« Je ne souhaite pas être ministre pour être ministre » déclare Marc Ferracci

  • il y a 3 jours

Tous les soirs à 20h30, Pierre de Vilno reçoit un invité qui fait l’actualité politique. Ce soir, Marc Ferracci, député Ensemble pour la République des Français de Suisse et du Liechtenstein.
Retrouvez "L'invité politique d'Europe 1 Soir" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linvite-politique-deurope-1-soir

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00:00Europe 1 Soir. 19h21, Pierre De Villeneuve. Place au débat avec les chroniqueurs du soir.
00:06Bonsoir à vous Catherine Ney. Bonsoir Pierre, bonsoir à tous. Grande Voix d'Europe 1,
00:10éditorialiste politique, bonsoir Olivier Dartigold. Bonsoir Pierre, bonsoir tout le monde. Et bonsoir
00:15à vous Marc Ferracci. Merci d'être avec nous, vous êtes député ensemble pour la République des
00:19Français de Suisse et du Liechtenstein, vice-président du groupe également EPR. Je sais pas si c'est un très
00:27bon raccourci EPR. On l'assume, vous savez qu'on a une politique sur l'économie qui repose sur le
00:34nucléaire donc on l'assume très bien. Il y a du nucléaire dans le parti. Vous avez votre poste de
00:39ministre au gouvernement Barnier ? J'ai aucune information là-dessus et puis je vais vous dire
00:43je suis très content de mon métier de député. Non mais c'est pas ça la question, est-ce que
00:48vous en voudriez un et auquel cas pourquoi ? Moi j'aime pas l'idée d'être ministre pour être
00:53ministre pour avoir un chauffeur, un officier de sécurité. J'ai pas de problème à être ministre
00:58avec une feuille de route, des moyens pour agir donc à la fois des moyens humains, financiers et
01:03puis un mandat politique pour continuer à transformer le pays. Gérer les affaires courantes, si on me
01:09proposait quelque chose ça ne m'intéresserait pas. Est-ce que vous mettrez le gouvernement Barnier
01:13sous surveillance comme certains ? Non, j'utilise pas cette expression qui vient de Marine Le Pen.
01:17On a eu des échanges avec le groupe EPR dont je fais partie avec Michel Barnier hier. Il a eu
01:23l'élégance de venir nous visiter lors de nos journées parlementaires et on a eu un dialogue
01:27assez franc, un dialogue qui repose sur deux idées assez simples. D'abord on veut que ça marche,
01:31on veut que le gouvernement qu'il constitue, la feuille de route qu'il se donne soit vraiment en
01:37capacité de transformer le pays et en même temps on sera évidemment attentif. J'utilise le terme à
01:44dessin, vous le connaissez. On sera évidemment attentif à ce que des équilibres soient trouvés
01:51à la fois dans la composition du gouvernement, nous nous représentons une centaine de députés,
01:55170 si on l'élargit au bloc central avec Corrizon et donc nous considérons que nous
02:03devons avoir une représentation au gouvernement qui soit à due proportion de ce poids et puis
02:07aussi des équilibres au niveau de la feuille de route politique. Ça c'est très important et je
02:11pense d'ailleurs qu'il faut partir des idées, partir de la feuille de route politique pour
02:15ensuite discuter des personnes et du casting. C'est ce qu'on est en train de faire. On a posé
02:18un certain nombre de propositions sur la table auxquelles j'ai à titre personnel contribué cet
02:22été, les députés Ensemble pour la République. Ce sont des propositions qui reflètent nos objectifs,
02:28qui parlent de maîtrise des finances publiques, qui parlent de souveraineté économique, qui parlent
02:32aussi de services publics, de sécurité, d'autorité dont nous pensons qu'elles peuvent constituer des
02:37voies de passage pour discuter avec les autres forces politiques et donc j'espère que Michel
02:41Barnier se nourrira pour sa propre feuille de route et sa déclaration de politique générale
02:45de ce pacte d'action pour les Français. Quelles sont vos lignes rouges ? Les lignes rouges c'est
02:50évidemment le respect des valeurs de la République. Nous avons réaffirmé ces valeurs et en particulier
02:55la laïcité. Je ne pense pas que Michel Barnier soit quelqu'un susceptible de remettre en cause
03:00ce genre de valeurs. Évidemment le sujet de l'engagement européen c'est très important et
03:06nous avons eu des discussions avec Michel Barnier à ce sujet. Il a eu un engagement européen très
03:12fort. Il a eu aussi, ça a été relevé en 2021 au moment de la première LR, des positions sur
03:17l'Europe qui étaient on va dire un petit peu différentes de celles qu'il avait pu avoir par
03:21le passé mais nous en avons discuté de manière très libre et je dois dire qu'il a évoqué ces
03:26sujets avec beaucoup de franchises. Donc on a ces deux éléments et puis le troisième sujet
03:33sur lequel nous sommes évidemment très attentifs c'est de construire une politique économique et
03:39sociale qui permettent de rester sur cette trajectoire que nous nous sommes fixés de
03:43réduction des déficits. On espère avoir des déficits à hauteur de 3% en 2027. C'est vraiment
03:49réalisable ça ? Je le pense et les gens qui sont pessimistes n'ont pas forcément toujours en tête
03:57le potentiel de réduction des déficits qu'il y a quand on crée des emplois et quand on crée des
04:01richesses. Ceux qui sont pessimistes c'est le premier président de la cour des comptes qui
04:03accessoirement a été ministre de l'économie par exemple. C'est vrai mais vous savez on a des
04:07discussions aussi avec le gouverneur de la banque de France par exemple. Moi vous savez je pense que
04:15lorsqu'on actionne tous les leviers, les leviers c'est créer des richesses, c'est réduire les
04:19dépenses publiques de manière intelligente c'est à dire sans casser la croissance, et bien on se
04:24donne les moyens de réduire les déficits. Il faut de la volonté, il faudra du courage politique pour
04:27le faire. On va avoir un budget qui va être très très difficile. De l'austérité ? Non je ne
04:33l'espère pas parce que l'austérité ça veut dire concrètement que l'austérité d'aujourd'hui vous
04:37savez ça prépare l'austérité de demain. Pourquoi ? Parce que ça casse la croissance, ça limite les
04:41rentrées fiscales et à un moment ou un autre on le paye. Et donc je pense qu'il faut être très
04:46précautionneux dans la réduction des dépenses, il faut couper dans les dépenses mais couper dans
04:51des dépenses inefficaces, dans des aides aux entreprises qui ne marchent pas. J'ai moi-même fait
04:54un rapport sur certaines d'entre elles dans des prestations sociales qui n'atteignent pas leurs
04:58objectifs. Il faut tout évaluer et à partir du moment où on est rigoureux, on peut effectivement
05:03réduire les dépenses de manière intelligente et atteindre les objectifs de réduction des
05:07déficits. Il vient d'y avoir les journées parlementaires du groupe EPR, on a vu différents
05:12sons de cloche. Est-ce qu'il y a une ligne cohérente ? Et je pense notamment que les différents sons de
05:17cloche, vous disiez juste avant qu'on prenne l'antenne que tout s'était bien passé. Moi j'entendais
05:23par exemple Agnès Pannier-Runacher qui disait quand on lui posait la question de savoir si elle
05:26était dans la majorité ou dans l'opposition, elle disait que ça c'est une très bonne question.
05:31C'est une question, pourquoi ? Parce que pour l'instant il y a un certain nombre de choses
05:35qu'on ne sait pas. On ne connaît pas la composition des gouvernements. Si demain le gouvernement est
05:39complètement déséquilibré en faveur de la droite républicaine et ne laisse que très peu de place
05:45à notre camp et ne fait absolument pas l'effort comme Michel Barnier s'y est engagé, d'aller
05:51chercher, ce sera difficile, des personnalités de gauche, nous considérons qu'effectivement
05:55il y a un déséquilibre. Si la feuille de route est parfaitement déséquilibrée avec par exemple
05:59beaucoup de mesures qui durcissent le volet régalien, ce à quoi nous ne sommes pas opposés
06:06par principe, mais qui ne s'équilibrent pas avec des mesures de justice, avec des mesures de
06:12renforcement des services publics, ça figure aussi dans notre feuille de route, et bien nous
06:15considérerons aussi, je pense collectivement parce que nous sommes d'accord avec le document que
06:20j'évoquais tout à l'heure, que ces déséquilibres posent problème. Donc pour l'instant je ne sais pas,
06:26moi j'ai envie d'être dans la majorité, il faut être très clair, je vais le dire. Je pense aussi que mes
06:30collègues Agnès Pannier-Runacher ont envie d'être dans la majorité parce que nous avons
06:34été élus, nous nous sommes engagés en politique pour agir et pour changer la vie des Français.
06:38Ce n'est pas dans l'opposition qu'on le fait le mieux. Maintenant on est dans une situation politique
06:41complètement inédite et il est évident que la frontière entre la majorité et l'opposition,
06:46au fond elle se redéfinit chaque jour. C'est un petit peu ça.
06:49Marc Ferracci, on va vous garder encore quelques minutes supplémentaires. On va marquer une pause,
06:53le journal permanent avec Maël Hassani et on revient tout de suite avec Catherine Ney,
06:56Olivier Dartigolle, à tout de suite sur Europe 1.
06:58Europe 1 soir, 19h21, Pierre De Villeneuve.
07:02Toujours en compagnie du député Ensemble pour la République, Marc Ferracci,
07:06et avec Olivier Dartigolle et Catherine Ney qui avaient une question pour Marc Ferracci.
07:11On en a plein, mais là vous avez dit monsieur le député que vous étiez très content de votre
07:16rencontre avec le Premier ministre et que vous aviez quand même l'intention de le soutenir,
07:21mais qu'il y avait des lignes rouges et vous en avez énuméré plusieurs, c'est-à-dire que dans le
07:26fond vous êtes à la fois un soutien et s'il y avait une entrave aux lignes rouges, des frondeurs
07:32possibles. C'est pour ça que Mme Pannier-Runacher dit je ne sais pas. Donc en tous les cas c'est
07:37une option, ou en soutien ou en effrondeur. Mais on a besoin d'être exigeant. Si on n'est
07:43pas exigeant, que se passera-t-il ? La nature aura du vide et d'autres idées que celles qu'on défend
07:48s'imposeront. On est dans une situation où on va faire un bout de route politique avec des gens
07:56qui ne sont pas de notre famille politique. Michel Barnier, je le respecte, c'est quelqu'un
08:00qui a une grande expérience, mais il ne fait pas partie de ma famille politique. Donc je suis
08:05obligé, en tant que représentant de certaines idées et représentant de gens qui ont voté pour
08:11moi parce que je défendais ces idées, je suis obligé d'être exigeant. Je n'ai pas une vocation
08:15de frondeur. Frondeur, ça veut dire qu'on fait des coups politiques, on est dans le harcèlement.
08:24Moi je pense qu'on gagnera à être extrêmement clair dès le début. Et ça se joue maintenant,
08:29dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, avant que la déclaration de politique
08:33générale ne soit rédigée, ne soit prononcée par Michel Barnier. C'est à ce moment très important
08:38que nous avons besoin de peser sur sa ligne politique. L'unité de notre groupe, elle dépend
08:43aussi de cette capacité à peser sur la ligne politique. Moi je sais tout à fait expliquer à
08:48mes collègues qu'on doit rester en soutien de Michel Barnier si ses actions, si sa déclaration
08:53de politique générale sont équilibrées et correspondent à nos valeurs. Michel Barnier
08:57qui ira voir les parlementaires, les républicains demain à Annecy. Voilà ce qu'annonce à l'instant
09:01Matignon. Olivier d'Artigolle. Vous faites partie monsieur le député de ces députés macronistes qui
09:06ont en effet animé le débat d'idées et qui ont animé le débat politique, tant mieux.
09:11Il va y avoir trois moments de clarification pour le coup. D'abord la composition du gouvernement,
09:16ça sera un premier signal très important, notamment sur l'arrivée massive ou pas des
09:23ALR. Deuxièmement, le discours de politique générale qui donnera des indicateurs importants
09:30sur cette rupture et ces changements annoncés ou pas, à quel niveau. Et le budget 2025 qui bien
09:39sûr sera important. Une question, le nouveau premier ministre a évoqué la nécessité de davantage de
09:47justice fiscale. Ça a été un élément qui a pu questionner. Est-ce que pour vous il y a
09:56toujours un tabou sur de nouvelles recettes fiscales ou pas ? Il n'y a pas de tabou et d'ailleurs nous
10:01l'avons écrit. Le document que j'évoquais tout à l'heure que nous allons préparer cet été, nos
10:04propositions ouvrent la porte à des discussions. Là où nous avons un point de vigilance extrême,
10:11c'est qu'on ne règle pas les problèmes de finances publiques, les déficits et la dette par
10:15l'augmentation des impôts. La justice fiscale ça peut se faire avec un niveau de prélèvement
10:19obligatoire qui ne change pas. Mais on fait payer d'autres acteurs économiques que ceux qu'on faisait
10:23payer aujourd'hui. Je pense que là-dessus, on a la même interprétation de ce terme de
10:31justice fiscale. Pour vous donner un exemple un petit peu concret, il y a des sujets qui depuis
10:36un certain temps sont l'objet de réflexion. Taxer les entreprises qui rachètent leurs propres actions
10:40par exemple, pour faire monter le cours et pour faciliter la vie de leurs dirigeants qui disposent
10:46de beaucoup de ces actions. Ça c'est un sujet de justice fiscale. Faire en sorte qu'on mette à
10:51contribution certains acteurs économiques qui bénéficient de profits ou de rentes indues.
10:56Les énergéticiens, ils ont été mis à contribution mais avec un dispositif qui n'a pas été à la
11:01hauteur des espérances puisqu'on a récolté 300 millions quand on en attendait 3 milliards. Donc
11:05on va très probablement remettre cela sur la table aussi parce qu'on a besoin de faire entrer
11:09de l'argent dans les caisses. Donc ça ce sont des choses qui effectivement participent de la
11:13justice fiscale. Et puis je mets aussi dans la notion de justice fiscale une lutte encore plus
11:18efficace qu'elle ne l'est aujourd'hui parce que beaucoup de progrès ont été faits et beaucoup de
11:22rentrées proviennent de ces progrès contre l'évasion fiscale et contre la fraude fiscale.
11:28Donc tout ça c'est effectivement des choses sur lesquelles nous travaillons et sur lesquelles
11:32nous avons de manière très claire écrite ouvert la porte. Catherine Ney. Oui là vous dites Marc
11:37que le Premier ministre ne fait pas partie de votre famille politique. Mais surtout les
11:44premiers ministres qu'il y a eu depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron, qui avez-vous ressenti,
11:50enfin qui était celui qui était le plus de votre famille ? C'est évidemment Gabriel Attal qui était
11:55un macroniste de la première heure. Mais les autres, Edouard Philippe, Jean Castex, ce n'était
12:03pas votre famille. Et Madame Borne non plus. Elle venait, elle était peut-être plus proche de vous,
12:09peut-être par la sensibilité, elle venait de la gauche. Et dans le fond, vous avez un Premier
12:14ministre qui fait partie de votre famille et puis le sort a fait qu'il reste huit mois et qu'il en
12:21est fort marié et frustré. Il est vrai que parmi tous les noms que vous avez cités, Gabriel Attal
12:26est celui qui a l'historique avec le Président de la République, avec l'idée du macronisme,
12:31avec cette idée du dépassement le plus ancien. Moi vous savez j'ai été conseiller de Jean Castex.
12:37J'ai été conseiller de Jean Castex à Matignon pendant deux ans et évidemment que Jean Castex
12:42appliquait une ligne, une feuille de route qui était parfaitement compatible avec nos valeurs.
12:48Mais on était, c'est vrai aussi pour Edouard Philippe, dans une situation très différente.
12:53Majorité absolue, 350 députés. La ligne politique c'était celle du Président de la République.
12:58Aujourd'hui nous sommes dans une situation, il faut bien le dire, où le Président de la République
13:01ne va plus déterminer la ligne politique et la ligne des politiques publiques. Parce que nous
13:07avons perdu les élections, son camp politique a perdu les élections, il n'a plus le capital
13:10politique pour impulser de nouvelles politiques publiques, de nouvelles réformes. Donc on est dans
13:16une équation très différente et quand je dis que Michel Barnier ne fait pas partie de ma famille
13:20politique, je devrais rajouter que Michel Barnier ne fait pas partie de ma famille politique, ce qui
13:24n'empêche absolument pas que je travaille avec lui. Et de surcroît Michel Barnier est dans une
13:29situation où il a plus de marge de manœuvre que n'en avait ses prédécesseurs à Matignon vis-à-vis
13:35du Président de la République. C'est ça la réalité de la situation. L'article 20 va enfin être appliqué,
13:40ce qui n'est pas depuis d'ailleurs beaucoup de présidences. Peut-être depuis 1962. Vous savez,
13:46j'ai eu cette discussion avec un constitutionnaliste. Moi je crois que c'est le général de Gaulle qui
13:50a le plus respecté ses premiers ministres. En tout cas, ce qu'il me semble, c'est qu'on va avoir un
13:56fonctionnement institutionnel dans lequel beaucoup de choses vont se décider au Parlement. C'était
14:00assez vrai entre 2022 et 2024. Ça va l'être encore plus parce qu'on va avoir besoin de trouver des
14:04compromis et de construire des coalitions. Et le Premier ministre sera évidemment chargé de ça.
14:08Entre 1958 et 1962, c'est-à-dire avant que le Président de la République soit prééminent dans
14:15notre système institutionnel parce qu'il était après 1962 élu au suffrage universel, nous avions
14:21une cinquième République dans laquelle le Parlement avait un rôle très éminent. Peut-être qu'on va
14:25finalement se retrouver dans cette version originelle de la cinquième République que vous connaissez très
14:30bien. Nous verrons. Merci beaucoup Marc Ferracci de nous avoir donné quelques éléments, même si on est
14:36encore dans une situation mouvante et que si on vous appelle pour le gouvernement, vous ne direz pas non.
14:41Mais je dirais oui, si et seulement si. On m'a donné moyen d'agir. On a bien compris. C'est mieux que oui mais...
14:47Et voilà, si et seulement si. Les conditions sont respectées. Dans un instant on parlera d'Edouard
14:55Philippe également qui lui dit qu'il ne sera ni Thatcher ni Macron. Tout un programme. Tandis que
15:02De Gaulle sera à l'honneur de Cœur de l'Histoire. Demain, le Président du gouvernement provisoire de
15:06la République française avec l'invité de Stéphane Bern dans Cœur de l'Histoire de 15h à 16h. Arnaud
15:13Tessier, historien et auteur du livre Charles De Gaulle, l'angoisse et la grandeur chez Perrin.
15:17A tout de suite dans Europe Un Soir.

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