• il y a 5 mois
Le Private equity consiste à investir dans le capital d'une société non cotée en bourse. L'objectif mis en avant par les épargnants est de soutenir une économie réelle tout en assurant des rendements effectifs. François-Xavier Legendre, associé de Rhétorès Patrimoine, détaille dans l'œil du CGP les différents actifs disponibles.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:04 Et nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP.
00:07 Nous allons tenter de comprendre ensemble
00:08 quelles sont les différentes manières d'investir en private equity.
00:11 Pour cela, nous avons le plaisir de recevoir sur le plateau de Smart Patrimoine
00:14 François-Xavier Le Gendre.
00:15 Bonjour François-Xavier Le Gendre.
00:17 Bonjour Nicolas, merci de me recevoir.
00:18 Merci à vous.
00:19 Vous êtes associé chez Retores Finance.
00:21 Alors, on va tenter de comprendre ensemble
00:23 quelles sont les différentes manières de s'exposer au private equity
00:27 puisque finalement, derrière ce terme,
00:28 il y a différentes manières d'investir, François-Xavier Le Gendre.
00:31 C'est une très bonne question.
00:33 Le private equity est ouvert en fait au particulier depuis très peu de temps.
00:37 Ce qui explique qu'il y a un manque de connaissances en fait sur ce sujet.
00:41 Si vous voulez vous exposer au private equity,
00:43 il y a différentes classes d'actifs.
00:44 Il faut faire très attention quand on investit
00:47 puisque le risque n'est pas le même.
00:48 La première chose qu'on connaît, c'est le capital risque,
00:51 venture capitale.
00:52 Là, vous investissez dans des sociétés qui sont jeunes,
00:56 qui sont risquées et qui peuvent effectivement être le Google de demain.
01:00 En revanche, votre niveau d'investissement est très long
01:02 avec un retour sur investissement probable fort.
01:05 Et un risque assez élevé aussi, vous l'avez dit.
01:07 Et un risque assez élevé parce qu'on peut se retrouver avec rien
01:09 au bout de 12 ans, 14 ans, 15 ans.
01:11 Ce n'est pas impossible, même si on diversifie.
01:13 Il y a quand même un risque assez élevé.
01:16 Ensuite, ce que vous avez, c'est que vous avez du capital développement.
01:18 Là, c'est une entreprise qui existe déjà, qui fonctionne,
01:21 mais qui a vraiment besoin d'un coup de booster.
01:23 Donc là, c'est une catégorie de risque moins élevé
01:25 où vous dites, j'ai des chances de bien gagner ma vie.
01:29 Donc là, c'est déjà des sociétés qui sont sous l'objet d'un LBO.
01:32 C'est plutôt intéressant.
01:33 Troisième catégorie, vous avez le capital transmission.
01:36 Globalement, c'est là où vous avez un chef d'entreprise qui dit,
01:39 j'aimerais bien passer la main à un moment ou à un autre,
01:40 ou j'ai un associé qui veut partir.
01:42 Mais la boîte, elle tourne bien, elle gagne bien sa vie.
01:44 Et vous avez des fonds de privatité coûtée qui rentrent dedans.
01:47 Dans quel cas, là, pour un investisseur privé,
01:49 c'est plus intéressant parce que le risque est plus faible.
01:52 Le rendement sera peut-être un peu moins élevé.
01:54 Mais en revanche, vous avez une belle visibilité devant vous.
01:56 Et on est sur des durées qui sont quand même de l'ordre d'une dizaine d'années.
02:00 Entre le premier centime que vous mettez et le dernier centime que vous récupérez,
02:03 il peut se passer dix ans.
02:04 En revanche, vous avez des chances d'avoir un investissement plutôt fort.
02:08 Vous avez une dernière catégorie que nous, on n'adore pas, qui est le distress.
02:13 Qui est, vous achetez des entreprises en difficulté et vous dites,
02:18 le gérant va être capable d'accompagner la boîte et de la redresser.
02:21 Là, vous pouvez faire des fortunes,
02:23 mais la plupart du temps, vous ne gagnez pas d'argent.
02:25 D'accord, c'est encore plus risqué finalement que le capital risque.
02:29 Exactement.
02:30 Il y a une classe d'actifs qui nous intéresse aussi énormément aujourd'hui,
02:34 c'est la dette privée.
02:35 D'accord.
02:35 Donc là, ce n'est pas des actions, c'est qu'on prête de l'argent à une entreprise.
02:39 Et l'entreprise, elle va payer une dette en fait tous les ans.
02:43 C'est de l'investissement obligataire, mais pour du non-coté.
02:45 Exactement.
02:45 D'accord.
02:46 Et pourquoi est-ce que je trouve qu'aujourd'hui, c'est très intéressant ?
02:48 C'est parce que les taux d'intérêt ont monté.
02:50 Les rentabilités qu'on peut avoir, elles se situent entre 7 et 10 % par an.
02:54 Donc, c'est vraiment exceptionnel.
02:55 Ça ne durera pas.
02:57 Et le taux de risque et d'accident est assez faible.
03:00 D'accord.
03:01 Pour le coup, je pense que ça…
03:03 Est-ce qu'on est sur une maturité d'entreprise suffisante
03:06 quand on en vient à leur prêter de l'argent, c'est ça ou… ?
03:08 Ce sont des grosses entreprises.
03:10 Oui, c'est ça.
03:10 C'est la catégorie capital transmission qu'on évoquait tout à l'heure.
03:13 D'accord, je comprends.
03:13 Les banquiers ont bien regardé les spécialistes que l'entreprise va rembourser.
03:17 Ils surveillent, c'est tout un métier.
03:20 Et l'intérêt de la dette privée, c'est que c'est plus court que le private equity.
03:23 On dit qu'en private equity, on récupère son capital au bout de 7 ans.
03:27 Puis après, il y a tous les intérêts.
03:28 Là, c'est plutôt autour de 5-6 ans.
03:30 Donc, c'est un peu plus rapide.
03:32 Et aujourd'hui, les rentabilités sont assez similaires.
03:35 Donc, il y a une prime à aller sur ce segment.
03:38 Quand on… Oui ?
03:38 Il y a une dernière chose que je n'ai pas évoquée.
03:40 Là, je vous ai parlé de tout ce qui était marché primaire.
03:42 Oui, bien sûr.
03:42 Il existe une classe d'actifs qui est le secondaire,
03:45 c'est-à-dire le marché de l'occasion.
03:46 Quand vous avez une société qui dit…
03:49 Un client qui dit « Moi, je me suis engagé sur 10 ans, mais je ne peux pas tenir 10 ans.
03:54 J'aimerais bien trouver quelqu'un qui va racheter mes parts. »
03:56 Et donc, le marché secondaire, c'est un peu le marché de l'occasion comme de la voiture.
03:59 Vous achetez le portefeuille de la personne qui veut vendre avec une décote.
04:02 Il existe des fonds spécialisés là-dessus.
04:05 La durée est souvent la même de l'ordre de 10 ans.
04:08 Mais il y a certains acteurs, et ça, c'est très intéressant, on découvre ça,
04:11 qui font les investissements en une année,
04:13 ce qui fait qu'on gagne en 3 et 4 ans par rapport à un investissement classique.
04:17 D'accord.
04:17 Donc, il y en a peu, et ça commence.
04:19 On a la même chose avec le co-investissement,
04:23 où finalement, vous avez un acteur qui va rentrer dans les sociétés en une fois, en une année,
04:31 ce qui fait qu'il va aussi gagner un certain nombre d'années.
04:35 Pour faire ce type d'investissement, et notamment les derniers que vous avez mentionnés,
04:40 mieux vaut quand même se faire accompagner puisqu'on rentre dans du montage un peu plus complexe.
04:45 Il faut une compréhension du private equity un peu plus forte.
04:49 C'est très clair.
04:49 C'est-à-dire que c'est un marché qui est encore très opaque.
04:53 Le concept private equity, quand on regarde les statistiques,
04:56 il y en a pas mal qui se plantent.
04:58 Donc, il faut aussi regarder les choses.
04:59 Vous avez des bons acteurs et des moins bons acteurs.
05:01 Donc, un, vous devez être accompagné pour choisir les bonnes sociétés,
05:05 et même vous faire accompagner dans votre stratégie, parce que tout le monde ne va pas faire…
05:08 Il y a des gens un peu plus prudents, vont faire de la dette.
05:10 Éventuellement du secondaire.
05:12 Et puis, au fur et à mesure, vous allez organiser votre portefeuille
05:15 pour avoir plusieurs types de risques dans votre portefeuille.
05:18 Et là, vous avez des chances de faire comme les grandes fortunes, que ça se passe bien.
05:21 Merci beaucoup François-Xavier Le Gendre.
05:23 Je rappelle que vous êtes associé chez Retores Finance.
05:25 Merci. Et merci à vous de nous avoir suivis.
05:26 On se retrouve très vite sur Vismart.
05:28 Merci.
05:28 [Musique]

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