Tous les soirs à 20h30, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Charles Rodwell, député EPR des Yvelines, membre de la Commission des finances qui est reçu pour évoquer le vote du budget et le passage au 20h de Laurent Wauquiez qui fâche une partie de la Macronie.
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00:0019h19, première heure d'Europe Un Soir, je vous signale qu'en deuxième heure nous
00:08aurons la chance de recevoir Plantu qui signe un album haut en couleurs qui s'appelle Merci
00:14Qui.
00:15Et sur la couverture vous avez Monsieur Macron avec le Parlement entre les mains et une bombe
00:19qui le fait sauter.
00:20Voilà, ça vous donne un peu une idée de ce que nous réserve Plantu dans ses caricatures.
00:26Pour cette première heure, bonsoir à Gilles-William Goldnadel.
00:28Bonsoir.
00:29Jules Torres, journaliste politique au journal du dimanche.
00:32Bonsoir à vous Charles Rodwell.
00:33Bonsoir.
00:34Merci pour votre invitation.
00:35Et merci d'être dans ce studio député Pierre Desivlides, membre de la commission
00:38des finances.
00:39Vous venez de quitter l'Assemblée Nationale, deux choses à propos de cette Assemblée
00:46Nationale, sur le fond et sur la forme, sur le fond le budget a donc été rejeté par
00:51une grande majorité des députés, la version initiale du budget repart donc au Sénat,
00:58est-ce que c'est une victoire du gouvernement ?
01:00En tout cas, je pense que c'est une victoire pour tout simplement les gens qui nous écoutent.
01:05On a pris nos responsabilités de nous opposer à un budget qui, dans l'état dans lequel
01:10il était, donc on avait étudié les recettes, nous avons rejeté les recettes, aurait engendré
01:17un matraquage fiscal de 35 milliards d'euros d'impôts supplémentaires sur les Français,
01:24sur les Français les plus modestes, nous tous, et c'était tout simplement une version
01:30qu'on ne pouvait pas accepter, c'est la raison pour laquelle nous nous sommes mobilisés
01:34pour voter contre cette première partie du budget.
01:36Maintenant le message qu'on adresse au gouvernement est assez clair, on a fait notre partie du
01:40travail entre guillemets de nous opposer à ce matraquage fiscal, maintenant on a besoin
01:45d'une ligne d'éritrice claire sur ce budget, notamment sur la question dont on va peut-être
01:50dire un mot, la question des cotisations, la question du coût du travail qui est au
01:55cœur des débats budgétaires et des débats au sein du socle commun, nous nous estimons
01:59que...
02:00Les cotisations c'est les retraites vous voulez dire ?
02:01Les cotisations, il y a plusieurs types de cotisations, il y a notamment les cotisations
02:05pour financer la retraite, le coût du travail est encore un sujet majeur sur lequel il faut
02:10que le gouvernement tranche sa ligne politique et sur lequel nous ne sommes pas encore arrivés
02:14à un accord commun, mais la première partie du travail si je puis dire est faite, c'est-à-dire
02:19de protéger les français d'un matraquage fiscal en règle qui aurait coûté aux français
02:2435 milliards d'euros d'impôts supplémentaires.
02:27Qui ne reviendra pas puisqu'au Sénat on a une majorité acquise à droite et donc on
02:31ne risque pas de dénaturer le texte, c'est ça que vous voulez dire Charles Andrel ?
02:34Je ne peux pas présager en amont du travail des collègues sénateurs, il me semble en
02:39tout cas que la ligne politique portée par le Sénat n'est pas tout à fait celle soutenue
02:44par le nouveau Front populaire et cautionnée par une partie du RN sur une partie de ses
02:47amendements.
02:48Charles Andrel, est-ce que ce n'est pas un peu la faute du socle commun de la coalition
02:51gouvernementale d'avoir laissé le champ libre à l'Assemblée Nationale au délire fiscal
02:56de la France Insoumise en ne s'opposant pas à tous leurs délires aux augmentations des
03:00taxes, aux augmentations des impôts et finalement à la fin on se retrouve en effet avec ce
03:04budget qui est rejeté massivement, mais pourquoi ne l'avoir pas fait plus tôt ?
03:07Alors il y a deux choses que je veux dire, quitte personnel, moi j'étais présent trois
03:12samedis de suite jusqu'à minuit pour m'opposer à ce délire fiscal, c'est normal, c'est
03:16la raison pour laquelle les électeurs de ma circonscription m'ont élu, c'est pour
03:19faire ce travail.
03:20Simplement, sur les deux points que vous avez cités, la première, c'est que nous seuls,
03:24nous sommes minoritaires.
03:25Donc, à partir du moment où vous avez sur certains de ces amendements une abstention
03:30ou un vote favorable du RN, on perd le vote, c'est normal, c'est le débat parlementaire,
03:34il faut par contre que le RN s'adresse à ses électeurs pour expliquer pourquoi ils
03:38ont soutenu ces hausses d'impôts.
03:39La deuxième des choses, c'est que oui, il y a une partie des votes, mais vous l'avez
03:42souligné à de nombreuses reprises, où une partie des députés du socle commun ont manqué,
03:49moi je les interroge tous les jours, je me demande parfois pourquoi, est-ce qu'ils ne
03:52sont pas dans l'hémicycle, moi j'y étais, je me suis opposé.
03:56Qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
03:57Eh bien, vous les inviterez à votre micro, moi en tout cas ce que je peux vous dire,
04:01c'est que j'étais présent dans l'hémicycle.
04:02Vous en dites trop, pas assez Charles Rodoelle, vous dites, je les ai interrogés, on a envie
04:08de savoir, vous n'êtes pas obligé de donner des noms, mais ils vous disent quoi ?
04:11Moi je vais vous dire, j'étais présent à la fois lorsqu'il a fallu s'opposer contre
04:17les impôts du NFP, et j'étais présent aussi lorsqu'il a fallu combattre, et je
04:21l'assume cette position, lutter contre la hausse de l'impôt sur les sociétés proposée
04:25par le gouvernement, et lorsque nous avons adopté la suppression de la hausse de cotisations,
04:29la hausse de charges, parce que nous estimons que le coût du travail est l'une des pièces
04:34maîtresses de la politique économique que nous avons menée depuis 7 ans, et dans un
04:37monde où vous avez des entreprises françaises qui sont soumises à une concurrence internationale
04:43féroce, augmenter le coût du travail pour elles et pour leurs salariés serait délétère
04:48pour notre économie, c'est la raison pour laquelle, vraiment, c'est le sujet sur lequel
04:52nous sommes encore en négociation avec le gouvernement.
04:54Gilles William, Golden Della.
04:56Bon, j'apprécie ce que vient de dire monsieur le député, et j'ai du mal à comprendre
05:04comment un premier ministre issu de la droite peut, justement, justifier d'une certaine
05:10manière cette sorte de vendée d'état fiscal, mais qu'il me permette de dire quand même,
05:19même si l'adresse à juste titre insatisfait cite au précédent gouvernement, et on peut
05:24y inclure le président de la république, sur le fait qu'il n'a pas été maniaque
05:27de l'impôt, mais l'impôt étant quand même très important en France quand il
05:32est arrivé.
05:33C'est quand même en raison de la dette abyssale qui a été laissée, et je ne suis
05:38pas loin de penser que d'une certaine manière le président de la république, avec sa fausse
05:43générosité, a acheté d'une certaine manière son élection, qu'on en est réduit à ce
05:48genre d'expédient.
05:49Donc, je vous rejoins sur le fait qu'il faut refuser absolument ce matraquage fiscal qui
05:56est contre les entreprises, mais en même temps c'est difficile aussi de trouver la
06:03recette adéquate compte tenu de notre situation économique.
06:07J'ai deux choses à vous dire sur ce point.
06:09Premièrement, nous nous assumons d'avoir mené ce qu'on appelle une politique de l'offre
06:12depuis 7 ans, c'est-à-dire qu'on soutient les entreprises et les français qui travaillent
06:17dans notre pays pour pouvoir créer des millions d'emplois et pour pouvoir relancer la machine
06:21économique.
06:22On l'a fait par des réformes, réformes de l'assurance-chômage, la première, réforme
06:26du marché du travail, réforme des retraites, et deuxièmement, on l'a fait par une baisse
06:30massive des impôts.
06:31Ce qu'il aurait fallu faire pour cette baisse massive des impôts, par exemple les impôts
06:38de production, il y a deux choses qui étaient prévues.
06:41La première, c'est certains rééquilibrages, des réformes, donc réforme du marché du
06:46travail, réforme de l'assurance-chômage, réforme des retraites.
06:48Deuxièmement, la baisse de la dépense publique, c'est ce que nous avons fait entre 2017 et
06:532019.
06:54Et oui, c'est ce que nous avons inversé.
06:55Donc, on a massivement augmenté la dépense d'abord pendant la crise Covid et lorsqu'il
07:00a fallu en sortir la crise énergétique, nous n'avons pas réduit suffisamment rapidement
07:03la baisse des dépenses.
07:04Il y a deux choses que j'aimerais dire quand même sur ce point-là.
07:06Rapidement.
07:07Rapidement.
07:08Du dernier budget, lorsqu'on a proposé une baisse déjà des dépenses il y a un an,
07:14Rick Suttie nous a proposé des amendements, si on les additionne, plus 127 milliards d'euros
07:18de dépenses supplémentaires.
07:19Lorsque Bruno Le Maire fait deux vingt heures en janvier et en février dernier pour dire
07:24un, on débranche les aides à l'énergie et deux, on annule 16 milliards de dépenses
07:29supplémentaires.
07:30Lorsqu'au printemps dernier, on dit il faut revoir le budget, il faut reposer le budget
07:34sur la table du Parlement à travers ce qu'on appelle dans un langage très barbare un PLFR,
07:39c'est trois choses tour à tour, Eric Suttie et ses amis ont été contre.
07:43Donc, ce que nous disons aujourd'hui, c'est que oui, nous n'avons pas baissé suffisamment
07:46rapidement les dépenses publiques, mais avant même la dissolution, nous n'avions pas le
07:51mandat politique et parlementaire, nous n'avions pas de majorité pour les baisser.
07:54Donc, il y a une chose que je reconnais Michel Barnier, la première des choses, c'est qu'il
07:58nous dit la vérité, c'est un homme d'État, on peut ne pas être d'accord avec tout, mais
08:03un, il dit la vérité, deux, il nous a consulté depuis maintenant trois mois sur les questions
08:06budgétaires, il est temps maintenant de trancher les lignes politiques.
08:0919h27, Charles Rosel, vous restez avec nous dans un instant, on le rappelle de l'actualité,
08:13on parlera d'autre chose et d'un certain, alors est-ce qu'il est ministre, Laurent Wauquiez ?
08:17Ah, difficile à dire, quand on l'entend hier aux 20h de TF1, à tout de suite.
08:22Merci Maël Hassani, 19h32.
08:24Europe Un Soir.
08:2619h21, Pierre De Villeneuve.
08:28Toujours avec Gilles-William Goldnadel, avec Jules Thorez du JDD et le député EPR, Charles
08:34Rosel, on parlait de l'Assemblée Nationale, de ce qui s'y passe et Laurent Wauquiez, à
08:40ma connaissance, le chef de file des députés LR, Jules Thorez, ça n'a pas changé, il
08:45est président du groupe de la droite républicaine, Laurent Wauquiez, qui était l'invité du
08:5320h de TF1 hier avec le camarade Gilles Boulot, écoutez surtout la façon dont il parle et
09:00surtout le choix des mots, écoutez ce petit extrait.
09:03Ça fait un mois qu'on a travaillé pour identifier avec les parlementaires de la droite
09:07des économies supplémentaires pour qu'il y ait moins d'efforts à demander aux Français
09:11et notamment aux retraités.
09:12Michel Barnier l'a accepté, ce qui me permet ce soir d'annoncer un certain nombre d'avancées,
09:16notamment pour les retraités.
09:17Voilà, Jules Thorez est mort de rire.
09:19Ça n'arrive jamais.
09:20Mais ça n'arrive jamais qu'un président de parti représenté de l'Assemblée Nationale
09:24annonce un arbitrage qui est l'un des plus attendus du budget, ça n'arrive jamais, ça
09:29n'existe pas.
09:30Qu'est-ce qui s'est passé Charles Rosel, ils se sont mis d'accord avec Laurent Saint-Martin,
09:33avec M. Armand, qu'ils y...
09:36Je n'ai pas l'habitude de faire la langue de bois quand je viens, notamment quand je
09:39viens chez vous, je pense qu'il fait de la politique sur le dos des retraités, notamment
09:42des Français qui bossent aussi.
09:44C'est-à-dire qu'il y a deux réalités dans les annonces qu'il a faites.
09:47D'abord, un, la protection des retraités les plus modestes, la revalorisation des retraites
09:53les plus modestes.
09:54Je tiens juste à souligner que si cette revalorisation est possible, c'est parce que nous avons
09:58voté la réforme des retraites en 2023.
10:00Ça a été une réforme difficile qui n'a pas été soutenue par Laurent Wauquiez et
10:05que nous avons voté contre vents et marées, qui a été difficile, qui a parfois été
10:09mal comprise, peut-être par notre faute, probablement par notre faute, mais qui, cette
10:13réforme permet aujourd'hui de protéger les retraités les plus modestes contre l'inflation.
10:17Il y a une deuxième chose, c'est la revalorisation des retraites des plus aisés.
10:20C'est quelque chose qu'on peut entendre, d'ailleurs on peut tout à fait le soutenir.
10:24Simplement, lorsque derrière, Gilles Bollot pose la question qui fâche, à savoir quelles
10:29sont les économies qui sont faites pour pouvoir financer ce milliard d'euros de dépenses
10:34supplémentaires, Laurent Wauquiez, peut-être le passerez-vous dans un des extraits.
10:37On le passe tout de suite, allez on y va.
10:38La réponse de Laurent Wauquiez hier soir aux 20 heures de TF1.
10:43La première chose, c'est qu'il y aura bien une revalorisation des retraites dès le 1er
10:47janvier pour toutes les retraites.
10:48Elle sera à peu près de la moitié de l'inflation, mais elle concernera tous les retraités.
10:52La deuxième chose ensuite, c'est qu'au 1er juillet, il y aura une deuxième revalorisation,
10:56cette fois-ci pour les retraites les plus modestes, avec un objectif, c'est de les
11:01protéger intégralement de l'inflation pour, on va dire, les retraites modestes de notre
11:06pays.
11:07Alors en termes de seuil, ça signifie quoi ? On a essayé de prendre un seuil qui soit
11:10objectif.
11:11Et donc, ce qu'on a choisi, c'est le SMIC.
11:13Toutes les retraites en dessous du SMIC seront intégralement protégées de perte de pouvoir
11:17d'achat.
11:18C'est 44% des retraités qui seront concernés, près d'un retraité sur deux, qui sera protégé
11:23par ce bouclier anti-inflation.
11:24Effectivement, dans l'extrait, il n'y a pas ce que vous attendiez, mais il y a la suppression
11:28de différentes agences, dont le haut commissariat au plan, etc.
11:31Là encore, je le redis, toutes les mesures de protection sur les retraités les plus
11:35modestes, c'est évidemment cardinal et fondamental.
11:39C'est ce que nous avons adopté grâce à la réforme des retraites que nous avons votée.
11:43Mais la chose que vous ne me dites pas, Jean-Roger, c'est comment est-ce que vous avez réagi
11:48vous-même quand vous avez vu Laurent Wauquiez à la télé hier ?
11:52C'est exactement ce que je vous dis, c'est que ces mesures, si on est parfaitement transparent
11:56et la vérité concernant les personnes qui nous écoutent, y compris sur la forme, c'est
12:00que ces mesures, elles coûtent entre 800 millions et 1 milliard d'euros.
12:04Et lorsque la question a été posée à Laurent Wauquiez de savoir comment on les finance,
12:07il a proposé la fusion de deux comités de théodules qui coûtent entre 300 000 et 1
12:10million d'euros.
12:11Il y a deux solutions.
12:12Soit on augmente les cotisations de ceux qui travaillent, soit on baisse la dépense
12:16publique.
12:17Nous, nous refusons la hausse des cotisations, parce que nous considérons que le travail
12:22doit payer plus, ça a été notre engagement cardinal depuis maintenant 7 ans, c'est ce
12:27qui nous a permis de créer 2,7 millions d'emplois dans ce pays, et dans une situation où on
12:31voit un ralentissement de l'économie, il serait, à mon avis, une erreur d'augmenter
12:34le coût du travail.
12:35C'est la raison pour laquelle, nous de notre côté, nous avons proposé deux choses au
12:39gouvernement.
12:40La première, mener la réforme de l'assurance chômage, la deuxième, pour baisser la dépense
12:45publique et la dépense sociale, des amendements et des amendements et des amendements et des
12:48amendements et des amendements de baisse de dépense.
12:51Je note que l'attitude de Laurent Wauquiez ne vous a pas blessé ou interrogé, ou le
12:57fait qu'il s'adresse, comme l'a dit Jules Torres, ça n'est jamais arrivé.
13:02Je vais être franc avec vous, qui ça intéresse, dans ceux qui nous écoutent ? Moi, je pense
13:07que ce qui intéresse, honnêtement, c'est le fond.
13:09Ça dit beaucoup d'aujourd'hui comment la majorité fonctionne, pardon, quand le ministre
13:14de l'économie n'est pas au courant de la mesure, de l'arbitrage qui va être annoncé
13:18par un représentant de parti au journal qui est le plus regardé aujourd'hui en France.
13:22Ce n'est pas anodin, ça dit beaucoup de la manière dont fonctionne aujourd'hui ce
13:26socle commun, cette coalition gouvernementale.
13:28Alors, moi, il y a deux choses que je veux dire.
13:29Déjà, un, je n'ai pas les informations que vous avez.
13:31Je ne peux pas répondre sur celle-ci.
13:32La deuxième, c'est que pour le coup, il y a une chose que je reconnais, Michel Barnier,
13:36c'est le sens de l'écoute et du dialogue, et je pense que vous le soulignez semaine
13:41après semaine, qu'il a avec l'ensemble des composants de la majorité, parfois ça frotte,
13:44mais toujours est-il qu'on ne pourra pas lui faire le reproche, quel que soit le temps
13:48que ça dure, de ne pas dialoguer avec nous.
13:51C'est tout l'inverse et c'est ça qui, à mon avis, fait que c'est un homme d'État.
13:53Pour le reste, sur la forme, Laurent Wauquiez fait son annonce, moi, je vous dis ce que
13:57j'en pense.
13:58Un, sur les retraites les plus modestes, c'est ce qui a été garanti dans la forme des retraites
14:01qu'il n'a pas soutenu.
14:02Deuxièmement, sur la retraite les plus aisées, ça coûte un milliard.
14:05Comment est-ce qu'on fait ? Nous, on propose la baisse de la dépense publique et la dépense
14:08sociale.
14:09C'est un raisonnement très convaincant, ce que j'aimerais savoir, mais je suis au premier
14:13degré, il n'y a pas d'œil, il n'y a ni voyez aucune malice.
14:16Venant de vous, je m'inquiète.
14:18Non, non, je vous ai fait, vous savez, sur le plan économique, en général, je suis
14:22d'une modestie inhabituelle, y compris, d'ailleurs, tout ce qui est un peu politicien, je n'y
14:27connais pas grand-chose.
14:28Je voudrais savoir ce que vous incarnez, vous, par rapport à l'ensemble de la macronie ? Parce
14:33qu'il y a quand même des macroniens, à ma connaissance, je ne sais pas quel est le mot,
14:38qui ne vous suivent pas sur ce terrain économique-là, plutôt libéral, disons-le, ça représente
14:44quoi maintenant ? Et est-ce que vous n'êtes pas un camp fracturé ?
14:46Je pense que s'il y a bien un des sujets qui nous rassemblent, Dieu sait qu'on a connu
14:53des passes difficiles parce que nous avons perdu les élections législatives.
14:56C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, au lendemain de cette défaite, nous avons
15:00vraiment admis les premiers que le Premier ministre ne pouvait évidemment pas venir de
15:03notre famille politique.
15:04Mais si je crois qu'il y a bien une chose qui nous rassemble, c'est le bilan économique
15:08de ces sept dernières années.
15:09Et je vais répondre à votre question, je ne vais pas me défiler, sur la création
15:14de 2,7 millions d'emplois et la création de dizaines de milliers d'entreprises dans
15:17notre pays.
15:18Moi, je considère que ce succès économique, il est dû à deux choses.
15:22Premièrement, les réformes que nous avons menées, qui parfois ont été difficiles,
15:27notamment sur les retraites et le travail.
15:29Deuxièmement, la baisse massive des impôts.
15:31Et si on me qualifie de libéral parce que je défends une stabilité fiscale et je défends
15:35qu'on n'augmente pas les impôts sur les Français et sur les entreprises, et bien
15:38non, je ne considère pas que ce soit un mouvement...
15:39Ça n'était pas une insulte dans ma bouche.
15:41Au contraire, je partage votre avis.
15:44Moi, ce que je dis simplement, et c'est le sens des amendements que j'ai déposés en
15:47les citant...
15:48Oui, mais Charles Roswell, pardonnez-moi de vous couper en plaine, vous avez déjà vanté
15:52les qualités du bilan de votre majorité avant les élections d'Ontact, c'est « fine »
15:59comme on dit dans votre autre langue.
16:01Juste, Gilles William vous interroge sur le fait qu'où vous situez-vous ? Où vous
16:06mettez les curseurs dans la macronie qui va de « il n'y est plus mais Sacha Houllier »
16:12ou de « Olivier Dussopt » jusqu'à vous ? Est-ce que vous êtes là ou est-ce qu'il
16:19y a...
16:20Moi, je vais être franc, je me sens en barycentre quand j'entends le président de la République
16:24qui explique qu'il faut tenir la stabilité fiscale parce que pour les Français et pour
16:29nos entreprises, la clé de la confiance c'est la constance, c'est-à-dire qu'on ne change
16:33pas de trajectoire, donc il faut tenir nos engagements en matière de baisse des impôts
16:38et en matière de baisse des cotisations.
16:40Moi, si vous voulez, sur ce sujet-là, je me sens en barycentre, et vous connaissez
16:43mes autres engagements par ailleurs sur l'insécurité culturelle que ressentent les Français, sur
16:47la pression migratoire, sur la rétablissement...
16:50À droite de ce qui reste de la macronie !
16:52En tout cas, moi, si vous voulez, j'assume la conviction dans le débat parlementaire
16:56à la fois vis-à-vis de mes autres collègues et dans mon groupe.
16:59J'ai essayé d'avoir une petite quantification.
17:02Voilà, je pense qu'on l'a eue, vous êtes d'accord avec ce que je dis ?
17:06Oui, je suis assez d'accord avec ce que vous dites.
17:0719h41, merci beaucoup Charles Rodwell d'avoir été dans Repinsoir.