• il y a 7 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Jacques Serais pour débattre des actualités du jour. Ce soir, Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Ville, est son invitée. L'occasion d'aborder l'attentat déjoué à Saint-Étienne, le plan "Marseille en grand" ou encore l'actualité autour de la Nouvelle-Calédonie.
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Transcription
00:00Bonsoir Sabrina Gresty-Robach.
00:02Bonsoir Jacques Ceré.
00:03Membre du gouvernement depuis bientôt un an,
00:05vous êtes secrétaire d'État chargée de la citoyenneté et de la ville.
00:08Nous sommes à moins de deux mois des Jeux olympiques,
00:11nous apprenons aujourd'hui qu'un projet d'attentat visant les épreuves de football a été déjoué par les autorités.
00:17Le jeune homme préparait de manière active un attentat au stade Geoffroy Guichard de Saint-Étienne,
00:23annonce faite par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
00:25c'était il y a un peu plus d'une heure, je vous propose de l'écouter.
00:28Un individu tchétchène de 18 ans, qui n'était pas connu des services de renseignement,
00:33qui n'était pas connu des services de police,
00:35dont rien ne laissait penser qu'il était radicalisé,
00:37et par ses supports informatiques et par les perquisitions que nous avons effectuées,
00:42nous avons pu constituer le fait que cette personne voulait passer à l'acte,
00:46d'abord s'en prendre à des spectateurs,
00:48ayant vu manifestement que le stade était trop sécurisé,
00:51voulait s'en prendre à des spectateurs en dehors, près des buvettes, près des cafés,
00:54et puis ensuite mourir en martyr, ce sont ses propos,
00:57après un combat avec les forces de l'ordre.
00:59Aujourd'hui cette personne est incarcérée,
01:01c'est le cinquantième attentat que nous déjouons depuis 2017,
01:05je veux redire vraiment aux Français,
01:08que pendant les Jeux Olympiques, nous veillons particulièrement,
01:11et je crois que cet attentat déjoué,
01:13cela fait maintenant depuis trois jours que cette personne est entre les mains de la justice,
01:18ils peuvent être assurés de l'efficacité des services de renseignement français.
01:21Sabrina Agresti-Rombach, un attentat déjoué à deux mois des JO,
01:24ça vous rassure ou ça vous inquiète ?
01:27Écoutez, plutôt rassurant que la DGSI ait empêché cet attentat,
01:32enfin en tout cas ce projet d'attentat,
01:35la réalité c'est que nous avons tellement,
01:37et surtout c'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:40qui a mobilisé, et même on sur-mobilise,
01:44les forces de sécurité intérieure, le renseignement,
01:47justement parce que le risque attentat,
01:49et le ministre de l'Intérieur l'avait rappelé plusieurs fois,
01:52nous sommes dans un moment très compliqué en termes de risque attentat.
01:57Donc un attentat déjoué, c'est un attentat par définition qui a été arrêté avant le carnage,
02:04mais tout ça pour vous dire aussi que la vigilance est toujours extrême,
02:09on ne doit laisser passer aucun signal faible,
02:12et la réalité aussi, pensez à remercier et à féliciter le travail remarquable des renseignements de la DGSI.
02:20Le fait est que c'est encore un jeune tchétchène,
02:23plusieurs sont passés à l'acte ces dernières années,
02:25je vous propose d'écouter le décryptage de Claude Moniquet cet après-midi,
02:28il y spécialise des questions de renseignements et de terrorisme.
02:30Samuel Paty a été assassiné par un tchétchène, rappelez-vous,
02:34le professeur Bernard avait été assassiné par un caucasien qui n'était pas tchétchène,
02:39mais qui appartenait à la même mouvance,
02:41c'était également des gens très jeunes,
02:43et on a toute une série ces derniers temps en Europe d'acteurs terroristes islamistes qui sont très jeunes,
02:49mais ce qu'il y a surtout d'inquiétant avec cet âge,
02:52c'est que plus un acteur terroriste, plus un homme est jeune,
02:56et exposé par ailleurs à la radicalisation,
02:59et exposé à un certain fond culturel caucasien,
03:01qui est quand même extrêmement violent,
03:03quelle que soit la tendance des personnes,
03:05on peut tout craindre, on est en face de gens qui n'ont aucune limite.
03:09Claude Moniquet qui était sur CNews,
03:11Sabrina Agresti-Roubach, vous n'avez pas le sentiment que l'on court à la catastrophe avec l'organisation de ces Jeux Olympiques ?
03:17Non, pas du tout, vous savez, honnêtement, j'axerais dire ça,
03:21ça voudrait dire que nous avons déjà perdu la bataille.
03:25Ce n'est pas parce qu'il y a un risque,
03:27et que ceux qui veulent, qui en veulent à notre culture,
03:30qui en veulent à notre modèle de vie,
03:32qui en veulent à tout ce que la France peut représenter,
03:35à tout ce que nous sommes.
03:37Si on accepte maintenant le fait qu'on ne peut pas organiser des Jeux Olympiques,
03:41parce qu'il y a un risque, regardez, on est capable de déjouer des attentats,
03:45mais le risque zéro n'existe pas, parce que par définition,
03:48l'être humain, les moyens technologiques qu'ils utilisent pour faire le mal,
03:52et pour provoquer des carnages, sont infinis,
03:56mais très souvent arrêtables.
03:58On déjoue le ministre de l'Intérieur,
04:00il l'a rappelé, 50 attentats depuis 2017,
04:03et la réalité aussi, c'est que la vigilance,
04:06et moi qui ai beaucoup travaillé sur ces sujets de radicalisation,
04:10la vigilance face à la radicalisation et au phénomène de radicalisation,
04:15islamiste, doit être constante.
04:18Il ne faut jamais baisser la garde face à eux, jamais.
04:21On parlait des Jeux Olympiques,
04:23la flamme des JO a commencé à arriver en métropole,
04:26à Marseille, c'est votre ville, vous êtes nés à Marseille,
04:29vous avez grandi à Marseille,
04:31et c'est à vous que le Président a choisi de confier le pilotage du plan Marseille en grand.
04:36Le dernier déplacement d'Emmanuel Macron dans la cité phocéenne,
04:39c'était, si je ne me trompe pas, pour une opération Placenet XXL,
04:42c'était il y a deux mois, le 19 mars.
04:44Il est venu le 8 mai, si vous me permettez.
04:46Il est venu le 8 mai, en effet, pour la flamme.
04:48Pour accueillir la flamme.
04:50Et celui d'avant, c'était le 19 mars, pour la Placenet.
04:53On en est où ? En quoi cette opération Placenet ?
04:56J'ai envie de vous poser la question, en quoi la Placenet aujourd'hui ?
04:59Alors, merci de me poser cette question.
05:01Plusieurs choses, juste un focus sur le 8 mai,
05:03justement parce que ça fait une transition aussi avec votre question d'avant sur les Jeux Olympiques.
05:08La réalité, c'est qu'à Marseille, 6 000 forces de sécurité intérieure
05:11ont été mobilisées par le ministre de l'Intérieur.
05:13Nous avions 200 000 personnes sur le Vieux-Port.
05:18Sur le Vieux-Port, vous imaginez.
05:20Et 22 interpellations.
05:22Donc, ça s'est magnifiquement bien passé.
05:26Il n'y a, il ne s'est rien passé.
05:28Vous savez, tout le monde était, je me rappelle, des commentaires.
05:31Donc, ça c'est la première chose.
05:32La deuxième chose.
05:33Il y avait énormément de forces de sécurité.
05:35Les Marseillais n'ont jamais vu autant de policiers qu'à Marseille.
05:37Mais, mais, qu'est-ce que j'ai vu ?
05:39Moi, je suis arrivée chez moi la veille, évidemment, à Marseille la veille.
05:41Et j'étais dès 7 heures du matin sur le Vieux-Port.
05:44Ce que j'ai vu, c'était des forces de sécurité avec le sourire
05:47qui ont pris leur mission en se disant
05:49nous allons gérer un événement, c'est très festif, c'est les JO.
05:52Donc, de se dire que les gens étaient là pour passer un bon moment,
05:56mais pour qu'ils passent un bon moment de manière sereine et en sécurité,
05:59il faut accepter que les forces de sécurité intérieure,
06:02les gendarmes, les policiers, les policiers municipaux
06:04fassent leur travail et puissent justement prévenir le moindre risque.
06:08Ça, c'est la première chose.
06:09Il y avait une ambiance très bon enfant,
06:12vous vous rappelez des images,
06:14Marseille a été regardée, nous étions regardés par le monde entier.
06:17Donc ça, c'est pour le 8 mai.
06:19Sur Opération Placenet XXL.
06:21Oui, ce n'était pas exactement le même endroit, on était dans les quartiers Nord.
06:24C'était absolument, c'était à la Castellane dans les quartiers Nord.
06:27La réalité, c'est que je pense, et je le vois,
06:29puisque regardez le très bon papier, je vous l'enverrai,
06:32Mathieu Haron a fait un très bon papier
06:35sur justement ce qu'il se passe dans nos quartiers
06:39et comment c'est aussi quand des dealers ont été chassés
06:43du territoire qui appartient aux habitants.
06:45Eh bien, les habitants ré-ouvrent les volets,
06:47remettent des terrains de pétanque et refont des fêtes de quartier.
06:50La réalité aussi, c'est de dire qu'à Marseille,
06:52par exemple, puisque là vous m'interrogez sur Marseille,
06:5470 points de deal en moins sur un peu plus de 200,
06:58ça compte, ça a un sens.
07:01Ça veut dire qu'il en reste encore aussi.
07:02Mais oui, mais ça veut dire que le combat n'est pas fini.
07:045 millions de consommateurs de drogue.
07:06Je l'avais dit avant tout le monde, pas de consommateur, pas de dealer.
07:09Et je me rappelle des commentaires.
07:11La réalité, c'est que moi je porte le bas du spectre
07:13au ministère de l'Intérieur, donc sur le volet citoyen T,
07:16avec le ministre de l'Intérieur, donc ça c'est dans mon périmètre,
07:19la prévention de la délinquance.
07:20Et j'ai mis quoi dans le prochain Beauvau
07:22de la prévention de la délinquance
07:24qui se tiendra le 17 juin ?
07:26J'ai mis la santé mentale,
07:28la lutte contre les conduites addictives
07:29et la lutte contre les conduites à risque.
07:30Pourquoi ? Parce qu'à un moment donné,
07:32de penser que de laisser des gens se droguer,
07:34c'est normal.
07:35Non, ce n'est pas un comportement normal
07:37que de prendre de la drogue.
07:38La drogue détruit les liens sociaux,
07:40détruit les familles, détruit les êtres humains.
07:42Donc tout ça pour reprendre,
07:44si on ne part pas du terrain,
07:46quand ces opérations ont lieu,
07:48que vous disent les habitants ?
07:50Merci, questionnez les CRS
07:52et les policiers et les gendarmes qui y sont.
07:54Merci d'intervenir et encore mieux,
07:56les habitants ne veulent pas que les policiers s'en aillent.
07:58Parce que moi, quand j'avais dit pareil,
08:00plus de bleu et plus de vert.
08:01Plus de bleu pour la police et plus de vert
08:03parce que je pense que la transition écologique
08:05doit bénéficier aussi aux quartiers prioritaires.
08:07Mais en l'occurrence, il y a sur place,
08:09dans certains quartiers,
08:10mais il y a encore des barrages,
08:12des zones où pour rentrer,
08:13on est contrôlé.
08:14Mais nous ne les laissons pas, tranquille.
08:16Jacques Serrier,
08:17moi je suis tous les jours dehors,
08:19tous les jours sur le terrain.
08:20Ce que je vois,
08:21c'est que lorsque vous menez de telles opérations,
08:23avec des millions d'euros
08:25de saisie en liquide,
08:28on avait évalué ça,
08:30on a porté un coup très fort
08:33au trafic de drogue.
08:34Vous pensez qu'ils vont pouvoir se relever facilement ?
08:36Et le garde des Sceaux a fait quelque chose
08:38qui est aussi important
08:39parce qu'il y a le volet sécurité
08:40et le volet justice
08:41de nommer un procureur de la République à Dubaï.
08:43Il faut aller les chercher là où ils sont.
08:44Et ma première question au gouvernement,
08:46c'était celle-là.
08:47C'était de dire,
08:48si on veut lutter contre le trafic de drogue,
08:50j'appelle à un désarmement financier
08:52et international massif
08:54des trafiquants de drogue.
08:55Allez taper là où ça fait mal.
08:56Et ne jamais les laisser dormir.
08:58Ils ne gagneront pas face à nous.
08:59Face à la République.
09:01Si je comprends bien,
09:02à vos yeux, aujourd'hui,
09:03la deuxième ville de France
09:05n'est pas le premier territoire perdu de la République.
09:07Non, jamais de la vie.
09:08Ecoutez, c'est pas la productrice que je suis.
09:10J'avais dans mon catalogue,
09:11dans Seconde vague production,
09:12dans mon ancienne vie,
09:14un documentaire qui s'appelait
09:15Les territoires perdus de la République.
09:17La réalité, c'est qu'ils ont été
09:19abandonnés à un moment donné.
09:20Je suis née dans le quartier
09:22le plus pauvre d'Europe,
09:23dans le troisième arrondissement de Marseille.
09:24D'accord ?
09:25Donc, je ne veux pas qu'on croit
09:271. à la fatalité.
09:282. Oui, on peut s'en sortir.
09:303. Il faut beaucoup travailler.
09:31Énormément travailler.
09:32Et 4. La République n'abandonne jamais ses enfants.
09:35C'était ça la fin de mon documentaire.
09:37Sabrina Agresti-Roubach,
09:38nous sommes ensemble jusqu'à 19h50 sur Europe 1.
09:40On marque une courte pause
09:42avant de reprendre notre échange.
09:43A tout de suite.
09:51Et l'on poursuit la grande interview d'Europe 1 soir
09:53avec Sabrina Agresti-Roubach,
09:54secrétaire d'Etat à la Citoyenneté et à la Ville.
09:57Je le disais tout à l'heure,
09:58Emmanuel Macron vous a confié ce plan...
10:00Et où ? Marseille en grand ?
10:01Ce plan Marseille en grand.
10:03Où en sommes-nous ?
10:04Alors, on en est où ?
10:05Sabrina Agresti-Roubach ?
10:07Juste en trois mots,
10:08pour que nos auditeurs comprennent.
10:09Marseille en grand,
10:10c'est le plus grand plan de sauvetage
10:12de la deuxième plus grande ville de France
10:14sur tous les volets, on va dire,
10:16vitaux et cruciaux
10:17de ce que peut compter une municipalité.
10:19Les écoles,
10:20donc 1 milliard sur les bâtis scolaires,
10:22188 écoles rénovées ou détruites et reconstruites.
10:26Donc ça, c'est un plan qui va aller jusqu'en 2032,
10:29puisque rénover et reconstruire des écoles
10:31prend du temps.
10:3215 écoles livrées à la fin de l'année.
10:34C'est le plan Rénovation urbaine,
10:36donc 650 millions d'euros
10:37avec 10 projets intramuros,
10:39dont la Castellane,
10:40dont des grands quartiers comme Félix Piat,
10:44là où je suis née.
10:45Donc 650 millions d'euros,
10:46donc sur la Rénovation urbaine.
10:48Et je fais quelque chose de particulier
10:49sur la Rénovation urbaine,
10:51c'est que je vais créer une filiale d'euros méditerranéens,
10:53donc ça sera une espèce d'opération d'intérêt national.
10:57C'est une opération d'intérêt national en rue,
10:59pour pouvoir piloter directement
11:01et à la main du préfet,
11:03et pour que, enfin,
11:04les choses avancent beaucoup plus rapidement,
11:06pour que les gens voient plus rapidement
11:08leur vie changer.
11:09Donc ça, c'est ce que je suis en train de faire.
11:11Depuis ma nomination,
11:12sur les 10 conventions prévues,
11:14seulement 5 étaient signées.
11:15Maintenant, nous allons signer la dixième
11:17dans le mois qui arrive.
11:18Et le 14 juin,
11:19je tiendrai une grande revue de projets.
11:21C'est aussi un milliard sur les transports.
11:25C'est aussi un milliard sur l'hôpital,
11:28donc 500 millions en subventions,
11:29500 millions en prêts bonifiés par l'État.
11:31Donc Marseille en Grande,
11:32c'est aussi un volet culture,
11:33avec la création de studios.
11:35Donc c'est un plan global,
11:37en réalité,
11:38qui va permettre à Marseille,
11:39enfin, de rentrer dans le 21e siècle,
11:41que je pilote,
11:42que j'ai vraiment l'honneur de piloter.
11:44Mais c'est aussi, en réalité,
11:45une vision que le Président de la République
11:47porte depuis toujours pour Marseille.
11:49Quand on parle de Marseille,
11:50il y a énormément de faits divers,
11:52malheureusement.
11:53Aujourd'hui, le gouvernement veut lancer
11:55un Beauvau de la prévention de la délinquance.
11:58Je lance ça, oui.
11:59Absolument.
12:00Pourquoi faire Sabrina Gresquier-Romage ?
12:02Parce que, le haut du spectre,
12:03Gérald Darmanin...
12:04Pour rappel, ça devait être lancé au mois de mai, je crois.
12:06Ah oui, parce qu'en fait,
12:07c'est juste une histoire de calendrier
12:08par rapport aux événements en Nouvelle-Calédonie.
12:12Donc le 17 juin,
12:13le 17 juin à Beauvau, place Beauvau.
12:16Donc, le Beauvau de la prévention de la délinquance.
12:19J'ai lancé 31 conseils nationaux de la refondation
12:22sur 31 préfectures à travers le pays.
12:25Petites préfectures, moyennes préfectures,
12:26grandes préfectures.
12:27Pour que des remontées de terrain
12:29me reviennent au ministère.
12:32Et c'est quoi un conseil national de la refondation ?
12:34C'est une grande concertation de tous les acteurs,
12:36les élus, les associatifs, la PJJ,
12:39les habitants.
12:40Pour faire quoi ?
12:41Pour faire remonter des solutions et des idées.
12:43Et j'ai repris à ma main
12:45les remontées qu'on m'a...
12:47Donc les idées, j'en avais évidemment.
12:49Par exemple, j'avais donné...
12:50Là, vous en avez des nouvelles.
12:51Ben oui, j'avais quand même quelques idées
12:53sur les réseaux sociaux, notamment.
12:55J'avais parlé des réseaux sociaux
12:57avec probablement la possibilité,
13:00et je crois beaucoup moi aux réseaux sociaux
13:02à partir de 15 ans,
13:03je veux de la formation aux réseaux sociaux.
13:05Donc je vais faire pas mal d'annonces.
13:07La lutte contre les conduites addictives,
13:09la lutte contre les conduites à risque,
13:10et la santé mentale des jeunes.
13:12Ça fait partie du Beauvau
13:13de la prévention de la délinquance.
13:14Moi, mon but,
13:15c'est que les gamins ne basculent pas
13:17dans l'ultra-violence et dans la délinquance.
13:19Et aussi, la responsabilisation des parents
13:21et donner plus de pouvoir au couple mère-préfet.
13:24Justement, parmi ces annonces,
13:25est-ce qu'il y aura peut-être...
13:26Est-ce que, en tout cas, vous réfléchissez
13:27à ce qui est fait actuellement à Béziers ?
13:29On en parlait dans le journal de 19h.
13:31Béziers, où a été mis en place un couvre-feu
13:33pour les adolescents de moins de 13 ans
13:35entre 23h et 6h du matin.
13:37C'est une bonne idée ou parce que vous êtes favorable ?
13:39Alors, moi, je suis favorable.
13:40En fait, je vais vous dire à quoi je suis favorable.
13:41Est-ce que les parents ne laissent pas
13:42leurs gamins de 13 ans sortir la nuit ?
13:44En fait, vous savez que c'est
13:45la responsabilité parentale.
13:46On appelle juste ça...
13:47Oui, mais apparemment,
13:48certains ne le font pas.
13:49Et vous imaginez où est-ce que
13:50les élus locaux en sont ?
13:52Christian Estrosi, le maire de Béziers.
13:54Si c'est la seule solution.
13:55Vous imaginez où est-ce qu'on en est ?
13:56C'est-à-dire que la loi est obligée
13:58de rappeler sur la loi,
13:59parce que c'est quand même la loi.
14:00Un enfant de 13 ans n'a rien à faire
14:02à 13h dehors, seul.
14:03On est d'accord.
14:05Et rappelez-vous,
14:06je l'avais dit aussi,
14:07on est responsable de ce qu'on fabrique.
14:09Et je le dis aussi avec une nuance,
14:11parce que, par exemple,
14:12je travaille beaucoup
14:13sur les mamans isolées,
14:14les mères seules,
14:15les mamans solo,
14:16dans les quartiers prioritaires.
14:17Donc, la réalité,
14:18c'est que pour celles
14:19qui sont complètement dépassées,
14:20qui n'y arrivent pas,
14:21le Premier ministre
14:22a fait pas mal d'annonces
14:23avec les internats de jour,
14:25avec la possibilité pour les parents,
14:26justement,
14:27de laisser pendant 15 jours
14:28ces fameux stages.
14:29On les avait lancés à Nice,
14:31les stages de décompression,
14:32parce que pour les enfants,
14:33c'est bien,
14:34parfois, de s'éloigner.
14:35Et pour les parents,
14:36ça permet aussi de souffler.
14:37Et la réalité aussi,
14:38quand j'avais parlé
14:39de pouvoir fouiller
14:40dans le téléphone des parents,
14:41c'est une responsabilité parentale.
14:43Tant que les enfants sont mineurs
14:45et que les parents,
14:46de fait,
14:47on a une autorité parentale,
14:48si on sent le moindre problème,
14:50le moindre sujet,
14:51et je le dis aux parents,
14:52reprenez confiance en vous,
14:53vous êtes les responsables
14:54de vos enfants.
14:55Et vos enfants n'ont que vous
14:56vers qui se retourner.
14:57Et si vous sentez
14:58qu'il y a un problème,
14:59il n'y a pas,
15:00vous savez,
15:01j'ai bien vu le débat
15:02sur,
15:03oh,
15:04vous violez leur intimité,
15:05puis,
15:06ils ont un journal intime,
15:07celui qui trouve un ado
15:08en ce moment,
15:09avec un journal intime
15:10qu'ils viennent me voir au ministère,
15:11et l'autre chose aussi,
15:12c'est que leur intimité,
15:13elle est violée
15:14sur les réseaux sociaux.
15:15Quand on voit
15:16les revenge porn,
15:17quand on voit tout ce que subissent
15:18nos enfants
15:19sur le harcèlement scolaire,
15:20vous pensez vraiment
15:21que c'est du niveau ?
15:22Donc,
15:23dans le Beauvau
15:24de la prévention de la délinquance,
15:25tous ces volets-là,
15:26les solutions seront apportées,
15:27les budgets seront mis...
15:28La question du couvre-feu.
15:29Non,
15:30les couvre-feux,
15:31il faut les laisser à la main,
15:32franchement,
15:33des élus locaux.
15:34Oui,
15:35des élus locaux,
15:36des maires.
15:37Moi, je ne veux pas prendre
15:38la place des maires,
15:39mais en revanche,
15:40renforcer le pouvoir des maires
15:41avec les préfets
15:42sur, par exemple,
15:43l'échange d'informations
15:44sur des enfants
15:45qui posent des difficultés.
15:46Donc tout ça
15:47est mis sur la table
15:48et je ferai des annonces
15:49le jour,
15:50donc le 17 juin,
15:51à Beauvau
15:52sur la prévention de la délinquance.
15:53En attendant cette délinquance,
15:54on le disait,
15:55elle le fait très régulièrement
15:56de mineurs,
15:57elle aussi le fait,
15:58et pas seulement,
15:59mais je voulais savoir
16:00ce que vous pensez
16:01de la décision
16:02du Conseil constitutionnel.
16:03Les sages ont décidé
16:04d'accorder l'aide juridictionnelle
16:05aux étrangers
16:06en situation irrégulière
16:07au nom du principe
16:08d'égalité devant la justice.
16:09Jusqu'ici,
16:10seuls les étrangers
16:11en situation régulière
16:12y avaient droit.
16:13Qu'est-ce que vous pensez
16:14de cette décision des sages ?
16:15Déjà, moi,
16:16je ne sais pas commenter
16:17et je ne le fais jamais
16:18commenter une décision
16:19du Conseil constitutionnel.
16:20Excepté quand il s'agit,
16:21par exemple,
16:22de ma loi
16:23dérive sectaire
16:24qui a été validée
16:25par le Conseil constitutionnel
16:26et je m'en suis très vite
16:27félicité,
16:28c'était très important.
16:29En tout cas, à droite,
16:30ils ne se sont pas privés
16:31pour donner leur avis.
16:32Absolument.
16:33Il faut juste rappeler
16:34que cette loi...
16:35Vous n'avez pas d'avis ?
16:36Non, non, j'ai un avis.
16:37Cette loi, non, non,
16:38je n'ai pas un avis sur la décision
16:39mais je veux juste rappeler
16:40le contexte de la loi.
16:41C'est toujours bien.
16:42Le 10 juillet 91,
16:43c'est une loi
16:44qui disait justement
16:45l'aide juridictionnelle
16:46possible pour les Français,
16:47les Européens
16:48et les étrangers
16:49en situation régulière.
16:50Sauf qu'il y avait
16:51des dérogations,
16:52par exemple,
16:53pour les mineurs
16:54qui étaient mis en cause
16:56Je fais juste une traduction
16:57de ce qu'a dit
16:58le conseil constitutionnel.
16:59On prend le cas
17:00d'un travailleur
17:01irrégulier
17:02qui travaille
17:03pour un employeur
17:04on va dire
17:05pas très honnête.
17:07Il veut se pourvoyer
17:08et aller saisir
17:09les prud'hommes.
17:10Il ne peut pas
17:11parce qu'il n'a pas les moyens
17:12de se payer une défense.
17:13Donc la réalité,
17:14c'est que
17:15dire que tout le monde
17:16on est tous égaux
17:17devant la loi
17:18et de rendre cette espèce...
17:20d'éviter en réalité
17:22un décalage
17:23entre les uns
17:24et les autres.
17:25C'est ce qu'a fait
17:26le conseil constitutionnel
17:27mais je n'ai pas d'avis.
17:28Je ne donne jamais mon avis
17:29sur ce que décident
17:30les décisions
17:31du conseil constitutionnel.
17:32Mais je rappelle
17:33le cadre de la loi.
17:34Sabrina Agresti Roubage
17:35vous êtes chargée
17:36de la citoyenneté.
17:37Est-ce que le vote
17:38des citoyens français
17:39lors des trois référendums
17:40qui se sont déroulés
17:41en Nouvelle-Calédonie
17:42sera respecté ?
17:43Je vous pose la question
17:44car le Président de la République
17:45s'est dit prêt
17:46à aller au référendum
17:47sur la réforme contestée
17:48du corps électoral
17:49notamment si
17:50les élus locaux
17:51échouaient à s'accorder
17:52entre eux.
17:54C'est ce qui s'est exprimé
17:55à ce sujet dans les colonnes
17:56du Figaro hier.
17:57Ils ont déjà voté
17:58trois fois.
17:59Est-ce que vous laissez entendre
18:00qu'ils pourraient voter
18:01une quatrième fois ?
18:02Écoutez,
18:03le Président de la République
18:04s'est déplacé.
18:05Ça ne vous a pas échappé.
18:06Le préalable
18:07c'était quand même
18:08le retour au calme,
18:09l'arrêt des violences.
18:10Je rappelle juste
18:11quelques chiffres.
18:123 500 policiers
18:13et gendarmes
18:14mobilisés sur place.
18:15Il y a eu sept morts,
18:16deux gendarmes.
18:17J'étais avec
18:18le Premier ministre
18:19pour l'hommage
18:20à nos deux gendarmes.
18:21La réalité aussi
18:22c'est que nous avons
18:23153 forces de l'ordre
18:24blessées.
18:25La réalité,
18:26c'est qu'il y a
18:27666 personnes
18:28arrêtées.
18:29Donc,
18:30la réalité aussi
18:31de cette situation,
18:32c'est que
18:33le niveau de violence
18:34a été tel.
18:35Il y a eu
18:36un préalable,
18:37un,
18:38le retour au calme,
18:39que les élus locaux
18:40s'accordent entre eux.
18:41Et le Président de la République
18:42a bien fait
18:43de remettre aussi
18:44les uns et les autres
18:45face à leurs responsabilités.
18:46Trois référendums.
18:47Cette loi,
18:48juste si vous le permettez,
18:49permet,
18:50ce qu'a fait
18:51le ministre de l'Intérieur
18:52et des Outre-mer,
18:53c'est d'élargir
18:54le corps électoral.
18:55Mais ça veut dire quoi ?
18:56Ça veut juste dire
18:57de permettre
18:58aux gens qui habitent,
18:59donc aux personnes qui habitent
19:00depuis plus de 10 ans
19:01en Nouvelle-Calédonie
19:02ou qui sont nées
19:03en Nouvelle-Calédonie
19:04sans racines
19:05calédoniennes
19:06pouvaient voter.
19:07Donc, en réalité,
19:08c'est de remettre.
19:09On parle d'égalité
19:10tout le temps devant la loi.
19:11C'était juste un rectificatif.
19:12La réalité aussi,
19:13c'est que le Président
19:14n'a pas dit
19:15je veux juste
19:16qu'il y ait
19:17un référendum
19:18et on retoque tout ça.
19:19Absolument.
19:20En tout cas,
19:21si les élus locaux
19:22échouaient à s'accorder en pôle,
19:23c'est la condition.
19:24Ça veut dire qu'on espère
19:25qu'ils n'échoueront pas ?
19:26Quand même,
19:27les élus locaux
19:28doivent discuter entre eux.
19:29Ça ouvre une porte.
19:30Je vous pose la question
19:31parce que Nicolas Sarkozy
19:32dans le Figaro hier
19:33disait par exemple
19:34le débat est clos,
19:35il faut rétablir l'ordre.
19:36On passe à autre chose.
19:37L'ordre est en train
19:38d'être rétabli.
19:39Oui, mais on ne passe pas
19:40à autre chose
19:41et le débat
19:42n'est pas clos.
19:43Parce que si le débat
19:44était clos,
19:45il n'y aurait même pas eu de violence.
19:47que les Calédoniens ont subi
19:48était tel.
19:49Je pense qu'on appelle ça,
19:50vous savez,
19:51juste de la discussion.
19:52On appelle ça de l'apaisement.
19:53Le président n'est pas là
19:54et il ne le fait jamais
19:55mettre de l'huile sur le feu.
19:56Au contraire,
19:57de prendre les élus locaux
19:58et de leur dire
19:59asseyez-vous autour de la table.
20:00Il y a eu trois référendums.
20:01Trois fois,
20:02les Calédoniens ont voté
20:03et ont dit
20:04nous sommes
20:05pour rester français.
20:06Maintenant,
20:07il ouvre la voie
20:08en disant
20:09si vous ne vous accordez pas,
20:10je suis prêt à réfléchir
20:11à un nouveau référendum.
20:12Le président de la République
20:13a eu raison.
20:14On remarque une courte pause sur Europe 1.
20:16Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
20:18A tout de suite sur Europe 1.
20:2619h44 sur Europe 1.
20:28À la une de l'actualité,
20:29un attentat déjoué
20:30à deux mois des Jeux olympiques.
20:31Un jeune tchétchène
20:32prépare une attaque
20:33pour cet été à Saint-Etienne.
20:34Il a été mis en examen.
20:35La France annule
20:36la participation
20:37des entreprises israéliennes
20:38au salon Eurosatory
20:39de défense.
20:40Décision prise
20:41par le ministère des Armées.
20:42Et puis,
20:44ou pas,
20:45le verdict de Standard & Poor's
20:46est attendu ce soir
20:47à 23h.
20:52Sabrina Agresti-Roubach
20:54est l'invité d'Europe 1
20:55soir jusqu'à 19h50.
20:57Sabrina Agresti-Roubach,
20:58secrétaire d'État
20:59à la Citoyenneté.
21:00Et à la Ville,
21:01je voudrais parler avec vous
21:02des conclusions
21:03du rapport d'Éric Woerth
21:04sur la décentralisation
21:05qui ont été dévoilées
21:06cette semaine.
21:07Éric Woerth,
21:08aujourd'hui député Renaissance,
21:09après avoir été ministre
21:10de Nicolas Sarkozy,
21:11il critique
21:12le régime spécial
21:13pour les élections municipales
21:14à Paris,
21:15Lyon
21:16et Marseille.
21:17Voilà.
21:18Est-ce que vous partagez
21:19son analyse ?
21:20En tout cas,
21:21il propose
21:22d'ailleurs les conseillers
21:23de ces villes
21:24selon le droit commun
21:25au suffrage universel direct
21:26comme dans toutes
21:27les communes françaises.
21:28Oui, complètement d'accord.
21:29Complètement d'accord
21:30parce que je pense
21:31que cette loi,
21:32en plus,
21:33elle a été faite
21:34par n'importe qui,
21:35par Gaston Defer
21:36en 1982
21:37pour les élections de 83.
21:38Je pense
21:39qu'une élection directe
21:40au suffrage
21:41universel direct
21:42est probablement
21:43une très bonne idée
21:44pour les trois
21:45plus grandes villes
21:46de France.
21:47Déjà,
21:48ça simplifierait
21:49le scrutin,
21:50ça éviterait
21:51quand même
21:52quelques tambouilles
21:53politiques
21:54qu'on a l'habitude
21:55de voir
21:56et je pense
21:57que les gens
21:58ne supportent plus.
21:59Donc oui,
22:00moi,
22:01plutôt très favorable.
22:02Plutôt très favorable.
22:03Nous sommes en 2024,
22:04en 2026,
22:05il y a les élections municipales.
22:06Si cette réforme
22:07entrait en vigueur,
22:08peut-être que les Marseillais
22:09verront un bulletin
22:11Pour l'instant,
22:12ils voient une ministre
22:13à la tâche,
22:14très engagée
22:15sur Marseille en grand,
22:16ça c'est sûr.
22:17Vous n'avez pas d'ambition
22:18pour Marseille ?
22:19Non,
22:20je jouerai le rôle
22:21que j'estimerais être le mien
22:22en 2026.
22:23Ça, par contre,
22:24je peux vous le garantir.
22:25Mais dès 2024,
22:26vous avez créé
22:27un micro-parti
22:28satisé avec Sabrina.
22:29C'est pourquoi ce micro-parti ?
22:30Ce micro-parti
22:31sert juste...
22:32Alors moi,
22:33on l'avait déjà
22:34démarré au moment
22:35des législatives.
22:36Je rappelle juste
22:37que sur mes législatives,
22:38première élection
22:39à l'ARN,
22:40c'était pas une élection simple.
22:41Absolument,
22:42député de la première
22:43circonscription de Marseille
22:44qui allait basculer
22:45au Rassemblement National.
22:46Donc déjà,
22:47à l'époque,
22:48je réfléchissais
22:49à comment,
22:50parce que maintenant,
22:51je fais de la politique
22:52et je fais de la politique
22:53de manière très assumée.
22:54Je ne fais pas semblant
22:55de dire non,
22:56oui, oui,
22:57je fais de la politique.
22:58La réalité,
22:59c'est que je porte des idées,
23:00je porte quand même
23:01certains messages,
23:02mais surtout,
23:03ce que je vois maintenant,
23:04c'est que ce que je fais
23:05au niveau du ministère,
23:06c'est-à-dire du ministère de la Ville
23:07et des quartiers prioritaires.
23:08Je ne suis pas
23:09que la ministre de Marseille,
23:10je suis la ministre
23:11de tous les quartiers prioritaires.
23:12Vous le voyez,
23:13je me déplace
23:14dans les petits QPV,
23:15dans les QPV plus importants.
23:16Je me déplace
23:17sur le volet citoyenneté
23:18parce que je rappelle,
23:19puisque merci de l'avoir dit,
23:20sur la citoyenneté,
23:21j'ai quand même
23:22l'accueil des réfugiés,
23:23les demandeurs d'asile,
23:24la lutte contre la radicalisation,
23:26la prévention de la délinquance,
23:27la naturalisation,
23:28l'apprentissage du français.
23:29Donc,
23:30j'ai des sujets
23:31qui me passionnent,
23:32que je porte vraiment
23:33avec beaucoup de cœur,
23:34mais ça non, non.
23:35Ce qui est sûr,
23:36c'est que j'ai été élue
23:37en 2022.
23:38Ça, on ne peut pas me l'enlever.
23:39Je suis montée au gouvernement
23:40un an après.
23:41On ne peut pas me l'enlever.
23:42La réalité,
23:43c'est que avant même
23:44de m'engager en politique,
23:45j'ai toujours été très engagée
23:46pour Marseille.
23:47Donc, je regarderai
23:48le moment venu
23:49et je me poserai la question
23:50le moment venu
23:51de la manière
23:52la plus cash possible,
23:53la plus honnête possible
23:54et croyez-moi,
23:55ce n'est pas une décision
23:56si simple.
23:57Ce n'est pas facile
23:58d'arriver et de dire
23:59oui, mais bien sûr non.
24:00Moi, je ne suis pas comme ça.
24:01Je suis quelqu'un qui doute
24:02constamment et tout le temps.
24:03Ce qui est sûr,
24:04c'est que je jouerai le rôle
24:05qui sera le mien
24:06et je jouerai un rôle
24:07en 2026.
24:08Ça, je peux vous le garantir.
24:09Bon.
24:10Suspense.
24:11Le suspense pour moi.
24:13Bon.
24:14Vous étiez,
24:15avant d'être au gouvernement,
24:16députée des Bouches-du-Rhône.
24:17Il y a un autre député
24:18des Bouches-du-Rhône
24:19qui a fait parler lui
24:20cette semaine,
24:21Sébastien Delogu.
24:22Vous le connaissez,
24:23ce député insoumis
24:24qui a brandi
24:25ce drapeau palestinien
24:26au sein de l'hémicycle
24:27de l'Assemblée nationale ?
24:28Oui, bien sûr,
24:30évidemment que je le connais.
24:31Vous étiez à l'Assemblée
24:32quand ça s'est passé.
24:33Comment vous avez réagi sur le moment ?
24:34C'était l'une des images
24:35de la semaine.
24:36C'était le scandale,
24:37on peut le dire,
24:38de cette semaine.
24:39Écoutez,
24:40moi je suis restée assise
24:41à mon banc.
24:42La réalité,
24:43c'est que
24:44l'Assemblée nationale
24:45a décidé de sanctionner
24:46un député.
24:47Encore une fois,
24:48séparation des pouvoirs.
24:49Je ne commande jamais
24:50les décisions
24:51des parlementaires
24:52envers d'autres parlementaires.
24:53C'est une décision
24:54qui leur appartenait.
24:55Ils ont pris
24:56une sanction.
24:57Donc,
24:58je ne commande pas la sanction.
24:59En revanche,
25:00est-ce que
25:01c'était la place
25:02de ce drapeau,
25:03de n'importe quel drapeau ?
25:04Je vous rappelle que depuis
25:05la Seconde Guerre mondiale,
25:06aucun drapeau n'a été
25:07brandi dans notre hémicycle.
25:09Donc,
25:10je laisse,
25:11comme d'habitude,
25:12chacun face
25:13à sa conscience
25:14avec les messages
25:15qu'il passe
25:16et avec la volonté
25:17ou pas
25:18d'embraser
25:19le débat.
25:20Mais ce débat,
25:21vous connaissez ce député,
25:22il vient des quartiers nord
25:23de Marseille.
25:24Il fait quoi,
25:25concrètement ?
25:26Écoutez,
25:27il est LFI,
25:28il est très...
25:29Voilà,
25:30il a fait ce qu'il a fait.
25:31Donc,
25:32voilà,
25:33je pense que
25:34ce n'est pas une bonne chose.
25:35C'est du stand-up ?
25:36C'est de l'instrumentalisation
25:37de ce qui se passe à Gaza ?
25:38C'est ça ?
25:39C'est une très mauvaise idée.
25:40C'est une très mauvaise idée
25:41que de faire ça
25:42parce que je vais vous dire,
25:43instrumentaliser
25:44ce qui se passe à Gaza
25:45serait
25:46et est
25:47en dessous de tout
25:48pour ceux qui le font.
25:49Regardez la confusion
25:50qui règne
25:51chez LFI.
25:52Vous avez Ruffin
25:53qui traite,
25:54donc qui qualifie
25:55le Hamas
25:56comme un groupe terroriste.
25:57D'autres ne le font pas.
25:58Donc,
25:59je pense que déjà,
26:00entre eux,
26:01chez eux,
26:02c'est très compliqué.
26:03La réalité,
26:04c'est que le Hamas
26:05est un groupe terroriste
26:06qui a commis
26:07le pire
26:08le 7 octobre.
26:09Ça,
26:10c'est la réalité.
26:11Moi,
26:12je regarde ce qui se passe à Rafah.
26:13Il faut absolument
26:14un cessez-le-feu immédiat
26:15et un arrêt des bombardements
26:16à Rafah.
26:17Il faut tout de suite
26:18rouvrir
26:19et pour le coup,
26:20la France
26:21a pris
26:22et a suivi
26:23la CIG
26:24en disant
26:25trois conditions
26:26préalables à...
26:27Moi,
26:28je suis très favorable
26:29comme le Président de la République
26:30l'a dit.
26:31Je l'ai écrit dans mon livre.
26:32Donc,
26:33je vais vous dire,
26:34je l'ai même dit publiquement
26:35depuis toujours.
26:36Une solution à deux états.
26:37Mais le préalable à la paix
26:38est,
26:39un,
26:40l'arrêt des bombardements
26:41sur Rafah.
26:42Deux,
26:43la libération inconditionnelle
26:44de tous les otages.
26:45Trois,
26:46l'ouverture des corridors
26:47humanitaires.
26:48Mais il faut
26:49que ce qu'il se passe,
26:50les massacres
26:51qui se passent à Rafah,
26:52cessent tout de suite.
26:53Parce que là,
26:54je ne parle pas
26:55de la liberté
26:56qui sera un drapeau palestinien.
26:57Moi,
26:58je parle
26:59de la vie de civile.
27:00La vie d'un civil palestinien
27:01vaut la vie
27:02d'un civil israélien.
27:03Et en attendant,
27:04ce que je vois,
27:05comme vous,
27:06et là,
27:07c'est plus la ministre qui parle.
27:08Je vois des enfants mourir
27:09et je vois des gens mourir.
27:10Et ça,
27:11il faut que ça s'arrête.
27:12Justement à ce sujet,
27:13juste pour terminer,
27:14je voulais savoir
27:15ce que vous pensez
27:16de l'annulation
27:17de l'invitation
27:18faite par le ministère des Armées
27:19aux entreprises israéliennes
27:20au sujet de leur participation
27:21en Rosatorie.
27:22Je pense que le ministre
27:23de la Défense
27:24n'a rien à dire.
27:25Je suis sa décision.
27:26Je n'ai pas à la valider
27:27ou pas.
27:28Il est notre
27:29ministre de la Défense.
27:30Donc,
27:31évidemment
27:32que s'il a considéré
27:33que les conditions
27:34n'étaient pas réunies...
27:35Mais c'est quoi ?
27:36C'est agir sous la pression
27:37des insoumis
27:38pour perturbation
27:39à l'ordre public
27:40ou c'est autre chose ?
27:41Non.
27:42Non.
27:43Sébastien Lecornu
27:44n'est pas sous la pression
27:46de la France insoumise.
27:47Sébastien Lecornu
27:48prend des décisions
27:49pour la France
27:50en fonction
27:51de notre état d'esprit
27:52et de notre vocation
27:53à la paix.
27:54Si les conditions
27:55ne sont pas réunies,
27:56il a eu raison
27:57d'empêcher
27:58justement
27:59les Israéliens
28:00de participer
28:01à ce salon.
28:02Merci beaucoup
28:03Sabrina Agresti Roubage
28:04d'avoir été l'invité
28:05d'Europe 1.3.
28:06Merci à vous.
28:07Bonne soirée à vous
28:08et bon week-end.
28:09Merci beaucoup.

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