• il y a 6 mois
La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot était l’invitée de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Preska Téveno.
00:03 Bonjour Laurence Fary.
00:04 Porte-parole du gouvernement, Emmanuel Macron est arrivé en Nouvelle-Calédonie avec des
00:08 paroles d'apaisement mais de fermeté. L'apaisement ne veut pas dire retour en arrière a-t-il
00:13 dit ? Cela veut dire on ne cède pas face à la violence des indépendantistes ?
00:16 Déjà le premier enjeu c'est effectivement de rappeler que le président de la République
00:20 Emmanuel Macron est en Nouvelle-Calédonie en tant que garant des institutions. Et je
00:25 pense que vous avez là la réponse à votre question. Le premier enjeu qu'il a eu déjà
00:29 c'est de se recueillir. Parce qu'à l'issue de cette semaine de violence inouïe, il y
00:34 a eu 6 morts dont 2 gendarmes pour lesquels nous devons avoir un message particulier à
00:40 l'endroit de leur famille et de leurs proches.
00:41 Mais le message ? Un message de fermeté donc ?
00:43 Un message de fermeté mais aussi d'écoute. Parce que l'enjeu d'être sur place directement
00:49 c'est pouvoir aussi avoir cette capacité de renouer avec le dialogue, de pouvoir écouter
00:53 toutes les forces en présence, coutumières, institutionnelles, politiques mais également
00:57 économiques. Parce qu'au-delà du dialogue qu'il va falloir mettre en place pour avoir
01:01 un accord global, il faut aussi préparer à la reconstruction.
01:03 Quel accord global ? Puisque vous me dites que la réforme va être maintenue en l'état
01:08 du corps électoral. Quel accord ?
01:09 Ce que je vous dis sur la réforme c'est que ce n'est pas simplement moi qui le dis. C'est
01:15 les habitants de la Nouvelle-Calédonie qui l'ont dit. Pas une fois, pas deux fois mais
01:19 trois fois à l'endroit d'un référendum d'où nous devons respecter les conclusions
01:23 en tant que démocratie, habitués à respecter ce que les urnes disent.
01:27 Ensuite, qu'est-ce que va être cet accord global ? Permettez-moi de le dire et on voit
01:31 les images ici. Attendons d'avoir les conclusions de l'ensemble des échanges que le président
01:36 de la République aura sur place, qu'il a en ce moment. Il pourra effectivement faire
01:40 ses annonces et prendre la parole d'ici quelques heures maintenant avec le décalage horaire.
01:44 Bien sûr. Emmanuel Macron a aussi parlé d'un mouvement d'insurrection inédit que personne
01:48 n'avait vu venir. Que personne n'avait vu venir Prescate et Venault. Sérieusement, tout
01:53 le monde savait extrêmement bien ce qui allait se passer à partir du moment où cette réforme
01:56 était votée. Vous le saviez parfaitement. Est-ce qu'il y avait des tensions ? Est-ce
02:00 qu'il y a un contexte compliqué, tendu ? Oui, mais la violence que nous avons vue…
02:05 Donc tout le monde l'avait vu venir ? Pardon, la violence que nous avons vu. Personne ne
02:09 pouvait imaginer une telle violence. C'est la raison pour laquelle nous avons tout de
02:12 suite déployé des renforts inédits sur place. Plusieurs cellules interministérielles
02:17 de crise ont été réunies et présidées par le Premier ministre lui-même. J'ai
02:21 pu rester et donc je peux aussi témoigner de ce qui a été mis en place. Aussi bien
02:25 des renforts en hommes et en femmes, bien évidemment, de sécurité. 3 000 forces de
02:30 l'ordre sont déjà sur place. C'est deux fois plus que ce qui est normalement prévu
02:34 sur place en Nouvelle-Calédonie. Il y aura d'autres renforts Prescate et Venault ? 3
02:37 000 déjà. On était à 1 700 sur place. 1 000 sont venus compléter dès dimanche
02:44 dernier et le reste arrive dans les heures prochaines. Il est important de rappeler cela
02:48 aussi. Ces forces de sécurité vont rester aussi longtemps que nécessaire, si nécessaire,
02:55 comme l'a répété et l'a rappelé le président de la République. Le président
02:58 se rend aussi sur place avec le carnet de chèques bien sûr. Les violences ont eu des
03:01 conséquences considérables sur l'économie locale. On parle d'un milliard d'euros de
03:05 dégâts. C'est l'État qui va réquéler la facture, c'est-à-dire nous, l'État
03:09 français. C'est pas tant d'y aller avec le carnet de chèques. C'est aussi de comprendre
03:12 ce qui se passe. Nous avons des familles, des travailleurs qui ont tout perdu. Et qu'est-ce
03:17 qu'on fait ? On reste les bras croisés, on les regarde ? Il faut pouvoir être là
03:21 aussi en solidarité nationale. Ça ne veut pas dire que nous allons dédouaner, décharger
03:26 les responsables de ces actes. Et c'est la raison pour laquelle le procureur général
03:31 est sur place, mobilisé, avec des directives très précises qui ont été données pour
03:35 aller très vite sur la capacité d'interpeller celles et ceux qui sont coupables de cela.
03:39 Plus de 300 gardes à vue ont été déjà mis en place et les déferments ont commencé.
03:44 Il n'empêche que ces dégâts sont là et il va bien falloir réparer. Cela rend encore
03:48 une fois la cause des interventions de l'ISF encore plus liée à la République française
03:51 finalement. C'est ça le paradoxe ? Le paradoxe, il n'y a pas de paradoxe. Il y a une réalité
03:55 à rappeler, celle de l'État de droit et celle que la démocratie s'est exprimée
03:59 par trois fois. Encore une fois, le dialogue ne veut pas dire renoncement et c'est bien
04:02 ce que le président de la République a rappelé d'ailleurs. Deux questions encore. Edouard
04:05 Philippe, ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron, dit "j'espère que les annonces
04:08 du président seront à la hauteur de la situation". Il lui donne des leçons ? Non. Il rappelle
04:13 simplement que nous devons être à la hauteur collectivement. Edouard Philippe a tout à
04:17 fait raison de le dire à l'endroit du fait qu'il fait partie de la présidence d'Emmanuel
04:21 Macron. Ça a été un homme fort de la présidence d'Emmanuel Macron. Ça a été un des premiers
04:26 ministres qui a suivi de près le dossier de la Nouvelle-Calédonie en sa qualité de
04:30 premier ministre. Évidemment, nous serons à la hauteur des attentes. Il doit aussi
04:35 Emmanuel Macron se prononcer sur le Congrès. Est-ce qu'il faut que le Congrès se réunisse ?
04:40 Est-ce que ça pourrait être ça, en fait, cette annonce qui permettrait à la fois d'apaiser
04:45 un peu les tensions, le report du Congrès ? Allez, on se donne un peu de temps avant
04:49 de voter cette réforme. Je pense que sur cette conclusion que vous
04:53 soulignez éventuelle, le président de la République aura l'occasion de se prononcer
04:56 dessus et c'est un peu compliqué d'essayer de raconter l'histoire tant qu'on n'a pas
04:59 lu le livre. Il est en ce moment en train d'échanger, en train de dialoguer et surtout,
05:03 et surtout j'insiste, en train d'écouter les uns et les autres. Il se prononcera vraiment
05:07 d'ici quelques heures sur ce sujet. Il les écoute, il était encore au moins du
05:10 dernier sur place, donc il sait très bien ce qu'ils ont à dire.
05:12 Écoutez, c'est aussi respecter. Et respecter, c'est respecter, j'insiste sur ça, l'État
05:17 de droit et la démocratie. Par trois fois, il y a eu un référendum. Par trois fois,
05:21 la Nouvelle-Calédonie a exprimé son souhait de rester en France, de rester dans la République.
05:26 Marine Le Pen, presque à Thévenaud, a estimé que c'était prendre un risque extrêmement
05:30 important de faire émerger des violences très lourdes, très graves, en appelant et
05:33 en faisant voter le dégel du corps électoral. Ces députés elles-mêmes l'ont voté, mais
05:38 elle dit que ce n'était pas le bon moment. Elle a prévenu Gérald Darmanin, dit-elle,
05:41 elle l'a dit hier matin sur nos antennes, en lui disant que c'était prendre un gros
05:44 risque. Qu'est-ce que vous lui répondez ?
05:46 Marine Le Pen veut être la responsable, la présidente politique d'une famille qui
05:51 se veut être patriote. Moi, ce que j'entends en permanence, c'est que c'est la grande
05:55 chef de la capitulation. Elle passe son temps à capituler. Je le redis encore une fois.
06:00 Sur quoi ?
06:01 Là, elle nous dit qu'en fait, il ne faut pas le dégel, il faut le dégel. Il faut
06:04 que ce soit maintenant, il faut que ce soit dans 40 ans. Il faut, enfin, à un moment,
06:07 un responsable politique. Il n'y a pas que politique dans le terme, il y a aussi responsable.
06:10 Et il serait bien qu'aujourd'hui, son avis ne change pas au gré de l'opinion qu'elle
06:15 peut entendre des uns et des autres, et en l'occurrence, en regardant les actes de violence
06:18 qui sont faits. Je le répète encore une fois, Marine Le Pen n'est pas l'alpha et l'oméga
06:22 de la politique française et c'est fort heureux, notamment à l'endroit du dossier
06:26 La Nouvelle-Calédonie.
06:27 On va parler de sécurité, Preska Tevno. Hier, un hommage a été rendu aux deux agents
06:30 pénitentiaires tués dans l'heure la semaine dernière. On n'a toujours pas retrouvé
06:34 le fugitif, Mme Raes et ses complices. Vous nous assurez qu'ils seront rattrapés ?
06:38 La République gagne toujours et les forces de l'ordre gagnent toujours. Et je tiens
06:43 à le rappeler, ça a été rappelé d'ailleurs par le Premier ministre lui-même à différentes
06:46 occasions, mais également le garde des Sceaux et le ministre de l'Intérieur. Ils sont
06:51 traqués, ils seront retrouvés et ils seront punis à la hauteur des crimes qu'ils ont
06:55 commis. Les forces sont mobilisées partout sur le terrain, ils ont été renforcés et
07:00 les autorités françaises ont demandé aussi une note rouge à Interpol pour pouvoir aussi
07:04 mettre un mandat d'arrêt à l'international. Ils seront retrouvés.
07:07 Est-ce que vous estimez encore, au vu du niveau de violence qui est présent partout sur le
07:12 territoire français, que la France est un pays sûr ?
07:14 Est-ce que nous avons des difficultés ? Est-ce que nous avons des difficultés avec une insécurité
07:20 qui est extrêmement importante, qui est présente et qui est de plus en plus jeune ? Oui. Est-ce
07:24 que nous sommes aujourd'hui dans ce qu'on pourrait appeler une violence d'atmosphère,
07:28 avec le principe de radicalité à toute épreuve et de combat à la place de débat ? Oui.
07:32 Et d'ailleurs, pardon, ça a été rappelé sur votre antenne par Paul Sujit, qui en faisait
07:36 une chronique dessus, et il avait tout à fait raison. Nous devons aujourd'hui regarder
07:39 cette réalité et ne pas l'aigner pour pouvoir effectivement y travailler. C'est ce que
07:43 nous faisons. A l'endroit également des renforts que nous avons mis sur les enjeux
07:46 de la justice et sur les enjeux de la sécurité. À la fin de cette présidence d'Emmanuel
07:51 Macron, les budgets de la sécurité et de la justice vont augmenter de 50 à 60%. Ce
07:56 sont des moyens matériels, financiers et humains que nous devons avoir, mais c'est
07:59 aussi une responsabilité collective que nous devons porter. Responsabilité collective,
08:03 et je le dis notamment à l'endroit de la classe politique. La radicalité, ce n'est
08:07 pas faire de la politique de réponse, ce n'est pas permettre de répondre à ces enjeux.
08:11 Et nous avons une partie de la classe politique qui a théorisé la violence en politique.
08:16 Quel parti politique ? La France insoumise, par exemple. La France insoumise. Gabriel
08:21 Attal doit faire demain un déplacement sur la justice des mineurs et sur cette violence
08:26 des mineurs qui nous saute aux yeux chaque jour. Il est temps d'agir encore une fois.
08:31 Quelle nouvelle solution allez-vous proposer ? Gabriel Attal, en tant que Premier ministre,
08:34 avait déjà mis ce sujet dans sa feuille de route, en tant que Premier ministre, mais
08:40 aussi en tant que ministre de l'Éducation nationale. Souvenez-vous des mesures de fermeté
08:44 qu'il avait mises en place. Et puis, ça a été aussi l'occasion de le rappeler dans
08:47 son discours de politique générale en janvier, lorsqu'il était arrivé à Matignon et qu'il
08:51 a présenté devant la représentation nationale. Les discours, c'est bien, les actes, c'est
08:54 bien justement. Nous devons continuer sur les actes. Il a donné un point de rendez-vous
08:58 le 18 avril. À demain, nous y sommes. Demain, il pourra se prononcer sur deux grands actes.
09:03 Déjà le sujet de la parentalité, parce que c'est vrai que s'il y a des parents qui
09:07 sont dépassés, il y a aussi des parents défaillants. Et il faut le dire. Nous devons
09:11 travailler sur cet axe-là. Et l'autre enjeu, c'est de renforcer les sanctions à l'endroit
09:15 des délinquants mineurs, avec des axes qu'il a déjà évoqués sur l'excuse de minorité,
09:19 mais également les enjeux de comparution immédiate, mais aussi les pensionnats.
09:22 À ce sujet-là, les Français veulent plus de fermeté. Un sondage CSA/CNews pour Europe
09:28 1 et le JDD montre que 76% d'entre eux sont favorables à l'abaissement de la majorité
09:33 pénale à 16 ans. C'est une piste sur laquelle vous travaillez ?
09:36 On doit pouvoir tout regarder. Et je vous le redis encore, certaines pistes ont déjà
09:39 été mises sur la table, sur l'excuse de minorité justement, mais également la comparution
09:44 immédiate pour les mineurs.
09:46 D'accord. Les contours de la réforme de l'assurance chômage, se précise la ministre du Travail
09:50 a dévoilé les pistes qui tiennent l'accord, alors que la réforme sera présentée la
09:54 semaine prochaine à l'Assemblée. Il va devoir travailler 8 mois au cours des 20 dernières
10:00 mois au lieu de 6 mois durant les 24 mois actuellement. Est-ce que vous faites les poches
10:03 des chômeurs, Prisca Tevneau ?
10:05 Est-ce qu'on favorise l'activité ? Oui. Et nous devons pouvoir continuer à faire
10:10 en sorte que tout le monde puisse, quand cela est possible, retrouver le chemin du travail.
10:14 Il en va de l'émancipation financière, mais il en va aussi d'une solidarité nationale.
10:19 Nous avons aujourd'hui de nombreux Français, et de Français qu'il faut entendre. Ils
10:22 nous disent qu'ils ont l'impression de se lever tôt pour travailler dur, pour participer
10:26 à financer des personnes qui sont dans l'inactivité.
10:30 Et les chômeurs sont des feignants ?
10:31 Ce n'est pas ce que je suis en train de dire. Et je ne vous dirai jamais cela. Je ne sais
10:34 pas si cela a été votre cas, mais moi j'ai déjà eu malheureusement des accidents de
10:37 vie et de me retrouver au chômage. Le premier sujet que je me pose, ce n'est pas combien
10:41 de temps je vais pouvoir y rester, mais c'est comment vite je vais retrouver du travail.
10:45 Et c'est ça que nous devons avoir en chemin et en ligne de crête. Et c'est ce que nous
10:48 faisons depuis 2017. Au-delà des mots, vous le dites de façon très juste sur le sujet
10:53 précédent, nous avons des actes et nous avons un bilan. Quand nous sommes arrivés
10:56 au pouvoir en 2017 avec Emmanuel Macron et qu'il avait promis de mettre fin au chômage
10:59 de masse, tout le monde nous a rionnés en disant que ce serait impossible. Force est
11:02 de constater qu'aujourd'hui le chômage de masse a disparu. Nous avons créé 2,5
11:06 millions d'emplois. Nous avons permis de réindustrialiser la France pour avoir aussi
11:09 cette capacité productive extrêmement importante qui fait notre fierté nationale. Et nous
11:13 avons aussi permis à des chômeurs de longue durée de se réinsérer professionnellement.
11:17 Eh bien nous allons continuer et nous devons continuer à le faire.
11:20 Encore un mot sur cette réforme. Le gouvernement souhaiterait créer un bonus à la reprise
11:25 d'emploi pour les seniors de 57 ans et dans le même temps plafonner les indemnisations
11:28 des chômeurs proches de la retraite. Où est la cohérence ?
11:30 Sur l'ensemble de ces sujets, le Premier ministre aura l'occasion d'y revenir parce
11:35 que je vous le dis aussi, pendant que nous sommes en train de parler et sur les sujets
11:38 que vous avez évoqués en piste effectivement possible, la ministre du Travail est en ce
11:44 moment en train de consulter les partenaires sociaux. Le premier enjeu c'est d'avoir
11:47 cette présentation et cette discussion avec les partenaires sociaux et ensuite bien évidemment
11:51 de venir vers vous pour vous les présenter. Le Premier ministre se prononcera normalement
11:55 d'ici dimanche. Prisca Tevneau sur CNews et sur les Européennes.
11:58 Ça y est, on est dans la dernière ligne droite. Votre liste est toujours en difficulté
12:02 dans les intentions de vote, dans les sondages. Jordan Bardella est à plus de 30%. Vous pensez
12:07 sincèrement qu'il est encore possible d'inverser la tendance qui est une dynamique à la baisse
12:10 pour Valérie Ayé ? Je pense sincèrement que la conclusion elle
12:14 sera le 9 juin dans les urnes. Et les bulletins qui seront dans les urnes le 9 juin devront
12:19 permettre de faire élire des eurodéputés qui aiment la France, qui veulent défendre
12:24 la France avec fierté sans nier les difficultés auxquelles nous devons faire face.
12:28 La France et l'Europe ? Et aujourd'hui, la France et l'Europe, mais
12:30 portez la France en Europe. Et c'est ça le sujet aujourd'hui. Et moi quand vous
12:34 me dites qu'effectivement nous avons la liste de Jordan Bardella qui caracole en tête,
12:37 c'est une réalité dans les sondages, je n'ai pas entendu une seule fois Jordan Bardella
12:41 ou d'ailleurs ses colistiers ou d'ailleurs Marine Le Pen avoir un mot positif à l'endroit
12:45 de la France. Pas une seule fois au cours des dernières semaines, au cours des derniers
12:49 mois. Que peut-on attendre d'un homme qui est incapable de dire son amour de la France
12:52 et de défendre la France ? Quand il dit qu'il va pouvoir effectivement lutter contre l'immigration
12:57 illégale, contrôler les frontières, il vote contre au Parlement européen. Quand il nous
13:01 dit qu'il va défendre l'intérêt économique de la France, il vote contre les ingérences,
13:05 les géants du numérique chinois et américain. Et pareil sur les ingérences, il nous dit
13:10 qu'il veut défendre la voix des Français, il vote contre des textes qui veulent lutter
13:13 contre les ingérences étrangères. Donc moi ce que je dis simplement c'est qu'effectivement
13:16 nous avons le rassemblement à 29-30% des voix, le rassemblement national il se dit
13:20 se patriote, mais son patriote de quel pays ?
13:22 Lequel à votre avis ?
13:24 Pas le nôtre.
13:25 Pourtant c'est l'homme qui vous fait peur Gabrielle, à tal de débats avec lui ce soir.
13:30 Pourquoi ? Pour tenter encore une fois d'inverser la machine ?
13:33 Je crois que la peur n'est pas dans notre camp, mais vraiment.
13:36 Vous pensez qu'elle est dans le camp du rassemblement national ?
13:38 Écoutez on va être très simple, je crois qu'il ne faut pas refaire l'histoire.
13:42 Emmanuel Macron, pardon, Gabriel Attal est Premier ministre et en sa qualité de Premier
13:47 ministre il avait proposé à la présidente du premier groupe d'opposition de débattre
13:51 avec lui dans le respect des institutions qui sont les nôtres.
13:54 Et il lui a proposé de faire un vote ?
13:55 Ça a été dit plusieurs fois.
13:56 Je n'ai pas vu passer l'invitation.
13:57 Il n'y a pas besoin d'une invitation, il l'a dit d'ailleurs micro-ouvert.
14:00 Et qu'est-ce que fait Marine Le Pen ? Elle se carapate.
14:03 Oui, Jordane Bardella va au secours de Marine Le Pen qui comme d'habitude, comme d'habitude,
14:08 quand il y a des responsabilités à prendre, elle se débine.
14:11 Marine Le Pen qui était notre invitée hier matin, à votre place, demande aux Français
14:15 qu'ils infligent la pire défaite possible au Président de la République et elle compte
14:19 bien une fois les élections européennes passées, demander la dissolution de l'Assemblée
14:23 nationale.
14:24 Que lui répondez-vous ce matin ?
14:25 Qu'il faut peut-être reprendre ses cours d'éducation civique.
14:27 Peut-être.
14:28 Pourquoi ? Parce qu'en fait Emmanuel Macron a été
14:30 élu au suffrage universel direct, démocratiquement et il est Président de la République jusqu'en
14:34 2027.
14:35 Elle veut la défaite, elle se sert de ce bulletin extrêmement important, de ce moment du 9
14:40 juin extrêmement important pour la France pour avoir une revanche personnelle.
14:43 Moi je lui dis que plutôt que d'avoir une revanche personnelle et d'essayer de s'en
14:48 sortir d'un point de vue de l'égo, qu'elle devrait porter la voix de la France et avoir
14:51 une victoire pour la France aux européennes.
14:53 Il n'y aura pas de dissolution comme elle le veut du Président de la République, il
14:57 ne démissionnera pas, il est élu démocratiquement et en tant que représentante française, elle
15:01 devrait le savoir et respecter l'état de droit dans lequel nous sommes.
15:04 C'est une élection européenne, ne le dites-vous, ce n'est pas une élection nationale, rien
15:07 ne changera au plan national, quel que soit le résultat du scrutin du 9 juin ?
15:12 Mais il y aura des changements au niveau national, mais pour les Français, pour le quotidien
15:16 des Français.
15:17 Marine Le Pen, je l'ai entendu, hier elle a beaucoup parlé d'elle, moi je, moi je, moi
15:21 je.
15:22 Ce qui joue le 9 juin, ce n'est pas elle ni Jordane Bardella, c'est le quotidien des
15:26 Français sur le sujet des ingérents, sur le sujet de la réindustrialisation pour justement
15:30 l'emploi, pour le sujet aussi de notre capacité à défendre l'exception française à l'endroit
15:36 des agriculteurs, à l'endroit de notre souveraineté alimentaire.
15:39 Il ne s'agit pas de Marine Le Pen et de son usine familiale, mais franchement, à un moment
15:42 il va falloir qu'elle se mette face à ses responsabilités, qu'elle se remette de sa
15:46 défaite de 2022 à 2017.
15:48 En 2027, on aura le temps de venir à nouveau débattre.
15:51 Merci beaucoup Priscille Cattéveno, porte-parole du gouvernement.
15:54 C'était votre grande interview sur CNews et sur Europa.
15:56 Merci.
15:57 Merci à vous.
15:58 Merci à vous.
15:59 Merci à vous.
16:00 Merci à vous.

Recommandations