Avec Florian Philippot, tête de liste aux Européennes et président des Patriotes, Pierre Gentillet, avocat et André Merlin, ancien président et fondateur de RTE.
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00:00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:00:05 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:10 Nous sommes en guerre.
00:00:29 Les hommes sont les mêmes, moi les hommes sont les mêmes, moi les hommes sont les mêmes.
00:00:32 Nous sommes en guerre.
00:00:41 De Charles Trenet à Bob Dylan, et oui, nous sommes en guerre.
00:00:47 Nous sommes en guerre, mais quelle guerre !
00:00:49 À bas bruit, à signaux faibles, mais aussi à signaux forts.
00:00:53 On va en parler, et puis comme vous le savez, nous sommes à quelques jours des élections européennes,
00:00:58 et nous recevons aujourd'hui Florian Philippot, président des Patriotes et tête de liste aux élections européennes.
00:01:04 Et on va en parler, et sur le fond, qu'est-ce que c'est être un Patriote aujourd'hui ?
00:01:09 À l'heure de la Russie-Ukraine, à l'heure de l'importation du conflit du Proche-Orient en France,
00:01:15 à l'heure des bruits de bottes qui se passent un peu partout, on va prendre le temps d'en parler avec lui,
00:01:21 parce que comme vous le savez, pour nous, il n'y a pas de grande liste et de petite liste.
00:01:25 Il y a des gens, et des citoyens, et des politiques qui parlent, et nous les recevons.
00:01:30 Ensuite, nous allons parler de ce décision du Conseil constitutionnel,
00:01:36 qui ouvre l'aide juridictionnelle, celle de la gratuité, aux étrangers en situation irrégulière.
00:01:41 Alors, pourquoi, comment, pourquoi le Conseil constitutionnel aujourd'hui ?
00:01:46 On va en parler avec l'avocat Pierre Gentillet,
00:01:48 et puis aussi la fin des indemnités pour les arrêts maladie de moins de huit jours.
00:01:53 Là aussi, effectivement, voilà, on serre la vis, on serre la vis, oui.
00:01:58 Il n'y a plus d'argent pour les hôpitaux, il n'y a plus d'argent pour le chômage,
00:02:02 il n'y a plus d'argent pour beaucoup de choses, mais, mais, mais, il y a de l'argent pour faire la guerre,
00:02:07 comme vous le savez, il y a des priorités dans le monde, il ne faut pas l'oublier.
00:02:11 Voilà, et enfin, enfin, et là ça va être très intéressant, seconde partie de soirée, de soirée, d'émission,
00:02:19 on va recevoir André Merlin, André Merlin est ancien président et fondateur de Réseau Transport et Électricité,
00:02:25 et il va nous expliquer pourquoi le tarif électricité, les factures explosent,
00:02:31 c'est une longue histoire, elle est passionnante,
00:02:33 restez avec nous et on commence tout de suite avec Florian Philippot.
00:02:37 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
00:02:44 Ici Sud Radio, les français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:57 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:03:00 Être patriote en 2024, ça veut dire quoi ?
00:03:05 Oui, on peut se poser la question et on va se la poser.
00:03:10 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le fait du jour.
00:03:14 Oui, Chantreney, oui, c'était au temps où Paris-Bruxelles, comme chantait aussi Jacques Brel.
00:03:36 Elle n'est pas très douce en ce moment la France, on ne peut pas dire qu'elle est apaisée,
00:03:41 on ne peut pas dire qu'elle est vraiment dans une espèce de nirvana.
00:03:44 Et au fond, c'est vrai, c'est une question que j'avais envie de vous poser,
00:03:48 c'est le nom de votre parti, les Patriotes Florian Philippot,
00:03:52 en 2024, à 10 jours des européennes, on va parler évidemment des européennes,
00:03:57 mais qu'est-ce que ça veut dire un patriote, qu'est-ce que ça veut dire un patriote français aujourd'hui ?
00:04:02 Qu'est-ce que ça signifie, qu'est-ce que ça résonne ?
00:04:05 Un patriote, c'est quelqu'un qui n'a pas renoncé à la France,
00:04:08 qui aime de tout son cœur, de toutes ses tripes, de toute sa raison la France,
00:04:14 et qui n'accepte pas que certains qui se succèdent, il faut le dire, au gouvernement, à la tête de l'État,
00:04:22 et obéissant à des entités au-dessus, on va en reparler,
00:04:27 qui décident de plus en plus à la place du peuple français,
00:04:30 ces gens-là ont décidé qu'il fallait mettre un point final à l'histoire de France,
00:04:33 qu'on allait rayer d'un trait de plume 2000 ans d'histoire, de beauté, de paysages...
00:04:37 - Vous voulez dire on l'a fait disparaître ?
00:04:39 - Oui, totalement, de profondeur historique, civilisationnelle, de génie scientifique,
00:04:45 de concept d'attachement à la liberté, une certaine vision de l'homme, de la femme, c'était fini.
00:04:51 Voilà. À une langue aussi.
00:04:53 Et je le dis comme ça, je pèse mes mots, parce que quand on accepte d'embarquer la France
00:05:00 dans des instances supranationales comme l'Union Européenne, par exemple,
00:05:04 qui se déclare aujourd'hui prête à devenir officiellement un État...
00:05:08 - Oui, certains le disent.
00:05:09 - Oui, j'avais été le premier à alerter quand Mario Draghi l'avait craché le morceau en novembre 2023,
00:05:14 j'avais fait dans la journée une vidéo, tellement ça m'avait semblé important.
00:05:18 Il le dit, mais en fait, ils le pensent tous,
00:05:20 si l'Union Européenne devient un État, la France ne l'est plus, que chacun le comprenne bien.
00:05:24 Et donc, on sera la génération qui aura mis un point final à une épopée
00:05:29 qui ne me semble pas du tout terminée et morte.
00:05:31 Moi, je suis fasciné de voir toujours nos compatriotes capables de vibrer pour la France,
00:05:36 les jeunes capables de vibrer pour la France.
00:05:38 Et je vais vous dire une chose, André Bercoff,
00:05:40 je crois que le patriotisme, c'est une idée fondamentalement moderne dans le monde actuel.
00:05:45 Tous les grands pays, tous les pays se réapproprient leur identité, leur patriotisme, leur souveraineté.
00:05:51 Les États-Unis, la Chine...
00:05:54 - La Russie.
00:05:55 - La Russie, le Brésil, les BRICS, et même des pays plus petits que la France,
00:06:00 mais qui sont très attachés.
00:06:02 La Suisse, on voit le Royaume-Uni qui fait le Brexit,
00:06:04 qui réfléchit maintenant à quitter l'OMS, à quitter la CEDH,
00:06:07 pour être vraiment un pays indépendant.
00:06:09 Quand on doit affronter les forces de l'argent,
00:06:12 des forces aussi idéologiques qui sont contraires à nos intérêts,
00:06:17 et qui sont celles du mondialisme,
00:06:19 on a plus que jamais besoin d'une patrie, d'un pays, d'une nation.
00:06:22 Et c'est pour ça que les patriotes, le patriotisme,
00:06:25 le patriotisme français, ça me semble une idée extraordinairement moderne.
00:06:28 - Alors justement, si c'est une idée moderne,
00:06:31 et vous dites vous-même, voilà, l'Union Européenne telle qu'elle a été faite,
00:06:35 on ne va pas refaire l'histoire, il faudrait des heures,
00:06:37 mais on sait ce que ça donne et ce que ça a donné,
00:06:40 mais quand même, beaucoup de gens disent "Union Européenne, sans cela on serait perdus",
00:06:44 mais moi la question, je vous présente le paradoxe, Florian Philippot,
00:06:47 c'est que vous et d'autres qui prônent le Frexit,
00:06:51 prônent donc que la France quitte l'Union Européenne telle qu'elle est,
00:06:55 pour retrouver sa pleine indépendance,
00:06:57 et en quoi effectivement ça va faire avancer les choses selon vos voeux,
00:07:03 d'essayer de rentrer dans un Parlement européen,
00:07:07 où de toute façon, on ne va pas vous...
00:07:10 les chances sont quand même vos chances, et puis d'autres sont assez minimes,
00:07:13 mais même au-delà de ça, supposez que vous y ayez, et pourquoi pas, quelques députés,
00:07:18 et vous savez très bien les liens qui en serrent,
00:07:22 les lois, l'extraordinaire faisceau de lois, vous l'avez étudié,
00:07:25 encore beaucoup plus que moi, qui en serrent tout cela,
00:07:29 et que pour sortir de là, alors vous allez me dire "l'Angleterre",
00:07:32 mais l'Angleterre ça a pris des années,
00:07:34 comment on peut sortir de là, et donc,
00:07:37 est-ce que ce n'aurait pas été plus fort, même pour vous,
00:07:40 enfin je parle pour votre parti, pour vos idées,
00:07:42 de dire "Écoutez, surtout, ce Parlement n'a pas lieu d'être,
00:07:46 et il faut en tout cas le supprimer tel qu'il existe,
00:07:49 juste un mot pourquoi je dis ça,
00:07:51 ça m'a absolument frappé, pour moi le vote le plus
00:07:54 terrifiant du Parlement européen, il n'y a pas longtemps,
00:07:57 c'est quand ils ont voté la majorité contre la transparence des contrats
00:08:01 entre la Commission européenne et les laboratoires pharmaceutiques Pfizer et compagnie,
00:08:05 et que, un Parlement européen, enfin, c'est la première chose,
00:08:08 on vote, au moins qu'on soit de droite, de gauche, du centre,
00:08:12 d'en haut, d'en bas, on veut la transparence,
00:08:14 donc ce paradoxe...
00:08:16 - Il n'y en a pas, vous avez raison, le Parlement européen ne doit pas exister,
00:08:20 il n'y a de Parlement que quand il y a un peuple à représenter,
00:08:23 donc il ne peut pas y avoir de Parlement européen,
00:08:25 - Il n'y a pas de peuple européen pour vous ?
00:08:26 - Bien sûr que non, il y a un peuple français, allemand, belge, italien,
00:08:28 tout ce que vous voulez, il n'y a pas de peuple français,
00:08:30 il n'y a pas de peuple européen, pardon, il y a un peuple français.
00:08:33 Mais, je veux appliquer une méthode qui s'appelle,
00:08:37 on peut l'appeler comme on veut, la méthode Farage,
00:08:39 que j'ai bien connue, Nagel Farage,
00:08:41 - Nagel Farage, oui.
00:08:42 - Voilà, ou la méthode cheval de Troyes,
00:08:44 si on veut faire référence à l'histoire,
00:08:46 qui consiste à se faire élire là-bas, pour l'utiliser cyniquement,
00:08:51 et j'assume, je ne suis pas là pour, au Parlement européen,
00:08:54 jouer le jeu de la virgule de la directive européenne à renégocier.
00:08:58 On ne changera rien de l'Union européenne,
00:09:01 cette machine est infernale, elle doit être détruite,
00:09:04 que les choses soient claires.
00:09:05 Moi je souhaite la destruction de l'Union européenne,
00:09:07 avant qu'elle détruise la France, et c'est bien son projet.
00:09:10 Donc on n'est pas là pour faire croire aux gens,
00:09:12 comme toutes les listes à côté, la LFI, LR, RN, Reconquête, PS,
00:09:16 toutes, toutes, toutes, même les macronistes,
00:09:18 qui vous disent en ce moment, comme tous les saints combattants,
00:09:20 - On veut garder la maison, oui,
00:09:21 - C'est ça, et puis on va la réformer,
00:09:22 on va repeindre les barreaux de notre prison, en fait,
00:09:24 en vert, en bleu, en rose, en bleu marine, en bleu Reconquête,
00:09:26 en rouge, en ce que vous voulez.
00:09:28 C'est un mensonge. Il faut quitter la prison.
00:09:30 Alors comment on utilise cyniquement le Parlement européen ?
00:09:32 Farage a réussi parfaitement à le faire.
00:09:34 Il s'est fait élire, ça lui a donné une notoriété,
00:09:36 il a utilisé cette caisse de résonance, parce que ça en est une.
00:09:39 Il a aussi utilisé le Parlement européen comme source d'information,
00:09:42 parce que vous avez accès à des choses, des dossiers,
00:09:44 auxquels vous n'avez pas accès si vous n'y êtes pas.
00:09:46 Et vous les faites connaître à votre peuple.
00:09:49 Vous faites trembler les murs de cette institution.
00:09:52 Nous, si on y est, je peux vous dire, avec Myriam Palomba,
00:09:54 Pierre-Yves Rougeron, Jean-Frédéric Poisson, Valérie Lopil,
00:09:57 Marc Douaillet et d'autres, on sera là pour mettre le bazar,
00:10:00 pour créer une espèce de révolution, celle du Frexit,
00:10:03 et le Frexit ne se fera pas dans les murs du Parlement européen,
00:10:06 bien évidemment, le Frexit se fera par une décision nationale en France,
00:10:09 comme elle s'est faite au Royaume-Uni par un référendum en juin 2016.
00:10:12 Mais notre capacité à être au Parlement européen accélérera le cours de l'histoire,
00:10:16 fera entrer le Frexit dans le débat public, médiatique et politique,
00:10:21 dont il est totalement absent aujourd'hui, parce qu'il est évincé,
00:10:24 et c'est totalement anormal, et là, on va forcer le passage, en quelque sorte.
00:10:28 C'est ça exactement la stratégie que nous avons.
00:10:30 Si au passage, on peut bloquer des textes,
00:10:32 on n'est pas là pour faire la politique de la terre brûlée, on les bloquera.
00:10:35 Moi aussi, comme vous, j'ai été choqué par ce vote sur la non-transparence
00:10:40 des contrats d'injection avec Pfizer, je suis d'autant plus choqué
00:10:43 que je suis celui qui a mené la lutte depuis des années dans la rue,
00:10:46 dans les actions pour les libertés, contre cette folie covidiste.
00:10:49 Nous sommes le grand mouvement qui l'a fait, qui le fait,
00:10:52 et c'est notre mouvement qui a porté plainte contre Ursula von der Leyen,
00:10:55 je vous le rappelle, sur les SMS, échangeant avec Pfizer.
00:10:58 - Alors, Philippe Beau, en fait, votre stratégie, c'est l'entrisme
00:11:01 comme un bon trotskiste, que vous n'êtes pas.
00:11:03 - Oui, mais comme un bon patriote, je suis là pour détruire
00:11:08 ce qui fait du tort à la France, ce qui détruit nos libertés,
00:11:11 ce qui détruit la paix, ça on pourrait en parler,
00:11:13 ce qui nous mène à la troisième guerre mondiale,
00:11:15 ce qui a détruit notre agriculture, ce qui a détruit notre prix de l'énergie.
00:11:19 Vous allez recevoir après quelqu'un de RTE, j'ai entendu,
00:11:22 on paie trois fois trop cher l'électricité parce qu'on est dans l'Union Européenne,
00:11:25 il faut que les gens comprennent, je veux dire,
00:11:27 le marché européen d'électricité, on paie trois fois trop cher l'électricité.
00:11:30 Ce qui a détruit notre politique migratoire,
00:11:32 tous ceux qui vous font croire qu'ils vont arrêter l'immigration
00:11:35 tout en restant dans Schengen, l'Union Européenne, la CEDH,
00:11:38 ce sont des clowns, ce sont des tristes clowns,
00:11:40 parce que vous ne ferez rien de rien, comme Mélanie n'a rien fait,
00:11:43 si ce n'est qu'elle a doublé l'immigration en Italie,
00:11:45 alors qu'elle avait promis l'inverse.
00:11:47 Évidemment, là aussi, il faut reprendre le contrôle,
00:11:49 il faut reprendre le contrôle sur la santé, sur nos libertés,
00:11:51 moi je ne veux pas de l'identité numérique, je ne veux pas de l'euro numérique,
00:11:54 je ne veux pas du règlement de censure de M. Breton, des réseaux sociaux,
00:11:57 je veux la liberté, je veux la liberté d'expression,
00:11:59 je ne veux pas de ce monde infernal.
00:12:01 L'Union Européenne, c'est le monde infernal des QR codes,
00:12:03 des restrictions, de la censure, de la pénurie, de la guerre,
00:12:07 de l'austérité, qui nous pique en plus 15 milliards par an,
00:12:12 ça nous ruine, c'est un monde corrompu,
00:12:14 ils sont tous corrompus là-dedans, surpayés,
00:12:16 et ils trouvent quand même le moyen d'être corrompus.
00:12:18 Vous voyez, il n'y a rien à garder là-dedans,
00:12:20 on utilise cyniquement ce système contre lui,
00:12:23 on pourrait dire que c'est un peu le judo,
00:12:25 et on retourne contre l'adversaire, les choses,
00:12:27 et on se libère de cet enfer, et on aura un bel avenir.
00:12:30 - Alors, sauf que Florian Philippot, tout ça est bel et beau,
00:12:33 mais deux choses, d'abord, vous dites qu'il n'y a,
00:12:37 vous savez, on dit en général, tout est bon, il n'y a rien à jeter,
00:12:40 vous vous dites, tout est nul, et il y a tout à jeter dans l'Union Européenne.
00:12:44 Sauf que vous parlez de Naguel Farage,
00:12:46 ça prend du temps ça,
00:12:48 alors, est-ce que vous pensez très sincèrement,
00:12:50 et réalistement, que ça, avant 10 ou 15 ans,
00:12:53 ça a pris 10 à 15 ans à Naguel Farage,
00:12:55 vous arriverez à quelconque résultat ?
00:12:58 - Oui, nous sommes aujourd'hui...
00:12:59 - Compte tenu de les choses étant ce qu'elles sont.
00:13:01 - Oui, d'abord, Farage, moi j'ai beaucoup discuté avec lui,
00:13:03 il m'a dit, tu tiens bon sur tes convictions, et tu as raison.
00:13:06 Il ne faut jamais les lâcher.
00:13:08 Je ne sais pas combien de temps ça prendra,
00:13:10 je n'ai pas de baguette magique, et je n'ai pas de boule de cristal,
00:13:13 mais je sais simplement que si on ne mène pas le combat, on le perdra.
00:13:16 Donc moi j'ai l'obligation de le mener,
00:13:18 et je le mène avec cœur et avec raison.
00:13:20 Deux, je pense qu'honnêtement, Farage a commencé son combat en 1993,
00:13:23 quand il a créé le UKIP,
00:13:25 aujourd'hui, l'état d'esprit des gens est beaucoup plus avancé qu'en 1993.
00:13:28 Vous savez, la crise Covid, la crise de l'Ukraine,
00:13:31 la révolte paysanne d'il y a quelques mois,
00:13:33 la crise énergétique,
00:13:36 et on pourrait en citer quelques autres,
00:13:38 les scandales, Pfizergate, Catargate, etc.,
00:13:41 sur la réalité de la corruption de l'Union européenne,
00:13:43 ont ouvert les yeux de masse de gens.
00:13:45 Moi je le vois, j'étais hier en grande réunion publique en Alsace,
00:13:48 j'ai fait un petit sondage, j'ai dit "levez le bras ceux qui ne s'intéressaient pas à la chose publique
00:13:54 avant l'affaire du Covid et ceux qui ont le sentiment d'avoir pigé beaucoup de choses depuis le Covid".
00:13:58 J'ai la moitié au moins de l'Assemblée qui a levé le bras.
00:14:01 Vous voyez, on était des centaines et des centaines.
00:14:03 Donc, aujourd'hui l'opinion publique a compris beaucoup de choses
00:14:07 parce que les crises ont révélé beaucoup de choses.
00:14:09 Donc on peut aller beaucoup plus vite.
00:14:11 Et il faut être très clair, le Frexit,
00:14:13 on le mènera par cette opération Parlement en paix en ayant des élus.
00:14:16 Mais moi je ne me restreins pas à cela.
00:14:19 Vous savez, ressorti une vidéo qui date de 2005,
00:14:23 puisqu'on a "fêté" hier les 19 ans du nom à la Constitution européenne,
00:14:26 le 29 mai 2005, le référendum.
00:14:28 Le fameux référendum, oui.
00:14:29 Le référendum volé et le dernier auquel on a eu le droit, on sait pourquoi.
00:14:32 On avait "mal voté".
00:14:34 Et Lisbonne a corrigé ça.
00:14:36 Voilà, quelle honte, quelle trahison.
00:14:38 En 2005, c'était ma première télé, j'étais jeune étudiant à HEC.
00:14:42 J'avais été repéré par France 2 parce que j'avais un blog
00:14:44 pour la campagne du "non", très actif.
00:14:46 Je menais campagne en dehors des partis politiques,
00:14:48 mais déjà pour le "non" à l'Union européenne.
00:14:50 J'ai revu ce débat que je n'avais pas vu depuis longtemps.
00:14:52 Je parlais déjà du libre-échange qui tue l'agriculture et l'industrie.
00:14:55 Donc les consciences, on les éveille par tout moyen.
00:14:58 Manif, élection, devant la justice en portant plainte contre Oursula,
00:15:03 nos opérations dans les précédents référendums, etc.
00:15:06 On ne lâchera pas l'affaire, on gagnera.
00:15:08 - Cohérence, cohérence.
00:15:09 - Je vous dis pas une chose, il n'y a aucun point,
00:15:12 franchement il ne faut qu'on y aille pas,
00:15:14 il n'y a aucun point positif dans cette Union européenne depuis qu'elle s'est faite ?
00:15:17 Est-ce que vous ne jetez pas tout le bébé avec l'eau du bain ?
00:15:20 - Non, le bébé c'est un petit monstre, c'est pas un bébé.
00:15:23 - C'est Frankenstein ?
00:15:25 - Ah oui, vous savez, c'est les bébés qui sortent dans les films d'horreur,
00:15:27 c'est déjà des petits diables.
00:15:29 Non, non, il n'y a pas de bébé à jeter, il n'y a pas de bébé, c'est une horreur,
00:15:32 c'est une monstruosité ce truc, il faut s'en débarrasser.
00:15:34 Vous savez pourquoi il n'y a pas ? C'est cohérent.
00:15:37 L'Union européenne c'est le rejeton du mondialisme.
00:15:40 Il y a plusieurs instances comme ça qui forment un puzzle.
00:15:43 L'OTAN, l'OMS, la CEDH, Schengen, l'euro, l'Union européenne,
00:15:47 le marché européen de l'électricité, pour faire simple.
00:15:50 Ces instances sont cohérentes entre elles et propagent la même idéologie.
00:15:57 Une idéologie qui dit que les nations et les peuples doivent disparaître,
00:16:01 que leur souveraineté doit être transférée à des gens non élus,
00:16:04 à des lobbies, à des gens corrompus,
00:16:07 que les libertés doivent disparaître.
00:16:10 C'est la politique des passes, qui a eu sanitaire, vaccinal, carbone,
00:16:14 qui nous menace, et de main de crédit social.
00:16:16 Que la paix doit disparaître, parce que des peuples qui vivent en permanence
00:16:20 en tension et sous état de guerre ou de pré-guerre, comme nous depuis maintenant,
00:16:24 des années, ce sont des peuples qui sont plus facilement manipulables,
00:16:27 parce qu'ils ont peur, parce qu'on entretient la peur.
00:16:29 On va en parler tout de suite.
00:16:31 Pour détruire les services publics, le modèle social,
00:16:33 on mélange tout le monde avec l'immigration massive.
00:16:35 C'est un modèle très cohérent, c'est pour ça qu'il n'y a rien à garder de cette affaire.
00:16:38 Alors Florian Philippot, on va continuer d'en parler après cette petite pause,
00:16:42 parce que quelles sont vraiment vos solutions ?
00:16:45 Et je parle réalistement, pas à niveau pieux.
00:16:49 Et puis vous pouvez avoir la parole 0826 300 300 pour poser toutes vos questions.
00:16:54 A tout de suite sur Sud Radio.
00:16:56 Sud Radio, parlons vrai.
00:17:00 Ici Sud Radio.
00:17:03 Les Français parlent au français.
00:17:07 Les carottes sont cuites.
00:17:10 Les carottes sont cuites.
00:17:12 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17:15 Oui, on est à quelques jours du débarquement,
00:17:19 à quelques jours des élections européennes, Florian Philippot,
00:17:22 mais je me pose une question, avec ce que Jacques Prévert appelait
00:17:26 "les terrifiants peuples de la réalité".
00:17:28 C'est très bien tout ça, ce que vous avancez, en tout cas,
00:17:31 il y a une cohérence incontestable, que l'on soit d'accord avec vous
00:17:34 ou que l'on soit en total désaccord avec vous.
00:17:36 Le problème, sans parler des sondages, etc.,
00:17:40 vous savez très bien qu'aujourd'hui, on voit très bien ce que donnent les chiffres, etc.,
00:17:45 les majorités qui se dégagent ou pas.
00:17:47 Et au-delà, dans cette Europe des 27,
00:17:50 on voit très bien que la guerre en Ukraine qui continue et qui se développe
00:17:55 et s'atterrisse de durée,
00:17:57 ne parlons pas du Proche-Orient, c'est encore autre chose,
00:18:01 mais est-ce que ce que vous dites, ce que vous prenez,
00:18:04 ce que vous appelez de vos voeux, est-ce que franchement,
00:18:07 parce que même, il faut parler à...
00:18:09 Lui, Farage, il est parti, ok ?
00:18:11 Ça n'a pas pour autant créé l'Europe des souverainetés, l'Europe des peuples,
00:18:14 évidemment l'Angleterre toute seule, voilà.
00:18:17 En plus, elle avait gardé sa monnaie, enfin, vous savez tout ça.
00:18:19 Donc, au fond, réalistement, aujourd'hui,
00:18:22 comment il se fait que, effectivement, si vous regardez,
00:18:25 quand vous dites les sondages, il ne faut les regarder pas seulement quand ça vous convient,
00:18:28 vous m'avez parlé des 66% qui sont pour le Frexit,
00:18:31 mais justement, il y a,
00:18:33 je ne dirais peut-être pas une majorité,
00:18:36 il y a énormément de Français qui sont pour un surcroît d'autonomie,
00:18:41 d'indépendance, etc.
00:18:42 Sauf que ça ne se traduit absolument pas dans les votes.
00:18:46 Donc, est-ce que vraiment le moyen, c'est le vote ?
00:18:49 C'est un moyen qu'il faut en tout cas essayer.
00:18:52 Vous savez, les patriotes, on a toujours eu cette doctrine
00:18:56 de considérer que l'action politique, la vraie, c'était le vote et tout le reste.
00:19:00 Et le référendum aussi, et tout le reste.
00:19:01 Oui, et puis les manifs, les opérations coup de poing, les actions judiciaires,
00:19:04 enfin, on est un mouvement qui bouge, personne ne peut nous contester ça.
00:19:07 On fait énormément de choses pour sensibiliser les gens, faire avancer des causes.
00:19:11 On l'a fait sur les suspendus, sur la paix, sur le Frexit,
00:19:13 les agriculteurs, les libertés, nos enfants, etc.
00:19:16 Donc, je ne peux pas vous répondre à cette question-là.
00:19:19 En tout cas, il faut évidemment utiliser aussi l'arme électorale.
00:19:22 Parce que parfois, par réfraction, elle fonctionne.
00:19:25 Personne n'imaginait que Trump allait gagner en 2016.
00:19:27 Personne n'imaginait trois mois avant que le Brexit allait gagner.
00:19:31 Au Royaume-Uni, ni même qu'il y aurait un référendum un jour sur ce sujet-là.
00:19:34 On voit bien des choses qui bougent, d'un coup, l'histoire accélère.
00:19:38 Donc, nous sommes dans cette période-là.
00:19:39 J'ai envie de dire aux Français, vous n'avez pas envie de secouer la table ?
00:19:42 Vous n'en avez pas marre de voir ces dialogues-là entre faux opposants ?
00:19:46 Macron, qui reçoit à dîner Bardella, qui va ensuite envoyer un petit texto à Marine Le Pen.
00:19:52 Marine Le Pen qui, ce matin, sur une radio, dit
00:19:55 "Ah, mais l'Union européenne devient un monstre totalitaire".
00:19:57 Très bien.
00:19:58 Puis derrière, elle dit "Mais on va y rester parce qu'on va la changer de l'intérieur".
00:20:01 Donc, derrière, une espèce d'en même temps délirant et un gros mensonge.
00:20:04 Vous n'en avez pas marre ?
00:20:06 Vous me dites qu'on ne peut pas la changer de l'intérieur.
00:20:07 Mais bien sûr que non. Et ils le savent très bien eux-mêmes.
00:20:09 Il faudrait l'unanimité des 27 Etats membres exactement sur le même projet, au même moment.
00:20:13 Mais on peut changer la règle de l'unanimité.
00:20:15 Et puis, je veux dire, au-delà même des règles juridiques,
00:20:17 oui, la règle c'est celle-là, et au-delà même des règles juridiques,
00:20:20 il y a un tel poids des lobbies financiers autour qui veulent mener l'Union européenne dans telle ou telle direction
00:20:25 qu'il faut arrêter de croire que cette institution va la piloter.
00:20:27 Je veux même ajouter une chose, André Bercoff.
00:20:29 Même si l'Union européenne était un succès,
00:20:31 mais qu'elle supposait que la France soit sous tutelle,
00:20:34 que ce ne soit plus la France et le peuple français qui soient maîtres de leur destin,
00:20:37 eh bien je me battrais quand même pour quitter l'Union européenne.
00:20:39 Parce que je n'accepte pas que notre pays, vieux de 1500 ans, 2000 ans d'histoire,
00:20:44 pour lequel des générations et des générations ont livré leur sang,
00:20:47 que notre pays soit sous tutelle d'une quelconque personne,
00:20:51 illégitime, corrompue, et qui ne soit pas issue de la volonté populaire
00:20:56 et de la volonté profonde du peuple français.
00:20:58 J'ai trop d'amour pour la France, pour notre patrie, pour accepter ça.
00:21:01 Mais j'ai envie de dire vraiment aux gens, mais secouez la table !
00:21:04 Que vous ayez demain 30 ou 32 euros députés RN, qu'est-ce que ça va changer ?
00:21:08 De toute façon, ils seront en tête, on le sait bien,
00:21:10 ils l'ont été déjà la dernière fois, et il y a 10 ans.
00:21:13 - 5 députés patriotes, qu'est-ce que ça va encore moins changer ?
00:21:16 - 5 députés frexiteurs, qui veulent par ailleurs sortir aussi de l'OTAN, de l'OMS,
00:21:20 qui se battent, moi je suis à Genève le samedi,
00:21:22 dans la manif internationale contre le traité pandémie, contre l'OMS.
00:21:25 On est les seuls français, encore une fois, à être invités à prendre la parole,
00:21:28 parce qu'on est les seuls à se bouger.
00:21:30 Ça, ça changerait tout.
00:21:31 Ça, ce serait un coup d'éclat, une révolution au sein du Parlement.
00:21:34 Et ça, ça ferait parler en France et en Europe,
00:21:36 s'il y avait ce coup de tonnerre d'avoir des députés frexiteurs,
00:21:39 honnêtement, qui aient 30 ou 32 ou 33 euros députés RN,
00:21:42 personne ne va regarder, on aura oublié le lendemain,
00:21:45 et on passera à autre chose.
00:21:46 Évidemment que Macron ne démissionnera pas,
00:21:48 évidemment qu'il n'y aura pas de dissolution de l'Assemblée nationale,
00:21:50 ils avaient déjà fait la même demande en 2019, ça n'a pas fonctionné.
00:21:53 Bien sûr que non.
00:21:54 Par contre, vu que c'est une élection à un tour avec la proportionnelle intégrale,
00:21:58 que les gens en profitent,
00:22:00 ça n'arrive quand même pas souvent,
00:22:01 il n'y a pas beaucoup de proportionnels en France malheureusement.
00:22:03 Là, il y en a.
00:22:04 Donc il faut voter pour ces convictions.
00:22:06 Nous avons une belle liste de rassemblements,
00:22:08 avec trois mouvements politiques,
00:22:10 des résistants, le général Blanchon,
00:22:12 j'ai cité des personnalités tout à l'heure,
00:22:13 enfin une liste d'action, une liste de rassemblements,
00:22:16 qui est claire sur les convictions.
00:22:17 Franchement, ne passez pas à côté de cette opportunité,
00:22:20 pour voter pour des gens qui copinent en douce avec,
00:22:23 je parle du RN, Reconquête et d'autres, avec Macron.
00:22:26 Ces gens-là copinent avec Macron.
00:22:27 - Mais Florent Philippot, juste un mot là-dessus.
00:22:30 Est-ce que quand même on constate,
00:22:32 parce que c'est vrai qu'il y a des gens qui expriment leur préférence,
00:22:35 et on en a parlé,
00:22:37 il y a aussi quand même un étrange,
00:22:39 je ne dirais pas résignation,
00:22:41 mais une certaine passivité,
00:22:43 d'une partie de la population, bien sûr, partout,
00:22:45 qui se disent, et nous on reçoit beaucoup d'éditeurs,
00:22:48 à Sud Radio dans mon émission,
00:22:49 qui disent "ouais mais, ça ne va rien changer,
00:22:51 c'est la politique, ça ne va rien changer".
00:22:52 Vous connaissez ce mantra,
00:22:54 c'est peut-être un mantra décevant,
00:22:56 pardon, mais il existe.
00:22:58 Donc, comment faire, vous savez, cet absentéisme,
00:23:01 vous le connaissez, on en a parlé, 50% ?
00:23:03 - Oui, je vois, je rencontre parfois aussi des gens comme ça,
00:23:06 qui sont désabusés par 30 ans de trahison,
00:23:09 de désillusion,
00:23:10 j'ai envie de leur dire,
00:23:11 soyez les avocats de votre propre vie,
00:23:13 vous savez, personne ne le fera à votre place.
00:23:15 Pensez à vous,
00:23:16 peut-être pensez à vos enfants si vous en avez,
00:23:18 soyez les avocats de votre propre vie,
00:23:19 de votre propre cause.
00:23:20 Parce que si vous démissionnez,
00:23:22 si vous baissez les bras,
00:23:23 ne croyez pas que vous allez sortir de ce monde,
00:23:25 ne croyez pas que vous allez échapper
00:23:27 à la société de surveillance généralisée,
00:23:29 à la conscription,
00:23:30 c'est le ministre hongrois, hier,
00:23:32 qui a parlé que l'Union Européenne
00:23:33 avait un projet de conscription
00:23:35 pour aller nous battre contre la Russie.
00:23:36 - Il était contre, il était contre.
00:23:37 - Lui, il était contre,
00:23:38 mais le nôtre, il est pour.
00:23:40 Et je n'ai pas entendu
00:23:41 les pseudo-oppositions parlementaires l'ouvrir.
00:23:44 Nous, on a lancé une pétition nationale dès hier,
00:23:46 on a alerté,
00:23:47 et c'est dans notre programme, la hausse européenne.
00:23:49 Donc, ne croyez pas qu'en vous mettant à l'écart de tout ça,
00:23:52 en disant "c'est plus confortable ou j'y crois plus",
00:23:53 vous n'allez pas être rattrapés par tout cela.
00:23:55 Vous savez, je le redis,
00:23:57 l'histoire est faite,
00:23:58 moi j'ai bien connu Max Gallo,
00:24:00 qui est malheureusement décédé,
00:24:01 il m'avait dit "il y a une seule loi de l'histoire,
00:24:03 c'est la surprise".
00:24:05 Et plus je mûris, grandis, vieillis,
00:24:08 et bien plus je...
00:24:09 parce qu'il m'avait dit ça,
00:24:10 j'étais tout jeune étudiant,
00:24:11 plus je me rends compte qu'il a...
00:24:13 - Étonnez-moi Benoît.
00:24:14 - Oui, c'est ça,
00:24:15 je me rends compte qu'il a mille fois raison.
00:24:17 - Je crois que nous avons un auditeur.
00:24:18 - Oui, c'est Jean-Marc qui nous appelle depuis Narbonne.
00:24:20 Bonjour Jean-Marc.
00:24:21 - Oui, bonjour Jean-Marc.
00:24:22 - Bonjour André, bonjour Florian.
00:24:24 - Bonjour Jean-Marc.
00:24:25 - Ce que dit Florian, ça a l'air un peu excessif,
00:24:28 mais Florian n'est pas du tout d'un excès,
00:24:30 il est bien au contraire modéré,
00:24:32 il s'est jamais trompé sur ce qui s'est passé depuis 4 ans.
00:24:35 Je n'avais jamais pris de carte politique dans ma vie,
00:24:39 je pensais jamais en prendre,
00:24:40 mais à force d'écouter Florian,
00:24:42 je me suis mis dans le devoir de le rejoindre.
00:24:45 - Ben dis donc,
00:24:46 il met des yeux comme ça en public.
00:24:48 - Non, je me suis mis à le rejoindre depuis 4 ans.
00:24:52 Je suis quelqu'un de très curieux,
00:24:54 j'aime beaucoup l'histoire,
00:24:55 je pense être quelqu'un de cultivé, d'instruit.
00:24:58 Florian connaît bien le monde auquel on vit,
00:25:01 connaît bien l'ancien monde aussi.
00:25:03 Florian ne s'est donc jamais trompé,
00:25:04 c'est un homme extrêmement brillant.
00:25:06 Et j'invite tout le monde à bien réfléchir sur le vote,
00:25:13 à bien regarder tout ce que proposent les personnes,
00:25:17 à bien le regarder, à bien s'instruire,
00:25:19 parce qu'on voit sur BFM TV,
00:25:20 il y en a 8 qui sont passés,
00:25:21 Florian n'est pas passé.
00:25:22 - Sur les grandes listes et les petites listes.
00:25:25 - Non mais ça n'existe pas,
00:25:26 ça n'existe pas,
00:25:27 et les grandes listes ça n'existe pas.
00:25:29 Parce que c'est sûr que si,
00:25:30 entre guillemets,
00:25:31 ce qu'on appelle "petite liste",
00:25:32 ça ne passe jamais,
00:25:33 c'est très difficile à devenir grand.
00:25:35 Mais nous on va devenir grand,
00:25:36 et encore une fois de plus,
00:25:37 je ne suis pas quelqu'un de politique,
00:25:40 j'ai rejoint Florian,
00:25:41 parce que j'ai rejoint Florian Philippot.
00:25:43 Et Florian Philippot a fait énormément de bien.
00:25:46 - Jean-Marc.
00:25:47 - Pour toutes les personnes.
00:25:48 - Non mais vous avez dit,
00:25:49 Jean-Marc, vous avez dit quelque chose de...
00:25:51 "Chacun choisira",
00:25:53 vous avez dit "regardez toutes les listes,
00:25:55 regardez ce que disent les gens",
00:25:56 et c'est ce qu'on dit nous,
00:25:57 nous on ne prend pas parti,
00:25:58 on ne prend pas position,
00:25:59 ce n'est pas notre rôle,
00:26:00 du tout.
00:26:01 Nous on demande aux gens,
00:26:02 "Regardez et faites votre propre opinion",
00:26:05 c'est le plus important.
00:26:06 Ne vous laissez pas influencer par X ou Y.
00:26:08 Maintenant si X ou Y correspond à vos attentes,
00:26:11 et bien allez-y, banco.
00:26:13 Une dernière question,
00:26:14 Florian Philippot,
00:26:16 est-ce que si jamais vous n'avez pas de député,
00:26:20 à part Yves, aucun député, etc.,
00:26:22 vous continuerez,
00:26:24 ça ne changera en rien
00:26:26 votre combat et votre persévérance ?
00:26:29 - D'abord merci à Jean-Marc pour ses mots,
00:26:31 et son engagement,
00:26:32 et je vous réponds André Bercoff,
00:26:34 je l'ai dit déjà en réunion publique,
00:26:35 dès le 10 juin au matin,
00:26:36 on sera dans le combat,
00:26:37 quoi qu'il arrive.
00:26:38 Quoi qu'il arrive.
00:26:39 On sera plus fort si on a des eurodéputés.
00:26:41 Parce qu'on en aura au moins 5 d'un coup,
00:26:43 si on a les 5% pour avoir des élus.
00:26:45 On sera beaucoup plus fort,
00:26:47 et entendu, si on a des eurodéputés.
00:26:49 Mais quoi qu'il arrive,
00:26:50 on sera dans le combat.
00:26:51 - Et bien merci,
00:26:52 merci Florian Philippot.
00:26:53 - Merci à vous.
00:26:54 - On va suivre ça.
00:26:55 - Merci Florian Philippot,
00:26:56 on va marquer une courte pause sur Sud Radio,
00:26:58 et on va parler de l'aide juridictionnelle,
00:27:00 à tout de suite sur Sud Radio.
00:27:03 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
00:27:05 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:27:09 Terre de France, point fr,
00:27:11 le premier site d'articles français,
00:27:13 et patriote, présente...
00:27:15 - Ici Sud Radio.
00:27:18 Les Français parlent au français.
00:27:23 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:26 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:30 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:27:32 - Le Conseil constitutionnel,
00:27:36 l'un des piliers de la République,
00:27:38 est-il politisé ou pas ?
00:27:41 La question se pose.
00:27:43 Pourquoi ?
00:27:44 On en parle tout de suite.
00:27:46 - Sud Radio André Bercoff.
00:27:48 Bercoff, dans tous ses états,
00:27:51 ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:27:53 - C'est la gratuité,
00:27:55 éblouit le soleil.
00:27:57 C'est la gratuité,
00:27:59 c'est la gratuité.
00:28:01 C'est la gratuité,
00:28:03 c'est la gratuité.
00:28:05 - Le rappeur Raimond,
00:28:06 la gratuité, la gratuité,
00:28:08 éblouit le soleil, c'est la gratuité.
00:28:10 Alors, il y a là, tout de suite,
00:28:13 une décision du 28 mai 2024,
00:28:16 donc, communiquée du Conseil constitutionnel,
00:28:20 donc, tout à fait récente et immédiate.
00:28:23 Le Conseil constitutionnel censure,
00:28:26 comme contraire au principe d'égalité
00:28:28 devant la justice,
00:28:30 des dispositions législatives
00:28:32 excluant du bénéfice de l'élection électionnelle,
00:28:34 hors cas particuliers,
00:28:36 les étrangers qui ne résident pas régulièrement en France.
00:28:39 Pierre Gentillet, bonjour.
00:28:41 - Bonjour André Bercoff.
00:28:42 - Bonjour, bienvenue à vos cas.
00:28:44 On vous reçoit, et toujours avec plaisir, ici.
00:28:46 Alors, il y a quand même cette...
00:28:48 C'est intéressant, parce que,
00:28:49 quand on dit "les étrangers qui ne résident pas régulièrement en France",
00:28:53 on a l'impression de personnes qui passent,
00:28:55 qui restent trois mois ou six mois.
00:28:57 Ça me paraît une rédaction un peu bizarre,
00:28:59 parce que, en fait, c'est...
00:29:00 Ici, j'ai bien compris,
00:29:01 c'est exclusion des étrangers en situation irrégulière
00:29:05 du bénéfice de l'aide juridictionnelle,
00:29:07 et aujourd'hui,
00:29:09 en raison de ce qu'a décidé le Conseil constitutionnel,
00:29:13 tous les étrangers en situation irrégulière
00:29:15 pourront avoir l'aide juridictionnelle,
00:29:17 c'est-à-dire le bénéfice d'avoir un avocat.
00:29:19 C'est ça ?
00:29:20 - C'est tout.
00:29:21 Alors, le bénéfice, effectivement,
00:29:23 de l'aide juridictionnelle,
00:29:24 qui permet d'avoir un avocat,
00:29:25 mais pas seulement, qui permet aussi
00:29:27 de payer certains frais de huissier,
00:29:29 c'est méconnu, mais effectivement,
00:29:31 tous les étrangers,
00:29:32 qu'il s'agisse d'étrangers en situation régulière
00:29:34 ou irrégulière,
00:29:35 pourront, après cette décision,
00:29:37 bénéficier de cette aide.
00:29:39 - Oui.
00:29:40 Mais alors, justement, Pierre Gentillet,
00:29:42 c'était le cas avant, quand même,
00:29:44 pour les étrangers en situation régulière.
00:29:46 Ils avaient le bénéfice, donc,
00:29:48 aide juridictionnelle, avocat, huissier,
00:29:50 etc., etc.
00:29:51 Mais là, ça s'applique.
00:29:53 C'est-à-dire, ce que je voudrais comprendre,
00:29:54 c'est que, par exemple,
00:29:56 quelqu'un qui est là, un clandestin,
00:29:58 ce qu'on appelle les clandestins,
00:30:00 donc, qui sont entrés,
00:30:02 ou un sans-papier, etc.,
00:30:04 qui est là, peut ou pas bénéficier
00:30:06 de l'aide juridictionnelle,
00:30:08 d'après la décision du Conseil constitutionnel.
00:30:12 - Alors, effectivement...
00:30:13 - Est-ce que ça s'applique aux clandestins,
00:30:14 aux sans-papiers, ou à qui ?
00:30:16 - Ça s'applique, depuis la décision
00:30:18 du Conseil constitutionnel,
00:30:20 d'avant-hier,
00:30:21 - Oui.
00:30:22 - à tous les étrangers,
00:30:24 qu'ils soient en situation régulière
00:30:26 ou irrégulière.
00:30:28 Juste un petit point pour comprendre
00:30:30 ce qui a changé, ce qui était...
00:30:32 - Oui.
00:30:33 - Comment est-ce que ça fonctionnait avant.
00:30:35 Nous avions une loi,
00:30:36 qui existe toujours,
00:30:37 une loi de 1991,
00:30:38 qui permettait aux étrangers
00:30:40 d'obtenir l'aide juridictionnelle
00:30:43 si ces étrangers justifiaient
00:30:46 une situation régulière.
00:30:48 - D'accord.
00:30:49 - Vous aviez une exception à cela,
00:30:51 c'était quelques étrangers
00:30:53 en situation irrégulière,
00:30:55 mais des catégories particulières.
00:30:57 Je donne un exemple,
00:30:58 les mineurs.
00:30:59 Les mineurs qui étaient clandestins
00:31:01 sur notre sol,
00:31:02 avant la décision du Conseil constitutionnel,
00:31:04 avaient le droit à l'aide juridictionnelle.
00:31:06 D'accord ?
00:31:07 Mais pas tous les majeurs.
00:31:09 Bien.
00:31:10 Avec la décision du Conseil constitutionnel,
00:31:12 au nom du principe d'égalité
00:31:14 sur lequel on reviendra peut-être,
00:31:15 désormais, effectivement,
00:31:17 tout clandestin,
00:31:19 toute personne qui a violé nos frontières,
00:31:22 toute personne qui fait l'objet d'une OQTF,
00:31:25 c'est-à-dire d'une personne qui se maintient
00:31:27 sur le sol français,
00:31:28 alors même...
00:31:29 - Oui, j'allais vous demander,
00:31:30 l'OQTF rentre là-dedans, tout à fait.
00:31:32 - Bien sûr.
00:31:33 Ah oui, oui, maintenant c'est très très clair.
00:31:35 C'est-à-dire qu'il n'y a plus aucun distinguo
00:31:38 qui est fait
00:31:40 entre les étrangers
00:31:42 en situation régulière ou irrégulière,
00:31:44 s'agissant du bénéfice de l'aide juridictionnelle
00:31:46 au nom du principe d'égalité.
00:31:47 Ça, c'est la grande nouveauté du Conseil,
00:31:50 avancée par le Conseil constitutionnel.
00:31:52 Je rappelle que l'aide juridictionnelle,
00:31:54 c'est, dans ma mémoire,
00:31:55 600 à 780 millions d'euros par an.
00:31:58 Donc, évidemment,
00:31:59 on va avoir une augmentation
00:32:01 l'an prochain...
00:32:02 - Sensible, bien sûr.
00:32:03 - ...de cette aide juridictionnelle
00:32:05 qui est payée par l'argent des Français,
00:32:07 c'est tout de même plus d'un milliard.
00:32:08 - Oui, c'est le contribuable, évidemment,
00:32:10 qui...
00:32:11 Alors, justement, Pierre Gentillet,
00:32:13 quels sont les...
00:32:14 D'abord, pourquoi, à votre avis,
00:32:16 alors, on comprend l'égalité,
00:32:18 mais, à ce moment-là,
00:32:20 c'est-à-dire que, déjà,
00:32:22 il y avait des associations,
00:32:23 comme vous le savez,
00:32:24 qui recevaient un certain nombre de gens
00:32:25 clandestins ou autres,
00:32:26 qui s'occupaient de leur fournir des avocats, etc.,
00:32:29 qui s'occupent aussi.
00:32:30 Aujourd'hui, le Conseil constitutionnel
00:32:32 valide ça, et vous avez dit,
00:32:33 dans un tweet que vous avez donné,
00:32:35 on ne peut pas revenir sur cette décision.
00:32:38 C'est impossible.
00:32:39 C'est-à-dire, dix-deux mains,
00:32:40 un gouvernement, un parlement,
00:32:43 une législation décide
00:32:45 de se dire,
00:32:46 "Non, on n'est plus d'accord.
00:32:47 On peut toujours revenir sur une loi, non ?"
00:32:50 - On peut toujours revenir sur une loi,
00:32:53 à ceci près qu'il s'agit ici
00:32:54 d'une décision du Conseil constitutionnel,
00:32:57 et les décisions du Conseil constitutionnel
00:32:59 s'imposent par-dessus les lois.
00:33:01 Vous savez, ce qui s'est passé à Montière,
00:33:03 c'est que le Conseil constitutionnel...
00:33:04 Qu'a fait le Conseil constitutionnel ?
00:33:07 Il a considéré qu'il existait un principe supérieur
00:33:10 qu'il invente, hein.
00:33:11 Je le dis littéralement.
00:33:12 Le principe d'égalité à valeur constitutionnelle,
00:33:14 je ne vais pas vous faire un cours de droit,
00:33:15 mais c'est un principe d'égalité,
00:33:19 d'accès à la justice.
00:33:20 C'est un principe que le Conseil constitutionnel a,
00:33:23 on dit ça pudiquement,
00:33:24 a dégagé, a inventé depuis des décennies
00:33:27 et qui est très, très facilement interprétable.
00:33:30 Eh bien, au nom de ce principe d'égalité
00:33:32 à valeur constitutionnelle,
00:33:34 on va censurer une norme inférieure
00:33:37 sur le plan juridique,
00:33:38 qui est la loi.
00:33:39 C'est comme ça que ça fonctionne.
00:33:40 Donc, concrètement,
00:33:41 et là, je réponds à votre question...
00:33:42 Oui, c'est au-dessus de la loi.
00:33:44 Absolument.
00:33:45 Ça veut donc dire que, faisons un cas pratique,
00:33:47 admettons demain,
00:33:48 vous avez une majorité à l'Assemblée nationale
00:33:50 qui décide de faire passer une loi
00:33:52 et cette loi dispose que
00:33:55 seuls les étrangers en situation régulière
00:33:58 peuvent bénéficier de l'aide juridictionnelle.
00:34:01 C'est-à-dire à l'inverse de ce que dit le Conseil constitutionnel.
00:34:03 Supposons que cette loi soit adoptée
00:34:05 à la majorité de l'Assemblée nationale.
00:34:06 Eh bien, le Conseil constitutionnel,
00:34:08 saisi par 60 députés,
00:34:12 60 parlementaires de gauche,
00:34:14 parce qu'il s'en est fait facile,
00:34:16 puisqu'il se réjouit de cette décision,
00:34:18 eh bien, le Conseil constitutionnel censurera cette loi.
00:34:21 Très naturellement,
00:34:22 en suivant la position qui était la sienne.
00:34:24 La seule, l'unique possibilité
00:34:27 qui permet de contrer une décision du Conseil constitutionnel
00:34:30 serait, elle est double en réalité,
00:34:33 un référendum par le biais de l'article 11
00:34:35 déclenché par le président de la République
00:34:37 sur ce sujet-là.
00:34:39 Et là, le référendum législatif s'imposera
00:34:43 par-dessus la décision du Conseil constitutionnel.
00:34:46 Et la deuxième possibilité serait de passer
00:34:49 par l'article 89 de la Constitution
00:34:51 pour modifier la Constitution
00:34:53 et y inclure des dispositions migratoires
00:34:55 contraires à ce qu'a dit le Conseil constitutionnel.
00:34:58 Mais c'est vous dire que le système est ainsi fait
00:35:01 que c'est très compliqué.
00:35:03 Les juges ont un immense pouvoir en France
00:35:05 et aucun particulier ici, bien sûr.
00:35:08 Ces juges, je les commente assez souvent,
00:35:10 enfin "juges" entre guillemets,
00:35:11 ces juges du Conseil constitutionnel.
00:35:13 Alors justement, Pierre Gentil,
00:35:15 une dernière question.
00:35:16 Quelles sont à votre avis les conséquences ?
00:35:19 Qu'est-ce que ça va changer ?
00:35:20 Qu'est-ce que ça peut changer ?
00:35:22 Le chiffre, enfin le volume de migrants
00:35:28 effectivement clandestins étant ce qu'il est,
00:35:31 qu'est-ce que pratiquement ça va changer
00:35:34 dans l'exercice de la réalité ?
00:35:38 Concrètement, ce que ça va changer,
00:35:40 c'est que j'ai l'impression qu'on prend les étrangers
00:35:43 pour des imbéciles,
00:35:44 et en particulier la gauche pour des imbéciles,
00:35:46 des gens qui n'ont pas accès à Internet,
00:35:48 qui ne se renseignent pas avant de venir dans notre pays.
00:35:51 Je pense que tout ça s'est quand même démontré
00:35:53 par un certain nombre d'enquêtes,
00:35:54 ne serait-ce que s'agissant des aides sociales,
00:35:56 ils sont très au courant du système très généreux français.
00:35:59 Le système maintenant français va être encore plus généreux
00:36:02 puisque le message qu'on envoie aux étrangers,
00:36:04 c'est de dire "écoutez, que vous respectiez nos lois ou non,
00:36:07 dans tous les cas, vous aurez droit à l'aide juridictionnelle".
00:36:11 Donc évidemment sur le plan migratoire,
00:36:14 c'est un message catastrophique qui est envoyé.
00:36:17 Sur le plan budgétaire, cela va alourdir effectivement encore nos finances
00:36:22 puisque l'aide juridictionnelle, son montant, je le dis,
00:36:24 c'est 690 millions d'euros,
00:36:25 il va, je le pense, mécaniquement augmenter
00:36:28 puisque plus de personnes vont y avoir droit.
00:36:31 Et puis enfin, il y a une autre conséquence politique à cela
00:36:34 et quelque part j'en suis plutôt heureux,
00:36:36 c'est qu'on l'a vu avec la réforme des retraites,
00:36:39 on l'a vu avec la loi immigration,
00:36:40 le Conseil constitutionnel est une instance politique
00:36:46 qui fait ce qu'elle ne devrait pas faire,
00:36:48 c'est-à-dire de la politique,
00:36:49 alors même qu'elle se prétend une instance juridictionnelle
00:36:52 au nom de grands principes
00:36:54 comme ceux contenus dans la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens
00:36:58 de laquelle le Conseil constitutionnel tire le principe d'égalité.
00:37:02 Eh bien, sous ce prétexte-là,
00:37:03 sous ces textes plus philosophiques et politiques qu'autre chose,
00:37:08 le Conseil constitutionnel se prétend une instance juridique,
00:37:13 enfin, se réclame du droit,
00:37:14 mais en réalité on voit qu'il fait de la politique.
00:37:17 Donc il sera nécessaire à un moment ou à un autre,
00:37:21 en 2027,
00:37:22 pour tout gouvernement qui souhaiterait
00:37:24 que le politique récupère le pouvoir
00:37:27 sur ce type d'instance parasitaire,
00:37:30 parasitaire au sens parasite du pouvoir politique,
00:37:33 effectivement, il sera nécessaire à un moment de le réformer.
00:37:37 Ça, pour moi, c'est le message,
00:37:39 si vous voulez, le Conseil constitutionnel creuse un peu sa tombe
00:37:42 avec ce genre de décision,
00:37:43 parce que tout le monde se rend compte
00:37:46 que c'est une instance politique illégitime.
00:37:49 - Oui, surtout qu'il y a quelques anciens présidents
00:37:51 qui trônent, ou premiers ministres, etc.
00:37:53 - Laurent Fallusse, Alain Juppé, Jacques Mézard, Jacqueline Gourault,
00:37:58 voilà, ça en fait des anciens ministres
00:38:00 qui vont péniblement du centre gauche au centre droit, évidemment.
00:38:03 Il ne s'agirait pas, je dis une bêtise,
00:38:05 mais qu'un ancien député Rassemblement national
00:38:08 soit membre du Conseil constitutionnel,
00:38:11 là, et qu'il y ait des éditos sur France Inter
00:38:13 pour vous dire que ce n'est plus une instance neutre.
00:38:16 On voit ce que c'est une instance neutre pour ces gens-là,
00:38:18 c'est une instance qui suit leurs opinions.
00:38:20 - En tout cas, c'est intéressant de voir, effectivement,
00:38:22 en tout cas de se poser la question, de savoir
00:38:25 comment est-ce que vraiment ce genre d'institution
00:38:29 qui a montré ce qu'elle faisait,
00:38:33 est-ce qu'elle peut être non-politique ou apolitique,
00:38:37 elle devrait l'être, mais on voit que c'est assez difficile.
00:38:40 Merci bien gentil pour vos expertises.
00:38:43 - Merci à vous, Bernard.
00:38:44 - On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio,
00:38:46 après les infos de 13h pour le face-à-face d'André Bercoff,
00:38:49 comme tous les jours, qui reçoit aujourd'hui
00:38:51 André Merlin.
00:38:53 C'est une discussion entre André aujourd'hui.
00:38:55 A tout de suite sur Sud Radio.
00:39:19 - La guerre, la guerre. Vous vous rappelez du président Macron
00:39:22 qui nous avait dit, il y a trois ans et demi,
00:39:24 c'était à propos du Covid, nous sommes en guerre.
00:39:26 Eh bien là, c'est plus du tout du Covid qu'il s'agit.
00:39:29 Mais alors de quoi ? Eh bien de Kiev, de Kharkov,
00:39:33 de l'Ukraine, de la Russie et des États-Unis.
00:39:36 Vous avez entendu, amis, le vol des corbeaux sur nos plaines,
00:39:41 le vol noir des corbeaux sur nos plaines.
00:39:44 On en parle tout de suite.
00:39:45 - Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:39:48 - Bob Dylan, les maîtres, les seigneurs de la guerre,
00:40:10 les maîtres de la guerre, oui, oui, effectivement,
00:40:13 on entend des choses en ce moment.
00:40:15 Alors effectivement, sans prendre position,
00:40:19 écoutez ce que disait il y a deux jours
00:40:21 le président Emmanuel Macron,
00:40:23 qui actuellement multiplie les interventions à ce propos.
00:40:28 Est-ce qu'il doit y avoir une présence française en Ukraine,
00:40:32 une présence militaire française en Ukraine ?
00:40:35 Que doit-on faire par rapport aux armes qui sont données,
00:40:39 évidemment, aux Ukrainiens, aux armes américaines,
00:40:43 françaises, anglaises, allemandes ou autres ?
00:40:46 Peuvent-ils utiliser ces armes contre eux
00:40:50 et en frappant la Russie, le territoire russe ?
00:40:54 Écoutez.
00:40:55 - On montre que le seul Ukrainien, oui,
00:40:58 est attaqué, de fait, depuis des bases,
00:41:02 et qui sont en Russie.
00:41:03 Alors comment on explique aux Ukrainiens
00:41:05 qu'il va falloir protéger ces villes,
00:41:07 au fond, tout ce qu'on voit en ce moment autour de Rakhiv,
00:41:09 si on leur dit "vous n'avez pas le droit d'atteindre
00:41:11 le point d'où sont tirées les missiles ?"
00:41:14 En fait, on leur dit "on vous livre des armes,
00:41:17 mais vous ne pouvez pas vous défendre."
00:41:18 Donc nous, on reste exactement dans le même cadre.
00:41:20 On pense qu'on doit leur permettre de neutraliser
00:41:24 les sites militaires d'où sont tirées les missiles,
00:41:28 et au fond, les sites militaires depuis lesquels
00:41:30 l'Ukraine est agressée,
00:41:32 mais on ne doit pas permettre de toucher d'autres cibles en Russie,
00:41:35 évidemment, des capacités civiles
00:41:38 ou d'autres cibles militaires.
00:41:40 Alors, écoutez, au premier abord,
00:41:43 le président Macron est logique.
00:41:45 Il parle...
00:41:47 Il est cartésien, pratiquement.
00:41:50 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:41:51 Il dit "voilà, écoutez, les Ukrainiens sont frappés
00:41:54 par des missiles, ou des avions, ou des drones,
00:41:57 ou autres, venant de certains points du territoire russe,
00:42:01 pourquoi ils n'auraient pas le droit d'attaquer ces territoires,
00:42:04 ces points, avec les armes qu'on lui fournit."
00:42:08 Certes, certes, c'est une logique.
00:42:11 Simplement, à cette logique-là,
00:42:13 il y a peu d'États européens qui sont d'accord,
00:42:17 parce qu'ils estiment,
00:42:19 et c'est là où le bas blesse,
00:42:22 c'est que, effectivement, si nous commençons à frapper,
00:42:27 s'ils commencent à frapper tel ou tel point russe,
00:42:30 et ajoute Emmanuel Macron,
00:42:32 il faudra qu'ils ne touchent que ces points et pas d'autres.
00:42:35 Là, c'est quand même un peu fort de café,
00:42:38 est-ce que vraiment on peut toucher ces points et pas d'autres,
00:42:40 et pas les populations civiles ?
00:42:42 On sait ce que c'est que les guerres,
00:42:44 il ne faut pas quand même...
00:42:45 Et puis, alors, surtout, surtout, surtout,
00:42:48 c'est que le premier soutien,
00:42:50 le premier bailleur de fond de l'Ukraine,
00:42:52 le premier soutien de l'Ukraine, que ce soit en argent ou en armes,
00:42:55 ce sont évidemment les États-Unis.
00:42:57 Eh bien, les États-Unis ne veulent pas que l'Ukraine
00:43:00 utilise des armes américaines pour frapper sur le sol russe.
00:43:03 C'est ce qu'a dit, mardi,
00:43:06 un porte-parole de la Maison-Blanche avant-hier,
00:43:09 John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale,
00:43:13 il a dit ceci, de façon publique et très précise,
00:43:17 "Notre position n'a pas changé à ce stade,
00:43:19 nous n'encourageons ni ne permettons l'utilisation
00:43:22 d'armes fournies par les États-Unis
00:43:24 pour frapper sur le sol russe."
00:43:27 Alors, deux choses l'une,
00:43:30 ou Macron est seul pour dire cela,
00:43:33 ou il y a une concertation des puissances
00:43:38 qui aide l'Ukraine.
00:43:41 Apparemment, ce n'est pas du tout le cas.
00:43:44 Alors, qu'est-ce qui va se passer si demain,
00:43:47 encore une fois, est-ce que c'est déclaré la guerre à la Russie,
00:43:51 que les armes françaises, utilisées par les Ukrainiens,
00:43:55 frappent la Russie ou pas ?
00:43:57 Mais ce sera peut-être à l'humeur, au pouvoir et au gré de Poutine.
00:44:03 Et qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
00:44:06 Ce qui est quand même absolument frappant dans cette histoire,
00:44:09 c'est le cas de le dire,
00:44:10 c'est que la concertation,
00:44:12 c'est que l'accord entre les puissances occidentales,
00:44:15 à l'heure où les BRICS montent,
00:44:17 à l'heure où l'Occident est de plus en plus contesté,
00:44:21 eh bien l'Union fait plaisir à voir,
00:44:24 j'ai l'air de ricaner, mais je ne ricane pas du tout,
00:44:27 c'est extrêmement préoccupant.
00:44:29 Et qu'au moins, les princes qui nous gouvernent accordent leur violon.
00:44:33 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:44:38 le face-à-face.
00:44:40 13h08 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face-à-face.
00:44:43 Jusqu'à 14h, on va parler électricité Europe
00:44:46 avec l'ancien président et fondateur de RTE,
00:44:49 André Merlin, qui est avec nous. Bonjour André Merlin.
00:44:51 Bonjour, merci pour l'invitation.
00:44:53 Merci à vous André Merlin.
00:44:56 Je rappelle que vous avez créé, fondé, RTE.
00:45:01 RTE c'est quoi ?
00:45:02 Et donc vous avez été président, pendant longtemps,
00:45:05 le réseau transport électricité.
00:45:08 Alors je voudrais d'abord,
00:45:10 parce que l'électricité, les factures d'électricité,
00:45:13 il n'y a pas un d'entre nous qui n'en est pas,
00:45:16 qui en était conscient depuis toujours,
00:45:18 qui en est de plus en plus conscient.
00:45:20 Et on entend beaucoup d'auditeurs qui nous interpellent à ce sujet,
00:45:23 sans parler des PME, des TPE, des artisans, des boulangers,
00:45:27 enfin de tout le monde.
00:45:28 Alors, c'est quoi le réseau transport électricité que vous avez créé ?
00:45:32 D'abord, le réseau de transport sert effectivement
00:45:36 à transporter l'électricité d'un point à l'autre.
00:45:39 Ce sont, si on fait une analogie avec la route,
00:45:42 c'est les autoroutes électriques et les routes nationales.
00:45:46 Et ça permet effectivement d'échanger l'électricité
00:45:49 d'un point à l'autre du territoire,
00:45:50 mais également avec les réseaux des pays voisins.
00:45:54 Mais le gestionnaire de réseau de transport,
00:45:57 contrairement à son nom,
00:45:59 enfin ne le laisse pas entendre,
00:46:01 c'est également l'endroit où on équilibre en permanence
00:46:06 l'offre et la demande d'électricité.
00:46:09 Parce que, comme vous le savez, l'électricité ne se stocke pas,
00:46:12 et donc il faut en permanence
00:46:15 ajuster l'offre à la demande.
00:46:17 C'est la production d'électricité,
00:46:19 et il faut que ce soit compatible, bien évidemment,
00:46:21 avec les capacités de transit qui existent sur le réseau.
00:46:26 Et ce réseau-là, nous en sommes en français, mais européen ?
00:46:29 Alors, ce réseau est français,
00:46:32 mais il est interconnecté, bien évidemment,
00:46:34 avec les autres réseaux européens.
00:46:37 C'est le grand système d'interconnexion européen,
00:46:44 le plus grand dans le monde, il faut le dire,
00:46:47 avec celui qu'on a en Chine.
00:46:49 Aux Etats-Unis, au Canada,
00:46:52 il y a en fait trois réseaux d'interconnexion.
00:46:55 Donc on peut dire que c'est un des plus grands du monde.
00:46:59 Il a été créé quand ?
00:47:01 Alors ça s'est créé au fur et à mesure des années du XXe siècle,
00:47:06 disons après la Première Guerre mondiale, 1921.
00:47:10 Et c'est une des raisons pour lesquelles, d'ailleurs,
00:47:12 je vous l'ai dit en aparté,
00:47:14 on a créé une ONG,
00:47:16 qui est aujourd'hui la plus grande ONG dans le monde,
00:47:20 qui réunit 19 000 experts dans le monde entier,
00:47:26 appartenant à 120 pays,
00:47:28 et qui échange en matière de technologie,
00:47:33 à la fois le CIGRE,
00:47:35 ce qu'on appelle le Conseil international des grands réseaux électriques,
00:47:39 dont le siège est à Paris,
00:47:40 et nous avons un congrès tous les deux ans,
00:47:43 qui se tient à la porte Maillot, il aura lieu fin août.
00:47:46 Alors justement, parlons de cela,
00:47:48 et parlons de ce qui est devenu,
00:47:51 enfin aujourd'hui, il ne se passe pas un jour
00:47:53 sans qu'on ne parle d'électricité,
00:47:55 avec les problèmes énergétiques,
00:47:57 avec la guerre Russie-Ukraine,
00:47:58 avec les embargos,
00:47:59 avec tout ce qui a été fait,
00:48:01 avec l'extraordinaire,
00:48:02 et vous l'avez évidemment suivi,
00:48:04 la polémique sur le nucléaire,
00:48:06 depuis déjà 20 ans, 30 ans, 40 ans, 50 ans,
00:48:10 et justement, je voudrais qu'on aventurait tout cela avec vous,
00:48:13 André Merlin, c'est passionnant,
00:48:15 et le marché européen de l'électricité,
00:48:18 a été créé, enfin,
00:48:20 et fonctionne depuis quand ?
00:48:21 - Le marché européen de l'électricité,
00:48:23 résulte de la directive européenne,
00:48:26 qui a été adoptée en 1996,
00:48:29 qui avait d'ailleurs suscité à l'époque,
00:48:32 beaucoup, beaucoup de réticences du côté français,
00:48:35 parce que, il faut le dire,
00:48:37 on avait une organisation qui était excellente,
00:48:40 EDF avait le quasi-monopole de la production,
00:48:43 avait le monopole du transport d'électricité,
00:48:47 de la distribution d'électricité,
00:48:49 et donc, c'est une entreprise...
00:48:51 - Ça marchait très bien, à tout délire.
00:48:53 - Qui était très bien gérée,
00:48:54 et puis on avait à la tête quelqu'un de géré d'exceptionnel,
00:48:57 je suis un disciple de cette personne,
00:49:00 malheureusement disparue,
00:49:01 il n'y a pas très longtemps,
00:49:02 Marcel Boiteux.
00:49:03 - Marcel Boiteux.
00:49:04 - Et donc, la France et EDF ne voyaient pas tellement l'intérêt
00:49:09 d'ouvrir le marché à la concurrence.
00:49:11 Ceci dit, ce n'était pas la situation dans d'autres pays d'Europe,
00:49:15 où les monopoles de production et de distribution d'électricité
00:49:21 étaient beaucoup moins bien gérés.
00:49:23 D'où l'idée, effectivement,
00:49:25 suite à l'adoption de l'acte unique européen,
00:49:28 qui remonte, comme vous le savez, du temps de Jacques Delors,
00:49:32 eh bien, l'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité s'est imposée,
00:49:40 et la directive a été adoptée en 1996.
00:49:42 À partir de là, il a fallu, effectivement,
00:49:45 que chaque État membre transpose cette directive
00:49:49 dans le droit de son pays.
00:49:52 Alors, en ce qui concerne la France,
00:49:54 ça a pris quand même un certain temps,
00:49:56 puisque la loi de transposition n'a été votée qu'en 2000,
00:50:02 février 2000.
00:50:04 Dans cette période, le président et le directeur général d'EDF,
00:50:09 qui m'avait nommé directeur auprès d'eux,
00:50:12 pour préparer la mise en place des gestionnaires de réseaux de transports électricité,
00:50:17 donc l'organisation des marchés,
00:50:19 et donc, quand la loi a été votée,
00:50:23 immédiatement après, la commission de régulation de l'énergie a été mise en place,
00:50:29 et, après un avis favorable de cette commission de régulation de l'énergie,
00:50:35 le ministre en charge de l'énergie a bien voulu me nommer à la tête
00:50:40 de ce gestionnaire de réseaux de transports d'électricité,
00:50:44 - À l'échelle européenne ?
00:50:46 - Non, non, d'abord à l'échelle française.
00:50:48 - D'accord.
00:50:49 - C'était 2000.
00:50:50 - D'accord.
00:50:51 - Alors, c'est pour ça que j'ai été, je ne sais pas, repéré par la vice-présidente de la commission européenne,
00:50:58 une personne remarquable, Loyola de Palacio,
00:51:01 qui était la première vice-présidente de la commission européenne,
00:51:04 et qui m'a sollicité immédiatement, en 2001,
00:51:08 pour mettre en place l'association européenne des gestionnaires de transports d'électricité,
00:51:14 avec mon homologue norvégien.
00:51:18 - D'accord.
00:51:19 - Cette association est devenue, avec l'association des régulateurs,
00:51:24 le conseil des régulateurs de l'énergie,
00:51:27 les deux principaux interlocuteurs de la direction générale de l'énergie de la commission européenne.
00:51:33 - Alors, on va en parler, on va en parler, tout cela,
00:51:35 parce que la question que je vais vous poser est au-delà, effectivement, de ce que vous avez fait,
00:51:40 évidemment qui est plus que remarquable et louable,
00:51:44 est-ce qu'il n'y a pas eu, quand même, sur la libéralisation de ce marché européen,
00:51:50 est-ce que nous ne l'avons pas perdu au change,
00:51:52 et est-ce qu'aujourd'hui nous ne payons pas les conséquences de cela ?
00:51:55 Vous allez répondre après cette petite pause.
00:51:59 André Merlin.
00:52:00 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
00:52:05 André Bercoff.
00:52:07 - Les Français parlent au français.
00:52:11 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:14 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:17 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:52:20 - Et je ne suis pas le seul, nous sommes avec André Merlin,
00:52:23 le fondateur et président du, pas ce président, il ne l'est plus aujourd'hui,
00:52:28 mais du réseau transport et électricité,
00:52:31 et l'un des protagonistes, il faut le dire, puisqu'il a été nommé à la tête,
00:52:35 du marché électricité européen.
00:52:38 Et justement, André Merlin, c'est intéressant parce que,
00:52:41 on se disait, on avait un modèle français, le nucléaire, bien sûr,
00:52:45 Général De Gaulle, Pierre Messmer, etc.
00:52:48 On voit comment ça a fonctionné,
00:52:51 vous avez créé avec d'autres le marché européen électricité,
00:52:55 et aujourd'hui, alors justement, on se dit,
00:53:00 on est en 2024,
00:53:02 comment on est arrivé à avoir cette espèce de foire d'emploi,
00:53:09 presque de jungle,
00:53:11 où effectivement, ce que nous voyons, pas toujours, pas depuis toujours,
00:53:14 les prix s'envolent,
00:53:16 les choix, et puis les choix surtout entre les énergies,
00:53:19 les renouvelables, les fossiles, etc.
00:53:23 - Alors, ce qu'il faut bien comprendre,
00:53:26 et ce n'est pas ce qui est dit par beaucoup d'intervenants,
00:53:30 c'est qu'il n'y a pas un seul marché,
00:53:34 pour l'ensemble de l'Union Européenne,
00:53:37 mais il y a un marché par Etat membre.
00:53:40 C'est ça la différence.
00:53:42 Mais chaque marché obéit aux mêmes règles,
00:53:47 qui sont les règles qui résultent de la directive européenne dont je parlais tout à l'heure.
00:53:51 - C'est ça, l'acte unique.
00:53:53 - L'acte unique, et donc...
00:53:56 - Pardon, excusez-moi, pour être tout à fait précis, pour nos éditeurs,
00:54:00 les Etats membres sont tenus d'appliquer cette loi.
00:54:04 - Bien sûr, bien sûr.
00:54:06 C'est l'adoption de la directive.
00:54:08 Et donc, à quelques nuances près,
00:54:11 les règles sont les mêmes.
00:54:13 Et donc le prix...
00:54:15 Parce que dans chaque pays, vous avez une bourse d'électricité.
00:54:18 Moi-même, j'ai créé la bourse d'électricité en 2001,
00:54:23 avec Ronext.
00:54:25 D'ailleurs, ça n'a posé aucun problème.
00:54:29 Et cette bourse permet de, effectivement,
00:54:33 au travers d'enchères montantes,
00:54:35 c'est-à-dire dans l'ordre de préséance économique,
00:54:39 le prix de marché, c'est le prix offert
00:54:43 par la dernière moyenne de production qui permet de satisfaire la demande.
00:54:48 - D'accord.
00:54:49 C'est moins un commun marché, l'ordre et la demande.
00:54:51 - C'est beaucoup marginal, ce qu'on appelle nous, en tant qu'économistes à court terme.
00:54:56 Donc, le prix de marché peut être différent d'un pays à l'autre.
00:55:05 Alors, nous avons, en 2006,
00:55:09 et c'est RTE qui a pris cette initiative,
00:55:11 et j'ai inauguré d'ailleurs cette dispositif,
00:55:15 avec le commissaire européen à l'énergie qui est un laiton,
00:55:20 à l'époque, en 2006,
00:55:22 nous avons réalisé le premier couplage de marché d'électricité
00:55:26 entre la France, la Belgique et la Hollande.
00:55:30 Alors, qu'est-ce que ça veut dire, le couplage ?
00:55:32 Maintenant, ces couplages sont étendus à l'ensemble de l'Europe,
00:55:36 de l'Union européenne.
00:55:38 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:55:39 Ça veut dire que, dans le fonctionnement du marché spot de la bourse,
00:55:45 l'électricité dans chaque pays,
00:55:47 on connaît en compte, dans la même démarche,
00:55:51 la possibilité d'importer de l'électricité venant de pays voisins.
00:55:56 - C'est ça, oui, d'accord.
00:55:57 - Et ce qu'il faut bien comprendre,
00:55:59 c'est que ces capacités d'importation sont limitées physiquement.
00:56:04 Il s'agit des interconnexions électriques
00:56:07 entre les réseaux des différents pays interconnectés.
00:56:14 Dans le cas de la France, on est un petit peu au centre,
00:56:17 en quelque sorte, on a une capacité d'interconnexion
00:56:20 qui est de l'ordre de 15 gigawatts.
00:56:23 15 gigawatts, c'est la puissance de 15 réacteurs nucléaires environ.
00:56:27 Alors que la consommation à plaie sur le réseau
00:56:31 est de l'ordre de 80 à 90 gigawatts.
00:56:36 C'est en divers.
00:56:37 Et donc, très vite, du fait de l'écart de prix d'un pays à l'autre,
00:56:42 on sature cette interconnexion.
00:56:46 Et à ce moment-là, alors que si l'interconnexion n'est pas saturée,
00:56:50 on a le même prix des deux côtés,
00:56:52 dès lors qu'on sature, on a un découplage du prix de marché.
00:56:56 - Entre chaque pays.
00:56:58 - Entre chaque pays, voilà.
00:56:59 Alors qu'est-ce qui s'est passé pendant la crise de 2022 ?
00:57:05 Puisque c'est ça qui a révélé
00:57:07 et qui a provoqué de nombreuses critiques
00:57:12 sur le marché européen de l'électricité,
00:57:14 c'est du fait qu'il y a eu la conjonction de trois phénomènes.
00:57:20 La première, c'est la dépendance, je dirais excessive,
00:57:23 de l'Allemagne vis-à-vis du gaz russe,
00:57:26 qui a fait craindre, bien évidemment, très rapidement,
00:57:29 qu'on allait avoir une pénurie de gaz.
00:57:33 La deuxième chose, c'est qu'il y avait une hydrolicité
00:57:37 qui était très mauvaise, très faible,
00:57:42 notamment dans les pays du nord de l'Europe,
00:57:45 où ils ont beaucoup d'hydraulique, mais aussi en France.
00:57:47 Et la troisième chose, c'est effectivement le défaut générique
00:57:51 qui est apparu fin 2021 sur le parc nucléaire français.
00:57:58 Et qui a bien évidemment...
00:58:00 - Le défaut générique ?
00:58:01 - Le défaut générique.
00:58:02 - Ça veut dire quoi ?
00:58:03 - Alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:58:04 Ça veut dire qu'on a détecté des micro-fissures
00:58:08 sur un certain nombre de tuyauteries,
00:58:10 au sein d'un certain nombre de centrales
00:58:12 de réacteurs nucléaires,
00:58:14 et que l'autorité de sûreté nucléaire,
00:58:16 bien évidemment, a demandé à EDF
00:58:18 de régler le plus rapidement possible ces problèmes.
00:58:22 De telle sorte qu'il n'y ait pas de conséquences
00:58:25 sur la sûreté nucléaire de nos réacteurs.
00:58:28 Ce qui a été fait.
00:58:29 Mais la moitié, à peu près, du parc nucléaire,
00:58:32 en 2022, a été arrêtée.
00:58:34 - A été touchée, oui.
00:58:35 - A été touchée.
00:58:36 - En même temps qu'il y avait l'embargo,
00:58:37 qu'il y avait la guerre, etc.
00:58:38 - Exactement.
00:58:39 Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:58:40 C'est qu'en France, on a eu, effectivement,
00:58:44 là aussi, une crainte, un risque
00:58:46 de ne pas satisfaire la demande.
00:58:49 Donc des risques de coupure d'électricité.
00:58:52 Qui était, effectivement...
00:58:54 Et donc, on a importé de l'électricité
00:58:58 venant d'Allemagne, en particulier,
00:59:01 mais aussi d'autres pays, le maximum qu'on a importé.
00:59:03 Et c'était de l'électricité, à ce moment-là,
00:59:06 produite, à ce moment-là, essentiellement,
00:59:08 par des centrales à charbon.
00:59:10 Et qui plus est, des centrales au charbon
00:59:12 fonctionnant au lilith,
00:59:14 qui est le charbon le plus,
00:59:16 si je peux m'exprimer ainsi, le plus dégueulasse.
00:59:19 Et qui dégage le plus de CO2.
00:59:23 Et également des particules fines
00:59:25 qui polluent une bonne partie de l'Europe.
00:59:28 Et nos amis allemands, entre guillemets...
00:59:30 - En fait, on fouillait dans des campagnes
00:59:32 contre le CO2, la dépollution, etc.
00:59:34 Et on se fournissait...
00:59:36 - Et nos amis allemands, entre guillemets,
00:59:40 nous ont vendus à prix d'or, cette électricité.
00:59:43 Résultat, bien évidemment,
00:59:45 sur le marché français de l'électricité,
00:59:48 les prix ont explosé.
00:59:50 Et ce qui a été dit, à ce moment-là,
00:59:52 et c'était juste d'ailleurs,
00:59:54 qu'est-ce que c'est que ce marché
00:59:56 où effectivement, le prix de l'électricité
00:59:59 est fortement corrélé
01:00:02 au prix du gaz ou au prix du charbon ?
01:00:04 - Eh oui.
01:00:05 - Mais c'était une situation conjoncturelle.
01:00:07 - Oui.
01:00:08 - Aujourd'hui, il faut savoir
01:00:10 qu'on est revenu avec une meilleure disponibilité
01:00:13 du parc du Claire.
01:00:14 EDF a fait un excellent boulot,
01:00:16 je tiens à le souligner.
01:00:18 Et de ce fait, la consommation d'électricité,
01:00:21 je pense que vous l'avez peut-être remarqué,
01:00:24 a baissé en 2022
01:00:27 et baissé en 2023.
01:00:29 Et qui plus est, en 2024,
01:00:31 compte tenu de la croissance qui est en berne,
01:00:34 en France, 0,6-0,7% de croissance du PIB,
01:00:38 eh bien on aura une stagnation de la consommation d'électricité.
01:00:41 Donc aujourd'hui,
01:00:43 on a à la fois une bonne disponibilité du nucléaire
01:00:46 et une consommation qui n'augmente pas.
01:00:48 Résultat,
01:00:49 on a suffisamment de capacités nucléaires
01:00:51 pour satisfaire, très souvent,
01:00:54 la demande d'électricité en France.
01:00:56 Ce qu'on appelle en jargon d'électricien économiste,
01:01:00 on est marginal nucléaire.
01:01:02 Alors qu'en Allemagne,
01:01:04 ils sont dans une situation totalement contraire.
01:01:06 - L'Allemagne a fermé ses dernières centres nucléaires, je sais.
01:01:10 - Et leur moyenne production,
01:01:12 en dehors des renouvelables dont on va parler, je pense, après,
01:01:16 c'est du charbon et du gaz.
01:01:18 Beaucoup de charbon, d'ailleurs.
01:01:20 Et ce qui fait qu'il y a un écart de prix de marché
01:01:23 qui devient important.
01:01:25 Il faut savoir que le prix de marché en France actuellement
01:01:29 est de l'ordre de 60€ du MWh,
01:01:31 c'est le marché de gros, j'en fais bien.
01:01:33 - Oui, le marché de gros, 60€. Et en Allemagne ?
01:01:35 - Et en Allemagne, 90.
01:01:37 Et qui plus est, il y a des futurs,
01:01:39 parce que le marché, comme pour le marché des valeurs,
01:01:42 il y a un futur sur 3 ans.
01:01:44 Eh bien, il y a un décalage qui apparaît,
01:01:47 qui est actuellement de 20€,
01:01:49 mais qui va s'accroître, vraisemblablement, dans le futur.
01:01:52 - On va en parler tout de suite, après une petite pause.
01:01:54 - Et puis vous aurez la parole, évidemment, pour poser vos questions.
01:01:56 Peut-être que votre facture d'électricité a augmenté.
01:01:58 Venez nous en parler. 0 826 300 300.
01:02:01 A tout de suite sur Sud Radio.
01:02:03 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:02:06 Appelez maintenant pour réagir. 0 826 300 300.
01:02:10 - 16 64.
01:02:12 - Les Français parlent au français.
01:02:15 - Les carottes sont cuites.
01:02:18 Les carottes sont cuites.
01:02:20 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:02:23 - André Merlin, lui aussi dans tous ses états,
01:02:27 mais pour de bonnes raisons, moi aussi d'ailleurs.
01:02:30 Réseau transport, électricité, marché,
01:02:33 marché d'électricité, marché européen d'électricité.
01:02:37 Et on a parlé de ce qui s'est passé avec le nucléaire,
01:02:40 qui continue à se passer d'ailleurs.
01:02:42 Nous étions quand même très forts, nous sommes toujours,
01:02:44 mais il s'est passé beaucoup de choses.
01:02:46 Et surtout il s'est passé,
01:02:48 je voudrais qu'on revienne sur cette histoire,
01:02:50 des, que j'appelle les intermittents du spectacle,
01:02:54 les énergies renouvelables.
01:02:56 En tout cas certaines, parlons surtout des éoliennes et du solaire.
01:03:00 Qui sont devenues à un moment donné,
01:03:02 je voudrais que vous étiez aux premières loges,
01:03:04 vous êtes toujours André Merlin,
01:03:06 mais qu'est-ce qui a fait qu'on a dit, écoutez,
01:03:08 le nucléaire, le fossile c'est fini, c'est plus possible,
01:03:12 c'est polluant, le nucléaire, c'est Hiroshima, la Gaza qui est Tchernobyl,
01:03:18 et allons, fonçons vers l'avenir radieux des éoliennes et des panneaux solaires.
01:03:24 - Alors, les choses se sont passées d'abord en Allemagne,
01:03:28 du temps du chancelier Schröder.
01:03:32 - D'accord.
01:03:33 - Où il y avait déjà en Allemagne,
01:03:35 une opposition très forte sur le nucléaire,
01:03:38 ce qui a conduit...
01:03:39 - Les grünen allemands, les écologistes allemands, très forts là-bas.
01:03:42 - C'était les grünen allemands.
01:03:44 - Absolument, les grünen.
01:03:45 - Et donc, l'Allemagne a imaginé, en dépit de la mise en place du marché européen de l'électricité,
01:03:54 qui s'appliquait également en Allemagne, bien évidemment,
01:03:57 a imaginé faire en sorte que les renouvelables dits intermittents,
01:04:05 c'est-à-dire le solaire et l'éolien,
01:04:08 soient dérogés aux règles du marché.
01:04:11 Ils ont obtenu gain de cause auprès de la direction générale,
01:04:16 la concurrence toute puissante au niveau européen,
01:04:20 la direction européenne.
01:04:21 Pourquoi ? Parce que c'est des moyens de production
01:04:24 qui n'émettent pas, ou très peu, de gaz à effet de serre.
01:04:28 Et au nom de l'environnement, effectivement, ils ont obtenu cette dérogation.
01:04:33 Et ça s'est appliqué en Allemagne.
01:04:37 - En très grosse dérogation, ça c'est quelles années ?
01:04:40 - C'est à partir de 2000.
01:04:42 - 2000, d'accord.
01:04:43 - Et voyant qu'ils avaient pu mettre en place ce système en Allemagne,
01:04:48 pourquoi pas l'étendre à l'ensemble de l'Europe ?
01:04:52 Et c'est là où, effectivement, ils ont, du fait du leadership qu'ils avaient pris en Europe,
01:05:00 à partir de 2005, il faut quand même le dire très clairement,
01:05:04 la France n'avait plus le leadership qu'elle avait auparavant, malheureusement.
01:05:09 Eh bien l'Allemagne a fait la pression qui convenait
01:05:13 pour que ce système qu'ils avaient mis en place en Allemagne
01:05:16 s'étende à l'ensemble de l'Europe.
01:05:20 C'est la directive de 2009, ce qu'on a appelé les 3 x 20 en 2020,
01:05:27 c'est-à-dire 20% de baisse des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990,
01:05:32 20% d'énergie renouvelable dans le mix énergétique européen,
01:05:37 on intégrait aussi l'hydraulique bien évidemment,
01:05:39 et 20% d'efficacité énergétique.
01:05:44 On ne parlait pas du nucléaire, et c'est là où à mon avis...
01:05:48 - Ah oui, le nucléaire a été mis en parenthèse.
01:05:50 - Complètement, comme s'il n'existait pas.
01:05:53 Et je pense que la France, à mon avis, a fait une erreur
01:05:57 de ne pas faire en sorte qu'il y ait une neutralité technologique
01:06:03 et qu'on puisse prendre dans ces dispositions les mêmes règles
01:06:08 pour le nucléaire que celles qu'on prenait pour les renouvelables.
01:06:12 - C'est ça, la France n'a pas demandé de dérogation pour le nucléaire.
01:06:15 - Absolument pas, à telle enceine qu'elle avait un objectif de 23% d'énergie renouvelable
01:06:21 dans le mix énergétique en 2020, elle n'a fait que 20, je crois, ou 21,
01:06:26 et elle a été condamnée par la Commission européenne à payer une amende de 400 millions d'euros.
01:06:33 Je crois que l'amende n'est toujours pas payée, mais enfin voilà.
01:06:36 Alors, ce qu'il faut bien expliquer à vos auditeurs, c'est la différence qu'il y a
01:06:41 entre ces moyens de production éolien et solaire, qui sont des moyens intermittents,
01:06:49 c'est-à-dire que vous ne produisez pas d'électricité quand il n'y a pas de vent,
01:06:54 ou quand il y a trop de vent.
01:06:56 - Il y a trop de vent aussi, oui, il faut le dire.
01:06:58 - Voilà.
01:07:00 - Et le soleil, la même chose.
01:07:02 - Pour l'éolien terrestre, c'est le quart du temps qu'on produit d'électricité en moyenne.
01:07:07 - Le quart du temps ?
01:07:08 - Le quart du temps.
01:07:09 - Vous voulez dire qu'il y a un quart, il y a trois quarts, on ne produit pas d'électricité sur l'éolien.
01:07:13 - Donc, pour le solaire, c'est un septième du temps.
01:07:16 - D'accord.
01:07:17 - Donc les six septièmes, il faut avoir un autre moyen de production.
01:07:20 Et puis pour l'éolien marin, là ça souffle un peu plus, c'est un peu moins de la moitié du temps.
01:07:26 - D'accord, oui.
01:07:28 - Et donc, si vous voulez, de ce fait, c'est des moyens qui ne fonctionnent pas en permanence,
01:07:36 ils sont non pilotables. Alors qu'est-ce que ça veut dire non pilotable ?
01:07:40 C'est-à-dire que, lorsqu'on a besoin d'électricité pour satisfaire la demande qui varie en permanence,
01:07:46 au cours de la journée, de la semaine, l'année, il faut disposer, effectivement, de moyens, je dirais, complémentaires, en ce cours.
01:07:57 Et que sont ces moyens complémentaires ? C'est des moyens qui, eux, sont pilotables.
01:08:03 - Et c'est quoi ces moyens ? Le gaz et le charbon ?
01:08:07 - Alors, bien évidemment, dans les pays qui n'ont pas de nucléaire, il y a le choix, effectivement, avec l'hydraulique.
01:08:14 Alors ça, c'est les pays nordiques, qui n'ont pas de problème, parce que l'hydraulique, c'est sans doute le moyen de production pilotable le plus flexible, le meilleur possible.
01:08:23 Malheureusement, en France, on n'a pas les mêmes capacités.
01:08:29 - Sinon, c'est le gaz et le charbon.
01:08:31 - Sinon, c'est le gaz et le charbon. Et puis il y a le nucléaire, bien évidemment, qui est pilotable également.
01:08:36 Parce que, grâce à la francisation de la filière nucléaire qui venait des États-Unis, on a des moyens de production nucléaires qui permettent un suivi de charge.
01:08:46 Mais pas avec la même flexibilité, bien évidemment, que l'hydraulique.
01:08:50 - Mais André Merlin, comment il se fait qu'à un moment donné, pendant des années et des années, je parle du lambda, je ne parle pas de vous, bien sûr, d'histoires des lambdas,
01:08:58 on nous a présenté les énergies renouvelables, notamment les intermittentes, comme étant l'alpha et l'oméga qui allaient rendre la planète sauvable,
01:09:07 qu'on allait se débarrasser des gaz à effet de serre, de la pollution, et qu'on allait enfin pouvoir survivre.
01:09:13 Rappelez-vous les messages hallucinants d'un certain nombre de gens qui nous disaient qu'on va mourir à 3 milliards en 2020.
01:09:21 - Non seulement ça, mais certains ont imaginé, et en partie l'ADEME, je tiens à le dire, qu'on pouvait effectivement construire un scénario
01:09:31 où on peut satisfaire la totalité de la demande d'électricité dans un pays uniquement avec ces moyens de production.
01:09:40 - D'accord. - Quand j'ai été auditionné par la commission d'enquête sur la perte de souveraineté énergétique de la France, d'ailleurs l'année dernière,
01:09:48 j'ai utilisé un terme qui, semble-t-il, avait été utilisé par le président de la République, je ne le savais pas, c'est de la carabistouille.
01:09:55 Alors Mme Born, qui était à l'époque... - Vraie carabistouille. - Ah oui, de la carabistouille. C'est à mon avis...
01:10:02 - Il y a eu un phénomène médiatico-politique à l'entraînement, je parle même pas de Greta Thunberg, et ça n'arrêtait pas.
01:10:10 - Pourquoi ? Parce que, outre le fait que techniquement, ces moyens de production posent problème, notamment, je ne l'ai pas dit précédemment,
01:10:22 mais ils ne participent nullement au contrôle du fonctionnement du grand réseau interconnecté.
01:10:28 Alors qu'est-ce que ça veut dire contrôle ? C'est contrôle de la fréquence, il faut savoir que le transport d'électricité se fait à courant alternatif essentiellement,
01:10:35 contrôle de la tension, et contrôle des transits, des courants sur les ouvrages.
01:10:43 Et bien, ce sont des moyens de production que je qualifie, je suis désolé, je ne vais pas plaire à tout le monde en disant ça,
01:10:49 ce sont des passagers clandestins, de ce point de vue, du système électrique européen.
01:10:54 Et imaginer qu'on peut faire fonctionner un tel système interconnecté uniquement avec ce type de moyens, c'est prendre les Français et les Européens pour des imbéciles.
01:11:04 Voilà ce que je dis. Et malheureusement, Mme Borne, je tiens à le dire, qui était à l'époque ministre en charge de l'énergie,
01:11:12 a commandé un tel rapport à RTE et à l'AIE pour essayer de démontrer qu'il était possible de le faire.
01:11:19 Alors RTE, bien évidemment, n'a pas voulu déplaire à sa ministre de tutelle,
01:11:25 a fait un rapport circonstancié avec l'aide de l'AIE qui n'est pas très compétente d'ailleurs dans ce domaine,
01:11:31 et a dit "oui c'est possible mais il y a des scies, et avec des scies, si vous voulez, on peut mettre Paris en bouteille".
01:11:38 Donc, techniquement, si vous voulez, ça pose d'énormes problèmes, dès lors que ce moyen de production devient,
01:11:45 disons, prend une part importante dans la consommation, dans la production d'électricité.
01:11:50 - Et d'ailleurs, André Merlin, vous le dites, quand vous parlez, parce qu'il y a un chiffre,
01:11:55 et je dis ça parce que vous parlez des scénarios de référence qui existent aujourd'hui,
01:12:01 par rapport aux scénarios alternatifs que vous proposez.
01:12:04 Et je vous donne juste, alors vous avez expliqué, parce que c'est, vous dites que entre le scénario de référence qui est actuellement
01:12:11 le scénario officiel, j'ai bien compris, et votre scénario à vous, et Dieu sait si vous êtes un homme de l'art et que vous connaissez la situation,
01:12:20 il y a 300 milliards d'euros de différence. C'est-à-dire que si on utilise le scénario de référence qui est fait aujourd'hui,
01:12:26 nous dépensons 300 milliards d'euros inutiles.
01:12:30 - Tout à fait, tout à fait. Alors c'est une étude que j'ai reprise, et qui a été faite également par un think-tank qui travaille beaucoup sur le sujet,
01:12:38 qui est le CRME, qui d'ailleurs s'était fait aider par un cabinet de conseil qui est très connu au niveau européen, qui est Roland Berger.
01:12:48 J'ai un petit peu modifié un certain nombre de choses, parce que je pense qu'il y avait quand même quelques changements à effectuer.
01:12:55 Alors pourquoi 300 milliards d'écarts ? Eh bien, simplement, ce qu'il faut dire, je ne l'ai pas dit précédemment, c'est que dans le système mis en place par l'Allemagne,
01:13:07 et généralisé à l'ensemble de l'Europe, ces moyens de production sont des moyens subventionnés. Il faut le savoir.
01:13:16 C'est-à-dire qu'on offre à ces moyens de production la possibilité d'avoir un contrat à prix fixe sur 15 ans, 10-15 ans,
01:13:28 à un prix qui est nettement supérieur très souvent au prix de marché, et la différence entre le prix payé pour ces moyens de production et le prix de marché,
01:13:41 eh bien, cette différence, c'est des subventions qui sont finalement payées par les consommateurs d'électricité,
01:13:50 c'est-à-dire essentiellement les particuliers, principalement par les particuliers, mais aussi les entreprises.
01:13:57 Et ceci, bien évidemment, a conduit, à partir de 2008, à une augmentation du prix de l'électricité en Europe.
01:14:06 Alors, de manière différente selon les pays, en France, alors que de 1986 à 2008, le prix de l'électricité avait baissé de 20% à euros constants,
01:14:21 du fait de l'effet du plan Messmer, du plan Manuker, de 2008 à 2024, il a pratiquement doublé.
01:14:32 Et ce n'est qu'un début, ce n'est qu'un début. - Parce qu'il va encore doubler. - Eh bien, il va encore doubler, et peut-être davantage encore.
01:14:40 - On va expliquer pourquoi après cette petite pause, mais... - Et après cette pause, vous aurez la parole, évidemment, 0826 300 300,
01:14:49 on sait qu'il y a du monde au standard. A tout de suite sur Sud Radio.
01:14:52 - Sud Radio - Parlons vrai - Parlons vrai - Sud Radio - Parlons vrai
01:14:57 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau, je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:11 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:15:14 - 13h49 sur Sud Radio, toujours avec André Merlin qui est notre invité aujourd'hui, et nous avons Catherine qui nous appelle depuis Laveron.
01:15:20 Bonjour Catherine. - Bonjour Catherine. - Bonjour, bonjour, bonjour, bonjour à tout le monde.
01:15:26 - On vous écoute Catherine. - À tout le plateau.
01:15:29 Alors, voilà, c'était par rapport à ce prix de l'électricité qui est devenu insupportable.
01:15:36 Je ne vais pas faire partie de la classe des moyennes.
01:15:41 Et voilà, on est arrivé au bout, moi j'ai du mal à payer mon électricité, voyez-vous.
01:15:47 Voilà, j'ai isolé ma maison, on m'a demandé d'isoler les murs, j'ai dit je ferais des économies, j'ai fait ça, j'ai isolé les combles.
01:15:54 Et je paye plus cher d'électricité qu'avant.
01:15:57 Voyez, avant j'étais à 380 euros et là je passe à 438 euros exactement.
01:16:04 Voilà, il y a isolé les combles, j'en ai eu quand même pour 35 000 euros.
01:16:08 Les murs plutôt, 35 000 euros. Les combles, 400 euros.
01:16:15 Mais bon, moi j'ai vu ce qu'il faut faire.
01:16:17 Et en se chauffant très peu, je chauffe que la pièce principale, je chauffe pas la cuillie, je chauffe pas les chambres, je chauffe pas la salle de bain, je chauffe pas...
01:16:24 Et voilà. Et rien n'est jamais pas très chaud non plus, et voilà.
01:16:28 Et donc au bout d'un moment, déjà ça c'est plus possible, ça va péter.
01:16:34 Je sais pas dans quelle manière.
01:16:37 - Justement, personne ne sait dans quelle manière, mais tout le monde est d'accord sur le diagnostic.
01:16:42 Catherine, justement André Merlin, voilà cette personne, Catherine qui dit "voilà, moi j'ai fait, on m'a demandé, vous savez les normes, les murs, tout ça, isolé, c'est vrai, ça coûte, Dieu sait si ça coûte cher,
01:16:53 et ben ma facture électricité augmente et le nombre de personnes, vous savez, qui nous appellent pour ça est impressionnant.
01:17:01 - Oui, ce qui est clair c'est que la France, mais aussi l'ensemble de l'Union Européenne, veut servir de modèle pour le reste du monde en matière de décarbonation.
01:17:17 Donc on veut effectivement atteindre la neutralité carbone en 2050, ce qui est un objectif extrêmement ambitieux.
01:17:24 Je ne dis pas qu'il ne faille pas faire un effort dans ce domaine, et il s'agit en fait, au travers de cela, de remplacer les usages qui utilisent des combustibles fossiles,
01:17:37 et en particulier du charbon, mais aussi du fuel et du gaz, par des usages utilisant l'électricité.
01:17:48 Et bien évidemment, à partir de là, le prix de l'électricité devient un facteur majeur, non seulement pour les particuliers,
01:17:59 parce que bien évidemment, c'est un prélèvement, plus le prix de l'électricité augmente, plus c'est un prélèvement sur leur pouvoir d'achat.
01:18:07 - Sur le budget, tout ça. - Évidemment.
01:18:09 - Mais aussi pour les entreprises. - Et c'est aussi vrai pour les entreprises.
01:18:13 Je dirais même que pour les entreprises, on veut, en même temps, c'est ce que dit le président de la République, réindustrialiser la France.
01:18:22 Et si on veut réindustrialiser la France, il faut être compétitif par rapport à d'autres régions du monde, et principalement par rapport aux États-Unis et par rapport à la Chine.
01:18:33 - Tout à fait, mais alors, c'est là où le bas, non seulement blesse, mais le bas fouette !
01:18:38 Attendez, vous savez très bien que les deux tiers du monde se fichent éperdument de la décarbonisation.
01:18:43 Ils s'en foutent qu'on se demande des sanctions à la Russie, à l'Inde, à la Chine, au Congo et ailleurs.
01:18:50 Ils ont besoin d'énergie fossile ou nucléaire, etc. Ils utilisent. Il n'y a que chez nous que ça hurle dans les familles.
01:18:58 - Et si vous regardez l'évolution des émissions de gaz et de fer dans le monde, actuellement, on est très loin de l'accord de Paris.
01:19:08 On augmente de 1% par an. - Oui, en plus.
01:19:11 - Et peut-être même plus. - Oui, en plus.
01:19:14 - Et la part des émissions de la France par rapport aux émissions mondiales, c'est 0,7%.
01:19:22 - Oui, tout à fait.
01:19:23 - Donc vous avez beau réduire de 5% par an cette part de 0,7%, c'est, disons, une aiguille dans une botte de foin.
01:19:35 - Donc c'est absurde. C'est un calcul absurde, franchement.
01:19:38 - Effectivement, il ne faudrait pas que ceci se fasse au détriment de l'économie française et européenne.
01:19:47 On a déjà décroché, l'Europe a déjà décroché par rapport aux États-Unis, il faut le dire très clairement.
01:19:53 Et il y a un double décrochage, parce qu'il y a un décrochage également de la France par rapport aux autres pays d'Europe.
01:19:59 Et la France veut être exemplaire par rapport aux autres pays d'Europe, et l'Europe veut être exemplaire par rapport aux autres régions du monde.
01:20:09 Donc, vous voyez, c'est... Et donc, ce que je dis, c'est que, oui, on peut faire de la décarbonation,
01:20:15 oui, effectivement, il faut le faire avec mesure, et il faut surtout le faire en évitant une augmentation du prix de l'électricité.
01:20:23 Et de ce point de vue-là...
01:20:25 - Mais on est mal parti, vous dites vous-même, que ça va encore augmenter.
01:20:28 - Bien sûr, pourquoi ?
01:20:29 - Pourquoi ?
01:20:30 - Du fait des moyens de production, éolien et solaire, intermittents, qui, encore une fois, sont des moyens subventionnés.
01:20:38 Alors, parmi les... Bon, il y a effectivement une opposition très forte sur l'éolien terrestre.
01:20:46 Les Français en ont assez, parce qu'effectivement, ça détruit les paysages, ça détruit effectivement les sites remarquables patrimoine,
01:20:57 ça provoque des nuisances sonores en proximité, et troisièmement, ça perturbe la biodiversité,
01:21:06 parce que, bon, les oiseaux de passage, comme vous le savez, sont en partie menacés, même tués, par le fonctionnement des éoliens.
01:21:12 En ce qui concerne le solaire, c'est l'emprise au sol.
01:21:16 100 gigawatts, c'est ce qui a été annoncé par le président de la République à Belfort, 100 gigawatts de solaire, c'est 100 000 hectares.
01:21:29 - 100 000 hectares ?
01:21:30 - 100 000 hectares, voilà.
01:21:31 - C'est délire, comme il dit.
01:21:32 - Un hectare, un mégawatt.
01:21:33 - Ah oui, d'accord.
01:21:34 - Donc si vous voulez, la crainte qu'on peut avoir, c'est qu'au-delà des friches industrielles, au-delà de l'utilisation des toitures,
01:21:44 eh bien, on soit amené effectivement à installer des panneaux solaires au sol, et c'est ce qui se passe d'ailleurs dans certains...
01:21:51 Il y a des centrales solaires importantes, mais qui...
01:21:53 - Et on va déforester, et on va tout faire pour ça.
01:21:55 - Bien sûr, bien sûr.
01:21:56 - Mais quel tableau, quel tableau, Président ?
01:21:58 - On veut effectivement que l'Europe soit exemplaire en matière d'environnement, ça passe également par une... en faisant attention au paysage.
01:22:11 Donc voilà la situation dans laquelle on est.
01:22:13 - Bien sûr.
01:22:14 - Et c'est pour ça que je dis, on ne peut pas continuer de cette manière.
01:22:18 Et le Green Deal, le Pacte Vert, tel qu'il a été proposé, et même adopté dans sa version énergie, on a beaucoup critiqué au niveau de la PAC,
01:22:33 mais sur l'énergie, les conséquences seront encore plus importantes.
01:22:37 - Voilà, c'est un pari, hélas, comme disait Jacques Prévert, c'est un pari stupide, et merci André Merlin de nous le démontrer.
01:22:44 Mais on continuera, on vous rappellera, pour continuer à parler de cela, nous avons... on s'excuse auprès des auditeurs, vous avez appelé en nombre,
01:22:51 mais on va effectivement refaire... ça nous concerne, en premier chef, et refaire une émission là-dessus.
01:22:58 - Merci à vous de votre disposition.
01:22:59 - Merci beaucoup André Merlin d'avoir été avec nous.
01:23:00 André Bercoff, on vous retrouve demain avec Céline Alonso pour la culture de 13h à 14h, et c'est Alexis Poulin qui sera là de matin de midi à 13h.
01:23:08 Tout de suite, Brigitte Lhaïs sur Sud Radio, à demain.
01:23:12 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
01:23:16 André Bercoff.