Tous les soirs à 20h30, Philippe de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Guilhem Carayon, candidat aux élections européennes et président des Jeunes Républicains.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir
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00:00L'invité politique d'Europe Un Soir est Guilhem Carayon, bonsoir.
00:04Bonsoir.
00:05Candidat aux élections européennes, porte-parole, vous avez une carte de visite comme les grands
00:10chefs d'entreprise, là, ils y mettent leur légion d'honneur, leur médaille du mérite
00:14etc.
00:15Vous êtes candidat aux élections européennes, bon ça c'est très bien, vous êtes en neuvième
00:18position.
00:19Porte-parole et vice-président des Républicains et président des Jeunes Républicains.
00:23Moi quand je vous ai connu, vous étiez juste président des Jeunes Républicains, donc
00:26c'est ce que je retiens.
00:27Bon, Guilhem.
00:28Guilhem ou Guilhem d'ailleurs ?
00:29Guilhem.
00:30Guilhem.
00:31Alors, entendons bien, Guilhem Carayon, retenez ce nom puisque ça va grandir, enfin vous
00:35avez déjà grandi.
00:36Vous êtes neuvième sur cette liste de 31 noms qui a donc été révélée avec évidemment
00:41tête de liste François-Xavier Bellamy pour les européennes, cette liste de 31 noms comment
00:47est-ce qu'elle a été choisie ?
00:48Écoutez, il y a une commission d'investiture qui s'est réunie ce matin et qui a délibéré
00:54la présidente de la commission d'investiture est Michel Tavarot, député des Alpes-Maritimes
00:57et c'est le président des Républicains et notre candidat aux élections européennes
01:00François-Xavier Bellamy qui ont fini par trancher ce matin et donc vous avez effectivement
01:0431 noms qui ont été sortis aujourd'hui et qui seront nos candidats en position éligible.
01:08Alors, il y a 31 noms, je le disais, il y a deux noms dont on parle beaucoup, c'est Nadine
01:13Morano et Brice Hortefeux qui sont des sarcosistes historiques qui sont là en sixième, en septième
01:19position.
01:20Après, il y a des noms qu'on a moins l'habitude de voir, notamment Céline Imard qui est numéro
01:272, Laurent Castillot, Anne Sander, il y a des gens qu'on a l'habitude de ne pas trop
01:33croiser.
01:34Oui, Céline Imard est une agricultrice de mon département du Teintes qui est très
01:37talentueuse et qui défend les intérêts des agriculteurs depuis déjà de longues années
01:41au sein de sa formation professionnelle.
01:44Vous savez, moi, je me suis engagé dans ma famille politique, chez LR, pour changer les
01:48choses de l'intérieur, pour renouveler les visages, pour faire émerger une nouvelle
01:52génération.
01:53Ça veut dire que vous n'êtes pas content avec les numéros 6 et les numéros 7.
01:56Et aussi pour changer les méthodes.
01:58Je crois que dans une famille politique, quand il y a une liste, notamment pour les élections
02:03européennes qui est choisie, on lave son salon en privé, en famille.
02:08Ce qui n'est pas le cas des anciennes méthodes.
02:10Moi, je crois qu'aujourd'hui, on a une liste qui allie renouvellement et expérience.
02:16Je pense qu'on aurait pu davantage renouveler.
02:18Je pense que la place des jeunes dans notre famille politique doit être encore plus importante.
02:22Vous virez tous les vieux.
02:23Ortefeu d'or, Morano.
02:24Non, je crois que c'est important.
02:25C'est comme le président argentin.
02:26À fouet, là !
02:27Non, c'est évidemment important d'avoir une dose d'expérience, d'avoir des gens
02:31qui connaissent parfaitement leur dossier et qui ont travaillé pour défendre les intérêts
02:34français au Parlement européen.
02:35Mais il faut aussi du renouvellement.
02:37Vous savez, moi, je suis le plus jeune candidat de cette liste.
02:40Quel âge avez-vous maintenant, Guilhem ?
02:4224 ans.
02:43Mais le deuxième candidat le plus jeune, c'est François-Xavier Bellamy qui a 38 ans.
02:47Donc, je pense qu'on peut encore faire plus pour le renouvellement de notre famille politique.
02:51Qu'est-ce que ça apporte, la jeunesse ?
02:52Qu'est-ce qu'il y a de si extraordinaire ?
02:53On a dit ça d'Emmanuel Macron en 2017.
02:55Regardez, c'est le président le plus jeune.
02:57Qu'est-ce que ça apporte ?
02:58Moi, je veux me battre au Parlement européen pour défendre les combats.
03:01Non, mais je vais finir ma phrase.
03:04Je veux me battre pour défendre les combats de ma génération.
03:06Je fais partie d'une génération qui a grandi qu'avec des crises.
03:09La crise économique et sociale qui a commencé en 2008.
03:11La crise climatique qui est, je pense, une question existentielle pour beaucoup de jeunes
03:15et qui est moins perçue comme existentielle par une autre génération.
03:18La crise de l'insécurité, la crise civique, démocratique.
03:21Face à toutes ces crises, moi j'ai envie de m'engager parce que je crois que ce n'est pas une fatalité.
03:24Et il y a des jeunes qui sont patriotes, qui sont enracinés, qui ont envie de se battre pour faire bouger les choses.
03:30Et je pense que c'est important de faire émerger cette nouvelle génération
03:33qui, parfois, a peut-être plus d'énergie à revendre
03:37et qui est capable de vraiment faire bouger les lignes au sein du Parlement européen.
03:39Cette liste, alors je disais qu'il y avait des inconnus.
03:41Par exemple, Nathalie Collin-Esterlé, c'est une vraie technicienne européenne.
03:45Elle a le nez, j'allais dire, dans le guidon depuis de nombreuses années
03:48et elle connaît parfaitement le Parlement européen.
03:50On a l'impression quand même que cette liste, elle arrive tard.
03:52C'est-à-dire qu'on ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il y a eu des atterrements,
03:57qu'il y a eu des négociations, qu'il y a eu des moments où il a fallu faire plaisir à certains.
04:03Et justement, je reviens peut-être au 6 et au 7, il fallait peut-être leur faire aussi une petite...
04:06C'est clair, peut-être que la rue de Mirobigny l'a appelée à un moment donné en disant
04:10« Qu'est-ce que vous faites de Nathalie Debris ? »
04:13Si c'est le cas, je le regrette.
04:14Si l'ancien président de la République a influencé notre liste aux élections européennes, je le regrette.
04:19Parce qu'aujourd'hui, il ne nous soutient plus.
04:20Il soutient une autre famille politique.
04:21Il a soutenu Emmanuel Macron à la dernière élection présidentielle.
04:24Donc si c'est le cas, c'est déplorable.
04:25En revanche, moi je crois qu'on n'est pas en retard par rapport à...
04:28C'est sévère ce que vous dites contre Nicolas Sarkozy.
04:30Il a toujours parlé de sa famille politique en visant l'LR.
04:33Mais qui a-t-il soutenu à la dernière élection présidentielle ?
04:36Est-ce qu'il avait le choix de soutenir quelqu'un d'autre ?
04:39Oui, je crois qu'il pouvait faire le choix de la fidélité, le choix du courage.
04:42En tout cas, moi c'est le choix que j'ai fait.
04:44Oui, c'est le choix qu'on a fait.
04:45Il y avait des choses qui n'allaient pas pendant cette campagne.
04:48On pouvait le dire après.
04:48Mais est-ce que tout est rationnel dans un choix politique,
04:50dans un choix d'un soutien d'un candidat pour...
04:53Là, en l'occurrence, ce sont les Européennes.
04:56Je ne dis pas que c'est moins bien, mais il y a une présidentielle.
04:59Dans une famille politique, moi je crois à la fidélité.
05:01Je me suis engagé dans cette famille politique.
05:03Je savais que tout n'allait pas bien dans cette famille.
05:05Je me suis engagé pour changer ce qui n'allait pas.
05:07Ne parlez pas au passé.
05:08Tout ne va pas bien dans cette famille politique.
05:10J'ai été élu président des Jeunes LR en 2021, il y a trois ans.
05:13J'avais la quasi-totalité de la direction de ma famille politique
05:16qui était opposée à ma candidature.
05:18Donc, moi, on ne m'a jamais fait de cadeau.
05:19On ne m'a jamais fait de cadeau dans cette famille.
05:20Et d'ailleurs, la place qu'on m'offre pour cette élection neuvième,
05:23vous l'avez remarqué, est à la limite de l'éligibilité.
05:26C'est ça.
05:27Donc, ça me force à mener campagne avec peut-être plus d'audace,
05:32plus de force que d'autres candidats.
05:34Vous disiez que dans les 31, il y a beaucoup de gens qui ont la niaque,
05:37qui ont envie d'y aller.
05:39Est-ce que c'est aussi parce qu'il y a aussi...
05:42C'est un peu le problème du verre à moitié vide et à moitié plein,
05:45c'est qu'il y en a plein qui ne voulaient pas y aller, justement.
05:47Oui, je crois que tout le monde est déterminé aujourd'hui à créer la surprise.
05:50On sait, c'est la raison pour laquelle je me suis engagé dans cette bataille
05:53qui n'est pas simple, parce qu'on a le meilleur candidat, je le crois.
05:56Le plus sérieux, le plus méritant, le plus travailleur.
05:59C'est pareil.
06:00On a mis du temps à accoucher du nom de François-Xavier Bélamy.
06:03Moi, j'ai toujours plaidé au sein de ma famille pour que ce soit lui la tête de vice.
06:06C'est très bien, mais le fait qu'Éric Ciotti annonce le nom de François-Xavier Bélamy, c'est pareil.
06:10Président de LR, Éric Ciotti a choisi son timing.
06:14Vous avez parlé de la liste qui est désignée tardivement.
06:17Celle du Rassemblement national sera désignée dans quelques jours, elle n'a pas encore été.
06:21Est-ce que vous faites du souci pour le RN qui, au dernier sondage, était à 32% ?
06:27La liste de renaissance qui perd des points de jour en jour n'a pas encore été dévoilée.
06:31Donc, je pense que dans toutes les formations politiques, les listes sont désignées assez tardivement.
06:36C'est peut-être regrettable, mais c'est comme ça.
06:38Maintenant, ce qui m'intéresse, c'est qu'on parle du bilan de chacun des candidats aux élections européennes.
06:42Parce que ceux qui vendent du rêve, ceux qui font de la communication et qui disent qu'ils vont tout changer à l'Europe alors qu'ils ne l'ont pas fait pendant 5 ans,
06:48j'ai honnêtement un peu de mal à y croire.
06:49Ça veut dire quoi ? Vous parlez de Jordan Bardella en particulier ?
06:52Oui, de Valérie Ayé, de Jordan Bardella.
06:54Attendez, on va faire l'un après l'autre.
06:56Alors, Jordan Bardella, 32%, le dernier sondage d'Oxa que j'ai sous les yeux.
07:0132% pour Bardella, qu'est-ce qui se passe avec Bardella ? Pourquoi ça ne vous plaît pas ?
07:05Parce qu'il a déjà gagné les élections européennes en 2019.
07:07Et donc ?
07:08Parce que sa famille politique a gagné les élections européennes en 2014.
07:10Qu'est-ce qui a changé ?
07:12Qu'est-ce qui a changé dans le quotidien des Français ?
07:14Je crois que Jordan Bardella et son groupe, d'ailleurs au Parlement européen, qui est isolé, qui est marginal,
07:18qui n'est pas capable de mener des coalitions, n'a pas changé une virgule d'un texte européen.
07:23Nous, on se bat parce qu'on pense qu'on a le candidat qui est le plus à même de défendre les intérêts de la France en Europe.
07:28On a un candidat qui se bat pour le pouvoir d'achat des Français, qui défend le nucléaire.
07:32On a un candidat qui se bat pour défendre la civilisation européenne.
07:34C'est d'ailleurs pour ça qu'il avait fait voter un amendement pour interdire une campagne de promotion du voile islamique de la Commission européenne.
07:41On a un candidat qui se bat pour défendre les agriculteurs.
07:43Et je crois que l'Europe, c'est un combat de tous les jours.
07:46La question, ce n'est pas dans cette élection européenne, plus d'Europe, le camp Macroniste, moins d'Europe, le camp de Jordan Bardella.
07:51La question, c'est quel candidat est le plus à même de défendre les intérêts de son pays au Parlement européen.
07:55Mais vous savez très bien que vous devez composer avec les autres pays.
07:57C'est bien le principe des élections européennes.
07:59On intègre ensuite un autre groupe européen et on se bat, comme vous le dites, ou pas d'ailleurs, avec d'autres pays européens.
08:06Donc comment est-ce que vous voulez influer sur la politique de la France ?
08:09Écoutez, moi je me sens absolument légitime à dire que je n'ai pas envie que mes alliés, ce soit les Allemands de l'AfD, l'extrême droite allemande.
08:15Le Jordan Bardella est allié avec l'AfD.
08:19C'est un parti qui est partenaire du Rassemblement national, historiquement, depuis toujours.
08:22Et ils n'ont pas prévu de changer ce partenariat.
08:24Moi, je regarde les différentes alliances européennes.
08:26Vous savez, nous, on est membre du PPE.
08:28C'est le plus grand groupe au Parlement européen.
08:30On n'est pas d'accord sur tout.
08:32Et notamment, la présidente de la Commission européenne qui se représente, Ursula von der Leyen, François-Xavier Bellamy,
08:36c'est la voix qui défend le fait qu'elle ne soit pas la prochaine présidente de la Commission européenne,
08:40qu'elle ne soit pas candidate à sa réélection.
08:42Bien, on se bat.
08:44On a besoin d'avoir le plus de parlementaires européens français qui soient sur cette ligne pour permettre une solution alternative
08:50et faire en sorte qu'on sorte de cet agenda de la décroissance agricole, alimentaire,
08:54qui, je crois, a nuit aux intérêts des peuples européens.
08:56Donc, moi, je crois que dans cette campagne, le vote utile pour tous les électeurs de droite, c'est François-Xavier Bellamy.
09:02Et quand je regarde la liste Macroniste qui est dirigée aujourd'hui par Valérie Hayé,
09:06C'est également le PPE.
09:08Non, elle est membre du groupe des libéraux au Parlement européen.
09:10Vous, c'est PPE et c'est libéraux.
09:12Exactement.
09:14Et c'est au PPE que les choses se passent.
09:16Et je pense, les sondages en tout cas le montrent aujourd'hui,
09:18qu'à l'issue des élections européennes, le 9 juin,
09:20le PPE restera majoritaire.
09:22Donc, c'est au sein de ce groupe que les choses vont se jouer.
09:24Mais, ce que je vais vous dire sur Valérie Hayé,
09:26c'est qu'elle a commencé sa campagne européenne, il y a quelques semaines,
09:28en disant, moi, j'ai 90% de vote commun avec Raphaël Glucksmann.
09:32Raphaël Glucksmann, il faut dire ce qu'il est,
09:34il est de gauche, il a soutenu d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon à la dernière élection présidentielle.
09:38Donc, moi, je pense que la liste Macroniste aujourd'hui,
09:40qui parfois défend ce qui pourrait s'apparenter au centre droit à Paris,
09:45défend les intérêts de la gauche au Parlement européen.
09:47Donc, tous les électeurs de droite doivent savoir que dans cette élection,
09:51le vote utile pour défendre leurs intérêts, c'est François-Xavier Bellamy.
09:54Qu'est-ce que vous répondez à Marion Maréchal,
09:56qui parle d'islamo-droitisme pour ces élections européennes ?
10:00Si elle a des preuves que des élus sont des islamo-droitistes,
10:04qu'elle les apporte à la justice.
10:06Ce n'est pas sur Twitter qu'on règle des comptes pareils.
10:10En tout cas, je vais vous faire une confidence,
10:12je n'ai jamais vu d'élus islamo-droitistes dans mon parti,
10:15je n'ai jamais fait campagne avec des élus islamo-droitistes,
10:18et je pense que c'est honnêtement un peu caricatural.
10:20On est deux droites, une droite enracinée,
10:23une droite qui défend une certaine civilisation,
10:25la nôtre, française, européenne.
10:27On ne peut pas nous accuser d'être des islamo-droitistes,
10:29c'est un peu caricatural.