Le résultat des législatives va-t-il avoir un impact sur le patrimoine des Français ? Anthony Calci, fondateur de Calci Patrimoine, estime que nous serons plutôt sur un statu quo au niveau économique et fiscal. Selon lui, il n'y aura pas de grand changement à court terme sur la gestion du patrimoine. En revanche, à moyen terme, la zone euro étant caractérisée par une faible croissance et un fort déficit structurel, l'équation devra être résolue dans les prochaines années, ce qui aura des conséquences sur le patrimoine.
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00:00Et nous finissons cette émission avec l'œil du CGP. Nous avons le plaisir de se recevoir à présent en plateau Anthony Calci. Bonjour Anthony Calci.
00:12Bonjour Nicolas.
00:13Fondateur de Calci Patrimoine, nous tournons cette émission pile entre le premier et le deuxième tour des élections législatives anticipées suite à la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:24Et la question qu'on se pose dans Smart Patrimoine, c'est quel impact du résultat des législatives sur son patrimoine ?
00:30Alors, je ne suis pas là pour faire de la politique mais pour protéger le patrimoine de mes clients.
00:35Donc là, on est entre le premier et le deuxième tour. Effectivement, on ne sait pas encore ce qui va se passer au deuxième tour et si on va avoir une majorité absolue pour la droite et une majorité relative, si le centre finalement va mieux résister que prévu entre guillemets.
00:49Et ce que je peux dire, à mon humble avis, c'est qu'au niveau économique et fiscal, on va être plutôt sur un statu quo. Il ne va pas y avoir de grands changements.
00:59Il y aurait potentiellement eu de grands changements sur la partie gauche mais sur la partie centre et droite.
01:05Donc que ce soit majorité absolue pour le Rassemblement National ou majorité relative et donc statu quo entre tous les partis politiques, ça ne changera pas beaucoup à court terme si je comprends bien en matière d'économie ou de gestion de patrimoine ?
01:18Oui, à court terme, c'est clair. Il ne va pas y avoir de grands changements économiques et fiscaux. Par contre, je pense qu'à moyen terme, la France a un déficit structurel très important, une croissance faible, un déficit qui est même plus élevé que la croissance.
01:37On dépense chaque année ce qu'on ne devrait pas avec une croissance finalement qui fait qu'on creuse l'endettement. Et ça, ce n'est pas aussi dans la zone euro.
01:48Donc pour celui qui veut protéger son patrimoine dans le temps ou son pouvoir d'achat dans le temps avec de l'indépendance financière, avec ses retraites, il doit absolument aller chercher de la croissance là où elle est, c'est-à-dire pas en Europe.
02:06D'accord. Ce n'est même pas en France, ce n'est pas en Europe.
02:09Oui, en Europe, il y a des îlots de croissance et de protection. On peut parler du Luxembourg, de la Suisse et même peut-être certains pays du Sud qui sont en train de faire ce qui doit être fait.
02:23Mais clairement, la zone euro a une croissance qui est faible et un déficit structurel qui est fort, donc il va falloir trouver de l'argent futur, peut-être de la croissance, ou alors créer de l'inflation pour renier sur le pouvoir d'achat sur le long terme, ou de l'impôt.
02:41En tout cas, l'équation va être résolue dans les prochaines années. Est-ce que c'est dans un an, trois ans, dix ans, je n'en sais rien, mais je pense qu'on a un peu de temps pour préparer les patrimoines.
02:52D'accord.
02:53Être défensif, c'est ce qu'on fait au cabinet, on est défensif, et aller chercher de la croissance là où elle est, donc dans les pays émergents, les Etats-Unis, la technologie, les cryptos, l'intelligence artificielle, mais certainement pas le CAC 40.
03:11Si je comprends bien, si je reviens sur le sujet politique, effectivement, on ne sait pas quel sera le résultat du second tour des élections législatives, mais ce qu'on sait, c'est qu'on a vu un rassemblement national en tête, ensuite suivi du Nouveau Front Populaire et ensuite du parti de la majorité, en tout cas de l'ex-majorité.
03:30Les deux premiers projets sont des projets qui axent sur la dépense publique, donc quel que soit le peu de changements à court terme, ce que vous dites, c'est regardons à quelques années, puisque de toute façon, il va y avoir un sujet de dépense publique et donc de déficit en France, voire de récession.
03:45Les trois projets sont des projets de déficit et les trois projets ne sont pas libéraux, si je peux le dire, c'est-à-dire qu'ils sont plutôt dans les lois, les normes, parce qu'on veut interdire ça, on veut autoriser ça.
04:07Je pense que les perdants, c'est clairement le business, c'est le libéral, donc la croissance, on n'arrivera pas à la retrouver de cette façon-là, comme le font les Etats-Unis ou certains pays émergents qui sont vraiment dans l'idée de créer de la valeur.
04:26En plus avec la démographie en Europe, je dirais que les perspectives de croissance et de réduction des déficits sont faibles en France, très faibles, et je ne crois pas que ça aurait été le centre ou la droite ou la gauche, ça ne changerait grand-chose.
04:43Pour nos clients, il faut se protéger et se diversifier le plus possible de ce qui se passe en politique en France et en Europe, donc avoir un patrimoine international, diversifier sur des classes d'actifs qui n'ont rien à voir avec ce qui se passe à court terme, moyen terme ou long terme avec la politique.
05:03Diversifier une classe d'actifs aussi ?
05:06Exactement, aller chercher la croissance où elle est et se protéger à court terme de l'inflation et des impôts.
05:14Merci beaucoup Anthony Kelsey, je rappelle que vous êtes fondateur de Kelsey Patrimoine, merci beaucoup.
05:18Avec plaisir.
05:19Et quand à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck.