• il y a 7 mois
L'immobilier est toujours l'investissement préféré des Français malgré un recul récent dû à la hausse des taux qui a favorisé les placements obligataires. De même, on constate la démocratisation du private equity synonyme de soutien à l'économie réelle. Séverine Flottes de Pouzols, fondatrice de la financière de l'Aubrac, détaille au micro de Nicolas Pagniez les actifs qu'affectionnent le plus les épargnants de l'hexagone.

Category

🗞
News
Transcription
00:00Et nous finissons cette émission avec l'œil du CGP. Nous avons le plaisir d'accueillir en plateau Séverine Flotte de Pouzeul.
00:10Bonjour Séverine Flotte de Pouzeul. Bonjour Nicolas. Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
00:13Vous êtes fondatrice de la financière de l'OBRAC et nous allons tenter de comprendre avec vous comment les Français investissent.
00:20En effet, vaste sujet. Alors peut-être petite précision en préambule. Déjà il y a épargner et investir. Bien sûr.
00:26Donc effectivement, aujourd'hui et depuis toujours, les Français sont plutôt fourmis que cigales. Je le rappelle, nous avons un taux d'épargne en France qui est de 15%,
00:35ce qui est beaucoup par rapport à nos voisins, qui est même monté à 25% durant la période Covid. Donc on sent bien que les Français ont besoin et se sentent confortables
00:44de mettre de côté. Bien sûr. Après ça, épargner n'est pas générateur de rendement. Oui, c'est ça. On peut épargner sur un compte courant. Voilà.
00:51Alors là, effectivement, on perd de l'argent tous les jours. Inflation faisant, érosion monétaire. Donc actuellement, même si l'inflation a bien baissé,
00:57on perd quand même 3% de façon annuelle. Donc il est important d'investir. Mais souvent, on se rend compte en tant que CGP, en tout cas dans nos cabinets,
01:04que les Français sont un petit peu perdus, manquent peut-être de connaissances, de culture générale sur le sujet. Et notre valeur ajoutée, que l'on soit
01:11en banquier ou indépendant comme je le suis, c'est de les guider, de les guider dans ses investissements et de choisir au mieux en fonction de son âge,
01:19de son horizon de placement, de sa situation patrimoniale, vers quelle classe d'actifs, vers quelle typologie de placement il est intéressant de se diriger
01:28pour faire fructifier au mieux, effectivement, cet épargne. Justement, alors il y a un certain nombre de Français qui ont pour premier réflexe d'aller vers
01:35l'immobilier. Mais on a vu que les certitudes avaient été un petit peu ébranlées ces derniers mois par rapport à ce qu'on a pu connaître ces dernières années.
01:42En tant que conseillère en gestion de patrimoine, qu'est-ce que vous constatez en matière de placement ou d'investissement les plus répandus ou les plus à l'ordre
01:51du jour aujourd'hui ? Alors, effectivement, l'immobilier reste la classe d'actifs préférée des Français. Je crois qu'on a besoin de concrets. Néanmoins, la conjoncture
02:00qui n'échappe à personne avec la hausse des taux, naturellement, font qu'aujourd'hui, l'immobilier est un petit peu plus en souffrance et les épargnants...
02:06Et c'est justement ça qui attise leur curiosité, ce qui est intéressant pour nous, pour se tourner vers d'autres classes d'actifs. L'assurance-vie reste le placement préféré
02:17des Français puisqu'on est aujourd'hui à 2 000 milliards quand même. Il y a aux jeunes ou moins jeunes qui viennent dans le cabinet. Équipez-vous, si je puis dire,
02:24d'un contrat d'assurance-vie parce qu'aujourd'hui, on peut mettre absolument presque toutes les classes d'actifs dans un contrat d'assurance-vie. On était du monosupport
02:31dans les années 70 avec le fonds euro et la dette d'État, donc c'était formidable. Ça sert toujours notre déficit public. Néanmoins, aujourd'hui, on peut mettre des actions, des obligations,
02:40des ETF. Bien évidemment, du private equity. Je pense aussi qu'il est important de dire qu'Internet faisant aussi... Les gens sont quand même de plus en plus renseignés
02:50et aiment à se tourner au moins à titre de diversification vers d'autres typologies d'actifs. On reste toujours sur actions-obligations. Obligations, vous venez de le dire tout à l'heure,
03:00effectivement, de façon conjoncturelle compte tenu de la hausse des taux. On capte des coupons de l'ordre de 5% avec un degré de risque tout à fait limité, enfin plus limité
03:09de les actions, en tout cas. Donc ça, c'est intéressant. Néanmoins, on voit de plus en plus de personnes qui viennent et qui sont à la recherche de choses un petit peu exotiques,
03:16on pourrait dire alternatives. Bien sûr. Oui, oui, complètement. Toujours dans cette recherche de concret, quelque part. Ah oui. Alors voilà. Là, on a vraiment...
03:22Alors toujours pareil, crise sanitaire ou pas, on s'est posé beaucoup de questions. Surtout, on sent que les Français, et c'est une excellente chose, cherchent à soutenir
03:28l'économie française. Donc on est très cocorico et de plus en plus. Et on en a besoin. Donc notre tissu économique en a besoin. Donc là, c'est vraiment... Je rebondis, Nicolas, sur le
03:36private equity. Bien sûr. Donc investir en direct dans des entreprises. Voilà. Donc plus ou moins avec des effets de blocage sur un certain nombre d'années hautes. Mais en tout cas,
03:45c'est fléché. Ce sont des investissements fléchés. Donc le Français a besoin de repères. Donc ça, on a le private equity. Nous avons également tout ce qui concerne
03:54les choses encore plus tangibles que sont la forêt. Bien sûr. Le viticole. Là, on est dans l'alternative quelque part. Oui, on est dans l'alternative. On a l'art. Alors on appelle ça aussi
04:03la love money. On se fait plaisir en même temps que l'on investit avec des degrés de risque plus ou moins importants. Mais peu importe, on reste dans la diversification.
04:11Donc on a cette liste d'actifs un petit peu différente qui s'est financiarisée. Mais aujourd'hui, l'art se financiarise alors qu'il y a encore 4, 5 ans, on ne pouvait pas investir dans l'art
04:20hormis d'aller peut-être à dro. Bien sûr. On a des choses comme ça. Et puis, je sais que vous avez fait une émission là-dessus également sur les crypto-monnaies.
04:28Ça touche les jeunes et les moins jeunes. Et ça, ça revient régulièrement cette demande en diversification alternative. Oui, de plus en plus, de plus en plus, parce que c'est tentant
04:38quand on voit effectivement la hausse du bitcoin, notamment qui est devenue une monnaie de référence. Puis maintenant, c'est vrai qu'on peut payer de plus en plus en crypto-monnaie.
04:47Donc ça devient intéressant. Mais ça reste spéculatif. Donc en tout cas, c'est un amusement, je crois, pour certains d'aller comme ça chercher, essayer de renforcer
04:57ses connaissances. Il y a de nombreuses conférences et autres, des tutos, etc. qui existent sur la crypto-monnaie. Mais il est vrai que là, on n'est plus dans une gestion
05:04où on perd famille. Donc moi, je sais que j'ai des confrères qui en ont fait une spécialité. Ce n'est pas mon cas. Mais on l'intègre dans les demandes un peu d'investissement
05:11alternatif des épargnants. Merci beaucoup, Séverine Flotte de Pouzeul, de nous avoir accompagné dans l'œil du CGP. Je rappelle que vous êtes fondatrice de la Financière
05:19de l'Obrak. Merci beaucoup. Merci à vous. À très bientôt. Et quant à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck.

Recommandations