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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 Minutes Info,
00:00:04ravi de vous retrouver pour trois heures de débat et de décryptage de l'actualité à J-3 maintenant,
00:00:11du second tour des élections législatives.
00:00:14On reviendra notamment sur les enjeux autour de ce scrutin
00:00:18et puis surtout on se posera la question, qui pour gouverner la France demain
00:00:21et puis dans quel climat va se dérouler la campagne alors que des agressions ont eu lieu ces dernières heures ?
00:00:28Alors on en parle dans quelques instants, mais d'abord c'est l'heure de l'Ephéméride.
00:00:37Chers amis, bonjour, c'est Sainte Élisabeth du Portugal qui est à l'honneur dans le calendrier aujourd'hui.
00:00:43Cette souveraine est née à Saragosse en 1271.
00:00:47Elle est connue pour sa douceur, son humilité et son indulgence à l'égard de son époux,
00:00:52Denis Ier, roi du Portugal, peu connu pour sa fidélité.
00:00:56Mais elle est surtout restée dans les mémoires pour un miracle très poétique.
00:01:00Élisabeth est une reine très charitable.
00:01:03À plusieurs reprises, on lui reproche de dilapider le trésor royal
00:01:07car il y fait des prélèvements pour distribuer des aumônes.
00:01:11Malgré ces reproches, elle continue.
00:01:13Mais un jour, elle est surprise par son mari alors qu'elle dissimule une bourse sous son corsage.
00:01:20Le roi devine ce qu'elle trame et lui ordonne de montrer ce qu'elle dissimule.
00:01:25Élisabeth ouvre alors ses vêtements et il s'en échappe des roses.
00:01:30Après cet épisode, le roi ne lui reprocha plus jamais de prendre soin des pauvres
00:01:35et il fit amende honorable.
00:01:38Après sa mort, Élisabeth se retire chez les sœurs Clarisse où elle meurt en 1336
00:01:44en prononçant ces paroles que nous pouvons méditer en guise de conclusion.
00:01:49Ô Marie, mère de toutes grâces !
00:01:52C'est tout pour aujourd'hui. À demain, chers amis. Ciao.
00:01:58Allez, il est presque 14h, l'heure du premier journal de l'après-midi avec vous, Vincent Fandèche.
00:02:03Bonjour, cher Vincent.
00:02:04Et à la lune de l'actualité, la fin de campagne des élections législatives sous tension.
00:02:08Hier soir, la porte-parole Prisca Thévenot a été agressée à Meudon.
00:02:13La porte-parole du gouvernement était en train de coller des affiches avec son équipe de campagne.
00:02:17Ils ont été pris à partie par une vingtaine de personnes.
00:02:20Certains de ces collaborateurs ont d'ailleurs été blessés. Le récit de Félix Pirolaz.
00:02:26La campagne des législatives, particulièrement touchée par la violence.
00:02:30À trois jours du scrutin, les prises à partie envers les candidats se multiplient.
00:02:34Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot et son équipe
00:02:39ont été victimes d'une violente agression. Deux d'entre eux ont dû être hospitalisés.
00:02:44Tout s'est passé très très rapidement. Nous avions décidé avec ma suppléante Virginie Lanlot et deux militants
00:02:49d'aller faire le tour de la ville pour rafraîchir les affiches sur les panneaux électoraux officiels.
00:02:54Il n'était vraiment pas tard.
00:02:56L'équipe de Prisca Thévenot constate que certains jeunes sont en train de dégrader des affiches.
00:03:00On leur dit, sans aucune agressivité, que c'est interdit.
00:03:04Et ils s'en prennent immédiatement à l'un de mes militants, blessant au passage Virginie.
00:03:08Au sein de la classe politique, les condamnations sont unanimes.
00:03:12La violence et les intimidations n'ont pas leur place dans notre démocratie.
00:03:15Elles n'ont pas leur place dans notre République. J'appelle au sursaut, maintenant.
00:03:19Je pense que la violence, c'est le cancer de la démocratie.
00:03:22Je voudrais exprimer mon soutien entier à madame Thévenot.
00:03:25En Savoie, c'est une candidate du Rassemblement national contrainte de suspendre sa candidature après une violente prise à partie.
00:03:33Violemment agressée ce matin sur le marché de la Rochette, je suspends ma campagne.
00:03:38L'homme a été placé en garde à vue pour menaces de mort réitérées, injures et violences contraventionnelles.
00:03:43Marie Dauchy a présenté un certificat médical faisant état de huit jours d'incapacité totale de travail.
00:03:49Dans la première circonscription de la Vienne, c'est une triangulaire 100% féminine qui aura lieu lors de ce second tour des législatives.
00:03:57La candidate de la majorité présidentielle s'est maintenue face au Rassemblement national et au nouveau Front populaire.
00:04:03Une situation qui pourrait favoriser la gauche.
00:04:06Reportage d'explications sur place avec Jérôme Rompeneau et Antoine Esteve.
00:04:10Séverine Saint-Pé est la candidate qui bouscule ce deuxième tour dans la Vienne.
00:04:13Elle se maintient car elle se considère au coude à coude avec la candidate du Rassemblement national.
00:04:1843 voix d'écart, pour elle, ça ne justifie pas un retrait.
00:04:22Si je ne me maintiens pas et que le RN est élu, on va me le reprocher.
00:04:25Si je me maintiens et que le RN est élu, on va me le reprocher aussi.
00:04:29Il faut sur cette circonscription qu'on laisse la démocratie s'exprimer.
00:04:34La députée écologiste sortante, arrivée en tête, n'a pas souhaité s'exprimer face à notre caméra.
00:04:39Dans son programme, elle s'en prend directement au président de la République et au parti de Jordane Bardella.
00:04:43Contre les actions d'Emmanuel Macron et les mensonges du RN, je me suis engagée à revitaliser les services publics en milieu rural et dans les quartiers,
00:04:52planifier une transition écologiste juste pour tous, réduire la précarité et défendre les libertés publiques.
00:04:59Pour la candidate du RN, la priorité, c'est la victoire de Jordane Bardella.
00:05:05Je rappelle qu'historiquement, cette circonscription est quand même très à gauche.
00:05:10Mais finalement, le projet politique porté par Jordane Bardella a su convaincre tous les citoyens de cette circonscription et j'en suis extrêmement fière.
00:05:20Dans cette triangulaire de la Vienne, le maintien de la candidate de la majorité présidentielle devrait permettre au nouveau Front populaire de rester en tête en bloquant tout report de voix pour le RN.
00:05:30Et puis en Corrèze, autre triangulaire. Elle opposera cette fois l'ancien président de la République, François Hollande, à une candidate du RN et un candidat des Républicains.
00:05:40L'ex-président de la République pourrait ainsi faire son retour à l'Assemblée nationale.
00:05:44Une triangulaire que François Hollande n'imagine pas perdre et qui motive forcément ses concurrents.
00:05:52C'est une triangulaire inespérée en Corrèze pour l'ancien président qui finit en tête.
00:05:57Il peut maintenant compter sur la division des voix en cette ère de cœur. Un éparpillement qui rassure beaucoup les soutiens de François Hollande.
00:06:03Le RN ne dispose donc pas de réserve de voix. Sa candidate a fait campagne sur l'insécurité rurale et l'espoir immense de battre un ancien président de la République.
00:06:12Je pense que si je bats M. Hollande, ce sera d'une courte avance. Mais peu importe. Le tout, c'est que j'arrive en tête et que je fasse gagner aussi Jordan pour être Premier ministre.
00:06:23En troisième position, le député républicain sortant est dans une situation inconfortable. Il compte bien faire campagne en dénonçant le bilan local de l'ancien président.
00:06:31Ils sont en colère en milieu rural. On peut rajouter les déserts médicaux. On peut rajouter toutes ces décisions qui n'ont pas été prises jusqu'ici.
00:06:41Cette élection, c'est un gros challenge personnel pour François Hollande. Il n'imagine pas un seul instant pouvoir perdre dans son fief.
00:06:47Il a appelé dimanche soir ses électeurs, je cite, au devoir impérieux de battre l'extrême droite.
00:06:53Les Britanniques votent aujourd'hui, comme en France, pour élire leur député.
00:06:58Les estimations sont sans appel. Les conservateurs devraient être sanctionnés dans les urnes. Cela même à l'origine du Brexit.
00:07:05Ensuite, c'est le parti travailliste qui devrait ainsi s'installer, accéder au 10 Downing Street à Londres. Harold Eman, expliquez-nous.
00:07:13Alors, c'est la fin des 14 années de pouvoir aux conservateurs sous diverses formes.
00:07:20D'abord, cela a commencé avec David Cameron, puis on a eu Theresa May, Boris Johnson, la grande surprise.
00:07:28Lise Stross, qui n'a même pas duré six semaines, très peu, quelques jours, comme ça.
00:07:34Et ensuite, Richie Sounac, qui était le ministre des Finances et qui n'avait pas vraiment un profil de grand dirigeant.
00:07:44Et tous ceux qui auraient eu ce profil se sont retirés en attendant de laisser Richie Sounac aller seul au charbon.
00:07:52Alors qu'il avait une très bonne majorité de sièges. Mais voilà, tout ce que fait son gouvernement maintenant est critiqué de partout.
00:07:59Il ne se sentait pas de continuer. On sait que dans le système britannique, si le Parlement n'est pas avec vous, vous avez beau être Premier ministre, vous n'allez pas durer.
00:08:07Il y a eu des défections du Parti conservateur vers le parti qui s'appelle Réforme UK, qui est à droite du Parti conservateur.
00:08:15Et puis, bien sûr, les travaillistes ont fait le ménage chez eux. Keir Starmer, qui est leur champion maintenant, est un homme raisonnable,
00:08:25pur laine, travailliste, de famille travailliste, même son prénom est travailliste.
00:08:31Lui, qui a été procureur, qui n'élève jamais le ton et qui a fait à peu près l'unanimité autour de lui pour balayer.
00:08:41Mais sans revenir sur le Brexit, c'est une des conditions de cette élection.
00:08:48Car véritablement, les Britanniques n'aiment plus les gros changements et le pays ne va pas si bien économiquement.
00:08:55Mais là, je laisse la parole à Éric de Riedmatten.
00:08:58Merci beaucoup, Harold Humann. Rien à ajouter. Finalement, vous me faites la transition de vous-même.
00:09:02Parce qu'en effet, maintenant, c'est l'heure de la chronique éco avec vous, Éric de Riedmatten.
00:09:06On parle donc des élections au Royaume-Uni avec, on l'a vu, le retour possible, voire probable, de la gauche travailliste au pouvoir.
00:09:13Parce que, vous nous dites, les Anglais, finalement, sont peut-être déçus aussi de la droite conservatrice.
00:09:16Déçus surtout par le Brexit, qui a coûté très cher. Déçus par les fausses promesses économiques.
00:09:21Vous savez, finalement, l'Istra, c'est vrai qu'elle a resté très peu de temps.
00:09:24Elle a été incapable d'imposer ses réformes parce qu'elles étaient trop coûteuses, trop de promesses, trop de baisses d'impôts impossibles à réaliser.
00:09:30Donc, elle est partie. Et le Royaume-Uni est tombé dans une crise profonde, quand même, qui dure depuis 2010.
00:09:35Il y avait une inflation record, une pauvreté en hausse, des services publics qui sont complètement en déclin.
00:09:40Un système de santé, n'en parlons pas. Donc, c'est vrai un Brexit un peu calamiteux.
00:09:44Et vous voulez dire que, pour les Anglais, le Brexit, finalement, était une douche froide ?
00:09:47Alors, une douche froide, pour ne pas dire douche écossaise, on ne pourrait pas le dire.
00:09:50Mais, en tout cas, sortir, si vous voulez, de l'Union européenne, c'était, pour les Anglais, une chance pour avoir un nouveau redémarrage.
00:09:57Alors, ça n'a pas été du tout le cas. Ils voulaient remettre des frontières, notamment, pour lutter contre l'immigration massive.
00:10:02Alors, j'ai regardé les chiffres. Non seulement le Brexit a fait fuir des ressortissants européens.
00:10:07Les chiffres, quand même, à 86 000 départs d'un côté, et de l'autre, des migrants, entrés massivement, malgré le Brexit.
00:10:14Vous avez des chiffres que je donne. C'est l'Office national de la statistique.
00:10:17Entre juin 2022 et juin 2023, 682 000 entrées de Nigérians, d'Indiens, de Chinois, de Pakistanais.
00:10:24Est-ce qu'on peut chiffrer, Éric, le coût du Brexit ?
00:10:28Sur le plan économique, oui. 440 sociétés financières qui ont quitté Londres pour aller s'installer, ou à Paris, ou à Francfort, ou à Amsterdam.
00:10:35D'ailleurs, Paris a récupéré la Barclays, rappelons-le. Les exportations, c'est moins 15% depuis le Brexit.
00:10:40Et puis, le Royaume-Uni, qui a perdu beaucoup de points de croissance et beaucoup d'emplois.
00:10:44On estime le coût à 162 milliards équivalents en euros, bien sûr, avec un rapport britannique qui donne les chiffres.
00:10:51Donc, cette possible victoire du travailliste Keir Starmer, ça veut dire que les Anglais veulent autre chose, sans doute, d'ailleurs, plus de coopération avec l'Europe.
00:11:00C'est ça, le point nouveau. Vous vous rendez compte ? Après le Brexit, retour sensible vers l'Europe.
00:11:04C'est le signe que le Brexit, ça rime un peu avec faillite, faillite ou déficit.
00:11:09Merci beaucoup, Éric. C'était la chronique éco d'Éric de Ritmaten.
00:11:12L'heure pour nous de marquer une très courte pause. On revient, on lance les débats autour de ces élections législatives.
00:11:19J-3 avant le second tour.
00:11:24De retour dans 180 minutes info, on ouvre la partie débat avec mes invités.
00:11:29Clémence Delongret, bonjour, journaliste chez Boulevard Voltaire.
00:11:33Karim Zeribi est avec nous également, ancien député européen. Bonjour, Karim Zeribi.
00:11:37Et Florian Tardif, du service politique de CNews.
00:11:40On démarre nos débats avec cette question.
00:11:42Est-ce que les Français vont faire mentir les mathématiques et les sondeurs ?
00:11:47Selon les dernières projections qui nous parviennent, il semblerait que la majorité absolue pour le Rassemblement National soit difficile à atteindre.
00:11:55Ils sont assez loin dans ces projections des fameux 289 sièges nécessaires pour gouverner, former une majorité absolue.
00:12:03La faute au barrage républicain qui a été mis en place avec à la fois les militants, les candidats du camp présidentiel,
00:12:10mais aussi de la gauche, par exemple Fabien Roussel, dernier exemple en date, battu au premier tour,
00:12:16qui appelle toujours à faire battre le Rassemblement National. On l'écoute.
00:12:20Pour ma part, et je l'ai toujours dit, j'ai toujours été clair, je choisirai toujours le meilleur moyen pour battre un candidat du Rassemblement National,
00:12:29parce que je considère qu'ils sont dangereux pour le pays.
00:12:33Alors si le Rassemblement National n'avait pas de majorité absolue, qui pour gouverner le pays ?
00:12:38C'est la question qu'on se pose cet après-midi. On voit venir une forme de coalition qui pourrait être créée,
00:12:43notamment avec les forces de gauche, Clémence Delongrey.
00:12:46Est-ce que vous croyez-vous à la possibilité d'un accord politique entre le camp présidentiel et les forces de gauche ?
00:12:52Déjà, il faut rappeler que mathématiquement, c'est encore probable. On ne sait pas vraiment ce qui va se passer dimanche soir.
00:12:56Le Rassemblement National peut mathématiquement avoir une majorité absolue.
00:12:59Mais c'est vrai que si on s'en tient aux projections faites par les sondeurs, ça semble très compliqué.
00:13:03Ils sont même très éloignés de la majorité absolue.
00:13:05Donc oui, il va falloir une coalition parce qu'avec une majorité relative, on ne gouverne pas
00:13:08ou on prend le risque de s'exposer à une motion de censure.
00:13:11Et donc là, Macron, il va devoir chercher une coalition. Ça ne sera sûrement pas à droite.
00:13:14J'imagine mal les Républicains qui ont reproché à Eric Ciotti d'aller voir vers le Rassemblement National,
00:13:19d'accepter de gouverner avec Emmanuel Macron, donc à gauche.
00:13:23Mais alors là, ça paraît invraisemblable de voir Emmanuel Macron et ses députés gouverner avec des écologistes
00:13:31ou même la France Insoumise. Ils en auront besoin pour une coalition.
00:13:34Ils ne partagent rien. Donc oui, ça semble vraiment insurmontable.
00:13:37Et un peu la faute à Emmanuel Macron qui a précipité la France dans ses dissolutions.
00:13:41Il y en a un en tout cas qui voit cette coalition arriver, c'est Raphaël Glucksmann qui s'est exprimé à ce sujet.
00:13:46On l'écoute et je vous donne la parole, Karim, juste après.
00:13:49C'est ce que nous avons depuis cinq ans, depuis que je suis député européen au Parlement européen.
00:13:56Une assemblée sans majorité constituée où vous êtes obligé de constituer des majorités texte par texte.
00:14:04Ce qui se passe dans 23 pays de l'Union Européenne sur 27 d'ailleurs, les coalitions.
00:14:08C'est-à-dire une situation où le Parlement existe. En fait, ce à quoi nous assistons dans ce cas-là,
00:14:15c'est à la transformation de la France en démocratie parlementaire.
00:14:19Et c'est effectivement une incertitude. On ne sait pas ce qui peut se produire.
00:14:24Mais l'incertitude n'est pas le chaos, c'est au contraire l'expérience d'une nouvelle forme de démocratie.
00:14:30Karim Zérébi, ce que nous dit Raphaël Glucksmann en clair, c'est qu'il faut que la France entre dans la culture de la coalition
00:14:36qui a lieu par exemple au Parlement européen. Vous avez officié vous aussi.
00:14:39Oui. D'abord, c'est vrai que les dés ne sont pas jetés. Il faut quand même attendre dimanche soir
00:14:46parce que les Français, c'est eux qui auront le dernier mot après le deuxième tour d'élection législative.
00:14:50Rien n'est acté. Quoi qu'en puissent en dire les sondeurs.
00:14:54Comment vont-ils réagir au désistement ? Nul ne le sait. Circonscription par circonscription.
00:14:59Il y a peut-être des candidats qui ne réjouiront pas ceux qui doivent se reporter sur celui-ci.
00:15:05Ensuite, quand vous dites faute au barrage républicain, on peut dire aussi grâce au barrage républicain.
00:15:10Ça dépend d'où l'on se place. Parce qu'effectivement, s'il y a 9 millions de Français qui se sont portés
00:15:16sur les candidats du RN au premier tour, il y en a que les deux tiers qui ne se sont pas portés dessus.
00:15:22Ce qui signifie qu'ils ne voulaient pas voter à l'Assemblée nationale au premier tour.
00:15:26Il faut qu'il y ait une majorité qui puisse se déployer dimanche soir.
00:15:29Après, en matière de coalition, vous avez tout à fait raison. On est dans un régime présidentiel
00:15:33qui habituellement, l'élection législative suit la présidentielle et donne une majorité
00:15:37suffisamment confortable au président de la République. Ça n'est pas le cas dans notre pays.
00:15:42Déjà, lors de la dernière élection présidentielle, Emmanuel Macron avait généré une forme de rejet.
00:15:47On l'a vu aux législatives, ils n'ont eu qu'une majorité absolue. La difficulté de gouverner a été avérée.
00:15:52C'est pour ça aussi que la dissolution a eu lieu. Mais c'est vrai que notre modèle français,
00:15:57habituellement, c'est une majorité assez confortable pour donner les pleins pouvoirs à une famille politique
00:16:03ou à un camp politique. En Europe, ça ne se passe pas du tout comme ça.
00:16:05Moi, je l'ai vu au Parlement européen. Vous avez parfois les socialistes qui votent avec la droite conservatrice.
00:16:10– Texte par texte, selon les thématiques.
00:16:12– Exactement, c'est du texte par texte, c'est du thème par thème. Il y a des accords, des désaccords.
00:16:18Il y a même des coalitions au Parlement allemand, si on en vient aux États-nations, avec le SPD qui,
00:16:25parfois, a fait des coalitions avec la CDU. Les écologistes, ici chez nous, qui apparaissent quand même
00:16:31assez sectaires, il faut dire les choses, qui, en Allemagne, peuvent voter avec les socialistes
00:16:37ou la droite chrétienne, les chrétiennes de droite. La réalité, c'est qu'il va falloir aussi qu'en fonction
00:16:45du contexte du dimanche soir, on puisse s'adapter pour que le pays puisse continuer de fonctionner
00:16:50parce qu'on a une économie à faire tourner. Nous ne l'oublions pas, quand même, à un moment donné.
00:16:54C'est crucial pour les Français. Le premier sujet, c'est le pouvoir d'achat.
00:16:57Il faut retrouver un semblant de stabilité et d'apaisement pour pouvoir faire en sorte
00:17:02que notre pays soit gouverné comme il se doit.
00:17:04Florent Tardif, est-ce que c'est envisageable, à vos yeux, de journalistes qui suivent la politique au quotidien,
00:17:10de voir une coalition se former ? On n'a pas l'habitude, en France, c'est vrai.
00:17:15Mais si le Rassemblement national n'a pas de majorité absolue, il va falloir trouver des solutions alternatives.
00:17:20Alors, est-ce que c'est possible ? Oui, sur le papier. Est-ce que c'est envisagé par les uns et les autres ?
00:17:28Oui. Est-ce que ça sera effectif ? Je ne pense pas.
00:17:32Pourquoi ? Tout simplement parce que, et vous avez cité un très bon exemple, ce qui s'est passé en Allemagne,
00:17:36en 2021, où ils ont dû constituer justement une coalition, tout simplement parce qu'il n'y avait pas
00:17:41de majorité importante qui s'est dégagée. Qu'ont fait les libéraux ? Ils ont dû abandonner le nucléaire
00:17:48pour pouvoir justement tenter de travailler avec les verts, cité à l'instant par Karim.
00:17:53Qu'ont fait les verts ? Ils ont abandonné leur idée de taxer plus, ils ont justement...
00:17:59Ils ont fait des concessions. Ils ont fait un pas vers les libéraux en acceptant une certaine rigueur budgétaire.
00:18:05Est-ce qu'en France, on est prêt à des concessions ? Quand on entend Sandrine Rousseau dire hier
00:18:08« on ne changera pas de programme », on peut se poser la question.
00:18:10Non, c'est pour ça que je vous dis, ça ne sera pas effectif. Encore ce matin, j'ai demandé à Marine Tourdelier
00:18:13« Est-ce que vous êtes prêt à faire des concessions ? Est-ce que vous êtes prêt à faire un pas ?
00:18:17À abandonner certaines mesures, peut-être, tout en en gardant un certain nombre ? »
00:18:22Ah ben non, on est prêt à une coalition, il faudra prendre notre programme.
00:18:26Je pourrais poser la même question à la majorité sortante.
00:18:30Oui, on n'a pas l'impression qu'ils ont envie de faire un pas dessus.
00:18:32Mais c'est ce qui s'est passé finalement, sauf si on est tous schizophréniques,
00:18:36mais c'est ce qui s'est passé en 2022. C'est-à-dire qu'au lendemain des élections législatives de 2022,
00:18:40il n'y avait pas de majorité absolue. Emmanuel Macron a convoqué tous les chefs de parti.
00:18:43Je me souviens très bien, il a même fait une allocution deux-trois jours après le résultat du second tour
00:18:49pour tenter de créer un gouvernement d'union nationale.
00:18:52Ah non, il ne s'est rien passé. Pourquoi ? Puisque tout le monde est resté sur ses positions.
00:18:56Donc on n'a pas la culture de la cohabitation. Très court.
00:18:58Pardonnez-moi quand même, il y a quand même un signal qui est envoyé aux Français,
00:19:01qui est un signal de rejet de la politique macroniste.
00:19:04À un moment donné, si Emmanuel Macron veut établir des coalitions,
00:19:09il va falloir peut-être que sur le plan social, il se tourne vers sa gauche,
00:19:11et qu'il soit un peu plus flexible, un peu plus souple,
00:19:14et vers le régalien, un peu plus vers sa droite, et notamment les républicains qui seront élus.
00:19:18Il peut aussi prendre la décision d'être un peu moins jupitérien,
00:19:22et un peu plus terre-à-terre, un peu plus humble, un peu moins arrogant,
00:19:25en écoutant les familles politiques qui sont présentes à l'Assemblée,
00:19:28ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent.
00:19:29Un nouveau, en même temps, un peu plus radical, si on en croit Karim Zérébi.
00:19:32À une nuance près, c'est que chez nos voisins européens, où il y a des coalitions qui existent,
00:19:36et c'est dans leur régime, c'est souvent derrière le parti qui est arrivé en tête.
00:19:39Là, Emmanuel Macron est au premier tour en troisième position, donc ça va être compliqué.
00:19:43Le parti en tête, c'est le Rassemblement national.
00:19:45Donc dans ce cas-là, il faut faire une coalition avec eux. Là, je n'y crois pas.
00:19:48Il y a les thèmes qui opposent très fortement les différentes formations politiques.
00:19:51Il y a le sujet de l'immigration, et c'est le sujet auquel on va s'intéresser cet après-midi,
00:19:55parce que nous sommes allés à Menton, ville qui est touchée de plein fouet
00:19:58par ces problématiques de l'immigration.
00:20:02Là-bas, Alexandra Masson du Rassemblement national a été réélue dès le premier tour.
00:20:06Reportage sur place signé Audrey Bertheau et Maxime Legay.
00:20:09Menton n'a pas vocation à devenir le nouveau Calais.
00:20:13Une formule d'Alexandra Masson qui a su convaincre ici
00:20:17La députée RN vient d'être réélue à plus de 56%
00:20:21dans cette quatrième circonscription des Alpes-Maritimes.
00:20:24Située à trois kilomètres de la frontière italienne,
00:20:27Menton fait office de point de passage pour les migrants.
00:20:30Une situation qui inquiète au quotidien les habitants.
00:20:33Les Français ont besoin de sécurité, ont besoin de savoir où ils vont,
00:20:38et puis peut-être veulent simplement du changement.
00:20:44Ça a un peu changé. Il y a des craintes qui sont installées.
00:20:47Il y a eu des dégâts sur les véhicules qu'il n'y avait pas auparavant.
00:20:51Je pense qu'ils votent RN encore dans l'idée des migrants,
00:20:56ça je suis sûr.
00:20:58Aussi parce que certains disent qu'ils n'arrivent plus à vivre.
00:21:03Car ici, pour de nombreux Mentonais, l'insécurité est aussi financière.
00:21:08Alors, beaucoup traversent la frontière et font leurs courses en Italie
00:21:12pour bénéficier de prix plus attractifs.
00:21:15Sur Menton, surtout, le problème du salaire et de la vie,
00:21:21c'est comme pour le reste de la France.
00:21:24Mais il faut aussi considérer que tout le monde fait des courses en Italie.
00:21:28En France, 10,6 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement national dimanche dernier,
00:21:33soit deux fois plus qu'il y a deux ans.
00:21:36Karim Zérébi, on voit que la problématique de l'immigration à Menton
00:21:40ne concerne plus particulièrement les habitants parce qu'ils le voient au quotidien.
00:21:44Oui, on peut le comprendre, tout à fait.
00:21:46C'est une frontière.
00:21:48Mais au-delà des habitants de Menton, le sujet de l'immigration,
00:21:51il faut le traiter dans notre pays.
00:21:53Pas comme on l'a fait jusqu'à présent, je suis désolé de vous le dire.
00:21:56Ce traitement hystérique ne permet pas d'avoir un débat serein, apaisé et rationnel.
00:22:01L'immigration, il y a deux sujets.
00:22:03La gestion des flux migratoires,
00:22:05le retour des clandestins à leur pays d'origine,
00:22:07le retour des délinquants étrangers dans leur pays d'origine.
00:22:11Mais il y a un autre versant dont on ne parle jamais,
00:22:14c'est l'immigration légale dont notre pays a besoin et qui apporte à notre pays.
00:22:18Et ça, je trouve scandaleux que dans le débat public, on n'en parle jamais.
00:22:22On manque de discernement et d'équilibre.
00:22:24Certains font une fonte de commerce pour faire peur aux Français.
00:22:26Et de notre côté, on ne dit pas qu'il faut gérer les flux migratoires.
00:22:29Non, on ne peut pas accueillir tout le monde,
00:22:31mais on doit pouvoir accueillir ceux dont on a besoin.
00:22:33Et aujourd'hui, vous avez 2,7 millions de travailleurs dans notre pays étrangers
00:22:38sur les 26 millions d'employés en France.
00:22:41Et si vous prenez le secteur du nettoyage, 49% d'étrangers.
00:22:45Le secteur de la sécurité privée, 36% d'étrangers.
00:22:48Le secteur de la médecine, 25% de médecins sont étrangers,
00:22:52donc 40% en région Île-de-France.
00:22:54Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, 25% dans notre pays,
00:22:5850% en région Île-de-Vent.
00:22:59Donc il faut qu'on arrête de diaboliser l'immigration.
00:23:02Bien sûr qu'on doit réguler les flux, bien sûr qu'on doit renvoyer les clandestins,
00:23:05mais dire aussi, très justement et intellectuellement, de manière honnête,
00:23:09que l'immigration peut représenter aussi un atout pour notre pays.
00:23:1310 milliards de recettes et de cotisations, les immigrés rapportent.
00:23:1610 milliards, et il coûte 10 milliards.
00:23:18C'est un solde qui est nul, les économistes le disent.
00:23:20Donc arrêtons d'instrumentaliser le débat public avec cette question.
00:23:24Difficile d'imaginer une coalition autour de ce sujet-là,
00:23:27précisément j'ai parcouru, en préparant cette émission,
00:23:29les programmes des différents partis sur la question de l'immigration.
00:23:32Je ne vois pas bien où pourrait être le point central d'une éventuelle majorité de coalitions.
00:23:39Surtout quand on a une Marine Tondelier qui, ce matin ou hier soir, je ne sais plus,
00:23:42expliquait qu'il n'y a pas de submersion migratoire,
00:23:44ou que les EQTF ne doivent peut-être pas toutes les appliquer,
00:23:46quand on a en face un général Darmanin qui, pour le coup,
00:23:48lui veut appliquer ses EQTF et les augmenter.
00:23:50Donc oui, la coalition me semble compliquée sur ce sujet-là.
00:23:53Après, je pense que pour les habitants de Menton,
00:23:54pour le coup, eux sont confrontés plus à l'immigration illégale.
00:23:57Donc on peut comprendre leur choix de se tourner vers le RN,
00:23:59qui en a fait un de ses sujets majeurs.
00:24:01On le reconnaît, tout le monde le reconnaît.
00:24:03Mais c'est aussi un sujet qui concerne tous les Français.
00:24:05Maintenant, je crois que c'est le point qu'ils parlaient de 20% de demandeurs d'asile,
00:24:08maintenant répartis en zone rurale.
00:24:10Donc c'est pour ça que ça concerne vraiment tout le monde.
00:24:12Mais vous êtes d'accord que ce débat est hystérique
00:24:14et qu'on n'aborde pas, de manière honnête,
00:24:16à la fois les aspects, je dirais, qui posent problème,
00:24:18et il faut reconduire à la frontière ceux qui posent problème,
00:24:20mais ceux dont nous avons besoin,
00:24:22qui respectent les lois de la République et qui sont titulés au pays,
00:24:24on n'en parle jamais.
00:24:26En tout cas, le débat n'a pas été hystérique.
00:24:28Et d'ailleurs, je vous en remercie.
00:24:30Et on va marquer une pause. On revient dans quelques instants.
00:24:32On parlera du climat de tension qui règne
00:24:34pour ces derniers jours de campagne.
00:24:36Plusieurs agressions à dénombrer ces dernières heures,
00:24:38notamment Priscate-Eveneau et son équipe
00:24:40qui ont été agressées à Meudon-la-Forêt.
00:24:42Hier, on en parle, juste après la pause.
00:24:48De retour dans 180 Minutes Info.
00:24:50Il est 14h30, l'heure de faire un nouveau point sur l'actualité.
00:24:52Toujours avec vous, Vincent Farandez.
00:24:54Et ce second tour des élections législatives
00:24:56qui approche.
00:24:58Et une issue sans majorité qui semble se dessiner.
00:25:00Le camp présidentiel souhaite la création d'une coalition
00:25:02au sein de la nouvelle Assemblée nationale.
00:25:04Un front républicain, en quelque sorte,
00:25:06pour faire barrage au Rassemblement national.
00:25:08Mais la gauche est divisée sur ce sujet.
00:25:10Les explications et les détails avec Juliette Sadat.
00:25:16L'heure est aux tractations.
00:25:18Depuis les résultats du premier tour des législatives,
00:25:20le camp présidentiel plaide pour une Assemblée plurielle.
00:25:22Objectif, faire barrage au Rassemblement national.
00:25:26Gabriel Attal tend la main aux forces de droite,
00:25:28de gauche, mais exclut les insoumis.
00:25:30Il y a deux alternatives.
00:25:32Les pleins pouvoirs entre les mains du Rassemblement national
00:25:34ou le pouvoir dans un Parlement qui sera pluriel,
00:25:36dans lequel différents groupes seront représentés.
00:25:38Au sein du nouveau front populaire,
00:25:40l'idée divise.
00:25:42Refus catégorique pour François Ruffin.
00:25:44Que les choses soient claires,
00:25:46je ne participerai pas à un gouvernement
00:25:48qui serait un peu gloubi-boulga de cohabitation,
00:25:50coalition, sous dénomination d'Emmanuel Macron.
00:25:52Si on se lance dans des combines,
00:25:54des manoeuvres, ça sera encore pire.
00:25:56Pour ma part, je resterai en dehors de ces jeux-là.
00:25:58Je ne participerai pas à un gouvernement
00:26:00qui serait une coalition
00:26:02hétéroclite et improvisée.
00:26:04Invité de CNews, Marine Tondelier
00:26:06se dit prête à gouverner,
00:26:08mais uniquement avec un membre du NFP à Matignon.
00:26:10Il y a des choses que j'envisage mal quand même.
00:26:12Très très mal.
00:26:14Par exemple ?
00:26:16Quand ils ont tué le programme de Macron,
00:26:18je pense qu'ils n'ont pas bien compris le résultat du premier tour.
00:26:20Ce que j'ai envie, c'est clair,
00:26:22c'est un gouvernement du Nouveau Front Populaire,
00:26:24avec un Premier ministre écologiste.
00:26:26Mes rêves les plus fous, c'est ça.
00:26:28A droite, Xavier Bertrand est pour.
00:26:30Afin d'éviter un blocage de l'Assemblée,
00:26:32il exclut lui aussi les camarades de Jean-Luc Mélenchon.
00:26:34Pour éviter des triangulaires plutôt favorables
00:26:36au RN,
00:26:38de nombreux candidats Renaissance ou Ensemble
00:26:40se sont désistés,
00:26:42souvent sous la pression du gouvernement.
00:26:44Ces candidats n'ont d'ailleurs pas de données de consigne de vote.
00:26:46Les conséquences sont ainsi assez incertaines
00:26:48pour le second tour.
00:26:50Reportage dans la huitième circonscription
00:26:52de Loire-Atlantique avec Michael Chailloux.
00:26:54A quelques mètres l'un de l'autre
00:26:56sans jamais se saluer,
00:26:58les deux finalistes sont en plein tractage.
00:27:00La chasse aux voix est ouverte.
00:27:02Celle de la candidate macroniste
00:27:04qui a jeté l'éponge mardi soir
00:27:06sans donner de consigne de vote.
00:27:08Le député sortant
00:27:10et les filles fait avec.
00:27:12C'est très simple de prononcer le nom
00:27:14des concurrents, notamment quand ils vous ont battu
00:27:16il y a deux ans à l'élection ici.
00:27:18Mais le geste qui est fait vaut bien plus
00:27:20que les paroles qui peuvent être prononcées.
00:27:22Le geste qui est fait de se retirer
00:27:24il est fait pour permettre ma victoire,
00:27:26la victoire du nouveau Front Populaire
00:27:28face au RN ici
00:27:30et ça vaut bien plus qu'une parole.
00:27:32Dans un communiqué, Audrey Dufeux
00:27:34arrivée troisième avec 20% des voix
00:27:36renvoie les deux finalistes dos à dos.
00:27:38Depuis dimanche soir,
00:27:40le climat de violence politique sur la circonscription
00:27:42et de harcèlement à mon égard
00:27:44ne fait que s'amplifier.
00:27:46Il est à l'image des deux candidats
00:27:48arrivés en tête de cette triangulaire,
00:27:50le délégué départemental du Rassemblement
00:27:52national et l'ancien directeur
00:27:54de cabinet de Jean-Luc Mélenchon.
00:27:56Le candidat RN arrivé second
00:27:58avec 1200 bulletins de moins que son adversaire
00:28:00et les filles décellent
00:28:02dans le camp macroniste une réserve de voix évidente.
00:28:04Moi je ne crois pas que des électeurs
00:28:06centristes, modérés,
00:28:08républicains comme peuvent l'être
00:28:10ceux de madame Dufeux.
00:28:12Je ne pense pas qu'ils puissent voter
00:28:14pour un député qui encore une fois
00:28:16est un député d'extrême gauche.
00:28:18Si le député sortant a évidemment une longueur d'avance,
00:28:20les votes macronistes pourraient jouer
00:28:22le rôle d'arbitre. Mais attention,
00:28:24dans une période perturbée,
00:28:26les voix de l'électeur sont impénétrables.
00:28:28A la une également
00:28:30cette tendance chez les professeurs.
00:28:32Ils sont de plus en plus nombreux à se tourner
00:28:34vers le Rassemblement national.
00:28:36En 2012, seuls 3% des professeurs
00:28:38assuraient donner leur vote à l'extrême droite.
00:28:40Aujourd'hui, ce chiffre a été multiplié par 5.
00:28:42Quelles en sont les raisons ?
00:28:44Éléments de réponse avec Audrey Humberto
00:28:46et Kélian Salé.
00:28:48Bastion historique de la gauche,
00:28:50les professeurs se tournent de plus en plus
00:28:52vers le Rassemblement national.
00:28:54Selon notre baromètre Opinionway pour CNews
00:28:56au mois de mai dernier, 15% des enseignants
00:28:58avaient l'intention de voter pour la liste de Jordan Bardella
00:29:00aux dernières élections européennes.
00:29:02En cause, un manque de pouvoir d'achat
00:29:04et la difficulté d'enseigner.
00:29:06Finalement, ils ont l'impression
00:29:08que la question de l'autorité
00:29:10est centrale au sein
00:29:12de la pratique du métier.
00:29:14Vous avez beaucoup de jeunes enseignants
00:29:16qui choisissent ce métier, qui ont beaucoup
00:29:18d'idéaux, qui pensent qu'ils vont
00:29:20véritablement transmettre des connaissances,
00:29:22qu'ils vont changer les choses, et souvent
00:29:24ils se retrouvent dans des quartiers difficiles,
00:29:26dans des banlieues difficiles,
00:29:28où ils constatent la montée
00:29:30de l'islamisme, où ils constatent
00:29:32la montée de l'insécurité. Il y a aussi
00:29:34la question du pouvoir d'achat. C'est vrai que
00:29:36beaucoup de professeurs gagnent très peu leur vie.
00:29:38Un vote qui reste tabou
00:29:40au sein du corps professoral.
00:29:42Les professeurs qui votent Rassemblement National
00:29:44souvent ne le disent pas
00:29:46ou n'osent pas le dire. Par contre,
00:29:48ceux qui vont voter pour le nouveau front
00:29:50populaire, évidemment, ils vont faire
00:29:52un étendard. Fin du collège
00:29:54unique, renforcement de l'exigence
00:29:56de neutralité des enseignants,
00:29:58ou encore instauration de l'uniforme à l'école.
00:30:00Le Rassemblement National a multiplié
00:30:02les propositions sur le thème de l'école
00:30:04durant sa campagne des élections législatives.
00:30:06Un nouveau
00:30:08refus d'obtempérer en Isère
00:30:10qui a failli provoquer un nouveau drame.
00:30:12Ça s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi
00:30:14où un automobiliste s'est engouffré
00:30:16dans une rue piétonne après avoir blessé
00:30:18des policiers. Reportage
00:30:20d'Olivier Madinier et le récit de
00:30:22Michael Dos Santos.
00:30:24C'est un drame évité de justesse.
00:30:26Dans la nuit de mardi à mercredi,
00:30:28un policier arrête une voiture de marque allemande
00:30:30dans la commune de Vienne.
00:30:32À son bord, trois individus de 22, 27
00:30:34et 28 ans. Le conducteur
00:30:36a des antécédents judiciaires.
00:30:38Au moment du contrôle, mes collègues sont encore sans sortie
00:30:40et lui a accéléré
00:30:42d'un coup, brusquement
00:30:44et a donc percuté deux de mes collègues.
00:30:46Un à la jambe
00:30:48et un autre lui a roulé sur le pied.
00:30:50Il faut qu'on puisse remettre l'autorité
00:30:52à son niveau, que mes collègues n'aient plus peur
00:30:54d'utiliser leurs armes s'ils sont en légitime défense
00:30:56et que ça peut leur permettre de sauver leur vie.
00:30:58Dans sa course folle, l'automobiliste
00:31:00roule à contresens.
00:31:02Il s'engouffre même dans une rue piétonne
00:31:04interdite à la circulation.
00:31:06Par miracle, seuls quelques clients de restaurant
00:31:08sont blessés légèrement par la projection
00:31:10de tables et de chaises.
00:31:12Présent au moment des faits, ce restaurateur
00:31:14témoigne. On a eu le temps de tourner la tête
00:31:16et la voiture est passée par-dessus
00:31:18la bite
00:31:20qui ferme la rue
00:31:22et a pris les terrasses
00:31:24qui étaient encore en place
00:31:26avec les gens à proximité.
00:31:28C'est un vacarme assez assourdissant,
00:31:30un bruit de terrasse qui se renverse.
00:31:32Finalement, le conducteur est
00:31:34interpellé par des gendarmes à sa laisse
00:31:36sur Sannes, une commune située
00:31:38à une trentaine de kilomètres de la rue piétonne.
00:31:40Les deux passagers, eux, ont été
00:31:42mis hors de cause.
00:31:44Merci beaucoup Vincent. Prochain point
00:31:46sur l'actualité, le Grand Journal.
00:31:48On se retrouve tout à l'heure.
00:31:50On marque une autre pause et puis on revient,
00:31:52on parle du climat de tension qui entoure
00:31:54ces derniers jours de campagne pour les élections
00:31:56législatives. A tout de suite.
00:32:00180 minutes info, toujours avec
00:32:02Clémence Delongre, Karim Zérébif,
00:32:04Florian Tardif et Sandra Buisson
00:32:06du service Police-Justice de CNews qui nous a
00:32:08rejoints avec vous. On va aborder l'agression
00:32:10qu'a subie hier la porte-parole du gouvernement
00:32:12et son équipe, Priska Tevneau,
00:32:14en train de coller des affiches dans la
00:32:16ville de Meudon. Voilà ce qu'a dit
00:32:18Priska Tevneau qui a réagi à son agression
00:32:20qui s'est déroulée hier soir.
00:32:22Suite à l'agression que j'ai subie hier avec Virginie
00:32:24et notre équipe de campagne, je tiens à remercier
00:32:26les forces de l'ordre et les sapeurs-pompiers.
00:32:28Merci également à tous pour vos soutiens.
00:32:30La violence n'est jamais la réponse.
00:32:32Je terminerai ma campagne sur
00:32:34le terrain, dit Priska Tevneau.
00:32:36Sandra Buisson, on a maintenant connaissance
00:32:38du déroulé assez précis de cette
00:32:40agression. Oui, on a pu avoir
00:32:42accès à un document, le rapport d'intervention
00:32:44des policiers et au moment où
00:32:46ils arrivent hier soir à Meudon,
00:32:48sur les lieux, la suppléante
00:32:50de Priska Tevneau est assise sur le trottoir.
00:32:52Elle est en pleurs. Le militant
00:32:54Renaissance est à côté. Il se tient la tête
00:32:56et Priska Tevneau va expliquer
00:32:58aux agents qu'il finissait de coller des affiches
00:33:00sur les panneaux électoraux et qu'ils étaient sur
00:33:02le point de partir quand deux femmes
00:33:04ont commencé à les prendre en photo
00:33:06et un homme a alors arraché
00:33:08une des affiches, refusant de la rendre avec
00:33:10un comportement agressif
00:33:12verbalement et physiquement
00:33:14selon le récit de la ministre
00:33:16aux policiers. Il leur est ensuite dit
00:33:18à une de ces femmes qui avait pris les photos
00:33:20je cite, sur le Coran
00:33:22« Appelle tout le monde ». L'homme s'est ensuite
00:33:24éloigné avant de revenir avec
00:33:26une vingtaine de jeunes décrits eux
00:33:28aussi comme agressifs par Priska
00:33:30Tevneau. C'est à ce moment que
00:33:32l'homme en question est suspecté d'avoir frappé
00:33:34le militant Renaissance avec une
00:33:36trottinette. Il l'a frappé au visage un coup
00:33:38si fort que les policiers sur
00:33:40place ont constaté qu'il avait la mâchoire
00:33:42déformée au point de ne plus pouvoir
00:33:44ni parler, ni ouvrir la bouche
00:33:46au début de l'altercation
00:33:48la ministre a eu la présence d'Espéry
00:33:50d'appeler sa suppléante pour venir les aider
00:33:52cette femme est arrivée en
00:33:54klaxonnant pour faire fuir les assaillants
00:33:56mais l'individu là encore le plus
00:33:58virulent a mis un coup de trottinette dans
00:34:00son pare-brise avant de la frapper
00:34:02elle au bras avec le même engin
00:34:04la suppléante et le militant
00:34:06Renaissance ont également expliqué
00:34:08qu'à ce moment ils ont aussi
00:34:10reçu des coups de poing et des coups de pied.
00:34:12Pensez un peu plus sur le profil de ces jeunes
00:34:14qui ont provoqué cette agression
00:34:16Alors plus précisément de l'homme le plus
00:34:18virulent puisque les victimes ont pu
00:34:20décrire cet agresseur
00:34:22un homme qui est également visible sur
00:34:24certaines des vidéos tournées par des
00:34:26témoins selon nos informations et qui a
00:34:28été identifié par la police
00:34:30comme un individu de 20 ans
00:34:32un homme déjà bien connu de
00:34:34leur service, c'est ce qui leur a permis de le reconnaître
00:34:36il a été interpellé chez lui dans la foulée
00:34:38et puis trois autres jeunes qui sont
00:34:40mineurs ont aussi été arrêtés
00:34:42ils ont 15, 16 et 17 ans
00:34:44les quatre suspects sont
00:34:46domiciliés à Meudon
00:34:48précisons que l'enquête est ouverte pour violence
00:34:50en réunion avec arme et violence
00:34:52sur un élu en réunion et
00:34:54avec arme par destination, en l'occurrence
00:34:56la trottinette. Merci beaucoup
00:34:58Sandra Buisson du service police-justice de
00:35:00CNews. On a énormément d'agressions
00:35:02en quelques heures, il y a le cas de Prisca Thévenot
00:35:04Olivier Véran nous indique également
00:35:06que quelqu'un qui tractait pour lui a été agressé
00:35:08en Isère ces dernières heures
00:35:10il y avait une candidate du Rassemblement National
00:35:12aussi en Savoie qui a été
00:35:14agressée, Karim Zéribi
00:35:16le climat de tension est à son paroxysme
00:35:18on est à trois jours d'un scrutin
00:35:20très important pour les Français et il y a
00:35:22des tensions, des violences qui s'exercent
00:35:24contre des candidats. Oui c'est dramatique
00:35:26c'est dramatique la tournure que prend
00:35:28cette campagne
00:35:30même si c'est pas la première
00:35:32qui aura fait état de
00:35:34violence mais on doit toujours
00:35:36condamner la violence quelle qu'elle soit
00:35:38et de quelle vienne et on voit bien qu'aucune sensibilité
00:35:40politique n'en a le monopole
00:35:42puisque tous les candidats en fonction
00:35:44d'étiquettes différentes
00:35:46sont en proie de se faire agresser
00:35:48là dans le cas de figure qui a été évoqué
00:35:50avec les explications qui ont été données
00:35:52on a des individus, on a des images
00:35:54il faut les mettre
00:35:56hors d'état de nuire
00:35:58j'espère qu'on aura des comparations
00:36:00rapides avec
00:36:02de l'enfermement derrière, c'est insupportable
00:36:04il y a des gens qui sont connus de services de police
00:36:06qui ont 20 ans, ça veut dire
00:36:08qu'il y a ce sentiment d'impunité qui demeure
00:36:10là pour des violences en politique
00:36:12mais pour d'autres sujets, d'autres comportements de délinquance
00:36:14on le dit, on le redit, donc il y a un vrai sujet
00:36:16c'est aussi ça qui génère l'exaspération
00:36:18des français parfois dans un vote
00:36:20d'extrême droite parce qu'ils ont le sentiment
00:36:22que les partis au pouvoir qui sont succédés
00:36:24de Nicolas Sarkozy en passant par François Hollande
00:36:26Emmanuel Macron n'ont pas traité cette question
00:36:28de la tranquillité publique et encore une fois
00:36:30moi ce que je veux combattre
00:36:32pour que les choses soient claires, ce sont les délinquants
00:36:34sans déterminisme d'origine
00:36:36je m'en fous moi de l'origine
00:36:38ce que je veux c'est que les délinquants soient en prison
00:36:40lorsqu'on leur a mis la main dessus
00:36:42et je pense qu'une majorité
00:36:44de français est d'accord avec moi
00:36:46qu'une fois quelles que soient leurs origines
00:36:48quelles que soient leurs sensibilités politiques
00:36:50mais ça n'est pas fait, il faut le dire
00:36:52Florent Tardif, vous me disiez
00:36:54quand vous aviez un certain nombre de témoignages
00:36:56d'hommes et de femmes politiques
00:36:58qui disaient que la parole et la violence se libèrent
00:37:00depuis la dissolution
00:37:02Oui, pour tenter d'expliquer ce qui se passe
00:37:04actuellement tout simplement parce que c'est
00:37:06peut-être l'une des campagnes les plus violentes
00:37:08qu'on a jamais vécues
00:37:10il y a deux phénomènes selon moi
00:37:12le premier c'est qu'il y a une violence
00:37:14d'ailleurs qu'on commente au sein
00:37:16de la société française
00:37:18qui du coup se retrouve également au sein
00:37:20de cette campagne, ça c'est le premier point
00:37:22et le deuxième point c'est qu'il y a un effet cathartique
00:37:24c'est ce que j'expliquais tout à l'heure
00:37:26durant la pause publicitaire
00:37:28c'est-à-dire que la colère
00:37:30contenue par bon nombre
00:37:32de citoyens éclate
00:37:34au grand jour depuis l'annonce de cette dissolution
00:37:36pour plusieurs motifs
00:37:38le premier y compris
00:37:40d'ailleurs à commencer par les électeurs
00:37:42du président de la république voire les militantes
00:37:44ce dernier, c'est qu'ils ne
00:37:46comprennent pas le fait que
00:37:48Emmanuel Macron aujourd'hui permette
00:37:50potentiellement au rassemblement national
00:37:52d'accéder au pouvoir, c'est-à-dire que
00:37:54bon nombre d'entre eux se sentent trahis
00:37:56et plusieurs députés
00:37:58m'ont expliqué en coulisses que
00:38:00effectivement parfois ces derniers étaient très violents
00:38:02alors même que ce sont des militants
00:38:04parfois bénévoles
00:38:06qui font campagne pour Emmanuel Macron
00:38:08depuis 7-8 ans, donc ça c'est
00:38:10le premier point, il y a des militants de gauche qui pensent
00:38:12peu ou prou la même chose avec une violence
00:38:14pareille qui était jusqu'à présent
00:38:16contenue et qui
00:38:18aujourd'hui éclate et il y a de l'autre
00:38:20côté ces électeurs
00:38:22de droite ou d'extrême droite
00:38:24qui estiment qu'on est en train
00:38:26d'une certaine manière de leur voler l'élection
00:38:28c'est-à-dire qu'ils ont voté lors des européennes
00:38:30le président de la république peu ou prou leur a dit
00:38:32écoutez vous avez voté mal, vous avez mal voté
00:38:34je vous redonne une chance lors des élections législatives
00:38:36ils réitèrent leur vote
00:38:38et on leur dit quoi, aujourd'hui on va créer une coalition
00:38:40pour pas que le rassemblement national arrive au pouvoir
00:38:42donc faire vraiment très attention par rapport à ça
00:38:44En un mot à peine Clémence Delongrey, est-ce que vous êtes
00:38:46inquiète pour la soirée de dimanche
00:38:48particulièrement avec l'annonce des résultats
00:38:50Un petit peu oui parce que surtout quand on voit
00:38:52je veux surtout noter que cette violence elle a été banalisée
00:38:54au sein même de l'hémicycle
00:38:56et quand on investit quelqu'un de la jeune garde
00:38:58dans les méthodes sur la violence, faut pas s'étonner
00:39:00qu'après on se retrouve des militants ou des gens dans la rue
00:39:02qui emploient les mêmes méthodes
00:39:04Le RN a aussi des candidats bizarres
00:39:06Merci beaucoup
00:39:08Karim Zeribi, merci Clémence Delongrey
00:39:10de m'avoir accompagné pendant cette première heure
00:39:12on marque une pause, c'est l'heure des livres également
00:39:14et puis on revient pour la partie débat
00:39:16280 minutes info, à tout de suite
00:39:22De retour dans
00:39:24180 minutes info, il est presque 15h
00:39:26l'heure du grand journal de l'après-midi
00:39:28avec Vincent Fandèche
00:39:30à la une de l'actualité, l'ex-maire
00:39:32de la ville de Canteleux, relaxée des accusations
00:39:34de complicité de trafic de drogue
00:39:36Mélanie Boulanger et une quinzaine d'autres personnes
00:39:38étaient soupçonnées d'avoir laissé faire
00:39:40des trafics en drogue dans la commune
00:39:42de Seine-Maritime, je vous propose
00:39:44d'écouter Mélanie Boulanger, donc l'ex-maire
00:39:46partie socialiste de la ville
00:39:48Souvent j'ai voulu
00:39:50montrer les preuves, apporter les preuves
00:39:52de mon innocence, des preuves
00:39:54très étayées comme j'ai pu
00:39:56le montrer lors de mon audition
00:39:58et à chaque fois il y a eu des déconvenues
00:40:00et des déceptions donc
00:40:02j'avais de l'espoir, moi je crois en la justice
00:40:04je l'ai dit et j'y crois toujours
00:40:06et croyant en la justice
00:40:08j'étais, étant innocente
00:40:10j'étais convaincue qu'à un moment elle serait
00:40:12reconnue, si ce n'était pas aujourd'hui
00:40:14ça aurait été plus tard mais
00:40:16là elle a été reconnue donc je suis plutôt satisfaite
00:40:18Bonjour Célia Barotte
00:40:20vous êtes avec Jean-Laurent Constantini sur place
00:40:22vous avez suivi ce procès pour CNews
00:40:24l'ex-maire de la ville est donc relaxée
00:40:26expliquez nous
00:40:30Oui vous l'avez entendu, Mélanie Boulanger
00:40:32qui était très émue en sortant
00:40:34de la salle d'audience
00:40:36pour elle c'est la fin de 33 mois
00:40:38de calvaire, 33 mois où
00:40:40elle a éclamé son innocence
00:40:42alors le parquet avait requis à son encontre
00:40:44un an de prison avec sursis
00:40:465 ans d'inéligibilité à son encontre
00:40:48si le tribunal a noté
00:40:50un affaiblissement des gardes-fous
00:40:52déontologiques dans cette affaire
00:40:54de complicité de trafic de stupéfiants
00:40:56le tribunal a en revanche
00:40:58considéré qu'il n'y avait dans le dossier
00:41:00aucun acte positif
00:41:02susceptible de caractériser justement
00:41:04cette complicité
00:41:06sur le banc des prévenus il y avait également
00:41:08son ancien adjoint, Azbik Olak
00:41:10qui lui a été condamné à 12 mois d'emprisonnement
00:41:12avec sursis
00:41:14les gardes-fous prévenus ont eu des peines
00:41:16beaucoup plus lourdes mais en tout cas
00:41:18Mélanie Boulanger après ce long procès
00:41:20sort du tribunal correctionnel de Bobigny
00:41:22avec le sourire
00:41:24et l'envie de retrouver une vie apaisée
00:41:26et tranquille, loin de toute cette
00:41:28effervescence judiciaire et médiatique
00:41:30Merci beaucoup
00:41:32Célia Barotte en direct du tribunal de Bobigny
00:41:34merci également à Jean-Laurent Constantini
00:41:36qui vous accompagne, à la une de l'actualité
00:41:38également, la fin de la campagne des élections
00:41:40législatives sous tension hier soir
00:41:42la porte-parole Prisca Tévenot
00:41:44a été agressée à Meudon
00:41:46Prisca Tévenot était en train de coller
00:41:48des affiches avec son équipe de campagne
00:41:50ils ont été pris à partie par une vingtaine
00:41:52de personnes, certains de ses collaborateurs
00:41:54ont d'ailleurs été blessés, le récit
00:41:56de cette soirée avec Félix Pérolaz
00:41:58La campagne des législatives
00:42:00particulièrement touchée par la violence
00:42:02à trois jours du scrutin
00:42:04les prises à partie envers les candidats
00:42:06se multiplient, ce mercredi
00:42:08la porte-parole du gouvernement
00:42:10Prisca Tévenot et son équipe
00:42:12ont été victimes d'une violente agression
00:42:14deux d'entre eux ont dû être hospitalisés
00:42:16tout s'est passé très très rapidement
00:42:18nous avions décidé avec ma suppléante
00:42:20Virginie Lanlot et deux militants
00:42:22d'aller faire le tour de la ville pour rafraîchir
00:42:24les affiches sur les panneaux électoraux officiels
00:42:26il n'était vraiment pas tard
00:42:28l'équipe de Prisca Tévenot constate
00:42:30que certains jeunes sont en train de dégrader
00:42:32des affiches
00:42:34on leur dit sans aucune agressivité que c'est interdit
00:42:36et ils s'en prennent immédiatement
00:42:38à l'un de mes militants, blessante au passage
00:42:40Virginie. Au sein de la classe politique
00:42:42les condamnations sont unanimes
00:42:44la violence et les intimidations
00:42:46n'ont pas leur place dans notre démocratie
00:42:48elles n'ont pas leur place dans notre république
00:42:50j'appelle au sursaut maintenant
00:42:52je pense que la violence c'est le cancer
00:42:54de la démocratie, je voudrais exprimer
00:42:56mon soutien entier à madame Tévenot
00:42:58en sa voix, c'est une candidate
00:43:00du rassemblement national
00:43:02contrainte de suspendre sa candidature
00:43:04après une violente prise à partie
00:43:06violemment agressée ce matin sur le marché
00:43:08de la Rochette, je suspend ma campagne
00:43:10l'homme a été placé en garde à vue
00:43:12pour menaces de mort réitérées, injures
00:43:14et violences contraventionnelles
00:43:16Marie Dauchy a présenté un certificat médical
00:43:18faisant état de 8 jours
00:43:20d'incapacité totale de travail
00:43:22dans la première circonscription de la Vienne
00:43:24c'est une triangulaire
00:43:26100% féminine qui aura lieu lors de
00:43:28ce second tour des élections législatives
00:43:30la candidate de la majorité
00:43:32présidentielle s'est maintenue face
00:43:34au Rassemblement National et au Nouveau Front Populaire
00:43:36une situation qui pourrait favoriser
00:43:38la gauche, reportage et explications
00:43:40sur place, Jérôme Rompeneau avec
00:43:42Antoine Estève
00:43:44Séverine Saint-Pé est la candidate qui bouscule ce deuxième
00:43:46tour dans la Vienne, elle se maintient car
00:43:48elle se considère au coude à coude avec la
00:43:50candidate du Rassemblement National
00:43:5243 voix d'écart, pour elle ça ne justifie
00:43:54pas un retrait
00:43:56Si je ne me maintiens pas et que le RN est élu on va me le reprocher
00:43:58si je me maintiens et que le RN est élu
00:44:00on va me le reprocher aussi
00:44:02donc du coup il faut je pense sur cette
00:44:04circonscription qu'on laisse la
00:44:06démocratie s'exprimer
00:44:08La députée écologiste sortante, arrivée en tête
00:44:10n'a pas souhaité s'exprimer face à notre caméra
00:44:12dans son programme elle s'en prend directement
00:44:14au président de la République et au parti de
00:44:16Jordane Bardella. Contre les actions d'Emmanuel
00:44:18Macron et les mensonges du Rassemblement
00:44:20National, je me suis engagée à
00:44:22revitaliser les services publics en milieu
00:44:24rural et dans les quartiers, planifier
00:44:26une transition écologiste juste
00:44:28pour tous, réduire la précarité
00:44:30et défendre les libertés publiques
00:44:32Pour la candidate
00:44:34du Rassemblement National, la priorité
00:44:36c'est la victoire de Jordane Bardella
00:44:38Je rappelle historiquement
00:44:40cette circonscription est quand même
00:44:42très à gauche, mais
00:44:44finalement le programme politique
00:44:46le projet politique porté par Jordane Bardella
00:44:48a su convaincre
00:44:50tous les citoyens de cette circonscription
00:44:52et j'en suis extrêmement fière
00:44:54Dans cette triangulaire de la Vienne, le maintien de la
00:44:56candidate de la majorité présidentielle devrait
00:44:58permettre aux nouveaux fronts populaires de rester en tête
00:45:00en bloquant tout report de voix
00:45:02pour le Rassemblement National
00:45:04Les britanniques votent
00:45:06aujourd'hui pour élire leur
00:45:08député. Les estimations sont
00:45:10sans appel, les conservateurs devraient
00:45:12être sanctionnés dans les urnes
00:45:14cela même à l'origine du Brexit
00:45:16c'est donc le parti travailliste qui devrait
00:45:18s'installer au 10 Downing Street
00:45:20à Londres. Harold Eman,
00:45:22bonjour, vous êtes avec nous en plateau, expliquez-nous
00:45:24Là nous voyons
00:45:26Kirs Tharmer, qui est le
00:45:28chef de file des travaillistes
00:45:30il a purgé
00:45:32le parti de son aile
00:45:34gauche, un peu pseudo
00:45:36trotskiste, Jérémy
00:45:38Corbyn
00:45:40Là nous avons Richie Sounac,
00:45:42le conservateur sortant
00:45:44qui n'a été aux affaires
00:45:46qu'à peine deux ans et qui n'a pas
00:45:48vraiment suscité l'enthousiasme
00:45:50car personne
00:45:52d'autre chez les conservateurs ne voulait se
00:45:54protester, car depuis 14 ans
00:45:56ils sont au pouvoir et ils ont quand même
00:45:58épuisé quatre premiers ministres
00:46:00lui le cinquième
00:46:02je mentionne en passant Boris Johnson
00:46:04et David Cameron
00:46:06donc Kirs Tharmer
00:46:08a ses chances, on va voter
00:46:10pour lui autant par défaut
00:46:12que par adhésion
00:46:14mais voilà, 14 ans
00:46:16dans l'esprit public
00:46:18en Grande-Bretagne, c'est vraiment
00:46:20trop, on traîne trop d'affaires
00:46:22on traîne trop de visages connus
00:46:24trop de réflexes
00:46:26qui ne marchent pas et trop de promesses
00:46:28non tenues
00:46:30donc les conservateurs
00:46:32n'ont pas vraiment tenu leurs promesses
00:46:34par exemple sur l'immigration illégale
00:46:36qui n'a cessé de grimper
00:46:38et il se trouve
00:46:40qu'ils sont menacés sur leur droite
00:46:42par Nigel Farage
00:46:44l'artisan du Brexit
00:46:46qui est revenu de derrière les fagots
00:46:48avec un parti qui s'appelle
00:46:50l'Uniforme UK, il ne gagnera pas grand chose
00:46:52en nombre de députés
00:46:54mais il mangera dans les quelques voix
00:46:56qui vont aux conservateurs
00:46:58donc si vous voulez, les dés sont déjà faits
00:47:00mais quand même, cela
00:47:02va faire un grand chamboulement
00:47:04après 14 ans de conservateurs
00:47:06qui ont apporté notamment le Brexit
00:47:08Merci beaucoup Harold Diman
00:47:10du service international de CNews
00:47:12tout de suite, Les Sports
00:47:20Live
00:47:24Vivez un moment d'émotion devant votre programme
00:47:26avec XXL Maison
00:47:28mobilier design et décoration
00:47:30Les Bleus jouent
00:47:32leur quart de finale de l'Euro demain soir
00:47:34à 21h face au Portugal
00:47:36pour cela, l'équipe de France peut compter
00:47:38sur une défense de feu, les performances
00:47:40de William Saliba, notamment de Jules Koundé
00:47:42ont été jusque là remarquables
00:47:44le gardien de l'équipe de France, Mike Megnan
00:47:46lui aussi tient son rang, regardez
00:47:480 minutes
00:47:50l'équipe de France est la seule
00:47:52quart de finaliste à ne pas avoir été
00:47:54menée dans cet Euro
00:47:56grâce à une défense solide et un gardien
00:47:58à hauteur de 12 arrêts depuis le début de la compétition
00:48:00ce n'est pas une surprise
00:48:02Mike a toujours été
00:48:04performant, a toujours
00:48:06travaillé pour arriver à ce niveau là
00:48:08il a eu des arrêts à faire
00:48:10des importants arrêts
00:48:12on est juste contents
00:48:14de pouvoir être là à ses côtés
00:48:16et de pouvoir pousser encore plus haut
00:48:18les limites
00:48:20la famille des gardiens solidaire avec le Milanais
00:48:22pas épargné par les blés sur
00:48:24cette saison, mais qui dispute sa première
00:48:26compétition comme numéro 1
00:48:28sans pression particulière
00:48:30il prépare ses matchs assez simplement
00:48:32c'est quelqu'un de très déterminé
00:48:34de très concentré et on peut voir
00:48:36la différence de son visage, de l'expression de son visage
00:48:38entre l'entraînement et le jour
00:48:40de match, je vous assure
00:48:42c'est quelqu'un qui veut tout arracher sur son passage
00:48:44face au Portugal
00:48:46Meignan sera peut-être amené à briller
00:48:48dans un de ses domaines favoris
00:48:50les pénaltys, face à lui
00:48:52ses adversaires en manquent en moyenne 1 sur 5
00:48:54mais ses coéquipiers n'ont pas oublié
00:48:56celui arrêté, puis à retirer
00:48:58face à la Pologne en poule
00:49:00on ne nous facilite pas nous les gardiens, en toute franchise
00:49:02parce qu'entre guillemets le joueur
00:49:04a un peu le droit de faire ce qu'il veut
00:49:06et nous on est très très limités
00:49:08on ne peut même plus échanger avec le tireur
00:49:10même s'ils peuvent compter
00:49:12sur la solidité de Meignan
00:49:14les Bleus voudront s'éviter une séance de tir au but
00:49:16exercice dans lequel ils restent
00:49:18sur 3 défaites en 2006
00:49:202021 et 2022
00:49:26C'était votre programme
00:49:28avec XXL Maison
00:49:30mobilier design et décoration
00:49:32C'était votre programme avec Groupe Verlaine
00:49:34installateur de panneaux photovoltaïques
00:49:36garantie à vie avec contrat de maintenance
00:49:38Groupe Verlaine, le climat de confiance
00:49:40C'était le journal de Vincent Farandèche
00:49:42et on va marquer une courte pause
00:49:44et on revient pour ouvrir la partie débat
00:49:46de 180 minutes info
00:49:48avec un nouveau plateau et de nouveaux invités
00:49:54De retour dans 180 minutes info
00:49:56pour la partie débat
00:49:58j'ai été rejoint par de nouveaux invités
00:50:00Judith Vintraud, bonjour, merci de vous être avec nous
00:50:02vous êtes grand reporter à vos côtés
00:50:04Raphaël Hamsalem, bonjour Raphaël
00:50:06chargé d'études génération libre
00:50:08Philippe Doucet est également avec nous
00:50:10porte-parole du Parti Socialiste, bonjour
00:50:12Philippe Doucet, merci à vous d'être là
00:50:14et Pierre-Yves Bournaze, conseiller horizon de Paris
00:50:16merci à tous les 4, Florian Tardif évidemment
00:50:18est resté avec nous du service politique de CNews
00:50:20la politique qu'il va en être beaucoup question cet après-midi
00:50:22on est à 3 jours maintenant
00:50:24du second tour des élections législatives
00:50:26et une issue sans majorité semble se dessiner
00:50:28le camp présidentiel souhaite
00:50:30la création d'une coalition
00:50:32au sein de la future Assemblée Nationale
00:50:34un fonds républicain pour faire barrage au RN
00:50:36mais la gauche est divisée sur le sujet
00:50:38reportage de Juliette Sadat
00:50:40l'heure est aux tractations
00:50:42depuis les résultats du premier tour des législatives
00:50:44le camp présidentiel
00:50:46plaide pour une assemblée plurielle
00:50:48objectif faire barrage au RN
00:50:50Gabriel Attal tend la main aux forces de droite
00:50:52de gauche
00:50:54mais exclut les insoumis
00:50:56il y a deux alternatives
00:50:58les pleins pouvoirs entre les mains du RN
00:51:00ou le pouvoir dans un parlement qui sera pluriel
00:51:02dans lequel différents groupes seront représentés
00:51:04au sein du nouveau Front Populaire
00:51:06l'idée divise
00:51:08refus catégorique pour François Ruffin
00:51:10que les choses soient claires
00:51:12je ne participerai pas à un gouvernement
00:51:14qui serait un gloubi-boulga
00:51:16de cohabitation, coalition sous dénomination d'Emmanuel Macron
00:51:18si on se lance dans des combines
00:51:20des manoeuvres ça sera encore pire
00:51:22donc pour ma part je resterai en dehors de ces jeux-là
00:51:24je ne participerai pas à un gouvernement
00:51:26qui serait une coalition
00:51:28hétéroclite et improvisée
00:51:30invité de CNews
00:51:32Pierre-Yves Bournazel se dit prête à gouverner
00:51:34mais uniquement avec un membre du NFP à Matignon
00:51:36il y a des choses que j'envisage mal
00:51:38très très mal
00:51:40par exemple
00:51:42celles et ceux qui disent qu'on va continuer le programme de Macron
00:51:44je pense qu'ils n'ont pas bien compris le résultat du premier tour
00:51:46ce que j'ai envie c'est clair
00:51:48c'est un gouvernement du nouveau Front Populaire
00:51:50avec un Premier ministre écologiste
00:51:52mes rêves les plus fous c'est ça
00:51:54Xavier Bertrand est pour
00:51:56afin d'éviter un blocage de l'Assemblée
00:51:58il exclut lui aussi les camarades de Jean-Luc Mélenchon
00:52:00Pierre-Yves Bournazel, on entend dans les déclarations
00:52:02de François Ruffin ou de Marine Tondelier
00:52:04qu'il n'y a pas véritablement d'envie de faire des concessions
00:52:06sur un éventuel programme de coalition
00:52:08est-ce que vous vous appelez de vos voeux
00:52:10une coalition, une manière de gouverner
00:52:12qui serait différente si jamais
00:52:14le RN n'avait pas de majorité absolue dimanche ?
00:52:16Oui mais d'abord je voudrais dire que
00:52:18c'est les citoyens français qui vont voter
00:52:20et qui vont choisir librement dimanche
00:52:22ce qu'ils veulent pour l'avenir du pays
00:52:24ça c'est très important
00:52:26soit ils décident d'une majorité absolue pour le RN
00:52:28et à ce moment-là M. Bardella sera Premier Ministre
00:52:30les choses seront claires
00:52:32soit ils ne le souhaitent pas
00:52:34mais ni le Front Populaire, ni le Bloc Central
00:52:36n'auront la majorité à eux seuls
00:52:38donc soit c'est le blocage institutionnel
00:52:40et l'Assemblée Nationale est paralysée
00:52:42il n'y a pas de gouvernement
00:52:44et notre pays fait face quand même à la guerre
00:52:46sur le sol européen
00:52:48le sol ukrainien
00:52:50nous avons des périls géopolitiques devant nous
00:52:52nous avons une crise financière peut-être devant nous
00:52:54soit on fait une coalition
00:52:56mais pour qu'il y ait une coalition
00:52:58il faut une négociation
00:53:00ça ne peut pas être avec n'importe qui sur n'importe quoi
00:53:02et ça se passe dans des grandes démocraties européennes
00:53:04comme l'Allemagne
00:53:06où les partis politiques du champ républicain
00:53:08et démocratique se mettent d'accord
00:53:10sur quelques sujets
00:53:12l'éducation, la défense nationale pour notre sécurité intérieure
00:53:14peut-être la justice
00:53:16peut-être justement le pouvoir d'achat face à la crise financière
00:53:18et la transformation écologique
00:53:20qu'est-ce qu'on peut faire ensemble pour notre pays
00:53:22et bien on saura si chacun est à la hauteur de ses responsabilités
00:53:24en tout cas je préfère la coalition
00:53:26sur des choses claires
00:53:28sur des idées fortes pour le pays
00:53:30plutôt que la paralysie
00:53:32et au fond l'affaiblissement de la France
00:53:34Vous parliez de l'exemple de l'Allemagne
00:53:36de ce point de vue là vous êtes raccord
00:53:38avec ce qu'a dit Raphaël Glucksmann ce matin
00:53:40C'est ce que nous avons
00:53:42depuis 5 ans
00:53:44depuis que je suis député européen
00:53:46au parlement européen
00:53:48une assemblée
00:53:50sans majorité constituée
00:53:52vous êtes obligé de constituer des majorités
00:53:54texte par texte
00:53:56ce qui se passe dans 23 pays de l'Union Européenne
00:53:58sur 27 d'ailleurs
00:54:00c'est à dire
00:54:02une situation où le parlement existe
00:54:04en fait ce à quoi nous assistons
00:54:06dans ce cas là
00:54:08c'est à la transformation de la France
00:54:10en démocratie parlementaire
00:54:12et c'est effectivement une incertitude
00:54:14on ne sait pas ce qui peut se produire
00:54:16mais l'incertitude n'est pas le chaos
00:54:18c'est au contraire l'expérience
00:54:20d'une nouvelle forme de démocratie
00:54:22Philippe Doucet est-ce que vous pensez qu'on est
00:54:24à même en France
00:54:26d'adopter cette culture de la coalition
00:54:28que prône Raphaël Glucksmann
00:54:30Bon écoutez
00:54:32déjà moi je suis prudent parce que
00:54:34on pense déjà à l'histoire de la coalition
00:54:36enfin pour le moment les électrices et électeurs
00:54:38ne se sont pas prononcés
00:54:40quand je vois qu'hier 50%
00:54:42des français sont pour
00:54:44une majorité absolue
00:54:46un gouvernement piloté par l'Assemblée Nationale
00:54:48je nous invite à la prudence
00:54:50parce que les consignes des partis
00:54:52et des candidats du premier tour
00:54:54c'est les consignes
00:54:56des partis et des candidats du premier tour
00:54:58le vote des français dans les auloirs
00:55:00c'est eux qui le décident
00:55:02mais effectivement il y a deux chemins
00:55:04le chemin, Jordan Bardet
00:55:06la Première ministre, avec ce que ça veut dire
00:55:08comme aventure pour notre pays, comme régression
00:55:10terrible, soit
00:55:12une autre logique
00:55:14et l'autre logique c'est finalement
00:55:16que le pouvoir se déplace au Parlement
00:55:18comme ça a été prévu dans la constitution
00:55:20de la 5ème République
00:55:22version 1958
00:55:24et pas 1962
00:55:26et à ce moment-là, effectivement
00:55:28il faut dépasser
00:55:30notre histoire politique
00:55:32écoutez, à un moment donné
00:55:34nécessité fait loi
00:55:36c'est-à-dire que quand vous êtes au bord du précipice
00:55:38ce que d'ailleurs je crois
00:55:40Raphaël Guzman utilisait comme image ce matin sur France Inter
00:55:42soit vous êtes au bord du précipice
00:55:44je saute dans le vide
00:55:46avec Jordan Bardet là
00:55:48et on va finir par s'écraser au bas de la falaise
00:55:50soit, ben voilà
00:55:52M.Bourdazel me retient par le bras
00:55:54pour pas que je tombe
00:55:56et on se dit, ben comment on fait
00:55:58pour pas tomber, voilà
00:56:00et c'est à ce moment-là qu'il faut avoir
00:56:02une intelligence
00:56:04en sachant que nous ne serons pas d'accord
00:56:06voilà, il est chez Horizon
00:56:08je suis au Parti Socialiste
00:56:10donc on n'a pas prévu
00:56:12a priori, on n'est pas habituellement
00:56:14sur les mêmes problèmes, les mêmes idées, etc.
00:56:16avec une difficulté, au-delà de ce qu'évoquait
00:56:18M.Bourdazel, la difficulté
00:56:20c'est qu'on a un budget à faire en septembre
00:56:22alors même si on tire un peu le calendrier
00:56:24jusqu'en octobre, ça veut dire que
00:56:26entre le 8 juillet
00:56:28et 30 septembre
00:56:30il faut construire un budget pour la nation
00:56:32bon, donc ça, ça veut dire que
00:56:34en version au-delà de la transition écologique
00:56:36ça veut dire qu'à un moment donné, il faut trouver ce chemin-là
00:56:38en version minimum, c'est vrai que c'est
00:56:40une nouvelle culture politique qui n'est pas la nôtre
00:56:42depuis la Révolution française, parce que nous, on a coupé la tête des rois
00:56:44on a fait plusieurs révolutions
00:56:46et mine de rien, le système de la 5ème République
00:56:48avec un président puissant
00:56:50il convient mieux aux français, parce que depuis 1962
00:56:52ce système-là n'a pas été remis en cause
00:56:54même pas par François Mitterrand
00:56:56à l'époque, au moment de l'alternance, vous voyez
00:56:58donc bien au contraire, si je puis dire
00:57:00même pas par François Mitterrand
00:57:02qui avait écrit un livre sur le coût d'État permanent
00:57:04et qui s'est parfaitement enfilé
00:57:06dans le cauchemar de notre époque
00:57:08il a raison, on ne peut pas préjuger
00:57:10de ce que vont décider les français dimanche soir
00:57:12il faut absolument rester prudent
00:57:14sur le choix qu'ils feront à l'heure
00:57:22c'est aussi parce que les alternatives
00:57:24qui nous sont présentées à une majorité
00:57:26absolue du Rassemblement national
00:57:28ne sautent pas aux yeux, on a du mal à voir tout de suite
00:57:30sur quoi va s'articuler cette coalition
00:57:32c'est un doux euphémisme
00:57:34parce que les deux voix, moi je ne les vois pas
00:57:36dans l'incertitude
00:57:38dans laquelle nous sommes plongés
00:57:40il y a une quasi-certitude
00:57:42sauf énorme surprise
00:57:44le RN aura le groupe
00:57:46le plus important à l'Assemblée nationale
00:57:48je pense que Philippe Doucet
00:57:50même Philippe Doucet va être d'accord avec moi
00:57:52sauf énorme surprise
00:57:54disons que c'est une quasi-certitude
00:57:56ce qui veut dire que
00:57:58votre bricolage
00:58:00votre combine, votre coalition
00:58:02alternative
00:58:04de toute façon pas avec un énorme handicap
00:58:06c'est qu'il y aura
00:58:08une opposition extrêmement forte
00:58:10alors piquer
00:58:12quelques socialistes
00:58:14en espérant qu'ils sauront
00:58:16se débarrasser de la tutelle
00:58:18de la nupes bis
00:58:20alias le Front populaire
00:58:22est à mon avis un doux rêve
00:58:24vous savez, regardez
00:58:26ce qui se passe
00:58:28aux législatives
00:58:30quand ça a le visage
00:58:32de LFI
00:58:34puisque la plupart
00:58:36ou la quasi-totalité des députés
00:58:38élus au premier tour sont des LFI
00:58:40et des LFI durs
00:58:42dans des bastions
00:58:44dans des bastions qu'on connait
00:58:46donc quand ça a le visage de LFI
00:58:48le programme de LFI
00:58:50regardez le programme
00:58:52de la nupes bis, vous y retrouverez
00:58:54les fondamentaux mélenchonistes
00:58:56et bien c'est du LFI
00:58:58donc il ne faut pas faire comme si
00:59:00à gauche
00:59:02tout le monde allait s'émanciper
00:59:04joyeusement de la tutelle
00:59:06de Jean-Luc Mélenchon, ça ne se passera pas
00:59:08il y en a un quand même
00:59:10c'est François Ruffin
00:59:12qui vous avez remarqué est en difficulté
00:59:14dans sa circonstance
00:59:16François Ruffin s'est exprimé justement sur cette coalition
00:59:18qui pourrait éventuellement voir le jour
00:59:20et bien lui ne veut pas en faire partie
00:59:22que les choses soient claires
00:59:24je ne participerai pas
00:59:26à un gouvernement qui serait un
00:59:28gloubi-boulga de cohabitation
00:59:30coalition sous dénomination d'Emmanuel Macron
00:59:32et je dis attention
00:59:34même à ça parce que déjà les politiques
00:59:36suscitent du degoût, on le voit
00:59:38si on se lance dans des combines, des manoeuvres
00:59:40ça sera encore pire
00:59:42donc pour ma part je resterai en dehors de ces jeux-là
00:59:44je ne participerai pas à un gouvernement
00:59:46qui serait une coalition
00:59:48hétéroclite et improvisée
00:59:50donc voilà, ça c'est très clair de ce côté-là
00:59:52maintenant ça ne m'interdit pas
00:59:54de dire comment on doit aujourd'hui
00:59:56éteindre l'incendie dans le pays
00:59:58on n'est pas autant
01:00:00des architectes, vous savez
01:00:02on viendrait porter
01:00:04un magnifique projet établi
01:00:06en deux semaines, ce n'est pas possible
01:00:08en revanche on doit être des pompiers, il y a un incendie
01:00:10à éteindre et il y a des mesures à prendre
01:00:12très vite pour éteindre l'incendie
01:00:14qui viendrait réparer les fractures
01:00:16produites ces dernières années
01:00:18Raphaël, ce que nous dit en clair
01:00:20François Ruffin, c'est que cette embouille
01:00:22politicienne, je reprends le terme qui a été utilisé
01:00:24par Fabien Roussel ce matin, ça peut au contraire
01:00:26éloigner les électeurs
01:00:28de cette éventuelle coalition
01:00:30et plutôt les mettre dans les bras du Rassemblement
01:00:32National dimanche. Alors avant de revenir
01:00:34sur le sujet central du compromis
01:00:36parce que c'est ça le sujet qui est posé par
01:00:38François Ruffin et par les résultats
01:00:40qui nous sont annoncés avec beaucoup
01:00:42de réserve par les sondages à venir
01:00:44c'est d'abord d'acter que nous sommes
01:00:46sur un régime de la Ve République
01:00:48qui est à bout de souffle, parce que c'est
01:00:50la présidentielle permanente
01:00:52la chronique de l'élection présidentielle permanente
01:00:54d'abord avec ces élections européennes
01:00:56qui ont été, pour reprendre une formule
01:00:58soit le troisième tour de 2022
01:01:00soit les primaires de 2027
01:01:02et Emmanuel Macron qui a décidé d'entériner
01:01:04cette vision présidentialiste
01:01:06des élections européennes, puisqu'il a décidé
01:01:08de faire d'un échec personnel
01:01:10un échec national
01:01:12donc d'abord c'est, je crois, cette permanence
01:01:14de la figure présidentielle qui explique
01:01:16le chaos que nous sommes en train de vivre
01:01:18parce que nous avons des institutions
01:01:20et une pratique spécifique
01:01:22d'Emmanuel Macron qui organise
01:01:24le face-à-face permanent
01:01:26entre un homme et la foule, donc
01:01:28qui agite toutes les passions et qui explique
01:01:30et j'en arrive sur la question du compromis
01:01:32qui explique pourquoi est-ce que nous n'avons pas réussi
01:01:34jusqu'à aujourd'hui à construire
01:01:36des compromis politiques, un, parce que
01:01:38le Parlement est devenu une chambre d'enregistrement
01:01:40deux, parce que
01:01:42tous les partis politiques n'ont que
01:01:44pour seule perspective du coup que de devenir
01:01:46calife à la place du calife, et donc
01:01:48nous en arrivons à cette situation où nous risquons
01:01:50d'avoir un Parlement pluriel
01:01:52avec aucune force majoritaire
01:01:54moi je ne crois pas à la possibilité
01:01:56de construction du compromis
01:01:58d'une part, encore une fois, parce que nous considérons
01:02:00que le président de la République
01:02:02est le pivot de nos institutions, d'autre part
01:02:04parce que nous avons un mode de scrutin qui ne permet pas
01:02:06cette construction du compromis
01:02:08il favorise la constitution de bloc
01:02:10attrape-tout avant les élections
01:02:12on le voit bien avec le Front Populaire
01:02:14où vous avez tout un tas
01:02:16de personnes qui ont passé leur temps à s'insulter
01:02:18les derniers mois, qui soudainement arrivent à se retrouver
01:02:20sur un accord électoral
01:02:22fabriqué en quelques jours, et ensuite
01:02:24parce que ce mode de scrutin
01:02:26majoritaire favorise précisément
01:02:28la constitution d'énormes
01:02:30blocs hégémoniques qui ne sont pas prêts
01:02:32à la discussion. Vous prenez plutôt la proportionnelle
01:02:34si j'en reviens... Je pense que la
01:02:36conclusion logique, un, pour fonder
01:02:38des majorités qui ne soient plus des majorités
01:02:40de personnes mais de programmes, de
01:02:42coalitions, il faut de la proportionnelle
01:02:44deux, pour arrêter avec des blocs hégémoniques
01:02:46qui se fichent complètement de la
01:02:48respiration et démocratique dont nous avons besoin
01:02:50et trois, pour
01:02:52remettre le Parlement au cœur
01:02:54de nos institutions. Je crois que ces élections
01:02:56montrent qu'on en a grandement besoin.
01:02:58Florian Tardif, on parlait hier des propos
01:03:00du Président de la République en Conseil des Ministres qui
01:03:02voulaient une sorte de clarification, une nouvelle clarification
01:03:04s'il y a coalition, ce ne sera pas
01:03:06avec la France Insoumise. Oui, vous savez
01:03:08comment on opère une clarification
01:03:10en physique, il faut d'abord
01:03:12une décantation puis une filtration, c'est à peu près
01:03:14ce qui va se passer d'ailleurs. C'est-à-dire que le Président
01:03:16de la République voulait clarifier
01:03:18et bien au soir du second tour de ces élections
01:03:20législatives anticipées
01:03:22on n'aura pas de clarification
01:03:24tout simplement parce qu'il faudra attendre
01:03:26une forme de décantation, c'est-à-dire que
01:03:28les différents partis
01:03:30se retrouvent, potentiellement
01:03:32se mettent d'accord en fonction des
01:03:34résultats de ces élections législatives
01:03:36montrent aussi pour certains
01:03:38leur désaccord et ensuite
01:03:40il faudra filtrer
01:03:42les différentes propositions des uns et des autres
01:03:44pour tenter d'aboutir effectivement
01:03:46à une coalition, avec un mais
01:03:48tout de même, ce qui pose problème
01:03:50j'ai entendu tout à l'heure Raphaël Glucksmann
01:03:52parler de ce qui se passe
01:03:54au Parlement européen
01:03:56bien évidemment il y a des coalitions
01:03:58qui se construisent en fonction des textes
01:04:00mais les coalitions ne se construisent pas
01:04:02contre le parti
01:04:04ou le groupe majoritaire à l'Assemblée
01:04:06ces coalitions
01:04:08ne se construisent pas contre le PPE
01:04:10je ne vois pas comment on peut demain
01:04:12construire une coalition sans le groupe
01:04:14qui vraisemblablement sera
01:04:16majoritaire à l'Assemblée nationale
01:04:18il va falloir à un moment donné
01:04:20aussi prendre en compte
01:04:22et tout simplement dans un souci démocratique
01:04:24je ne suis pas forcément d'accord avec
01:04:26ce que vient de dire mon camarade
01:04:28sur ce plateau, en expliquant que
01:04:30parce que les élections ne nous conviennent pas
01:04:32il faudrait peut-être changer le mode de scrutin
01:04:34etc. Pour l'instant le mode de scrutin
01:04:36est tel quel et il faut faire avec
01:04:38et pourquoi cela
01:04:40aujourd'hui ne nous convient pas ? Tout simplement parce que
01:04:42on essaye finalement de faire fi du vote
01:04:44des électeurs et c'est là où c'est très dangereux
01:04:46c'est-à-dire que Emmanuel Macron
01:04:48pourquoi a-t-il organisé ces élections législatives
01:04:50anticipées ? Tout simplement parce que le résultat
01:04:52des élections européennes ne lui convenait pas
01:04:54soit, mais aujourd'hui on ne peut pas dire
01:04:56de nouveau le résultat de ces élections législatives
01:04:58anticipées ne nous convient pas non plus
01:05:00et surtout avec qui peut-il gouverner ?
01:05:02parce que c'est vrai que s'il y a une coalition de gauche on a du mal
01:05:04à imaginer Pierre-Yves Bournazel, elle est
01:05:06complètement sortie d'un accord
01:05:08de gouvernement, c'est ce que dit d'ailleurs en substance
01:05:10Marine Le Pen, finalement elle dit
01:05:12c'est la France Insoumise qui domine
01:05:14il ne faut pas rêver parce qu'ils sont les plus violents, les plus
01:05:16agressifs, ils pèsent sur les autres
01:05:18et les autres se soumettent à leur volonté
01:05:20on l'a vu dans la distribution des
01:05:22circonscriptions au sein du Nouveau Front Populaire
01:05:24c'est la France Insoumise qui mène la barque
01:05:26Dans ce monde un peu compliqué
01:05:28je pense pour les téléspectateurs
01:05:30essayons d'avoir des idées simples
01:05:32on l'a dit
01:05:34ce qui est important c'est le vote des français
01:05:36c'est eux qui vont choisir dimanche
01:05:38solennellement ce qu'ils veulent pour le pays
01:05:40donc M. Bardella et Mme Le Pen
01:05:42demandent une majorité absolue
01:05:44ils sont les seuls aujourd'hui à pouvoir l'obtenir
01:05:46est-ce que les français vont donner une majorité absolue
01:05:48à M. Bardella et à Mme Le Pen ?
01:05:50c'est à eux de décider, s'ils ne le font pas
01:05:52c'est qu'ils ne souhaitent pas que Mme Le Pen
01:05:54ni M. Bardella puissent conduire la politique
01:05:56de la nation, et ils n'auront pas
01:05:58choisi entre les autres blocs, ils vont
01:06:00donc imposer
01:06:02aux partis politiques républicains
01:06:04de la droite humaniste, à la social-démocratie
01:06:06en passant par les forces du centre
01:06:08l'occasion de démontrer qu'ils préfèrent leur pays
01:06:10le service des français à leur boutique
01:06:12et il va bien falloir trouver
01:06:14ce compromis
01:06:16M. le conseiller, je suis totalement d'accord avec vous
01:06:18mais là où il y a
01:06:20un problème dans votre raisonnement, c'est qu'on dit
01:06:22les électeurs
01:06:24au moment des législatives de 2022
01:06:26si on suit votre raisonnement
01:06:28si on suit votre raisonnement
01:06:30ils ne vous ont pas donné de majorité absolue
01:06:32je suis le premier à dire depuis 2022
01:06:34que M. Macron aurait dû faire une coalition
01:06:36ça je l'ai dit déjà
01:06:38en 2022, et c'était une erreur
01:06:40d'ailleurs si on en est là, c'est parce qu'il n'en a pas tenu compte
01:06:42donc il faudra qu'il y ait une culture
01:06:44du compromis, et il faudra être capable
01:06:46d'acter nos désaccords
01:06:48parce qu'une coalition c'est d'abord acter des désaccords
01:06:50des choses qu'on ne pourra pas faire ensemble
01:06:52et des choses qu'on pourra faire par exemple sur un an ou sur deux ans
01:06:54dans l'intérêt du pays, et c'est là
01:06:56qu'on va voir si on a des responsables politiques
01:06:58à la hauteur des événements
01:07:00et si ces responsables politiques veulent servir d'abord
01:07:02leur pays et les français
01:07:04avant de servir leurs propres intérêts
01:07:06Mais regardez, prenez un seul domaine
01:07:08par exemple l'énergie
01:07:10quel est le compromis possible
01:07:12entre des écolos
01:07:14anti-nucléaire
01:07:16le PC
01:07:18même si Fabien Roussel
01:07:20a été sèchement battu dès le premier tour
01:07:22qui lui est pro-nucléaire
01:07:24et une partie de la droite
01:07:26parce que n'oubliez pas qu'il faudra aussi
01:07:28un petit bout de droite ou un petit bout de macroniste
01:07:30et Macron qui a découvert
01:07:32les vertus du nucléaire
01:07:34jusqu'à faire de la France
01:07:36le pays en pointe dans le domaine
01:07:38avec DLR et les insoumis
01:07:40Non mais derrière
01:07:42de toute façon, chacun va être
01:07:44au rendez-vous avec sa propre histoire
01:07:46c'est qu'à un moment donné
01:07:48parce que dans ce que M. Bordel oublie
01:07:50c'est qu'il ne pourra pas y avoir
01:07:52de coalition
01:07:54en tout cas de vote à l'Assemblée Nationale
01:07:56sans LFI
01:07:58sauf si l'ensemble
01:08:00le RN plus LFI
01:08:02tous les interrogations
01:08:04vous allez devoir composer avec LFI
01:08:06donc il y aura de toute façon
01:08:08après il y a plusieurs modèles
01:08:10en 1936, le PC au moment du Front Populaire
01:08:12le premier
01:08:14le vrai
01:08:16avant le nouveau Front Populaire
01:08:18toujours le vrai aussi
01:08:20le Parti communiste avait fait du soutien
01:08:22sans participation, ça peut être une approche
01:08:24vous voyez, donc par exemple
01:08:26le reste sur le nucléaire, vous mettez autour de la table
01:08:28qu'est-ce qu'ont fait les sociodémocrates allemands
01:08:30les verts allemands et les libéraux allemands
01:08:32ils ont décidé de sortir du nucléaire
01:08:34ils sont dingués
01:08:36par contre ils se sont mis d'accord
01:08:38ensemble pour le faire
01:08:40c'est un choix
01:08:42mais en tout cas aujourd'hui quand vous allez en Allemagne
01:08:44vous regardez le programme des écologistes allemands
01:08:46et le programme des libéraux allemands
01:08:48ils ont des accords sur énormément de choses
01:08:50ça ne les a pas empêchés
01:08:52certes en quelques mois, en 4-5 mois
01:08:54de mémoire, de monter une coalition
01:08:56donc sur par exemple la question du nucléaire
01:08:58derrière le vrai sujet
01:09:00c'est est-ce que les programmes qui sont lancés sont maintenus
01:09:02est-ce qu'on continue
01:09:04le programme des éoliennes, parce que cette question-là
01:09:06vous l'avez aussi de l'autre côté pour l'Assemblée Nationale
01:09:08qui est pour arrêter toute la logique
01:09:10de transformation écologique autour de l'éolien
01:09:12donc cette question-là, moi je ne vais pas faire la réponse
01:09:14de Marine Tondoli à la place de Marine Tondoli
01:09:16c'est que chacun, de Jean-Luc Mélenchon
01:09:18à Marine Tondoli, à Olivier Faure, en passant par
01:09:20Edouard Philippe, chacun aura
01:09:22rendez-vous avec sa propre histoire, il dira
01:09:24comme on fait dans un accord, ma priorité 1
01:09:26sur lequel en béton tu ne veux pas toucher
01:09:28c'est ça, et par contre sur ma priorité 5
01:09:30je peux bouger
01:09:32mais c'est vrai que j'en tiens inconnu
01:09:34juste en une phrase
01:09:36la question majeure peut-être de la défense nationale
01:09:38il y a la guerre sur le sol européen
01:09:40la guerre sur le sol européen, on doit assurer notre sécurité extérieure
01:09:42protéger nos intérêts
01:09:44il faut s'entendre
01:09:46si les français ont décidé
01:09:48d'éparpiller leur vote
01:09:50ils vont obliger
01:09:52les forces politiques à s'entendre pour défendre
01:09:54l'intérêt des pays, voilà ce que je veux expliquer, je n'ai pas dit que c'était simple
01:09:56je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas des désaccords
01:09:58c'est une réalité, mais quand on veut gouverner
01:10:00il faut être à la hauteur de ses responsabilités
01:10:02il faut servir d'abord son pays
01:10:04et les français, c'est ça qui va être en jeu la semaine prochaine
01:10:06sinon on va donner l'image d'une classe politique
01:10:08égoïste, d'une classe politique qui
01:10:10privilégie ses intérêts partisans
01:10:12c'est surtout l'image qu'elle donne actuellement
01:10:14elle va être métamorphosée
01:10:16un mot pour conclure avec
01:10:18c'est ce que je crois, j'appelle ça
01:10:20de mes voeux, mais je ne suis pas sûr que ça marche
01:10:22un mot pour conclure avec Raphaël
01:10:24tout cela pose quand même la question institutionnelle
01:10:26parce que pour qu'il y ait le compromis, il faut des institutions
01:10:28qui incitent, qui favorisent au compromis
01:10:30je reviens sur un point qui a été dit tout à l'heure
01:10:32c'est pas du tout parce que les résultats
01:10:34ne conviennent pas, qu'à mon sens il faut revenir
01:10:36sur un système de proportionnel
01:10:38c'est parce que 1, il faut que le Parlement
01:10:40redevienne le centre
01:10:42du jeu institutionnel
01:10:44mais non, parce que si vous avez un mode
01:10:46de scrutin qui favorise la constitution
01:10:48de blocs hégémoniques, vous aurez un
01:10:50premier ministre qui deviendra
01:10:52central dans nos institutions
01:10:54avec un Parlement qui sera toujours
01:10:56dans le Parlement et ensuite
01:10:58parce que si vous avez un système proportionnel
01:11:00vous êtes obligé de composer
01:11:02avec les autres personnes, les autres forces politiques
01:11:04qui constituent le Parlement
01:11:06c'est pas la proportionnelle la clé, c'est le scrutin à un tour
01:11:08je suis sûre que ce soir majoritaire
01:11:10c'est le scrutin d'ici dimanche
01:11:12de toute façon dans cette affaire là, le 8 juillet
01:11:14enfin le 7 au soir, à minuit
01:11:16on aura un état du pays
01:11:18on aura pas changé le mode de scrutin d'ici là
01:11:20Bardella, soit on aura
01:11:22une nouvelle histoire qui s'écrit
01:11:24cette nouvelle histoire qui s'écrit, le 8 au matin
01:11:26on va pas changer le mode de scrutin
01:11:28et de toute façon on a 3 mois
01:11:30les compromis sont permis par les institutions
01:11:32on aura 3 mois pour construire un budget
01:11:34et choisir des orientations
01:11:36fortes sur, est-ce qu'on continue
01:11:38à livrer des armes à l'Ukraine ou pas
01:11:40qu'est-ce qu'on fait sur les top jobs
01:11:42au niveau de l'Union Européenne
01:11:44etc, ça c'est des questions qui vont arriver
01:11:46le 10, le 11, le 12
01:11:48tant que le Premier Ministre ou le Président reste le sang des institutions
01:11:50les compromis risquent toujours d'être
01:11:52difficiles à fabriquer
01:11:54on passe à toujours cette campagne pour les élections législatives
01:11:56mais vous l'avez vu qu'il se passe dans un climat de tensions
01:11:58extrêmes, beaucoup d'agressions à dénombrer
01:12:00ces dernières heures, Priska Tevno notamment
01:12:02a été victime ainsi que son équipe
01:12:04en pleine campagne elle a été donc victime
01:12:06d'une agression, je propose de regarder ce reportage
01:12:08signé Sacha Robin et Félix Pérolat
01:12:10La campagne des législatives
01:12:12particulièrement touchée par la violence
01:12:14à 3 jours du scrutin
01:12:16les prises à partie envers les candidats
01:12:18se multiplient, ce mercredi
01:12:20la porte parole du gouvernement
01:12:22Priska Tevno et son équipe
01:12:24ont été victimes d'une violente agression
01:12:262 d'entre eux ont dû être hospitalisés
01:12:28Tout s'est passé très très rapidement
01:12:30nous avions décidé avec ma suppléante
01:12:32Virginie Lanlot et 2 militants
01:12:34d'aller faire le tour de la ville pour rafraîchir
01:12:36les affiches sur les panneaux électoraux officiels
01:12:38il n'était vraiment pas tard
01:12:40L'équipe de Priska Tevno constate
01:12:42que certains jeunes sont en train de dégrader
01:12:44des affiches, on leur dit
01:12:46sans aucune agressivité que c'est interdit
01:12:48et ils s'en prennent immédiatement
01:12:50à l'un de mes militants, blessante au passage
01:12:52Virginie, au sein de la classe politique
01:12:54les condamnations sont unanimes
01:12:56La violence et les intimidations
01:12:58n'ont pas leur place dans notre démocratie
01:13:00elles n'ont pas leur place dans notre république
01:13:02j'appelle au sursaut maintenant
01:13:04Je pense que la violence, c'est le cancer
01:13:06de la démocratie, je voudrais exprimer
01:13:08mon soutien entier à Madame Tevno
01:13:10En Savoie, c'est une candidate
01:13:12du Rassemblement National
01:13:14contrainte de suspendre sa candidature
01:13:16après une violente prise à parti
01:13:18Violemment agressée ce matin sur le marché
01:13:20de la Rochette, je suspends ma campagne
01:13:22L'homme a été placé en garde à vue
01:13:24pour menaces de mort réitérées, injures
01:13:26et violences contraventionnelles
01:13:28La police a présenté un certificat médical
01:13:30faisant état de huit jours
01:13:32d'incapacité totale de travail
01:13:34Dans ce contexte que va se dérouler
01:13:36le second tour des élections législatives
01:13:38Sandra Buisson du service
01:13:40polyjustice de Sénouz nous a rejoint
01:13:42Rebonjour Sandra
01:13:44Le dispositif de sécurité qui va être mis en place
01:13:46pour dimanche soir est particulièrement conséquent
01:13:48Oui, 30 000 policiers et gendarmes
01:13:50sur l'ensemble du territoire pour cette journée
01:13:52de deuxième tour des élections
01:13:54pour sécuriser et prévenir d'éventuelles violences
01:13:56A Paris, pour le premier tour
01:13:58des législatives, il y avait eu 1700
01:14:00forces de l'ordre mobilisées
01:14:02Ce sera 2800 ce dimanche
01:14:04Effectif auxquels s'ajoutent 2500
01:14:06policiers et gendarmes
01:14:08qui sont déjà arrivés en renfort sur la plaque
01:14:10parisienne pour le dispositif
01:14:12de préjeux olympiques
01:14:14Les autorités ajoutent que les forces mobiles
01:14:16seront maintenues dans toutes
01:14:18les grandes agglomérations jusqu'au 16 juillet
01:14:20au moins pour pouvoir réagir
01:14:22en cas de violences urbaines
01:14:24Selon nos informations
01:14:26en cas de majorité
01:14:28du Rassemblement National
01:14:30il y a un risque de violences et de dégradations
01:14:32dans les villes où la mouvance antifa
01:14:34est particulièrement implantée
01:14:36comme à Lyon, Nantes ou Rennes
01:14:38L'ultra-gauche n'appelle pas à commettre des violences
01:14:40mais elle devrait lancer les appels
01:14:42à manifester dans la foulée des résultats
01:14:44avec ce mot d'ordre déjà présent
01:14:46je cite
01:14:48garder les urnes, on prend la rue
01:14:50les soulèvements de la terre pourraient aussi commencer
01:14:52le 15 juillet
01:14:54et pourraient demander à ce qu'il y ait des rassemblements
01:14:56dès le 8, donc le soir des élections
01:14:58au final, ce soir là
01:15:00les troubles devraient être plus nombreux
01:15:02plus violents et concerner davantage
01:15:04de villes qu'au premier tour, notamment
01:15:06parce que cette fois le scrutin sera terminé
01:15:08et que ce sera la fin des fameuses consignes de retenue
01:15:10qui ont valu jusque là
01:15:12les cibles, comme d'habitude, les forces de l'ordre
01:15:14le mobilier urbain, mais probablement aussi les symboles
01:15:16de l'Etat comme les préfectures et aussi
01:15:18des permanences politiques ou des sièges de partis
01:15:20les affrontements entre ultra-gauche
01:15:22et ultra-droite sont également possibles
01:15:24en revanche, il faut noter que la mouvance
01:15:26d'ultra-gauche ne devrait pas réussir
01:15:28à emmener avec elle les citoyens
01:15:30lambda pour plusieurs raisons qui scumulent
01:15:32c'est le début des vacances
01:15:34il y a eu un vote démocratique
01:15:36et puis parce que pointe une sorte de résignation
01:15:38dans une partie de la population
01:15:40enfin, en ce qui concerne les quartiers sensibles
01:15:42pas de mouvement détecté dans les quartiers
01:15:44sensibles en rapport avec cette élection
01:15:46même si un phénomène de mimétisme
01:15:48n'est pas exclu
01:16:19c'est ça aussi la démocratie
01:16:21on peut s'opposer démocratiquement
01:16:23mais on ne peut pas s'agresser
01:16:25verbalement ou physiquement
01:16:27comme malheureusement ça a été le cas pendant cette campagne
01:16:29donc moi vous me trouverez toujours du côté de ceux
01:16:31qui cherchent à apaiser et à réunir
01:16:33plutôt qu'à diviser et à alimenter la haine
01:16:35il y a des tensions dans le pays
01:16:37c'est une évidence et vous avez face à ça
01:16:39des personnes qui parfois soufflent sur les braises
01:16:41cherchent à attiser les tensions
01:16:43moi je fais partie de ceux qui chercheront toujours
01:16:45l'apaisement et à prôner l'apaisement
01:16:47Philippe Doucet, est-ce que vous redoutez
01:16:49cette date de dimanche ?
01:16:51on a bien compris que les autorités
01:16:53envisageaient des tensions possibles
01:16:55et puis il y a aussi ces agressions
01:16:57on a parlé de Prisca Thévenot
01:16:59on peut aussi citer un collègue d'Olivier Véran
01:17:01qui tractait pour lui qui a été agressé
01:17:03en Isère ces dernières heures
01:17:07déjà je veux adresser ma sympathie
01:17:09à Prisca Thévenot, on n'est pas d'accord
01:17:11politiquement mais j'ai eu l'occasion de débattre
01:17:13à de nombreuses reprises sur ce plateau
01:17:15des antennes de radio
01:17:17bon moi je pense qu'il ne faut pas
01:17:19rentrer là-dedans, il faut rester serein
01:17:21la bataille elle est démocratique
01:17:23elle se fait dans l'opinion
01:17:25publique, elle se fait dans les urnes mais elle se fait pas
01:17:27dans la rue à coup de matraque
01:17:29ou à coup d'agression, c'est inacceptable
01:17:31et ça desserre et ça salit
01:17:33notre démocratie. Sur dimanche
01:17:35ça dépendra du résultat
01:17:37si Jordan Bardella
01:17:39et le RN est majoritaire
01:17:41c'est sûr que ça va faire un tremblement de terre dans le pays
01:17:43et donc
01:17:45c'est sûr qu'il y aura je pense
01:17:47des rassemblements, bon
01:17:49si c'est le cas je souhaite qu'il soit le plus
01:17:51pacifique possible parce que
01:17:53la démocratie c'est la démocratie
01:17:55donc les urnes, les françaises et les français auront parlé
01:17:57et à ce moment-là la gauche et
01:17:59tous les autres devront s'interroger
01:18:01sur pourquoi on en est arrivé là
01:18:03si c'est pas le cas, si le RN
01:18:05est battu entre guillemets
01:18:07je pense que ça devrait peut-être un peu mieux se passer
01:18:09mais peut-être qu'on aura des rassemblements d'extrême droite
01:18:11de gens furieux que le RN n'est pas gagné
01:18:13et des rassemblements d'extrême gauche
01:18:15parce que l'histoire nous enseigne
01:18:17que quand la gauche arrive au pouvoir
01:18:19on parlait du vrai Front Populaire
01:18:21tout à l'heure, au début c'était
01:18:23la fête, c'était formidable et après
01:18:25l'aile gauche
01:18:27les plus radicaux du camp
01:18:29au pouvoir disent c'est le moment ou jamais
01:18:31d'obtenir satisfaction
01:18:33pour nos revendications, mettre la pression
01:18:35et le font, s'agissant de l'extrême gauche
01:18:37y compris par des moyens violents
01:18:39puisque l'extrême gauche
01:18:41nous explique tous les jours
01:18:43que la violence est un moyen d'expression légitime
01:18:45j'ai dit par rapport à ça
01:18:47s'il y a eu le Front Populaire c'est parce qu'il y a eu
01:18:49le 6 février 1934 avec des émeutes de lit
01:18:51qui étaient de l'extrême droite, c'est pour ça d'ailleurs
01:18:53qu'il y a eu le Front Populaire, tant que l'extrême droite
01:18:55n'est jamais en retard non plus d'une manif
01:18:57et Alain Madelin, ancien ministre
01:18:59était un spécialiste
01:19:01du manche de pleurs quand il était jeune
01:19:03le regretté Henri Weber
01:19:05n'était pas manchot non plus
01:19:07si on revient à aujourd'hui
01:19:13un, que la gauche
01:19:15que le RN soit battu
01:19:17n'est pas un gage
01:19:19de tranquillité du tout
01:19:21et deux, ça serait quand même paradoxal
01:19:23de considérer
01:19:25le RN comme responsable
01:19:27de la violence
01:19:29que produiraient ses adversaires
01:19:31ça serait quand même un con
01:19:33en tout cas Emmanuel Macron s'en rappelle
01:19:35quand même dos à dos les extrêmes
01:19:37tel qu'il les avait qualifiés, c'était lors d'un podcast
01:19:39je vous rappelle qu'il avait employé le terme de guerre civile
01:19:41le 12 juin, mais il a changé d'avis depuis
01:19:43je pense qu'un responsable politique
01:19:45dans la période ne doit certainement pas
01:19:47rappeler ça
01:19:49et tous les autres responsables politiques
01:19:51tant plus, même s'ils ne sont pas présidents de la République
01:19:53Pierre-Yves Bournazel, quand on voit ces déclarations
01:19:55d'Emmanuel Macron
01:19:57dans un autre moment, mais qui font écho
01:19:59aussi à la situation que l'on vit, cette situation
01:20:01d'hyper-violence autour des candidats
01:20:03ça dit quelque chose du climat
01:20:05dans lequel on se trouve, alors que les français
01:20:07vont voter pour une élection cruciale
01:20:09pour l'avenir du pays
01:20:11d'abord, si vous me permettez, je veux condamner à mon tour
01:20:13les violences commises à l'encontre
01:20:15de candidats ou de leur équipe de campagne
01:20:17quelles que soient les couleurs politiques
01:20:19parce que c'est extrêmement grave, c'est une atteinte à la démocratie
01:20:21et donc toute ma solidarité
01:20:23aux candidats qui ont été touchés avec leurs équipes
01:20:25ensuite, vous savez, il y a un vote dimanche
01:20:27alors celles et ceux qui ont des choses à dire
01:20:29qu'ils aillent voter, qu'ils aillent exprimer leur opinion
01:20:31leur point de vue, et c'est les français
01:20:33qui vont décider de la majorité qu'ils souhaitent pour leur pays
01:20:35moi, je suis pour
01:20:37la concorde, je suis pour
01:20:39que notre pays se rassemble
01:20:41soit apaisé, soit uni
01:20:43et pour ça, il faut des voix qui portent
01:20:45et il serait bien que l'ensemble des forces politiques
01:20:47dans leur diversité, puissent
01:20:49appeler au calme, à la sérénité
01:20:51et au respect des institutions
01:20:53Raphaël Hamsalam
01:20:54Raymond Haron, il disait que pour le fonctionnement
01:20:56normal d'une démocratie, il faut ce qu'il appelait
01:20:58l'esprit de buvette
01:21:00le fait que vous avez des politiques de bords opposés
01:21:04qui bataillent, disons, dans le débat public
01:21:06mais qui, à la buvette de l'Assemblée nationale
01:21:08sont capables de boire ensemble
01:21:10et je crois qu'il y a des forces politiques aujourd'hui
01:21:12qui veulent briser cet esprit de buvette
01:21:14je pense notamment à la France insoumise
01:21:16qui a décidé d'employer une rhétorique que je trouve
01:21:18assez délétère, qui consiste à confondre
01:21:20les personnes et leurs idées
01:21:22donc si vous avez des idées qui sont délétères, vous êtes une personne délétère
01:21:24on l'a bien vu
01:21:26un ministre qui s'était fait
01:21:28arrêter en hémicycle d'assassin
01:21:30la tête d'un autre ministre qui était
01:21:32sous un ballon de foot
01:21:34au moment de la réforme des retraites
01:21:36et donc nous avons
01:21:38cette dégradation généralisée
01:21:40qui n'annonce rien de bon, parce que ça signifie
01:21:42que la concorde, y compris avec des personnes
01:21:44d'idées opposées, n'est plus possible
01:21:46Florent Tardif, la violence
01:21:48s'est invitée dans le débat politique
01:21:50Oui mais en fait, je rejoins
01:21:52ce qui vient d'être dit, ça fait de nombreuses années
01:21:54malheureusement que la violence
01:21:56s'est invitée dans le débat politique
01:21:58c'est-à-dire que les élus
01:22:00de notre pays
01:22:02devraient à un moment donné
01:22:04faire un examen de conscience par rapport
01:22:06à ce qu'ils ont réalisé
01:22:08ces dernières années
01:22:10c'est-à-dire que la violence qui s'exprime aujourd'hui
01:22:12dans la rue
01:22:14est similaire à la violence
01:22:16qui s'est exprimée parfois dans l'hémicycle
01:22:18vous avez fait état
01:22:20de ce qui est dit
01:22:22mais ce ne sont que quelques scènes
01:22:24malheureusement par rapport
01:22:26à toutes celles
01:22:28qui se sont déroulées
01:22:30ces derniers mois
01:22:32On parle quand même d'un côté de l'échiquier politique
01:22:34Elle est finie à décréter
01:22:36que la violence est un moyen
01:22:38d'expression politique légitime
01:22:40que ce soit dans l'hémicycle ou dans la rue
01:22:42Je ne partage pas du tout
01:22:44cette philosophie politique-là
01:22:46parce que je pense qu'elle est délétère sur la durée
01:22:48mais derrière il faut aussi entendre
01:22:50et c'est un des problèmes pourquoi on est
01:22:52dans cette situation-là aujourd'hui
01:22:54c'est que quand vous avez un gouvernement
01:22:56appuyé sur une majorité relative
01:22:58à l'Assemblée Nationale
01:23:00qui déroule une réforme des retraites
01:23:02en marchant sur tout le monde
01:23:04dans les fêtes, les organisations syndicales
01:23:06les français qui se sont exprimés
01:23:08dans les manifestations, dans les sondages partout
01:23:10il y a une part aussi de violence sociale
01:23:12vous imposez des choses là-dessus
01:23:14Je ne dis pas que ça justifie
01:23:16quoi que ce soit
01:23:18j'ai pris la peine d'expliquer que j'étais en désaccord
01:23:20social-démocrate depuis H27 ans
01:23:22je n'ai pas l'intention de changer de ligne par rapport à ça
01:23:24mais il faut aussi entendre, si on a cette réaction-là
01:23:26si bien à gauche qu'à droite
01:23:28ou à l'extrême droite, c'est aussi
01:23:30qu'une partie des français a eu le sentiment de se faire marcher dessus
01:23:32Merci beaucoup à tous les cinq
01:23:34de m'avoir accompagné pour cette heure de débat
01:23:36Je garde quelques invités, d'autres seront libres
01:23:38pour cette fin d'après-midi
01:23:40On marque une pause dans 180 minutes
01:23:42Je suis pas prêt en état, je m'en sais mieux
01:23:44On marque une pause
01:23:46à tout de suite dans 180 minutes
01:23:50De retour pour la dernière partie
01:23:52de 180 minutes info
01:23:54L'heure de faire un nouveau point
01:23:56sur l'actualité avec Vincent Faandij
01:23:58A la une de l'actualité
01:24:00l'ex-maire de la ville de Canteleux
01:24:02relaxée des accusations de complicité
01:24:04de trafic de drogue
01:24:06Mélanie Boulanger et une quinzaine d'autres personnes
01:24:08étaient soupçonnées d'avoir laissé faire des trafiquants de drogue
01:24:10dans la commune de Seine-Maritime
01:24:12Sur place, Célia Barotte
01:24:14avec Jean-Laurent Constantin
01:24:16Le parc avait requis à l'encontre de Mélanie Boulanger
01:24:18un an d'emprisonnement
01:24:20avec sursis, 10 000 euros d'amende
01:24:22et 5 ans d'inéligibilité
01:24:24Mais le tribunal correctionnel de Bobigny
01:24:26a décidé de relaxer l'ancienne élue de Canteleux
01:24:28même si les magistrats ont noté
01:24:30je cite
01:24:32un affaiblissement des garde-fous déontologiques
01:24:34Ils ont en revanche considéré qu'il n'y avait
01:24:36dans ce dossier aucun acte positif
01:24:38susceptible de caractériser
01:24:40une complicité
01:24:42Mélanie Boulanger qui a toujours clamé son innocence
01:24:44durant ce long procès
01:24:46a été soulagée et elle aspire
01:24:48à une nouvelle vie plus apaisée
01:24:50Souvent j'ai voulu montrer des preuves
01:24:52apporter les preuves de mon innocence
01:24:54des preuves très étayées
01:24:56comme j'ai pu le montrer
01:24:58lors de mon audition
01:25:00et à chaque fois il y a eu des déconvenues
01:25:02et des déceptions
01:25:04donc j'avais de l'espoir, moi je crois en la justice
01:25:06je l'ai dit et j'y crois toujours
01:25:08et croyant en la justice
01:25:10étant innocente
01:25:12j'étais convaincue qu'à un moment elle serait reconnue
01:25:14si ce n'était pas aujourd'hui, ça aurait été plus tard
01:25:16mais là elle a été reconnue
01:25:18donc je suis plutôt satisfaite
01:25:20Je continuerai à m'intéresser à la politique
01:25:22je continuerai à m'intéresser à la chose publique
01:25:24mais plus jamais mon nom ne figurera
01:25:26sur un bulletin de vote
01:25:28Son ancien adjoint, Azbik Olak
01:25:30a été quant à lui condamné à 12 mois
01:25:32d'emprisonnement avec sursis
01:25:34et à 5 ans d'inéligibilité
01:25:36Le tribunal a souligné sa proximité
01:25:38amicale avec le groupe de délinquants
01:25:40On en vient à la fin
01:25:42de la campagne pour les élections législatives
01:25:44sous tension
01:25:46Hier soir, Priska Tevno a été agressée à Meudon
01:25:48La porte-parole du gouvernement
01:25:50était en train de coller des affiches de campagne
01:25:52avec son équipe
01:25:54Ils ont été pris à partie par une vingtaine de personnes
01:25:56Certains de ces collaborateurs
01:25:58ont d'ailleurs été blessés
01:26:00Le récit de Félix Peyrolaz
01:26:02La campagne des législatives
01:26:04particulièrement touchée par la violence
01:26:06À trois jours du scrutin
01:26:08les prises à partie envers les candidats se multiplient
01:26:10Ce mercredi
01:26:12la porte-parole du gouvernement
01:26:14Priska Tevno et son équipe
01:26:16ont été victimes d'une violente agression
01:26:18Deux d'entre eux ont dû être hospitalisés
01:26:20Tout s'est passé très très rapidement
01:26:22Nous avions décidé avec ma suppléante
01:26:24Virginie Lenlot et deux militants
01:26:26d'aller faire le tour de la ville pour rafraîchir
01:26:28les affiches sur les panneaux électoraux officiels
01:26:30Il n'était vraiment pas tard
01:26:32L'équipe de Priska Tevno constate
01:26:34que certains jeunes sont en train de dégrader des affiches
01:26:36On leur dit sans aucune agressivité
01:26:38que c'est interdit
01:26:40et ils s'en prennent immédiatement
01:26:42à l'un de mes militants, blessante au passage Virginie
01:26:44Au sein de la classe politique
01:26:46les condamnations sont unanimes
01:26:48La violence et les intimidations n'ont pas leur place
01:26:50dans notre démocratie
01:26:52Elles n'ont pas leur place dans notre République
01:26:54J'appelle au sursaut maintenant
01:26:56Je pense que la violence c'est le cancer de la démocratie
01:26:58Je voudrais exprimer mon soutien entier
01:27:00à Madame Tevno
01:27:02En sa voix, c'est une candidate du Rassemblement National
01:27:04contrainte de suspendre sa candidature
01:27:06après une violente prise à partie
01:27:08Violemment agressé ce matin
01:27:10sur le marché de la Rochette
01:27:12Je suspend ma campagne
01:27:14L'homme a été placé en garde à vue
01:27:16pour menaces de mort réitérées, injures
01:27:18et violences contraventionnelles
01:27:20Marie Dauchy a présenté un certificat médical
01:27:22faisant état de 8 jours
01:27:24d'incapacité totale de travail
01:27:26Et puis on a appris qu'une nouvelle agression
01:27:28avait eu lieu ce matin en Isère
01:27:30Un élu local de 77 ans
01:27:32alors qu'il collait des affiches
01:27:34pour la campagne d'Olivier Véran
01:27:36Il a porté plainte contre son agresseur
01:27:38qui se serait d'ailleurs présenté
01:27:40comme étant un militant de la France insoumise
01:27:42Je vous propose de voir
01:27:44la réaction d'Olivier Véran sur X
01:27:46Je condamne avec la plus grande fermeté
01:27:48cette agression lâche contre un élu
01:27:50et qui s'inscrit dans un contexte
01:27:52totalement inédit de violence dans cette campagne
01:27:54pour la première circonscription de l'Isère
01:27:56Je demande à mes équipes
01:27:58la plus grande prudence dans ces derniers jours
01:28:00de campagne. Olivier Véran qui affiche
01:28:02tout son soutien et son amitié
01:28:04à Bernard, donc cet élu local
01:28:06Dans l'actualité à l'international
01:28:08les britanniques votent aujourd'hui
01:28:10pour élire leur député
01:28:12Les estimations sont sans appel
01:28:14Les conservateurs devraient être sanctionnés
01:28:16dans les urnes. Ceux-là même
01:28:18qui sont à l'origine du Brexit
01:28:20c'est le parti travailliste qui devrait s'installer
01:28:22au 10 Downing Street
01:28:24Harold Iman, expliquez-nous le contexte
01:28:26Le contexte c'est
01:28:28le parti conservateur
01:28:30qui a décidé d'avancer
01:28:32la date de plusieurs mois
01:28:34de l'élection législative
01:28:36qui est en fait le grand rendez-vous
01:28:38pour les britanniques qui produit le Premier ministre
01:28:40et personne ne sait pourquoi
01:28:42Rishi Sunak a avancé la date
01:28:44et personne n'était prêt
01:28:46dans le camp conservateur
01:28:48il a fait son calcul
01:28:50et sachant sans doute qu'il allait perdre
01:28:52peut-être que de cette manière il allait moins
01:28:54perdre face à cet homme que vous voyez
01:28:56Keir Starmer qui est
01:28:58modéré, qui est à la tête du parti travailliste
01:29:00c'est un travailliste
01:29:02pur laine, son père l'était aussi
01:29:04lui-même son prénom
01:29:06est celui porté par un des grands
01:29:08ancêtres du parti travailliste
01:29:10et donc ils ont toutes
01:29:12leurs chances face à un Rishi Sunak
01:29:14qui n'a pas su fédérer
01:29:16un grand monde autour de lui
01:29:18il a plutôt hérité de ce poste
01:29:205e Premier ministre en 14 ans
01:29:22du parti conservateur, il a hérité de ce poste
01:29:24par défaut de candidat
01:29:26donc il n'est pas parti
01:29:28en position de force
01:29:30il sera sans doute balayé
01:29:32et la seule question pour les conservateurs
01:29:34c'est combien seront-ils
01:29:36dépassés sur leur droite
01:29:38par le parti de Nigel Farage
01:29:40l'artisan
01:29:42du Brexit
01:29:44qui a créé le Reform UK
01:29:46qui sans être sûr
01:29:48d'avoir beaucoup
01:29:50d'élus
01:29:52dans ce système où c'est le plus haut score
01:29:54qui gagne au premier tour
01:29:56pourra évidemment manger
01:29:58dans l'électorat conservateur
01:30:00Merci beaucoup Harold Imane du service international
01:30:02de CNews, j'en profite pour dire qu'on parlera
01:30:04justement des élections britanniques
01:30:06à la fin de cette émission
01:30:08Merci également cher Vincent, on vous retrouve tout à l'heure
01:30:10pour un nouveau point sur l'actualité
01:30:12Toujours avec Raphaël Hemselem, Judith Vintraud
01:30:14qui sont restées pour cette dernière
01:30:16émission, nous avons été rejoints par Noémie Allioua
01:30:18Bonjour Noémie, journaliste et séiste
01:30:20pour parler notamment de cette campagne
01:30:22des élections législatives
01:30:24J-3 désormais avant le second tour
01:30:26et on va revenir sur ceux qui ont été élus
01:30:28dès le premier tour, ils sont près de 40
01:30:30au Rassemblement National à avoir été élus
01:30:32dès dimanche dernier, c'est le cas par exemple
01:30:34à Menton où la députée Alexandra Masson
01:30:36a été réélue à 56%
01:30:38une ville touchée
01:30:40de plein fouet par les questions migratoires
01:30:42regardez ce reportage
01:30:44Menton n'a pas vocation à devenir
01:30:46le nouveau Calais, une formule
01:30:48d'Alexandra Masson qui a su convaincre
01:30:50ici. La députée RN
01:30:52vient d'être réélue à plus de 56%
01:30:54dans cette 4ème circonscription
01:30:56des Alpes-Maritimes
01:30:58située à 3km de la frontière italienne
01:31:00Menton fait office de point
01:31:02de passage pour les migrants, une situation
01:31:04qui inquiète au quotidien
01:31:06les habitants. Les français
01:31:08ont besoin de sécurité
01:31:10ont besoin de savoir où ils vont
01:31:12et
01:31:14puis peut-être
01:31:16veulent simplement du changement
01:31:18il y a des craintes qui sont installées
01:31:20il y a eu des dégâts
01:31:22sur les véhicules
01:31:24qu'il n'y avait pas auparavant. Je pense qu'ils votent
01:31:26RN
01:31:28encore dans l'idée des migrants
01:31:30ça je suis sûr
01:31:32aussi parce que
01:31:34certains disent
01:31:36qu'ils n'arrivent plus à vivre. Car ici
01:31:38pour de nombreux mentonnais, l'insécurité
01:31:40est aussi financière
01:31:42alors beaucoup traversent la frontière
01:31:44et font leurs courses en Italie
01:31:46pour bénéficier de prix plus attractifs
01:31:48sur menton surtout
01:31:50le problème
01:31:52de le salaire et de la vie
01:31:54c'est
01:31:56comme le reste de la France
01:31:58mais il faut aussi considérer
01:32:00que tout le monde fait les courses en Italie
01:32:02En France, 10,6 millions
01:32:04de personnes ont voté pour le Rassemblement
01:32:06National dimanche dernier, soit
01:32:08deux fois plus qu'il y a deux ans
01:32:10Noémie Allioua, on voyait hier
01:32:12la France touchée par le déclassement
01:32:14et qui voulait voter Rassemblement National
01:32:16il y a aussi ces habitants de menton
01:32:18qui choisissent le Rassemblement National
01:32:20pour des considérations autour
01:32:22des questions migratoires. Tout à fait, cette question
01:32:24sécuritaire, on entendait très bien dans le sujet
01:32:26juste avant, ces deux
01:32:28messieurs qui habitent sur place et qui disent tout simplement
01:32:30qu'ils veulent de la sécurité et ces gens-là
01:32:32régulièrement parce qu'ils voudraient peut-être
01:32:34voter pour le Rassemblement
01:32:36National, on les traite de tous les noms, on explique
01:32:38qu'ils sont racistes mais on les a bien entendus
01:32:40là ils demandent juste de la sécurité, c'est quand même la base
01:32:42si vous voulez, de ce qu'on peut garantir
01:32:44à un citoyen français. On sait
01:32:46que cette question de l'immigration, elle est régulièrement évoquée
01:32:48dans les préoccupations les plus importantes
01:32:50des français avec le pouvoir d'achat, on l'entendait
01:32:52juste avant et puis peut-être
01:32:54son corollaire, la question corollaire
01:32:56de celle de l'immigration, c'est celle de l'abandon
01:32:58du modèle de l'intégration
01:33:00qui faisait partie de cet idéal républicain
01:33:02puisque je rappelle que selon
01:33:04ce modèle français
01:33:06qui faisait jusqu'à il n'y a pas si longtemps
01:33:08en vie un certain nombre de pays du monde, il y avait
01:33:10cette idée que l'on pouvait venir de partout
01:33:12peu importe ses racines d'ailleurs, l'idée c'est qu'on peut
01:33:14devenir français à partir du moment où on le décide
01:33:16c'est cette idée de
01:33:18l'idéal républicain qui a été complètement
01:33:20abandonnée puisqu'on ne demande plus aux nouveaux arrivants
01:33:22de devenir français, de s'intégrer
01:33:24à cette culture, à cette histoire
01:33:26à cette langue et c'est ça le problème si vous voulez
01:33:28ce n'est pas du racisme que de dire qu'il faut
01:33:30défendre l'idéal français d'où qu'on
01:33:32vienne et ça, ça a été abandonné.
01:33:34Judith Vintraud, on voit beaucoup de sondages
01:33:36se succéder sur les aspirations
01:33:38des français en matière de régulation
01:33:40des flux migratoires et on a l'impression quand même
01:33:42qu'il y a une forme de consensus
01:33:44en tout cas une majorité de français
01:33:46entre 60 ou 70 voire plus
01:33:48de % de français qui veulent des mesures restrictives
01:33:50en matière d'immigration. Oui c'est pour ça que ce serait
01:33:52bien que le débat
01:33:54actuel porte un peu sur des sujets de fond
01:33:56et ne soit pas le festival
01:33:58des castors qui construisent
01:34:00des barrages
01:34:02contre qui l'extrême droite
01:34:04qui l'extrême gauche, regardons ce qu'il y a dans les programmes
01:34:06dans celui
01:34:08de la NUPES-BIS
01:34:10ce sont les positions
01:34:12les plus hostiles à tout
01:34:14contrôle de l'immigration qui ont
01:34:16triomphé. De même
01:34:18que les positions les plus hostiles à
01:34:20toute forme d'intégration. Ce programme
01:34:22de la NUPES-BIS
01:34:24à l'initiative de la France Insoumise
01:34:26demande l'abrogation par exemple de la loi de lutte
01:34:28contre le séparatisme
01:34:30islamique. Ce n'est qu'un exemple
01:34:32il crée un nouveau
01:34:34appel d'air
01:34:36avec un nouveau statut de réfugié
01:34:38qui serait le réfugié climatique
01:34:40ça serait bien qu'on en parle
01:34:42aussi. Ils veulent créer des voies légales
01:34:44en matière d'immigration
01:34:46en rajoutant une catégorie. On a eu l'occasion
01:34:48d'interroger Marine Tondelier qui était ce matin l'invité
01:34:50de Laurence Ferrari. Elle a parlé
01:34:52du programme du Nouveau Front Populaire en matière d'immigration
01:34:54écoutez. Les
01:34:56submersions migratoires, les vagues migratoires
01:34:58ça n'existe pas. T'as pas dit de submersion
01:35:00Non mais je vous donne les arguments qui sont utilisés pour leur
01:35:02faire peur. Ça n'existe pas. Le grand
01:35:04remplacement, ça n'existe pas.
01:35:06C'est pas mon avis. C'est ce que disent
01:35:08les chercheurs, c'est ce que dit la science. C'est faux.
01:35:10C'est faux. Donc je ne
01:35:12peux pas vous dire autrement. Je vois par
01:35:14contre bien pour ces électeurs qui n'aiment pas être
01:35:16manipulés et qui sont fiers
01:35:18de penser librement etc.
01:35:20Ils doivent sentir un moment un peu instrumentalisé
01:35:22un peu humilié qu'on se serve d'eux comme ça. C'est à dire que
01:35:24quel que soit le problème dans le pays, on leur fait croire que c'est l'immigration.
01:35:26Raphaël à MCLM, je me mets à la place
01:35:28des personnes, des français qui ont voté
01:35:30pour le Rassemblement National ou pas d'ailleurs
01:35:32mais en tout cas ceux qu'on interroge dans les sondages et qui nous font part
01:35:34d'une envie de réguler les flux migratoires.
01:35:36Quand ils entendent le discours de Marine Tondelier,
01:35:38ils se disent que si demain elle venait à intégrer
01:35:40un gouvernement de coalition, on serait très éloigné
01:35:42de leurs aspirations sur ces
01:35:44questions-là. En fait, il y a un paradoxe qui est
01:35:46à noter que le Rassemblement National
01:35:48continue le mode
01:35:50de campagne qu'il a adopté depuis 2022
01:35:52à savoir qu'il parle à des consommateurs.
01:35:54Vous prenez la campagne des législatives,
01:35:56vous prenez aussi la campagne des européennes.
01:35:58Globalement, le sujet de l'immigration était assez mineur
01:36:00dans leur discours. Les débats qu'il y a eu
01:36:02avec Gabriel Attal et puis les représentants
01:36:04de la NUPESbis
01:36:06se sont surtout concentrés
01:36:08sur le pouvoir d'achat, sur l'efficacité
01:36:10de l'État, très peu sur la sécurité
01:36:12et sur l'immigration. Donc ça montre bien
01:36:14un, qu'il y a bien d'abord
01:36:16je crois aussi une préoccupation de pouvoir
01:36:18d'achat dans le vote Rassemblement
01:36:20National, qu'ensuite c'est un vote sanction
01:36:22puisque le Rassemblement National est revenu sur
01:36:24un sacré paquet de
01:36:26propositions qu'il défendait
01:36:28de façon historique. Ça n'a pas
01:36:30réduit le vote à la
01:36:32faveur du Rassemblement National, donc c'est bien
01:36:34un vote de sanction. Troisième point,
01:36:36ce qui montre aussi cette préoccupation du pouvoir d'achat
01:36:38c'est que les ouvriers constituent
01:36:40la première classe sociale
01:36:42à voter pour le Rassemblement National.
01:36:44Ce qui montre d'ailleurs que la stratégie
01:36:46de la gauche
01:36:48qui non seulement ne parle pas de pouvoir d'achat
01:36:50mais qui ne considère pas
01:36:52les problèmes de sécurité et d'immigration,
01:36:54ça ne fonctionne pas du tout parce que les classes populaires
01:36:56ne votent plus à gauche. Je pense que
01:36:58quelqu'un comme François Ruffin l'a assez bien compris.
01:37:00Un deuxième point en revanche qui me semble assez important
01:37:02sur le fond du sujet de l'immigration
01:37:04c'est que je vois assez mal
01:37:06comment le Rassemblement National
01:37:08en dehors des postures
01:37:10politiques et médiatiques
01:37:12va pouvoir juguler le problème.
01:37:14Je voudrais prendre un exemple très simple.
01:37:16Nous sommes les 50 ans
01:37:18du décret de Chirac en 1974
01:37:20qui actait la fin
01:37:22de l'immigration de travail
01:37:24et les années passant
01:37:26on s'est rendu compte que c'était impraticable
01:37:28et qu'au final le Mitterrand a dû régulariser
01:37:30à peu près 100 000 travailleurs étrangers.
01:37:32On voit des politiques similaires
01:37:34et en Italie
01:37:36et au Royaume-Uni d'ailleurs avec
01:37:38les élections qui sont à venir.
01:37:40Au-delà des postures, et on peut tout à fait
01:37:42s'accorder sur le constat
01:37:44apposé sur l'immigration
01:37:46concrètement en termes de politique publique
01:37:48c'est quoi la réponse qu'on apporte ?
01:37:50Et là-dessus, pardon, je ne vois pas
01:37:52quel gouvernement peut être efficace en la matière.
01:37:54Et on ne voit pas non plus s'il y a un gouvernement de coalition
01:37:56vous voyez le jour, quelle serait la politique
01:37:58en matière immigratoire ?
01:38:00C'est une autre question. On sait qu'en France on n'a pas forcément
01:38:02cette culture du compromis. Elle n'est pas vraiment dans l'ADN
01:38:04de la Ve République et plutôt basée
01:38:06sur une sorte de pouvoir d'un président
01:38:08plutôt monarchiste que d'ailleurs Emmanuel Macron
01:38:10a très bien incarné.
01:38:12Mais ça pourrait se développer peut-être
01:38:14dans les années qui viennent parce qu'il n'y aurait plus
01:38:16de pouvoir suffisamment fort
01:38:18de blocs suffisamment forts pour imposer sa loi
01:38:20aux autres. On l'a vu peut-être récemment, il y a une forme
01:38:22de coalition. On peut considérer que
01:38:24le Nouveau Front Populaire est une forme de coalition déjà
01:38:26entre les parties de gauche. Mais on sait que ça va durer
01:38:28un temps, un temps très court, que c'est
01:38:30un bloc qui déjà, si vous voulez
01:38:32ne se lit sur rien si ce n'est de
01:38:34combattre le rassemblement national
01:38:36et que sans doute, si un jour ils doivent faire
01:38:38un gouvernement ensemble, ce gouvernement
01:38:40ne tiendra pas deux jours.
01:38:42Cette culture de compromis peut-être...
01:38:44Pardon Noémie, ne sous-estimez pas
01:38:46l'appel de la gamelle.
01:38:48Oui, alors c'est
01:38:50intéressant parce que vous avez déjà quand même des
01:38:52premiers couteaux qui ont affirmé qu'ils ne rejoindraient
01:38:54pas le gouvernement.
01:38:56Vous parlez de François Muffin par exemple qui a
01:38:58déclaré qu'il ne participera pas
01:39:00à une coalition
01:39:02si la France insoumise n'en fait pas partie.
01:39:04Oui, donc vous avez certains qui vont
01:39:06rester sur leur conviction, d'autres qui vont accepter
01:39:08de rejoindre ces formations qui pourraient
01:39:10se constituer. Ce qui est certain, c'est qu'en France
01:39:12en tout cas encore une fois sous cette Vème République,
01:39:14ce n'est pas véritablement une
01:39:16habitude, mais ça pourrait se développer dans les années qui viennent.
01:39:18Justement, vous parlez de François Muffin, je vous propose qu'on
01:39:20écoute François Muffin parce qu'il s'est exprimé ces dernières
01:39:22heures en disant que je ne ferai ni partie d'un groupe
01:39:24la France insoumise à l'Assemblée Nationale si
01:39:26il était élu, ce qui n'est pas encore gagné,
01:39:28ni d'une coalition,
01:39:30d'une éventuelle coalition de gouvernement.
01:39:32Que les choses soient claires,
01:39:34je ne participerai pas à un gouvernement
01:39:36qui serait un gloubi-boulga
01:39:38de cohabitation-coalition sous
01:39:40dénomination d'Emmanuel Macron. Et je dis
01:39:42attention même à ça, parce que déjà
01:39:44les politiques suscitent du degoût,
01:39:46on le voit, si on se lance dans des
01:39:48combines, des manœuvres, ça sera encore
01:39:50pire. Donc pour ma part, je resterai en
01:39:52dehors de ces jeux-là, je ne participerai
01:39:54pas à un gouvernement qui serait
01:39:56une coalition hétéroclite et
01:39:58improvisée. Donc voilà,
01:40:00c'est très clair de ce côté-là. Maintenant,
01:40:02ça ne m'interdit pas de dire comment
01:40:04on doit aujourd'hui éteindre l'incendie
01:40:06dans le pays. Non pas,
01:40:08on n'est pas autant des architectes,
01:40:10vous savez, où on viendrait
01:40:12porter un magnifique projet
01:40:14établi en deux semaines,
01:40:16c'est pas possible. En revanche, on doit être des pompiers,
01:40:18il y a un incendie à éteindre,
01:40:20et il y a des mesures à prendre très vite pour éteindre
01:40:22l'incendie qui viendrait
01:40:24réparer les fractures produites ces
01:40:26dernières années. Et puis je vous fais part
01:40:28des dernières déclarations en date
01:40:30de François Ruffin, ça date d'il y a
01:40:32quelques instants, il parle notamment de Jean-Luc Mélenchon.
01:40:34On a vécu trois semaines dures parce qu'on a
01:40:36un boulet, vous l'avez entendu,
01:40:38c'est Mélenchon, Mélenchon, Mélenchon
01:40:40comme obstacle au vote.
01:40:42Ça fait deux ans que je dis qu'il faut
01:40:44passer du bruit et de la fureur
01:40:46à la force tranquille, il faut incarner de la
01:40:48stabilité, de la confiance,
01:40:50rassurer les Français.
01:40:52Judith Vintraud, on voit qu'il prend ses distances
01:40:54avec Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin, pour revenir
01:40:56aussi un peu au sujet précédent, qui avait également
01:40:58pris ses distances sur la politique
01:41:00en matière d'immigration, de la France
01:41:02insoumise, de la gauche, même plus généralement.
01:41:04Oui, mais vous pouvez même remonter
01:41:06à la marche contre l'antisémitisme.
01:41:08François Ruffin était un des
01:41:10rares représentants
01:41:12ou en tout cas élu de la France insoumise
01:41:14à l'époque à y avoir
01:41:16participé avec Raquel Garrido
01:41:18d'ailleurs, avec Alexis Corbière.
01:41:20Clémentine Autain aussi je crois.
01:41:22Avec en gros, à part Clémentine Autain,
01:41:24tous les gens qui sont en difficulté
01:41:26voire qui ont été balayés.
01:41:28Je pense également à Fabien Roussel
01:41:30qui a eu des positions très claires
01:41:32sur le 7 octobre.
01:41:34Fabien Roussel, secrétaire national
01:41:36du parti communiste
01:41:38et qui a été
01:41:40battu au premier tour.
01:41:42Qui a été balayé au premier tour.
01:41:44Dans un ensemble
01:41:46dont la France insoumise
01:41:48est l'une des composantes,
01:41:50même la composante principale, parce qu'ils ont beau
01:41:52en avoir rabattu sur leur prétention
01:41:54en matière de circonscription pour nouer
01:41:56cette alliance, ils restent
01:41:58dans les meilleures circonscriptions, les plus
01:42:00favorables. Tout ce qui n'est pas la France insoumise
01:42:02elle dure, elle islamo-gauchiste
01:42:04elle woke, a été
01:42:06balayée ou est en place de l'être.
01:42:08Donc on a un noyau dur, Raphaël Hemselem
01:42:10de la France insoumise qui
01:42:12coalise autour de lui d'autres forces politiques
01:42:14de gauche et qui demain
01:42:16pourquoi pas pourrait arriver aux responsabilités.
01:42:18En tout cas, rien n'est exclu aujourd'hui lorsqu'on
01:42:20entend les représentants du camp présidentiel.
01:42:22On a l'impression qu'ils pourraient composer
01:42:24un gouvernement avec ces forces politiques là.
01:42:26Je pense qu'il y a trois points qui sont importants.
01:42:28Sur le cas personnel de François Ruffin,
01:42:30je me réjouis de voir qu'il y a encore
01:42:32une gauche avec qui, laquelle j'ai
01:42:34beaucoup de désaccords sur le fond mais qui est lucide
01:42:36sur le problème Mélenchon, le problème
01:42:38de l'antisémitisme au sein de la France insoumise
01:42:40le problème de la brutalisation
01:42:42de la vie politique et qui essaye
01:42:44de créer une force
01:42:46électorale qui
01:42:48arrivera au Parlement pour essayer de
01:42:50contrebalancer le poids de Jean-Luc Mélenchon.
01:42:52Le deuxième point, c'est que c'est un point
01:42:54qui ne peut pas être déconnecté des institutions.
01:42:56Si la France insoumise
01:42:58est en capacité aujourd'hui
01:43:00d'être le centre de gravité à gauche
01:43:02c'est parce que nous avons aussi
01:43:04un mode de scrutin qui fait qu'on est obligé
01:43:06de se rassembler ensemble
01:43:08dès le premier tour, un pour être
01:43:10le plus fort dès le premier tour, deux pour essayer de passer
01:43:12le deuxième tour et on a bien vu la différence
01:43:14fondamentale avec les élections européennes.
01:43:16Nous avions un scrutin à la proportionnelle.
01:43:18Chacun est parti
01:43:20dans son coin. Je pourrais vous renvoyer à la présidentielle
01:43:22où la France insoumise avait réalisé le meilleur
01:43:24score de très loin devant les autres formations
01:43:26de gauche et c'est d'ailleurs aussi sur la base
01:43:28de ce résultat-là qu'ils ont
01:43:30aujourd'hui le plus grand nombre de circonscriptions
01:43:32dans le partage des circonscriptions.
01:43:34Précisément parce qu'il y a un mode de scrutin
01:43:36qui favorise des blocs hégémoniques
01:43:38attrape tout pour essayer de passer
01:43:40le premier tour et ne pas être éliminé
01:43:42ce qui aurait été le cas peut-être
01:43:44si chacun était parti dans son coin.
01:43:46Troisième point, je pense, sur le sujet plus global
01:43:48d'une hypothétique
01:43:50coalition dimanche prochain
01:43:52je le répète, mais pour qu'il y ait
01:43:54une culture du compromis, il faut des institutions
01:43:56qui ne favorisent pas
01:43:58le plébiscite personnel permanent
01:44:00soit du Président de la République
01:44:02lorsqu'il a une majorité, soit du Premier
01:44:04ministre. Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
01:44:06Nous avons des institutions qui
01:44:08rabaissent le Parlement, qui en font une chambre
01:44:10d'enregistrement. Deuxième point
01:44:12qui font du Président de la République
01:44:14le pivot complet de nos institutions
01:44:16chef d'Etat, chef de gouvernement,
01:44:18chef de la majorité, chevalier en lutte
01:44:20contre le chômage, contre le désert
01:44:22médical, contre la désindustrialisation
01:44:24au lieu d'avoir des coalitions
01:44:26fondées non pas sur des personnes
01:44:28mais sur des programmes d'idées. Et ça
01:44:30je crains qu'on n'y arrive pas parce que nous n'avons
01:44:32pas les institutions qui sont adaptées pour cela.
01:44:34Noémie, le chef de l'Etat avait renvoyé les extrêmes
01:44:36d'Ozadot, la France insoumise
01:44:38et le Rassemblement national. On voit
01:44:40le discours changer depuis le premier
01:44:42tour des élections législatives.
01:44:44La cible, ce n'est plus la France
01:44:46insoumise, malgré les excès, malgré
01:44:48les maux qui ont été les leurs. Désormais
01:44:50on se concentre plus sur le Rassemblement
01:44:52national. Et on se demande où sont les convictions
01:44:54dans cette histoire. Est-ce que
01:44:56lui, le Président de la République et même Gabriel Attal
01:44:58le Premier ministre, est-ce qu'ils étaient plus
01:45:00honnêtes envers eux-mêmes ? Est-ce qu'ils étaient plus sincères
01:45:02lorsqu'ils considéraient que les deux extrêmes se valaient ?
01:45:04Ou est-ce qu'ils se considèrent
01:45:06ou est-ce qu'ils sont
01:45:08plus sincères aujourd'hui quand ils considèrent
01:45:10que la France insoumise est moins dangereuse
01:45:12que le Rassemblement national ?
01:45:14Il y a vraiment un problème de convictions.
01:45:16On a des personnalités politiques qui
01:45:18d'un jour à l'autre nous disent exactement l'inverse
01:45:20avec le même visage
01:45:22plein de convictions. Qu'est-ce qu'ils
01:45:24pensent vraiment ?
01:45:26On est vraiment face à des situations
01:45:28de personnalités politiques qui changent d'avis
01:45:30du jour au lendemain au plus haut niveau de l'État.
01:45:32C'est très déstabilisant pour
01:45:34nos concitoyens français.
01:45:36On marque une pause. On revient dans quelques instants dans
01:45:38180 minutes info. On parlera du climat de tension
01:45:40autour des élections
01:45:42législatives, du second tour qui se déroule
01:45:44dimanche, mais aussi lors des opérations
01:45:46de campagne. Plusieurs agressions à dénombrer
01:45:48ces dernières heures. A tout de suite.
01:45:54De retour pour la dernière ligne droite de
01:45:56180 minutes info. L'heure de faire
01:45:58un nouveau point sur l'actualité. Avec vous
01:46:00cher Vincent. Le second tour des
01:46:02élections législatives approche et une
01:46:04issue sans majorité semble se
01:46:06dessiner. Le camp présidentiel souhaite la
01:46:08création d'une coalition au sein de
01:46:10la future Assemblée nationale. Une sorte de
01:46:12front républicain pour faire barrage au Rassemblement
01:46:14national. La gauche est assez
01:46:16divisée sur ce sujet. Les explications
01:46:18avec Juliette Sadat.
01:46:20L'heure est aux tractations.
01:46:22Depuis les résultats du premier tour des
01:46:24législatives, le camp présidentiel
01:46:26plaide pour une assemblée plurielle.
01:46:28Objectif, faire barrage au Rassemblement
01:46:30national. Gabriel Attal tend
01:46:32la main aux forces de droite, de gauche
01:46:34mais exclut les insoumis.
01:46:36Il y a deux alternatives. Les pleins pouvoirs
01:46:38entre les mains du Rassemblement national ou
01:46:40le pouvoir dans un parlement qui sera pluriel
01:46:42dans lequel différents groupes seront représentés.
01:46:44Au sein du nouveau Front populaire, l'idée divise.
01:46:46Refus catégorique pour
01:46:48François Ruffin. Que les choses soient claires,
01:46:50je ne participerai pas à un gouvernement
01:46:52qui serait un gloubi-boulga
01:46:54de cohabitation, coalition sous
01:46:56dénomination d'Emmanuel Macron. Si on se lance
01:46:58dans des combines, des manoeuvres, ça sera
01:47:00encore pire. Pour ma part, je resterai
01:47:02en dehors de ces jeux-là. Je ne participerai
01:47:04pas à un gouvernement qui serait
01:47:06une coalition hétéroclite
01:47:08et improvisée. Invité de CNews,
01:47:10Marine Tondelier se dit prête à gouverner
01:47:12mais uniquement avec un membre du
01:47:14NFP à Matignon. Il y a des choses
01:47:16que j'envisage mal quand même.
01:47:18Très très mal. Par exemple ? Par exemple,
01:47:20celles et ceux qui disent qu'on va continuer le programme de Macron,
01:47:22je pense qu'ils n'ont pas bien compris le résultat
01:47:24du premier tour. Ce que j'ai envie, c'est clair, c'est
01:47:26un gouvernement du nouveau Front populaire.
01:47:28Avec un Premier ministre évidemment écologiste. Mes rêves les plus
01:47:30fous, c'est ça. A droite, Xavier Bertrand
01:47:32est pour. Afin d'éviter un blocage de
01:47:34l'Assemblée, il exclut lui aussi
01:47:36les camarades de Jean-Luc Mélenchon.
01:47:38Pour éviter des triangulaires
01:47:40plutôt favorables au RN,
01:47:42de nombreux candidats ensemble se sont
01:47:44désistés, souvent sous la pression du
01:47:46gouvernement. Beaucoup de ces candidats n'ont d'ailleurs
01:47:48pas donné de consignes de vote.
01:47:50Les conséquences sont ainsi
01:47:52assez incertaines pour le second tour.
01:47:54Reportage dans la 8ème circonscription
01:47:56de Loire-Atlantique avec Michael Chey.
01:47:58A quelques mètres l'un de l'autre
01:48:00sans jamais se saluer,
01:48:02les deux finalistes sont en plein tractage.
01:48:04La chasse aux voix est ouverte.
01:48:06Celle de la candidate macroniste
01:48:08qui a jeté l'éponge mardi soir
01:48:10sans donner de consignes de vote.
01:48:12Le député sortant et les filles
01:48:14fait avec. C'est pas toujours simple de prononcer
01:48:16le nom des concurrents,
01:48:18notamment quand ils vous ont battu il y a deux
01:48:20ans à l'élection ici. Mais
01:48:22le geste qui est fait vaut bien plus que les
01:48:24paroles qui peuvent être prononcées. Le geste
01:48:26qui est fait de se retirer, il est fait
01:48:28pour permettre ma victoire, la victoire
01:48:30du nouveau Front populaire face au
01:48:32RN ici et ça vaut bien plus
01:48:34qu'une parole. Dans un communiqué
01:48:36Audrey Dufeux arrivée troisième
01:48:38avec 20% des voix, renvoie
01:48:40les deux finalistes dos à dos.
01:48:42Depuis dimanche soir, le climat de
01:48:44violence politique sur la circonscription
01:48:46et de harcèlement à mon égard ne
01:48:48fait que s'amplifier. Il est
01:48:50à l'image des deux candidats arrivés en
01:48:52tête de cette triangulaire, le délégué
01:48:54départemental du Rassemblement National
01:48:56et l'ancien directeur de
01:48:58cabinet de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat
01:49:00RN arrivé second avec 1200
01:49:02bulletins de moins que son adversaire
01:49:04et les filles décèlent dans le camp
01:49:06macroniste une réserve de voix évidente.
01:49:08Moi je ne crois pas que les électeurs
01:49:10centristes, modérés,
01:49:12républicains comme peuvent l'être
01:49:14ceux de Mme Dufeux.
01:49:16Je ne pense pas qu'ils puissent voter pour un député
01:49:18qui encore une fois est un député d'extrême
01:49:20gauche. Si le député sortant a
01:49:22évidemment une longueur d'avance,
01:49:24les votes macronistes pourraient jouer le rôle d'arbitre.
01:49:26Mais attention, dans une période
01:49:28perturbée, les voix de l'électeur
01:49:30sont impénétrables.
01:49:32A la une également, cette tendance
01:49:34chez les professeurs, nombreux
01:49:36d'entre eux se tournent de plus en plus
01:49:38vers le Rassemblement National.
01:49:40En 2012, seuls 3% des professeurs
01:49:42assuraient donner leur vote à l'extrême droite.
01:49:44Aujourd'hui, ce chiffre a été
01:49:46multiplié par 5. Quelles en sont les raisons ?
01:49:48Élément de réponse avec Audrey Bertheau qui vient de s'allier.
01:49:50Bastion historique
01:49:52de la gauche, les professeurs se tournent
01:49:54de plus en plus vers le Rassemblement National.
01:49:56Selon notre baromètre Opinionway
01:49:58pour CNews au mois de mai dernier,
01:50:0015% des enseignants avaient l'intention
01:50:02de voter pour la liste de Jordane Bardella
01:50:04aux dernières élections européennes.
01:50:06En cause, un manque de pouvoir d'achat
01:50:08et la difficulté d'enseigner.
01:50:10Finalement, ils ont l'impression
01:50:12que la question de l'autorité
01:50:14est centrale au sein
01:50:16de la pratique du métier. Vous avez beaucoup
01:50:18de jeunes enseignants qui choisissent ce métier,
01:50:20qui ont beaucoup d'idéaux,
01:50:22qui pensent qu'ils vont véritablement
01:50:24transmettre des connaissances, qu'ils vont
01:50:26changer les choses et souvent ils se retrouvent
01:50:28dans des quartiers difficiles, dans des banlieues
01:50:30difficiles où ils constatent
01:50:32la montée de l'islamisme,
01:50:34où ils constatent la montée de l'insécurité.
01:50:36Il y a aussi la question du pouvoir
01:50:38d'achat. C'est vrai que beaucoup de professeurs
01:50:40gagnent très peu leur vie.
01:50:42Un vote qui reste tabou au sein
01:50:44du corps professoral. Les professeurs
01:50:46qui votent Rassemblement National
01:50:48souvent ne le disent pas
01:50:50ou n'osent pas le dire. Par contre, ceux qui vont
01:50:52voter pour le nouveau Front Populaire,
01:50:54évidemment, ils vont faire un étendard.
01:50:56Fin du collège unique,
01:50:58renforcement de l'exigence de neutralité
01:51:00des enseignants ou encore
01:51:02installation de l'uniforme à l'école.
01:51:04Le Rassemblement National a multiplié
01:51:06les propositions sur le thème de l'école
01:51:08durant sa campagne des élections législatives.
01:51:10Et puis à l'approche
01:51:12des Jeux Olympiques, une bonne nouvelle
01:51:14pour finir, Vincent.
01:51:16La scène a été propre à la baignade.
01:51:18Plusieurs jours de suite, à la fin
01:51:20du mois de juin, l'information a été
01:51:22soutenue à la fois par la mairie de Paris
01:51:24et la préfecture. Anne Hidalgo
01:51:26pourrait donc enfin s'y baigner
01:51:28avant les épreuves.
01:51:30Et vous aussi, peut-être.
01:51:32Avec vous, cher Vincent. Merci en tout cas
01:51:34pour vos JT, vos journaux
01:51:36tout au long de cette édition.
01:51:38Je repos avant la matinale
01:51:40week-end. Bonne matinale
01:51:42week-end, bon week-end. Merci.
01:51:44On est toujours avec Noémie Allioua, Josie de Vintraud,
01:51:46Raphaël Hemselheim. Nous avons été rejoints
01:51:48par Harold Dimane pour nous parler
01:51:50des élections au Royaume-Uni. On va en parler
01:51:52dans quelques instants. Mais d'abord, revenons sur ces
01:51:54tensions autour des
01:51:56élections législatives. Second tour
01:51:58sous haute tension. On va en parler dans quelques instants
01:52:00avec Sandra Buisson du service police-justice
01:52:02de CNews. Mais d'abord, revenons sur les agressions
01:52:04qui ont été multiples, malheureusement,
01:52:06ces dernières heures. Nous avons
01:52:08un nouvel exemple. Un élu a été agressé
01:52:10en Isère alors qu'il tractait.
01:52:12C'est Olivier Véran
01:52:14qui nous a donné cette information, qui a
01:52:16communiqué sur cette information. Voilà la photo
01:52:18de ce monsieur qui a été
01:52:20victime d'une agression. Bernard
01:52:22est adjoint au maire de La Tronche de 77 ans
01:52:24ce matin. Alors qu'il collait
01:52:26mes affiches, un homme
01:52:28lui a arraché avant de le frapper
01:52:30au visage. Une plainte a été déposée.
01:52:32Un examen médical devra déterminer
01:52:34la durée dite été.
01:52:36On parlait tout à l'heure de Prisca Tévenaud
01:52:38dont on a maintenant plus de détails sur
01:52:40le déroulé des agressions. Un mot
01:52:42très court, Judith Vintraud, sur le
01:52:44climat de violence qui entoure
01:52:46les opérations de campagne.
01:52:48Ça dit aussi beaucoup du climat
01:52:50dans lequel nous sommes plongés alors que nous devons
01:52:52nous, les Français, aller au vote
01:52:54dimanche. C'est un climat absolument
01:52:56détestable qui est
01:52:58la conséquence directe de la légitimation
01:53:00de la violence
01:53:02comme mode d'expression politique
01:53:04acceptable. Légitimation
01:53:06à laquelle a procédé
01:53:08la France Insoumise, que ce soit
01:53:10au sein même de l'Assemblée Nationale
01:53:12ou dans la rue, en appelant vraiment
01:53:14ses supporters à manifester
01:53:16dans la rue par tous les moyens
01:53:18qu'ils jugeraient bons. On n'a jamais entendu
01:53:20un élu mélenchoniste
01:53:22je parle à dessein
01:53:24mélenchoniste parce qu'ils ne sont pas
01:53:26100% sur cette ligne-là
01:53:28la France Insoumise,
01:53:30condamner les violences physiques.
01:53:32Voilà le résultat.
01:53:34On a donc des raisons d'être inquiets
01:53:36pour dimanche soir parce que ce sera le second
01:53:38tour des élections législatives, Sandra Buisson
01:53:40et on apprend qu'un dispositif de sécurité
01:53:42spéciale va être mis en place.
01:53:44Oui, 30 000 policiers et gendarmes
01:53:46sont mobilisés sur l'ensemble du territoire
01:53:48pour cette journée d'élection
01:53:50dimanche. Le but, sécuriser
01:53:52et prévenir d'éventuelles violences.
01:53:54A Paris, pour le premier tour des législatives
01:53:56il y avait 1700 forces de l'ordre
01:53:58mobilisées. Ce sera
01:54:002800 dimanche effectif
01:54:02qui s'ajoute aux 2500 policiers
01:54:04et gendarmes qui sont déjà
01:54:06arrivés sur la plaque parisienne
01:54:08pour les renforts pour les Jeux Olympiques.
01:54:10L'autorité ajoute que des forces mobiles
01:54:12seront maintenues dans toutes les grandes
01:54:14agglomérations jusqu'au 16 juillet
01:54:16au moins pour pouvoir réagir
01:54:18en cas de violences urbaines.
01:54:19Quels sont les risques qui ont été identifiés
01:54:21par les autorités dans les métropoles
01:54:23particulièrement ?
01:54:24Selon nos informations, en cas de
01:54:26majorité du Rassemblement National
01:54:28il y a des risques réels de violences
01:54:30et de dégradations dans les villes où la
01:54:32mouvance antifa est très implantée
01:54:34comme à Lyon, Nantes ou Rennes.
01:54:36S'il n'y a pas en l'état d'incitation
01:54:38à commettre des troubles à l'ordre public
01:54:40des appels à manifester devraient être lancés
01:54:42dans la mouvance d'ultra-gauche dans la foulée
01:54:44des résultats avec ce mot d'ordre
01:54:46qui circule déjà, je cite
01:54:48garder les urnes, on prend la rue.
01:54:50Les troubles devraient être
01:54:52plus nombreux, plus violents
01:54:54et concerner davantage de villes qu'au premier tour
01:54:56notamment parce que cette fois le scrutin
01:54:58est terminé et que ce sera la fin
01:55:00des consignes de retenue qui ont valu
01:55:02jusque là dans cette mouvance. Parmi les cibles
01:55:04les forces de l'ordre comme à leur habitude
01:55:06et probablement les symboles
01:55:08de l'état comme les préfectures mais aussi
01:55:10des permanences politiques ou des sièges de partis.
01:55:12On garde à l'esprit comme au premier tour
01:55:14que des affrontements entre ultra-gauche et ultra-droite
01:55:16sont possibles. En revanche
01:55:18il faut noter que la mouvance d'ultra-gauche
01:55:20ne devrait pas, selon nos informations
01:55:22et nos sources, réussir à emmener avec elle
01:55:24des citoyens lambda. Enfin
01:55:26les autorités n'ont pas détecté de mouvements
01:55:28en rapport avec les élections
01:55:30dans les quartiers sensibles, même si
01:55:32un phénomène de mimétisme n'est pas
01:55:34à exclure avec le 14 juillet
01:55:36en ligne de mire. Merci beaucoup Sandra Buisson
01:55:38pour toutes ces précisions. Noémie
01:55:40on parlait de ce climat de violence
01:55:42à la fois redouté pour dimanche
01:55:44et déjà malheureusement
01:55:46qu'on peut constater déjà sur le terrain
01:55:48avec ces multiples agressions. Je précise
01:55:50que Prisca Teveneau
01:55:52qui a été agressé ainsi que son équipe va recevoir le soutien
01:55:54de Gabriel Attal qui est sur le point d'arriver
01:55:56à Meudon où il devrait s'exprimer
01:55:58pour apporter son soutien à la porte-parole du gouvernement.
01:56:00Oui et vous savez malheureusement il y a aussi
01:56:02beaucoup de responsables politiques du RN
01:56:04qui sont régulièrement molestés et ils ont
01:56:06assez peu de soutien malheureusement.
01:56:08Mais ce que disent ces violences contre des élus
01:56:10à mon sens c'est aussi la défaite
01:56:12justement de la politique. Parce que la politique est là
01:56:14pour pacifier ces
01:56:16violences physiques, pour essayer justement
01:56:18de civiliser ces contradictions
01:56:20le fait qu'il y ait des désaccords
01:56:22sur un certain nombre de sujets politiques.
01:56:24La politique justement sert à ça. On élit
01:56:26des représentants à l'Assemblée
01:56:28nationale pour qu'ils puissent se confronter
01:56:30pour que les idées puissent se confronter
01:56:32parce qu'évidemment il y a des idées
01:56:34divergentes qui existent dans un pays mais
01:56:36normalement elles s'expriment de façon civilisée
01:56:38par le biais des élections.
01:56:40Et là ce qu'on voit c'est malheureusement qu'il y a une défaite
01:56:42de cette politique avec
01:56:44le fait que les citoyens
01:56:46en arrivent directement au coup
01:56:48et à la violence physique.
01:56:50Est-ce que vous vous redoutez la soirée de dimanche
01:56:52sans même parler du résultat
01:56:54même si on comprend bien que ça peut avoir un impact sur ce qui va se passer
01:56:56dans la rue mais
01:56:58ce serait terrible de voir des images
01:57:00de tensions dans les rues en France
01:57:02alors qu'on est dans un moment démocratique, un vote
01:57:04ce serait absolument terrible
01:57:06de voir des images de violence.
01:57:08Ce serait d'autant plus terrible qu'à mon avis
01:57:10les premiers qui seront les grands gagnants
01:57:12de ces violences-là ce sera le Rassemblement national
01:57:14donc j'ai envie de dire que la gauche
01:57:16n'a pas intérêt, je ne sais pas si elle le respectera
01:57:18mais en tout cas elle n'a pas intérêt à ce que ça arrive.
01:57:20Je pense que c'est aussi très symptomatique
01:57:22d'un phénomène, je citais Raymond Aron
01:57:24tout à l'heure, je vais le citer une deuxième fois
01:57:26il parlait en l'occurrence
01:57:28qu'un système démocratique risquait
01:57:30ce qu'on appelle la corruption
01:57:32c'est-à-dire que quand les citoyens ne considèrent plus
01:57:34que l'Etat est neutre
01:57:36que l'Etat est en capacité de faire vivre
01:57:38la concorde nationale, vous avez des risques
01:57:40de violence, de personnes qui essayent
01:57:42de prendre le pouvoir par la force
01:57:44et pour des raisons, je ne juge pas sur le fond s'elles sont justes ou pas
01:57:46mais pour tout un tas de raisons
01:57:48le Rassemblement national n'est pas perçu
01:57:50par une partie de la gauche en tout cas
01:57:52comme étant en capacité d'incarner cette neutralité
01:57:54Oui, c'est inquiétant parce que non seulement
01:57:56je le disais tout à l'heure, il y a ce climat
01:57:58où on confond les personnes avec leurs idées
01:58:00donc si on considère que les idées sont détestables
01:58:02les personnes le sont intrinsèquement
01:58:04aussi, mais en plus il y a bien
01:58:06ce risque-là de considérer que les institutions
01:58:08sont l'apanage d'un camp
01:58:10et donc effectivement
01:58:12c'est la défaite de la politique. Pour poursuivre ce que
01:58:14dit Raphaël, Judith, on avait vu Marine Le Pen
01:58:16faire une sorte de parallèle avec la prise du Capitole
01:58:18en disant que ce serait cette fois-ci en France
01:58:20une possible extrême-gauche qui
01:58:22s'attaquerait justement aux lieux de pouvoir
01:58:24en France, donc on voit justement qu'il y a déjà
01:58:26cette rhétorique qui est utilisée
01:58:28par le Rassemblement national en prévision
01:58:30d'éventuelles violences qui pourraient avoir lieu.
01:58:32Oui mais Sandra nous a même cité
01:58:34des slogans, j'en ai noté
01:58:36quelques-uns, le plus beau c'est quand même
01:58:38garder les urnes, on prend la rue
01:58:40en cas de victoire du
01:58:42RN, on ne peut pas être
01:58:44plus clair
01:58:46encore une fois c'est la légitimation
01:58:48de la violence
01:58:50mais ça serait quand même
01:58:52le comble que
01:58:54la violence
01:58:56des antifas
01:58:58et assimilés, prétendus antifas
01:59:00contre le Rassemblement
01:59:02national soit une raison
01:59:04de ne pas voter Rassemblement
01:59:06national dans un pays
01:59:08où les forces de l'ordre
01:59:10aussi sollicitées soient-elles
01:59:12sont capables
01:59:14justement de protéger
01:59:16les citoyens. La protection
01:59:18c'est le premier devoir d'un
01:59:20État démocratique vis-à-vis de ses
01:59:22citoyens. Donc on ne peut pas
01:59:24retourner l'argument, inverser la
01:59:26charge de la preuve, vous voyez bien que
01:59:28voter Rassemblement national
01:59:30c'est voter la violence
01:59:32non, ce sont les
01:59:34adversaires du RN
01:59:36donc il y a cette
01:59:38utilisation à l'envers
01:59:40de l'argument de la violence. On ne peut que saluer
01:59:42une nouvelle fois l'engagement
01:59:44des forces de l'ordre. On disait déjà
01:59:46qu'ils étaient à bout parce qu'ils
01:59:48sur-sollicitaient
01:59:50depuis des années à cause de la
01:59:52succession de crises qu'a traversé
01:59:54la France et il y avait les Jeux Olympiques
01:59:56et maintenant, grâce à
01:59:58Emmanuel Macron... Il y a les Jeux Olympiques
02:00:00et j'ai discuté avec un policier cette semaine qui me disait
02:00:02qu'il craignait, alors bon il y a dimanche soir
02:00:04bien sûr, mais ce qu'il craigne c'est que ça
02:00:06dure dans le temps parce que
02:00:08effectivement il y a une sur-mobilisation
02:00:10pour les Jeux Olympiques mais il y a aussi une
02:00:12grosse partie des unités de force mobile,
02:00:14d'ARS et de gendarmes mobiles qui sont en Nouvelle-Calédonie
02:00:16et qui déjà
02:00:18amputent d'une grande partie
02:00:20les effectifs
02:00:22de ces unités qui sont
02:00:24très utilisées quand il y a des
02:00:26violences urbaines. Et vous parliez Sandra
02:00:28des notes de renseignements, je pense qu'on a
02:00:30à peu près les mêmes dans tous les médias
02:00:32qui ne pensent pas
02:00:34que le citoyen lambda
02:00:36se laissera entraîner.
02:00:38Je suis un peu plus dubitatif concernant
02:00:40la jeunesse. On arrive à une période
02:00:42où l'école s'arrête,
02:00:44les lycées s'arrêtent, les facs s'arrêtent.
02:00:46C'est un constat qui a été fait
02:00:48notamment juste après
02:00:50les élections européennes où il y a eu quelques cortèges
02:00:52sauvages dans Paris. Effectivement là c'était des
02:00:54très jeunes. On va parler d'autres élections
02:00:56merci beaucoup Sandra Buisson. On va parler
02:00:58d'autres élections qui se déroulent outre-Manche. Harold
02:01:00Iman nous a rejoint du service international
02:01:02de CNews.
02:01:04Les Britanniques votent aujourd'hui, visiblement
02:01:06il va y avoir du changement.
02:01:08Les travaillistes, donc la gauche
02:01:10au Royaume-Uni va arriver au pouvoir
02:01:12avec une nouvelle figure. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire
02:01:14de cette nouvelle figure et aussi
02:01:16ce qui est intéressant c'est la façon
02:01:18dont il a géré son camp pour enlever
02:01:20les moutons noirs si on peut dire.
02:01:22C'est presque son programme.
02:01:24Keir Starmer est né dans une famille
02:01:26de travaillistes.
02:01:28Il porte un prénom travailliste
02:01:30historique. Donc
02:01:32on ne peut pas être plus pure laine que lui.
02:01:34Et il était
02:01:36procureur,
02:01:38avocat
02:01:40et il a toujours eu
02:01:42une diction très calme
02:01:44et a toujours
02:01:46toléré en se bouchant le nez
02:01:48Jérémy Corbyn qui était
02:01:50le trotskiste entriste si on veut
02:01:52du parti travailliste.
02:01:54Jérémy Corbyn qui avait eu des propos
02:01:56antisémites plusieurs reprises.
02:01:58Enfin parce qu'il s'est
02:02:00complètement identifié à la cause palestinienne
02:02:02bien avant le 7 octobre
02:02:042023.
02:02:06Jusqu'à rendre revanche aux terroristes de
02:02:08Munich d'ailleurs.
02:02:10Il a fait toutes ces choses et il a
02:02:12dragué l'électorat musulman
02:02:14britannique.
02:02:16Il y a tant de points qu'on pourrait tracer
02:02:18de similarité avec ce qui se passe
02:02:20en France.
02:02:22Et il a été peu à peu
02:02:24évincé après avoir quand même
02:02:26conduit le parti à deux défaites électorales.
02:02:28Donc ça en était assez. Keir Starmer
02:02:30a repris le contrôle
02:02:32en interne de manière très démocratique.
02:02:34C'était pas vraiment une purge massive
02:02:36méchante et
02:02:38brutale. Mais bon
02:02:40il avait annoncé la couleur dès le début.
02:02:42Il y est arrivé.
02:02:44Et il va gagner ce soir. Il sera annoncé
02:02:46comme le nouveau Premier ministre.
02:02:48Il n'y a aucun doute parce qu'en Angleterre le système
02:02:50c'est comme une compétition sportive.
02:02:52Celui qui gagne d'un demi seconde
02:02:54il a gagné la course. Donc il suffit
02:02:56qu'un parti fasse plus qu'un autre et il a gagné.
02:02:58Peu importe si c'est 9%,
02:03:0095%. Donc
02:03:02ils auront gagné bien au-delà
02:03:04de la majorité dans cette
02:03:06chambre des communes de 650
02:03:08députés qui les amènera
02:03:10à une victoire historique.
02:03:12Tous partis confondus.
02:03:14De la clarté chez nos amis britanniques.
02:03:16Aussi de la clarté dans les rangs des
02:03:18travaillistes. Un mot très court
02:03:20Raphaël Hemsalem. Je pense qu'il y a deux points à noter.
02:03:22Un c'est une gauche qui est beaucoup plus exemplaire
02:03:24que celle qu'on a en France qui a dégagé
02:03:26Jérémie Corbine qui avait été pointée
02:03:28dans un rapport du ONG pour son
02:03:30traitement laxiste de l'antisémitisme
02:03:32au sein du Labour. Ça c'est le premier point.
02:03:34Deuxième point qui est un programme économique
02:03:36qui n'est pas du tout le matraquage fiscal
02:03:38qui a très bien compris qu'il fallait être pro-business
02:03:40et c'est écrit noir sur blanc dans le programme.
02:03:42Troisième point, un système parlementaire
02:03:44britannique où le Premier Ministre dépend
02:03:46totalement du Parlement.
02:03:48Il faudrait qu'en France on s'inspire un petit peu plus.
02:03:50Merci beaucoup. On va finir sur une image
02:03:52que je vous l'avais promis.
02:03:54Gabriel Attal est à Meudon pour apporter
02:03:56son soutien à Priska Thévenot
02:03:58la porte-parole du gouvernement agressée
02:04:00hier soir ainsi que son équipe
02:04:02agressée alors qu'il collait
02:04:04des affiches dans cette ville des Hauts-de-Seine.
02:04:06Le Premier Ministre
02:04:08qui a appelé un peu plus tôt aujourd'hui
02:04:10à l'unité et à l'apaisement
02:04:12dans le pays est donc parti
02:04:14de la Nièvre où il était en déplacement cet après-midi
02:04:16pour se rendre à Meudon dans
02:04:18les Hauts-de-Seine, département qu'il connaît bien
02:04:20parce qu'il est lui-même en course
02:04:22dans ce département. Le Premier Ministre
02:04:24qui devrait donc prendre la parole.
02:04:26A ses côtés d'ailleurs Priska Thévenot, la porte-parole
02:04:28du gouvernement. Vous suivrez
02:04:30les déclarations du Premier Ministre
02:04:32Gabriel Attal dans Punchline
02:04:34d'ici quelques instants. Le temps pour moi
02:04:36de remercier mes invités
02:04:38les équipes également qui m'ont aidé
02:04:40à préparer cette émission. Je vous retrouve
02:04:42demain pour 180 minutes Info
02:04:44et dans quelques instants donc c'est Punchline.