Dictée européenne des lycées 2024, proposée par Jean-Pierre COLIGNON : https://jeanpierrecolignon.wordpress.com/ et suivie échanges inter-lycéens franco-européens avec Hans LIMON : https://www.linkedin.com/in/hans-limon-736121a3/, diffusés le 21/03/ 2024 sur la plateforme du Projet Europe, Éducation, École :
https://projet-eee.eu/diffusion-en-direct-564/
Dossier pédagogique : https://projet-eee.eu/wp-content/uploads/2024/04/Dictee_franco_europeenne_des_lycees_2024_Jean_Pierre_COLIGNON.pdf
Agora européenne des lycées : programme 2023-2024 :
- https://projet-eee.eu/programme-de-lannee-2023-2024-11419/
- https://projet-eee.eu/wp-content/uploads/2023/10/EEE_Agora_europeenne_des_lycees_2023-2024_Presentation.pdf
Cours en vidéo classés par thèmes :
https://projet-eee.eu/cours-classes-par-themes/
E.E.E. sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/projeteee
Podcast du Projet EEE :
https://soundcloud.com/podcastprojeteee
https://www.deezer.com/fr/show/634442
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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:14 Bonjour à tous, chers collègues, chers élèves des lycées à la fois,
00:22 comment dirais-je, européens et d'ailleurs.
00:24 Nous sommes ensemble depuis Sèvres, plutôt dans la région parisienne,
00:30 Banská Bystřecs en Slovaquie, Varsovie en Pologne,
00:34 Varna en Bulgarie et à Bouddhavie, évidemment, des Emirats arabes.
00:41 Si je me permets de vous rappeler, le texte de la dictée que vous avez fait ce matin
00:47 sera à votre disposition et Jean-Pierre Collignon,
00:51 qui en est l'auteur, est très heureux de savoir que vous relevez chaque année ce dofi,
00:56 je vous en remercie, mais j'ai demandé à Hans Limon de nous faire réfléchir
01:01 sur l'écriture, lui qui adore l'écriture, de nous faire réfléchir sur la philosophie
01:06 sans frontières qu'il pratique depuis de longues années et sur son rapport
01:10 avec la littérature. Il est entouré de ses deux élèves,
01:14 sujet bien noté, ils prendront la parole autant que lui.
01:21 On s'abandonne au plaisir de vous écouter. Très bonne matinée, vers 11h45-50,
01:27 nous terminons cette deuxième partie pour annoncer les résultats des lauréats
01:32 dans les divers établissements. Merci, cher Hans, la parole est à vous.
01:36 Bonjour à tout le monde, j'espère que vous m'entendez correctement.
01:41 On ne peut pas saluer les lycées un par un, on est très honoré de pouvoir
01:45 participer aujourd'hui. Merci de la présentation. Nous, on sait très bien
01:49 ce que c'est qu'une couscousière aux Émirats Arabes Unis.
01:53 Alors, on ne sait peut-être pas l'écrire de manière très exacte selon les élèves,
01:57 mais on est arrivé, on a entendu ce mot et on est en pleine période de Ramadan
02:02 en ce moment. Donc, ce qui est assez amusant, c'est de voir ce qui a marqué
02:08 des élèves qui ont pu témoigner. C'était ce mot-là, qui est pour nous
02:12 un mot pas ultra courant, mais qui est quand même plus intégré à la culture locale.
02:17 Donc, c'est un plaisir pour nous de pouvoir aussi être confronté à des points de vue
02:20 de différents élèves que je vois là. Oui, je vais parler un tout petit peu,
02:24 mais je vais surtout, en fait, parce que c'est bien plus intéressant que moi,
02:27 laisser parler mes deux élèves, Edwina et Valentin, qui vont vous parler
02:31 de leur rapport en tant qu'élèves d'un lycée français de l'étranger,
02:35 leur rapport à la littérature, à la textualité aussi en général.
02:39 Moi, pour ce qui est de ma partie à moi, évidemment, alors,
02:43 M. Michalewski a dit depuis de longues années, mais je suis enseignant
02:46 à l'étranger depuis cinq ans maintenant. J'ai eu l'occasion d'être en Afrique subsaharienne
02:50 et puis là, aux Émirats Arabes Unis, et je m'en vais normalement l'année prochaine
02:53 du côté de Madagascar. Et la première chose à laquelle on doit en fait
02:58 se confronter quand on est professeur de philosophie en France avec des élèves français,
03:03 c'est la barrière de l'abstraction et du langage philosophique.
03:07 Donc déjà, quand on lit un texte de philosophie, les élèves l'ont remarqué,
03:11 que ce soit à Varsovie, à Rome, à Pluto ou à Sèvres, c'est qu'on a l'impression
03:15 de lire un texte en langue étrangère. Et le double défi, quand on est dans un lycée français d'étranger,
03:21 c'est que bien souvent, on a des élèves qu'on appelle des élèves allophoniques.
03:25 Et donc, évidemment, le français n'est pas leur langue maternelle.
03:28 Et pour nous, déjà, parfois, pour les novices en philosophie, lire un texte,
03:33 c'est déjà traduire en langage normal ou conventionnel quelque chose qui est de l'ordre du conceptuel.
03:38 Et le problème étant que le texte, c'est Platon qui le dit, le texte, il est toujours orphelin.
03:43 Donc, on le fait parler un petit peu comme on veut, puisque son père n'est quasiment jamais là
03:47 pour le défendre. D'où les déformations, etc. Et donc, la manière de s'y prendre, en fait,
03:53 avec des élèves allophones ou des élèves des lycées français d'étranger,
03:57 alors ça dépend de la population, on peut avoir ici plus de 40 nationalités.
04:02 Donc, au lycée du Massillon d'Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis, on a à peu près 1 800 élèves,
04:06 on a plus de 40 nationalités. Donc, ça, c'est le premier défi.
04:11 C'est le défi de ce qu'on appelle l'allophonie, ce qui fait que quand on est à l'étranger,
04:15 on a le plaisir de transmettre le goût de la langue française aux élèves,
04:18 qu'ils l'ont assez souvent, et qui choisissent aussi l'enseignement français
04:21 parce qu'ils aiment la langue et les valeurs françaises.
04:24 Mais on a aussi le défi, d'une part, d'adapter notre enseignement à la réalité locale,
04:29 et ensuite, de faire comprendre et adopter une langue qui est doublement étrangère pour eux.
04:35 C'est-à-dire qu'un texte de philosophie pour un élève dont l'arabe, par exemple,
04:39 est la langue maternelle, c'est une traduction de traduction dans son esprit.
04:43 Et le problème étant qu'il faut passer à des niveaux d'abstraction
04:47 qu'on n'a pas forcément dans toutes les langues.
04:49 Pour ma part, j'ai eu le choix à l'université de faire de la philosophie en allemand.
04:54 J'ai lu Hegel en allemand. En français, c'est déjà difficilement praticable.
04:59 Vous imaginez, dans le texte, pour le traduire,
05:03 pour traduire Heidegger, j'en parlais à mes élèves,
05:05 pas plus tard qu'aujourd'hui, il a fallu inventer de nouveaux mots, des néologismes.
05:09 Ce qui est intéressant, c'est que la philosophie, comme la littérature,
05:14 a un rapport créatif et même de défi vis-à-vis de la langue.
05:17 C'est-à-dire qu'on fait éclater la langue pour lui faire exprimer des virtualités
05:23 qui existent et qu'on n'a pas encore exploitées.
05:25 De ce point de vue-là, et avant de passer la parole à mes élèves,
05:29 de ce point de vue-là, et avec toutes proportions gardées,
05:32 la philosophie est un peu proche de la poésie.
05:34 Sinon que la philosophie est plus proche du sens,
05:37 comme le dit Sartre dans "Qu'est-ce que la littérature ?",
05:39 le poète, lui, prend les mots comme si c'était finalement des pièges à capter le réel.
05:44 Le poète découvre le réel et ensuite, comme une espèce alien étrangère,
05:50 choisit les mots qui ressemblent à la réalité, comme s'il était une sorte de sortier.
05:54 Et le philosophe va choisir ce qu'on appelle des concepts.
05:57 Le problème, c'est qu'on n'a pas les mêmes concepts en langue arabe,
06:00 en anglais, en allemand et en français.
06:02 Et ces concepts, comme les définit Gilles Deleuze dans "Qu'est-ce que la philosophie ?",
06:10 permettent de voir la chose en action.
06:13 Donc, tout le rôle d'un enseignant en philosophie,
06:16 c'est de montrer que la philosophie, ce n'est pas juste de l'abstraction,
06:19 mais c'est aussi, dans une certaine mesure, un piège à réel.
06:22 Et là où c'est très intéressant, que ce soit dans la lecture des textes,
06:26 on peut faire lire du Montaigne traduit en français moderne à des élèves
06:30 dont le français n'est pas la langue maternelle.
06:33 En français classique, c'est un peu plus compliqué.
06:36 En ancien français, c'est quasiment impossible.
06:38 Mais le deuxième défi, c'est vraiment de s'adapter à la réalité locale.
06:43 Donc, le défi pour certains de mes collègues d'ailleurs,
06:45 ça a été de faire des textes d'Averroës, par exemple,
06:47 le discours décisif, et d'adapter même leur programme à la réalité locale.
06:52 De choisir des auteurs libanais, des auteurs arabes, des philosophes arabes aussi.
06:58 Et il y en a au programme. En philosophie, il y en a au moins deux.
07:01 Il y a aussi des philosophes chinois qui sont rentrés.
07:04 Le Feng Xi est rentré il y a cinq ans maintenant.
07:07 Donc, ça permet d'élargir en même temps le cadre de la pensée.
07:11 Alors, moi, j'en parle de cette manière-là parce que j'écris aussi par ailleurs.
07:15 J'écris un peu de littérature, j'écris de la poésie,
07:18 j'écris aussi beaucoup pour des journaux et des revues.
07:21 Mais je pense que c'est un complément au travail philosophique.
07:25 C'est-à-dire qu'en philosophie, le but est d'élargir l'espace de la pensée.
07:31 C'est-à-dire qu'en proposant des mots, des concepts,
07:33 on ne propose pas simplement des outils opérationnels,
07:36 on propose d'autres manières de penser.
07:38 Et puisque le mot et la pensée sont dans un processus conjoint,
07:43 quand on élargit l'un, on élargit l'autre.
07:46 Donc, pour moi, philosophie, littérature, poésie,
07:49 tout ça fait partie de la même chose.
07:51 Et ça me réjouit toujours de voir que l'exercice de la dictée
07:54 fait toujours plus ou moins quasiment l'unanimité
07:57 chez les élèves ou chez les collègues à qui on les propose.
08:00 On a reçu il y a deux ans, et je m'arrêterai là-dessus au lycée Louis-Matinon,
08:03 le papa de la dictée de France Culture, Rachid Fantaki,
08:07 qui a lui-même grandi au Maroc.
08:09 Vous l'avez vu peut-être sur les Champs-Elysées,
08:11 c'est le monsieur qui a co-organisé la dictée des Champs-Elysées.
08:15 Et il me faisait comprendre que pour lui, la dictée,
08:19 c'est un outil qui permet de lever des empêchements des complexes
08:22 et qui permet aussi de partager un moment où on va faire société
08:25 autour d'une langue.
08:27 Et je pense que c'est sur ces mots que j'aimerais finir
08:30 ma contribution, ma maigre contribution, en disant que la langue française
08:34 c'est aussi un vecteur de valeur et une manière de rapprocher des gens
08:37 qui extraordinairement sont en Pologne, sont en Italie
08:42 et sont aux Émirats Arabes Unis, à parler de tout ce que c'est.
08:45 Je peux passer, si vous le voulez bien,
08:50 je vais passer la parole à deux de mes élèves.
08:53 L'une s'appelle Valentine Ferron, l'autre s'appelle Edwina Zajac.
08:56 Et en fait, pour ne pas mettre de priorité dans l'ordre de préférence,
08:59 je vais choisir la première par ordre alphabétique.
09:01 Donc je vais vous donner à écouter Valentine et ensuite vous aurez Edwina.
09:05 Alors bonjour, je m'appelle Valentine Ferron,
09:14 je suis en terminale au lycée Louis-Masquignon à Abu Dhabi.
09:17 Pour moi, être francophone, ça a revu une signification
09:20 tout à fait particulière, que c'est grandir dans un milieu
09:24 où le français n'est pas la langue qui est utilisée,
09:27 c'est pas la langue prédominante.
09:29 C'est aussi fréquenter un lycée où le français n'est pas
09:33 la langue de prédilection, ni la langue maternelle
09:35 de certains de mes camarades.
09:37 Et c'est aussi évoluer dans un environnement
09:39 où la diversité culturelle, eh bien, elle est omniprésente.
09:43 Pour moi, être francophone, ça dépasse les frontières linguistiques,
09:49 c'est une patrie immatérielle, une communauté
09:52 qui permet de tisser des liens interculturels.
09:55 C'est avant tout le partage d'une langue commune
09:58 avec des camarades, comme j'ai dit, qui ont pas le français
10:01 comme langue maternelle, mais aussi avec des milliers
10:04 de locuteurs dans le monde.
10:06 C'est le français, avec le français, je peux communiquer
10:09 avec beaucoup de personnes, que ce soit mes camarades,
10:13 ou comme j'ai dit, des locuteurs dans le monde entier,
10:15 mais aussi apprendre à les connaître.
10:18 En tant que francophone, nous sommes tous animés
10:21 par la volonté d'apprendre à nous connaître,
10:23 d'apprendre à connaître nos différences,
10:25 mais aussi ce qui nous rassemble, et nos pratiques, nos coutumes.
10:30 C'est un vecteur de rencontres où se croisent nos cultures,
10:34 nos vies, nos identités, et ça a été particulièrement
10:37 le cas pour moi aux Émirats, quand j'ai déménagé il y a deux ans.
10:41 Ma francophonie, c'était un point d'ancrage
10:43 qui m'a permis de communiquer avec les gens,
10:45 et dans un nouveau pays où je n'avais aucun repère.
10:48 Parler français aux Émirats, c'est également
10:52 bien plus qu'un pont entre les personnes.
10:54 C'est un symbole de notre culture, qu'elle soit littéraire,
10:58 philosophique, comme on l'a vu juste avant,
11:00 architecturale ou culinaire, c'est un symbole de notre patrimoine.
11:05 Parler en français aux Émirats, c'est être fier de notre culture
11:09 lorsqu'on nous parle du Louvre ou de la Sorbonne d'Abu Dhabi.
11:12 Parler au français aux Émirats, c'est recevoir des compliments,
11:15 car c'est une langue qui est réputée,
11:17 qui rayonne dans le monde, et qui ouvre de nombreux portes.
11:21 Parler français aux Émirats, c'est aussi s'attacher à prononcer
11:25 le R de croissant lorsqu'on va au snack du lycée et au café du coin.
11:28 Finalement, le français, c'est ce qui nous rassemble
11:31 dans notre multiculturalité, et la francophonie,
11:34 c'est nous tous ici.
11:36 Merci beaucoup, Valentine.
11:41 Ta parole est maintenant à Edwina.
11:45 Bonjour, moi c'est Edwina Zajac, je suis comme Valentine,
11:49 je suis en terminale au lycée de Mâchin.
11:51 Pour moi, je trouve que parler français à l'étranger,
11:54 c'est quelque chose d'assez singulier et d'assez satisfaisant.
11:57 Je suis dans mon pays, je suis dans un monde
12:00 avec une explosion de dialectes et de langues
12:03 qui sont totalement étrangères.
12:05 En fait, parler français me permet de transporter
12:08 une partie de ma culture et de ma langue partout où je vais,
12:13 même si je suis à des milliers de kilomètres de ma maison.
12:17 En fait, le français, c'est surtout une langue
12:19 que j'apprécie à l'étranger.
12:20 J'ai souvent entendu les mots "Ah, le français,
12:23 c'est la plus belle langue du monde".
12:25 C'est agréable de parler une langue
12:27 qu'on associe au romantisme, à la poésie, au théâtre.
12:31 C'est une fierté d'avoir cette langue que tout le monde connaît,
12:35 que tout le monde a des références,
12:39 et que grands écrivains français et grands dramaturges français,
12:43 tout le monde les connaît.
12:44 La musique française, c'est pour beaucoup à l'étranger
12:46 qu'on voit en scène ou récemment.
12:49 C'est une fierté de voir que les gens,
12:52 leur visage s'illumine dans le jardin de cul français.
12:55 D'un coup, ils essayent de me donner
12:57 leurs deux ou trois notions de français,
13:00 leurs deux ou trois mots de français,
13:01 et tout ce qu'ils savent sur la France,
13:03 qu'ils se résument bien souvent à Paris,
13:04 et puis à des mots comme "poisson", "baguette" et "bon appétit",
13:08 comme si la gastronomie française
13:10 était le sémé de la culture française.
13:12 Bref, c'est peut-être des connaissances basiques,
13:15 des agones et des mots les plus clichés de France,
13:18 mais ça fait toujours plaisir de voir
13:20 que les gens font un effort pour nous parler en français
13:23 et essayer de comprendre notre culture et notre langue.
13:25 Parce que pour moi, c'est aussi ça,
13:27 de vivre dans un univers qui est multilinguiste,
13:29 qui est enrichissant,
13:31 de comprendre et d'apprendre de nouvelles cultures
13:34 plutôt que de s'enfermer dans un confort d'une langue
13:37 et d'un monde qu'on connaît déjà par cœur.
13:40 Moi, vivant aux Émirats, j'essaie d'apprendre l'arabe,
13:43 et ça me permet de parler avec des gens qui sont émériens
13:46 et qui essaient d'apprendre le français.
13:48 Moi, j'essaie de parler en arabe avec un accent déplorable
13:52 et en me trompant sur la longueur des voyelles.
13:54 Eux, ils essaient de me parler en se trompant
13:56 entre le "le" et le "la" et avec un accent très prononcé.
13:59 Mais ce n'est pas grave, parce qu'on se corrige et on apprend.
14:02 Et c'est ça, la beauté de parler français
14:04 et pouvoir communiquer avec des gens qui essaient d'apprendre aussi.
14:06 Ce qui est bien aussi, c'est qu'il y a beaucoup de gens aux Émirats
14:09 qui parlent français.
14:11 Il y a beaucoup d'expatriés français,
14:13 beaucoup d'expatriés d'anciennes colonies françaises
14:15 qui sont encore francophones aujourd'hui.
14:17 Et on se retrouve dans de nombreuses situations.
14:20 Quand je promène mon chien, quand je fais un taxi,
14:22 quand je fais du shopping, je parle français
14:25 et je me rends compte que la personne avec qui j'interagis
14:27 parle français aussi.
14:29 Et d'un coup, ça créé une connexion.
14:31 Et à chaque fois, on discute de où on vient, de ce qu'on fait.
14:35 En fait, dans un monde dans lequel on n'a pas l'habitude
14:37 de parler aux gens qui sont autour de nous,
14:39 parler français, ça nous permet de créer un lien avec ces gens
14:41 et de s'arrêter de nous niquer et de gêner un peu d'humanité
14:44 à s'intéresser aux gens qui sont autour de nous.
14:46 Et c'est ça qui fait beau avec le fait de parler français à l'étranger.
14:49 C'est que ça nous permet de connaître de nouvelles cultures
14:51 et ça nous permet aussi de créer des liens inattendus avec ces gens.
14:54 Et c'est ça qui fait beau.
14:56 Merci beaucoup Edwina.
14:59 Merci pour votre témoignage, pour votre belle conviction
15:03 universaliste évidemment portée par la langue française.
15:06 Et bien, chapeau.
15:08 Je me tourne vers les élèves du lycée Châteaubriand.
15:13 Peut-être que madame Evdéne Oléon pourrait nous adresser
15:18 une ou deux questions.
15:20 Ils sont très intéressés par la problématique
15:22 qui avait été développée par Hans Limon, mais aussi par la vôtre.
15:27 Je leur laisse le point de formuler leurs questions.
15:30 Alors, je vais laisser deux élèves s'exprimer.
15:34 On va commencer par Luca qui est un élève italien
15:37 qui est donc au lycée français.
15:39 Et pour répondre à ses camarades, pourquoi un élève italien
15:43 est au lycée français? Quels sont ça pour lui?
15:45 Et puis Gabriel aura, je crois, des questions à poser.
15:48 Oui, bonjour à tous. Je suis Luca Scagne.
15:51 Je suis en seconde au lycée Châteaubriand de Rome.
15:54 Et donc, bien sûr, pour moi, le français n'est pas ma langue maternelle.
15:57 Je suis italien. Et d'ailleurs, mes parents ne parlent pas le français.
16:01 Ils sont italiens. Mes grands-parents sont italiens, etc.
16:03 Et donc, j'ai découvert le français en CP.
16:07 En réalité, je ne savais pas dire bonjour.
16:10 Et en apprenant le français, on découvre que c'est une langue
16:14 qui n'est pas seulement, disons, un outil de langage,
16:18 mais qui devient aussi un moyen pour une communauté d'être ensemble.
16:24 Et donc aussi un héritage, un patrimoine de valeurs, etc.
16:29 Et en Italie en particulier, le français est lié à une sorte de prestige, on dirait.
16:35 Parce que, par exemple, jusqu'à il y a 50 ans, on n'étudiait pas l'anglais à l'école italienne.
16:40 On utilisait le français comme, disons, deuxième langue.
16:44 Et donc, voilà, le français comme deuxième langue est un merveilleux moyen
16:50 de découvrir un nouveau monde qui est d'ailleurs très large.
16:54 Étant donné que, par exemple, le réseau francophone à l'étranger,
16:58 je pense que c'est le deuxième monde.
17:01 Donc, voilà, entrer dans ce monde est un honneur pour nous.
17:09 Merci, Luca. Merci.
17:12 À Sèbre, on aimerait bien réagir.
17:18 Si vous voulez, on reviendra à Rome dans un instant. Allez-y.
17:26 La parole est aux élèves du lycée Jean-Pierre Vermas. Allez-y.
17:30 On revient à Rome tout de suite.
17:33 Moi aussi, je pense que la langue et les langues sont importantes.
17:40 Parce que c'est la communication avant tout.
17:43 Et le monde de communication, ça a créé des événements terribles
17:47 pour les siècles passés.
17:50 Et donc, je trouve que c'est merveilleux de savoir parler plusieurs langues.
17:54 J'aimerais bien aussi, malheureusement, chanter le français.
17:58 Et je trouve que ça rajoute du peps, un peu.
18:02 Savoir communiquer avec plusieurs personnes, plusieurs ethnies,
18:07 plusieurs différents continents.
18:10 Et donc, je trouve que c'est bien de s'expatrier pour apprendre
18:14 de nouvelles langues, apprendre de nouvelles cultures.
18:17 Et de savoir à l'avantage de s'assimiler avec celles-ci.
18:20 Et je trouve qu'on devrait faire plus de choses comme ça.
18:24 Des voyages d'expatriation, entre guillemets.
18:28 Pour savoir communiquer avec le plus de monde possible.
18:32 La communication, c'est le plus important.
18:35 Et c'est les mots qui commandent le monde.
18:38 Et plus les gens nous comprennent et comprennent ce qu'on dit,
18:42 plus on sera écouté et plus on sera compris.
18:47 Et c'est tout ce que j'avais à dire.
18:50 Je vous souhaite une bonne journée.
18:52 Je vous laisse la parole à Amélie.
18:55 Bonjour à tous.
18:58 Alors, la langue est très importante, comme l'ont dit
19:02 les collègues des pays de l'Arabie du Sud.
19:05 Mais il faut savoir l'utiliser.
19:07 La langue peut être une arme de guerre quand on l'utilise mal.
19:10 Par exemple, quand on se querelle, très vite, la langue peut
19:14 créer des quiproquos, par exemple.
19:17 Donc, il faut bien savoir la nuancer et savoir l'utiliser.
19:20 Bonne journée.
19:22 Merci.
19:23 Merci beaucoup.
19:24 Je peux avoir deviné un petit signe sur le visage de Valentine
19:28 qui avait envie de répondre à la note qu'il parlait juste avant.
19:32 Ah, non, non.
19:34 Moi, je suis totalement d'accord avec l'expatriation.
19:38 Je ne dirais pas forcément l'expatriation, mais je dirais
19:40 plutôt le voyage culturel, d'apprendre de nouvelles langues,
19:44 de pouvoir communiquer.
19:45 Et justement, le français, comme on a dit, c'est un vecteur
19:48 de communication.
19:50 Merci beaucoup.
19:52 Je retourne à Rome.
19:54 Après Lucas, il y avait des questions.
19:58 Il est où, Cyril, déjà?
20:01 Merci.
20:02 On va couper votre micro pour le moment.
20:06 On va couper le micro à sèvres.
20:09 On va à Rome.
20:11 Oui, je m'appelle Gabriel Zapponi.
20:13 Je suis élève de Terminal et je voulais remercier beaucoup
20:16 cette triple intervention du lycée d'Abu Dhabi.
20:19 Et j'avais deux questions, principalement sur la première partie,
20:23 qui était tout d'abord, monsieur le professeur,
20:28 je ne sais plus votre nom, vous aviez parlé d'une relativité
20:35 d'une diversité des concepts qui, justement, sont relatifs
20:39 aux lieux et aux cultures.
20:41 Et donc, est-ce que vous pensez que cette diversité peut signifier
20:46 qu'il n'y a pas de philosophie universelle, qu'on ne peut pas
20:48 philosophier au niveau mondial?
20:51 Je vois mon camarade Michalewski qui voulait répondre quasiment
20:56 à ma place, je l'ai vu doliner comme ça.
20:58 Excellente question, excellente question, redoutable.
21:02 Non, ce n'est pas une redoutable question, parce que ça veut dire
21:06 tout simplement que c'est un bon signe pour moi, il n'y a pas
21:08 de pensée unique.
21:10 Donc, quand vous lisez la philosophie continentale,
21:13 quand vous lisez la philosophie antique, quand vous lisez
21:15 les penseurs actuels, quand vous lisez la philosophie
21:18 américaine actuelle, qui est très pragmatique, en fait,
21:21 on se rend compte que le langage ne fait que véhiculer
21:23 des modes de pensée qui sont différents.
21:25 Et ça, c'est la linguistique qui s'en occupe, c'est aussi,
21:28 dans une certaine mesure, l'ethnologie.
21:31 Il y a l'exemple du dialecte éhoué autogroupe,
21:35 où le verbe "être" n'existe pas, par exemple.
21:39 Donc, ça ne veut pas dire qu'ils ne pensent pas,
21:42 mais ils ont des mots différents pour dire la fonction,
21:45 l'état, pour donner ensuite la confirmation physique
21:50 d'une personne, c'est-à-dire qu'ils ont le verbe "être",
21:53 mais ils l'expriment en plusieurs mots, ils n'ont pas d'auxiliaire
21:55 comme nous l'avons.
21:57 C'est aussi ce que l'explique Claude Lévi-Strauss
21:59 sur la pensée sauvage, en fait.
22:01 C'est-à-dire qu'on a tendance à penser, nous, Européens ou Occidentaux,
22:05 la pensée selon le principe de non-contradiction,
22:08 une chose peut pas être une chose et son contraire
22:10 en même temps et sur le même rapport,
22:12 alors que pour penser, Lévi-Strauss donne l'exemple
22:16 d'une population indigène, ce principe de non-contradiction
22:20 n'existe pas.
22:22 Donc, il faut devoir, dans le langage,
22:25 dans la diversité des langages,
22:27 un symptôme de l'incommunicabilité entre les pensées.
22:30 Moi, j'y vois plutôt un signe de la richesse des pensées
22:36 et aussi un remède, finalement,
22:38 contre ce que pourrait être une pensée unique
22:40 qui, là, pour le coup, serait plutôt dangereuse.
22:43 Donc, non.
22:45 Quand j'ai commencé à lire Heidegger,
22:47 j'avais l'impression de n'absolument rien comprendre.
22:50 Vingt ans plus tard, j'ai l'impression de comprendre un peu mieux,
22:53 mais à chaque fois que j'y entre, j'y entre comme en terrain étranger.
22:56 Et c'est la même chose avec Céline,
22:59 qui disait que quand on lit un bon livre,
23:02 on a l'impression de lire un livre en langue étrangère.
23:05 Donc, voilà.
23:07 Mais ça, c'est très drôle,
23:09 parce que ça anticipe un petit peu sur un cours que j'ai mené
23:11 avec mes élèves avant la fin de l'année.
23:13 Ça anticipe sur le statut qu'on donne à la pensée.
23:15 Est-ce que la pensée se véhicule dans les mots ?
23:18 Est-ce que la pensée se forge dans les mots ?
23:21 Si elle se forge dans les mots, comme dit la linguistique,
23:23 ça veut dire qu'il y a autant de langage que de manière de penser.
23:25 Et ça, c'est très riche.
23:26 Donc, heureusement qu'il n'y a pas de philosophie universelle,
23:29 mais heureusement qu'il y a une manière universelle
23:31 de communiquer entre les philosophies.
23:33 Merci, Hans.
23:35 Très habile comme façon d'analyser le problème.
23:39 Je voudrais juste ajouter,
23:41 inspiré par Edwina,
23:45 que la philosophie qui est du côté de la parole, du Logos,
23:50 pas seulement de la langue,
23:53 mais du Logos dans toute sa diversité,
23:56 suppose un dialogue,
23:59 une disposition à l'écoute.
24:02 C'est un petit peu ce que disait Edwina en disant
24:05 « j'essaie de parler l'arabe,
24:07 quand il parle le français,
24:09 ils ne font pas la différence entre le masculin et le féminin,
24:12 mais on arrive à se comprendre ».
24:14 Je pense que ce désir de compréhension
24:17 qui se manifeste dans notre aptitude à l'écoute,
24:20 dans notre capacité d'écouter l'autre,
24:23 dans sa diversité linguistique, culturelle, régionale, etc.,
24:28 c'est dans le creux de cette ouverture à l'altérité
24:32 que se fait une véritable culture.
24:35 Je ne veux pas imiter les Allemands,
24:38 mais la « ein fremd » pour parler comme Hegel,
24:41 c'est la base de toute culture,
24:43 devenir étranger à soi-même
24:45 et ne pas se perdre de vue en tant qu'individu,
24:48 c'est quand même à cela que la philosophie nous invite.
24:52 J'aime bien votre manière de répondre à cette question,
24:55 parce que ce désir d'ouverture doit être universel,
24:59 quelque part, plus que la philosophie.
25:03 Quand vous parlez d'« ein fremdung » avec Hegel,
25:07 l'un des premiers textes que je fais dans l'année avec mes élèves,
25:10 c'est Descartes,
25:11 et le premier geste de Descartes dans le discours de la méthode,
25:13 c'est de devenir étranger à lui-même.
25:15 Et de s'ouvrir à ce que peut être la vérité,
25:18 mais par le doute et la critique.
25:20 Je pense que ce qui dérange parfois,
25:22 et ce qui plaît en même temps à certains élèves et à certaines élèves en philosophie,
25:25 c'est cette manière de prendre la distance avec soi,
25:27 qui n'est pas forcément bien accueillie,
25:29 mais qui permet ensuite de mieux accueillir l'autre, évidemment.
25:32 Donc oui, c'est une très bonne remarque.
25:35 Merci beaucoup, cher Hans.
25:37 Est-ce que les élèves de Rome ont une autre question
25:41 à poser à quiconque, s'il vous plaît ?
25:44 Allez-y, prenez l'antenne.
25:46 Moi, j'ai une autre question.
25:48 Je suis désolé de monopoliser comme ça.
25:50 Ma question était vraiment cette fois-ci sur la linguistique,
25:55 et en particulier sur la traduction,
25:57 parce qu'effectivement, vous nous disiez que,
26:00 en particulier pour les problèmes de l'allophonie,
26:03 il fallait souvent une double traduction.
26:05 Est-ce que vous ne croyez pas que, justement,
26:08 cette traduction du fait qu'on utilise d'autres mots,
26:11 qu'on crée des nouveaux mots,
26:12 n'est pas plutôt une recréation,
26:14 et qu'à chaque fois qu'on traduit un texte,
26:17 qu'on explique un texte à des nouveaux élèves d'une nouvelle culture,
26:22 on lui donne une nouvelle dimension, un nouveau sens,
26:24 un sens légèrement différent ?
26:26 La question...
26:28 On essaye de me coincer aujourd'hui avec des questions très intelligentes,
26:31 quand même, c'est pas signalé.
26:33 La question a été traitée l'an dernier par un élève de HLP.
26:39 Sa question était "peut-on traduire sans trahir ?"
26:43 Pour moi, c'est à plusieurs niveaux.
26:46 D'ailleurs, c'est tombé l'an dernier,
26:49 comme sujet de la zone Moyen-Orient,
26:52 le langage trahit-il la pensée ?
26:55 Moi, j'allais plus loin que toi encore.
26:58 Est-ce que le langage, c'est pas une trahison de la pensée ?
27:01 Est-ce qu'on arrive à exprimer tout ce qu'on dit par les mots ?
27:04 Bergson pense que non.
27:06 Il pense que le langage demeure incommensurable avec la pensée.
27:09 Ensuite, est-ce qu'il n'y a pas des intraduisibles d'une langue à l'autre ?
27:12 C'est ça aussi, la question.
27:14 C'est-à-dire que quand je traduis Hegel,
27:16 je suis quasiment obligé d'inventer une nouvelle langue.
27:18 Quand je traduis Heidegger, aussi.
27:20 Alors, du coup, à l'idée de "est-ce que la traduction est une trahison ?"
27:23 Non, je pense que c'est une version.
27:25 Et c'est une manière très différente de dire que
27:27 on peut aussi, d'une certaine manière,
27:29 les metteurs en scène de théâtre le font avec des textes,
27:31 ils le réactualisent à la lumière de ce que peut être l'actualité,
27:35 ou à la lumière d'une langue qui ne dispose pas forcément
27:38 des concepts adéquats pour pouvoir traduire une pensée.
27:42 Pour avoir fait un tout petit peu de théologie,
27:45 de l'hébreu, par exemple, c'est très difficile à traduire en français,
27:50 parce qu'il y a très peu de mots hébreux, finalement,
27:53 qui vont très à l'abstraction, en fait.
27:56 C'est un langage très matériel, très concret.
27:59 Comment on fait des concepts avec une langue qui est très, très matérielle ?
28:02 Et la dernière chose, c'est aussi, est-ce que moi,
28:05 ça fait bientôt 20 ans que je fais de la philosophie de près ou de loin,
28:08 est-ce que moi, quand j'explique un texte à mes élèves,
28:10 est-ce que je le simplifie pas ? Est-ce que je le trahis pas ?
28:13 Est-ce que je ne le vulgarise pas à tel point que j'en offre une version
28:18 qui serait une version tronquée, partielle, partiale ?
28:22 Moi, je pense que, justement, comme toute science humaine,
28:26 c'est Vilain Dittai qui dit ça,
28:28 comme toute science humaine, le fait de devoir traduire
28:31 et de devoir reformuler, ça fait partie de la définition même
28:36 de ce que c'est que la philosophie.
28:38 C'est-à-dire, à partir du moment où un texte est publié,
28:40 ça c'est faux peur, mais il ne m'appartient plus,
28:43 il est dans l'espace public.
28:44 Chacun fait ce qu'il veut, chacun en a déjà sa version.
28:47 Mais quand moi, j'explique un texte, quand moi, j'essaye de le transmettre,
28:50 eh bien, je rajoute de l'humain à l'humain.
28:52 Donc, pour moi, c'est de l'enrichissement de sens,
28:54 avec, comme garde-fou, ce qu'on peut appeler la subjective arbitraire.
28:59 À partir du moment où je mets mes propres vues sur un texte
29:01 et qu'elles n'y sont pas, je suis dans la déformation.
29:05 Donc voilà, moi, je ne vois pas de la déformation, de la trahison,
29:08 je vois de l'enrichissement et du dépôt de sens.
29:11 Merci cher Hans.
29:14 Sèvres voudrait intervenir si c'est possible.
29:18 Absolument, on vous passe l'antenne, allez-y.
29:21 Mettez-vous face à la caméra et près du micro.
29:26 Bonjour, je m'appelle Teilo, je viens de Sèvres,
29:30 et je voudrais vous poser une question,
29:32 est-ce que le langage, il existe vraiment, est-ce qu'il est utile,
29:36 ou s'il n'est pas tout simplement une traduction des pensées de l'homme ?
29:40 Est-ce que le langage existe-t-il ou il n'est pas simplement produit
29:47 par les pensées de quelqu'un ?
29:50 En fait, je pense que ta réponse est dans ta question, si je peux me permettre.
29:55 C'est qu'il n'y a pas de langage sans pensée et inversement.
29:59 C'est tout le problème de la linguistique, par exemple,
30:01 si on élargit ta question, c'est aussi, est-ce qu'il y a un langage animal,
30:04 par exemple, ou alors est-ce qu'un langage est concevable sans pensée ?
30:07 Quelle est la différence entre communiquer et dialoguer ?
30:11 Platon dit déjà, la pensée c'est un dialogue de l'âme avec elle-même.
30:14 On parle déjà avant de penser, on parle en pensant.
30:18 Et donc, la question pour moi, c'est plutôt de se demander,
30:21 mais ça la linguistique contemporaine le fait beaucoup mieux que moi,
30:23 c'est de se demander, est-ce qu'il y a d'un côté la pensée et de l'autre
30:27 le langage qui va habiller la pensée et la véhiculer, la transmettre,
30:30 ou est-ce qu'il y a une co-constitution par médiation de la pensée dans le langage ?
30:36 Dans quel cas, il y aurait une manière italienne de penser,
30:39 il y aurait une manière française de penser,
30:41 il y aurait une manière allemande de penser,
30:43 et c'est ce qu'on peut appeler avec l'élistros, le relativisme culturel.
30:48 Finalement, se dire que puisqu'il y a autant de langage que de formes de pensée,
30:52 peut-être qu'aussi la manière dont un individu va s'emparer du langage
30:57 pour le faire sien, c'est aussi la manière dont il va apprendre à penser.
31:00 Merci. Je me tourne vers le lycée Agora.
31:05 Plutôt, souhaitez-vous prendre la parole pour une question,
31:12 ou éventuellement, à Banská Vestritsa, au Gymnasium Tchaïovské,
31:19 sans passer par la caméra, le micro vous permettrait peut-être
31:25 de formuler votre question, votre remarque ?
31:30 Est-ce que Yana nous entend ?
31:33 Oui, bonjour, on vous entend très bien,
31:39 mais la caméra refuse de travailler avec nous.
31:44 Nous n'avons pas de questions philosophiques, mais par contre,
31:49 nous sommes ravis de pouvoir participer à la dictée.
31:52 Nous nous sommes éclatés à le faire, et on se réjouit d'avance à l'année prochaine.
32:00 Merci beaucoup, chère Yana. Je n'oublierai pas que c'est avec nous
32:05 que nous avons commencé tout cela il y a 20 ans, et vous êtes toujours présente,
32:09 Jean-Luc Gaffard, mystérieuse.
32:11 Il est très, très mentin.
32:14 Merci infiniment. Et puis, on continue notre programme, si vous voulez bien.
32:22 Une petite dernière remarque. J'ai entendu tout à l'heure que le réseau français
32:27 était le deuxième. C'est le premier, et il est unique.
32:31 On a un réseau d'enseignement français à l'étranger qui a à peu près
32:36 130-140 établissements pour presque 400 000 élèves, et qui ne cesse de croître.
32:43 C'est un gros équilibre.
32:45 Dans 138 000.
32:47 Bravo. Est-ce que les élèves de Varna seraient disposés à prendre la parole ?
32:56 Ils ont des problèmes très compliqués du mode de technique ce matin.
32:59 Une grande surprise, mais si vous pouviez vous exprimer,
33:02 ça nous ferait immensement plaisir. Madame Mouftié en particulier,
33:06 mais aussi Madame Korn, pourriez-vous donner la parole à vos élèves, s'il vous plaît ?
33:12 Bon. Allons-y.
33:18 Vous avez coupé notre caméra, parce que sinon le son est trop acheté.
33:22 Ce n'est pas grave. Coupez la caméra, mais parlez.
33:25 Je laisse la parole aux élèves, alors.
33:27 Oui, très bien. Merci.
33:30 Bonjour.
33:33 Bonjour.
33:39 Pour nous, étant dans un lycée français, ça nous a donné beaucoup d'opportunités,
33:44 et ça nous a aussi permis d'apprendre une nouvelle culture.
33:48 Et ça nous a ouvert beaucoup de portes dans nos futures,
33:52 et aussi des opportunités présentes, comme celle-ci.
33:56 Ainsi que dans le futur proche, par exemple, nos études,
34:00 mais aussi dans le futur maintenant,
34:02 et les emplois avec lesquels nos quatre diplômes de l'an pourront m'aider.
34:06 Merci. Avez-vous… Pardon, je me tourne.
34:12 Avez-vous un commentaire à faire, chère Valentine ou Edwina,
34:18 sur ce qui vient d'être dit ?
34:24 Sur les questions posées aussi par les élèves à Rome, etc.?
34:28 Je pense, pour revenir à ce qu'on disait au lycée français de…
34:33 Non, c'est moi.
34:35 De Barna. Je pense qu'elle a raison sur le fait que ça apporte des opportunités professionnelles,
34:41 mais après, moi, je vois plus ça comme un enrichissement personnel,
34:45 la langue et le texte dans un milieu étranger.
34:48 Donc, bien sûr, ça va être pris en compte, là, notamment, quand on fait Parcoursup,
34:52 toutes nos demandes d'admission dans les universités.
34:55 Bien sûr, c'est à valoriser, mais c'est en fait…
34:58 Il faut garder en tête que c'est un enrichissement personnel
35:02 et que c'est purement une ouverture au monde qu'on a en étant à l'étranger.
35:06 Merci beaucoup. Je pense que bientôt, nous allons recevoir les premiers résultats.
35:13 Ça y est, les premiers résultats sont arrivés à Sèvres.
35:18 Voilà. Attendons encore deux ou trois minutes.
35:20 Pardon, pardon, attendez à Sèvres.
35:28 Il faut attendre à Sèvres, pardon, deux minutes.
35:31 Une seconde. Je voulais savoir ce qu'il en est à Puto.
35:38 Est-ce que vous souhaitez faire une brève intervention, poser une question à M. Hans Limon
35:43 ou à ses élèves ou un commentaire à d'autres élèves ?
35:47 Je vous donnerai volontiers la parole, s'il vous plaît, à Puto.
35:50 Mme Chaglin, on vous…
35:54 Bon, je sais que vous êtes en train de corriger les copies
35:57 et de préparer la proclamation des résultats.
36:00 Si vous n'êtes pas disponible à Varsovie,
36:03 souhaitez-vous faire un commentaire, un bref commentaire
36:07 sur les échanges qui viennent d'avoir lieu ?
36:10 Une élève volontaire. Allons-y, on vous écoute.
36:17 Activez votre micro à Varsovie et on vous écoute.
36:21 Merci. Activez votre micro.
36:27 Bonjour Varsovie, on est là.
36:37 Peut-être une question ?
36:40 On va poser oui.
36:43 Merci.
36:46 Bonjour. J'avais une question…
36:57 Face à la caméra, la caméra pour qu'on vous voie bien.
37:00 Très bien, comme ça.
37:03 J'avais une question par rapport à la langue française.
37:08 Est-ce que la langue française est aussi répandue qu'avant ?
37:12 Puisque nous savons que maintenant la langue anglaise,
37:15 c'est celle qui est plutôt répandue dans le monde.
37:18 Donc, est-ce que la langue française est encore très répandue dans le monde ?
37:23 Merci, cher Hans, à vous.
37:27 C'est la cinquième langue parlée dans le monde.
37:31 C'est aussi la plus belle, mais ça c'est mon point de vue plus clair.
37:35 C'est aussi la plus belle, mais ça c'est mon point de vue plus personnel.
37:39 Et il y a presque 300 millions, environ 300 millions de locuteurs français dans le monde.
37:45 Et à horizon 2050, il y en aura deux à deux fois et demi plus,
37:49 puisque le premier berceau de la francophonie, c'est l'Afrique,
37:53 et que la population d'Afrique ne cesse d'augmenter.
37:56 Et donc, on va significativement développer la présence de la langue française dans le monde.
38:03 Pour te donner un tout petit exemple,
38:07 j'étais à Kinshasa, en République démocratique du Congo, il y a un mois,
38:12 et c'est le deuxième pays le plus francophone en termes de locuteurs dans le monde,
38:16 parce qu'il y a 100 millions de personnes et que plus de la moitié des gens parlent français.
38:22 C'est très étonnant d'ailleurs.
38:24 Donc, non, c'est une langue qui a de l'avenir.
38:26 Parfait, merci.
38:28 Restons donc optimistes.
38:30 Merci, chers élèves.
38:32 Merci, chers collègues, pour votre participation à ce programme,
38:36 pour tous ces échanges, combien riches et passionnants.
38:39 Je me tourne maintenant vers les établissements qui ont corrigé les copies,
38:45 qui sont capables de nous donner le nom des trois lauréats dans chaque classe.
38:51 Peut-être auriez-vous encore quelques instants avec nous, cher Hans,
38:54 à la fin pour dire votre impression.
38:56 Je sais que vous êtes très, très pris, mais si vous pouvez attendre jusqu'à midi.
39:01 On tente d'aller vite.
39:03 Cher Hans, à sèvres, mettez-vous face à la caméra.
39:07 Donnez-vous de vos impressions.
39:10 Face à la caméra, tous les deux.
39:14 Tous les deux ? Là, vous me voyez ?
39:17 Oui, c'est bon.
39:19 Excusez-moi, les élèves, c'est pas trop élégant.
39:27 Donc, ici, nous avons deux classes de secondes qui ont participé.
39:32 Donc, je viens de distribuer, de nommer les lauréats,
39:38 de distribuer les prix aux élèves de la seconde 12.
39:42 Donc, la première s'appelle Noah.
39:47 Est-ce que Noah, Alma, Maxime, allez-y, venez tous là, tous les quatre.
39:54 On va les... Donc, venez là.
39:58 Bravo, bravo.
40:03 Approchez-vous de la caméra très rapidement,
40:05 parce que nous sommes cinq lycées,
40:07 on a fait des résultats en dix minutes à peine.
40:10 Juste, je voulais...
40:12 Donc, voilà, on a Noah à une première prise.
40:17 Venez là. Voilà.
40:20 Noah, Alma, Maxime et Alexis.
40:30 Voilà.
40:31 Bravo, félicitations.
40:34 Maintenant, on va distribuer les prix aux élèves de seconde 2
40:37 qui sont très intéressés par ce programme,
40:40 puisque ce sont des élèves en majorité.
40:43 Dans cette classe, on a 25 élèves interallemands,
40:46 donc ils sont habitués au bilinguisme.
40:51 Donc, voilà.
40:52 Donc, je vais les appeler, mais est-ce que...
40:55 Merci.
40:56 On vous donnera la parole dans quelques instants.
40:58 Je prends maintenant le lycée Agora de Puto.
41:01 S'il vous plaît, pouvez-vous nous annoncer vos résultats
41:04 et présenter vos trois lauréats devant la caméra ?
41:08 Oui, comment ça se fait ?
41:11 Allez-y.
41:12 Oui.
41:13 On vous entend.
41:14 Approchez-vous de la caméra.
41:17 Donnez les prénoms de vos...
41:19 Donc, on a nos trois gagnants.
41:22 Donc, en premier ex-aequo,
41:24 avec vraiment un tout petit nombre de quotas.
41:28 Stanislas.
41:29 Et Maya.
41:30 Et Maya.
41:31 Et en troisième position, Célia.
41:34 Merci.
41:35 Bravo.
41:36 Félicitations.
41:37 Bravo.
41:38 Bravo.
41:40 On vous applaudit.
41:42 Un diplôme sera envoyé à chacun de vous par mail,
41:47 à madame Jaglin, à votre nom
41:50 et avec les félicitations de monsieur Jean-Pierre Collignon.
41:53 Je me tourne maintenant vers les dix...
41:55 Merci.
41:56 ...de Rome.
41:57 Est-ce que les résultats sont déjà connus à Rome ?
42:01 Est-ce que c'est madame Claire Mill
42:05 ou madame Da Vinci qui sont là
42:08 pour annoncer les résultats ?
42:10 Allez-y.
42:12 On vous écoute et présentez-nous les gagnants.
42:15 Bonjour.
42:16 Alors, j'ai le plaisir de féliciter Emma Dieterle
42:20 avec une faute et demie.
42:22 Après quoi, Honoré Théanine, quatre fautes.
42:32 Et Julien André, cinq fautes.
42:38 Bravo.
42:40 Bravo, bravo.
42:42 Je pense que c'est trop tard pour projeter des images
42:45 des établissements en question,
42:47 mais ça sera intégré dans le montage.
42:50 Merci au lycée Châteaubriand pour ces...
42:54 Comment dirais-je ?
42:56 Magnifiques résultats.
42:57 Félicitations aux élèves et à leurs professeurs.
43:00 Je me tourne maintenant vers le lycée français de Varsovie.
43:05 Avez-vous des résultats quelconques, s'il vous plaît ?
43:09 Bonjour, oui, on a les résultats.
43:12 Le premier, c'est Julien.
43:15 Devant la caméra, s'il vous plaît.
43:20 Devant la caméra.
43:22 Voilà, Julien.
43:33 Alors, c'est le premier en faute.
43:37 Le deuxième, celui de l'Univers Presse, c'est Arthur.
43:41 Merci.
43:43 Bravo, félicitations à Arthur.
43:54 Et le troisième, c'est Louis.
43:58 Quel est le prénom du troisième ?
44:01 Je n'ai pas bien retenu.
44:03 Le prénom, c'est Louis.
44:06 Ah, très bien.
44:08 Félicitations à vous trois, chers élèves.
44:11 Je voudrais rappeler au passage que j'attends
44:15 que vous nous envoyiez par mail le décompte précis
44:19 de tous les lauréats.
44:22 Dans chaque classe, puisque nous préparons un compte rendu général
44:26 qui donne leur nom, leur prénom et le nombre de fautes éventuellement
44:30 dans chaque établissement.
44:33 N'oubliez pas de le faire.
44:36 Je voudrais voir si à Varna, il y a quelques corrections.
44:40 Merci.
44:43 Oui, nous connaissons également les lauréats à Varna.
44:47 Et donc, je tiens à préciser que nous avons un compte rendu
44:51 général qui est le premier.
44:54 En deuxième, je ne sais pas si Nicolas le sait.
44:58 D'abord, je vais envoyer Nicolas qui est le deuxième.
45:02 Bravo.
45:05 Et Hugo Guire qui est le troisième.
45:08 Félicitations.
45:11 Hugo, pourrait-il venir dans la caméra ?
45:14 On n'a pas vu.
45:17 Le troisième.
45:20 Merci beaucoup.
45:23 Est-ce que je pourrais me permettre de demander aux élèves d'Abu Dhabi
45:28 de donner leur avis sur l'ensemble de cette manifestation de ce matin ?
45:33 Quel est l'intérêt à vos yeux de ce partage linguistique ?
45:37 Il est francophone et il se fait autour d'une dictée.
45:42 Mais de votre point de vue, quel est l'intérêt de mobiliser
45:45 toutes nos énergies, de nous investir dans la diffusion de ce programme ?
45:49 Comment vous l'avez reçu ?
45:52 Comme on l'a dit dans nos précédentes interventions,
45:56 ce qu'on pense qui est important au niveau du point de la francophonie,
45:59 c'est aussi l'interculturalité et le fait de pouvoir échanger
46:02 autour de certains de nos intérêts, de nos valeurs.
46:07 Et je pense que la dictée, ça fait partie aussi de la culture française.
46:11 On en faisait beaucoup en primaire avant, au collège, au lycée.
46:14 Aujourd'hui, ça se fait beaucoup moins.
46:16 Mais ça reste quelque chose d'important pour connaître notre grammaire,
46:20 notre vocabulaire et aussi pouvoir partager finalement notre langue
46:24 avec des lycées qui sont autour du monde, comme Varsovie, Varna,
46:29 et puis Rome et même en France.
46:32 Et donc, tous pouvoir partager même un moment autour d'une culture française
46:38 dans l'interculturalité.
46:40 Merci infiniment Edwina.
46:42 Aurez-vous une petite idée à ajouter ?
46:44 Sinon, ce qui me remarque, m'inspire un instant,
46:50 comment dirais-je, un jeu de mots,
46:52 mais je ne peux pas m'empêcher de vous le livrer.
46:55 La pratique de la dictée est peut-être un des meilleurs moyens
46:58 de lutter contre tous les dictates du monde.
47:01 Voyez-vous, quand on dicte un texte,
47:05 il y va d'une diversité culturelle, d'une diversité spirituelle,
47:10 de sens, etc.
47:12 C'est peut-être la meilleure façon de rejeter tout ce qui est autoritaire
47:16 et dicté sans aucune attention au sens de ce que nous essayons de vivre
47:22 dans nos vies individuelles.
47:24 Cher Hans, auriez-vous un dernier mot pour conclure ce programme ?
47:27 Je vous en serais très reconnaissant d'ores et déjà.
47:30 Merci d'avoir été avec nous, mais je voudrais vous laisser la conclusion.
47:34 Une conclusion et une excuse.
47:37 La conclusion, c'est que je vais appuyer ce que vous avez dit,
47:41 pour moi la dictée, et c'est aussi le sens de la dictée de Rachid Sandaki,
47:46 c'est un outil d'inclusion.
47:49 Ça permet de réunir des jeunes gens à des points totalement éloignés
47:53 de la planète, et aussi de faire sens et de faire société autour
47:57 de quelque chose qui est commun, c'est la langue française.
48:00 Et la dernière, l'excuse en conclusion, c'est que je m'excuse
48:04 parce que celui qui a dit que les grands romans sont écrits
48:07 dans une langue étrangère, c'est Milan Kundera,
48:09 et je trouve que c'est dans l'insoutenable légèreté de l'être,
48:12 et je trouve que c'est une belle conclusion à cette manifestation
48:14 puisque Kundera est mort l'an dernier, donc c'est une façon
48:16 de lui rendre un peu hommage, et c'est un écrivain d'origine tchèque,
48:19 naturalisé français, et qui écrit en français.
48:22 Donc voilà.
48:24 Merci, merci, chers collègues.
48:26 Je n'oublie pas au passage le soutien des directions
48:30 de divers établissements, aussi bien à Sèvres qu'à Varsovie,
48:34 qu'à Rome et à Varna, et sans doute à Pluto.
48:39 C'était un plaisir de marquer à notre façon l'intérêt et l'estime,
48:46 l'honneur aussi pour nous, de marquer l'intérêt de la langue française
48:51 qui donne à travers le monde, pour toutes les générations,
48:55 jeunes et moins jeunes, l'occasion de partager quelque chose
48:59 qui a du sens pour tous.
49:01 Cher Jean-Luc, merci à la régie.
49:03 Tout ce que tu fais nous est utile, je ne voudrais pas qu'on l'oublie.
49:08 Je remercie au passage aussi Anne Trifunovic,
49:12 Ulisse et Jean-Pierre Vernon, et Antoine Châtelet.
49:15 Un petit mot, Antoine ?
49:17 Oui, merci à vous.
49:18 C'était une matinée un peu particulière à l'égard de ce qu'on a vécu
49:22 la nuit dernière.
49:24 Les élèves sont liés à des restrictions liées à la police.
49:29 Donc, il ne faut pas se contominer.
49:31 On ne vous en dira pas davantage, mais la police est dans le coup.
49:35 Voilà, merci.
49:37 Merci pour ce programme et merci vraiment.
49:41 Un grand merci avec participation.
49:44 Vive la langue française et la francophonie.
49:47 Merci à tous les élèves, tous les collègues, partout.
49:50 Si vous avez des photos à m'envoyer pour un compte-rendu écrit,
49:53 n'hésitez pas, je tâcherai de le faire du mieux possible.
49:57 Voilà, le programme est terminé, bientôt disponible en vidéo et en podcast,
50:01 voire par écrit.
50:03 Merci.
50:05 Merci.
50:07 [SILENCE]