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Jordan Bardella, tête de liste RN aux européennes, était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Et on se retrouve pour la grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour Jordan Bardella.
00:04Bonjour et désolé pour le retard.
00:05Pas de soucis, les embouteillages j'imagine.
00:07On va évoquer les commémorations des 80 ans du débarquement en France.
00:12Le président Macron aux côtés de Joe Biden et de Volodymyr Zelensky
00:15vont rendre hommage au courage des soldats tombés ce jour-là en l'absence de la Russie.
00:19Est-ce que vous le regrettez, Jordan Bardella ?
00:21Écoutez, dans un monde idéal, toutes les grandes nations et toutes les grandes puissances
00:25qui ont contribué à affaiblir l'armée allemande seraient autour de la table.
00:30Néanmoins, nous ne sommes pas dans un monde idéal.
00:32Et ce que je regrette, c'est que la Russie ait déclenché la guerre aux portes de l'Europe.
00:38Il était évidemment très difficile.
00:40Impossible ?
00:41Difficile, parce que le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine,
00:46est fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale.
00:49Et qu'on l'imagine mal, dans le contexte actuel, se tenir à côté du président Zelensky.
00:55Donc le monde n'est plus idéal.
00:57Et nous vivons un monde plein de convulsions, plein de conflits, plein de troubles.
01:02Et nous devons composer avec dans le temps qui vient.
01:04Jordan Bardella, est-ce que vous questionnez la présidence du président Zelensky ?
01:08Il sera là pour le débarquement, il sera le demain aussi à l'Assemblée nationale.
01:12Il y aura un discours.
01:13C'est l'honneur de la France que de pouvoir discuter avec toutes les grandes nations du monde.
01:18Parce que nous sommes la France.
01:19Et évidemment que la venue du président Zelensky sur notre sol est une bonne chose
01:24pour la capacité de la France à parler à toutes les nations du monde,
01:28surtout des nations qui sont engagées dans des conflits,
01:30qui subissent des agressions de par le monde, y compris aux portes de l'Europe.
01:33Maintenant, il est clair que le timing interroge.
01:37Et Emmanuel Macron a fait le choix depuis le début de cette campagne d'utiliser le conflit.
01:44Le timing, c'est-à-dire que le fait qu'il soit si proche de l'élection européenne ?
01:46Ce que je déplore, si vous voulez…
01:47Le 6 juin étant le 6 juin.
01:48Oui, dans cette campagne européenne, si vous voulez, moi ce que je déplore,
01:51c'est qu'Emmanuel Macron a utilisé un peu de manière excessive,
01:55et je trouve un peu indigne, le conflit entre l'Ukraine et la Russie pour faire campagne.
01:59Ils n'ont fait campagne quasiment que sur ce sujet,
02:02de la même manière que la gauche et la France insoumise ont utilisé le conflit israélo-palestinien
02:07et ce qu'ils considéraient être la cause palestinienne pour faire campagne.
02:10Moi, j'ai parlé de la France, j'ai parlé du destin de la France, j'ai parlé du destin de l'Europe
02:14et je me suis senti un petit peu seul dans cette élection.
02:16Le président Macron a une dernière question là-dessus.
02:18Il va s'exprimer à 20h sur la situation internationale et européenne.
02:21Il ne devrait pas s'exprimer selon vous ?
02:24Est-ce qu'il a raison en ce jour de commémoration où on célèbre l'héroïsme ?
02:28Il a raison de s'exprimer à la télévision ?
02:30Oui, toujours bon que le président de la République s'exprime.
02:33Maintenant, la question, c'est s'exprimer pour dire quoi ?
02:36Pour dire que l'Europe est menacée par le populisme
02:39et réclame des Français qu'ils se réveillent face aux vents mauvais qui…
02:42Donc il engage sa responsabilité dans la campagne.
02:44Et s'il engage sa responsabilité dans la campagne
02:46et que la liste que je conduis arrive en tête dimanche soir,
02:49parce que c'est ça l'enjeu, la liste que je conduis,
02:51la liste du Rassemblement national,
02:53doit arriver très largement en tête dimanche soir, ce dimanche,
02:56pour infliger à Emmanuel Macron la sanction électorale la plus lourde possible.
03:00Que va-t-il annoncer ?
03:01Moi, j'entends depuis plusieurs jours, depuis plusieurs semaines,
03:04des déclarations, des tentations de la part de l'Élysée
03:07d'envoyer sur le sol ukrainien des…
03:11Des instructeurs.
03:12Des instructeurs de l'armée française.
03:14Que se passera-t-il demain si un instructeur de l'armée française
03:18est ciblé, et évidemment ce que je ne souhaite pas,
03:21serait tué par la fédération de Russie ?
03:23Que va faire la France ?
03:25Est-ce que la France resterait sans voix,
03:27au risque de décrédibiliser sa propre diplomatie,
03:29ou est-ce que la France déciderait de riposter ?
03:31Et je trouve que le jeu auquel se livre Emmanuel Macron
03:34est extrêmement dangereux.
03:36Moi, je pense que la France gagne toujours avant une position raisonnable.
03:39Nous devons former des soldats ukrainiens.
03:41Ça a été fait depuis maintenant plusieurs mois,
03:43si évidemment c'est nécessaire.
03:44Mais nous avons accueilli sur nos bases près de 10 000 soldats ukrainiens
03:47pour les former.
03:48Je trouve que d'envoyer des instructeurs en Ukraine,
03:50ça nous fait courir un risque, encore une fois, d'escalade.
03:52De la même manière que l'envoi de troupes au sol,
03:54tel que l'a sous-entendu le président de la République
03:56d'ici la fin de l'année,
03:58ou l'hypothèse d'un partage de notre arme nucléaire,
04:00sont des positions très anxiogènes.
04:02Et je déplore que le président de la République
04:05semble jeter de l'huile sur le feu sur ce dossier.
04:07Jordan Barnet, vous évoquez ce vote du 9 juin.
04:10Que peut-il se passer après ?
04:12On a fait un sondage CSA,
04:14CNews Europe, un plan JDD.
04:16Les Français sont assez lucides sur votre demande
04:18de dissolution de l'Assemblée nationale
04:20en cas de défaite de la majorité présidentielle.
04:22Ils sont seulement 52% à réclamer cette dissolution.
04:2547% disent non, il n'y a pas de raison de dissoudre.
04:28Ça veut dire finalement qu'ils sont assez lucides.
04:30Est-ce qu'ils sont plus lucides que le Rassemblement national ?
04:32Ça veut dire déjà un Français sur deux.
04:35Si j'arrive dimanche soir avec tous les Français
04:37qui veulent une dissolution de l'Assemblée nationale
04:39et qui veulent que j'arrive en tête à avoir une voix sur deux,
04:42disons que c'est plutôt pas mal.
04:44Mais ce que je veux dire, c'est que cette élection européenne,
04:46c'est une élection de mi-mandat.
04:48C'est la seule occasion pour le peuple français,
04:51pour les Françaises et les Français,
04:53d'exprimer leur colère, mais aussi leurs attentes
04:56à l'égard de la politique d'Emmanuel Macron.
04:58Emmanuel Macron dimanche soir à l'Élysée,
05:00il va regarder une chose, une seule chose.
05:02Il ne va pas regarder le score des Républicains,
05:04il ne va pas non plus regarder le score de Reconquête,
05:06il va regarder le score du Rassemblement national
05:08et il va surtout mesurer l'écart qu'il y aura
05:11entre la liste du Rassemblement national
05:13et la liste de sa candidate.
05:14Donc l'écart entre nos deux listes
05:16doit être le plus fort, le plus lourd et le plus important possible.
05:19Si j'arrive en tête dimanche soir,
05:21je demanderais une chose,
05:24la dissolution de l'Assemblée nationale.
05:26Pourquoi l'accepterait-il ?
05:28C'est un scrutin européen à un tour à la proportionnelle.
05:31Parce que d'abord nous sommes en démocratie
05:33et que dimanche, moi j'entends souvent cet argument
05:36qui consiste à dire de la part de ceux qui considèrent
05:38déjà avoir perdu que c'est une élection européenne
05:40qui ne concerne pas la France.
05:42C'est une plaisanterie.
05:43Ce qui se joue dimanche, c'est l'élection
05:45de parlementaires français au Parlement européen
05:48qui vont décider de choses extrêmement concrètes.
05:50Le pouvoir d'achat des Français
05:52avec le montant des factures d'électricité
05:55qui est en augmentation de 45% depuis deux ans
05:58à cause des règles européennes que soutient Emmanuel Macron.
06:01Du nombre de migrants que nous sommes contraints
06:03ou non d'accueillir dans nos communes,
06:05dans nos villes et dans nos villages.
06:07Emmanuel Macron et l'Europe de Macron
06:09veulent accélérer avec le pacte migratoire
06:11qui prévoit la répartition dans nos communes,
06:13dans nos villes et dans nos villages de manière obligatoire
06:15des migrants qui rentrent par les portes de l'Union européenne
06:18sous peine de contraintes financières
06:20pour les États membres qui ne veulent pas l'accueillir.
06:22C'est aussi le niveau des normes, Madame.
06:24L'Union européenne est aujourd'hui devenue
06:26une industrie à normes, une machine à normer
06:28avec des normes toujours plus contraignantes
06:30pour nos chefs d'entreprise, des surtranspositions françaises
06:32qui empêchent aujourd'hui nos entreprises
06:35de créer, d'innover et d'être compétitifs
06:37dans l'économie mondiale.
06:39Donc c'est très concret ce qui se décide dimanche.
06:41Il y a des enjeux importants, mais pourquoi Emmanuel Macron
06:43devrait dissoudre l'Assemblée nationale ?
06:45Au mieux, on se dit qu'éventuellement
06:47le Premier ministre présentera sa démission
06:49qui sera refusée.
06:51On progresse. On nous disait que ce n'était pas possible.
06:53Quand on voit maintenant dans les sondages
06:55qu'il pourrait y avoir jusqu'à 15 points d'écart
06:57entre la liste que je porte
06:59et celle d'Emmanuel Macron, on commence maintenant
07:01à évoquer une possible démission du Premier ministre.
07:03Pourquoi est-ce qu'il est important
07:05que les Français aillent voter ?
07:07D'abord, je réclame la dissolution de l'Assemblée nationale.
07:09C'est prévu par nos textes et c'est prévu par la Constitution.
07:11Il y a derrière le vote de dimanche
07:13un projet caché de la part d'Emmanuel Macron.
07:15Si Emmanuel Macron n'arrive pas très largement
07:17derrière la liste du Rassemblement national,
07:19il va se sentir pousser des ailes
07:21et il va accélérer.
07:23Ils ont augmenté les prix de l'électricité
07:25de 10% au mois de février.
07:27Ils prévoient d'augmenter, si les Français ne se mobilisent pas,
07:29les prix du gaz de 10% au 1er juillet.
07:31Ils veulent casser l'assurance chômage.
07:33Et votre élection aux européennes
07:35permettra de ne pas faire augmenter
07:37la facture de gaz de 10% ?
07:39Je pense que les Français doivent faire entendre leur colère
07:41pour les faire reculer.
07:43La désindexation des pensions de retraite,
07:45c'est ça en fait l'enjeu.
07:47Moi je dis à toutes les personnes âgées
07:49qui nous regardent aujourd'hui,
07:51votre retraite est en danger.
07:53Il n'y a pas des limites dimanche dans les urnes.
07:55Alors il va accélérer la casse sociale
07:57et il prévoit tous les macronistes.
07:59Ça a été souligné par le président de groupe
08:01d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale,
08:03de désindexer les pensions de retraite de l'inflation.
08:05Pour faire des économies, car nous avons une dette abyssale.
08:07On fait toujours des économies sur les mêmes personnes.
08:09C'est toujours les gens qui travaillent,
08:11les honnêtes gens, on fait toujours des économies sur eux.
08:13Et pendant ce temps-là, on continue d'offrir
08:15les soins gratuits aux clandestins
08:17qui viennent dans notre pays,
08:19qui n'ont jamais travaillé, jamais cotisé,
08:21toute la palette de soins gratuites,
08:23pendant qu'un retraité sur trois renonce à se soigner
08:25parce que le reste à charge est trop important.
08:27Donc je dis aux Français, il faut que vous vous mobilisiez dimanche
08:29pour vous faire entendre.
08:31S'abstenir dimanche, c'est voter Macron.
08:33Disperser ses voix dimanche sur des listes
08:35qui ne peuvent pas gagner, c'est aussi renforcer Macron.
08:37Parce qu'Emmanuel Macron est obsédé par une seule chose,
08:39c'est le score du Rassemblement national dimanche.
08:41Donc il faut se faire entendre.
08:43Les préoccupations des Français, c'est le pouvoir d'achat.
08:45Encore une fois, ça ressort de notre sondage.
08:47C'est ça, c'est News Europe 1 pour le JDD et le JDD.
08:49Pouvoir d'achat en 1,
08:51immigration en 2.
08:53C'est un thème qui est vraiment monté.
08:55Plus 7 points, en 3 l'environnement,
08:57en 4 l'insécurité, en 5 la santé.
08:59Certains vous ont reproché de beaucoup parler d'insécurité
09:01et d'immigration pendant cette campagne,
09:03Jordan Bardella. Ils ont eu tort ?
09:05Je suis très honoré, moi,
09:07de parler,
09:09et je continuerai de le faire d'ailleurs,
09:11de l'une des plus grandes menaces
09:13qui pèse aujourd'hui sur notre pays.
09:15Il y a des millions de Français qui ont cette angoisse
09:17de ne plus reconnaître demain
09:19et après demain la France.
09:21Cette angoisse, ils la vivent déjà au quotidien,
09:23dans d'innombrables territoires où nos concitoyens
09:25se sentent parfois étrangers dans leur propre pays.
09:27Moi, face à l'immigration de masse,
09:29face au bouleversement
09:31majeur qu'il existe dans d'innombrables quartiers
09:33où nos compatriotes ne reconnaissent plus
09:35aujourd'hui la France, ne reconnaissent plus leur culture,
09:37ne reconnaissent plus leur mode de vie,
09:39ont le sentiment que les gens qui arrivent aujourd'hui
09:41ne viennent pas pour aimer la France,
09:43pour participer de notre roman national,
09:45à tous ces Français-là, je veux leur dire
09:47que dimanche, c'est aussi un référendum
09:49pour ou contre l'immigration.
09:51Moi, face à l'immigration, je refuse de subir.
09:53J'ai fait des propositions extrêmement concrètes.
09:55La double frontière, c'est-à-dire la possibilité
09:57de contrôler l'immigration, non plus seulement
09:59au niveau français, mais aussi au niveau européen
10:01en refoulant systématiquement
10:03les bateaux de migrants qui arrivent sur les côtes européennes
10:05alors qu'aujourd'hui l'Union Européenne
10:07se comporte comme une hôtesse d'accueil pour migrants
10:09qui ne protège pas nos frontières mais qui
10:11accueille systématiquement et qui répartit
10:13dans nos communes et dans nos villages.
10:15C'est pour ça que vous n'avez pas voté le pacte Asile-Immigration.
10:17Ce pacte Asile-Immigration, il prévoit
10:19le pacte de M. Macron, il prévoit
10:21de répartir les migrants dans nos communes,
10:23dans nos villes et dans nos villages.
10:25Je refuse cette répartition, je souhaite que les migrants
10:27ne soient pas répartis, je souhaite qu'ils repartent
10:29dans leur pays de départ quand ils sont présents
10:31de manière clandestine.
10:33Ça fait peser d'innombrables menaces,
10:35la question de l'immigration, la question de la séparation
10:37de la société avec l'islamisme
10:39qui impose aujourd'hui dans beaucoup de quartiers
10:41ses lois, ses mœurs, ses coutumes,
10:43sa conception de la femme, des menaces
10:45sur notre sécurité.
10:4777% des viols,
10:49pardonnez-moi, des agressions sexuelles
10:51qui sont commises dans la commune
10:53où nous sommes aujourd'hui à Paris sont le fait
10:55d'étrangers. Et partout, on voit
10:57sur notre sol, chaque jour, des migrants
10:59bien souvent sous OQTF qui ne devraient pas
11:01être sur notre sol, se livrer à des
11:03crimes, à des délits. Donc, la double frontière,
11:05l'expulsion systématique des délinquants
11:07et criminels étrangers, le traitement de l'asile
11:09dans les ambassades et consulats des pays de départ,
11:11la fin des allocations sociales
11:13et des pompes aspirantes
11:15sociales de l'immigration qui font que des gens viennent
11:17chez nous parce que nous sommes une poule aux oeufs d'or.
11:19Je veux dire que dimanche, moi, je veux dire aux gens
11:21qui sont aussi tentés de
11:23voter pour les Républicains, de voter
11:25pour Reconquête, je veux leur dire que
11:27ces partis politiques-là,
11:29mais ils ne peuvent pas,
11:31mais ils ne peuvent pas gagner.
11:33Donc, je dis aux Français qui hésitent,
11:35parce que les Républicains se sont donnés à 7%,
11:37que Marion Maréchal n'est même pas sûre de franchir
11:39là-bas des 5%. Donc, moi, je veux leur dire
11:41le seul vote utile
11:43face à Emmanuel Macron, le seul vote pour
11:45agir, c'est le nôtre. Et quand l'horloge tourne
11:47et que la France est menacée de disparition,
11:49on ne vote plus pour se faire plaisir.
11:51On vote pour ceux qui peuvent gagner, on vote pour ceux qui
11:53peuvent agir. Et donc, je tends la main, évidemment,
11:55moi, dimanche, je veux faire cette union
11:57avec les patriotes sincères des Républicains
11:59et de Reconquête.
12:01Éric Zemmour disait cette semaine, ça ne sert à rien de voter
12:03Rassemblement National. Regardez, en 2019, ils étaient déjà
12:05en tête du scrutin et rien n'a changé.
12:07Si vous êtes élu, à priori, vous serez élu
12:09dimanche, vous-même,
12:11qu'est-ce qui changera lundi ?
12:13Qu'est-ce qui changera lundi ?
12:15La différence, madame Ferrari, c'est que l'adversaire
12:17d'Éric Zemmour dans cette campagne européenne,
12:19c'est Marine Le Pen et c'est moi.
12:21Il ne veut pas l'union des droites ?
12:23En tout cas, il a une drôle de manière
12:25de la formuler. Moi, mon adversaire,
12:27c'est Emmanuel Macron. Je ne considère pas
12:29Éric Zemmour, contrairement à lui d'ailleurs,
12:31comme un adversaire. C'est un concurrent électoral.
12:33Mais je dis juste qu'il est aujourd'hui
12:35à la tête d'un mouvement politique qui est une impasse électorale.
12:37Son mouvement ne peut pas l'emporter.
12:39Et je peux vous dire qu'Emmanuel Macron,
12:41que Reconquête fasse 4, 5,
12:436 ou 7, pour lui, ça ne changera strictement rien.
12:45Il est obsédé par le score du
12:47Rassemblement National. Pourquoi ? Parce que nous pouvons gagner
12:49et nous pouvons gagner en 2024
12:51mais aussi en 2027. Donc,
12:53il faut voter utile et surtout,
12:55je pense que le temps de la division
12:57doit être derrière nous et c'est la raison pour laquelle
12:59moi, dans cette campagne, j'ai souhaité de faire une liste
13:01d'unions, de rassemblements, avec
13:03des gens qui ont été proches, par exemple, de Philippe
13:05Devillers, comme Alexandre Varro, avec
13:07Mathieu Vallée, des commissaires de police,
13:09Malika Sorel, qui a travaillé avec
13:11François Fillon, avec Nicolas Sarkozy, qui a siégé
13:13au Haut Conseil à l'intégration, avec Fabrice
13:15Leggeri, l'ancien patron de Fontaine, qui est un spécialiste
13:17de la question migratoire. Donc, dans cette
13:19campagne, il y a ceux qui ont parlé d'unions, il y a ceux
13:21qui ont parlé de rassemblements et puis il y a ceux qui l'ont fait très
13:23concrètement et c'est précisément ce que j'ai souhaité faire.
13:25Et vous, Jordane Bardella, vous demandez aux électeurs de voter
13:27pour vous aux élections européennes. Marine Le Pen
13:29l'a dit à de nombreuses reprises qu'elle voulait que vous soyez
13:31Premier ministre si elle était élue
13:33en 2027. Donc, vous leur demandez de voter pour vous
13:35en sachant que vous ne resterez pas, que ce n'est pas votre ambition.
13:37Donc, ça sous-entend dans
13:39votre question que nous pouvons gagner la prochaine
13:41élection présidentielle.
13:43Ce n'est pas le bon choix pour...
13:45Si, si, c'est parfaitement le bon choix parce que
13:47voter pour... Ce n'est pas ça que vous voulez, au fond.
13:49Vous ne voulez pas être au Parlement européen. Je veux agir.
13:51Et si demain c'est
13:53au Parlement européen, ça sera au Parlement européen.
13:55Et si après-demain, c'est à la tête de l'État ou à
13:57Matignon, ça sera à la tête
13:59du pays, à la tête d'un gouvernement.
14:01Moi, je suis pris par un sentiment
14:03d'urgence depuis que je me suis engagé en politique
14:05à l'âge de 16 ans. Parce que je me suis engagé
14:07en Seine-Saint-Denis. J'ai grandi dans une cité
14:09modeste où j'ai vécu jusque dans ma
14:11chair le sentiment de devenir étranger
14:13dans son propre pays. J'ai vécu
14:15l'islamisation de mon quartier. J'ai vécu
14:17l'insécurité. J'ai vécu
14:19les fouilles quand vous rentrez dans votre immeuble et que vous êtes
14:21confrontés au trafic en drogue. J'ai vécu
14:23tout cela. Et je suis peut-être d'ailleurs le seul candidat
14:25dans cette élection européenne
14:27à avoir vécu tout cela jusque dans ma chair.
14:29Par conséquent, moi, je veux agir. Je pense que la France
14:31a assez perdu de temps et que
14:33voter pour se faire plaisir sur des listes
14:35qui ne peuvent pas gagner, c'est beau. Mais
14:37quand le pays court le risque de l'abîme
14:39et que la France est menacée de disparition
14:41sur son propre sol et d'effacement
14:43sur la scène européenne, alors il faut
14:45voter pour ceux qui sont en capacité non plus
14:47seulement de gagner, non plus seulement de témoigner,
14:49mais d'agir. Et moi, je veux tendre
14:51la main à tous les électeurs de droite et je veux
14:53leur dire de venir avec nous parce que
14:55nous portons beaucoup d'idées sur le retour
14:57de l'autorité, la protection de notre identité,
14:59la défense de nos frontières qui sont,
15:01je crois, assez similaires et qui sont
15:03essentielles à notre civilisation.
15:05Merci Jordan Bardella. C'était votre grande interview
15:07sur CNews et sur Europe.

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