• il y a 5 mois
Dans un contexte d'incertitude politique lié à la dissolution de l'Assemblée Nationale, le rôle du CGP est de rassurer et conseiller les épargnants. Dès lors, il est important de se concentrer sur des actifs réputés pour leur stabilité en adéquation avec une vision à long terme. Sandrine Genet, présidente de Carat Capital, revient au micro de Nicolas Pagniez sur le stress politique qui a touché les Français.

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Transcription
00:00Et nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP, le sujet politique, économique n'en finit plus de questionner, notamment les épargnants sur l'impact éventuel déjà sur leur épargne et les choix éventuellement à faire, un sujet que nous abordons avec Sandrine Jeunet.
00:22Bonjour Sandrine Jeunet.
00:23Bonjour Nicolas.
00:24Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine, vous êtes présidente de Cara Capital.
00:27Le contexte est particulier quand même en France aujourd'hui lorsque l'on se pose des questions sur ces investissements, sur la visibilité à avoir vis-à-vis des investissements qui ont été réalisés ou ceux que l'on pourrait faire.
00:39Comment un ou un conseiller en gestion de patrimoine ou une conseillère en gestion de patrimoine peut accompagner quel est le rôle du CGP aujourd'hui ?
00:46Oui en effet c'est vrai qu'on est dans une période où les clients nous posent beaucoup de questions et j'aime bien une phrase que vous connaissez sans doute qui dit l'avenir ne se prévoit pas mais il se prépare.
00:55Je pense qu'on est au cœur du métier de conseiller en gestion de patrimoine ou conseiller en investissement.
01:00En fait on a un rôle qui est essentiel je pense dans ces périodes un peu d'instabilité et d'inquiétude qui est d'abord un rôle d'explication, de décrypter ce qui se passe.
01:11Alors évidemment il y a les éléments politiques, c'est pas forcément notre sujet mais notre sujet c'est le lien entre ces éléments politiques et ce qui va se passer dans l'économie et ce qui va se passer sur les marchés financiers.
01:22Et c'est là qu'on a un rôle je pense de pédagogie et de communication auprès de nos clients.
01:28Ce qui va se passer et ce qui s'est déjà passé la semaine dernière par exemple à la bourse de Paris et où on a vu un indice parisien qui a perdu toute sa performance de l'année en une semaine.
01:38Exactement alors c'est vrai qu'on est sur une période de stress politique assez important sur les marchés financiers et j'y reviendrai un peu en conclusion.
01:46C'est en général quelque chose qui ne dure pas très longtemps.
01:49On a vu le décrochage des marchés à Paris et par opposition par exemple à ce qui s'est passé en Allemagne qui a beaucoup mieux tenu.
01:57Et on rentre sans doute dans une période où il va y avoir plus de volatilité et puis de façon un peu plus macroéconomique sans doute peut-être des sujets d'inflation, sans aucun doute de déficit budgétaire.
02:09Et puis au-delà de ça même on peut parler fiscalité puisqu'on sort peut-être d'une dizaine d'années avec une grande stabilité fiscale.
02:15Et là on ne sait pas exactement vers quoi tout cela va nous amener.
02:18Donc un rôle je pense des conseillers de communiquer avec leurs clients et leur expliquer quelles sont les grandes tendances que l'on peut observer et que l'on pense voir venir suite à cette instabilité politique.
02:30Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ? On arbitre ? On diversifie ? On attend de voir ?
02:36Alors on revient un peu sur les basiques de la gestion et de l'investissement.
02:40Les basiques d'abord c'est d'avoir une vision à long terme de son investissement.
02:44Vous savez que notre métier ça consiste à créer des allocations qui vont dépendre du profil de risque de nos clients.
02:50Et dans ces allocations on va mettre des moteurs de performance, des moteurs de risque qui doivent avoir une décorrélation sur le long terme.
02:57Et donc là-dessus évidemment on va penser à actions, obligations mais aussi des actifs un peu décorrélants comme les produits structurés qu'on peut voir aujourd'hui, les hedge funds.
03:06Mais aussi le private equity, l'immobilier, enfin toutes les classes d'actifs qui ont un rôle à jouer.
03:10Donc ça c'est un peu la première base.
03:13Voilà exactement, à sujet de diversification, alors évidemment la France c'est un pays qui nous est cher.
03:19Mais il faut rappeler qu'aujourd'hui on pèse uniquement 3% dans le MSCI World, marché financier mondiaux.
03:25Et donc on a une toute petite vue de la lorgnette.
03:29Donc la diversification sectorielle et géographique est essentielle.
03:33Mais c'est peut-être important de rappeler quand même aux investisseurs français que ce qui se joue politiquement en France n'aura pas une incidence,
03:40enfin a une incidence sur des investissements réalisés en France mais pas forcément sur des investissements qui ont été réalisés à l'étranger par exemple.
03:46Le sujet sera fiscal plutôt, pourrait être.
03:48Oui bien sûr, enfin si je regarde nous les allocations que nous avons pour nos clients, la France représente une toute petite partie de ces allocations.
03:55Donc finalement il faut garder, c'est pour ça que je disais c'est très important de revenir aux basiques.
04:00L'investissement de long terme, est-ce que je suis en accord avec mon profil de risque, la diversification.
04:05Et puis on peut quand même revenir aussi vers des actifs qui sont connus pour être très solides.
04:11Je peux prendre l'exemple des obligations Investment Grade, qui aujourd'hui avec les évolutions de taux de ces dernières années délivrent du 4% environ.
04:21Ce qui permet quand même d'aller aussi sur des actifs qui sont très sécurisés.
04:25En conclusion Sandrine Jeunet, on a vu un stress quand même la semaine dernière sur les marchés financiers.
04:31En tout cas sur les marchés financiers, que ce soit obligataires ou actions.
04:35Que faut-il en retenir quand on est investisseur ? Est-ce qu'il faut garder la tête froide ou intégrer ce stress aujourd'hui ?
04:45Alors les deux, il faut garder la tête froide mais il faut aussi saisir les opportunités.
04:49En fait c'est des périodes de forte volatilité qui amènent toujours des opportunités d'investissement.
04:54Je vais en citer deux pour illustrer un peu mon propos.
04:56Mais on peut travailler sur des produits structurés sur les taux, 100% capital garanti par exemple,
05:02qui jouent la baisse des taux et qui permettent d'aller chercher des coupons de l'ordre de 7% aujourd'hui.
05:07Et on a des produits même plus agressifs, pour des profils évidemment dynamiques,
05:12et qui vont eux jouer la volatilité sur des actions françaises dans certains secteurs comme les banques,
05:18sur lesquelles on peut aller chercher du 10%.
05:20Donc en fait c'est des périodes dans lesquelles le stress politique aura un impact qui sera réduit dans la durée sur les marchés
05:27et on peut aller chercher des tendances de long terme qu'il faut savoir saisir.
05:30On rappelle toujours qu'il y a un couple rendement-risque qui existe,
05:33et plus le rendement proposé est élevé, plus le risque est élevé aussi.
05:37Merci beaucoup Sandrine Jeunet, je rappelle que vous êtes présidente de Cara Capital.
05:40Merci à vous également de nous avoir suivi et on se retrouve très vite sur Bismarck.

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