Tous les soirs à 20h15, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Emma Rafowicz, députée européenne, présidente des Jeunes Socialistes.
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00:00Et avant de rejoindre Lou Fritel et Raphaël Stainville, j'accueille la députée européenne, présidente des Jeunes Socialistes, bonsoir Emma Raffovitch.
00:07Bonsoir.
00:08Je vais vous faire écouter un peu de rap.
00:21Le collectif Nopasaran des rappeurs français, ils sont une vingtaine dont Al Capote et d'autres qui chantent ça.
00:29Est-ce que ces paroles vous choquent ?
00:32Moi je suis évidemment en désaccord avec beaucoup de ce qui est dit dans cette chanson.
00:36La misogynie, tout cela n'a évidemment pas sa place dans le travail.
00:40C'est plus que de la misogynie.
00:41On a de la misogynie, on a de l'appel à la violence, on a des choses qui me dérangent énormément.
00:45C'est en tout cas pas ce dont cette campagne de second tour a besoin.
00:49Moi je veux saluer surtout les français et leur esprit de résistance.
00:52On les a vus être mobilisés.
00:54On va en parler, mais sur Nopasaran, est-ce qu'on a le droit de tout dire dans l'art ?
01:00Puisque ça rentre dans la musique.
01:02Écoutez, vous parlez à quelqu'un qui était encore récemment adjointe à la culture.
01:05Moi j'ai toujours été très attachée à la liberté de création, y compris des artistes.
01:09Mais nous sommes ici aussi dans un moment de campagne électorale.
01:12Et je crois que ce que ces artistes ont voulu exprimer, c'est un message politique.
01:15Moi je leur dis, en tout cas dans mon camp, j'estime que ces messages ne sont pas les bienvenus.
01:20Vous dites modérer vos propos.
01:22Vous dites que ces propos-là n'ont pas lieu d'être.
01:25Je dis en tout cas que moi je ne les aurais pas tenus et que je les condamne pour beaucoup d'entre eux.
01:29La gauche au pouvoir demain, ce ne sera pas ça.
01:32Ce sera, je pense, un message d'apaisement, mais aussi d'ailleurs un message de résistance républicaine.
01:38Et je ne me reconnais pas dans cette chose.
01:40Quand vous dites la gauche, c'est la gauche toute entière, y compris la France insoumise et certaines personnes des insoumises.
01:45Le nouveau front populaire que nous avons créé il y a maintenant quelques semaines,
01:49c'est un mouvement qui n'appartient pas qu'aux partis politiques.
01:51Évidemment il y a des formations politiques dedans, mais il y a aussi des associations, des syndicats, une grande partie de la société civile.
01:56Nous ne sommes pas propriétaires ni un parti ni l'autre de ce mouvement et de cet espoir-là.
02:02Mais ce que je sais, c'est que le peuple de gauche, il veut aussi de l'apaisement dans le pays.
02:06Vous avez parlé d'apaisement. Est-ce que vous pensez Jean-Luc Mélenchon capable d'apaisement ?
02:10Je vous vois poser cette question à chaque intervention, à chaque interview.
02:14Jean-Luc Mélenchon, évidemment qu'il n'est pas en capacité d'être Premier ministre.
02:18Il nous faut quelqu'un pour rassembler et on le sait, il est bien trop clivant pour cela.
02:22Moi en tout cas, je ne souhaite pas qu'il soit demain Premier ministre.
02:25Mais ce que je sais, c'est que demain, le Parti socialiste, les écologistes seront bien plus forts sans doute qu'ils ne l'ont été pendant le précédent mandat.
02:35Et que les forces de gauche se sont rééquilibrées, notamment à la suite des élections européennes.
02:40Nous avons fait 14% avec Raphaël Glucksmann.
02:43C'est cette clarté-là aussi qui est représentée dans cet accord du nouveau Front populaire.
02:48Et demain, j'en suis persuadée, il y aura bien plus de députés socialistes qu'il y en avait en 2022.
02:53En tout cas, c'est peut-être le cas avec les désistements qui sont en train de s'opérer, plus de 210 désistements.
02:59On devrait arriver à moins de 108 triangulaires contre 300 annoncés dimanche soir à la fin de la soirée du premier tour.
03:07Est-ce que, quand Emmanuel Macron s'associe à ce grand arc jusqu'à les Insoumis,
03:16est-ce que ce n'est pas une forme de mépris contre les électeurs, comme le dit Marine Le Pen ce matin ?
03:22Non, écoutez, Marine Le Pen, ce que je vois, c'est qu'elle panique.
03:26Elle panique évidemment parce qu'elle pensait sans doute que dimanche dernier, tout était ouvert pour elle.
03:32Et puis, elle voit qu'il y a une résistance finalement du peuple français, que ce peuple-là, il a un espoir en la démocratie
03:39et qu'il croit en la France et en ce qu'elle représente.
03:41C'est-à-dire un pays qui, oui, représente une résistance face au fascisme et face à l'extrême droite.
03:46Et en effet, on ne va pas se laisser faire.
03:48Là, c'est une résistance des élus, en l'occurrence.
03:51C'est une résistance de ceux qui se désistent.
03:53Vous savez, c'est aussi, je pense très sincèrement, le peuple qui aussi s'est beaucoup mobilisé,
03:58qui a appelé des élus à se désister.
04:00Et c'est aussi sous cette pression-là, cette pression démocratique, populaire,
04:04que beaucoup ont décidé d'être, je dirais, respectueux de notre histoire commune,
04:09qui est une histoire de résistance face à l'extrême droite.
04:11Mais aussi, finalement, une vraie conscience, une prise de conscience face aux arnaques que représente le rassemblement national,
04:17une arnaque sociale, une arnaque démocratique.
04:20Et ce peuple-là, il a été entendu, et c'est cela, tous ces désistements.
04:23Alors, c'est vrai, il n'existe pas encore partout.
04:26Quand j'observe, par exemple, la deuxième circonscription du Lot,
04:29où j'étais la semaine dernière en campagne,
04:31et que je vois que Huguette Tienia, qui est vraie, c'est vrai,
04:35députée sortante Renaissance, décide de ne pas se désister,
04:38alors que nous avons Christophe Proença, candidat socialiste en première position,
04:43et en deuxième position le RN.
04:45Certains, j'espère, ce soir, doivent avoir honte.
04:48Mais, évidemment, quand on laisse une possibilité au rassemblement national de gagner,
04:53alors que les républicains de tous bords appellent, je crois aujourd'hui, à une prise de conscience globale,
04:59alors oui, il y a une forme de honte.
05:01Mais ce que j'espère, c'est que les citoyens l'entendront.
05:03J'entends le mot arnaque, vous avez cité arnaque pour le RN,
05:07mais certains disent danger, et dans ce cas-là, pourquoi est-ce que ce serait un danger ?
05:11Le RN ? C'est un danger, déjà, évidemment, pour notre démocratie,
05:16c'est un danger aussi pour les travailleurs et les travailleuses.
05:20Quand on est face à des représentants du RN qui ont voté en faveur de la PAC
05:27qui précarise les agriculteurs et les agricultrices au Parlement européen,
05:31un RN qui vote contre l'augmentation du SMIC,
05:35un RN qui, même si Marine Le Pen a eu un vote différent,
05:39se positionne en permanence contre les droits des femmes,
05:42oui, moi, je pense qu'il y a arnaque et qu'il y a danger.
05:45Mais on le voit aussi par les propos des représentants du RN,
05:48quand on voit cette candidate qui dit « je ne suis pas raciste, j'ai un ophtalmo juif »,
05:52ou quand on voit aussi tous ces représentants, ces candidats,
05:56qui disent « Hitler n'a pas fini le travail » en parlant d'être cigane,
06:01ou qu'il parle encore avec des propos racistes toute la journée.
06:05Mais des propos outranciers, vous en trouvez également à la France Insoumise.
06:07Non mais ce n'est pas outrancier, c'est délictueux.
06:09Aujourd'hui, le RN, c'est un parti raciste qui...
06:13Les propos de Ribasin, ils ne sont pas délictueux dans ce cas-là ?
06:15On a entendu encore très récemment, Jordan Bardella,
06:18parler de ces citoyens de seconde zone que seraient les binationaux
06:22qui ne pourraient pas devenir fonctionnaires.
06:24Comme l'a dit cette proposition de loi de Marine Le Pen déposée il y a seulement 5 mois,
06:28qui disait « pas de binationaux dans la fonction publique »,
06:30intégrant notamment les hôpitaux, les écoles, etc.
06:34Moi, je le dis, oui, évidemment qu'il y a un danger du brassement national.
06:37Mais moi, je peux vous le dire aussi, ce soir,
06:39ce que je vois, c'est un réveil du peuple français.
06:42Un réveil républicain et démocratique.
06:45Un réveil citoyen.
06:46Et moi, j'ai un grand espoir pour dimanche prochain.
06:49Je pense que nous sommes en capacité d'empêcher l'extrême droite d'être au pouvoir.
06:52Qu'est-ce qui se passe si Jordan Bardella n'a pas de majorité absolue ?
06:57Techniquement, pour vous et Marafovitch,
06:59qu'est-ce qui change dans sa gouvernance ?
07:02Déjà, nous aurons empêché le brassement national d'avoir le pouvoir en France.
07:07Les républicains qui se sont associés, au-delà d'ailleurs seulement du nouveau Front populaire,
07:11je vois des macronistes s'exprimer aussi dans ce sens-là.
07:15Evidemment, pas tous, mais aussi certains issus du parti Les Républicains.
07:20Moi, je crois que cette conscience citoyenne-là d'un Front républicain
07:23a réussi à empêcher quelque chose.
07:25Demain, viendra la question de cet après-7 juillet.
07:30Mais il y a d'abord une urgence.
07:31Et moi, je veux me concentrer sur cette urgence-là.
07:33C'est celle de sauver notre République face à l'extrême droite.
07:36Merci beaucoup Emma Rafovitch d'avoir été l'invité d'Europe Un Soir.
07:40Europe Un Soir.
07:4119h21.
07:42Pierre de Villeneuve.
07:4320h22.
07:44On va passer l'actualité en revue.
07:47Et d'abord, peut-être les réactions de Lou Fritelle.
07:49Bonsoir Lou Fritelle.
07:50Bonsoir.
07:51Journaliste à Paris Match.
07:52Journaliste politique.
07:53Bonsoir Raphaël Stainville.
07:54Bonsoir Pierre.
07:55Directeur adjoint à la rédaction du journal du dimanche.
07:58Lou Fritelle.
07:59J'aurais peut-être une question à Emma Rafovitch.
08:03Elle va rester deux secondes.
08:04Vous parlez d'arnaques.
08:07Et vous avez donné un exemple de circonscription où le candidat Ensemble n'a pas souhaité se retirer.
08:15Est-ce que vous n'avez pas l'impression que finalement c'est la gauche qui se fait arnaquer dans cette histoire de désistement ?
08:20Vous savez, nous on a toujours choisi cette dignité-là du front républicain.
08:24Moi je n'étais pas électrice à ce moment-là.
08:27Mais moi je me souviens très distinctement du visage, des larmes de mes parents
08:32quand Jean-Marie Le Pen est arrivé sur les écrans de télévision en 2002.
08:36Et je me souviens aussi d'avoir vu mes parents, qui sont des personnes issues de la classe moyenne,
08:43aller voter pour Jacques Chirac alors que ce n'était pas leur candidat de premier tour.
08:47Et sans aucun retour sur investissement à la fin.
08:49Je les ai vus faire le front républicain.
08:50Moi, jeune citoyenne, j'ai voté pour Emmanuel Macron en 2017 au second tour.
08:55Je l'ai fait également en 2022.
08:57Nous ne reculons jamais face à l'importance du front républicain.
09:02J'appelle aujourd'hui tous les autres, finalement, qui peut-être n'ont jamais eu à faire ce choix difficile
09:07d'aller voter pour d'autres qui ne correspondent pas à leurs convictions face au RN,
09:12de faire ce choix aujourd'hui.
09:14Et sans retour sur investissement à la fin.
09:17Écoutez, Emmanuel Macron, nous l'avons vu, n'a pas mené un programme de gauche,
09:21n'a pas gouverné la France en homme de gauche.
09:23Mais je pense qu'aujourd'hui, l'importance pour les Français,
09:27l'importance pour les Républicains, c'est la République.
09:30La question du programme viendra.
09:32Mais vous savez, moi, je n'ai pas un rapport mercantile à ce vote de second tour.
09:36Oui, mais vos électeurs, eux, ils attendent une politique de gauche.
09:38Donc, si vous retirez à chaque fois...
09:39Mais on ne se retire pas à chaque fois.
09:41On se retire, c'est vrai, dans un certain nombre de circonscriptions.
09:44Mais nous avons aussi la capacité, demain, je crois,
09:47de profondément changer la vie des Françaises et des Français.
09:49Quand nous parlons de l'abrogation de cette réforme des retraites,
09:52mais aussi de la loi immigration,
09:54quand nous parlons du SMIC à 1600 euros,
09:56mais aussi, il faut le dire, d'une vraie réorientation écologique
09:59de la politique de ce pays,
10:01je crois que nous parlons d'espoir et d'un vrai mouvement possible.
10:04Mais si nous avons réussi à construire ce nouveau front populaire,
10:08mais aussi à créer cette situation
10:10où il y a beaucoup d'hésitement dans des circonscriptions,
10:13je crois que c'est parce que, surtout, nous avions en tête autre chose.
10:16Nous ne sommes pas uniquement là pour être en opposition à Emmanuel Macron,
10:19nous sommes là pour sauver la République face au péril de l'extrême droite.
10:22Question de Raphaël Stainville du JDB.
10:24Je vous retiens encore un petit peu.
10:26Vous avez commencé cette interview en condamnant les propos de ces rappeurs
10:32et présentant finalement votre combat de manière plus générale
10:35sous le drapeau de l'antifascisme.
10:37Mais finalement, en présentant votre projet
10:42et votre volonté de faire rempart face au Rassemblement national,
10:47mettant ça sous l'égide de l'antifascisme,
10:49est-ce que vous ne produisez pas vous-même cette violence ?
10:52Dès lors que le combat est d'empêcher les fascistes d'arriver au pouvoir,
10:56très honnêtement, et je comprendrais vraiment
10:58si la réalité du fascisme était aux portes du pouvoir,
11:01je comprendrais que certains en viennent à prendre les armes.
11:04Mais est-ce qu'il n'y a pas là, finalement, un grand théâtre ?
11:07Est-ce que vous ne piquez pas de mots face à une réalité
11:10qui tout le monde, en tout cas ces dernières années, a pu le constater ?
11:13Voyez-vous des changements, des modifications,
11:16une notabilisation du Rassemblement national ?
11:18Vous avez raison de poser la question.
11:20Est-ce que, finalement, le péril est si grand ?
11:22Est-ce que c'est ça que vous demandez ?
11:24Est-ce que nous sommes, finalement, nous, de grands hypocrites
11:26qui viendrons, finalement, agiter un drapeau pour faire peur
11:30alors que le risque, selon vous, ne serait pas si important ?
11:33Moi, je regarde les amis de Marine Le Pen et de Jordane Bardella ailleurs en Europe.
11:37Ce que je vois, c'est Georgia Meloni
11:39qui permet aux anti-avortements d'entrer dans les cliniques
11:42pour essayer de persuader les femmes de ne pas avorter.
11:45Ce que je vois, c'est des mots de parler d'immigration zéro
11:49pour après, finalement, évidemment, s'accommoder
11:52de laisser des personnes mourir dans la mer Méditerranée
11:55pour ensuite régulariser un certain nombre de travailleurs sans-papiers en Italie.
11:59Je vois aussi, évidemment, les amis de Jordane Bardella,
12:02notamment en Russie, avec Vladimir Poutine,
12:05continuer d'agresser l'Ukraine.
12:08Et moi, je ne veux pas, en patriote,
12:10livrer mon pays, la France, à Vladimir Poutine.
12:14Le péril, il est immense.
12:16Je ne sais pas à quel moment Jordane Bardella a pu,
12:19ne serait-ce que laisser penser
12:22qu'il avait une alliance objective avec la Russie.
12:28Demandez à Thierry Mariani qui est sur sa liste
12:32et qui était encore sur sa liste aux élections européennes.
12:35Mais Jordane Bardella est le chef d'un camp.
12:38Jordane Bardella et Marine Le Pen ont immédiatement condamné l'agression,
12:42l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
12:45Et aujourd'hui, il faudrait leur faire le procès de position ancienne.
12:49Mais finalement, Nicolas Sarkozy, François Fillon,
12:52tout un tas de responsables politiques ont voulu maintenir
12:56des relations, des discussions avec la Russie.
12:59Je ne vous parle pas de diplomatie,
13:01et je me permets peut-être de le souligner.
13:03Peut-être qu'il y a la plus grande différence
13:05dans cette discussion entre vous et moi,
13:07c'est que vous vous contentez de mots,
13:09de déclarations de principes,
13:11là où je regarde les positions réelles,
13:13les actes et les votes.
13:15Le racisme non-nationnel, l'extrême droite...
13:17Je me permets juste de terminer sur Poutine.
13:19Parce que Thierry Mariani...
13:21... est directeur adjoint de la rédaction du journal du dimanche.
13:23Je pense qu'il a, comme vous,
13:25vérifié, travaillé,
13:27regardé les déclarations des uns et des autres.
13:29Mais leurs votes...
13:31Comment donc ?
13:33Leurs votes au Parlement européen sur la Russie
13:35sont des votes de condamnation de l'action de la lumière Poutine.
13:37Thierry Mariani...
13:39Moi je veux bien qu'on dise beaucoup de choses,
13:41mais Jordan Bardella est demain,
13:43c'est comme ça qu'il se présente,
13:45le chef d'une majorité,
13:47le chef d'un gouvernement.
13:49Comme vous me questionnez, et vous avez sans doute raison de le faire,
13:51sur les composants d'une future majorité,
13:53qui serait celle
13:55que nous pourrons diriger.
13:57Moi je m'interroge, et je pense que
13:59les Français ont raison de s'interroger,
14:01sur ce qui sera demain le gouvernement de Jordan Bardella.
14:03Thierry Mariani,
14:05ministre des Affaires étrangères,
14:07qui livrera notre pays à Vladimir Poutine...
14:09Marion Maréchal Le Pen
14:11à l'éducation nationale
14:13et à la culture...
14:15On pourra dire que
14:17ces positions,
14:19leurs positions, ne sont pas celles de Jordan Bardella,
14:21parce que peut-être, oui,
14:23cette stratégie de la cravate
14:25marchera pour certains.
14:27Moi je vous le dis, ce n'est pas parce qu'ils sont plus propres,
14:29plus lisses dans le débat public,
14:31que leurs positions n'en sont pas moins dangereuses pour la République.
14:33Et je le dis avec d'autant plus de force,
14:35que je suis aussi, moi,
14:37l'héritière de cette grande famille socialiste
14:39qui s'est toujours battue
14:41pour la démocratie et la République.
14:43Merci beaucoup Emma Rofovich, et merci d'avoir répondu
14:45aux questions de Lou Fritelle et de
14:47Raphaël Stainville.