• il y a 5 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ce soir, il reçoit Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national.
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Transcription
00:0019h21 et on salue l'arrivée dans ce studio de Laurent Giacombelli, bonsoir, vous avez traversé Paris avec toutes les difficultés que ça puisse causer.
00:09Je vous confirme.
00:10Vous savez, c'est un sport national que nous parisiens, vous êtes plus souvent peut-être en Moselle, nous avons l'habitude.
00:17Alors, question après cette intermède de Georges Fenech qui en appelle, d'ailleurs je vais vous faire réagir,
00:24Georges Fenech demande au Président de la République de repousser à septembre les élections législatives parce que le timing est trop short, oui ou non ?
00:30Maintenant que c'est lancé, c'est lancé, on va y aller.
00:32Je veux dire, les candidats se sont préparés, ils ont fait leurs documents de campagne, ils se sont déclarés en préfecture, on a rendu nos bureaux.
00:38Si demain le Président de la République...
00:39Il y a suffisamment de papier pour les affiches, tout ça, comme vous disiez ?
00:41Écoutez, je crois, oui, je crois que ça va aller.
00:43Si demain on devait revenir sur cette décision, j'ai envie de dire que ce serait encore pire.
00:46On ne pourrait pas siéger, on arriverait l'été, donc on n'aurait rien à faire à l'Assemblée Nationale.
00:50Je vous comprends, le Président de la République aurait peut-être pu laisser un peu plus de temps.
00:53Nous, d'ailleurs, on avait misé sur la rentrée septembre-octobre.
00:55Maintenant que c'est fait, allons-y.
00:57Et puis j'ai envie de dire, il y a urgence à avoir une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement.
01:00Je l'espère avec Jordan Bardella comme Premier ministre pour remettre le pays à flot.
01:05Chaque jour qui passe, c'est de la dette en plus, c'est des migrants en plus, ce sont des Français qui souffrent un peu plus de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat.
01:12Donc il y a urgence, puisqu'il y a urgence, allons-y.
01:14Avec Jordan Bardella et un invité surprise qui est Eric Ciotti, qui a donc aujourd'hui déjeuné avec Jordan Bardella et Marine Le Pen.
01:22Alors la preuve est là, c'est que vous venez tout droit de Moselle, donc j'imagine que vous n'étiez pas à ce déjeuner.
01:27Mais est-ce que vous en savez un peu plus sur les discussions ?
01:29Pas du tout, mais j'imagine que Jordan Bardella, Marine Le Pen et Eric Ciotti ont parlé de l'accord qui nous unissait,
01:35des candidats qui allaient représenter nos couleurs communes, puisqu'il y aura des candidats LR, RN dans toutes les circonscriptions.
01:43Et puis j'imagine le projet d'avenir, quelles sont les priorités ?
01:46Étape 1, arrêter le chaos et remettre l'autorité partout.
01:49Et étape 2, revoir un certain nombre de mesures qui avaient été prises sous Emmanuel Macron pour rendre un peu de pouvoir d'achat aux Français.
01:56Donc ce calendrier j'imagine, les principales mesures à prendre et puis la liste définitive des candidats.
02:01C'est une alliance qui s'est faite très vite, mais sur des bases très sincères, c'est ça qui est encourageant.
02:05C'est ce que j'allais vous demander, comment ça se fait que ça marche aussi bien avec Eric Ciotti ? Est-ce que c'est évident ?
02:09Vous savez, quand on entendait Eric Ciotti et d'ailleurs un certain nombre de députés à l'Assemblée Nationale
02:13parler de référendum sur l'immigration, parler du retour de l'autorité, parler de la nécessité d'exécuter les OQTF,
02:19parler du pouvoir d'achat des classes moyennes et de l'asphyxie fiscale qui touche la plupart des Français,
02:25franchement, on disait la même chose. Alors bien sûr, il y avait des logiques d'appareil, des logiques de mouvement, de tectonique des plaques,
02:31mais aujourd'hui, face à l'urgence, puisqu'on pense à peu près la même chose sur tout, travaillons ensemble.
02:36J'adore la sérénité.
02:38De mon point de vue, Eric Ciotti a commis un véritable hold-up sur le parti, sur LR.
02:45Il a engagé le parti, sans en parler à personne, sur un contrat, sur un accord électoral avec le Rassemblement National.
02:54Et je comprends parfaitement la réaction immédiate du bureau politique.
02:59Voilà, il n'a consulté personne, il l'a fait ça dans son petit coin, avec vous, et ça, ça ne peut pas passer.
03:05Ça ne peut pas être un accord, c'est strictement impossible.
03:09Eric Ciotti a vraiment détourné, pour quelles raisons, je n'en sais rien, le parti à son profit.
03:16Que Valérie Pécresse ait toussé, que Gérard Larcher ait eu des problèmes à accepter l'idée, je vais vous dire, ça m'est complètement égal.
03:26Je ne sais pas ce que vous faites demain, M. Fenech, venez avec moi en Moselle, demain, et parlez aux militants LR.
03:33Dites-leur, qu'est-ce que vous pensez de ce qui s'est passé, et vous verrez qu'ils applaudissent.
03:37Je crois tout simplement que quand M. Darmanin est allé travailler avec M. Macron, et qu'il a donc trahi un certain nombre d'électeurs,
03:45pareil pour M. Lemaire, ils ont demandé leur avis à personne.
03:47Il serait passé directement chez vous.
03:49Il aurait quitté sa présidence et Les Républicains, ça c'était son choix.
03:57Mais pourquoi quitter Les Républicains ?
03:58Il a fait un détournement de sa fonction, il a utilisé sa fonction de Président pour passer un accord qui n'a aucune valeur au juste.
04:05C'est pas un problème juridique, c'est un problème politique.
04:09Il est Président des LR, il a mis en place une plateforme commune avec le Rassemblement National qui correspond à l'attente des militants.
04:18Il en avait, je crois, le pouvoir, le Président des jeunes LR a fait la même chose,
04:22qui est une cinquantaine de notables qui occupent tous les postes depuis 50 ans,
04:26qui en est marre et qui sentent qu'ils vont perdre leurs postes et leurs privilèges.
04:30Mais de quoi je me mêle ?
04:31Je comprends qu'il soit triste.
04:32Mais de quoi je me mêle ? Vous appartenez à un parti, vous voulez vous mêler des notables, des LR ?
04:37Vous me posez une question, j'ai la gentillesse de vous répondre.
04:41Si après vous me dites de quoi je me mêle, ne me posez pas de questions et je ne vous répondrai pas.
04:45Je me demande si vous voulez bien, Georges Fenech, le questionnement, Laurent Jacobelli est là,
04:49et je voudrais vous parler d'asphyxie économique des Français.
04:54Il y a beaucoup de chefs d'entreprise qui, au contraire, disent le Rassemblement National va arriver,
04:58ça va être l'asphyxie non pas des Français mais de la France.
05:00Qu'est-ce que vous répondez à cela alors que les mesures, il y a certaines mesures du RN
05:06qui sont assez proches des mesures du Front Populaire économiquement ?
05:12Vous y allez fort, vous êtes remonté aujourd'hui M. Fenech.
05:16Pour être très honnête, aujourd'hui quand on regarde les entreprises en difficulté,
05:21le chiffre de cette année a encore augmenté par rapport à l'année dernière et le nombre de faillites va encore augmenter.
05:26Donc moi je dis aux chefs d'entreprise, on peut continuer sur ce train-là,
05:29on peut continuer avec les traités de libre-échange qui font que vous êtes en concurrence avec des produits
05:33qui ne respectent pas les mêmes normes et qui arrivent en France très peu taxés,
05:36ou alors on peut changer les choses.
05:38On peut faire en sorte que la commande publique aille aux entreprises publiques.
05:40Et ça c'est bon pour les chefs d'entreprise.
05:42On peut faire en sorte qu'une augmentation de salaire de 10% soit exonérée de charges patronales.
05:47Ça c'est bon pour trouver du personnel qualifié et pour avoir des produits de qualité.
05:50On peut dire aux chefs d'entreprise que la pression sur les taxes,
05:54notamment les taxes liées à la productivité, vont baisser.
05:57Et ça c'est bon pour les chefs d'entreprise.
05:59Et vous savez, une fois encore, dans les syndicats de chefs d'entreprise,
06:01vous avez les trois dirigeants qui sont dans une position très convenue, très habituelle,
06:06et vous avez les petits chefs d'entreprise, les chefs d'entreprise de PME, de PMI,
06:11qui eux pensent autrement.
06:13Parce qu'aujourd'hui, ils vivent la mondialisation, ils vivent la taxation,
06:16et ils savent que ça ne peut plus durer.
06:18Merci Laurent Jacobelli.
06:19On va marquer une pause et faire descendre un peu l'atmosphère dans ce studio
06:24qui est un peu tendu entre Georges Fenech, Laurent Jacobelli, Jules Torres,
06:2719h27, on revient dans un instant, avec le journal permanent de Maël Assania,
06:30tout de suite sur Europe 1.
06:3119h21, Europe 1 Soir.
06:35Toujours en compagnie de Jules Torres, de Georges Fenech,
06:37et du porte-parole du Rassemblement National, Laurent Jacobelli, député sortant de Moselle.
06:42Alors, vous qui revenez de votre circonscription, Laurent Jacobelli,
06:46si je comprends bien, il va y avoir sur place des RNLR, et puis des LR tout court.
06:51Et puis des dissidents LR, qui d'ailleurs semblent se rapprocher de plus en plus,
06:55chaque heure qui passe, de la majorité présidentielle,
06:58et vous parliez tout à l'heure, Monsieur Fenech, d'un hold-up,
07:01je crois que le vrai hold-up, c'est de dire à des électeurs de droite,
07:04vous allez finalement approuver, sans avoir été d'accord, la politique d'Emmanuel Macron,
07:09vous allez approuver la faillite de la dette publique,
07:12vous allez approuver le fait que des étrangers puissent être régularisés en France pour travailler,
07:18alors qu'il y a 5,5 millions de chômeurs, je pense que les électeurs LR ne seront pas contents.
07:22Et je crois finalement que le véritable hold-up, il est là.
07:25Clairement, aujourd'hui on a des élections qui sont vitales, cruciales, historiques pour la France.
07:30Soit on continue à emmener le bateau France dans le mur.
07:33Avec Emmanuel Macron, je crois que plus personne n'en veut, ça c'est clair.
07:36Soit on met Monsieur Mélenchon Premier Ministre, ou Jordan Bardella.
07:40C'est-à-dire, soit on a au gouvernement des black blocs, des antisémites et des pro-hamas,
07:45soit on a des patriotes de bon sens qui aiment la France et veulent aider les Français.
07:49Là c'est très important, les LR qui feront le mauvais choix, emporteront la responsabilité,
07:54mais c'est avec leur conscience qu'ils devront négocier ça.
07:56Une dernière question, puisque j'ai l'impression que vous avez une grande caravane pour tout le monde,
07:59y compris pour Éric Ciotti, qu'est-ce que vous faites de Marion Maréchal ?
08:01Écoutez, elle aussi, comme Éric Ciotti, a eu le courage de prendre un risque.
08:05Elle a eu le courage d'avoir une position qui semble ne pas être celle de son parti,
08:10qui d'ailleurs la exclut.
08:12Elle, elle dit quelque chose qui est sensé,
08:14quand mon pays est en danger, j'arrête les querelles partisanes et je soutiens ceux qui veulent le sauver.
08:19C'est ce qu'a dit Éric Ciotti, c'est ce qu'a dit Marion Maréchal,
08:22c'est ce que diront d'autres aussi de main des personnalités.
08:25Nous avons rejoint Charles Prats, par exemple, qui s'y connaît en lutte contre la fraude.
08:30Des gens nous rejoignent, des policiers, des éditorialistes de chaînes de télévision.
08:35Il y a du monde autour de nous, et chaque jour, ça augmente.
08:39J'ai beaucoup d'appels, vous savez, de maires, de conseillers régionaux, de conseillers municipaux,
08:42qui veulent participer à l'aventure.
08:44Il se passe quelque chose d'historique.
08:45Merci beaucoup Laurent Jacobelli d'avoir été avec nous ce soir sur Europe 1.

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