Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat en charge de la Citoyenneté et de la Ville était l’invitée de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour Sabrina Agresti-Robach, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville.
00:08On va parler évidemment de cette campagne des législatives. Y a-t-il un accord avec la droite dite républicaine et votre parti Renaissance,
00:15puisqu'il y a une soixantaine de circonscriptions dans lesquelles il n'y aura pas de concurrence entre vous. C'est un accord qui a été passé au niveau national ?
00:20C'est un accord local. Ce sont des accords locaux. Si on doit parler de ma circonscription...
00:26Vous-même, vous n'aurez pas de candidats à LR. Vous avez négocié avec eux ?
00:31Non. Ce qui se passe, c'est que je suis la candidate du rassemblement, la seule en mesure de battre l'extrême droite dans ma circonscription.
00:39Donc localement, et Martine Vassal que je salue ce matin, la présidente de la métropole et du département a beaucoup aussi œuvré dans ce sens,
00:49parce que je suis la candidate qui va pouvoir battre comme la dernière fois, et la seule en mesure de battre l'extrême droite.
00:55Et aussi autre chose, quand j'ai gagné, que j'ai été élue députée, et quand je suis montée au gouvernement, je n'ai pas trié mes électeurs.
01:02J'ai travaillé avec tout le monde et considéré tout le monde de la même manière.
01:07Vous ne parlez que de la concurrence avec le rassemblement national. Il n'y a pas de concurrence de front populaire sur votre circonscription ?
01:12Dans ma circonscription, la liste LFI a fini deuxième, et c'est justement où je suis la candidate.
01:20Et la dernière fois, c'était pareil. J'avais aussi une extrême gauche élevée.
01:24Et en faisant le rassemblement, nous permettons aux candidats républicains avec un grand R de pouvoir battre et l'extrême gauche et l'extrême droite.
01:33Pour vous, il y a une équivalence entre le vote rassemblement national et le vote front populaire ou pas ?
01:39Est-ce qu'il y a une équivalence ? Je ne sais pas. Est-ce que je renvoie dos à dos ?
01:43Par contre, les deux parties, c'est une évidence. Je l'ai dit dix fois. LFI et l'extrême droite.
01:49D'un côté, l'extrême droite populiste, nationaliste et qui, en réalité, vend des choses qui n'existent pas.
01:56Moi, il m'a fallu 30 secondes pour comprendre. Quand je vois que Jordan Bardella, qui voit son parti,
02:02et c'est vrai, aux portes du pouvoir, renoncer à tout leur programme de 2022, l'exercice du pouvoir va être difficile.
02:09C'est beaucoup plus compliqué que faire des TikTok.
02:11De l'autre côté, vous avez des gens qui jouent sur le communautarisme.
02:15Je vous invite, Laurence Ferrari, à aller regarder la diversité sur leur liste.
02:19On utilise les voix, mais par contre, on n'envoie pas les candidats là où ils peuvent se faire élire.
02:25Donc, attention, c'est la même chose. La diversité, ça ne leur parle pas.
02:31C'est la seule chose qui les intéresse.
02:33Et vous savez, justement, sur Jean-Luc Mélenchon et 2LFI, je dis et je lance un appel à nos habitants des quartiers populaires,
02:41dont je suis issue. Je suis née dans le quartier le plus pauvre d'Europe, vous le savez.
02:45Jean-Luc Mélenchon n'est pas un Moudjahidine. Il n'est pas allé faire la guerre en Palestine.
02:50C'est un multimillionnaire de la politique. Il n'a vécu que de la politique.
02:54Et qui va expliquer aux jeunes des quartiers comment il faut faire ?
02:56Alors, je leur dis, regardez bien à qui vous avez affaire.
03:00Regardez bien comment ils instrumentalisent et ils manipulent le fameux vote communautaire
03:06et comment ils instrumentalisent cette religion qui est l'islam.
03:11Donc, de bien regarder à ce que demain, si la cause palestinienne ne leur apporte plus une voix dans les urnes,
03:18ils passeront à un autre combat et ils lâcheront le combat précédent et ils le jetteront à la poubelle.
03:23Sabrina Agresti-Roubach, en cas de second tour entre le RN et le FN que vous venez d'étrier à l'instant,
03:30quelle est la consigne de vote que vous donneriez ? Qu'est-ce que vous, vous voteriez ?
03:34Vous faites barrage à l'extrême gauche ou pas ?
03:38Tout le monde me connaît et tout le monde, quand je dis tout le monde me connaît,
03:42à Marseille, chez moi et sur mes convictions.
03:44Ce que je sais, c'est qu'il va falloir, pour moi, pour nous, nous battre tout de suite pour être au second tour.
03:50Puisqu'on parlait tout à l'heure, il faut être au second tour pour avoir une chance de battre les deux extrêmes.
03:56Et la réalité, c'est que je n'appellerai jamais à voter pour un candidat LFI ou un candidat RN.
04:02Donc, ce sera l'abstention pour vous ?
04:04Ça sera, si un candidat LFI, moi je peux vous garantir que je n'appellerai jamais à voter pour un candidat LFI,
04:09au regard de ce qu'ils font et je leur en veux énormément de réduire justement la jeunesse de nos quartiers prioritaires.
04:16Vous savez, il me semble que c'est Rachida Dati qui avait dit ça et c'est une formule très juste.
04:20Rachida Dati avec des parcours, on va dire, un peu communs avec le mien.
04:24Mais il ne cherche pas des électeurs, il cherche des victimes.
04:26Vous savez, eux, ça ne touche pas à mon port.
04:28Plus les gens sont maintenus dans une certaine misère, plus ça les arrange.
04:32Eux, ce qu'ils veulent, ce n'est pas que les gens aillent mieux et s'en sortent.
04:36Moi, je viens des quartiers populaires, je n'ai jamais tendu la main, je ne fais pas la manche.
04:39J'ai travaillé, j'ai bossé, j'ai été éduquée, je suis allée à l'école et je dis merci.
04:45Merci à la France, à la République de donner autant à ces enfants.
04:49Et je ne cherche pas à ce qu'on me prenne pour une miséreuse.
04:52Arrêtez de prendre les gens des quartiers populaires pour des gens assistés qui n'ont que ça à faire et voter pour la LFI.
04:59Et je leur dis, quand je vois un député à Marseille qui fait des concours de kebab pour nos jeunes,
05:04mais j'espère qu'il donne à manger autre chose à ses enfants.
05:07Parce que ça, c'est la dégratation totale, mais totale, de ce que nous pouvons être, nous, dans les quartiers populaires.
05:13Quand je dis nous, c'est parce que je viens de là.
05:16Et qu'à un moment donné, si on n'ose pas leur dire, et je rappelle aussi à nos jeunes des quartiers populaires,
05:21vous savez combien gagne un député qui vous dit je vais vous offrir un kebab si vous m'envoyez une voix ?
05:267500 euros bruts. D'accord ?
05:28Donc, remettre les choses aussi à leur niveau.
05:31La misère, c'est bien, pour les autres, tant que ça nous ramène des voix.
05:34Et quand je vois chez moi, dans ce qui se passe à Marseille, la gauche traditionnelle.
05:42La gauche, vous savez, il y a une gauche qu'on aime.
05:45Quand je vois le combat de Jérôme Guedj et que je vois chez moi le maire de Marseille qui s'est aplati devant LFI.
05:52Mais enfin, je suis sidéré outré.
05:55Et regardez que c'est possible.
05:57Pourquoi Jérôme Guedj a moins d'enjeux et il est sorti du front populaire de la honte.
06:03À Marseille, il y a notamment le député de l'Augu, le député de France Insoumise, qui a brandi le drapeau palestinien.
06:10C'est une alliance contre-nature pour vous ?
06:12Complètement contre-nature.
06:13Je ne sais plus où est ma gauche, où est ma droite.
06:16Je ne suis pas socialiste, je ne suis pas Les Républicains.
06:20Moi, je suis une sociodémocrate républicaine.
06:24Comment est-ce qu'on peut imaginer que la gauche...
06:27Mais regardez ce qu'a fait Glucksman.
06:29Moi, je suis sidéré, effaré.
06:31Il fait 14%, il fait un bon score aux Européennes.
06:34La preuve, presque 14%.
06:36Et c'était son moment historique.
06:38Il aurait pu dire, je suis cette gauche qu'il nous a expliqué, qu'il nous a vendu pendant les Européennes.
06:45Et au premier accord, vous savez comment on appelle ça ?
06:47De la tambouille.
06:49Et ce qu'on appelle aussi, on appelle ça le manque de courage.
06:51Parce que pour une place, on vend son âme aux diables.
06:54Même chose pour François Hollande, qui va être candidat et qui va accepter la bannière front populaire.
06:59Je l'ai dit, vous le savez, je n'aime pas les réseaux sociaux.
07:03Mais là, je me suis quand même fendue d'un tweet.
07:05Le déshonneur.
07:06Le déshonneur pour François Hollande.
07:08Je l'ai écrit.
07:09Je l'ai écrit et je le pense.
07:11Quand on a été président de la République, et vous me direz, nous n'avons pas mis de candidat en face de lui.
07:15Mais ce que j'ai lu hier...
07:18C'est moi qui vous le dis.
07:20Pourquoi ?
07:21J'entendais que c'était « eu égard à sa fonction ».
07:24C'est lui qui aurait dû, « eu égard à sa fonction », ne pas s'aplatir devant.
07:28LFI, NPA, La Jeune Garde.
07:30Nous n'avons pas mis de candidat en face, parce que le vote utile, notamment en face à François Hollande,
07:37où on peut parler de Cahuzac aussi, il y a un candidat, les Républicains.
07:40On a pensé que les meilleures chances pour battre les deux extrêmes étaient, on va dire,
07:44le candidat le mieux placé, les mieux placés, et pour ne pas aller diviser des voix, des Républicains avec un grand R.
07:51Hier, Adrien Quatennens a annoncé qu'il ne serait pas candidat.
07:54C'est une chose importante pour vous ?
07:56Je pense que la pression de son parti, la pression populaire, on va dire, mais populaire dans le sens noble du terme,
08:06et la décence, il a eu la décence de se retirer, oui.
08:10Et moi, vous savez, quand il a été conspué et insulté dans l'hémicycle, je ne me suis pas levée,
08:16ni pour l'insulter, ni pour le conspuer.
08:18Pourquoi ?
08:19Parce que ce n'est pas ma manière de faire.
08:21Si j'ai un truc à dire à quelqu'un, je lui dis en face.
08:23La dissolution, vous n'étiez évidemment pas au courant, comme l'immense majorité.
08:27Et peu peuvent vous dire qu'ils l'ont fait, si vous le disent.
08:29Ce n'est pas vrai.
08:30Est-ce que vous entendez le discours, notamment de Nicolas Sarkozy, qui dit qu'elle constitue un risque majeur pour le pays ?
08:36Il dit que le pays déjà fracturé peut plonger dans un chaos dont nous aurons les plus grandes difficultés à sortir.
08:41Je comprends la position et bien sûr ce que dit le président Nicolas Sarkozy.
08:48Ce que je pense, moi, c'est que le fait que le président puisse arriver à la dissolution de l'Assemblée,
08:55il ne faut pas avoir mis un jour son pied dans l'hémicycle, ni en tant que député, ni en tant que membre du gouvernement,
09:02pour ne pas comprendre ce qui était en train de se jouer.
09:04Et que le président, vous savez, j'ai dit, on ne peut pas gouverner dans le brasier.
09:08J'y ai été dans ce brasier.
09:10Ça aurait pu durer quelques mois encore.
09:12Et vous le savez.
09:13Parfaitement.
09:15Mais il n'y a jamais en réalité de bon moment pour prendre une grande décision, une décision grave.
09:21Les Français ont envoyé un message au président de la République.
09:24Mais le message, c'est un message de colère.
09:26On sait très bien que les Européennes sont un scrutin des fouloirs.
09:30Et de l'autre côté, je rappelle que les législatives sont un scrutin local.
09:34Comme je vous parlais, pas de candidats LR face à moi.
09:37J'ai été la députée et la ministre de tout le monde.
09:40Et rappelez quand même que ça va se jouer localement.
09:43Et que l'incarnation locale.
09:45Et que le travail que vous avez fait localement.
09:47Et aussi, les Français, le 30 juin, seront face à leur responsabilité.
09:52Puisque beaucoup ont dit que le président était trop autoritaire.
09:56On renvoie tout le monde devant les urnes.
09:58Sur quel programme allez-vous tous les candidats d'Ensemble pour la République faire campagne ?
10:02Gabriel Attal a notamment évoqué le volet autorité.
10:05Il a annoncé qu'un mineur responsable de violences aggravées de plus de 16 ans
10:09et en récidive devrait pouvoir être jugé comme un majeur.
10:12Mais en fait, pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?
10:15Mais comment ça le dire ? Vous savez ?
10:17Vous allez briser la majorité pénale ?
10:19Non, non, non.
10:20Ça, le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, hier l'a rappelé.
10:23C'est inconstitutionnel.
10:25Donc on sait très bien qu'on ne peut pas le faire.
10:27Ce que je crois, et vous connaissez mes positions.
10:29Rappelez-vous le procès qu'on m'avait fait.
10:31Dès que vous dites quelque chose d'à peu près normal,
10:34qui est sévère, vous savez, dure à l'aise.
10:37Ils ont mis 7 ans à réaliser tout ce qui se passe dans notre pays.
10:40Non, pas du tout.
10:41Je pense que nous avons pensé, et je fais partie,
10:44vous savez, je suis dans cette majorité.
10:46La première fois que je m'engage en politique,
10:48c'était auprès du président de la République.
10:50Je l'avais dit, je serai avec lui jusqu'aux derniers quarts d'heure.
10:53Quand j'avais dit qu'il fallait faciliter les mesures d'expulsion
10:57de familles de délinquants qui vivent dans des logements sociaux,
11:00est-ce que vous vous rappelez les menaces que j'avais reçues,
11:02les insultes que j'avais reçues ?
11:04Il ne faut jamais, pareil, avoir mis son pied dans un quartier prioritaire
11:10et avoir vécu à côté de familles de délinquants
11:12pour savoir ce que ça provoque chez les gens.
11:14Et cette colère, cette colère des gens qui disent
11:17mais on voit à côté des gens qui font n'importe quoi
11:20et de l'autre côté, pas de sanctions.
11:22Et j'avais parlé avant tout le monde,
11:24pas que du sentiment d'insécurité,
11:26j'avais parlé du sentiment d'impunité.
11:29Les Français, là, nous envoient le message de
11:32qu'on ne supporte plus le sentiment d'impunité.
11:34Et ce que je crois, c'est que sur le plan économique,
11:37on ne peut pas nous renier notre bilan économique.
11:39Deux millions d'emplois, nous sommes à deux points du plein emploi.
11:44Nous avons combattu et réussi à régler le chômage de masse.
11:48Mais ça ne suffit pas.
11:50Il faut travailler sur les valeurs, sur ce que nous sommes,
11:53qu'est-ce qui fait que nous sommes Français,
11:55qu'est-ce qui fait que nous faisons nation.
11:57Et ça, par exemple, et je parle toujours
11:59pour les plus fragiles d'entre nous.
12:01Les plus fragiles d'entre nous sont les plus exposés.
12:03Et quand vous dites des choses, juste,
12:05mais vous dites les choses les plus basiques,
12:08on vous traite d'extrême droite.
12:10Mais moi, je dis, je suis une enfant d'immigré,
12:12née dans le quartier le plus pauvre d'Europe.
12:14Non, je suis quelqu'un de normal, de pragmatique.
12:16Et parce que j'ai connu, je voudrais,
12:19et c'est l'histoire de ma vie,
12:21je voudrais me battre pour que les jeunes maintenant,
12:25les jeunes maintenant,
12:26et ce que moi, je n'ai pas eu à mon époque.
12:28Un tout petit mot des joueurs de football
12:30qui désormais aussi prennent des positions politiques.
12:32Kylian Mbappé appelle les jeunes
12:34à se mobiliser contre les extrêmes
12:36aux portes du pouvoir, tout comme Marcus Thuram.
12:39J'espère qu'on sera encore fiers de porter
12:41le maillot bleu le 7 juillet, dit Kylian Mbappé.
12:43Qu'est-ce que vous en pensez ?
12:45Déjà, je pense qu'hier, on me posait la même question.
12:48Quand un sportif ou des acteurs de la culture
12:51ne prennent pas position.
12:53Rappelez-vous l'élection de 2022.
12:55Nous étions bien face à l'extrême droite.
12:57Il me semble bien que c'était face Marine Le Pen.
12:59Personne n'avait pris position,
13:01ni pour le président,
13:03ni contre Marine Le Pen, ni quoi que ce soit.
13:05Quand on a la chance d'avoir...
13:07C'est un jeune, je pourrais être sa maman.
13:09C'est un jeune sportif,
13:11brillant,
13:13que les jeunes admirent.
13:15Et qu'il dit, il faut...
13:17Regardez, c'est un moment important pour notre pays.
13:19Il faut aller voter et battre
13:21et combattre les extrêmes.
13:23Les extrêmes, c'est-à-dire qu'il en gagne deux pour vous.
13:25Quand tu dis les extrêmes,
13:27moi, j'en connais pas 50.
13:29Je connais l'extrême droite et je connais l'extrême gauche.
13:31Il a raison.
13:33Et je me réjouis d'une chose.
13:35Il me semble que c'est Jacques Van Drou
13:37tout à l'heure qui parlait de Rocheteau.
13:39Les politiques, les artistes,
13:41c'est culturel. Et il me manquait ça.
13:43De voir des acteurs de la vie culturelle,
13:45de la vie sportive
13:47et de grands sportifs,
13:49et de grands comédiens,
13:51quel que soit ce qu'ils disent, s'engager pour dire
13:53c'est un moment important pour notre pays.
13:55Un dernier mot, Sabrina Agresti-Robach.
13:57Est-ce que le risque de ces législatives,
13:59c'est qu'elles signent la fin du macronisme ?
14:01Non. Ce qu'elles signent,
14:03c'est que le macronisme n'a pas peur
14:05de revenir devant les urnes.
14:07Voilà ce que ça signe.
14:09Vous savez, il faut avoir beaucoup de courage
14:11pour, dans ce moment-là,
14:13repartir au combat, se dire
14:15on va pas lâcher l'affaire.
14:17On exercise, vous savez,
14:19je vous apprends rien.
14:21Tout le monde a été très surpris, bien sûr,
14:23dimanche soir,
14:25je peux pas imaginer que vous ayez un ministre
14:27ou un député
14:29de la majorité présidentielle venir vous dire
14:31que c'était attendu et que nous allions le faire.
14:33Passez les 5 minutes de surprise.
14:35Dimanche soir,
14:37j'étais en campagne
14:39et qu'on ne peut pas nous enlever.
14:41Au moins ça, tout le monde est reparti.
14:43Regardez les membres du gouvernement.
14:45Tout le monde est reparti au combat et regardez les députés.
14:47La majorité, presque tout le monde,
14:49mais on va dire que très très globalement,
14:51tout le monde est reparti au combat
14:53pour gagner ces législatives.
14:55Je vous en prie.
14:57C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.