• il y a 5 mois

Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Charles Rodwell, député Renaissance des Yvelines et porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir

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Transcription
00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
00:0420h12, nous sommes ensemble jusqu'à 21h et notre invité politique de Heureux Pinsoir
00:09est député Renaissance des Yvelines, porte-parole des députés Renaissance.
00:12Bonsoir Charles Rodwell.
00:13Bonsoir, merci pour votre invitation.
00:15Merci à vous d'être là et pour vous interroger avec moi ce soir.
00:18Bonsoir à Jules Torres.
00:19Bonsoir Pierre, bonsoir à tous.
00:20Journaliste au service politique du Journal du Dimanche.
00:22Bonsoir à Guillaume Bigot.
00:23Bonsoir à tous, bonsoir Pierre.
00:25Éditorialiste et chroniqueur politique une fois de plus,
00:28j'allais dire Charles Rodwell, un drapeau palestinien a été brandi à l'Assemblée Nationale,
00:33un étendard classique brandi par l'insoumise Rachel Keke.
00:37Et puis, dans les rangs de la Nupes, on a vu des députés se lever,
00:42habillés de vert, de blanc, de noir et de rouge.
00:47Ça devient une habitude à l'Assemblée Nationale ?
00:50Au-delà d'une habitude que, évidemment, je regrette et je déplore,
00:53je pense que c'est le symptôme d'une panique de la France insoumise.
00:58Vis-à-vis de ce qu'ils appellent leur carburant électoral,
01:01qui risque de leur échapper dimanche prochain.
01:04Depuis maintenant plusieurs semaines, nous entendons les députés de la France insoumise
01:08défendre que le Hamas est un mouvement de résistance,
01:11et non pas un mouvement terroriste.
01:13Remettant en cause la véracité des attaques du 7 octobre,
01:16on entend surtout un silence assourdissant vis-à-vis des otages,
01:20notamment les otages français qui sont détenus par le mouvement terroriste, là encore du Hamas.
01:26On a les députés de la France insoumise qui poussent, en fait, chaque semaine le bouchon un peu plus loin,
01:31pour, à mon avis, une seule raison.
01:33Non pas, évidemment, pour le peuple palestinien, qui est une question qui les instrumentalise,
01:37sinon ils auraient apporté un soutien sans faille à la position du Président de la République,
01:41qui appelle à un cessez-le-feu et qui appelle à la libération des otages,
01:45mais bien d'une stratégie électorale vis-à-vis d'un électorat pour lequel, à mon avis,
01:49ils ont un mépris profond, puisqu'ils les considèrent comme un carburant selon le mot qu'ils emploient eux-mêmes,
01:53et qui risque de leur échapper dimanche.
01:55Question 2, Jules Thorez.
01:57Les députés de la France insoumise ont annoncé qu'ils porteraient des drapeaux palestiniens
02:01chaque mardi lors des questions au gouvernement, jusqu'à la reconnaissance d'un État palestinien.
02:05Est-ce que vous appelez Iain Brault-Pivet à prendre des sanctions immédiates
02:09pour éviter que ça se reproduise pendant plusieurs semaines ?
02:12Le règlement est très clair sur le sujet.
02:14Une solution doit être prise à chaque fois que ce type d'acte a lieu dans notre hémicycle,
02:19qui, rappelons-le, n'est pas le lieu des députés.
02:21L'Assemblée nationale, c'est la maison du peuple français.
02:25Là où chacun d'entre nous choisissons des hommes et des femmes pour nous représenter,
02:29pour voter la loi française.
02:31On a tendance à l'oublier, ça ?
02:32Ah, je pense qu'une partie des collègues de la France insoumise l'oublient.
02:35Lorsqu'ils se font le porte-étendard de la caution palestinienne, comme ils le disent eux-mêmes,
02:41je tiens par ailleurs à souligner qu'ils se sont montrés bien silencieux
02:44lorsque les attaques du 7 octobre ont eu lieu.
02:47Est-ce qu'ils ont brandi un drapeau israélien dans l'hémicycle ?
02:49La réponse est non.
02:50Lorsque l'Ukraine a été attaquée ou envahie par la Russie,
02:53est-ce qu'ils ont brandi un drapeau ukrainien dans l'hémicycle ?
02:56La réponse est non.
02:57Donc moi, la question que je me pose, c'est quelle est la motivation de ces députés
03:01pour instrumentaliser la question palestinienne ?
03:03Et je crois que la réponse est claire,
03:05c'est qu'ils manifestent une panique électorale vis-à-vis de ce qui pourrait avoir lieu dimanche prochain.
03:10Donc, monsieur le député, vous seriez assez d'accord avec la présidente de l'Assemblée nationale,
03:14madame Braune-Pivet, qui considère qu'aucun drapeau étranger,
03:19aucun drapeau étranger ne doit être dans les enceintes des Assemblées nationales,
03:25parce que c'est la maison du peuple, pour reprendre votre expression, vous en êtes d'accord ?
03:28Alors moi, je considère que les parlementaires ne doivent pas brandir de drapeaux étrangers
03:34dans l'hémicycle français, car il y a deux drapeaux qui sont les drapeaux officiels de notre République,
03:39le drapeau français et le drapeau européen.
03:41Et donc, le fait que le président Larcher ait souhaité installer à côté du drapeau français
03:46le drapeau ukrainien pour rendre hommage au courage des Ukrainiens,
03:48ça ne vous paraît pas relever un peu du deux poids deux mesures ?
03:50Alors, je vous souligne qu'à ce moment-là, nous étions dans une session particulière,
03:54là encore régie par le règlement antérieur de nos deux Assemblées.
03:58Un autre moment, par exemple, où il y a eu un drapeau étranger,
04:00c'est lorsque le roi Charles II du Royaume-Uni a prononcé un discours devant les deux hémicycles,
04:07rassemblés au sein de l'hémicycle de l'Assemblée du Sénat.
04:10Tous ces codes sont régis par notre règlement antérieur.
04:12Il y avait à ce moment-là un drapeau parce qu'il y avait une autorité extérieure qui était présente.
04:16Ce sera le cas, j'imagine, aussi lorsque nous recevrons Vladimir Zelensky vendredi matin.
04:21La question, en revanche, se pose dans une session ordinaire des questions gouvernement.
04:25L'instrumentalisation d'une cause par le brandissement d'un accessoire ou d'un drapeau aux étrangers
04:31est interdite par notre règlement. Les sanctions doivent s'appliquer.
04:33On continue notre entretien jusqu'à 21h. Il est 20h16 sur Europe 1.
04:37Europe 1, le journal permanent.
04:41Et la piste de l'intoxication au monoxyde de carbone, écartée après une vague de malaise.
04:45Dans une école primaire de la Marne, plusieurs dizaines d'enfants touchés sans gravité.
04:49Les causes restent mystérieuses. L'établissement est fermé depuis hier.
04:53Emmanuel Macron lance un appel à la mobilisation à cinq jours des élections européennes.
04:57Ne pas aller voter, c'est laisser les autres choisir pour vous, déclare le chef de l'État
05:01lors d'un entretien aux médias en ligne Le Crayon.
05:0322 minutes de questions-réponses, pas une seule référence à la tête de liste de la majorité, Valérie Ayé.
05:09Volodymyr Zelensky prononcera un discours devant l'Assemblée nationale vendredi.
05:13Une intervention pour parler des besoins de l'armée ukrainienne dans sa guerre face à la Russie.
05:17Le président ukrainien participera également aux commémorations du 80e anniversaire du débarquement en Normandie jeudi.
05:29Toujours en compagnie de Jules Torres et de Guillaume Bigot pour interroger Charles Rodwell, député Renaissance des Yvelines
05:36et porte-parole des députés Renaissance.
05:39Le travail parlementaire dans un hémicycle où on brandit des drapeaux palestiniens
05:44et comme l'a souligné Jules Torres désormais visiblement tous les mardis,
05:49le travail parlementaire dans un hémicycle où des motions de censure sont retenues, enfin pas retenues,
05:56mais en tout cas rejetées, retoquées et en tout cas votées, ça prend du temps tout ça.
06:01Est-ce que vous êtes vous-même, Charles Rodwell, serein pour le travail parlementaire
06:06qui est ponctué d'événements qui ne devraient pas avoir lieu d'être ?
06:10Alors je fais une différence évidemment entre les actes inadmissibles de la France insoumise d'un côté
06:15et les motions de censure de l'autre, même si je suis en désaccord sur le front avec elle.
06:18Ça fait partie évidemment de la vie parlementaire.
06:20Ça fait partie de l'arsenal anti-macroniste.
06:23Ça dépend du point de vue dans lequel vous vous placez.
06:27Moi je considère que le travail parlementaire vient d'abord et avant tout du débat de fond,
06:31des idées sur lesquelles nous pouvons dégager des majorités.
06:34Un exemple parmi d'autres, lorsqu'on explique qu'on ne peut pas légiférer depuis deux ans.
06:39Si nous prenons par exemple les lois sur l'énergie.
06:41On a voté une loi sur la relance de l'énergie nucléaire avec notamment les Républicains
06:46et nous avons voté une loi sur la relance des énergies renouvelables, solaires et éoliennes notamment,
06:51avec le Parti Socialiste.
06:54Et ça c'est vraiment quelque chose qui me tient à cœur.
06:57Et la loi sur les discriminations capillaires, vous avez voté ça avec qui ?
07:00Je n'étais pas présent dans l'hémicycle parce que je considère que ce n'est pas le rôle d'un parlementaire
07:04de légiférer sur ce type de sujet.
07:06Donc j'ai manifesté un désaccord en étant absent.
07:09C'est vrai qu'on est quelques-uns observateurs à avoir tiqué sur ce genre d'adoption au Parlement.
07:14Chacun prend sa responsabilité. J'étais absent lors de celui-ci, j'étais absent lors d'autres.
07:17J'étais bien présent lors des débats que je viens d'évoquer.
07:20Pourquoi ? Parce qu'au-delà des coups d'éclat dans lesquels certains veulent nous emmener,
07:24nous avons une Assemblée Nationale dans laquelle il est possible de légiférer aujourd'hui.
07:28Et je pense qu'il faut simplement en appeler à chaque groupe politique
07:32de se tenir, d'avoir ses responsabilités, de tout simplement être positionné
07:36sur les programmes sur lesquels ils ont été élus.
07:39Je pense notamment, je pense que c'est un sujet qu'on va aborder,
07:41les finances publiques, la baisse des dépenses publiques, le rétablissement des budgets.
07:46Nous avons tous été élus dans cet hémicycle sur un programme,
07:50sur des idées claires lors des dernières présidentielles et des dernières législatives.
07:53Donc on peut légiférer, et pas forcément par 49.3 ?
07:56Oui, j'en suis absolument convaincu.
07:58Il peut y avoir un travail parlementaire, main dans la main, avec les députés, un travail serein ?
08:03J'ai mis l'exemple, si vous voulez, dessus. Lorsque nous avons été élus, vous nous avez dit
08:06profitez-en Monsieur le député, juillet-août 2022, parce qu'en septembre 2022,
08:10motion censure abdotée, il y aura une dissolution. Résultat, nous avons voté
08:14le projet de loi de finances rectificatives à l'époque, et la loi pouvoir d'achat.
08:17En décembre, on m'avait dit, profitez-en Monsieur le député,
08:20parce que la loi immigration, vous allez tomber.
08:23Et il y aura une dissolution, et vous serez battu.
08:26Résultat, nous avons...
08:27Justement, dans la majorité, il y a actuellement une sorte de traumatisme depuis le projet de loi immigration,
08:31depuis ce camouflet où certains ministres ont menacé de démissionner,
08:35où il y a eu un certain nombre de frondeurs.
08:37Là, il se pourrait qu'il y ait notamment de nouveaux frondeurs,
08:40et vous en faites sans doute partie sur le projet de loi fin de vie.
08:42Est-ce que finalement, la majorité n'a pas intérêt à enjamber le Parlement,
08:45et ce que fait Gabriel Attal depuis qu'il a été nommé Premier ministre ?
08:48Je ne crois pas déjà que ces deux projets soient comparables,
08:50parce que, vous l'aurez noté, sur le projet de loi de la fin de vie,
08:53nous aurons une liberté de vote absolue,
08:55qui d'ailleurs n'est pas garantie dans tous les groupes.
08:57Et je pense qu'il est important de le souligner, et je pense que notre majorité...
09:00Elle est garantie au RN, nous disait Jérôme Jacobelli hier, à votre place.
09:03Et elle est bien garantie dans la majorité, en témoigne le vote que j'adopterai...
09:07Mais ce n'est qu'un traumatisme dans la majorité depuis ce projet de loi immigration.
09:10Sur le projet de l'immigration, ce qui intéresse les gens, à mon avis,
09:13c'est que nous légiférons et que nous prenons des décisions fermes
09:17pour contrôler les flux migratoires qui rentrent dans ce pays.
09:20La loi immigration, les premiers articles qui ont tous été validés par le Conseil constitutionnel,
09:25parmi les textes déposés par le gouvernement au départ,
09:28l'ensemble des articles, moins un, ont été validés par le Conseil constitutionnel,
09:32et nous ont permis de mettre en œuvre des mesures très précises
09:35pour reprendre le contrôle sur une part de nos flux.
09:38Et ce texte, nous l'avons voté. Pourquoi ?
09:40Nous l'avons voté parce que nous avons su trouver un accord avec les Républicains avant Noël
09:45pour valider ce texte de loi.
09:47Un accord trouvé avec les Républicains ou un accord au forceps pour les Républicains ?
09:51Alors ça, encore une fois, ça dépend du point de vue de chacun.
09:54Moi, ce que je peux vous dire...
09:55Je vous demande le vôtre !
09:56Moi, ce que je peux vous dire...
09:57J'ai pas un Républicain devant moi. Enfin, pas que je sache.
09:59Vous savez, lorsque nous avons présenté ce texte, nous, on est assez pragmatiques.
10:03Nous avons un projet de loi proposé par le gouvernement et par notre majorité.
10:07Donc, qui veut travailler avec nous ?
10:09Le groupe parlementaire qui voulait travailler avec nous sur ce texte, c'était les Républicains.
10:13Nous avons trouvé un argument politique sur ce texte.
10:16Monsieur le député Fouin de sous-hypocrisie,
10:17Monsieur le Président de la République a transmis le texte au Conseil constitutionnel
10:22qui a déshabillé, d'une part, ce que la majorité du peuple,
10:25les représentants du peuple français voulaient,
10:27et d'autre part, ce que tous les sondages mesurent,
10:29c'est-à-dire, ce que la majorité du peuple français veut de toute façon mesurer par les sondages.
10:33Alors, les sondages, ce sont les sondages,
10:35et là, l'Assemblée nationale avait tranché.
10:38Est-ce que ça ne heurte pas, le Républicain que vous êtes,
10:41que les sages aient défait ce que voulaient les Français ?
10:44Alors, plongeons-nous, si vous voulez, dans le détail du texte.
10:46Un, est-ce que vous auriez préféré que le Président de la République,
10:48au mépris de notre Constitution, ne transmette pas le texte au Conseil constitutionnel ?
10:51Je pense que la réponse est non.
10:53Deuxièmement, la plupart des articles qui ont été retirés
10:55sont des articles qui l'ont été par vise de procédure,
10:58par ce qu'on appelle un cavalier législatif,
11:01parce que le cadre du départ avait été dépassé.
11:03Moi, ce que je constate, c'est que notre obligation politique
11:07était d'avoir un texte sur la loi immigration,
11:09je ne pensais pas qu'on en ait parlé de ce soir,
11:11mais tant mieux qu'on en discute.
11:13Ça veut dire quoi ? Vous n'avez pas préparé votre entretien, Charles Rodwell ?
11:15Peut-être le vôtre, mais en tout cas,
11:17je suis très heureux d'évoquer ce sujet.
11:19Ça ne vous choque pas, en tant que Républicain élu de la nation,
11:22que les juges constitutionnels puissent défaire ce que font les représentants des Français,
11:26voire les Français par référendum,
11:28voire leur interdisent, par avance,
11:30d'organiser des référendums sur un certain nombre de sujets,
11:32priver le peuple de voix,
11:34et c'est ça, le contrôle de la démocratie.
11:36Votre question pose un petit vice.
11:39Pourquoi est-ce que le Conseil constitutionnel
11:42a retiré un certain nombre d'articles ?
11:44Parce qu'ils étaient considérés comme cavaliers.
11:46Cavaliers, ça veut dire quoi ?
11:48Ça veut dire qu'ils sortent du champ initial du texte.
11:50C'est une règle essentielle pour nous permettre de légiférer.
11:53Ça ne veut pas dire qu'ils les ont retirés sur le fond,
11:55mais qu'ils les ont tirés sur la forme.
11:57C'était le cadre que nous avons défini au départ dans nos discussions.
12:00La loi immigration a été adoptée,
12:02ce qui n'empêche pas non plus, d'ailleurs,
12:04de poser d'autres propositions législatives
12:06dans les mois qui viennent sur ce même sujet.
12:08Nous, on est tout à fait prêts et ouverts à la discussion et au débat.
12:11En tout cas, la discussion se fait en cette fin de journée,
12:13et j'imagine que vous retournez à l'Assemblée nationale
12:15après sur la fin de vie,
12:17parce qu'il y a deux sessions,
12:18il y avait une à 16h et une à 21h30,
12:20donc ça va durer assez longtemps.
12:22Si je ne m'abuse en train de discuter de l'article 6,
12:25qui a cette notion de pronostic vital engagé
12:30qui pose problème pour certains députés,
12:33quel est votre avis sur la loi,
12:35et plus précisément sur cet article-là ?
12:38C'est une bonne question en deux temps.
12:41Je vous réponds d'abord sur le cas général,
12:42et ensuite sur cet article-là.
12:44Vous connaissez ma position,
12:46je considère qu'il n'est pas opportun
12:48de légiférer sur la fin de vie
12:50telle que le texte a été proposé.
12:52On devrait, pour vous, ne pas amener cette loi au Parlement ?
12:55Pour deux raisons.
12:56La première, c'est que je pense que
12:58chaque député se gargarise
13:00lorsque la loi qui existe déjà est appliquée.
13:03Le déploiement des soins palliatifs
13:06et la seconde, celle du milieu des années 2000,
13:09et celle de 2016,
13:10qui prévoit l'acidation profonde,
13:12à la suite des soins palliatifs.
13:13Le déploiement des soins palliatifs aujourd'hui
13:15n'est pas assuré dans un tiers des départements français.
13:18Premièrement.
13:19Deuxièmement,
13:21je considère qu'il n'est pas opportun de légiférer
13:23parce que je ne vois pas comment nous éviterons,
13:25dans les années qui viennent,
13:26un élargissement du champ d'application de la loi.
13:29C'est d'ailleurs la conclusion qu'on peut tirer
13:31de la commission spéciale.
13:33C'est qu'il est très rapide et très simple
13:35d'élargir le champ d'application.
13:37Je respecte infiniment mes collègues
13:39qui soutiennent ce texte
13:41et qui ont travaillé dessus depuis 10, 15, voire 20 ans.
13:43Mais ma conviction,
13:45c'est que je ne crois pas qu'il soit souhaitable
13:47de légiférer sur ce sujet pour ces deux raisons.
13:50Ensuite, quand vous abordez la question spécifique
13:52du pronostic vital,
13:54moi, à partir du moment où je suis défavorable
13:57à l'euthanasie et au suicide assisté,
13:59je pourrais bien me dire
14:01que toutes les procédures,
14:03tous les si,
14:05toutes les limites qui sont posées,
14:07finalement, je ne les considère pas
14:08parce que je suis contre en bloc.
14:10Je considère, dans le détail,
14:12que l'implication de ce pronostic vital
14:14est une question essentielle
14:16qui d'ailleurs fracture,
14:18non pas seulement les députés de la majorité,
14:19mais les députés de l'ensemble de l'hémicycle.
14:21Parce que là aussi, on assiste,
14:23si la notion du pronostic vital est retirée,
14:25à un élargissement définitif
14:27du champ d'application de cette loi
14:29qui, moi, ne me semble pas opportune.
14:31Justement, ce qui est intéressant, c'est que vous avez parlé
14:33d'euthanasie et de suicide assisté.
14:35Or, le gouvernement, dès le départ, a choisi
14:37d'enlever ces mots pour utiliser le mot
14:39d'aide à mourir. Et vous parliez, finalement,
14:41des abus et des verrous qui pourraient sauter
14:43ou des abus qui pourraient arriver
14:45dans les prochaines années, en tout cas,
14:47vis-à-vis de ce texte. Est-ce qu'il n'y a pas
14:49une responsabilité du gouvernement qui a tenté,
14:51avec des mots,
14:53d'adoucir ce texte
14:55qui, finalement, est très dur parce qu'il a enlevé,
14:57il a supprimé tous les garde-fous ?
14:59Alors déjà, je ne parle pas d'abus, parce que je considère que c'est
15:01d'un point de vue subjectif.
15:03Je parle d'élargissement du champ d'application qui me semble
15:05être plus objectif.
15:07Premièrement, je pense que le gouvernement
15:09et la majorité ont eu raison
15:11d'organiser la Convention citoyenne sur la fin de vie.
15:13Pourquoi ? Parce que qu'on soit pour
15:15ou qu'on soit contre. Aujourd'hui,
15:17selon les sondages, 80% des Français
15:19considèrent que c'est une question importante.
15:21Et donc, je ne vois pas pourquoi
15:23on n'aurait pas peur de poser un débat
15:25que se pose une très grande majorité
15:27de Français. Deuxièmement,
15:29malgré mon opposition à cela, si vraiment
15:31on avait voulu légiférer sur ce sujet, je pense
15:33qu'il aurait fallu aller au référendum.
15:35Maintenant, si chaque député
15:37est consulté sur le sujet, ce qui est le cas aujourd'hui
15:39dans notre hémicycle, il faut que chaque
15:41parlementaire fasse son cas de conscience
15:43sur cette question. C'est la raison pour laquelle
15:45je m'opposerais à ce texte.
15:47Et sur le choix du nom, vous ne trouvez pas que le débat a été vicié dès le départ
15:49par le gouvernement lui-même,
15:51en choisissant de renier ce terme
15:53de thanasie, ce terme de suicide assisté ?
15:55Honnêtement, je ne crois pas. Et je vais être très franc
15:57avec vous, moi je suis quand même...
15:59Même l'Association pour le droit à mourir dans la dignité
16:01dit que ce sont un petit peu des pudeurs
16:03de gazelle et qu'au final, le gouvernement
16:05veut faire quelque chose qu'il ne dit pas.
16:07Alors, allez jusqu'au bout. La DMD
16:09tient cette position parce qu'elle
16:11a un allergessement maximal et qu'elle
16:13exprime qu'elle n'est pas satisfaite par le texte.
16:15Donc il faut bien savoir d'où on vient.
16:17Moi, je vais vous dire très franchement, je salue
16:19pour le coup la transparence totale
16:21du gouvernement sur ses
16:23intentions depuis le départ, depuis le dépôt du texte
16:25en commission spéciale. Il faut d'abord voir
16:27le titre 1 qui garantit
16:29le droit aux soins palliatifs avec
16:31une hausse conséquente de moyens
16:33qui est une bonne proposition, que je soutiens
16:35absolument dans le titre 1,
16:37le déploiement massif des soins palliatifs.
16:39En revanche, je considère à titre
16:41très personnel qu'il n'est pas opportun
16:43de légiférer sur l'euthanasie
16:45et sur le suicide assisté.
16:47Vous seriez pour ce texte s'il n'y avait que le titre 1 ?
16:49S'il n'y avait que cette première partie
16:51qui résolument manquait ?
16:53Est-ce que, comme vous l'avez dit,
16:55un tiers du territoire est en manque
16:57d'infrastructures pour les soins palliatifs ?
16:59Je vais d'abord chronologiquement régler
17:01ce problème avant, non ? Je vais même aller plein sur cette question.
17:03Une bonne partie de mes collègues parlementaires,
17:05d'ailleurs de tous bords, des communistes
17:07jusqu'à la droite, avaient déposé
17:09une tribune dans l'Express il y a quelques semaines
17:11expliquant qu'il fallait deux textes pour différencier le sujet
17:13des soins palliatifs et le sujet
17:15de la fin de vie en elle-même. C'était une bonne option.
17:17Ce n'est pas celle qui a été retenue.
17:19Moi, je considère que ce qui a été acquis dans le titre 1
17:21sur les soins palliatifs sont de bonnes choses.
17:23À titre personnel, je m'opposerai au texte
17:25sur le principe de légiférer sur la fin de vie
17:27qui, moi, ne me semble pas opportun. Et je respecte
17:29évidemment le point de vue de mes collègues qui n'ont pas le mien.
17:31Beaucoup de sujets à aborder avec vous,
17:33Charles-Audouel, député Renaissance des Yvelines,
17:35parole des députés Renaissance.
17:37Nous sommes toujours avec Jules Taurès et
17:39Guillaume Bigot. On va laisser place
17:41au journal permanent. Juste avant,
17:43je vous rappelle que Laurence Ferrer
17:45vous donne rendez-vous dans Europe 1 Matin
17:47pour la grande interview Europe 1 C News
17:49tous les matins en direct à 8h10.
17:51Et à quelques jours des élections européennes,
17:53Laurence Ferrer reçoit toute cette semaine
17:55les principales têtes de liste. Demain, ce sera
17:57François-Xavier Bellamy, tête de liste
17:59LR aux européennes.
18:05Toujours en compagnie
18:07de Jules Taurès et de Guillaume
18:09Bigot pour interroger
18:11Charles-Audouel, député Renaissance des Yvelines,
18:13porte-parole des députés Renaissance.
18:15On est en pleine campagne pour les européennes.
18:17Et puis, il y a
18:19une institution qui s'appelle
18:21l'ARCOM. On connaît bien Europe 1
18:23puisque, comme dans tous les médias,
18:25l'ARCOM compte
18:27scrupuleusement les temps de parole
18:29des uns et des autres. Alors, il y a eu plusieurs
18:31événements. Ça ne vous a pas acheté, Charles-Audouel,
18:33cette semaine ? Il y a eu Gabriel Attal
18:35qui, comme un deus ex machina,
18:37est arrivé dans l'amphithéâtre
18:39de Radio France, alors que
18:41Valérie Ayé était en train de prendre la parole
18:43devant des jeunes. Elle a été interviewée par
18:45mes confrères du service public.
18:47Donc, tout d'un coup, il est arrivé, il a pris
18:49le micro, il s'est affiché avec Valérie Ayé.
18:51Bon, il y a le président
18:53de la République qui, elle vient
18:55de le souligner, donne une interview
18:57au crayon, alors qu'encore une fois, on le dit,
18:59on est en campagne électorale pour les européennes.
19:01Il s'invite sur les
19:03plateaux de TF1 et de France 2
19:05ce jeudi soir, juste après
19:07les cérémonies du débarquement. On ne sait pas
19:09s'il ne parle que du débarquement.
19:11En tout cas, l'ARCOM a dit une chose, il a dit
19:13les temps de parole du président
19:15et du Premier ministre seront décomptés
19:17si on parle des européennes.
19:19Elles seront décomptées des temps
19:21de Valérie Ayé. Est-ce que vous trouvez
19:23que c'est une décision juste ? Comment est-ce que
19:25vous interprétez cette décision de l'ARCOM ?
19:27Alors, j'ai du mal à comprendre votre question, parce que
19:29j'ai vu votre file info il y a quelques minutes.
19:31Vous soulignez que le président n'avait pas mentionné Valérie Ayé.
19:33Je suis absolument certain
19:35que s'il l'avait mentionné dans son interview
19:37au crayon, vous n'auriez pas manqué
19:39de me faire la remarque quelques minutes après
19:41sur le fait qu'il fasse campagne.
19:43Moi, je considère,
19:45si vous voulez, que nous sommes
19:47dans une semaine, pour le coup, extrêmement importante
19:49pour notre histoire et pour l'histoire
19:51du peuple français, qui marque
19:53l'anniversaire du débarquement.
19:55Il me semble, au vu du contexte
19:57géopolitique dans lequel nous vivons actuellement.
19:59Avec l'invasion en Ukraine.
20:01Avec l'implication des
20:03grandes démocraties occidentales
20:05dans des conflits à l'échelle
20:07mondiale. Et à mon avis, il est
20:09extrêmement marquant que le président de la République
20:11prenne la parole pour exprimer sa vision.
20:13Sa vision sur la place de la France dans le monde.
20:15Ce qui ne parle pas des européennes.
20:17Je n'ai pas lu son discours
20:19avant cela, mais son 20 heures
20:21que vous parlez demain sera dédié.
20:23Il parle de la situation de la France dans le monde.
20:25Il est exprimé
20:27que le président de la République prendra la parole
20:29sur la vision qu'il porte
20:31pour la France. Dans un anniversaire
20:33extrêmement important.
20:3580 ans du débarquement.
20:37Non, mais là où vous avez des milliers
20:39de jeunes hommes et de femmes
20:41britanniques, américaines,
20:43canadiens et français
20:45qui sont décédés sur nos plages pour assurer
20:47notre liberté. Il me semble que
20:4980 ans après, il est judicieux,
20:51souhaitable, que le chef de l'Etat
20:53de la République française prenne la parole
20:55pour leur rendre un hommage et pour exprimer sa vision
20:57politique sur la place de la France dans le monde.
20:59Votre argument porte.
21:01On peut considérer d'ailleurs qu'il s'agit d'un hasard
21:03de calendrier, d'un hasard de date,
21:05d'un hasard de commémoration historique.
21:07Ça tombe bien, c'est quelques jours avant
21:09la clôture du scrutin.
21:11Et c'est comme ça. C'était le 6 juin
21:1344, c'est donc le 6 juin 2024.
21:15Mais dans ce cas, pourquoi Gabriel Attal
21:17tout seul, en venant au secours
21:19de Valérie Hayet précisément,
21:21dans les locaux de France Info,
21:23a lui établi le lien
21:25entre la commémoration des 80 ans
21:27et ces jeunes hommes qui ont donné
21:29leur vie le 6 juin 44
21:31pour vivre libre, vivre en démocratie,
21:33ce que nous permet aujourd'hui l'Union Européenne.
21:35Et donc je suis inquiet pour l'avenir de l'Union Européenne
21:37et donc je soutiens Valérie Hayet. Vous voyez bien que
21:39la boucle est bouclée entre la commémoration
21:41d'un côté et le soutien à l'Union Européenne.
21:43C'est un petit peu à la chronique, je ne suis pas sûr que les GIs
21:45soient morts pour l'Union Européenne. Par ailleurs,
21:47je crois qu'en 1942, il y avait des
21:49expositions
21:51à Paris pour célébrer
21:53la France Européenne. Mais ce n'était pas exactement
21:55la même Europe, heureusement. Mais enfin, grosso modo,
21:57quel lien y a-t-il entre...
21:59Est-ce que vous pensez que c'est normal
22:01pour le Premier ministre d'établir ce lien ?
22:03Est-ce que c'est légitime ? Alors, sur la forme,
22:05lorsqu'il a établi ce lien, son
22:07temps de parole a été décompté
22:09du temps de parole de notre majorité
22:11pour les élections européennes. Donc, dont acte, pas de sujet.
22:13Deuxièmement, sur le fond...
22:15Mais dont acte, zut zut zut ?
22:17Sur le fond,
22:19ce qui me pose un vrai sujet
22:21dans ce que vous dites, par contre,
22:23c'est que moi, ma génération, depuis que je suis né,
22:25l'ordre est en paix.
22:27C'est la première fois depuis des décennies
22:29que nous avons un conflit
22:31ouvert, armé...
22:33Après l'ex-Yougoslavie, quand même.
22:35Vous êtes né dans les prédictions de Francis Fukuyama
22:37qui disait qu'il n'y aurait
22:39jamais plus de guerre dans le monde.
22:41Vous avez Francis Fukuyama d'un côté, Samuel Huntington de l'autre,
22:43qui se demande qui, aujourd'hui,
22:45est en train de remporter la bataille idéologique.
22:47Enfin, l'Europe existait au moment de la guerre.
22:49Il ne me semble pas incohérent que le Premier ministre
22:51qui prend la parole dans le cadre de la campagne
22:53des européennes exprime
22:55la position que nous avons tous
22:57dans la majorité, que nous avons
22:59besoin de l'Union Européenne,
23:01que nous avons besoin d'une Europe
23:03qui est unie dans un contexte
23:05de crise, et pas seulement de crise économique,
23:07de crise financière, de crise sanitaire, mais de crise
23:09politique et militaire à nos portes.
23:11C'est le projet européen que nous portons.
23:13Il se décline dans tous les domaines.
23:15Donc vous nous rassurez, ça n'a pas de rapport avec la célébration
23:17du débarquement et pas de rapport avec le débarquement en tant que tel ?
23:19En l'occurrence, pardonnez-moi,
23:21le Président de la République a beaucoup de pouvoir
23:23qu'il se confie par la Constitution,
23:25pas celle de fixer la date des élections.
23:27Encore moins celle de fixer la date des élections européennes.
23:29Donc c'est un hasard que
23:31les commémorations du débarquement tombent en même temps.
23:33Moi, il y a une chose que je peux vous dire,
23:35c'est que ce n'est pas juste des mots
23:37que nous portons lorsque nous exprimons
23:39ce besoin d'Europe. Nous exprimons ce besoin
23:41parce que nous sommes dans un monde
23:43qui est structuré autour d'un conflit entre deux
23:45hyperpuissances.
23:47Démographique, économique, géopolitique,
23:49technologique et industrielle.
23:51Les Etats-Unis et la Chine.
23:53Nous avons deux choix pour assurer notre liberté politique
23:55dans ce siècle qui vient.
23:57Soit nous diviser,
23:59et dans ce cas-là nous vassaliser,
24:01soit bâtir enfin notre indépendance
24:03politique à travers une Europe
24:05qui protégera notre indépendance
24:07technologique et industrielle.
24:09C'est ce projet que nous portons à travers ces élections européennes.
24:13Avec tout mon respect, monsieur le député,
24:15il faudrait quand même être naïf, comme Guillaume l'a rappelé.
24:17Certes, Gabriel Attal, quand il parle,
24:19il fait le lien avec ces élections européennes.
24:21On ne peut pas croire, sauf
24:23si on appartient à cette majorité,
24:25que le président de la République ne parlera pas
24:27des élections européennes à trois jours du scrutin.
24:29Il dira évidemment tous les dangers
24:31du nationalisme. En fin de compte,
24:33il parlera de ces élections européennes. Alors évidemment,
24:35il le fera très bien, comme a dit Pierre.
24:37Il ne parlera pas Valérie Ayé, mais il en parlera
24:39de ces élections européennes.
24:41On ne peut pas critiquer tout et son contraire.
24:43Vous critiquez le fait que le président de la République ne parle pas de Valérie Ayé
24:45dans son interview, et vous critiquez le fait
24:47que le Premier ministre vienne soutenir
24:49Valérie Ayé sur une antenne concurrente.
24:51Je suis désolé,
24:53mais à partir du moment où vous avez,
24:55par exemple, Gabriel Attal,
24:57qui fait la campagne de Valérie Ayé et qui exprime
24:59son point de vue sur la nécessité
25:01de voter pour notre liste et voter pour la liste
25:03de Valérie Ayé dimanche prochain,
25:05c'est le moment où son temps de parole est découlé
25:07de l'ARCOM. Et c'est la position politique
25:09en tant que chef de la majorité,
25:11notamment dans cette élection, qui est prise.
25:13Et c'est celle que je soutiens. Parce que nous avons
25:15besoin de cela.
25:17On comprend tous la nécessité de célébrer
25:19le 80e anniversaire du débarquement.
25:21D'une part. D'autre part,
25:23c'est votre position
25:25et votre ligne de défense de la construction européenne.
25:27Ce qui est plus gênant, c'est l'argument qu'on entend
25:29en creux. C'est-à-dire que contester
25:31la construction européenne ou l'Union européenne,
25:33qui d'ailleurs n'est pas très démocratique, comme vous savez,
25:35ce serait, d'une certaine façon,
25:37oublier le sacrifice des GIs.
25:39C'est ça qui est problématique.
25:41Il faut réécouter ce qu'a dit le Premier ministre Battage.
25:43Je pense que chacun pourrait réécouter
25:45ce qu'il explique. La seule chose qu'il explique
25:47est très claire. Dans ce cas-là,
25:49on est d'accord. La chose l'étalit,
25:51qui est très claire, est de dire que
25:53pour la première fois depuis trois décennies,
25:55la guerre est de retour sur le continent
25:57européen. Quel rapport avec l'Union européenne ?
25:59Le rapport, il est évident.
26:01Vous savez que l'Union européenne existait
26:03quand il y a eu la guerre ?
26:05Je tiens juste à dire que pour moi, le rapport est évident.
26:07Il y a des choses qui sont passées avant votre naissance.
26:09Et la vôtre, d'ailleurs.
26:11Je tiens juste à dire que nous
26:13défendons évidemment ce besoin de
26:15plus d'Europe pour être
26:17plus unis économiquement,
26:19technologiquement, industriellement,
26:21pour faire face aux grands défis de ce siècle.
26:23Et l'un des grands défis de ce siècle,
26:25c'est évidemment les conflits militaires qui sont à notre porte.
26:27C'est la simple chose qu'il a expliquée.
26:29Et je l'ai écoutée en venant,
26:31en me préparant pour cette interview.
26:33C'est la chose qu'il exprime dans son soutien
26:35qu'il a apporté à Valéry et à notre liste.
26:37Une question, et vous avez
26:39effleuré tout à l'heure la chose.
26:41Effectivement, vous avez raison Charles Rodwell.
26:43La France cherche de l'argent.
26:45On cherche à faire des économies.
26:47Le Président l'a dit d'ailleurs dans un hebdomadaire
26:49il y a quelques semaines, en disant
26:51qu'il avait fait des économies.
26:5310 milliards deux fois de suite,
26:55donc 20 milliards. En attendant,
26:57on a une aide de, je crois, 3100 milliards.
26:59Donc un peu plus de 110%
27:01du PIB par rapport à l'Allemagne
27:03qui a 60% du PIB.
27:05Bref, on est dans une situation difficile.
27:07Et Bruno Le Maire
27:09a pris la parole
27:11le week-end dernier
27:13suite à l'abaissement de la notation
27:15par Standard & Poor's.
27:17Notation à A à moins.
27:19Est-ce que Bruno
27:21Le Maire est sincère
27:23quand il dit
27:25qu'il a sauvé l'économie française ?
27:27Je considère que
27:29l'ensemble de l'action du gouvernement
27:31et Bruno Le Maire, notamment
27:33en tant que ministre de l'Économie et des Finances
27:35en 2020, 2021
27:37et les années qui se sont suivies,
27:39oui, l'action que nous avons menée
27:41a sauvé l'économie française.
27:43Dans quel sens ?
27:45Ma circonscription, on a tous
27:47des exemples comme ceci.
27:49470 emplois
27:51sur la place du marché
27:53de la plus grande commune de ma circonscription
27:55sauvés grâce à l'activité partielle
27:57grâce au plan sectoriel.
27:59J'ai presque envie de vous dire aussi
28:01l'ensemble des maisons de presse
28:03et ils ont eu raison
28:05en demander spécifiquement à Bercy
28:07de protéger les maisons de presse de ce pays
28:09les journalistes, les personnes qui travaillent pour vous
28:11à travers l'activité partielle
28:13et à travers les mesures spécifiques qui ont été prises
28:15selon la taille de vos maisons, du fonds de solidarité
28:17au plan sectoriel pour protéger vos emplois
28:19et pour protéger votre activité.
28:21Nous nous assumons
28:23totalement le choix
28:25d'avoir sauvé l'économie française
28:27et d'avoir protégé l'emploi
28:29des français et d'avoir protégé nos entreprises
28:31dans un moment de crise comme nous ne l'avions pas
28:33connu depuis des décennies.
28:35Il y a des patrons qui n'ont pas
28:37demandé l'aide de l'État et qui ont continué leur
28:39activité aussi, ça s'est produit.
28:41Tout le monde n'a pas demandé l'aide de l'État.
28:43Il y a des millions de français qui ont travaillé
28:45pendant cette crise et qui ont sauvé des
28:47milliers de vies et qui ont permis de tenir
28:49cette économie. Quand vous lisez
28:51le diagnostic qui est fait
28:53par Standard & Poor's,
28:55déjà il y a une première chose à citer,
28:57c'est que Standard & Poor's vient après l'EFMI
28:59et après trois agences de notation,
29:01quatre acteurs majeurs qui pour le coup ont
29:03validé la stratégie de désendettement
29:05de la France. Qui ont gardé
29:07la note de la France telle qu'elle était.
29:09Absolument, en exprimant ouvertement, je cite l'EFMI,
29:11ont validé la stratégie de désendettement
29:13du gouvernement français.
29:15Deuxièmement, Standard & Poor's, qui ont
29:17dégradé la note de AA à AA-.
29:19Trois conclusions qu'ils tirent.
29:21Bruno Le Maire dit, c'est comme si on avait
29:2318 sur 20, on est passé à 17 sur 20.
29:25Donc en gros c'est pas mal.
29:27Moi je me suis dit, en regardant cette note, quelles sont les trois conclusions
29:29que tire Standard & Poor's. La première,
29:31depuis les années 2000, il n'y a
29:33que trois années où les gouvernements
29:35français ont baissé la dépense publique
29:37et baissé la dette publique.
29:39Les réformes versent la présidence de Nicolas Sarkozy
29:41et l'année 2018 et l'année 2019,
29:43quand Emmanuel Macron était président de la République
29:45et que Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances,
29:47et que nous avons sorti la France de la procédure
29:49pour déficit excessif,
29:51pardonnez-moi, nous avons baissé la dette publique,
29:53baissé les déficits publics. Deuxième conclusion
29:55que tire Standard & Poor's.
29:57La dépense publique et la dette publique
29:59française ont beaucoup augmenté
30:01en 2020 et en 2021.
30:03Je vous le redis, non seulement
30:05j'assume, mais je suis fier que notre
30:07majorité et que notre gouvernement aient protégé
30:09les Français et les entreprises en temps
30:11de crise, notamment pour faire face
30:13à une épidémie mondiale. Troisième conclusion,
30:15j'en finis là. Standard & Poor's
30:17souligne le manque de stabilité
30:19politique en France pour faire des réformes.
30:21Eh bien, la meilleure
30:23réponse que nous pouvons apporter, non pas pour cette
30:25agence, mais pour les Français,
30:27est pour rétablir les comptes publics.
30:29Un, continuer la réforme de structure,
30:31je pense notamment à la réforme de l'assurance
30:33chômage. Deuxièmement,
30:35prendre chaque groupe
30:37politique au mot.
30:39Les républicains, qui sont par exemple les chantres
30:41de la tenue des comptes publics,
30:43le dernier budget, si on additionne tous leurs amendements,
30:45127 milliards de dépenses supplémentaires.
30:47Est-ce que ce sera le cas dans le budget
30:49dans quelques semaines ? Nous nous retendons
30:51la main pour travailler avec eux, pour
30:53faire voter un budget au service des
30:55Français et au service de la baisse de nos
30:57comptes et de la baisse de nos dépenses publiques.
30:5920h44, Charles Rodwell, député
31:01Renaissance, est avec nous. On marque
31:03une pause et dans un instant,
31:05Guillaume Bigot et Gilles Torres
31:07le questionnent avec moi. A tout de suite.
31:1120h21, Pierre De Villeneuve.
31:13Avec Charles Rodwell, député
31:15Renaissance des Yvelines, porte-parole des députés
31:17Renaissance et pour l'interroger, Guillaume
31:19Bigot et Gilles Torres.
31:21Gilles et Guillaume, vous avez écouté
31:23l'exposé de Charles Rodwell
31:25sur l'économie française. Guillaume,
31:27qu'est-ce que vous en pensez ?
31:29Première chose,
31:31c'est que j'ai cru comprendre,
31:33mais peut-être que j'avais mal compris,
31:35et vous allez dissiper cet équivoque,
31:37que la précédente
31:39réforme sur l'assurance-chômage vous avait été
31:41présentée de la manière suivante.
31:43Si la croissance ralentit, si le taux de chômage
31:45augmente, alors on augmentera la durée
31:47d'indemnisation et on augmentera
31:49le montant d'indemnisation. Or là,
31:51la croissance ralentit,
31:53le chômage augmente, mais apparemment,
31:55Bruxelles demande des économies. Donc, ce que vous allez
31:57faire, ce n'est pas exactement ce que vous avez prévu de faire.
31:59Ou peut-être qu'il y a une étape que j'ai sautée, je ne sais pas.
32:01La croissance ralentit en France ?
32:03Elle est,
32:05à mon avis, la conjoncture...
32:07Elle ralentit en Allemagne, ça c'est sûr,
32:09mais notre acquis de croissance pour cette année est de 0,6%,
32:11nous serons au-delà des 1%.
32:13Donc, la croissance ne ralentit pas, pour le coup.
32:15Disons qu'elle est moins élevée que prévu,
32:17mais elle ne ralentit pas.
32:19Le deuxième élément, c'est que, mécaniquement,
32:21une réforme de l'assurance-chômage est prévue.
32:23Pourquoi ?
32:25Notre objectif cardinal
32:27est de faire baisser le taux de chômage
32:29dans ce pays.
32:31Pour arriver au plein emploi ?
32:33Exactement. Nous avons recréé depuis 2017,
32:35près de 2,8 millions de personnes.
32:37Ça va augmenter le taux d'emploi.
32:39Ce qui est certain, c'est qu'on a changé
32:41la vie de 2,8 millions de personnes depuis 2017,
32:43parce que nous avons créé dans ce pays 2,8 millions.
32:45C'est une vraie croissance.
32:47La deuxième des choses, c'est que, mécaniquement,
32:49lorsque vous créez des emplois,
32:51vous avez plus de gens qui contribuent
32:53à travers les cotisations sociales,
32:55à la fois salariales et patronales,
32:57et vous avez moins de gens
32:59qui bénéficient des prestations
33:01sociales, notamment
33:03des allocations au chômage.
33:05Donc, mécaniquement, lorsque vous recréez
33:07de l'emploi, c'est bon
33:09pour tous les gens qui retrouvent un boulot,
33:11c'est bon pour tous les territoires
33:13où il y a une recréation d'emploi
33:15et l'installation d'entreprises, et pardon,
33:17mais c'est bon pour nos finances publiques.
33:19Mais le nombre d'emplois non-pourvus reste le même.
33:21Le nombre d'emplois non-pourvus,
33:23c'est la raison pour laquelle nous assumons, tout à fait,
33:25qu'arriver au plein emploi
33:27n'est pas possible
33:29avec un modèle social
33:31constant. C'est la raison
33:33pour laquelle nous menons cette réforme de l'assurance-chômage
33:35parce que, dans une économie où vous avez
33:37des emplois qui sont disponibles,
33:39où vous avez des entreprises qui recrutent,
33:41où vous avez des millions de Français qui bossent comme des fous,
33:43comme ceux qui nous occupent actuellement, il est normal
33:45que nous menions cette réforme de l'assurance-chômage
33:47pour continuer à créer des emplois et pour adapter
33:49notre modèle social à notre objectif
33:51et celui du plein emploi.
33:53Depuis 2017, je crois qu'on est au troisième tour de vis
33:55de l'assurance-chômage et j'ai une question
33:57qui est très simple. Qui subit
33:59l'impact de ces trois réformes depuis 2017 ?
34:01Alors, c'est une bonne question
34:03que vous avez. Systématiquement, en fait,
34:05nous ciblons, évidemment, la manière
34:07dont nous construisons ces réformes.
34:09D'ailleurs, dans quelques semaines,
34:11la ministre du Travail, Catherine Vautrin,
34:13présentera la manière dont elle constitue
34:15cette réforme de l'assurance-chômage.
34:17Vos oppositions disent que c'est les jeunes et les plus
34:19précaires qui vont subir les conséquences.
34:21Moi, ce que je considère surtout, c'est que les conséquences
34:23du modèle social actuel,
34:25c'est un chômage de masse pour les seniors
34:27actuellement et un chômage pour les jeunes également.
34:29Vous voyez, c'est deux indicateurs.
34:31Moi, je ne résous pas à vivre dans un pays
34:33où vous avez un chômage de masse pour les seniors et vous avez
34:35trop de jeunes qui cherchent un boulot.
34:37Donc, il y a une première chose, c'est qu'il faut responsabiliser
34:39les entreprises. On a pris tout un certain nombre de mesures
34:41sur ce sujet qui seront prises aussi
34:43à l'automne. La deuxième des choses,
34:45c'est que cette réforme de l'assurance-chômage, elle est
34:47nécessaire parce que si nous voulons
34:49arriver au plein emploi, à savoir,
34:51recontinuer à créer des dizaines
34:53et des dizaines de milliers d'emplois
34:55dans ce pays, nous ne pouvons pas
34:57le faire à modèle social constant.
34:59Nous devons mener cette réforme exactement
35:01pour le sujet que vous indiquez.
35:03Qu'est-ce qu'on fait de la dette, Charles Rodwell ?
35:05Est-ce qu'elle va rester à 3 milliards 100 ?
35:073 milliards 200 ? 3 milliards 300 ?
35:09Qui dit mieux ?
35:11La dette, on la rembourse.
35:13Elle est remboursable en l'état ?
35:15Vous pensez que c'est raisonnable de dire aux Français
35:17qu'on a 3 000 milliards de dette et qu'on va rembourser cette dette ?
35:19Moi, je retourne la question. C'est-à-dire à ceux qui disent
35:21que la dette, il ne faut pas la rembourser.
35:23C'est vraiment raisonnable ?
35:25Je ne suis pas jésuite, en l'occurrence,
35:27mais simplement, la question que je me pose,
35:29c'est quelle est la responsabilité
35:31de ceux qui portent la ligne
35:33de dire qu'on ne va pas rembourser
35:35cette dette ? Evidemment qu'on va la rembourser.
35:37Il n'y a qu'un parti politique ou qu'une figure politique
35:39qui dit ça, c'est Jean-Luc Mélenchon.
35:41Vous avez tout un spectre, du Jean-Luc Mélenchon
35:43également au Rassemblement national,
35:45il faut bien tenir le discours qu'ils ont là-dessus.
35:47Vous avez 3 moyens, aujourd'hui, de répondre
35:49à la situation dans laquelle nous sommes.
35:51Premier moyen, ne rien faire.
35:53Expliquer que finalement, ça va tenir le coup
35:55et que les réformes que nous menons,
35:57elles sont mauvaises pour les Français
35:59et elles ne servent à rien. C'est la position du Rassemblement national.
36:01Le problème, c'est que si vous laissez défiler les déficits,
36:03un jour, nous ne pourrons plus rembourser notre dette,
36:05qu'est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire que
36:07vous, comme moi, on ne pourra plus emprunter.
36:09Ca veut dire que vous, comme moi, les entreprises
36:11ne pourront plus se financer. Voilà le premier problème.
36:13Vous savez que beaucoup de pays dans le monde n'ont pas besoin d'emprunter.
36:15Ils peuvent monétiser leur dette. La Grande-Bretagne
36:17peut monétiser sa dette, les Etats-Unis peuvent monétiser leur dette.
36:19Ils n'ont pas besoin d'aller sur les marchés
36:21et de payer des gens
36:23qui ont de l'épargne.
36:25De les protéger contre l'inflation.
36:27C'est ce que Bruno Le Maire a fait. Il a indexé
36:29les obligations sur l'inflation.
36:31Les salariés ne sont pas protégés de l'inflation.
36:33Mais les rentiers, eux, quand vous empruntez
36:35leur argent sur les marchés, ils sont protégés de l'inflation.
36:37Est-ce que c'est raisonnable
36:39d'être dans un mécanisme de sur-endettement
36:41où vous vous endettez parce que vous voulez rembourser
36:43votre dette ? C'est exactement le mécanisme du sur-endettement.
36:45C'est les sables mouvants. Jusqu'où on veut aller comme ça ?
36:47Déjà, je vous remercie de souligner
36:49l'indexation aujourd'hui sur l'inflation.
36:51Aujourd'hui, nous avons indexé
36:53les pensions, notamment les pensions les plus petites.
36:55Et nous avons indexé aussi
36:57le niveau du SMIC sur l'inflation.
36:59Toutes les rumeurs qui tournent aujourd'hui,
37:01elles ont été maintenues.
37:03Vous vous rendez compte, vous êtes en train de dire
37:05que vous n'avez pas supprimé quelque chose.
37:07Ce n'est pas votre crédit.
37:09Nos opposants politiques nous accusent de vouloir désindexer.
37:11Je tiens juste à confirmer que l'indexation
37:13est maintenue sur l'inflation. Je reviens à mon raisonnement.
37:15Premièrement, la manière de rembourser
37:17la dette, soit vous ne faites rien, c'est ce que propose
37:19le Rassemblement National, ça nous mènera au mur.
37:21Soit vous faites comme M. Draghi,
37:23vous monétisez la dette.
37:25Soit vous faites ce que la France Insoumise propose, à savoir
37:27de faire exploser les prélèvements obligatoires.
37:29Notamment les impôts.
37:31Nous avons une ligne politique
37:33qui ne changera pas.
37:35Pas de hausse d'impôts.
37:37C'est la ligne de force de notre politique économique.
37:39Nous refusons cette solution.
37:41La troisième option, elle est assez simple.
37:43Réduire la dépense publique.
37:45Réduire la dépense publique.
37:47C'est ce que nous avons fait avec les 20 milliards de baisse
37:49sur l'année 2024.
37:51C'est ce que nous ferons dans le budget qui sera présenté.
37:53Et nous espérons que l'ensemble des partis politiques
37:55qui s'engagent aujourd'hui, vocalement, notamment sur vos
37:57antennes, à réduire la dépense publique
37:59seront au rendez-vous. Je pense notamment
38:01aux Républicains. Je pense qu'il faut poursuivre nos réformes
38:03de structure, notamment celle de l'assurance-chômage.
38:05Vous avez entendu Jules Taurès, et je pense
38:07qu'il a raison. Il y a une chose qui est
38:09souvent dite, c'est que les classes
38:11moyennes ou les classes moyennes payent
38:13plus d'impôts que les
38:15très très grandes entreprises.
38:17Comment est-ce que vous expliquez cela ?
38:19Il y a beaucoup d'économistes qui ont fait
38:21la preuve. On n'a pas le temps
38:23de faire les chiffrés des lettres et de vous faire
38:25le tableau avec la craie, etc.
38:27Mais en réalité, pourquoi est-ce que
38:29des grandes entreprises,
38:31des grandes multinationales, arrivent à faire
38:33de l'optimisation fiscale et effectivement se retrouvent à
38:35payer moins d'impôts que les Français qui nous écoutent
38:37là sur Europe 1 ce soir ?
38:39Il y a beaucoup de sujets que vous évoquez.
38:41Le sujet des classes moyennes, c'est un sujet fondamental.
38:43C'est la raison pour laquelle le Président de la République
38:45a annoncé lui-même que nous allions baisser
38:47l'imposition sur les classes moyennes
38:49autour de 2 milliards d'euros dès 2025.
38:51Au bout de 7 ans, il serait temps.
38:53Pardonnez-moi. Nous avons défiscalisé
38:55les heures supplémentaires. Nous avons baissé les cotisations
38:57sociales. Vous avez eu le Covid.
38:59Je vous parle de la baisse des impôts. Nous avons baissé l'impôt
39:01sur les sociétés. Nous avons baissé les impôts de production.
39:03Si vous voulez qu'on parle honnêtement de la fiscalité,
39:05nous avons massivement baissé
39:07les impôts dans tous les domaines de l'économie.
39:09Mais ces mêmes classes moyennes vous disent
39:11aujourd'hui qu'elles payent plus d'impôts.
39:13Elles sont plus matraquées aujourd'hui qu'avant.
39:15La réponse que nous apportons
39:17clairement sur ce sujet,
39:19c'est que la prochaine baisse d'impôts, 2 milliards d'euros
39:21sur les classes moyennes en 2025,
39:23c'est la position qu'a tenue le Président de la République.
39:25Nous continuerons à baisser les impôts. Mais pourquoi ?
39:27Ce n'est pas juste un dogme.
39:29Si on prend par exemple l'impôt sur les sociétés,
39:31on l'a baissé de 33%
39:33à 25%.
39:35Pourtant, aujourd'hui, et là je parle des entreprises,
39:37ils rapportent plus qu'avant.
39:39Pourquoi ? Parce que vous avez
39:41plus d'entreprises qui se sont créées en France.
39:43Parce que comme on a fait baisser les impôts
39:45et qu'on a pris d'autant de fonds,
39:47plus d'entreprises sont venues s'installer,
39:49plus d'entreprises se créent dans notre pays,
39:51plus d'usines ouvrent, plus 300 usines
39:53qui ont ouvert en solde net depuis 3 ans dans notre pays.
39:55Et toutes ces entreprises-là,
39:57elles payent des impôts. Et moi je vais vous le dire,
39:59en tant qu'élu local, on a besoin
40:01de financer nos services publics locaux.
40:03Je préfère que ce soit des entreprises qui payent ces impôts
40:05plutôt que les Français.
40:07C'est la raison pour laquelle ces impôts qui rapportent,
40:09nous les avons baissés, ils rapportent plus parce qu'il y a plus d'entreprises.
40:11Elles nous permettent aussi
40:13de baisser les impôts sur les Français,
40:15notamment sur les classes moyennes, 2 milliards d'euros en 2025.
40:17C'est l'engagement que nous avons pris.
40:19Merci beaucoup Charles Rodwell d'avoir accordé ce long
40:21entretien à Europe 1 ce soir.
40:23Je rappelle que vous êtes député Renaissance des Yvelines
40:25et porte-parole des députés
40:27Renaissance. Merci également à mes camarades
40:29Jules Torres, journaliste au JDD
40:31et l'éditorialiste et chroniqueur politique
40:33Guillaume Bigot.

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