Avec Paul Melun, Aymeric de Lamotte, Victor Lefebvre, Alexandre Martinez
Retrouvez L'Heure libre, en partenariat avec Factuel Média (https://factuel.media/), tous les samedis de 10h à 11h sur les ondes de Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : / www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##L_HEURE_LIBRE-2024-05-04##
Retrouvez L'Heure libre, en partenariat avec Factuel Média (https://factuel.media/), tous les samedis de 10h à 11h sur les ondes de Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : / www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : / www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
##L_HEURE_LIBRE-2024-05-04##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'heure libre, 10h-11h.
00:06Bonjour à tous, bienvenue dans l'heure libre, une heure de décryptage de l'actualité des faits de société avec la rédaction de Factuel.Média.
00:13Une heure avec l'excellent Jean-Marie Bordry, bonjour Jean-Marie.
00:16Bonjour mon cher Stéphane.
00:17Avec nous également Victor Lefebvre, enquêteur à Factuel.Média.
00:21Bonjour Stéphane.
00:22Et nous avons le plaisir de retrouver Paul Melun, essayiste, auteur de Libérez la gauche aux éditions du CR.
00:28Bonjour Paul.
00:29Bonjour à tous et merci de votre invitation.
00:32Alors, dans la deuxième partie de l'émission, on va parler d'éducation sexuelle à l'école.
00:36Faut-il vraiment commencer l'éducation sexuelle des élèves dès les classes de primaire ?
00:41C'est un débat, vous allez voir, beaucoup plus sérieux qu'il ne peut paraître.
00:45Mais tout de suite, je voudrais que l'on revienne sur une de vos enquêtes, Victor.
00:48Depuis de nombreuses semaines, nous avons pu voir le parti politique de Jean-Luc Mélenchon soutenir ouvertement la cause palestinienne,
00:55mais également considérer le Hamas, groupuscule terroriste, comme un mouvement de résistance,
01:00au point d'accueillir sur la liste des européennes une certaine Rima Hassan en position éligible,
01:08septième position pour être précise.
01:10Mais qui est vraiment Rima Hassan ?
01:13C'est une question que de nombreux observateurs se posent.
01:16Et vous également, Victor Lefebvre ?
01:18Oui, Rima Hassan, elle commence de plus en plus à être connue.
01:20On la voit de plus en plus, elle est particulièrement mise en avant par la France insoumise lors de ses élections européennes.
01:26Elle est juriste, elle est activiste et des droits de l'homme.
01:28Elle est née en 1992 dans le village syrien de Nérab, qui est près d'Alep,
01:32dans un camp palestinien, au sein d'une famille de Palestiniens en exil,
01:36puisque ses parents ont choisi de s'exiler vers la Syrie lors de la création d'Israël en mai 1948,
01:41lors de la Nakba, cette exode forcée de 750 000 Palestiniens.
01:46Elle est arrivée en France en 2002, dans les Deux-Sèvres à Agnor, et elle est naturalisée...
01:50Près de chez Paul Melun, d'ailleurs, n'est-ce pas ?
01:53Ah, Agnor, c'est une voisine de Sèvrienne, absolument !
01:56Et elle a été naturalisée en 2010, à l'âge de 18 ans.
02:00D'accord. Alors c'est une nouvelle venue en politique, en revanche ?
02:03Oui, c'est une nouvelle venue en politique, même si son engagement politique est de longue date,
02:07puisqu'en 2019, elle a fondé l'Observatoire des camps de réfugiés, qu'elle préside toujours.
02:13En 2023, elle a fondé, peu de temps après l'attaque du 7 octobre du Hamas,
02:17le collectif Action Palestine France, qu'elle préside toujours également.
02:22D'accord. Alors on l'a vu, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, faire la tournée des facultés récemment,
02:28chauffer à blanc les auditoires.
02:31D'ailleurs, ça n'a pas été sans créer quelques remous, à Lille notamment.
02:36Oui, à Lille, c'était le 18 avril dernier.
02:39Donc c'est une conférence qui se devait se tenir à un campus, le campus de l'université Pont de Bois à Lille,
02:44en présence de Jean-Luc Mélenchon, qui a été annulée.
02:47La raison, c'est que l'université a fait part de pressions exercées sur son autonomie pédagogique et scientifique,
02:52et d'un risque pour la sécurité des personnes et des biens.
02:55En cause, c'était notamment le fait que cette conférence était organisée par l'association Palestine Libre,
03:00dont le logo englobe la totalité d'Israël.
03:04D'accord, de Palestine, du Jourdain à la mer.
03:08Voilà, c'était le député du Parti Socialiste, Jérôme Gage, qui avait alerté en ce sens.
03:12Alors, on sent bien qu'elle effie, mais davantage en avant, la Palestine en ce moment que la crise agricole ou l'inflation en France.
03:21On a l'impression que le sort des Palestiniens mobilise davantage la France insoumise.
03:27Quelle est la stratégie, Paul Melun, poursuivie par la France insoumise ?
03:34Vous avez raison d'évoquer le cas de Mme Hassan, parce qu'elle est, selon moi,
03:39si ce n'est la pierre angulaire de la stratégie de la France insoumise pendant cette élection.
03:44Elle est tellement au cœur de la stratégie, Mme Hassan, qu'on n'entend plus parler de Mme Aubry,
03:49qui est la tête de liste de la France insoumise.
03:52La France insoumise a choisi de ne parler quasiment que du conflit israélo-palestinien.
03:59C'est le droit et c'est le choix qui est exercé par la France insoumise,
04:02mais c'est un choix qui en dit long sur la stratégie du parti de Jean-Luc Mélenchon,
04:06stratégie qui est basée principalement sur deux électorats, l'électorat musulman,
04:12et en tout cas l'idée que la France insoumise se fait du vote de l'électorat musulman d'une part,
04:17et d'autre part l'électorat des jeunes, des jeunes qui sont très politisés et très à gauche,
04:23cette catégorie-là de jeunes, parce que sinon c'est plus complexe.
04:26Une majorité de jeunes de 18 à 25 ans votent d'ailleurs selon les sondages pour le RN.
04:30Toujours est-il que dans les universités, vous en parliez aussi, vous parliez de l'université de Lille,
04:35on pourrait ajouter effectivement Sciences Po Paris, les campus décentralisés de Sciences Po,
04:39les Sciences Po en région, il y a une lame de fond universitaire autour,
04:44qui se cristallise autour du conflit israélo-palestinien,
04:47on l'a vu avec les universités américaines et ça se propage aux universités françaises.
04:52Et la vieille stratégie de Jean-Luc Mélenchon, vous voyez où je veux en venir,
04:56c'est d'aller chercher ces jeunes-là comme il a récupéré, j'allise,
05:00ou il a tenté de récupérer d'autres mouvements sociaux.
05:02Le mouvement des gilets jaunes, il avait tenté, ça n'avait pas forcément réussi,
05:06parfois ils ont un peu flirté avec le mouvement du pass sanitaire.
05:09La France insoumise est un parti opportuniste qui essaie de se greffer sur des luttes,
05:13voire de les entretenir.
05:14Là, la lutte pour le peuple palestinien,
05:17elle est un objet d'instrumentalisation très important à plusieurs titres,
05:22et c'est pour ça que la France insoumise se positionne aujourd'hui.
05:24Alors, vous disiez qu'il y a une tentative pour flatter l'électorat musulman,
05:29mais j'ai envie de vous demander, vous qui êtes un observateur fin de la vie politique,
05:33est-ce que l'électorat musulman vote comme un seul homme ?
05:36Ce n'est pas si évident que ça.
05:38Ce n'est pas si évident que ça.
05:39Dernier sondage, 38% de l'électorat musulman qui voteraient pour la France insoumise.
05:4438%, c'est à la fois une surreprésentation très forte,
05:47parce qu'il n'y a pas de mobilisation similaire, par exemple,
05:50de l'électorat catholique ou de l'électorat juif auprès d'un candidat.
05:53En cela, il réussit quand même son pari,
05:55mais il y a loin de la coupe aux lèvres entre cette partie-là de l'électorat musulman
05:59qui voterait pour Jean-Luc Mélenchon et un éventuel triomphe électoral.
06:03Il choisit de flatter, si vous voulez, une forme de communautarisme.
06:07Je pense que cette stratégie-là est extrêmement périlleuse,
06:10parce que les sondages montrent aussi une chose qui est fondamentale,
06:13qui est que l'électorat de gauche, dans sa grande majorité,
06:16n'est pas sur la même ligne que Jean-Luc Mélenchon.
06:19J'ajouterais qu'il est parfaitement possible d'être pro-palestinien,
06:23de se soucier du sort du peuple palestinien face aux attaques israéliennes.
06:27C'est mon cas, c'est le cas de beaucoup de gens de gauche,
06:29de beaucoup de gens de droite aussi,
06:31mais c'est bien différent de se soucier du sort de civils
06:34qui peuvent être l'objet d'attaques, y compris d'attaques disproportionnées
06:39de la part de Benyamin Netanyahou.
06:41C'est une chose de considérer cela, et c'est une autre chose,
06:43comme le fait Mme Hassan,
06:45de considérer qu'Israël devrait être rayé de la carte
06:47ou d'avoir des positions, je dirais, qui flirtent avec l'antisémitisme.
06:52C'est là qu'il y a une vrille, qu'il y a une grande bascule
06:54de la part de la France insoumise.
06:56Vous avez raison, et revenons justement à Rima Hassan,
06:58parce que partout où elle va, sur les plateaux de radio ou de télévision,
07:01elle affirme d'ailleurs qu'Israël commet un génocide à Gaza,
07:06et souvent pour, je dirais, donner corps à ses accusations,
07:10elle s'abrite derrière la Cour internationale de justice,
07:13et d'ailleurs, Victor Lefebvre,
07:15la Cour internationale de justice n'a jamais dit
07:17qu'Israël commettait à ce jour un génocide,
07:20elle n'a pas dit ça, c'est plus ambigüe ce qu'elle dit.
07:22Oui, elle parle de risque plausible,
07:24donc c'est une possibilité qu'elle envisage,
07:26et c'est vrai que d'une certaine manière, on peut dire
07:28que Rima Hassan cultive une certaine ambiguité,
07:30elle a eu des propos très durs à l'égard d'Israël,
07:32elle a notamment dit sur Twitter,
07:34elle a qualifié Israël d'entité coloniale fasciste,
07:37d'entité coloniale fasciste,
07:39je cite encore, de QG des suprémacistes blancs de toute la planète,
07:44donc elle a eu des termes très durs,
07:46et elle reprend ce fameux slogan,
07:48du Jourdain jusqu'à la mer,
07:50dont on peut parler, qui est un terme ambigu
07:52qui est repris par le Hamas depuis les années 90,
07:54par l'OLP également,
07:56qui a été repris aussi par Yasser Arafat,
07:58c'est controversé dans le sens où on peut considérer
08:00que ça englobe la totalité du territoire israélien.
08:02Juste un mot pour préférer en rire,
08:04et essayer d'imaginer la tête de certains suprémacistes blancs
08:06qui sont nazis et antisémites jusqu'au bout des ongles,
08:09et qui se retrouvent assimilés par la même, d'ailleurs,
08:11à l'état d'Israël, c'est assez drôle.
08:13Alors, je voudrais quand même rappeler ce que dit
08:15très précisément la présidente
08:17de la Cour Internationale de Justice,
08:19elle dit
08:21« La Cour a décidé que les Palestiniens
08:23avaient un droit plausible
08:25à être protégés contre les génocides,
08:27et que l'Afrique du Sud
08:29avait le droit de présenter cette demande
08:31devant un tribunal.
08:33Elle a ensuite examiné les faits, mais n'a pas tranché.
08:35Et c'est une chose que je corrige
08:37par rapport à ce qui est dit dans les médias,
08:39elle n'a pas décidé que l'allégation
08:41de génocide était plausible.
08:43Elle a souligné dans l'ordonnance
08:45qu'il existait un risque de préjudice
08:47irréparable pour le droit des Palestiniens
08:49à être protégés contre le génocide.
08:51Le raccourci qui apparaît,
08:53à savoir qu'il existe un cas plausible
08:55de génocide, n'est pas ce que la Cour a décidé.
08:57Et d'ailleurs, elle a ajouté autre chose,
08:59parce qu'il y avait un contexte à cette décision,
09:01c'était qu'elle critiquait la rhétorique
09:03génocidaire de certains officiels israéliens.
09:05Et effectivement, certains ministres,
09:07comme M. Benvir, par exemple,
09:09ont des propos extrêmement durs
09:11qui peuvent être qualifiés parfois de pulsions génocidaires.
09:13Est-ce que ça veut dire qu'un génocide
09:15est mené en ce moment même ? Ce n'est pas le cas.
09:17Alors, Paul Melun, Israël,
09:19pour vous, c'est un État génocidaire
09:21ou c'est plus compliqué que ça ?
09:23C'est éminemment plus compliqué que ça.
09:25Et c'est très intéressant d'entendre à la fois,
09:27et vous avez bien fait de les rappeler,
09:29les développements de Mme Hassan pour qualifier,
09:31en fait, les qualificatifs qu'elle emploie
09:33pour qualifier l'État, le régime d'Israël.
09:35Quand elle parle d'un suprémacisme blanc,
09:37quand elle parle d'un fascisme,
09:39en fait, elle dévoile, si vous voulez,
09:41l'idéologie qui préside
09:43au destiné de la France insoumise aujourd'hui,
09:45qui est une idéologie
09:47qui considère l'État d'Israël
09:49et quelque part aussi les Juifs,
09:51les Israéliens,
09:53comme une version, si vous voulez,
09:55paroxystique du blanc,
09:57de l'occidental, du colonisateur
09:59et derrière de sa puissance.
10:01Et eux, se plaçant dans un rôle
10:03de décolonialistes,
10:05se vivent, si vous voulez, comme
10:07les défenseurs des opprimés
10:09et ont substitué le vieux
10:11prolétariat européen ou français
10:13à ce nouveau prolétariat
10:15qui serait
10:17les Gazaouis opprimés.
10:19Et donc, il y a un renversement total
10:21de la situation où Israël
10:23est fascisé. Alors après
10:25qu'il y ait des décisions politiques
10:27bellicistes de la part
10:29de certains membres du gouvernement de Netanyahou,
10:31voire de Netanyahou lui-même,
10:33je suis tout à fait d'accord avec cela.
10:35Et d'ailleurs, les décisions et les propositions
10:37de Blinkett sur le fait de ne pas
10:39aller à Rafah, d'ouvrir des cordons humanitaires,
10:41etc., tout cela va dans le sens
10:43de ce que je dis, c'est-à-dire que la réponse
10:45militaire d'Israël est probablement disproportionnée
10:47et l'opinion publique est évidemment
10:49sensible, et nous les premiers,
10:51à ce qui peut se produire à Gaza.
10:53Mais voyez, l'inversion totale entre
10:55expliquer qu'il y a une disproportion
10:57et qu'il y a un bellicisme d'une part,
10:59ce que je fais, et l'outrance
11:01qui consiste à considérer qu'il y aurait
11:03un génocide, un génocide, c'est une définition
11:05assez précise. Un génocide,
11:07c'est une élimination ethnique,
11:09organisée, voire sociale,
11:11comme au moment de la Shoah, systématique.
11:13On systématise exactement l'exécution
11:15d'une ethnie entière
11:17au nom de son ethnie.
11:19Je ne crois pas que l'on puisse dire
11:21légitimement que Benyamin Netanyahou
11:23ou que le régime israélien serait
11:25dans une logique d'extermination
11:27massive des Gazaouis. C'est totalement
11:29faux. Je pense qu'ils auraient utilisé
11:31plus rapidement des... Il y a là une volonté de filer son camp autour d'un terme
11:33qui n'a rien à voir avec la réalité.
11:35On voit bien que la France insoumise essaye
11:37à chaque fois de nazifier
11:39finalement, ou d'extrême-droitiser
11:41finalement tout ce qui n'est pas,
11:43tout ce qui n'est pas exactement comme la
11:45France insoumise. C'est un peu ça quand même le discours
11:47ambiant. Oui, mais
11:49effectivement, c'est la même stratégie
11:51par-delà nos frontières qu'à l'intérieur de nos
11:53frontières. C'est-à-dire que
11:55le théâtre antifasciste
11:57n'a jamais aussi bien tourné qu'aujourd'hui.
11:59Il est bien plus facile, lorsque
12:01vous n'êtes pas d'accord avec quelqu'un,
12:03de dire que c'est un odieux fasciste et qu'il a
12:05en lui, comment dirais-je, les germes
12:07du racisme, de la
12:09xénophobie, de la haine de l'autre,
12:11que c'est un nazi. Une fois que
12:13vous avez dit cela, on ne débat pas avec un nazi.
12:15Par conséquent, une fois que vous avez
12:17lancé l'anathème, vous n'avez plus
12:19guerre qu'à vous taire. Et c'est extrêmement
12:21problématique. Et c'est assez aussi
12:23symbolique du rapport au débat
12:25qu'entretiennent les Insoumis, qu'entretient
12:27Madame Hassan. Et on le voit en ce moment
12:29à l'université. C'est-à-dire, quand vous dites
12:31à des jeunes étudiants juifs, vous êtes
12:33complice d'un génocide. Le directeur de Sciences Po,
12:35l'administrateur, s'est fait traiter hier d'assassin,
12:37je crois. Sciences Po, complice
12:39des assassins. Sauf que ce sont des propos...
12:41Il y a là quelque chose de totalement
12:43excessif qui montre bien, d'ailleurs,
12:45comment dirais-je, la
12:47folie ambiante qui règne à la France insoumise
12:49par rapport à ce sujet. Nous allons revenir
12:51avec vous, Paul. Vous restez avec nous. Nous
12:53allons revenir sur les zones d'ombre qui entourent le cursus
12:55de Rima Hassan, la nouvelle égérie de la France
12:57insoumise. On en parle dans un instant
12:59sur Sud Radio. A tout de suite.
13:01Sud Radio. L'heure libre.
13:0310h11h. De retour
13:05dans l'heure libre. Une heure de
13:07décryptage de l'actualité, des faits de société
13:09avec la rédaction de Factuel.Media
13:11avec Jean-Marie Bordry
13:13et évidemment également,
13:15rebonjour Jean-Marie, avec nous également
13:17Victor Lefebvre de Factuel.Media
13:19et l'essayiste Paul Melun, auteur de
13:21Libérer la gauche aux éditions du Cercle.
13:23On a le plaisir d'accueillir dans l'heure libre.
13:25Nous parlons aujourd'hui de
13:27Rima Hassan, ce nouveau visage
13:29de la politique qui connaît une ascension fulgurante
13:31aux côtés de Jean-Luc Mélenchon.
13:33Alors, Victor Lefebvre, côté face
13:35c'est une ardente défenseur de la cause
13:37palestinienne, mais en réalité
13:39il y a quelque chose d'assez troublant, c'est qu'elle
13:41n'a jamais mis les pieds dans les
13:43territoires palestiniens, pas plus qu'en Israël
13:45dont elle fait le procès régulièrement.
13:47Oui, c'est vrai. Alors c'est pas faute d'avoir essayé puisqu'en 2010
13:49elle venait d'être naturalisée française
13:51elle a voulu se rendre à Tel Aviv
13:53donc sur la terre de ses ancêtres avec
13:55l'association pro-palestinienne Europalestine
13:57on va y revenir, c'est important
13:59mais à l'aéroport Charles de Gaulle, elle a été
14:01empêchée d'embarquer avec quelques autres
14:03militants de culture arabe
14:05sauf qu'en décembre dernier, l'association
14:07Europalestine, le
14:09ministère de l'Intérieur avait envisagé de la dissoudre
14:11c'était une note du
14:13ministère de l'Intérieur qui avait été révélée par le site
14:15Street Press qui disait qu'Europalestine
14:17était accusée de tenir des propos complaisants
14:19vis-à-vis de la résistance palestinienne du Hamas
14:21et qui était connue notamment pour
14:23faire des appels de campagne
14:25en faveur de boycott des produits israéliens
14:27donc on peut comprendre aussi peut-être ce refoulement
14:29mais en tout cas elle explique, à longueur d'une interview
14:31que ce qu'ils font de son combat politique
14:33en faveur de la Palestine c'est ce refus en 2010
14:35Alors vous avez épluché un peu le CV
14:37de Rima Hassan, il y a des...
14:39alors régulièrement il y a des...
14:41on a vu Jean-Paul
14:43non pas Jean-Paul Entoven, Raphaël Entoven
14:45pardonnez-moi, s'interroger
14:47sur le fait que ses parents
14:49n'auraient pas eu exactement
14:51le même parcours que ce qu'elle raconte
14:53que peut-être sa thèse
14:55à la faculté n'aurait pas été
14:57exactement ce qu'elle prétend
14:59Est-ce que vous avez trouvé des choses bizarres
15:01dans son CV, à l'examen de son CV ?
15:03Alors sur sa thèse c'est vrai qu'on ne trouve pas de traces
15:05de thèse mais en même temps c'est normal, c'est un mémoire
15:07de recherche en droit international, donc elle a fait
15:09une comparaison entre la situation de la Partheid
15:11en Afrique du Sud et en Israël
15:13donc c'est un mémoire de recherche de droit
15:15qu'elle a passé à la fac de l'université parisienne
15:17de la Sorbonne, sur son parcours
15:19c'est vrai qu'elle est
15:21elle a grandi, elle a vécu
15:23dans ce camp palestinien qui est en réalité
15:25un quartier d'Alep en Syrie
15:27Oui c'est pas un camp, c'est un quartier
15:29Mais où les Palestiniens vivent à part entière, on a un correspondant de Factuel
15:31qui est sur place qui s'appelle Alexandre Aoun
15:33qui connaît très bien ce quartier en l'occurrence
15:35où effectivement les Palestiniens sont considérés
15:37comme des citoyens, même pas des citoyens syriens
15:39puisqu'ils n'ont pas la citoyenneté syrienne
15:41comme on en a par exemple
15:43par millions d'ailleurs, ou centaines de millions
15:45au Liban où vous avez des quartiers
15:47d'anciens camps qui sont devenus des quartiers parce que ça fait 70 ans
15:49que ça dure. Et donc raison pour laquelle
15:51elle n'avait pas la citoyenneté, ils sont considérés comme des habitants
15:53de seconde zone et ils vivent parqués
15:55dans ce quartier. Alors, quelque chose
15:57d'un peu plus troublant quand même, c'est que
15:59on sait qu'elle retweete
16:01des messages de l'écrivain condamné
16:03à de nombreuses reprises pour
16:05antisémitisme, Alain Soral
16:07ça c'est quand même... Oui c'était il y a une
16:09dizaine d'années, ça a été exhumé par le site Politico
16:11effectivement on voit les captures d'écran de
16:13tweets de l'écrivain
16:15condamné pour antisémitisme
16:17Alain Soral
16:19qui parle notamment de Dieudonné, elle a retweeté ses messages
16:21c'est des sites qui renvoient vers le site
16:23d'Alain Soral, Égalité et Réconciliation.
16:25Je voudrais qu'on revienne avec
16:27Paul Melun sur l'attitude
16:29des députés de la France Insoumise
16:31qui consacrent beaucoup de leur temps
16:33à tweeter,
16:35à condamner Israël versus
16:37ce qu'ils consacrent en temps à la
16:39dictature syrienne par exemple. Je pense
16:41à Thomas Porte, à Émeric Caron,
16:43à Hercilia Soudé.
16:45On est quand même frappé par la disparité
16:47de traitement. Je rappelle quand même que le régime
16:49syrien a fait dans une guerre civile
16:51interminable 307 000
16:53civils tués
16:55depuis le début du conflit armé
16:57dans ce pays. Comment vous expliquez
16:59Paul Melun
17:01autant d'acharnement contre Israël
17:03et si peu contre le régime syrien
17:05et on pourra prendre quelques autres
17:07exemples aussi si vous le voulez bien.
17:09Bien sûr,
17:11vous savez, non content de
17:13ne pas avoir fondamentalement
17:15et frontalement condamné
17:17dans les mêmes termes le régime syrien,
17:19Jean-Luc Mélenchon avait même dit, je ne sais pas si vous vous rappelez,
17:21je crois que c'était une émission avec Laurent Ruquier,
17:23il avait dit en parlant de Bachar el-Assad qu'il allait
17:25régler le problème. Il parlait de Poutine précisément,
17:27Bachar el-Assad avec l'aide
17:29de Poutine, c'est exactement ce qu'il avait dit, il va faire le travail.
17:31Il va faire le travail.
17:33Donc vous voyez, ça en dit tout de même long
17:35sur la considération que
17:37Jean-Luc Mélenchon avait pour les civils
17:39syriens à ce moment-là
17:41et d'autres exemples
17:43pourraient étayer ce point de vue sur d'autres
17:45conflits, sur d'autres théâtres.
17:47Où il ne s'est pas illustré
17:49son broaderisme.
17:50Absolument, je pense aux Arméniens
17:52notamment du Haut-Karabakh,
17:54on l'a très peu entendu,
17:56M. Mélenchon ainsi que les députés et les filles
17:58condamner l'attitude de
18:00l'Azerbaïdjan par exemple.
18:02Absolument, et je peux tenter
18:04une explication
18:06de cela, qui est que
18:08à mon avis, toute la gauche
18:10culturelle aujourd'hui,
18:12une bonne partie en tout cas,
18:14la gauche woke, la gauche mondialiste,
18:16la gauche islamo-gauchiste à laquelle
18:18appartiennent les Insoumis,
18:20et c'est le cas en France, c'est le cas en Angleterre,
18:22c'est le cas aux Etats-Unis,
18:24s'intéressent bien davantage
18:26aux conflits israélo-palestiniens pour la bonne et simple raison
18:28qu'il s'agit d'Israël
18:30et que, comme je le disais tout à l'heure sur la vision
18:32sur le suprémacisme de Rima Hassan,
18:34Israël,
18:36le juif est une sorte de
18:38blanc au carré pour eux,
18:40de super colonisateur,
18:42d'occidental parmi les plus
18:44oppresseurs des occidentaux.
18:46Donc si vous voulez, il y a de cela,
18:48il y a une part de détestation
18:50viscérale pour l'Occident,
18:52il y a en considération qu'Israël serait
18:54la pointe de l'Occident
18:56au Proche et au Moyen-Orient, ce qui géopolitiquement d'ailleurs
18:58est plutôt vrai, et que cette pointe de l'Occident
19:00gênerait les pays
19:02arabes et que, par conséquent,
19:04tout ce que fait Israël
19:06est a priori jugé
19:08comme coupable ou en tout cas
19:10comme suspect. Donc c'est un récit
19:12qui sert bien plus
19:14l'idéologie qui a cours
19:16dans la France insoumise
19:18qu'effectivement, vous citiez
19:20Alief et l'Azerbaïdjan
19:22ou Bachar Al-Assad et la Syrie.
19:24Ce sont des conflits qui n'ont pas du tout le même
19:26récit pour les insoumis. On pourrait
19:28rajouter les Ouïghours,
19:30par rapport au gouvernement chinois.
19:32Qu'ont-ils dit sur les
19:34Chinois ? Alors on ne peut pas faire ce procès Raphaël Glucksmann
19:36qui lui par contre a été assez impeccable sur le sujet
19:38et très investi. Mais pour ce
19:40qui est de la France insoumise, y a-t-il
19:42eu autant de mobilisation dans les universités
19:44pour les Ouïghours ? Pour ce qui s'était passé
19:46Gelvis au Sri Lanka ?
19:48Ça c'est un fait. Malgré tout, plusieurs
19:50bémols à apporter à ça. D'abord,
19:52la lutte pour la cause palestinienne
19:54c'est un marqueur à la gauche de la gauche, et ce depuis
19:5670 ans. Et quand il y a 40 ans, le parti communiste
19:58se mobilisait pour la Palestine,
20:00on n'accusait pas Georges Marchais
20:02de vouloir aller draguer l'électorat musulman
20:04et pourtant il existait en France.
20:06Donc c'est quand même un marqueur.
20:08Vous aviez quand même
20:10beaucoup d'ouvriers. Non mais il faut quand même
20:12y revenir, c'est un fait. Et d'ailleurs,
20:14une partie de la gauche de la gauche à l'époque soutenait ou défendait
20:16des terroristes palestiniens
20:18qui n'étaient pas forcément islamistes.
20:20Ça c'est le premier point.
20:22Le deuxième point, c'est que c'est vrai
20:24qu'à la gauche de la gauche, la lutte contre le colonialisme
20:26est un autre marqueur. On s'en souvient
20:28notamment pour l'EPC pendant
20:30l'Algérie française, et il se trouve que vous avez un phénomène
20:32colonial en Palestine
20:34ou en Israël, en tout cas en Cisjordanie,
20:36ça se voit, c'est documenté, ça peut l'expliquer
20:38aussi. C'est pour aussi
20:40remettre un petit peu de contexte. Dernier
20:42point sur ce qui est souvent dit sur Ima Hassan,
20:44je ne suis pas son avocat, mais je trouve que c'est un
20:46mauvais procès quand on parle, on rappelle
20:48le fait qu'elle n'ait jamais allé en Israël ou en
20:50Palestine. C'est vrai, sauf que
20:52c'est une enfant de réfugié. On pourrait vous présenter...
20:54Pardonnez-moi, mais j'aurais pu
20:56donner l'exemple d'Emerick Caron,
20:58d'Ersilia Soudé, de Thomas Porte,
21:00tous ces députés et les filles qui ne sont jamais allées
21:02en Israël et qui en parlent toute la journée.
21:04C'est pas le même procès qui est fait
21:06à Ima Hassan,
21:08qui se présente comme palestinienne, que celui
21:10qui est fait à Emerick Caron. Ce que je veux dire par là, c'est
21:12qu'on pourrait vous présenter par exemple des Pieds-Noirs
21:14ou des enfants de Pieds-Noirs, qui ont
21:16vécu et grandi en Algérie, qui pourtant n'y sont
21:18jamais retournés, alors qu'ils auraient le droit d'y retourner,
21:20mais pour qui c'est pas possible.
21:22C'est juste pour remettre un petit peu...
21:24Vous avez raison de nous avoir fait cette petite
21:26défense. On vous écoute,
21:28Paul, un petit mot.
21:30Pour répondre à ce qui vient d'être dit, le changement de paradigme
21:32c'est pas la défense de la Palestine,
21:34naturellement, l'histoire de la gauche
21:36c'est contemporaine, en tout cas c'est la défense
21:38de la Palestine et j'étais bien d'accord avec
21:40ce que vous disiez. Le vrai changement
21:42de paradigme, c'est la, comment dirais-je,
21:44l'atténuation ou en tout cas la condamnation
21:46discrète ou pour certains, pour les plus
21:48radicaux, le refus de la condamnation de ce qui s'est passé le
21:507 octobre. La différence, si
21:52vous voulez, c'est ça. C'est l'essentialisation
21:54de, comment dirais-je, de l'État
21:56d'Israël et de ses ressortissants. C'est-à-dire
21:58qu'on peut avoir tous les grièves du monde
22:00contre le gouvernement Netanyahou
22:02et j'ai beaucoup de grièves à l'égard du
22:04gouvernement Netanyahou, sans naturellement
22:06aller empêcher des étudiants
22:08juifs, par exemple, de venir débattre
22:10à des conférences. C'est là qu'il y a une forme
22:12de, vous voyez, de macartisme dans la
22:14pensée, d'esprit de censure,
22:16voire de flirt avec l'antisémitisme, en écho
22:18à ce que vous disiez sur les liaisons dangereuses avec
22:20Alain Soral. Merci beaucoup Paul Melun
22:22d'avoir été avec nous. Je rappelle que vous êtes aussi
22:24l'auteur de Libérez la gauche aux éditions
22:26du CERF et que l'on
22:28peut vous retrouver sur ces news, notamment le vendredi
22:30dans l'heure des pros. Merci d'avoir été
22:32avec nous Paul, merci beaucoup. Victor Lefebvre,
22:34vous restez avec nous et sans transition
22:36on va parler d'éducation sexuelle
22:38à l'école. Tenez-vous bien, dès
22:40l'école primaire, est-ce vraiment raisonnable ?
22:42Oui, oui, c'est
22:44officiel, il pourrait y avoir de l'éducation sexuelle
22:46à l'école dès la primaire, dès la rentrée
22:48prochaine. C'est le précédent ministre de
22:50l'éducation nationale, M. Papendaye, qui l'a
22:52ainsi voulu. Et nous sommes en
22:54ligne avec Sophie Cottin
22:56Badelon. Vous êtes enseignante
22:58en primaire depuis plus de 20 ans, vous êtes
23:00une observatrice de terrain donc,
23:02et vous pensez que l'éducation sexuelle dès l'école
23:04primaire, ce n'est pas une super idée.
23:06Non, tout à fait, je pense
23:08même que c'est un non-sens. Je pense
23:10qu'on franchit une ligne rouge
23:12si on revient au sens des mots,
23:14l'éducation à la
23:16sexualité à l'école,
23:18l'école est un lieu d'instruction
23:20et la sexualité
23:22ne s'apprend pas. La sexualité
23:24c'est quelque chose qui se découvre,
23:26qui se vit dans l'intime. Je pense
23:28vraiment que l'école n'est pas le lieu
23:30d'une telle
23:32éducation, de
23:34telles apprentissages. Merci Sophie Cottin
23:36Badelon. On vous retrouve dans un instant.
23:38L'éducation sexuelle dès le CP,
23:40on continue d'en parler tout de suite sur Sud Radio.
23:42A tout de suite.
23:44Sud Radio, l'heure libre,
23:4610h-11h. De retour
23:48dans l'heure libre, une heure d'analyse
23:50de l'actualité, toujours en compagnie de Jean-Marie
23:52Bordry. Avec nous
23:54également Victor Lefebvre
23:56et Alexandre Martinez
23:58qui nous a rejoint de Factuel Média.
24:00Bonjour Alexandre. Nous parlons
24:02d'éducation sexuelle à l'école
24:04et pour bien comprendre le problème,
24:06il faut préciser les choses. Le Conseil
24:08supérieur des programmes a récemment
24:10dévoilé son projet d'éducation
24:12à la sexualité qui
24:14se tiendra désormais de l'école primaire
24:16au lycée. Vous avez bien entendu
24:18de l'école primaire au lycée.
24:20Mais cet enseignement qui se veut
24:22à l'instar des mathématiques ou de la grammaire
24:24un enseignement à part entière
24:26soulève quand même une question délicate.
24:28Ce texte respecte-t-il
24:30le développement des enfants
24:32et l'école est-elle le lieu
24:34de l'éducation sexuelle ? Nous allons en parler
24:36avec nos invités. Je voudrais
24:38vous lire quand même l'introduction de ce projet.
24:40Deux points, ouvrez les guillemets.
24:42La sexualité joint à la grande
24:44variété des expériences tant
24:46sensibles qu'intellectuelles, des plaisirs
24:48et des désirs qui lui sont associés
24:50participent de la recherche
24:52humaine d'une vie accomplie.
24:54Elle requiert un degré de maturité
24:56et de responsabilité auquel
24:58il s'agit de préparer
25:00les élèves très progressivement
25:02et en respectant le rythme
25:04de développement. Alors,
25:06nous étions en ligne avec Sophie Cotin-Badelon
25:08enseignante depuis plus de 20 ans.
25:10Je voudrais lui demander son avis.
25:12Tout d'abord, Sophie,
25:14comment avez-vous découvert et réagi
25:16au projet du Conseil supérieur des programmes
25:18d'autoriser ce projet d'éducation à la sexualité
25:20dès l'école primaire ?
25:22Alors, comment j'ai découvert ? Ce n'est pas une nouveauté.
25:24Depuis une loi
25:26de 2001,
25:28normalement, on doit dédier trois séances
25:30d'éducation à la sexualité
25:32par an.
25:34Cela a été repris dans une directive
25:36de 2018 et
25:38aujourd'hui, on a
25:40le Conseil supérieur des programmes qui nous
25:42livre un texte qui est sorti, je crois,
25:44le 5 mars d'avril.
25:46Ce texte-là fait suite
25:48à une lettre de saisine
25:50de Pat Ndiaye qui a saisi
25:52le Conseil supérieur des programmes
25:54pour institutionnaliser
25:56et vraiment créer un document
25:58permettant de définir
26:00ces programmes. Il ne faut pas
26:02oublier que Pat Ndiaye avait
26:04fait de cette éducation
26:06à la sexualité une priorité,
26:08vraiment une priorité de son
26:10passage au ministère
26:12de l'Éducation nationale.
26:14Donc, pour l'instant, on n'avait rien,
26:16même si c'était une obligation, une obligation
26:18d'ailleurs peu respectée, parce que
26:20je pense que
26:22simplement une vingtaine, si j'ai les bons
26:24chiffres, c'était environ
26:261,25% des classes
26:28qui participaient à de telles
26:30activités, soit en interne
26:32avec l'enseignant, soit avec
26:34des associations et des intervenants extérieurs.
26:36Et
26:38pour tout vous dire, je pense qu'on en parle
26:40plus même sur la scène médiatique
26:42que dans les écoles.
26:44Ce qui est nouveau quand même, ce serait d'ouvrir cet enseignement
26:46dès la primaire.
26:48Oui, c'est vrai que c'est très
26:50tôt
26:52de proposer
26:54un tel enseignement aux enfants.
26:56Les enfants de primaire
26:58ne sont pas tous dans une même
27:00classe d'âge, ils ne sont pas tous prêts
27:02à recevoir de telles informations
27:04au même moment.
27:06Donc le danger, c'est vraiment d'anticiper
27:08ce qu'ils sont prêts à recevoir.
27:10Oui, Alexandre Martinez, c'est à la
27:12rentrée prochaine que les choses évoluent
27:14pour les élèves. Effectivement, ça évolue et ça se
27:16passe sur deux phases différentes.
27:18Ils vont apprendre quoi au juste ?
27:20De la maternelle au CE2,
27:22visiblement, qu'il s'appelle
27:24l'éducation à la vie affective et sexuelle,
27:26puis une autre phase du CMA à la terminale,
27:28éducation à la vie affective relationnelle
27:30et sexuelle.
27:32Si officiellement, il s'agit
27:34de notions qui veulent inculquer
27:36sur
27:38le consentement, sur le développement
27:40et sur, éventuellement, peut-être
27:42même la perception de la vie,
27:44il est vrai qu'il faut faire gaffe
27:46officieusement à ce qui peut éventuellement
27:48se passer.
27:50Il faut remonter de nombreux syndicats
27:52de parents d'élèves et on le voit notamment
27:54avec les associations qui s'en occupent
27:56parmi elles le planning familial, qu'on rappelle
27:58subventionné à 2,8 millions d'euros
28:00par an par l'État français
28:02et qui affirment parfois tout haut et tout bas
28:04qu'un homme peut être enceint ou alors d'autres
28:06discours qui peuvent se rapporter
28:08plutôt à de la politique qu'à de la science.
28:10De l'idéologie. On va en revenir avec notre
28:12autre invité dans un instant.
28:14Mais je voudrais
28:16demander à Sophie Cotin-Badelon, d'une manière générale,
28:18à quoi ça sert d'apprendre la sexualité
28:20à l'école, Sophie ?
28:22Une des premières intentions
28:24qui était tout à fait louable, c'était
28:26vraiment de prémunir les enfants
28:28contre les abus sexuels.
28:30Pourtant, il n'y a aucune donnée scientifique
28:32qui démontre l'intérêt de parler
28:34de sexualité très tôt aux enfants.
28:36D'ailleurs,
28:40considérer les enfants
28:42avec une sexualité fonctionnelle
28:44avant la puberté, c'est vraiment
28:46une erreur fondamentale.
28:48On devrait
28:50déjà commencer par s'occuper
28:52des victimes qui parlent,
28:54puisqu'à priori, il n'y aurait que
28:566%
28:58des enfants, par exemple,
29:00victimes d'abus sexuels
29:02dont on éloignerait l'agresseur.
29:06On voit que ça peut avoir une utilité
29:08quand même, mais vous faites partie, vous, des enseignants
29:10qui pensent
29:12qu'il ne faut pas polluer les jeunes enfants
29:14avec des questions qui ne se posent pas.
29:16Oui, tout à fait.
29:18Ça a été vraiment démontré que ça pouvait être dangereux,
29:20que ça pouvait créer des états
29:22de sidération, des états de traumatisme
29:24pour des enfants qui ne sont pas prêts
29:26à recevoir ces informations.
29:28Et en plus, au niveau déontologique,
29:32si on considère l'éducation à la sexualité
29:34comme une matière,
29:36comme une autre, cela veut dire
29:38qu'en tant qu'enseignant, on peut exercer
29:40notre liberté pédagogique,
29:42mais on n'exerce notre liberté
29:44pédagogique
29:46que sur des matières
29:48dont on maîtrise les contenus.
29:50L'éducation à la sexualité,
29:52si on doit
29:54l'allier à des matières académiques,
29:56ça va être la médecine, la pédiatrie.
29:58Or, un enseignant
30:00n'est évidemment
30:02pas formé à ces sujets.
30:04Donc, on est hors champ de compétence.
30:06Alors, nous sommes aussi en ligne avec Emeric Delamotte,
30:08avocat, directeur adjoint
30:10de l'Institut Thomas Smoor.
30:12Quel est le projet
30:14idéologique ? Parce que vous parliez tout à l'heure,
30:16Sophie, de
30:18l'influence de Papendaye dans cette
30:20réforme, mais quel est le projet
30:22idéologique derrière tout ça
30:24en France ? Et d'ailleurs, la situation
30:26est un peu la même en Belgique,
30:28Emeric.
30:30Tout à fait. Merci beaucoup de votre invitation.
30:32Est-ce que je peux tout d'abord rebondir sur ce qui a été dit juste avant ?
30:34Oui, bien sûr, je vous en prie.
30:36Moi aussi, j'étais un tout petit peu étonné du fait
30:38qu'on veut commencer la sexualité dès le CM1,
30:40donc dès 8-9 ans.
30:42Et moi, j'ai lu
30:44pas mal d'avis sur la question qui disait
30:46que de la période de 7 à 12 ans,
30:48c'est une période de maturation
30:50existentielle pour l'enfant.
30:52Donc, ça me semblait également trop précoce
30:54de donner des cours d'éducation à la vie sexuelle
30:56à des élèves, des enfants de 8-9 ans.
30:58Ça, c'était quand même
31:00un premier point. Il me semble qu'avant 12 ans,
31:02ce n'est pas vraiment indiqué.
31:04Et par rapport à
31:06votre question de manière générale,
31:08oui, moi je suis l'avocat
31:10d'une association qui s'appelle
31:12Innocence en danger, et qui a été
31:14vent debout contre un projet qui s'appelle
31:16le Guide pour l'éducation à la vie sexuelle,
31:18relationnelle et affective, et qui a été
31:20voté en septembre 2023,
31:22et qui est très très idéologisé justement.
31:24Vous vous demandiez
31:26quelle est l'idéologie qu'il y a derrière,
31:28et donc justement,
31:30on constate,
31:32et on pourra en parler,
31:34mais c'est de plus en plus
31:36client qu'il y a un phénomène
31:38qui
31:40s'introduit au sein de l'école,
31:42qui s'appelle l'idéologie du genre,
31:44de la théorie du genre. Vous avez peut-être
31:46entendu parler du wokeisme.
31:48La théorie du genre, c'est
31:50une des ramifications du wokeisme,
31:52et qui a forte tendance à mettre le genre
31:54en avant, qui est
31:56une conception sociologique,
31:58une conception universitaire,
32:00au détriment de la sexualité,
32:02au détriment des données
32:04biologiques.
32:06Pardonnez-moi,
32:08vous rappeliez, Sophie, que c'est
32:10le précédent ministre de l'éducation nationale,
32:12Papendaye, qui a voulu cet enseignement,
32:14mais j'aimerais savoir,
32:16que dit la ministre actuelle de l'éducation nationale,
32:18Madame Nicole Belloubet ?
32:20Qu'est-ce qu'elle dit pour l'instant ?
32:22Pour l'instant, je n'ai pas vraiment entendu
32:24Madame Belloubet parler de
32:26ses nouveaux programmes. Ils doivent être mis en place
32:28à la rentrée prochaine, donc ce sera
32:30certainement l'occasion d'en parler à ce moment-là.
32:32Et puis l'actualité
32:34au niveau de l'éducation nationale, en ce
32:36moment, porte sur
32:38d'autres sujets.
32:40Et à ma connaissance, je ne l'ai pas encore entendu parler
32:42de ces sujets. D'accord. Alors,
32:44merci beaucoup Sophie Cotin-Badelon,
32:46on vous souhaite une très très bonne journée. Cette envie,
32:48Aymeric Delamotte,
32:50cette envie d'enseigner
32:52la sexualité très jeune, c'est
32:54curieusement un peu partout en Europe,
32:56notamment en Belgique aussi.
32:58Oui, tout à fait. Il y a
33:00un phénomène
33:02d'hypersexualité.
33:04On sent qu'on a vraiment envie de parler
33:06de sexualité très très tôt
33:08chez les élèves, dans les classes.
33:10Pourquoi ?
33:12Je pense que parce
33:14qu'il y a une peur par rapport à la pornographie,
33:16par rapport aux écrans, étant donné
33:18que les élèves ont de plus en plus tôt un téléphone
33:20portable et qu'ils sont de plus en plus
33:22tôt exposés à des images pornographiques.
33:24On a l'impression qu'on doit leur
33:26parler le plus tôt possible de sexualité.
33:28Ce qui est
33:30un raisonnement difficile mais en même
33:32temps logique, c'est-à-dire que les chiffres montrent
33:34effectivement que de plus en plus de jeunes
33:36enfants, avant même l'adolescence,
33:38ont accès à des images
33:40pornographiques sur Internet,
33:42sur des smartphones ou sur des ordinateurs
33:44et qu'à un moment ou un autre, on en arrive presque à se demander
33:46s'il ne faut pas expliquer ce qu'ils ont vu
33:48et qu'ils n'auraient pas dû voir, parce que c'est quand même
33:50un problème.
33:52Je suis d'accord avec vous, mais il y a différentes manières
33:54d'aborder la pornographie.
33:56Parfois, on le fait de manière...
33:58Par exemple, en Belgique, elle est abordée
34:00de manière neutre. Il y a
34:02l'influence positive et négative des
34:04pornographies, et on parle de ses avantages
34:06et inconvénients.
34:08On dit ça à des gosses de 8 ans ?
34:10On dit ça à des gosses de 8 ans ?
34:12De 9 à 14 ans.
34:14On dit citer les différences entre la vie
34:16réelle et la pornographie.
34:18Incroyable.
34:20C'est une pratique sexuelle, pilosité, orgasme
34:22et bruitage.
34:24Moyens de production, positions
34:26impossibles, irréelles, médication,
34:28Viagra, etc.
34:30C'est dans le guide.
34:32On continue à en parler,
34:34d'éducation sexuelle à l'école.
34:36Faut-il le faire
34:38dès l'école primaire ? C'est la question
34:40que l'on se pose sur Sud Radio.
34:42A tout de suite.
34:44Sud Radio, l'heure libre,
34:4610h11. De retour dans
34:48le libre pour regarder à la loupe
34:50l'actualité. Toujours avec nous, Jean-Marie Bordry.
34:52Notre amie Alexandre
34:54Martinez et Victor Lefebvre
34:56sont également sur ce plateau.
34:58Et nous sommes avec Aymeric Delamotte,
35:00avocat, directeur adjoint
35:02de l'Institut Thomas Moore.
35:04Nous parlons d'éducation sexuelle
35:06à l'école. Et dès l'école primaire,
35:08à la rentrée prochaine en France,
35:10il y a de quoi avoir les cheveux
35:12parfois qui se dressent sur la tête.
35:14Mais cette loi est déjà en pratique en Belgique.
35:16Alors on va profiter
35:18des remontées de terrain que vous avez
35:20justement en Belgique pour vous demander
35:22quelles sont
35:24les premières difficultés
35:26ou les premières incongruités
35:28qui ont été relevées Aymeric Delamotte.
35:30Tout d'abord,
35:32si ça peut vous rassurer,
35:34c'est que la situation belge va beaucoup plus loin
35:36que la situation française en matière
35:38d'hypersexualité
35:40et en matière idéologique.
35:42Je viens de vous lire
35:44un des passages du Guide à propos de la pornographie.
35:46Il n'y a pas ça
35:48dans le projet français.
35:50Mais en effet,
35:52on a une centaine,
35:54je suis mandaté
35:56par une centaine de personnes et quelques associations
35:58pour demander l'annulation du Guide
36:00parce qu'en effet, de nombreux
36:02enfants ont subi des traumatismes
36:04à cause de ce caractère
36:06très sexualisé.
36:08Alors, je voudrais avoir votre avis
36:10Aymeric Delamotte sur la façon dont
36:12le docteur Maurice Berger, qui est un pédopsychiatre
36:14très reconnu et vice-président du
36:16REPA, le Réseau de Professionnels
36:18pour la Protection de l'Enfance et de l'Adolescence,
36:20lui a tiré l'alarme le 30 novembre
36:222023 devant le Conseil Supérieur
36:24des Programmes de l'Éducation Nationale.
36:26Il a exposé qu'un enfant ne peut
36:28intégrer et apprivoiser de manière
36:30non traumatique
36:32que les choses auxquelles il a
36:34déjà commencé à penser par lui-même
36:36et qui d'une certaine manière sont déjà en lui.
36:38D'où l'importance
36:40d'attendre que l'enfant se pose
36:42des questions. Ce qui veut dire, en gros,
36:44que ce qui est établi, c'est que
36:46chaque enfant a un rythme de développement
36:48spécifique et
36:50est-ce que ce n'est pas un problème cette
36:52injonction faite à l'école de
36:54délivrer un savoir lié à la sexualité
36:56avant même que l'enfant ne se pose des questions
36:58à ce sujet ? Aymeric Delamotte.
37:00Oui, totalement, je partage
37:02son inquiétude, je partage son diagnostic
37:04je ne suis pas un spécialiste
37:06je ne suis pas médecin, je suis avocat
37:08c'est assez évident
37:10un ami pédopsychiatre m'avait dit
37:12récemment qu'un enfant n'a pas conscience
37:14de sa sexualité
37:16avant un certain âge, avant un âge
37:18avancé, donc ça me semble complètement
37:20fou de lui apprendre des choses
37:22potentiellement dangereuses
37:24je voulais évoquer également le fait qu'en Belgique
37:26on parle du droit à l'autodétermination
37:28à un enfant de 9 ans.
37:30Un enfant de 9 ans doit s'autodéterminer
37:32sur son sexe, c'est ça.
37:34Il y a 5 ans, on lui dit que son sexe est assigné
37:36à la naissance.
37:38Assigné.
37:40Pardonnez-moi
37:42mais ça veut dire qu'on nie complètement la biologie
37:44le simple fait qu'en génétique
37:46un homme soit XY et qu'une femme
37:48soit XX.
37:50C'est ça le genre, le genre c'est l'autodétermination
37:52vous pouvez dire ce que vous voulez, il y a autant
37:54de genres que d'individus, c'est le
37:56ressenti qui est mis en avant et pas le biologique
37:58sauf que mettre ça dans la tête d'un enfant de 5 ans
38:00parfois ça me
38:02met légèrement en colère, vous comprendrez que
38:04ça me paraît potentiellement dangereux
38:06pour son développement psycho-affectif.
38:08Évidemment il y a beaucoup d'auditeurs qui doivent se dire que
38:10on ferait peut-être bien de revenir à un
38:12enseignement un peu basique
38:14savoir lire, savoir écrire
38:16savoir compter, est-ce que c'est pas ça
38:18le programme que les parents plébiscitent
38:20plutôt ?
38:22Oui sans doute que
38:24c'est étrange de consacrer autant
38:26de temps à des notions
38:28finalement qui sont très intellectuelles
38:30et qui vont sûrement déranger
38:32de manière pérenne
38:34finalement l'enfant. Moi je voulais vous poser une question
38:36est-ce que vous connaissez
38:38votre identité de genre ?
38:40Ça m'intéresse parce que je la pose tout le temps
38:42aux gens que je croise. Je suis pas sûr
38:44de pouvoir répondre à cette question, j'ai l'impression
38:46que je suis bien dans mon hétérosexualité
38:48et que je suis bien en tant que garçon
38:50c'est pas ça le genre, non ?
38:52Je suis désolé. C'est pas ça le genre, il y a la sexualité, le genre
38:54et l'orientation sexuelle. L'orientation sexuelle
38:56c'est si vous êtes hétérosexuel, homosexuel
38:58ou autre. Alors ça c'est mon orientation sexuelle
39:00d'accord, entendu. Mais alors mon genre ?
39:02Et entre l'orientation sexuelle et le sexe
39:04il y a le genre. Et on parle tout le temps
39:06du genre. Ça revient à 21 reprises dans le projet
39:08français
39:10qui a été déposé le 5 mars
39:12qui est soumis à l'avis des français à l'heure actuelle
39:14et le sexe ne revient
39:16qu'à 5 reprises. Donc on
39:18va dire aux élèves, on va leur
39:20demander quelle est
39:22votre identité de genre.
39:24Mais 98% des gens
39:26ne connaissent pas leur identité de genre.
39:28Mais c'est quoi exactement ?
39:30Pardonnez-moi. C'est garçon et fille.
39:32Mais non, le sexe c'est garçon et fille.
39:34Mais alors c'est quoi alors ?
39:36Mais justement c'est autre chose.
39:38C'est comment vous vous sentez dans votre corps.
39:40Mais il y a le choix entre quoi alors ?
39:42Si vous vous sentez garçon, vous êtes garçon et si vous vous sentez fille, vous êtes fille.
39:44Bon, c'est ça le genre.
39:46Mais attendez, moi j'aimerais savoir, qu'est-ce que c'est
39:48que cette identité de genre ? Et quels sont les choix
39:50possibles ? Quels sont les choix possibles
39:52Émeric ? Il y a votre sexe
39:54à la naissance et puis ensuite
39:56votre ressenti.
39:58C'est genre vous êtes de sexe masculin
40:00mais peut-être que vous vous sentez femme.
40:04Je veux dire que je suis un peu sceptique.
40:06Ça arrive.
40:08Ce sont des cas très marginaux.
40:10Parfois des cas
40:12tragiques aussi.
40:14Bien entendu.
40:16Mais Émeric Delamotte, est-ce qu'il ne faudrait pas
40:18tout simplement revenir à un principe simple
40:20l'éducation c'est pour la famille
40:22l'instruction c'est pour l'école. Parce que là
40:24franchement, si l'école commence à se
40:26faire le véhicule des questions
40:28sur l'identité de genre, on risque
40:30de rendre les esprits
40:32plus confus que clairs, non ?
40:34Eh bien à mon avis,
40:36ce n'est pas le même que le vôtre. Et je sais que c'était
40:38aussi un article dans Factuel
40:40qui faisait cette séparation très
40:42claire. Mais moi je n'irais pas jusque-là parce que
40:44vous savez qu'en France, il y a des cours
40:46à la sexualité depuis 1973.
40:48Donc vous n'allez pas
40:50revenir 50 ans en arrière.
40:52Ça me paraît compliqué.
40:54L'instruction à l'école et l'éducation
40:56à la famille, ça me semble trop maintien.
40:58Vous pouvez très bien avoir
41:00des cours, comme c'est le cas depuis
41:0250 ans en France, de sexualité
41:04mais qui sont beaucoup plus mesurés
41:06et qui arrivent beaucoup plus tardivement.
41:08Et qui sont beaucoup moins idéologisés
41:10et sexualisés.
41:12D'accord. Alors à votre avis, pourquoi
41:14ce n'est pas Pendaï qui a voulu cette réforme
41:16Émeric Delamotte ? Est-ce que là
41:18on remet le... Comment dirais-je ?
41:20On révèle à nouveau
41:22les ambiguïtés de notre ancien ministre
41:24de l'éducation nationale sur les questions
41:26wokistes ? Oui, je pense que oui.
41:28Je pense que Pape Ndiaye a une orientation
41:30idéologique et politique assez claire.
41:32Je ne vais pas dire que c'est un wokiste.
41:34Ce serait peut-être un peu caricatural mais
41:36c'est en tout cas quelqu'un qui est
41:38intéressé par ces questions-là, qui est très
41:40progressiste au sens qu'il veut...
41:42Il est très favorable aux théories
41:44de la déconstruction.
41:46Et le genre, c'est de la déconstruction.
41:48C'est déconstruire la
41:50binarité des sexes. C'est dire en fait
41:52il n'y a pas que deux sexes, c'est quelque chose qu'on vous a
41:54vendu pendant longtemps, mais il y a
41:56une infinité de genres, de sexes,
41:58d'identités sexuelles.
42:00Et donc je pense qu'il est
42:02favorable à tout ça.
42:04Est-ce que ça veut dire, pour bien vous
42:06comprendre, que les
42:08questions d'éducation sexuelle
42:10à l'école vont être le prétexte
42:12finalement à poser
42:14ces questions sur le genre ?
42:16Est-ce que c'est ça, finalement,
42:18l'arbre qui cache la forêt des
42:20arrières-pensées et des combats
42:22idéologiques ?
42:24Oui, sans doute que
42:26l'école est un terrain idéologique,
42:28c'est clair. Et donc c'est une manière
42:30pour pas mal d'idéologues, et je pense que
42:32Pape Ngai est un idéologue,
42:34jusqu'à presque
42:36rejeter le concept de laïcité.
42:38Quand il était aux Etats-Unis, il n'assumait
42:40pas la laïcité à la française.
42:42Quand il avait fait un discours aux Etats-Unis.
42:44Donc je pense que oui, c'est un terreau
42:46propice, comment dire,
42:48favorisé par les idéologues pour faire avancer
42:50leur vision du monde.
42:52Entendu. Merci beaucoup
42:54Aymeric Delamotte. Merci aussi
42:56Alexandre Martinez d'avoir contribué
42:58à préparer cette émission.
43:00On peut retrouver vos articles,
43:02Victor Lefebvre, sur le site factuel.media.
43:04Vous pouvez
43:06également retrouver notre émission sur la chaîne
43:08YouTube de Sud Radio, et également
43:10sur sudradio.fr, sur la plateforme
43:12de Sud Radio, qui vous permet d'écouter
43:14en replay l'émission.
43:16La semaine prochaine, on se retrouve samedi
43:18à 10h, pour une nouvelle Heure Libre.
43:20Tout de suite, bientôt 11h, on parle
43:22auto avec Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault.
43:24Tiens, vous êtes plutôt piéton, automobiliste,
43:26céphale en ville ? Moi je suis
43:28plutôt piéton. J'ai une bonne nouvelle pour
43:30vous, apparemment le code de la route va enfin
43:32s'appliquer aux trottinettes. Ah bon ?
43:34Vous vous sentirez protégé comme ça. Parfait.
43:36On en parle avec Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault,
43:38à partir de 11h, juste après
43:40les informations. A tout de suite sur Sud Radio !