant toute cette attente. En fait, moi, depuis le départ,
04:57il faut savoir que je savais que ce serait difficile. Si je dénonçais mon agresseur,
05:04je savais que ce serait très compliqué pour moi, mais je ne pensais pas que ce serait aussi long et
05:09aussi violent. Voilà, je peux dire que j'ai subi sept ans de cauchemars, ça a été des représailles.
05:19Bon, j'avais été prévenue au départ que c'est vrai qu'il y a plusieurs femmes, j'en ai parlé avec
05:26plusieurs femmes dont certaines qui m'ont contacté, qui ont également été victimes et qui n'ont pas
05:31voulu porter plainte parce qu'elles avaient peur des représailles. Et c'est vrai que moi,
05:35je ne m'attendais pas à vivre un tel cauchemar. Depuis sept ans, c'est des persécutions permanentes,
05:41c'est du harcèlement, des menaces de mort, des insultes. Je vivais entre parenthèses. Ma vie,
05:47c'était un enfer. J'étais en mode survie. Il faut savoir qu'en fait, j'avais l'impression,
05:53en portant plainte contre un homme, j'avais l'impression de me confronter à une machine
05:58de guerre en face, à des gens qui étaient très organisés, des gens qui sont puissants. Et c'est
06:07vrai que c'était un peu le pot de fer contre le pot de terre. Et c'est très dur quand on est une
06:13femme et c'est vrai que je m'accrochais à la justice. Je dois dire que je n'ai pas senti du
06:19tout que j'ai été protégée par la justice. En particulier, vous avez vu, vous estimez que les
06:27conseils de Tariq Ramadan, Tariq Ramadan lui-même, ont vraiment tout fait pour détruire votre
06:31réputation. C'est-à-dire qu'on n'a pas pris de ce côté-là au sérieux vos déclarations et on a
06:39tout fait pour les salir. En fait, dès le départ, moi je me souviens, quand j'avais porté plainte
06:44dès le départ, la première action de Tariq Ramadan c'était de publier sur les réseaux sociaux qu'il
06:50s'agissait d'un complot. Et il a évoqué le terme sioniste. Donc il disait c'est un complot sioniste,
06:56c'est un complot politique, etc. On a même dit que vous aviez été payé par des juifs pour
07:03abattre monsieur Ramadan. C'est ce qu'on disait à l'époque. Voilà, depuis le départ, moi je m'attendais
07:09pas du tout à ça. En fait, on m'a dit que j'ai reçu des centaines de messages de menaces de mort,
07:15d'insultes, de gens qui disaient que j'étais un agent du Mossad, que j'étais payée par les
07:21sionistes, que tout ça c'était une machination et que j'étais une mythomane. Donc moi-même,
07:29j'ai été victime d'attaques et d'insultes antisémites alors que je ne suis même pas
07:34juive. Et c'est vrai que ça a été l'enfer puisqu'après on a sali ma réputation, on m'a fait
07:41passer pour une mythomane, une folle, une prostituée aussi. Donc il a été raconté que j'étais une
07:48prostituée. Et puis leur stratégie c'était de salir les plaignantes, que ce soit moi ou les
07:56autres et de nous décrédibiliser. C'est-à-dire qu'en fait sur les réseaux sociaux ou que ce
08:01soit même par le biais de ses avocats, le but c'était de nous complètement nous salir, nous
08:08décrédibiliser, nous faire passer pour des... On m'a fait penser pour une femme qui harcelait des
08:13hommes. On a sali complètement ma réputation et ça a été dur pour moi. Bien sûr, bien sûr. Alors
08:19Maître Haddad, vous vous dites que toutes ces accusations qui ont été portées contre Enda Ayari,
08:25c'est un contrefeu, c'est une manière d'organiser de façon assez déloyale je dirais, mais de préparer
08:33sa défense en quelque sorte. En fait, M. Ramadan n'a pas une défense qui est juridique. M. Ramadan,
08:39il a une défense qui est politique et il a toujours fonctionné comme ça. C'est-à-dire qu'en gros,
08:43au lieu de parler des faits, de ce qui lui est reproché, et nous à aucun moment nous n'avons
08:48fait de la politique dans le cadre de cette affaire, il a essayé de mettre ça sous l'ongle
08:53du complot. D'ailleurs, ce que disait Enda à l'instant a du sens puisque récemment encore,
08:58lorsque Enda Ayari a pris une position qui n'a rien à voir avec l'affaire Ramadan, il a encore
09:04une nouvelle fois fait un tweet en disant, ah vous voyez bien, puisqu'elle prend cette prise de
09:08position, c'est qu'en réalité tout ça a été organisé. Deuxièmement, ces avocats qui se sont
09:13succédés, il y a eu plusieurs équipes d'avocats depuis que le dossier a commencé, ont tous de
09:19façon constante évoqué une thèse, c'est que les différentes femmes qui se plaignent de ça étaient
09:25toutes des agents payés. D'accord ? Donc on est quand même, au-delà du complotisme, on est vraiment
09:31dans le film de science-fiction. On parlait de l'audience dans laquelle la cour d'appel a décidé
09:37finalement qu'il y aurait bien un procès, c'est la thèse qui a été évoquée. Alors là, on a changé
09:40de pays. C'était un autre pays du golfe qui était accusé d'avoir payé des femmes. Et donc en fait,
09:46si vous voulez, à aucun moment, monsieur Ramadan se croit obligé de simplement répondre sur les
09:53faits. Donc il va parler de tout le reste, sauf des faits. Et donc c'est ce qu'on appelle une
09:58défense de rupture. Et encore une fois, moi je vous dis, ça fait 7 ans que j'ai cette ligne qui est
10:02très tracée, nous ne ferons jamais de politique. Le seul objectif, c'est de faire reconnaître les
10:09femmes qui ont été agressées. Et deuxièmement, que celles qui n'ont pas été agressées ne se
10:15mélangent pas à ça. Et enfin, celles qui ont été agressées mais qui n'osent pas parler se sentent
10:20autorisées à parler. Parce que c'est ça le problème depuis le départ de cette affaire. C'est
10:24que même avec Enda, quand on a commencé en octobre 2017, pendant quelques mois, il y a plein
10:29de femmes qui nous écrivaient, évidemment pour les protéger, je ne dévoilerai pas leur identité,
10:33mais qui disaient « mais j'ai pas envie de le faire parce que si je le fais, je ne sais pas ce
10:37que je vais me prendre ». Donc en fait, quand il fait cela et qu'il met en cause Enda, c'est aussi
10:42pour éviter que d'autres femmes aient l'idée de le faire. Et puis, dans le rapport entre l'attaquer
10:47et ne rien faire, je préfère ne rien faire. Vous parliez de sept ans d'instruction. Est-ce
10:52que c'est particulièrement lent par rapport aux autres affaires de viol que vous avez pu avoir
10:59l'occasion de traiter ou d'observer ? On a l'impression en tout cas que ce procès a pris
11:05son temps pour être là. D'ailleurs, avez-vous la date exacte de ce procès à l'heure où nous
11:10parlons ? Non, on n'a pas la date exacte. En revanche, pourquoi c'est aussi long ? Il y a
11:15une conjugaison de deux choses. D'abord, première chose, évidemment, mais ils utilisent les voies
11:20que leur autorise la justice. Ils n'inventent rien. Il y a des techniques dilatoires de la
11:26part des avocats de Ramadan. En gros, ils font des choses où chaque axe de procédure est mis en
11:31cause. Je vais même vous donner un exemple. Il y avait une expertise qui est venue expertiser
11:36M. Ramadan et Mme Ayari et on a remis en cause l'expertise. On a fait appel. Tout ça dure des
11:42mois et des mois à chaque fois. On remet en cause l'expertise parce qu'il se trouve que l'expert
11:46s'appelait Zaghuri et qu'il était juif. Comme il était juif, il était censé ne pas avoir une
11:52expertise neutre. Vous perdez plusieurs mois par rapport à ça. C'est un premier point.
11:56Un deuxième point à côté de ça, c'est que cette affaire, il y a des choses que je ne peux pas vous
12:00dire, mais qu'elle a aussi des implications qui sont des implications internationales. Pour avoir
12:05des actes d'enquête internationale pour confronter certaines personnes, il y avait besoin d'avoir des
12:10échanges avec les justices d'autres pays. Et donc, ça a pris le temps que ça a pris. Donc, il y a à
12:14la fois un côté volontaire de la part du côté Ramadan de faire traîner les choses pour éviter
12:20une condamnation. C'est normal. Je dirais qu'ils exploitent toutes les voies judiciaires. Et d'un
12:24autre côté, un côté tentaculaire à cette affaire qui fait que ça prend beaucoup de temps.
12:28Parfaitement entendu. Le procès Tariq Ramadan aura bien lieu. Comment prépare-t-il sa riposte ? On
12:34continue d'en reparler tout de suite sur Sud Radio avec nos invités.
12:37Sud Radio, l'heure libre, 10h11.
12:42De retour dans l'heure libre, votre rendez-vous du samedi matin pour regarder l'actualité à la
12:48loupe. Avec nous ce matin, Maître Jonas Haddad et Enda Ayari, une des victimes de Tariq Ramadan,
12:54une des femmes qui va témoigner au procès de celui-ci. Nous allons continuer de parler de
12:59l'affaire Tariq Ramadan accusée de viol. La Cour d'appel de Paris a décidé en effet jeudi 27
13:05juin de renvoyer l'islamologue devant la Cour départementale criminelle pour des viols de
13:10trois femmes dont Enda Ayari. Alors Enda, vous me disiez hors antenne, je ne sais pas comment
13:15j'ai fait pour tenir le coup encore jusqu'à aujourd'hui. Je crois qu'un procès était à la
13:20moindre des choses après autant de souffrance. Les victimes en France ne sont pas vraiment protégées.
13:26Oui tout à fait, c'est vrai que moi je me suis accrochée depuis le début à la justice puisque de
13:35toute façon j'ai pas d'autres armes pour me défendre que la justice et j'y crois et c'est
13:43vrai que ça a été très long mais pour moi ce qui était important c'est que je puisse m'exprimer,
13:53que je puisse faire face à mon agresseur, que je puisse raconter ce que j'ai vécu et aller jusqu'au
14:01bout parce que le fait de me priver de ma parole, de me priver de ce procès, c'était, je sais pas,
14:09c'est comme si que la justice me mettait un couteau, m'achevait quoi, parce que c'était une manière de
14:16m'empêcher de m'exprimer, de m'empêcher de libérer ma parole et moi je disais à toutes les femmes,
14:22depuis que j'ai porté plainte, que c'était important, que c'était très important de libérer
14:27sa parole quand on a été victime d'une agression sexuelle et moi je veux y croire jusqu'au bout,
14:34j'ai toujours cru en la justice et c'est vrai que même si j'ai eu des moments de doute parce que
14:38c'est très long, j'ai vraiment vécu cette décision comme un grand soulagement et vraiment je garde
14:47d'espoir vraiment et j'espère que je serai entendue et que la vérité pourra éclater enfin et que la
14:53justice sera rendue comme il se doit. Alors Maître Haddad, on a vu tout à l'heure comment la défense
14:58de Tariq Ramadan a cherché à discréditer la parole d'Enda Hayari, je voudrais qu'on revienne
15:02aussi sur quelque chose de très singulier dans ce dossier, la défense de Tariq Ramadan a aussi
15:09apporté des faux témoignages pour ternir les déclarations d'Enda Hayari, qu'en est-il exactement
15:17il y a notamment un homme dont le témoignage fragilisait la plainte d'une des accusatrices
15:22de Tariq Ramadan qui depuis a été condamné à dix mois de prison ferme pour faux, donc ça veut
15:28dire qu'on a utilisé des gens dont la réputation est quand même assez douteuse à ce stade Maître.
15:34Bah oui c'est comme on disait en début d'émission en fait on a utilisé tout ce qui permettait de
15:40faire durer donc de perdre du temps et de salir les victimes, ça a toujours été la stratégie pour
15:46éloigner de potentiels autres victimes de vouloir procéder et effectivement quand vous n'avez pas
15:53beaucoup d'arguments et que vous demandez à quelqu'un de faire un faux témoignage devant la
15:56justice vous n'allez pas prendre un honnête citoyen, un honnête citoyen même s'il est de
16:01votre côté il va dire t'es gentil mais moi je ne vais pas aller témoigner faussement dans la justice
16:05donc vous prenez quelqu'un qui est un peu en marge et effectivement il y a des gens qui sont
16:11venus raconter n'importe quoi, après je pourrais refaire la liste notamment des gens plus
16:16qui étaient censés être assermentés etc mais j'ai pas envie de remettre une pièce sur ce qu'ils
16:21ont dit parce qu'en fait c'est tellement ridicule, ils ont tellement sali nos clientes qu'à un
16:24moment je pense qu'il faut passer à autre chose. Oui mais si vous me permettez quand même je
16:29voudrais dire un mot de ce témoin c'est un fonctionnaire assermenté qui avait raconté
16:33dans une attestation datée du 27 novembre 2017 transmise à la justice qu'il avait rencontré
16:40madame Ayari en mars 2013. Celle-ci cherchait alors soi-disant à obtenir des conseils juridiques
16:47etc elle lui aurait alors fait des avances et l'aurait menacé quelques jours plus tard de
16:53porter plainte pour viol contre lui s'il ne consentait pas à avoir une relation sexuelle
16:57avec elle et c'est cet homme qui a été condamné pour faux. Selon une source policière ce témoin
17:03qui est un ancien douanier de 44 ans donc a été condamné à dix mois de prison ferme pour faux
17:09il est par ailleurs mis en cause dans une affaire de viol lui pour le coup ainsi que dans une affaire
17:14de séquestration c'est à dire que là on n'utilise pas je dirais les perdreaux de l'année. Cet homme
17:19a aussi été arrêté par la police en 2015 pour des faits qui vont être jugés aux assises qui
17:27auront été déjà pardon jugés aux assises en 2019 c'est quand même c'est quand même des méthodes
17:32on n'ose pas les qualifier quoi. C'est comme dans les films mafieux on utilise toujours les
17:38gens qu'on tient le plus pour pouvoir les emmarquer dans un truc que normalement personne
17:45d'autre n'aurait accepté et vous aurez remarqué que dans le scénario qui a été décrit concernant
17:50Enda c'est exactement le même scénario inversé si vous voulez que Ramadan veut mettre en cause
17:57en disant qu'elle aurait aussi demandé des conseils et que sous la menace de Enda des faveurs
18:04sexuelles auraient été accordées. On a l'impression d'un conte pour enfants c'est ça qui m'étonne
18:12d'ailleurs parfois dans la position de la défense dans le dossier c'est que je pense qu'ils prennent
18:18vraiment les magistrats et les médias pour des cons. Ils pensent vraiment qu'ils peuvent manipuler
18:26les gens avec des ficelles mais qui sont énormes. Alors à propos de médias il y a quand même un
18:31média qui a joué un rôle je dirais un peu particulier dans cette affaire il s'agit de
18:35Mediapart fondée par Edoui Plenel et là on a un cas caractéristique d'utilisation de la presse
18:41Thomas Ranoux. Oui alors bon vous le savez Stéphane le rôle d'un journaliste en principe c'est d'être
18:47curieux, d'enquêter, de décrypter, éventuellement de révéler. Il arrive parfois que pour des raisons
18:52idéologiques les journalistes sortent de leur rôle et soient particulièrement complaisants à
18:57l'égard de gens peu fréquentables. Je vais vous dire Stéphane c'est de cette manière que
19:01Tariq Ramadan a pu se faire une place dans la sphère médiatique pendant plusieurs années et donc
19:05comme vous l'avez mentionné il y a un journal que j'aimerais particulièrement mettre en avant
19:09dans cette opération c'est Mediapart et surtout son fondateur Edoui Plenel. Alors il faut dire
19:15que les deux hommes ont participé à plusieurs conférences communes je pense notamment à celle
19:19de l'institut du monde arabe en septembre 2014 puis en janvier 2015 peu après les attentats de
19:25Charlie Hebdo, une époque lors de laquelle il qualifiait Tariq Ramadan d'intellectuel
19:29respectable. Un an plus tard en 2016 il a publié un billet dans lequel il expliquait que de ne pas
19:35priver le théologien de parole publique était une question de principe. On peut aussi ajouter que
19:39sur son site Mediapart a hébergé un certain nombre de commentaires fallacieux, des commentaires et
19:46des blogueurs Thomas. Tout à fait, de détracteurs, de hendayari. Alors ceci dit évidemment Mediapart
19:52n'est pas le seul média à avoir ménagé l'islamologue, on peut parler aussi de libération
19:58par exemple et depuis plusieurs semaines on constate qu'il y a peu de médias qui suivent l'affaire
20:03peut-être, on l'espère, seront-ils plus nombreux lors du procès. Alors maître Haddad, comment vous
20:08expliquez cette espèce de cécité ? Il y a le journal Le Monde quand même qui parle de ce procès
20:15à venir mais d'une manière générale on peut pas dire que ça passionne la sphère médiatique alors
20:20que pour le coup Tariq Ramadan est une personnalité très connue du grand public. Alors je dirais que
20:27ça l'a beaucoup passionné au départ et qu'après la problématique qu'on a c'est que beaucoup de
20:32médias sont orientés politiquement et que la mise en cause du personnage Tariq Ramadan, je ne dis pas
20:38de l'homme Ramadan, leur pose problème. Vous savez il y a encore peu de temps Edgar Morin, qui est
20:46quand même censé être un intellectuel reconnu notamment à gauche, signait encore des papiers
20:51pour dire que Tariq Ramadan était totalement innocent et disait que c'était des procès
20:56politiques et donc en fait pour certains idiots utiles de la gauche anticolonialiste comme il
21:02s'appelle, en fait ce n'est pas possible, c'est pas de la cécité. Donc toute une partie de la
21:07sphère médiatique qui est reliée à cet écosystème là, vous dit mais non mais ce n'est pas possible,
21:12c'était tellement pour une incarnation de ce qu'ils imaginent, c'est à dire en gros une capacité à
21:20faire en sorte que même les thèses les plus folles, parce que je rappelle, je vais pas rentrer
21:25dans la théologie, mais que Monsieur Ramadan, il y a des mouvements théologiques qui sont très
21:29durs, et bien cela était compatible avec notre démocratie française et donc pouvoir remettre
21:35en cause l'idole, c'était impossible pour eux. Voilà comment j'explique la cécité d'une partie des médias.
21:41Alors Enda, j'en profite de votre présence pour vous demander si vous êtes prête à présent
21:48pour ce procès qui se profile. Alors tout d'abord je voudrais rajouter quelque chose.
21:55C'est quelque chose qui m'a fait beaucoup de mal, c'est le manque de soutien d'associations
22:03féministes. Vous avez raison. J'ai vraiment cru que moi et les autres plaignantes, nous allions
22:13être soutenus par des associations féministes et au bout de sept ans le constat il est négatif,
22:23il est décevant. J'ai d'ailleurs hier fait un tweet pour alerter Clémentine Etaing qui,
22:31il y a quelques jours, est passée sur l'émission C'est à vous, où elle expliquait qu'elle menait
22:38un combat féministe contre le viol et donc je lui ai posé la question pourquoi je n'ai jamais
22:44reçu un seul mot de soutien. Je ne comprends pas quand on se dit féministe pourquoi ne pas
22:55soutenir les victimes de Tariq Ramadan. Oui on a l'impression qu'il y a un féminisme à géométrie
23:02variable, c'est ce que vous voulez dire. Oui tout à fait, je ne comprends pas pourquoi ce
23:08silence. Alors j'ai posé la question, est-ce que pour bénéficier du soutien d'associations
23:17féministes ou de femmes qui se disent féministes comme Clémentine Etaing, est-ce que l'agresseur
23:21doit être blanc et non musulman ? C'est la question que je me suis posée. D'accord. Merci
23:26Enda. Je voudrais profiter de la présence de Maître Haddad aussi pour lui demander des nouvelles de
23:31l'imam Chalgouni. Alors c'est pas exactement la même affaire mais vous avez décidé de porter
23:35plainte, j'ai vu ça cette semaine, contre les rappeurs qui s'en sont pris à lui dans un clip
23:40anti-RN. Oui, à la demande de mon client l'imam Chalgouni, on a déposé plainte. Pourquoi on a
23:47déposé plainte, en tout cas pourquoi on a fait le signalement auprès du procureur avant le dépôt
23:51de plainte ? C'est très simple. D'abord parce que c'est une chanson qui est censée être contre le
23:55RN et on ne comprend absolument pas ce que vient faire l'imam Chalgouni dans cette chanson. A priori
24:01il n'est pas adhérent du RN, ce serait compliqué. Il n'a jamais parlé de proximité avec le
24:07Rassemblement National et en fait, sans faire de mauvais jeu de mots, il s'est pris véritablement
24:11une balle perdue par des rappeurs entre guillemets. Mais la problématique c'est que ce ne sont pas
24:18n'importe quels rappeurs. Ce clip quand même coalise un certain nombre de rappeurs qui sont
24:23extrêmement connus et donc on n'a pas compris pourquoi et juste pour que les auditeurs aient
24:28bien en tête les paroles de ce rappeur, je fais comme Ramzan Kastrof, je recharge ma Kalachnikov
24:35et je nique l'imam Chalgouni. Donc on n'a aucun rapport avec le RN, c'est ça.
24:42Merci Maître Haddad, merci Enda Ayari d'avoir été avec nous, nous suivrons évidemment ce procès. Dans
24:49un instant, restez avec nous, on va parler des élections aux Etats-Unis, c'est la panique côté
24:53démocrate. Joe Biden peut-il encore faire autrement que se retirer ? On en parle tout de suite avec
24:57de nouveaux invités sur Sud Radio.
24:59Sud Radio, l'heure libre, 10h11.
25:03De retour dans l'heure libre, votre rendez-vous du samedi matin sur Sud Radio pour regarder l'actualité à la loupe.
25:09Avec moi, Gérald Olivier, ancien rédacteur en chef de Spectacle du Monde, journaliste franco-américain
25:16que l'on aime recevoir dans l'heure libre et Jean-Éric Brana, maître de conférences à l'Université
25:22d'Assas et chercheur au centre de relations internationales TUCIDID, spécialisé dans la politique et la société américaine.
25:29Bonjour à tous les deux.
25:31Bonjour.
25:32Vous avez vu qu'il y a des élections législatives en France, il est donc réglementaire de ne pas parler politique,
25:39mais nous avons tout loisir de parler des élections américaines et ça tombe bien, car si les élections
25:45françaises sont particulièrement singulières, on ne peut pas dire le contraire des élections américaines
25:50qui sont absolument inédites, n'est-ce pas Gérald Olivier ?
25:54Elles sont totalement inédites dans leur déroulement, parce qu'au départ on avait des choses relativement simples,
25:59pas tout à fait inédites, mais assez originales, parce qu'on avait deux présidents qui allaient être face à face,
26:04c'est-à-dire le président Biden, président sortant, et puis Donald Trump qui a été président juste avant.
26:10C'est déjà arrivé une fois dans l'histoire américaine, à la fin du 19e siècle, donc ça n'aurait pas été totalement inédit,
26:15mais c'était quand même relativement original, et c'était très intéressant, parce qu'on avait l'occasion de mettre deux présidents,
26:21chacun avec son bilan, et puis les électeurs jugent celui qu'ils préfèrent, donc les choses étaient relativement simples.
26:26Et puis la donne était totalement inversée, parce qu'a émergé progressivement un problème que tout le monde connaissait,
26:33mais prétendait ne pas voir, celui de l'âge et de la condition intellectuelle et physique du président sortant, Joe Biden,
26:40et aujourd'hui, début juillet, à quelques mois de l'élection, c'est devenu le sujet principal.
26:46Ça devient un référendum sur l'âge. Alors ils sont tous les deux, ils ne sont pas si éloignés que ça dans l'âge,
26:52mais il y en a un qui donne quand même des signes de fatigue que l'autre ne donne pas.
26:55Oui, c'est pas uniquement une question d'âge, mais c'est une question de capacité cognitive, comme on dit,
26:59et celle de Joe Biden manifestement s'affaiblisse, et on a pu constater cet affaiblissement depuis 2020.
27:07Donald Trump, il a juste 4 ans de moins, 78, par contre, c'est pas du tout le même modèle d'énergie,
27:12ni la même capacité, je dirais, à travailler et s'exprimer. Donc c'est devenu un vrai problème, moi je l'ai déjà souligné.
27:19Ah oui, ici vous êtes venu plusieurs fois nous dire que la santé était en train de décliner de façon assez spectaculaire.
27:27Jean-Éric Branard, vous aussi vous jugez que ces élections présidentielles sont assez inédites et incroyables ?
27:34Même constat pour les mêmes raisons, c'est vrai que d'avoir deux présidents, l'actuel et le précédent, c'est du jamais vu,
27:42et c'est vrai que ça donnait un intérêt fort au début de la campagne, qui est vite retombé,
27:48parce qu'on a compris que chacun se mettait dans son couloir et que les électeurs repartaient eux-mêmes,
27:54chacun dans leur couloir, les républicains chez les républicains, les démocrates chez les démocrates,
27:59à tel point que dès le mois de fin janvier, on savait déjà ce qui allait se passer sur la suite,
28:06d'ailleurs depuis fin janvier les sondages ne bougent plus, quoi qu'il arrive, et il en est arrivé des choses,
28:12il faut dire que ceux qui n'étaient pas avertis de cette spécificité pensaient que ça allait faire des rebondissements,
28:19or désormais les rebondissements n'ont plus lieu, puisque 95% des électeurs dans chacun des camps savent déjà pour qui ils vont voter,
28:28et donc il s'agit maintenant d'aller chercher ces 5% de chaque côté, peut-être qui iront d'un seul côté pour pouvoir faire la différence.
28:36Autrement dit, ce sera très serré, et avec quand même un avantage à Donald Trump assez clair actuellement,
28:44et ça on le sait encore une fois depuis le début de l'année.
28:47Alors je voudrais qu'on dise un mot de ce premier débat, même s'il date du jeudi 27 juin, entre Joe Biden et Donald Trump,
28:55on a vu Joe Biden avec la voix chancelante, un débit très monocorde, de long silence,
29:02loin de convaincre, je dirais le président américain est apparu extrêmement fragile et hésitant,
29:08est-ce que ça vous a frappé, vous avez évidemment regardé ce débat Jean-Éric Brana ?
29:13Oui, mais moi je n'ai pas vu ce que vous venez de dire, je n'ai pas vu un président qui avait de long silence,
29:20puisqu'en réalité il n'y a pas eu de silence, il y a eu au contraire un débat qui était même très rythmé,
29:26puisqu'il n'avait que deux minutes chacun pour s'exprimer, puis ensuite c'était à l'autre de parler pendant une minute,
29:31ce qui fait que ni l'un ni l'autre n'a pu réellement dire grand-chose.
29:34Ce qui s'est passé par contre, c'est que l'écran était coupé en deux,
29:39quand Donald Trump parlait, il est vrai que Joe Biden avait l'air en très mauvaise posture,
29:45il ne bougeait pas, il avait un air cadavérique, très blanc, la bouche ouverte, avec un costume très noir,
29:50cheveux tirés en arrière, tout ça donnait une posture inquiétante, je vous l'accorde très volontiers,
29:57au bout d'un quart d'heure tout le monde, tout le monde qu'il soit de gauche ou de droite,
30:01se disait que c'était très compliqué et ça a continué quasiment jusqu'à la fin, il y a eu un petit sursaut à la fin.
30:07Rajouter à cela que Joe Biden souffre d'un bégayement depuis qu'il est petit,
30:13et qu'avec l'âge ça s'accentue un petit peu, ce qui fait qu'il a à des moments hésité sur certains mots,
30:20ce qui a permis à Donald Trump de sortir cette phrase qui était assassine mais de bonne guerre,
30:26je n'ai pas compris ce que vous avez dit, d'ailleurs personne n'a rien compris, je ferme les guillemets,
30:30et ça a été le tournant de ce débat qui a fait qu'effectivement Joe Biden a pris ce débat en pleine figure.
30:40Alors Gérald Olivier, vous l'avez vu aussi le débat ?
30:42Oui je l'ai vu absolument, moi je serais beaucoup plus sévère envers Joe Biden que Jean-Éric,
30:47ce qu'il faut souligner d'abord c'est un débat le 27 juin, pourquoi le 27 juin ?
30:52On est à quatre mois et demi du scrutin, les débats présidentiels ils ont lieu au mois d'octobre,
30:58quelques semaines avant le vote, là on est avant l'été, on est avant même les conventions nationales,
31:03ni l'un ni l'autre des deux candidats n'ont été officiellement investis par leur camp,
31:07donc pourquoi faire un débat aujourd'hui ?
31:09Et bien en fait pour deux choses, un, Joe Biden espérait relancer sa campagne qui piétine depuis un certain temps,
31:15deux, ses conseillers et les démocrates voulaient donner la preuve aux électeurs
31:20qu'il avait la capacité ou les capacités intellectuelles et physiques d'assumer son rôle de président aujourd'hui
31:26et de l'être encore pour les quatre ans à venir.
31:28Et alors c'est raté cette occasion ?
31:30C'est totalement raté, et c'est pourquoi moi je serais beaucoup plus sévère que Jean-Éric,
31:34parce que pour moi le débat, Joe Biden, on les attendait tous les deux,
31:38on attendait Trump sur le contrôle de son tempérament,
31:41il allait être provoqué et il fallait qu'il reste calme pour montrer qu'il méritait d'être renvoyé à la Maison Blanche,
31:46ça c'était l'enjeu pour lui.
31:48Joe Biden, comme le disait Jean-Éric plus tôt, on les attend pas sur leur programme,
31:52ils sont connus par cœur, on les attend pas sur leur position,
31:55on attendait Joe Biden sur la démonstration de ses capacités cognitives.
31:59Pour moi il a perdu le débat à la première seconde, quand il est monté sur scène,
32:02quand on l'a présenté, il marchait avec difficulté,
32:06il a levé la main pour saluer une foule qui n'était pas là,
32:09puisque le débat n'était pas en public,
32:11il a pointé vers un pupitre pour être sûr que c'était bien celui-là,
32:15et on l'a senti frêle et fragile.
32:17La première question qui a été posée c'était sur le sujet de l'inflation,
32:20elle a été incapable d'offrir une réponse cohérente,
32:23et dès là il avait perdu le débat.
32:25Et c'est pas tant ses silences, oui, l'idée qu'on voyait son visage
32:29pendant qu'il écoutait Donald Trump et qu'il avait l'air hébété,
32:33l'air de quelqu'un qui comprend pas trop ce qui se passe,
32:35mais même lorsqu'on lui demandait de s'exprimer et d'apporter des réponses cohérentes,
32:39il en était incapable.
32:41D'ailleurs Donald Trump a dit à plusieurs reprises
32:43« Je n'ai rien compris à ce que vous avez dit,
32:45et je ne suis pas sûr que les spectateurs aient compris quoi que ce soit plus que moi ».
32:49Vous êtes d'accord ou vous trouvez notre ami Gérald Olivier un peu sévère, Jean-Éric Branart ?
32:55Non, non, c'est sa lecture, elle est plus sévère que la mienne de tact,
33:00mais on se rejoint sur l'essentiel, effectivement,
33:03et ce serait idiot d'avoir une autre version,
33:06puisque c'est la version que tout le monde a vue,
33:08donc effectivement c'est un peu difficile de dire autre chose.
33:11Alors justement, ça fait quand même des semaines que vous nous alertez,
33:14Gérald Olivier, sur la santé chancelante de Joe Biden,
33:17je voudrais demander à Jean-Éric Branart,
33:19parce que je ne l'ai pas entendu sur cette question,
33:21s'il y a possibilité de changement de candidat chez les démocrates,
33:24pourquoi ce n'a pas été encore évoqué sérieusement ?
33:29Déjà parce que la santé cognitive de Joe Biden ne va pas mal,
33:34contrairement à ce que dit Gérald,
33:36à moins qu'il ait des infos secrètes particulières
33:40qu'on lui a pu lui communiquer.
33:42Écoutez, sur le mois de juin,
33:44Joe Biden a parcouru le monde, trois pays,
33:47il est venu en France, il est allé au G7,
33:50il a eu 145 événements de campagne,
33:57c'est un homme qui travaille très dur,
34:00de 6h du matin jusqu'à 22h ou 23h le soir,
34:04comme les présidents le font d'habitude,
34:07donc ce n'est pas un homme qui me semble particulièrement fatigué,
34:11c'est vrai qu'il a des problèmes de santé,
34:13c'est vrai que ça s'est dégradé depuis le mois de mars,
34:15il a notamment ce problème de dos,
34:17ces nerfs qui se sont bloqués qui font qu'il a des difficultés à marcher,
34:20parce qu'on doit disqualifier quelqu'un parce qu'il a un handicap,
34:23c'est un peu sévère et un peu déplacé à mon sens,
34:27alors que Donald Trump et cette rhétorique d'expliquer qu'il est sénile,
34:32ça fait la suite à Joe Landormie,
34:36Joe Landormie ça ne fonctionnait pas,
34:38c'était un moment où justement les Américains avaient besoin d'être protégés,
34:41on était en 2020 et ça s'est retourné contre Donald Trump,
34:44puisque les Américains ont finalement choisi Joe Biden,
34:48puisque Landormie avait l'air plus protecteur et plus rassurant que l'excité,
34:53mais aujourd'hui on est dans un autre temps,
34:55on n'est plus en 2020,
34:57cette campagne est un peu déloyale,
34:59on tape en dessous de la ceinture, pourquoi pas,
35:01mais ce serait bien quand même de passer à un autre niveau
35:05et je crois que la politique mérite mieux simplement que des noms d'oiseaux,
35:10je le répète, les médecins n'ont pas déclaré que Joe Biden avait un problème particulier,
35:16peut-être maintenant après ce débat,
35:19Joe Biden aurait tout à fait intérêt à aller par exemple répondre sur le problème cognitif
35:24que lui adresse Donald Trump tout le temps,
35:28d'ailleurs il devrait le passer tous les deux,
35:30et puis avoir un check-up complet,
35:33parce que les deux sont très vieux,
35:35et en réalité ce que les Américains reprochent à ces deux-là,
35:38c'est qu'ils sont très vieux,
35:4078 et 81, pardon,
35:42mais c'est du rendez-vous,
35:44deux candidats de haut niveau à ce niveau-là,
35:46on préférerait que les candidats aient la soixantaine,
35:49et ça rassurerait tout.
35:50On va se retrouver dans un instant,
35:52les sondages donnent Trump gagnant,
35:54en tout cas pour l'instant,
35:55et on va se demander s'il existe encore une possibilité de barrer la route du Capitole à Donald Trump,
36:00à tout de suite sur Sud Radio avec nos deux invités.
36:08Retour dans l'heure libre sur Sud Radio,
36:10votre rendez-vous pour regarder l'actualité à la loupe,
36:12je suis toujours en compagnie de Gérald Olivier,
36:15journaliste franco-américain,
36:17ancien rédacteur en chef de Spectacle du Monde,
36:19et Jean-Éric Bradin est avec nous,
36:21maître de conférences à l'université d'Assas,
36:23chercheur au centre de relations internationales Thucydide,
36:26et spécialisé également dans la société et la politique américaine.
36:30Alors ensemble, nous revenons sur les derniers développements des élections américaines,
36:34nous le disions, le premier débat entre les deux candidats à la présidentielle Joe Biden-Donald Trump
36:41a tourné plutôt à l'avantage de ce dernier,
36:44au point, et c'est ça qui est intéressant,
36:46que la presse américaine, qui est plutôt de sensibilité démocrate,
36:50comme le magazine Times,
36:52a fait son gros titre en parlant de panique chez les démocrates.
36:56Je pourrais citer également un éditorial cinglant du New York Times,
37:00signé de Thomas Friedman,
37:01qui se présente lui-même comme un ami du président américain Biden,
37:05et qui dit que le président n'est pas en position de briguer une réélection.
37:10On pourrait citer aussi Maria Shriver, la nièce du président JFK,
37:15fidèle alliée de Biden, qui a écrit sur les réseaux sociaux que sa prestation lui avait brisé le cœur.
37:21C'est rare quand même, Gérald Dolivier, de voir la presse démocrate s'inquiéter à ce point.
37:27Oui, c'est très rare, mais c'est à la hauteur des conséquences de ce débat.
37:31Et je suis tout à fait en désaccord avec ce qu'a dit Jean-Éric avant la pause.
37:35C'est pas une question de handicap, c'est pas une question de mal au dos,
37:39c'est même pas une question d'âge.
37:42Et d'ailleurs, ni l'un ni l'autre ne sont très vieux.
37:45Regardez de par le monde, il y a des chefs d'État qui sont beaucoup plus âgés que tous les deux,
37:49et qui se portent très bien.
37:50C'est une question de capacité mentale et physique,
37:53et d'un vieillissement qui n'est pas le même pour les deux personnages.
37:55Mais ce qu'il faut bien souligner, c'est que depuis plusieurs années,
38:00il y a une forme de déni de la part des démocrates,
38:03déni à laquelle la presse participe,
38:05sur justement la réalité de ce déclin cognitif du président.
38:09Et ils refusent d'accepter les signes de cette réalité.
38:13Dernier exemple, c'était le fameux rapport du procureur Robert Hur.
38:18Souvenez-vous, il y a eu une enquête concernant Joe Biden
38:21sur sa détention de documents classifiés.
38:24Elle a été menée par un procureur indépendant,
38:27qui l'a interviewé à deux reprises, et c'était en 2023.
38:30Dans son rapport, il a écrit « Je ne vais pas inculper ce monsieur,
38:34parce que c'est un vieil homme bienveillant, mais qui a des pertes de mémoire ».
38:37Et il a souligné combien, lors de ses entretiens,
38:40Joe Biden avait de la difficulté à se souvenir d'événements récents.
38:44Il ne savait même plus si son mandat de vice-président s'était achevé en 2013 ou en 2017.
38:51C'est très grave.
38:52Et donc ça, ce n'était pas du tout caché.
38:54Simplement, les démocrates prétendaient que c'était un procureur
38:57qui avait un point de vue, je dirais, barilleuse, tendancieux.
39:01Et on a voulu nier la réalité.
39:03C'est pourquoi l'impact du débat a été si puissant.
39:07C'est parce qu'un certain nombre d'électeurs
39:09se sont rendus compte qu'on leur mentait depuis des mois.
39:12Que ce que certains disaient, ce n'était pas de la manipulation,
39:15ce n'était pas des fausses vidéos,
39:16c'était la réalité sur l'état intellectuel, physique et mental du président.
39:20Alors, on ne va pas faire toute la matinée sur la santé de Joe Biden,
39:24dont on comprend qu'elle n'est quand même pas autre chose que chancelante.
39:27Mais je voudrais profiter de la présence de Jean-Éric Branat
39:30pour lui demander ce qui va se passer à la convention démocrate
39:34qui se réunit au mois d'août, c'est-à-dire le mois prochain.
39:37Est-ce que vous pensez en particulier que les démocrates
39:40vont décider d'un changement de candidat, Jean-Éric Branat ?
39:44Alors, ça en prend le chemin.
39:46Ça en prend le chemin d'abord parce que, quoi qu'on pense de ce débat,
39:50il a quand même des conséquences dramatiques.
39:53D'abord, tout le monde a un avis désormais.
39:56Et que vous disiez que Joe Biden a, pardon, merdé,
40:01c'est ce qu'il dit lui-même, ou qu'il a été fatigué,
40:04ou qu'il est de santé fragile, ou qu'il est même sénile,
40:09ça ne change rien, ça parle beaucoup.
40:11Et comme ça parle beaucoup, ça se diffuse.
40:14Il reste 120 jours d'ici l'élection,
40:18et en 120 jours, il ne retournera pas la machine.
40:21Donc, il faut effectivement maintenant l'extraire de cette campagne
40:25et placer quelqu'un d'autre.
40:27Oui, mais alors qui ? C'est ça la question, évidemment.
40:29Il n'y en a pas 150, il n'y en a qu'une seule qui peut prendre la place désormais,
40:33c'est Kamala Harris. Pourquoi ?
40:35Parce que, d'abord, elle a déjà été adoubée par les démocrates en 2020,
40:40et puis par le peuple américain.
40:42Un million de personnes ont voté pour le ticket Biden-Harris.
40:45Ensuite, parce qu'elle est déjà dans la campagne depuis le mois de janvier,
40:48c'est elle qui tient la campagne,
40:50en faisant trois meetings par jour dans trois États différents à chaque fois,
40:54qu'elle est populaire auprès des jeunes dans les universités,
40:58elle a eu un vrai succès,
41:00auprès des minorités et auprès des femmes.
41:02Trois points sur lesquels Donald Trump a progressé
41:06et Joe Biden a perdu du terrain ces derniers temps.
41:11Alors, c'est elle désormais qui pourrait prendre la machine,
41:14et puis il reste le trésor de guerre,
41:16240 millions de dollars qui ont été ramassés par la campagne Biden,
41:20qui lui seraient attribués, puisqu'elle est déjà sur le ticket,
41:23la FEC, c'est-à-dire la Commission de contrôle des opérations électorales,
41:27lui attribuerait ce trésor de guerre.
41:30Si c'était un autre candidat, il devrait repartir à zéro.
41:32Et ça, croyez-moi, c'est une bonne raison.
41:35Ça expliquerait qu'elle soit préférée à Michelle Obama,
41:43parce qu'on a parlé aussi de l'hypothèse Michelle Obama.
41:45Absolument, Michelle Obama n'en veut pas.
41:49Je suis d'accord avec Jean-Éric sur deux points.
41:52Un, Joe Biden va être remplacé.
41:55Deux, c'est Kamala Harris qui tient la corde pour prendre sa place.
41:59Mais il paraît que les sondages ne sont pas terribles pour elle.
42:02Mais elle est la successrice logique,
42:05parce qu'elle est numéro deux sur le ticket,
42:07qu'en effet elle est déjà impliquée dans la campagne,
42:09qu'elle aurait accès à la cagnotte.
42:12Un autre candidat n'aurait pas accès à la cagnotte.
42:14C'est de l'argent qui est destiné à Joe Biden,
42:16et à la cause de Joe Biden dont elle fait partie.
42:18Donc l'avantage qu'elle a.
42:19Et puis elle a une certaine légitimité, parce qu'elle est déjà en place.
42:22Après, ce qu'il faut bien comprendre dans ce cas de figure,
42:24c'est que tout dépend de Joe Biden lui-même.
42:27C'est-à-dire que...
42:28S'il ne veut pas se retirer.
42:29S'il ne veut pas se retirer, il ne se retire pas.
42:31Et les démocrates sont coincés.
42:33Parce que l'autre option, ce serait le 25e amendement,
42:36invoquer son incapacitation.
42:38C'est beaucoup plus complexe.
42:39Ça demande un vote du Congrès.
42:41C'est beaucoup plus long.
42:42Ça mettrait le parti en crise.
42:44Il serait très nettement préférable pour les démocrates
42:47de faire entendre raison à Joe Biden.
42:50Et pour moi, ils ont 15 jours pour le faire.
42:52Parce que l'événement qui va venir maintenant,
42:54c'est en fait la convention républicaine.
42:56Elle va avoir lieu du 15 au 18 juillet.
42:59Ce sera une formalité pour le Trump.
43:01Oui, mais c'est surtout Trump va se choisir un vice-président
43:03ou une vice-présidente.
43:05Il va occuper l'actualité.
43:06Et je pense que les démocrates ne vont pas chercher
43:08à faire concurrence à cette actualité.
43:10Par contre, dès qu'elle sera passée,
43:12on vous indiquera que Biden sortira,
43:14qu'il sortira au profit de Kamala Harris.
43:16Peut-être même pourrait-il choisir de démissionner.
43:19Démissionner.
43:20Elle deviendrait présidente
43:22et elle aurait cette imprémature supplémentaire
43:24pour affronter Donald Trump.
43:26Et là, il n'y a pas de crise politique du tout.
43:28C'est une succession.
43:29Un président peut démissionner.
43:31Richard Nixon l'a fait.
43:32Dans d'autres circonstances, mais il l'a fait.
43:34Vous croyez à ce scénario aussi, Jean-Éric Branard ?
43:37Non, je ne crois pas à ce scénario.
43:39En revanche, je suis d'accord sur le premier.
43:41Je pense que ça va se passer après la convention républicaine.
43:46Et il faut que ça se passe, d'ailleurs,
43:48très rapidement derrière,
43:49parce que ce n'est pas la convention démocrate
43:51désormais qu'en ligne de mire,
43:52mais c'est la date du 5 août,
43:54parce qu'il se trouve que ces élections américaines,
43:56ce dissident dans les États,
43:58il y a l'écueil de l'Ohio
44:00qui a obligé les partis...
44:02Ça a été repoussé, Jean-Éric.
44:03Pardon ?
44:04Ça a été repoussé au 1er septembre.
44:06Le gouverneur a...
44:07Je sais de quoi vous parlez.
44:08Le gouverneur a repoussé l'échéance
44:10de sorte que ce n'est plus un problème.
44:12Les démocrates peuvent attendre la fin de leur convention.
44:14Ça a été repoussé au 1er septembre.
44:16C'est ce que le gouverneur veut faire,
44:17mais ça n'a pas été fait par l'Assemblée d'Ohio.
44:20Et c'est pour ça que les démocrates ont voté
44:23qu'il y aura une convention à distance
44:26pour le 5 août.
44:27Et ça se décide entre aujourd'hui et le 5 août.
44:31Bon, on va avoir aujourd'hui
44:33l'interview de Joe Biden sur ABC.
44:39Il espère pouvoir renverser un petit peu les foules
44:42avec cela, en montrant qu'il est capable
44:44de tenir des interviews de premier plan.
44:46Il se trouve que là, c'est George Stephanopoulos,
44:48un journaliste aguerri.
44:51Et moi, je crois que ça ne changera rien.
44:53Le mal est fait.
44:54Mais en tout cas, il tente encore de tenir.
44:59Seulement, il commence à être lâché par des élus
45:02qui ont peur de ne pas être réélus
45:03à cause du vent mauvais qui va accompagner
45:05cette candidature, à cause de donateurs
45:07qui croient effectivement que ça va être perdu.
45:09Et puis surtout, en ligne de mire,
45:11il y a la Chambre et le Sénat qui risquent
45:13d'être perdus dans la dynamique même
45:15de cette élection.
45:16Donc, il y a énormément d'enjeux.
45:17Énormément d'enjeux.
45:18J'aurais envie de vous demander à tous les deux
45:20si vous deviez parier sur la victoire
45:22des deux camps.
45:24Vous parieriez sur Donald Trump,
45:26j'imagine, plutôt Gérald Olivier.
45:29Vous pensez que ça chemine vers quel score ?
45:33Alors, quel score ?
45:35On va voir.
45:36Pour moi, Donald Trump a plus de chances
45:38de l'emporter.
45:39Je lui donnerai 7 chances sur 10.
45:41Et pour moi, si Joe Biden reste candidat,
45:44ce ne sera pas une élection serrée.
45:46Ce sera un raz-de-marée.
45:49Parce que là, les sondages internes
45:51aux partis démocrates sont en train de montrer
45:53qu'on n'est plus à quelques swing states,
45:55à quelques états clés, 6 ou 7.
45:57Il y a un certain nombre d'états
45:59qui étaient supposés être acquis aux démocrates
46:01qui sont en train de basculer.
46:02Et donc, on se dirige vers
46:04une très large victoire de Donald Trump
46:06avec potentiellement derrière,
46:08comme le soulignait Jean-Éric,
46:10le fait que la Chambre va rester républicaine,
46:13le Sénat va basculer républicain
46:15et là, vous avez l'exécutif, le législatif
46:17et la Cour suprême qui sont avec les républicains.
46:20C'est un triomphe sans précédent.
46:21Jean-Éric Rana, si vous deviez parier
46:25votre maison de campagne, si vous en avez une...
46:28Non, je n'ai pas de maison de campagne,
46:30mais je suis universitaire,
46:33donc on ne va pas demander l'impossible quand même.
46:35C'est vrai, vous avez raison.
46:38Mais si jamais Joe Biden ne part pas,
46:42je fais exactement la même analyse que Gérald,
46:44avec, à l'arrivée, je crois aussi
46:47que certains États qui sont plutôt démocrates actuellement
46:50pourraient basculer.
46:52Il ne les a pas cités, mais on peut le dire.
46:54Il y a la New Hampshire qui est citée,
46:56il y a le Minnesota, il y a la Virginie,
46:58il y a peut-être même le Maine.
46:59Effectivement, ça pose de très gros problèmes
47:01puisqu'on voit qu'il y a des mouvements dans ces États-là
47:03et ça ferait moins de 200 électeurs pour Joe Biden.
47:08Effectivement, on appelle ça un rat de marée.
47:10Maintenant, Kamala Harris devient la pilote.
47:13Je pense exactement le contraire.
47:15Je crois qu'à ce moment-là,
47:16on aurait une campagne qui n'aurait plus rien à voir
47:18avec le vieux de la course qui serait Donald Trump.
47:21Et bien sûr, on lui retournerait tous les arguments
47:23qu'il a pu avoir sur Joe Biden.
47:25On pourrait parler de sénilité à ce moment-là pour lui aussi.
47:29Ce serait aussi déloyal, mais ça va se faire.
47:31Et puis, il y aurait une dynamique
47:34qui serait tellement forte du côté de Kamala Harris
47:37au niveau des femmes, des minorités,
47:39que ce soit hispanique ou afro-américain ou asiatique.
47:42En Asie, si vous regardez les journaux asiatiques aujourd'hui,
47:45ils sont totalement surexcités à l'idée
47:48que Kamala Harris puisse devenir la patronne de la Maison-Blanche,
47:53que ça créerait en quatre mois un vent nouveau.
47:59Un vent nouveau.
48:00Personne ne voulait, je le rappelle,
48:02personne aux États-Unis ne voulait de cette campagne.
48:05Juste un mot.
48:06Très brièvement, je voudrais signaler votre ouvrage.
48:08J'ai adoré le livre Cover Up chez Confident.
48:11Oui, juste un mot.
48:12Même si c'est Kamala Harris, ça n'empêchera pas une victoire de Trump.
48:15Elle sera plus serrée, mais Trump l'emportera.
48:17Entendu. Merci à tous les deux.
48:19Vous nous avez bien décrypté ce moment-clé
48:22des élections américaines.
48:24J'exprime le vœu de vous réinviter à nouveau
48:27pour parler des élections à la rentrée.
48:29Avec plaisir.
48:30Vous pouvez retrouver notre émission sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
48:33La semaine prochaine, on se retrouve samedi 10h.
48:35Tout de suite, c'est On parle auto
48:38avec Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault.
48:41A tout de suite sur Sud Radio.
48:42Merci à tous les deux et merci à nos éditeurs.

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