Saluant la décision de recourir à l'état d'urgence, qu'il considère comme un "outil", sans être la solution, le président du groupe LR au Sénat, estime que le président de la République "a eu raison de tendre la main".
"Maintenant ça devrait être le Congrès. C’est la démocratie qui doit triompher", juge-t-il. "Le blocage vient du fait que certains ne veulent pas jouer le jeu de la démocratie. Plus d’1/5 des calédoniens ne participent pas au vote. On ne peut pas faire d’élections démocratiques s’il n’y a pas une révision de ce code électoral. Il faudra aller au bout", conclut-il.
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"Maintenant ça devrait être le Congrès. C’est la démocratie qui doit triompher", juge-t-il. "Le blocage vient du fait que certains ne veulent pas jouer le jeu de la démocratie. Plus d’1/5 des calédoniens ne participent pas au vote. On ne peut pas faire d’élections démocratiques s’il n’y a pas une révision de ce code électoral. Il faudra aller au bout", conclut-il.
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NewsTranscription
00:00 Bonjour, un mot sur ce que l'on vient d'évoquer avec Yann Effelé, la mort de ce gendarme que l'on a appris pendant la séance des questions au gouvernement.
00:06 Il avait 24 ans. Il est mort il y a quelques heures. Votre réaction ?
00:11 Un gendarme est mort. Il avait effectivement 24 ans. Il est mort en faisant son devoir.
00:16 Son devoir, c'était de protéger nos compatriotes en Nouvelle-Calédonie, quels qu'ils soient, Kanak ou Kaldosh.
00:23 Il est mort en faisant son devoir et il a donné sa vie finalement pour la République, pour la France. Je veux lui rendre hommage.
00:30 Je veux m'adresser à sa famille qui doit aujourd'hui être dans une grande souffrance, mais aussi à ses frères d'armes,
00:36 les gendarmes qui ont été dépêchés sur place pour que l'ordre républicain puisse régner enfin dans une Nouvelle-Calédonie en pleine insurrection.
00:45 Justement, comment faire redescendre la pression sur l'île ?
00:48 On a vu que vous demandiez ce matin l'instauration de l'état d'urgence sur l'archipel de Nouvelle-Calédonie.
00:54 Là, visiblement, c'est ce qui va être acté en Conseil des ministres. C'est la solution pour l'heure ?
00:59 Ce n'est pas la solution. C'est un outil qui va permettre encore une fois de rétablir la sécurité, la tranquillité des Néo-Calédoniens,
01:06 parce qu'on voit bien qu'il y a des centaines de blessés, il y a des morts. Il pourrait y avoir d'autres morts.
01:11 Il y a des dizaines de milliers d'armes qui sont en circulation.
01:14 Désormais, malheureusement, les Français calédoniens considèrent que l'État ne les protège plus.
01:20 Ils se sont armés, ils s'arment. Il y a des milices et on voit bien que les choses peuvent dégénérer très vite.
01:26 Alors oui, l'ordre public, l'état d'urgence, mais au-delà, il faudra restaurer le dialogue.
01:31 Mais le dialogue après que la sécurité et la tranquillité soient revenus.
01:35 À l'origine de ces violences, il y a le projet de loi constitutionnel qui a été adopté par le Sénat le 2 avril et la nuit dernière à l'Assemblée nationale.
01:42 Le Congrès devrait maintenant être convoqué pour enteriner cette réforme constitutionnelle.
01:46 On a appris que l'exécutif attendait pour l'heure de recevoir tous les responsables politiques de l'archipel
01:51 avant d'engager cette procédure de Congrès. Quelle est la solution politique autour de ce projet de loi constitutionnel ?
01:58 Faut-il suspendre cet examen ?
02:01 Je pense que le président de la République a eu raison de tendre la main.
02:06 Il a tendu la main, le Sénat d'abord et puis ensuite l'Assemblée nationale ont fait leur travail.
02:11 Maintenant, ça devrait être le Congrès. Je pense qu'il doit y avoir l'espace de dialogue.
02:15 D'abord, le rétablissement, je le disais, de la sécurité. Mais c'est la démocratie, quand même, qui doit triompher.
02:21 Parce qu'aujourd'hui, le blocage vient du fait que certains ne veulent pas jouer le jeu de la démocratie.
02:27 Aujourd'hui, il y a pratiquement plus d'un cinquième des néo-calédoniens qui ne peuvent pas participer au vote.
02:33 Donc on ne peut pas faire d'élection démocratique s'il n'y a pas une révision de ce corps électoral.
02:39 Il faudra aller au bout de l'examen. Il faut convoquer le Congrès.
02:42 Mais attention, il n'y a pas seulement une crise politique institutionnelle. Il y a une crise économique et sociale.
02:48 On voit bien avec la crise du nickel. Il y a beaucoup de chômage. Donc il faut aussi avoir cette réponse.
02:53 Il y a aussi une crise en matière géopolitique. Il y a des influences étrangères de la Chine, de l'Azerbaïdjan.
02:58 [Musique]