• il y a 8 mois
Avec Catherine AIMELET- PERISSOL, Médecin homéopathe, psychothérapeute, auteure de plusieurs ouvrages, de « Emotions, quand c'est plus fort que moi, peur, colère et tristesse : comment faire face" et de « Ma bible des émotions » - Editions Leduc.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-03-21##
Transcription
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00:00:06 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:00:11 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:15 L'être humain est un être de langage. Néanmoins, je ne sais plus qui a dit ça.
00:00:19 En tout cas, il a dit que le langage avait été inventé pour déguiser notre pensée.
00:00:24 Et j'aime assez bien cette phrase parce que j'ai tellement appris à décoder ce qui se dit,
00:00:29 peut-être trop d'ailleurs, que j'entends évidemment nos dénégations, nos lapsus,
00:00:35 et ils sont tellement révélateurs.
00:00:37 En revanche, il y a un langage qui ne trompe pas, c'est le langage du corps.
00:00:41 Si vous observez bien vos gestes, la position des épaules, la manière d'utiliser les mains de la personne avec qui vous échangez,
00:00:48 eh bien vous aurez des indices beaucoup plus justes sur ce que vous dit votre interlocuteur.
00:00:53 Eh bien c'est de ça dont on va parler avec Catherine Aimlet-Périssol,
00:00:57 qui nous propose de mieux comprendre ce langage des corps,
00:01:00 mais aussi de comprendre pourquoi nos peaux, elles, ne se trompent jamais.
00:01:04 Vous avez sans doute expérimenté ce langage, je vous invite à venir témoigner,
00:01:08 et puis peut-être aussi à poser vos questions.
00:01:10 Notre numéro, vous le connaissez, c'est le 0800 26 300.
00:01:15 Bonjour Catherine Aimlet-Périssol.
00:01:17 Bonjour Brigitte.
00:01:18 Alors vous travaillez, vous êtes médecin, homéopathe, psychothérapeute,
00:01:22 vous avez beaucoup écrit sur les émotions, et le corps, le corps traduit extrêmement bien toutes nos émotions.
00:01:30 Le corps c'est le premier porte-parole de tout un processus, toute une expérience émotionnelle,
00:01:40 et l'émotion c'est de la sensation.
00:01:44 Il y a un auteur qui a dit que le langage c'est du corps mis en parole.
00:01:51 C'est joli aussi.
00:01:53 C'est joli, et c'est même, c'est du corps qui a pris la parole.
00:01:58 Et effectivement, nous ne pouvons nous exprimer avec toute une intelligence, une sémantique, etc.
00:02:06 Ce que nous exprimons est issu originellement de l'expérience corporelle, et donc de l'expérience sensorielle.
00:02:14 A la fois ce que nous percevons du monde environnant,
00:02:17 mais ce que nous éprouvons de notre monde intérieur, à partir duquel nous réagissons, nous agissons,
00:02:25 nous tâtonnons pour trouver notre équilibre, éprouvons des désirs.
00:02:31 Et donc c'est extrêmement précieux, comme tu le dis, de se révéler à soi-même ce que notre corps nous dit de nous,
00:02:41 qui quelquefois peut être bien décalé de ce que nous imaginons, que nous devrions éprouver, sentir, agir, etc.
00:02:49 Et donc le corps, par définition, dit quelque chose de vrai de nous, autrement dit, ne nous ment pas.
00:02:55 Absolument. Alors je ne sais plus quel est le pourcentage, mais je crois que c'est plus de 60%
00:03:00 de choses qui vont du corps au cerveau, et finalement le corps nous indique,
00:03:07 est beaucoup plus bavard, si je puis dire, en cellules et en informations que le reste.
00:03:14 C'est ça, c'est-à-dire qu'il y a même un avantage au corps, à l'expérience corporelle,
00:03:19 qui ne cesse de nous donner des informations et des données et des informations au cerveau,
00:03:25 qui lui va en faire un usage plus ou moins calé par rapport à ce que la société ou nos apprentissages
00:03:36 nous disent d'être et de faire. Mais le corps, lui, en nous donnant ce message,
00:03:42 a toujours vocation à maintenir notre existence à l'œuvre.
00:03:48 Et donc c'est l'obsession du tissu vivant, c'est toujours une histoire de demeurer vivant,
00:03:55 demeurer en relation avec notre environnement et agir de telle sorte que nous sommes le plus
00:04:03 et le mieux en relation possible avec notre environnement.
00:04:06 C'est ce juste équilibre finalement que le corps sans cesse nous rappelle.
00:04:12 Alors pourquoi ? Moi évidemment je suis très en relation avec mon corps,
00:04:17 ça c'est quelque chose que j'entends, que je comprends et que je sais,
00:04:20 mais c'est quand même pas la majorité des gens. Pourquoi ?
00:04:23 Pourquoi il y a tellement tellement de gens qui sont toujours dans des pensées,
00:04:26 qui sont toujours en train de nier ce que leur corps leur envoie ?
00:04:29 Ça vient de quoi ? Ça vient d'où ?
00:04:31 Il y a ce moment assez clé quand même pour un enfant qui lui est en rapport direct avec son corps,
00:04:39 qu'il le sache ou ne le sache pas, ce n'est même pas le sujet, il est son corps.
00:04:43 Mais il y a un moment clé qui se situe entre 6 et 8 ans, qu'on appelle l'âge de raison,
00:04:49 où il nous est demandé de commencer à prendre justement de la distance avec la sensorialité
00:04:56 au profit d'être capable de raisonner.
00:04:59 Et donc tout se joue dans le maintien d'un équilibre entre une information initiale, originelle, vivante,
00:05:08 vibrante et la capacité de tenir un peu à distance ces informations au profit de la raison.
00:05:16 Et malheureusement non pas d'être capable de raisonner sur le corps, mais d'être capable d'être raisonnable.
00:05:24 Donc c'est tout cet enjeu-là entre raisonnement, être raisonnable,
00:05:29 mais en même temps raisonner au sens vibratoire du terme qui est singulier à chacun.
00:05:36 Et pour un certain nombre, il y a effectivement un voile mis sur la sensorialité au profit d'une injonction.
00:05:45 Et cette injonction, on voit bien qu'elle est à la fois naturelle, parce que le cerveau sait très bien faire ça,
00:05:51 et en même temps elle vient plutôt nous perturber et générer même beaucoup de stress.
00:05:57 Le stress nous signifiant que si nous nous rapprochions un peu plus du corps, peut-être que nous serions moins stressés.
00:06:03 Alors que dès que nous quittons cette information sensorielle et que nous faisons comme si elle n'avait pas de valeur,
00:06:10 et bien nous voilà dans les affres de discussion intérieure sans fin,
00:06:17 que les gens racontent comme étant "mais je voudrais arrêter mon cerveau", ce qui est une très mauvaise idée.
00:06:23 Mais quand même, il y a "je peux faire ça, je peux faire ça, mais je devrais faire ci".
00:06:27 Donc on bascule dans un état de ce que nous devrions faire ou ce que nous devrions être,
00:06:33 ce que l'autre devrait faire et l'autre devrait être, et là il y a effectivement cet état de mal-être.
00:06:41 - Donc une déconnexion avec soi-même en quelque sorte.
00:06:45 Ce qui est intéressant, et c'est peut-être surtout de ça dont on va parler aujourd'hui,
00:06:48 c'est que finalement quand on est face à quelqu'un, il nous parle bien sûr, mais il y a d'autres informations,
00:06:54 et il y a plus d'informations semble-t-il qui passent par le corps que par la parole.
00:07:00 Et pourtant on ne l'imagine pas.
00:07:05 - Et pourtant on n'en a pas conscience.
00:07:07 C'est là, mais on ne s'arrête pas, voire on ne se fie pas à des informations qui pourtant viennent nous alerter quelquefois.
00:07:17 Alors on peut l'entendre à travers des mots de type "je le sens pas", "je le sens bien",
00:07:23 "je me sens pas bien avec telle personne", etc.
00:07:26 sans trop oser s'y fier et sans trop s'arrêter et se dire "mais qu'est-ce qu'il fait ?
00:07:31 Qu'est-ce que je perçois, qu'est-ce que je reçois, qu'est-ce que j'éprouve qui me fait dire une chose de cette nature-là ?"
00:07:37 Parce que dans le langage courant, on n'est même pas étonné des affinités vers lesquelles nous allons,
00:07:44 parce que nous sentons bien la personne, ou au contraire des gens que nous évitons,
00:07:48 quitte à mentir comme un arracheur de dents, de fréquenter, parce que nous ne le sentons pas.
00:07:54 Et donc on est bien dans la sensorialité.
00:07:56 Justement, vous utilisez le terme "sentir", donc ça passe par la vue, l'odorat, les oreilles, par tous nos sens ?
00:08:04 Absolument. Le mot "sens" est très polysémique. C'est un sens au sens raisonné, mais c'est un sens au sens éprouvé,
00:08:14 voire directif, où est-ce que ça nous amène ?
00:08:18 Et oui, effectivement, le fait d'utiliser à peu près dans toutes les langues, il y a ce terme-là,
00:08:24 dit quelque chose de l'odorat, du toucher, on va en parler, parce que le toucher est un sens absolument premier,
00:08:33 le toucher touchant, je suis touché, je touche, comment je suis touché, parce que je touche, etc.
00:08:39 Et puis évidemment la vue.
00:08:43 Et d'ailleurs, on n'est pas tous égaux par rapport au toucher, il y a des personnes qui ne supportent absolument pas d'être touchées,
00:08:48 même frôlées par un étranger, d'autres qui s'en foutent, enfin on sait que...
00:08:54 Et ce que je voulais juste dire, et puis après on va évidemment donner la parole aux auditeurs,
00:08:58 ce que je voulais juste dire, c'est que quand on vit, comme moi par exemple, beaucoup avec les animaux,
00:09:04 on voit à quel point les animaux parlent avec leur corps, et comment ils sont capables de comprendre par nos gestes,
00:09:14 nos mouvements, ce qu'on dit. Donc ça montre bien qu'on n'est pas loin d'eux.
00:09:20 On n'est pas loin d'eux, et j'ai le souvenir d'une situation dans laquelle j'étais en colère, j'avais un chat,
00:09:28 je me suis mise à caresser mon chat dans l'espoir d'y trouver une sorte d'apaisement,
00:09:32 sauf que lui, il n'a absolument pas supporté ma colère, et donc il m'a mordu, ce qu'il ne faisait absolument jamais,
00:09:38 ce qui m'a donné à constater qu'il n'aime pas quand je suis en colère et que je le caresse,
00:09:44 il n'a aucune envie de sentir ce que moi j'éprouve, et donc il me l'a bien donné à sentir, à éprouver,
00:09:51 ce qui était très inhabituel, mais l'information était claire, c'est "débarrasse-toi de ta colère, tu reviendras après".
00:09:57 - Je ne suis pas ton souffre-douleur. - C'est ça. - N'est-ce pas.
00:10:00 Alors, vous pouvez bien sûr réagir, nous dire ce que vous en pensez, 0826 300 300,
00:10:06 et Catherine-Emilie Périssol va pouvoir décoder votre langage corporel, tout de suite.
00:10:28 Nous sommes en compagnie de Catherine-Emilie Périssol, médecin, psychothérapeute et autrice de ma Bible des émotions,
00:10:36 c'est aux éditions Le Duc. On retrouve Xavier qui va nous parler avec son corps,
00:10:42 enfin à la radio il va quand même falloir utiliser des mots, Xavier. Bonjour.
00:10:46 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Catherine. - Bonjour.
00:10:50 Enchantée, je suis contente d'avoir la possibilité de passer à l'antenne. Je suis danseuse professionnelle, prof de danse,
00:11:00 et donc j'étais danseuse pendant 20 ans et après prof de danse, et le corps, moi c'est toute ma vie.
00:11:07 Bien sûr, et en plus la danse c'est un art, donc se servir de son corps en tant qu'artiste c'est d'autant plus fort, oui.
00:11:17 Voilà, donc moi je l'ai vécu à plusieurs reprises, parce qu'évidemment en danse on est obligé d'un peu près de s'écouter,
00:11:26 surtout pour aller au-delà des possibilités et surtout aussi pour la récupération.
00:11:33 Donc si on ne s'écoute pas, malheureusement c'est des chutes, c'est des accidents et c'est des trucs qui sont très graves.
00:11:40 Alors j'en ai quand même eu, quand on est professionnel on va toujours un peu au-delà, mais après on s'écoute.
00:11:46 Moi j'ai eu assez tôt les accidents, j'ai eu deux grèves osseuses, deux fractures, et en fait après ces gros, ces terribles accidents,
00:11:57 on réfléchit à dix fois, à mille fois avant de reprendre et voilà, on ne fait pas n'importe quoi.
00:12:04 Et vous avez une idée de la raison de ces deux graves accidents ?
00:12:10 Alors il y a une petite, pas mal, formation de mes pieds qui n'était pas faite pour faire autant de danse sur pointe.
00:12:19 J'avais le deuxième métatars qui était plus long que mon pouce, le doigt de pied.
00:12:27 Du coup quand on était sur pointe, il était beaucoup plus sollicité, mais ça arrive toujours à des périodes particulières.
00:12:36 Ou en tout cas de problèmes qu'on a.
00:12:40 Oui, c'était vraiment à 18 ans, je quittais le foyer, j'étais toute seule.
00:12:43 Il y avait quand même des trucs où moi j'étais quatre enfants, je me retrouve toute seule dans un appartement à devoir gérer tout.
00:12:49 Je pense que c'était peut-être trop pour moi, retour à la maison.
00:12:54 Ce qui n'a été que bénéfique pour ma carrière en tout cas.
00:12:59 Parce qu'au début je pensais que c'était la fin, parce qu'on voulait me mettre un peu sur une voie de garage,
00:13:03 je suis prof de danse et puis basta.
00:13:05 Mais en fait j'ai été un peu plus courageuse que ça et je me suis un peu battue à continuer ma carrière.
00:13:13 Même la commencer, parce que c'était vraiment le début.
00:13:16 J'ai réussi vraiment très très bien jusqu'à mes 32 ans.
00:13:21 Donc intermittente jusqu'à mes 32 ans.
00:13:23 Après c'est moi qui ai décidé d'arrêter.
00:13:26 J'avais déjà mon diplôme pour être professeure, mais je ne voulais pas forcément faire ça tout de suite.
00:13:30 J'avais encore d'autres expériences à faire et je voulais aussi faire une vie de famille.
00:13:35 On va revenir un peu plus sur le sujet si vous voulez bien, Xavier.
00:13:39 Comme vous êtes très en accord, j'imagine, avec votre corps,
00:13:43 qu'est-ce que vous ressentez dans votre corps quand vous êtes face à quelqu'un qui vous plaît ou qui ne vous plaît pas ?
00:13:49 Qu'est-ce que vous pourriez dire ?
00:13:51 Il y a plein de mimiques.
00:13:53 On a un sourire qui est différent, on a des yeux qui pétillent.
00:13:58 Les japonais ont une façon très précise de parler avec le corps
00:14:04 parce que tout le visage exprime toutes les émotions.
00:14:08 Nous aussi.
00:14:10 C'est quand même un point commun à tous les humains sur Terre.
00:14:15 On a tous la même manière d'exprimer une émotion par le corps.
00:14:22 C'est un langage commun à l'ensemble de l'espèce humaine.
00:14:27 Après, il est interrogé culturellement.
00:14:31 Il y a des points de vue différents sur ce qui est exprimé.
00:14:35 Mais il y a des tas de mimiques qui sont irrépressibles en fonction des situations.
00:14:40 C'est-à-dire que sur un plan très neurologique, ça ne passe pas du tout par des voies cognitives, des voies culturelles.
00:14:52 Ça passe vraiment en direct d'une information qui est saisie par l'essence
00:14:59 à une manifestation qui peut être une manifestation d'ouverture,
00:15:06 ou au contraire une manifestation de défense, un corps qui recule, la bouche qui se crispe, peu importe.
00:15:12 En tout cas, il y a ce langage commun qui est décodé extrêmement tôt
00:15:18 puisque l'on sait que les nouveaux-nés d'emblée saisissent quelque chose de ces informations,
00:15:28 pas forcément parentales, de l'environnement.
00:15:32 Et donc, s'adaptent à ces informations.
00:15:35 On pense de plus en plus qu'il y a un codage inné de relations qui fait partie d'un mode de survie.
00:15:46 C'est-à-dire que le fait de percevoir certaines mimiques invite le nouveau-né à adapter son comportement à la personne
00:15:57 en fonction des mimiques qui l'est amené à percevoir.
00:16:00 Et par exemple, quand on est excité, il paraît qu'il y a la pupille qui se dilate
00:16:06 à tel point que c'était, je ne sais plus dans quel siècle, les femmes avaient l'habitude de se...
00:16:11 - Belladonne. - Voilà, c'est ça.
00:16:13 - À Venise, 17e et 18e siècle, elles se mettaient une goutte de belladonne,
00:16:18 ce qui fait qu'elles voyaient quasiment rien, c'était tout flou.
00:16:20 - Mêlée, l'œil et les yeux... - Avec une pupille dilatée.
00:16:24 - Et les hommes, du coup, le ressentaient. - C'est ça.
00:16:28 - C'était un langage invisible. - Percevait comme à la pelle.
00:16:33 - J'ai un fils qui est atteint d'un TDAH et qui est beaucoup plus sujet à...
00:16:42 En fait, tout bébé, même, je ne sais pas, il était tout petit, vraiment deux ans,
00:16:46 il pleurait s'il voyait quelqu'un qui fronçait les sourcils.
00:16:52 Il faisait comme une peur... Il faisait par rapport au visage.
00:16:59 - Fronçait les sourcils, c'est un signe de colère ou d'agressivité.
00:17:04 Donc, c'était pas... Je veux dire, ça n'avait rien d'anormal.
00:17:09 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il était plus sujet, peut-être avec son...
00:17:14 - Peut-être qu'il y avait déjà eu une expérience négative plus jeune,
00:17:18 peut-être que... Enfin, je ne sais pas. Et lui non plus, sans doute, d'ailleurs.
00:17:23 - Il n'aime pas les gens qui crient, il n'aime pas les gens qui...
00:17:27 Voilà, il veut... Lui, il regarde les détails.
00:17:32 D'autres enfants ne vont peut-être pas regarder le détail, mais lui, il regarde les détails.
00:17:35 Et il me dit souvent "Pourquoi tu fronces ?" Parce qu'il y a du soleil, ça fait mal aux yeux.
00:17:39 Il me fait "Ah, on dirait que tu n'es pas contente."
00:17:42 Des fois, ça peut être comme ça, mais là, c'était le soleil.
00:17:47 - Il y a vraiment un décodage immédiat pour saisir l'information
00:17:54 selon laquelle la personne est ouverte, accueillante, ouverte, disponible pour l'échange,
00:18:00 ou au contraire, fermée, et auquel cas, il faut rester à une certaine distance.
00:18:06 Voilà, donc c'est vraiment... Et ça nous est très naturel.
00:18:10 Ça n'est pas culturel. Après, les cultures en ont fait des registres singuliers
00:18:17 en fonction des lieux, des climats, etc.
00:18:20 Mais il y a ce codage immédiat et qu'il est important de reconnaître
00:18:27 comme faisant partie de notre part humaine, animale humaine.
00:18:33 - En tout cas, si vous avez des questions à poser, que vous avez envie de mieux comprendre,
00:18:37 ce que peut signifier tel ou tel geste, telle ou telle position du corps,
00:18:43 vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:18:46 Merci beaucoup, Xavier. On se retrouve dans un instant.
00:18:50 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:18:53 - Catherine Aymelé Périssole est là et nous allons décoder le langage du corps.
00:19:03 Bonjour Valérie.
00:19:05 - Bonjour, bonjour Brigitte. Bonjour Madame Périssole.
00:19:10 - Bonjour.
00:19:11 - Alors moi, j'avais une petite question par rapport à justement ce décodage de notre corps en général.
00:19:21 Moi, je suis vraiment attirée par un grain de peau, mais je ne sais pas l'expliquer,
00:19:33 et par une odeur en fait, une odeur aussi corporelle.
00:19:43 - Vous voulez dire que votre sens olfactif et votre sens du toucher sont très aigus, très pointus
00:19:56 et que donc il y a des hommes qui ont une odeur qui vous attire de manière assez évidente,
00:20:04 mais c'est sans doute parce que vous avez ce sens là très développé.
00:20:08 - Tout à fait Brigitte. Voilà, c'est vraiment tout à fait ça.
00:20:13 Donc, l'expliquer dans le détail, j'y parviens pas, je ne sais pas,
00:20:19 mais ce corps là va m'attirer évidemment par le toucher et mon partenaire va ressentir aussi ça.
00:20:29 - Mais vous savez Valérie, c'est une chance, ça veut dire que c'est pas inhibé, c'est pas bloqué.
00:20:35 Tant mieux, moi je trouve ça...
00:20:38 - Il y a d'autres choses de bloquées Brigitte, sûrement, mais en tous les cas, c'est bien présent chez moi
00:20:46 et c'est vrai que par rapport à cette attirance de pots, de grains de peau, d'odeur,
00:20:58 quelle est la symbolique, par quoi on peut le traduire, par quoi on peut...
00:21:08 Je n'arrive pas à l'expliquer pour autant.
00:21:11 - Alors, qu'est-ce que vous pourriez dire Catherine ?
00:21:13 - La notion d'explication, je sais, les êtres humains adorent expliquer d'une façon ou d'une autre,
00:21:19 mais difficile de trouver une explication si ce n'est déjà d'observer
00:21:28 quand vous ressentez une sensibilité particulière du fait du toucher ou du fait de l'odeur,
00:21:37 c'est déjà d'aller explorer ce que ça mobilise chez vous, en termes de gestes,
00:21:44 en termes de toucher à votre tour, en termes de proximité, d'envie, de désir.
00:21:51 C'est déjà pas simplement se poser la question de "mais pourquoi cette peau-là ou pourquoi cette odeur-là ?"
00:22:00 Mais plus de... parce que ça c'est assez inexplicable, sauf éventuellement à identifier des expériences antérieures
00:22:12 mais qui ne sont pas toujours accessibles.
00:22:14 En revanche, d'aller à l'écoute de "qu'est-ce que ça mobilise chez moi, qu'est-ce que ça éveille ?"
00:22:22 - Ce qu'on peut donner comme explication, après chacun prendra ce qu'il prendra,
00:22:26 ça peut être en effet, comme vous l'avez dit, une odeur qui rappelle l'odeur d'un proche quand vous étiez petite.
00:22:33 Ça peut aussi être, et certains l'expliquent par la génétique,
00:22:38 ça peut être des hommes qui sont compatibles sur le plan génétique pour faire des enfants
00:22:43 qui seraient des enfants particulièrement avec les bons chromosomes, enfin bref, voyez ce que je veux dire Catherine.
00:22:51 Ça peut être ça, et puis après ça peut être tout simplement aussi parce que
00:22:57 une de vos premières expériences fortes, sensuelles, amoureuses, vous a tellement marqué que vous recherchez ce genre d'odeur-là.
00:23:08 Je vous donne trois explications, mais peut-être qu'il y en a d'autres.
00:23:11 - Je pense effectivement qu'après l'échange, tout de suite, il y a une certaine sécurité qui me vient en fait.
00:23:23 - D'accord.
00:23:24 - Et la sécurité, elle est très souvent fondée justement sur un certain type d'expérience très jeune, très tôt,
00:23:35 et qui a vocation à nous mettre dans un état de sécurité.
00:23:42 La sécurité, c'est vraiment le besoin le plus immédiat.
00:23:46 Et donc, nous restons, et vous employez le mot, vous restez marquée par cette expérience,
00:23:52 et que très naturellement, le corps répond et cherche à renouveler cette expérience sécurisante.
00:24:00 - Oui, c'est comme s'il y avait un rappel en fait, c'est ça.
00:24:04 - La mémoire...
00:24:06 - Elle est formidable.
00:24:07 - Elle est formidable, ce n'est pas du tout une bibliothèque dans laquelle nous aurions gardé un certain nombre de souvenirs bien rangés, non.
00:24:15 La mémoire, c'est tout l'ensemble du corps, nous sommes des corps-mémoire.
00:24:20 On parle de la mémoire de la peau et c'est très juste,
00:24:23 d'autant plus que la peau et le système nerveux viennent du même tissu au moment de la composition du futur bébé.
00:24:35 Il y a trois tissus qui se distinguent les uns des autres.
00:24:38 L'un des tissus est celui qui va donner à la fois la peau et à la fois l'ensemble du système nerveux.
00:24:45 C'est dire si c'est proche, intime et que le contact fait partie véritablement des premières expériences sensorielles qui nous marquent.
00:24:58 - Est-ce que dans ce cas de figure, on peut évoquer aussi un effet miroir en fait ?
00:25:10 - Un effet miroir ? Vous voulez dire entre vous et la personne, comment ça résonne entre vous ?
00:25:18 Une résonance vibratoire ?
00:25:21 - Oui, tout à fait.
00:25:23 - D'ailleurs, ce que vous disiez tout à l'heure, c'est que les hommes avec lesquels vous avez ce type d'expérience le sentent.
00:25:31 Et donc, ça entre en résonance et nous sommes très naturellement en résonance les uns avec les autres,
00:25:38 quel que soit le mode de traduction.
00:25:40 Ça peut être une résonance comme des aimants qui s'éloignent ou au contraire comme des aimants qui se rapprochent.
00:25:46 - Il y a une sorte de reconnaissance intuitive, instinctive, on y met le mot qu'on veut.
00:25:52 C'est ça Valérie ?
00:25:54 - Effectivement, Brigitte, comme le docteur l'évoquait, il y a vraiment chez mon partenaire,
00:26:01 il y a une attirance gestuelle. Il a besoin de me toucher, j'ai besoin de me toucher.
00:26:10 Et ça, j'avais jamais rencontré cette situation-là aussi forte.
00:26:18 Et j'ai même envie de dire qu'on n'a pas besoin d'évoquer quoi que ce soit ou de parler puisque...
00:26:26 - Oui, vous avez... Attention, parce que vous dites que vous n'avez pas besoin de vous parler,
00:26:32 mais vos corps se parlent. Et je pense que ce qui s'est produit, c'est qu'il y a dû y avoir immédiatement
00:26:38 un sentiment de confiance réciproque.
00:26:40 - C'est ça.
00:26:41 - Et donc du coup, on y va sans peur, sans tabou, parce qu'on se sent en sécurité immédiate.
00:26:49 - Pour autant, on a repoussé l'échéance pour se connaître, pour apprendre à se découvrir,
00:26:57 mais il y avait une telle envie parce qu'on exprimait aussi nos émotions, nos peurs, nos sentiments.
00:27:07 Mais le toucher est venu tout de suite. Le toucher est venu tout de suite.
00:27:11 - Oui, parce que toucher des doigts, toucher la peau, oui, ça génère des sensations.
00:27:19 - Mais quoi qu'on en dise, me semble-t-il, Catherine, c'est le sens le plus fort, le toucher ?
00:27:26 - Au fur et à mesure des études, des écoutes, etc., oui, il semble vraiment que, en plus du goût
00:27:37 qui est en fonction de ce qu'on a en bouche et de l'odorat qui est quand même relativement limité à l'environnement,
00:27:48 le toucher est le premier sens qui marque justement ce sentiment de sécurité
00:27:57 et qui est exploré, expérimenté extrêmement tôt, y compris dans la vie intra-utérine.
00:28:03 On voit que les enfants, les futurs enfants en tout cas, se touchent, jouent,
00:28:09 et que très très tôt, le contact est considéré comme ce qui éveille la peau, donc le système vivant, le système nerveux.
00:28:19 Donc c'est un sens extrêmement précieux.
00:28:23 Et moi, je fais parfois dans les formations, faire cette expérience du toucher touchant,
00:28:29 c'est-à-dire se toucher soi, quand on a les yeux fermés, qui touche, qui touche, qui est touché,
00:28:36 quoi touche qui, qui comment, une espèce de confusion sensorielle,
00:28:42 où ce qui est touché est touchant, et ça peut être même très troublant.
00:28:48 Donc le toucher, une information est transmise, vous vous touchez du bout des doigts,
00:28:55 incontestablement, vous vous transmettez des informations du bout des doigts,
00:29:00 et donc chacun informe l'autre qui est informé.
00:29:05 C'est très précieux.
00:29:07 Je vais tenter de reproduire vos paroles pour justement, oui, avoir ce retour de toucher, toucher touchant, oui.
00:29:20 Et d'ailleurs, on le sait, quand on a les yeux fermés, on ressent beaucoup mieux le toucher,
00:29:26 parce que justement, on a un sens qui... la vue est un sens assez développé chez nous.
00:29:32 Donc c'est pas mal aussi, de temps en temps, de fermer les yeux pour mieux ressentir.
00:29:37 Fermer les yeux pour se laisser éprouver cette expérience du toucher touchant.
00:29:42 Merci Valérie, en tout cas, merci beaucoup de votre témoignage.
00:29:46 Julien est avec nous et va répondre à trois questions intimes.
00:29:50 Vous pourrez en poser une après à Catherine-Emily Parisseul. Bonjour Julien.
00:29:54 Bonjour.
00:29:55 Et bien justement, quel serait votre sens dominant dans votre sexualité ?
00:30:01 En fait, je m'aperçois que j'ai encore beaucoup à développer le toucher, mais je dirais la vue.
00:30:13 La vue, c'est bien un homme.
00:30:16 C'est vrai que vous avez la vue très très développée, alors que nous c'est peut-être les oreilles.
00:30:26 Enfin, je me suis dit ça.
00:30:28 Deuxième question, est-ce que vous avez plutôt eu une ou cent partenaires ?
00:30:35 Non, je dirais plus une dizaine.
00:30:41 D'accord, donc plutôt près de un, que de cent.
00:30:44 Oui, oui.
00:30:45 Bon, c'est ce qui est déjà pas mal, la moyenne, et vous êtes largement dans la moyenne.
00:30:50 Je privilégie la qualité à la quantité.
00:30:53 C'est bien, c'est bien, c'est bien.
00:30:55 Et dernière question, est-ce que vous pourriez me dire quelle est votre position sexuelle préférée ?
00:31:07 Je dirais...
00:31:09 J'aime beaucoup... Je sais la réponse que vous attendez.
00:31:15 Mais je n'ai rien dit !
00:31:18 Non mais...
00:31:19 Bah oui.
00:31:20 Vous connaissez ma réponse, mais je n'ai pas celle-là, parce qu'on l'entend souvent, c'est vrai, surtout venant des hommes.
00:31:26 Je ne vois absolument pas de quel animal vous parlez.
00:31:29 Oui, oui, vous m'envoyez très bien.
00:31:32 Non, après, j'affectionne aussi beaucoup, que ce soit moi et ma partenaire, la cuillère.
00:31:39 Les petites cuillères, d'accord.
00:31:41 Mais la première réponse était la levrette.
00:31:43 Quand on est très visuel, en général, ça va de soi.
00:31:50 Mais je n'avais rien dit, Julien.
00:31:53 Vous pouvez poser une question à Catherine Emelé-Parisseul.
00:31:57 Oui, bonjour Catherine.
00:31:59 Bonjour.
00:32:00 Je voulais savoir, en fait, j'ai ma partenaire qui a tendance à être...
00:32:07 Elle a une personnalité qui est plutôt...
00:32:10 Elle est plutôt... Comment dire ?
00:32:12 Elle a une certaine pudeur.
00:32:18 Et je voulais savoir comment on pouvait réconcilier le corps à l'esprit.
00:32:24 La rendre moins pudique, en fait.
00:32:27 Oui, oui, oui.
00:32:29 Soyons clairs.
00:32:31 Soyons clairs.
00:32:33 C'est dix livres sur le sujet.
00:32:37 Parce que c'est...
00:32:38 Oh !
00:32:39 Non, mais je plaisante.
00:32:41 Il y a ce très beau verbe qui est le mot "apprivoiser".
00:32:48 Oui.
00:32:49 C'est-à-dire de partir à la découverte.
00:32:54 De se donner le temps, l'imaginaire, les gestes qui vont justement dans le sens de apprivoiser son corps
00:33:05 par l'intermédiaire de... Justement, de toucher.
00:33:10 Là, on est moins dans le visuel que dans le contact.
00:33:14 C'est une façon de se découvrir par l'intermédiaire de votre toucher à vous
00:33:20 et par l'intermédiaire de son toucher à elle.
00:33:22 Et incontestablement, les yeux fermés,
00:33:26 le fait de partir à la découverte de son propre corps,
00:33:31 que ce soit dans la mobilité, mais que ce soit aussi dans la découverte au sens vraiment d'une exploration.
00:33:41 Simplement avec, évidemment, beaucoup de respect et beaucoup de délicatesse.
00:33:48 Et en même temps, quand je dis exploration, c'est-à-dire qu'il ne s'agit pas d'explorer ce que nous savons déjà,
00:33:55 puisque ce que nous connaissons déjà, il n'y a pas d'exploration.
00:33:58 Donc, stimuler la curiosité en passant peut-être par des expériences qui sont non en rapport avec la sexualité,
00:34:10 mais de développer le sens de curiosité et évidemment de l'impliquer petit à petit dans la connaissance de son propre corps et du corps de l'autre.
00:34:21 Et peut-être qu'il faudrait comprendre d'où vient cette pudeur aussi,
00:34:25 parce que ça dépend d'où elle vient pour pouvoir lever un peu la pudeur.
00:34:30 Il vaut mieux comprendre déjà pourquoi elle s'est...
00:34:32 Oui, la cause.
00:34:33 Vous voyez ?
00:34:34 Oui, je comprends.
00:34:35 Et ça, c'est elle qui peut peut-être déjà vous donner quelques pistes.
00:34:39 D'accord.
00:34:40 Si c'est à cause de mauvaise expérience, d'éducation trop stricte, d'incompréhension de ce qu'est réellement la sexualité,
00:34:49 enfin tout ça n'est pas tout à fait la même chose.
00:34:52 Très souvent, à ce type de questions d'exploration, très souvent la réponse un peu automatique,
00:34:59 c'est d'utiliser le terme de peur, parce que j'ai peur de... etc.
00:35:05 Or, voilà, cette réponse-là est malheureusement souvent inhibante,
00:35:12 au sens de "comme j'ai peur, je ne fais pas",
00:35:15 sauf que c'est précisément en faisant que la peur disparaît.
00:35:20 Donc, c'est important d'aller à la fois à l'écoute de "y a-t-il eu des expériences suffisamment marquantes et traumatiques
00:35:30 pour du coup favoriser cette pudeur ?"
00:35:34 C'est un temps d'écoute, et l'écoute est évidemment un véritable cadeau que l'on fait à soi et à l'autre.
00:35:42 Et puis, il y a aussi une invitation, en tout cas une ouverture à donner à ce sens d'exploration,
00:35:52 ce sens de curiosité, ce sens d'apprivoiser,
00:35:55 qui est une façon de partir ensemble à la découverte.
00:36:01 - D'accord. - Voilà, Julien.
00:36:04 - Très bien, merci beaucoup pour mon conseil. - Je vous en prie, merci à vous.
00:36:07 On fait une petite pause et on se retrouve bien sûr sur Sud Radio 0826 300 300, n'hésitez pas à nous rejoindre.
00:36:30 Et c'est toujours en compagnie de Catherine Aimlet-Périssol, médecin, psychothérapeute,
00:36:35 que nous évoquons le langage du corps. Bonjour Alain, merci de nous rejoindre.
00:36:40 - Bonjour Brigitte, bonjour Catherine. - Bonjour Alain.
00:36:44 - Voilà, je n'ai pas vraiment de questions, c'est juste pour apporter un témoignage à votre émission.
00:36:50 J'ai eu quatre enfants, trois filles et un garçon.
00:36:54 Mon fils était mon deuxième enfant d'un premier mariage. J'ai eu un mariage avec deux enfants d'abord, une fille et un garçon,
00:37:00 puis après deux filles, et puis une autre femme.
00:37:03 Et à la naissance de mon fils, c'était, je dis le mot épidermique, j'avais un mal fou à le toucher, à le prendre,
00:37:12 à avoir un contact physique avec lui.
00:37:15 Donc plus tard, j'ai fait une thérapie, une analyse pendant sept ans, trois fois par semaine,
00:37:22 et puis j'ai fait d'autres thérapies encore, et je n'ai toujours pas trouvé de réponse, vraiment, le pourquoi du comment.
00:37:29 Donc j'avais une mère qui en voulait tout le temps aux hommes,
00:37:33 donc moi j'ai eu quand même beaucoup de mal d'être un petit garçon avec un sac de garçons pour me construire,
00:37:40 ça a été compliqué. Donc j'ai vraiment regardé la chose sous cet angle, en pensant que je rejetais le garçon que j'étais,
00:37:48 mais je n'ai pas vraiment trouvé de réponse, voilà.
00:37:51 - Peut-être que tout simplement, quand votre maman vous a eue,
00:37:57 elle vous a un peu rejetée, et qu'il y a une sorte de mémoire totale.
00:38:01 Alors c'est une hypothèse, je ne dis pas que c'est la réalité.
00:38:04 Et quand cet enfant vient au monde, ça vous renvoie à votre mémoire archaïque de la naissance, par exemple.
00:38:13 - Oui, c'est possible. C'est possible, oui.
00:38:16 Nous sommes tous extrêmement marqués par des expériences de sensorialité liées au contact mère-enfant,
00:38:29 et qui sont parmi les premiers souvenirs.
00:38:34 Alors évidemment, ce ne sont pas des souvenirs en conscience,
00:38:37 mais ce sont des souvenirs que certains neurologues appellent des souvenirs interdits d'oublier.
00:38:45 C'est-à-dire des souvenirs qui sont tellement intimes,
00:38:49 et qui mobilisent des mécanismes très profonds,
00:38:54 et qui ne sont pas faits pour être oubliés.
00:38:58 Et quand ils surgissent, c'est votre étonnement à vous, face à ce petit garçon, votre fils,
00:39:06 le seul des quatre à être un garçon, dans ce que nous entendons.
00:39:11 Et comment ça peut vous surprendre, probablement, qu'une mémoire surgisse,
00:39:17 et qui du coup vous encontre, comme si vous ne saviez plus quoi en faire,
00:39:21 plus quoi faire de ce qui s'est inscrit en vous,
00:39:27 dans une sorte d'ambiguïté, justement, de contact.
00:39:32 Parce qu'on n'imagine pas à quel point, quand on devient parent,
00:39:37 l'enfant qu'on a va nous réveiller des choses de notre propre enfance.
00:39:43 On ne l'imagine pas à quel point.
00:39:46 Alors après, les gens sont plus ou moins insensibles.
00:39:49 Ce que je trouve formidable, c'est que vous l'avez repéré avec beaucoup de lucidité.
00:39:56 Et ça c'est plutôt bien, parce que je pense que ça vous a permis de le dépasser mieux pour votre propre enfant.
00:40:05 Je pense l'avoir dépassé et résolu pour moi.
00:40:11 J'accepte complètement maintenant. J'ai 64 ans, il y a quand même eu de quoi faire.
00:40:17 Je pense m'être maintenant complètement accepté en tant qu'homme.
00:40:22 Par contre, mon fils a eu tout le temps une vie compliquée.
00:40:27 En plus, il y a eu des problèmes avec la maman.
00:40:30 Mais je vois bien le rapport que j'ai avec mes trois filles.
00:40:35 C'est vraiment un rapport paisible et joyeux, j'ai envie de dire.
00:40:41 Et avec mon fils, j'ai toujours l'impression qu'on n'est pas du même monde.
00:40:45 Peut-être qu'il serait bien de lui parler ?
00:40:48 Oui, j'ai essayé. Je me suis excusé.
00:40:52 Je ne lui ai pas dit ce genre de choses, parce que je me dis que c'est trop violent de dire
00:40:56 "quand t'es né, je ne pouvais pas te toucher parce que ça me gênait".
00:40:59 Je le touchais quand même, bien sûr, mais ce n'était pas avec joie.
00:41:03 Je n'ai jamais osé lui dire ce genre de choses, parce que je trouve ça trop violent.
00:41:08 Ce qui est important, c'est que vous étiez heureux qu'il soit là.
00:41:12 Vous l'avez accueilli.
00:41:14 Oui, c'est moi qui le désirais plus que ma femme à l'époque.
00:41:17 Donc là, on voit bien que ça parle de quelque chose chez vous d'inconscient,
00:41:21 dont vous n'êtes coupable de rien.
00:41:25 Peut-être que de lui dire, ça peut lever une sorte de non-dit,
00:41:31 une sorte de secret ?
00:41:33 Je ne sais pas.
00:41:35 Je comprends ce que vous voulez dire, mais comment lui dire ce genre de choses ?
00:41:39 Je me dis que c'est violent quand même d'entendre ça.
00:41:43 Souvent, ce que nous qualifions de violent par l'autre,
00:41:51 parle plus de nous que de l'autre.
00:41:54 C'est ce que nous craignons de déclencher comme réaction.
00:42:00 Sauf que quand vous êtes vous, ce que vous nous donnez à entendre,
00:42:04 c'est comme si on n'était pas du même monde.
00:42:07 Ce n'est pas forcément moins violent.
00:42:10 Oui, mais il n'est pas dit non plus.
00:42:13 Malheureusement, il y a des non-dits qui sont dits,
00:42:18 avec ce que nous évoquons aujourd'hui,
00:42:21 à travers des regards, des froncements de sourcils,
00:42:24 des évitements, des gestes, des mimiques, etc.
00:42:28 Ce qui fait que lui a peut-être une information de non-désiré,
00:42:34 alors que paradoxalement, au contraire, vous étiez très désirant.
00:42:37 Mais quelque chose s'est joué en vous,
00:42:40 et que de lui donner à entendre,
00:42:43 c'est une façon aussi de partager qu'un être vivant,
00:42:48 qui par définition est complexe,
00:42:51 est éprouvé par des mémoires qu'il ne contrôle absolument pas,
00:42:55 et n'empêche qu'il en est éprouvé,
00:42:58 et de pouvoir partager avec lui cet élément-là,
00:43:01 serait paradoxalement, par rapport à ce que vous craignez,
00:43:04 une façon peut-être d'être plus proche en tant qu'être humain,
00:43:09 plutôt que de vouloir absolument être un père idéal,
00:43:13 qui malgré tout ça, se comporte bien.
00:43:17 Voilà, donc vraiment une invitation à entendre
00:43:22 que partager son humanité dans la relation parent-enfant
00:43:28 peut véritablement être très libérateur pour l'un comme pour l'autre.
00:43:33 Parce que je vois bien que c'est toujours d'actualité chez vous,
00:43:36 et donc à 62 ans, ça vaut le coup de lever le haut ?
00:43:42 Oui, je me dis que peut-être que vous pourriez aussi poser ça avec lui.
00:43:46 En tout cas, réfléchissez-y, ça vaut peut-être le coup.
00:43:48 Merci beaucoup en tout cas Alain de votre confiance et de ce témoignage.
00:43:52 On va faire une petite pause, on se retrouve tout de suite après les infos.
00:43:55 Sud Radio, parlons vrai.
00:44:00 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:44:04 Nous continuons à évoquer le langage du corps.
00:44:07 Catherine Aimé, Paris Sol, vous êtes médecin, psychothérapeute,
00:44:10 vous avez évidemment beaucoup travaillé sur les émotions,
00:44:13 vous avez sorti "Ma Bible des émotions", c'est un grand livre
00:44:17 où vous parlez beaucoup du corps et des émotions,
00:44:20 puisque toutes nos émotions transpirent dans le corps, si je puis dire.
00:44:24 C'était aux éditions Le Duc et on va continuer dans cette deuxième heure
00:44:28 évidemment à parler de notre corps, de toutes les informations finalement
00:44:34 qu'il nous transmet sur nous, mais également évidemment sur notre entourage.
00:44:38 Jacob, bonjour.
00:44:40 Bonjour votre invitée, bonjour Brigitte.
00:44:43 Oui, ça nous parle bien tout ça, parce que moi je suis quelqu'un d'assez tactile,
00:44:48 un peu du sud du coup, voilà.
00:44:51 Et puis bon, je pensais au livre de Didier Anzieux, "Le Moinpeau",
00:44:57 que j'ai lu, mais que j'ai pas...
00:45:00 parce qu'il est assez dense, assez compliqué à lire,
00:45:03 donc par rapport à des références freudiennes, le toucher, l'importance du toucher,
00:45:07 dans l'enfant, il fait des références aussi à Winnicott.
00:45:10 Donc ça c'était pour la partie théorie sur "Le Moinpeau",
00:45:13 ça m'a beaucoup intéressé ce livre, mais très difficile à lire par contre.
00:45:17 Voilà, je ne sais pas si ça vous parle, votre invitée ou à vous.
00:45:20 Oui, oui, bien sûr, c'est un livre assez classique.
00:45:23 Qu'est-ce qui vous a plu justement,
00:45:26 qu'est-ce que vous avez découvert, qui vous a intéressé dans ce livre ?
00:45:29 Par rapport au toucher, les références aussi à Winnicott,
00:45:34 et voilà, par rapport à l'enfant,
00:45:38 voilà, c'est super intéressant.
00:45:41 Par contre, je voulais enchaîner aussi avec mon histoire,
00:45:46 mon petite histoire qui m'est arrivée avec l'histoire du toucher, du contact, de la peau,
00:45:51 peau contre peau.
00:45:53 Donc j'ai un ami que je connais depuis plus d'une vingtaine d'années
00:45:56 qui a eu la brillante idée, entre guillemets, de venir dormir à côté de moi.
00:46:00 Et puis moi je le subis, donc voilà, et je me suis retrouvé collé à lui, contre sa peau.
00:46:05 Et ça a mis la clé de contact, ça a enclenché une relation qui n'existait pas auparavant,
00:46:11 le fait de le sentir collé à moi.
00:46:15 Celui qui est venu dormir à moi en plus.
00:46:17 Et c'est vrai que ça a mis, ça a créé...
00:46:19 Le feu aux poudres.
00:46:21 Ah oui, complètement.
00:46:23 Oui, mais ça, tout le monde ne l'a peut-être pas expérimenté,
00:46:27 mais on sait très bien qu'on peut avoir, par exemple,
00:46:30 dans une amitié entre un homme et une femme, une très bonne amitié,
00:46:33 il ne s'est jamais rien passé, et tout d'un coup, parce qu'il n'y a plus qu'une chambre d'hôtel,
00:46:38 ou je ne sais quoi, on se retrouve peau à peau,
00:46:41 et là, il va se passer quelque chose, parce que je dis toujours qu'en amitié,
00:46:45 il y a de toute façon quand même quelque chose qui nous attire en l'autre,
00:46:50 qui n'est pas forcément évidemment physique,
00:46:53 parce que l'amitié, c'est a priori pas une attirance charnelle,
00:46:58 mais à ce moment-là, les corps, l'un contre l'autre,
00:47:02 il y a quelque chose qui se passe, tout simplement.
00:47:05 Donc le toucher, la peau...
00:47:07 Et moi j'ai entendu parler d'ondes, d'énergie, de choses qui se dégagent de chacun d'entre nous,
00:47:12 moi je le ressens comme ça, c'est-à-dire qu'il y a des gens,
00:47:15 on n'a pas envie de les toucher, on est attiré comme des aimants.
00:47:19 Alors ça, c'est inexplicable.
00:47:21 - Alors, c'est inexplicable...
00:47:24 Bien sûr, nous avons tous tendance à vouloir l'expliquer
00:47:28 avec des éléments connus, rationnels, etc.,
00:47:33 mais là, on est plus proche d'un rapport,
00:47:38 souvent on parle d'alchimie, l'alchimie de la peau,
00:47:42 et qui contient justement quelque chose de mystérieux,
00:47:47 mais de mystérieux pour nos cerveaux qui réfléchissent,
00:47:51 mais pas du tout de mystérieux en termes de...
00:47:55 Comment dirais-je ?
00:47:57 De manifestations très épidermiques, justement,
00:48:01 c'est-à-dire la peau, c'est une enveloppe,
00:48:06 une enveloppe qui contient des capteurs sensoriels extrêmement nombreux,
00:48:13 donc il y a toute une électricité qui traverse tous ces capteurs,
00:48:18 donc si on raisonne en termes de fonctionnement de la peau elle-même,
00:48:24 tout ça est parfaitement normal de pouvoir éprouver
00:48:29 un contact peau à peau comme un aimant,
00:48:32 ou au contraire, comme un contre-aimant,
00:48:35 et sous forme de répulsion, voire sous forme de dégoût.
00:48:39 Donc nous ne l'expliquons pas avec des éléments
00:48:43 dont nous aurions une sorte de contrôle,
00:48:46 parce qu'il n'y a pas d'événement particulier, etc.,
00:48:49 mais si on se met à la hauteur justement du fonctionnement même de la peau,
00:48:55 tout ça existe, et tout ça sont même les manifestations premières
00:49:03 de la vie, du désir, et le désir passe par le contact.
00:49:08 La façon dont nous nous sommes incarnés est quand même liée
00:49:13 au fait d'une attirance entre l'ovule et l'aspermatozoïde,
00:49:18 donc il y a bien quelque chose qui échappe évidemment à l'entendement,
00:49:25 mais qui fonctionne de façon tout à fait magistrale
00:49:28 pour ce qui concerne l'attirance, le contact,
00:49:32 la forme de proximité,
00:49:37 et ça m'amuse parce que là je suis en train de...
00:49:40 ma main gauche touche la main droite,
00:49:42 c'est-à-dire pour expliquer le phénomène,
00:49:44 je vois bien que de façon très spontanée,
00:49:49 quelque chose du contact est à l'œuvre,
00:49:51 y compris dans mes explications,
00:49:53 et ça nous dépasse, et c'est ça je crois qu'il est important aussi de reconnaître
00:49:58 comme peut-être un peu moins chercher de rationalité,
00:50:02 et un peu plus de se réjouir de cette réalité très intime,
00:50:10 qu'en d'autres mots on appelle le désir,
00:50:13 et c'est un désir qui parfois nous dépasse.
00:50:15 - Oui, je peux vous en rajouter ?
00:50:17 - Oui, je vous en prie Alizée Jagobe.
00:50:19 - Il y a quelque chose à mon témoignage de très important
00:50:21 par rapport à vous parler de maternant, etc.
00:50:24 Pendant la maladie de ma maman, qui est décédée,
00:50:27 j'ai développé un mélanome, j'ai développé un cancer de la peau,
00:50:30 donc là il y a quand même, pour moi il y a quelque chose à comprendre,
00:50:34 que j'ai un peu compris, je travaille dessus,
00:50:37 mais c'est pas pour rien que ma peau a parlé,
00:50:40 dans ma détresse, de cet accompagnement, de cette perte après.
00:50:44 Ça fait dix ans que j'ai été opéré,
00:50:46 et la peau, ça va loin l'histoire de la peau.
00:50:51 Pour moi, c'est un sujet qui me parle beaucoup aujourd'hui.
00:50:54 - C'est ça, c'est vrai que ça va loin dans un non-dit
00:50:59 qui est en même temps criant.
00:51:01 - Tout à fait.
00:51:02 - On sait très bien qu'il y a eu malheureusement des expériences qui ont été faites,
00:51:06 les enfants, les nourrissons qui n'ont pas été touchés ne survivent pas,
00:51:12 donc on voit bien qu'on est des êtres de peau.
00:51:16 Et puis, je crois que ce qu'il faut vraiment,
00:51:19 et c'était un peu pour ça que j'avais envie de faire l'émission sur ce sujet aujourd'hui avec vous,
00:51:23 Catherine Hemlet-Périssol, il faut vraiment savoir que la plupart des informations
00:51:27 que l'on a par rapport à la personne qui est en face de nous,
00:51:31 elles ne sont pas rationnelles.
00:51:33 Et pourtant, elles existent.
00:51:36 Quand on rencontre quelqu'un, on a une première impression.
00:51:40 Si on essaye de la formuler de manière très rationnelle,
00:51:47 on a du mal.
00:51:49 Pourquoi tout d'un coup, telle personne, on la trouve agréable, elle nous attire,
00:51:55 on va trouver quelques explications,
00:51:58 mais immédiatement, il y a quelque chose qu'on ressent et qui n'est absolument pas rationnel.
00:52:03 Et qui est bel et bien logée dans une partie de notre cerveau
00:52:14 qui est à la fois l'ensemble de notre corps,
00:52:18 qui grâce à la peau entre en résonance avec l'environnement,
00:52:23 et dans sa réactivité, est logée aussi dans une partie du cerveau
00:52:30 qui n'est pas le cerveau le plus rationnel,
00:52:35 puisque c'est ce qu'on appelle le cerveau reptilien, le cerveau de base,
00:52:39 le cervelet, des zones qui, autant on peut être privé d'une partie de son cerveau pensant,
00:52:47 autant cette partie du cerveau,
00:52:49 c'est vraiment là que se manifestent les premiers éléments de la vie,
00:52:55 la façon dont la vie se perdure.
00:52:58 Donc, ça n'est pas sous notre contrôle,
00:53:02 mais la bonne nouvelle, c'est que nous pouvons en être informés,
00:53:06 pour peu que nous nous ouvrions,
00:53:08 et que nous ouvrions notre attention, notre esprit,
00:53:11 à ces manifestations très sensorielles.
00:53:15 C'est pour ça que je rappelle que moi je préfère l'expression
00:53:19 "en pleine présence" qu'"en pleine conscience",
00:53:22 parce que la pleine conscience fait trop penser au néocortex,
00:53:27 alors que finalement c'est dans le corps qu'il faut être.
00:53:29 Merci Jacob, merci beaucoup.
00:53:31 On continue dans un instant avec vous, bien sûr, 0826-300-300, n'hésitez pas à nous rejoindre.
00:53:37 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:53:41 Je vous remercie énormément au niveau de Sud Radio,
00:53:44 de tout ce que vous faites pour donner la parole aux saintes voix,
00:53:47 parce que sur nos médias nationaux, personne n'en parle.
00:53:50 Sud Radio, parlons vrai.
00:53:52 Eh bien, on continue à évoquer le langage du corps,
00:54:00 avec Catherine Aimelet-Périssol qui est avec nous,
00:54:03 et puis vous, bien sûr, 0826-300-300, et c'est Christophe qui nous rejoint.
00:54:08 Bonjour Christophe.
00:54:09 Bonjour Brigitte, bonjour Catherine.
00:54:11 Bonjour Christophe.
00:54:12 Alors moi, je voulais parler que le corps y parle,
00:54:15 et j'ai vécu un traumatisme, un petit accident il y a quelques années de ça,
00:54:22 qui a réveillé des choses, c'est-à-dire qu'il a fallu que je passe par mon corps,
00:54:25 c'est-à-dire que j'étais à la plage et je me suis empalé sur un petit piquet
00:54:29 en voulant descendre une dune,
00:54:32 et ça a réveillé les traumatismes que j'avais subis quand j'étais tout enfant et tout petit.
00:54:38 On appelait ça une amnésie traumatique, alors depuis j'ai travaillé dessus.
00:54:43 Oui, bien sûr.
00:54:44 Voilà, l'EMDR est une des techniques qui m'a beaucoup aidé,
00:54:48 mais je voulais témoigner parce que c'était assez curieux pour moi
00:54:52 de passer par un traumatisme dans mon corps physique
00:54:56 pour que ça réveille toutes les émotions, les traumatismes que j'avais vécues.
00:55:02 Il a fallu ce rappel au corps pour que votre mémoire puisse remonter le fil de votre histoire.
00:55:11 Exactement, c'était au niveau de la nuque, il a fallu que j'aie vraiment mal à cet endroit-là
00:55:16 pour que mon corps me rappelle qu'il s'était passé des choses quand j'étais beaucoup plus jeune.
00:55:21 On a bien compris de quoi il s'agit malheureusement.
00:55:24 Voilà. Je suis assez tactile comme personne, j'aime le contact.
00:55:30 Tout à l'heure j'écoutais une de vos invitées qui parlait de la vue,
00:55:34 pour moi c'est le contact physique.
00:55:38 Et depuis tout le temps, je m'écoute et j'écoute mon corps.
00:55:44 Et à voir mal quelque part, parce qu'on a tous mal quelque part avec le poids des ans qui arrive,
00:55:49 je me dis que ce n'est pas du hasard. Faire attention à ça, les articulations.
00:55:55 Vous savez Christophe, je crois que ce qu'il faut dire, puisque vous en parlez,
00:56:00 non, on n'est pas obligé d'avoir toujours mal quelque part parce qu'on vieillit.
00:56:04 Ce qu'il faut c'est entretenir le corps comme on entretient son cerveau.
00:56:09 Il est certain que si on ne bouge plus, on ne garde pas une certaine souplesse,
00:56:15 oui, le corps à un moment donné, il nous lâche un peu.
00:56:18 C'était dans cet ordre-là. Par exemple, une petite douleur au genou,
00:56:23 j'ai eu ça il n'y a pas longtemps, c'était le rapport à me mettre à genoux devant une autorité,
00:56:29 c'était compliqué pour moi. J'ai fait ces liens-là.
00:56:32 C'est très juste.
00:56:34 C'est des liens pour moi.
00:56:36 Et je me dis que la peau, c'est l'organe le plus important du corps humain, c'est le plus grand.
00:56:42 Et pour moi, c'est les émotions.
00:56:45 J'ai l'impression que les émotions que je peux ressentir se manifestent à travers ma peau.
00:56:54 Il y a des manifestations corporelles pour chaque émotion.
00:56:57 On ne va pas faire la liste parce que c'est long,
00:57:00 mais quand vous avez une émotion très forte, votre corps le dit.
00:57:07 C'est parce qu'on a tendance à ne pas assez écouter notre corps, mais notre corps nous le dit.
00:57:12 Je partage ça et je trouve votre émission très intéressante, très riche,
00:57:17 parce que c'est vraiment ce que je peux ressentir au quotidien.
00:57:21 Ce qui est très révélateur aussi dans votre témoignage, Christophe,
00:57:28 c'est notre façon d'être en interaction avec l'environnement.
00:57:38 Ce que vous racontez à travers "vous descendez une dune et à un moment donné, il se passe ce qui se passe",
00:57:44 c'est comme si c'est toute l'intégralité du corps qui tend naturellement à aller vers des moyens d'auto-réparation.
00:57:58 Et le corps est un organe qui, comme tous les organes, tend à s'auto-réparer.
00:58:04 C'est quelque chose auquel nous accordons en général peu de foi, peu de crédit, malheureusement,
00:58:12 alors que c'est un mécanisme qui est extrêmement précieux, naturel, et que nous avons tous.
00:58:21 Donc le fait de pouvoir observer et entrer en rapport avec son corps comme étant un organe, un espace naturel,
00:58:35 très bien fait, qui s'auto-répare, qui nous informe, et qui vaut mieux entretenir, parce qu'il est très précieux,
00:58:45 donne à la vie une saveur et un goût, je veux dire, bien meilleur, bien plus riche, un printe de confiance et de curiosité.
00:58:55 Sans justement être dans "c'est pas normal, si je ressens ça, je devrais ressentir autre chose",
00:59:04 ou "ça je vais l'éviter parce que c'est trop ceci, pas assez cela", etc.
00:59:08 C'est-à-dire dans des habitudes de contrôle vis-à-vis du corps, comme si on était toujours à l'époque de Descartes
00:59:15 qui nous raconte que c'est une machine, alors que par définition nous sommes vivants du fait d'avoir un corps vivant
00:59:23 et qui sait nous orienter toujours du côté de la vie.
00:59:28 Et notre corps, naturellement, instinctivement, en principe, va dans le bon sens.
00:59:34 C'est parce qu'on l'inhibe, on le contrôle trop qu'à un moment donné, ça déraille.
00:59:39 Et moi j'aime bien souvent dire qu'au moindre bruit qu'on entend suspect dans sa voiture ou sa moto,
00:59:46 on va aller vite chez le garagiste, mais on laisse parfois notre corps faire quand même beaucoup de bruit
00:59:53 avant de se rendre compte qu'il faut peut-être aller voir le médecin.
00:59:58 - En tout cas, votre corps, faites-lui confiance, parce que ce que vous racontez, c'est assez chouette quand même.
01:00:07 - J'ai appris ça. C'est vrai, effectivement, notre corps est un véhicule, il faut en prendre soin,
01:00:12 et il nous dit quand ça va et quand ça va pas. Voilà, j'ai vraiment appris ça.
01:00:17 - Et comme une invitation à exercer justement cette attention vis-à-vis du corps,
01:00:28 non pas comme "oh là là, il se passe quelque chose, ça veut dire que je suis malade", etc.
01:00:34 Non, mais c'est "tiens, je suis informée de quelque chose qui est important à découvrir".
01:00:39 Et le fait d'entraîner cette gymnastique, si je puis dire, attentionnelle, va justement dans le sens d'un respect de soi.
01:00:50 - Exactement. Faire attention à ce que l'on peut ressentir, parce que ça nous indique des choses.
01:00:57 Moi, je le vois comme ça.
01:00:59 - Oui, et puis faire attention au carburant qu'on lui donne, faire attention au fait qu'il a besoin de se reposer.
01:01:08 Par exemple, le soir avant de s'endormir, je trouve qu'il faut réellement lui laisser le temps de laisser de côté
01:01:18 tous les mauvaises pensées, pour qu'il puisse vraiment profiter de la nuit pour se réparer.
01:01:25 Mais bon, c'est des choses dont on parle souvent aussi, notamment avec Michel Oudou, l'importance du corps.
01:01:34 - Merci de ce témoignage, Christophe, parce qu'on voit là aussi comment le corps a parlé, si je puis dire.
01:01:42 Merci beaucoup. On fait une petite pause. Je vous propose comme l'offre conseil de retourner aux sources.
01:01:48 Vous en saurez plus dans un instant. On va tester également un jouet intime.
01:01:52 Et puis, on continue évidemment à vous donner la parole au 0826 300 300. A tout de suite.
01:01:58 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
01:02:02 CAM4.fr, le plus grand site de webcams live réservé aux adultes.
01:02:07 Brigitte Laé, Sud Radio, le love conseil.
01:02:11 - Eh bien, Catherine Aimelet-Périssol, je parle souvent de faire un petit bilan de sa relation pour voir si tout va bien,
01:02:18 s'il y a encore des projets, s'il n'y a pas trop de rancœurs, de non-dits, etc.
01:02:25 Eh bien, je trouve que le retour aux sources peut être un bon moyen de faire refonctionner la relation,
01:02:31 parce que ce qui a marché au début, ce qui a bien fonctionné, il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas bien à nouveau.
01:02:39 Ça peut redonner un souffle à son histoire. Et donc, je vous propose de vous souvenir de vos premières fois.
01:02:48 Le première fois où vous avez passé une soirée ensemble, l'endroit où vous vous êtes rencontré, le premier baiser, la première fois où vous avez fait l'amour.
01:02:57 Enfin bref, n'hésitez pas justement à communiquer, non pas avec des mots qui n'ont pas de sens, mais à communiquer vos sensations.
01:03:06 Et vous verrez, si vous arrivez à parler ensemble de vos premières fois, vous découvrirez peut-être des peurs dont vous n'aviez pas parlé à l'époque,
01:03:17 des joies, etc. Et puis, peut-être que ça va redonner justement un second souffle à votre histoire.
01:03:27 C'est une très belle initiative, je trouve, que de se raconter et surtout que ce que nous avons gardé de ce passé peut être redécouvert à neuf.
01:03:42 Comme ce livre, "Se souvenir des belles choses". Et effectivement, se souvenir des belles choses, mais se souvenir aussi,
01:03:52 à un moment donné, ça vaut vraiment la peine d'ajouter un peu d'honnêteté sur des expériences au cours desquelles nous n'avons pas osé dire ou osé faire.
01:04:06 Et que ça se mélange inévitablement à nos souvenirs. Et moi j'aime bien le mot "source". Source qui réinvite à goûter ce que nous avons conservé
01:04:21 et ce qu'il y est à évoquer, à re-raconter.
01:04:26 Et ce qui sera certainement très drôle aussi, c'est que vous n'aurez pas forcément les mêmes souvenirs, les mêmes ressentis.
01:04:34 Et ça, ça va provoquer une vraie communication de sens et qui donnera du sens justement à votre histoire.
01:04:43 Pour peu qu'il y ait écoute mutuelle, ce qui est quand même le but.
01:04:47 Et de découvrir que ce qui a été conservé par l'un n'est pas forcément ce qui a été conservé par l'autre.
01:04:54 Exactement.
01:04:55 Dans sa forme, dans sa tonalité, dans sa coloration émotionnelle.
01:04:58 Absolument.
01:04:59 Voilà, donc c'était le Love Conseil du jour. Et maintenant, c'est le jouet intime du jour. Bonjour Pauline.
01:05:05 Bonjour Brigitte, bonjour Catherine.
01:05:07 Alors vous avez reçu ce plug anal vibrant, cristal propre de la marque Calexotics, qu'on trouve sur l'enseigne rue-des-plaisirs.com.
01:05:17 Alors un plug, on commence à savoir, c'est un jouet spécial pour l'anus avec donc un rebond, de manière à ce que ça ne rentre pas dans le rectum.
01:05:29 Il faut vous rappeler de temps en temps, c'est bien que je le rappelle, on ne met pas n'importe quoi dans son anus parce que sinon on risque d'aller aux urgences.
01:05:37 Là on peut le mettre, en plus il est très beau puisqu'il a une sorte de diamant qui va donc donner une manière de voir les fesses un peu différemment.
01:05:49 Qu'est-ce que vous en pensez Pauline ?
01:05:51 Eh bien écoutez, moi j'en suis très très satisfaite. Je l'ai testé aussi bien toute seule qu'avec mon compagnon.
01:05:59 Et c'est vrai que c'est un jouet qui est vraiment surprenant, qui est très doux déjà, qui est tout petit, il est grand comme la paume de la main.
01:06:11 Donc vous voyez, ce n'est pas quelque chose d'énorme. Et du coup c'est vrai que c'est assez bien si on craint un petit peu, si on n'a jamais encore osé jouer avec cette partie-là de notre corps.
01:06:26 Par exemple, il est vibrant également, je précise qu'on peut d'ailleurs le mettre dans le vagin, ce n'est pas parce que c'est un plug qu'on ne peut pas le mettre dans le vagin.
01:06:33 Autant l'inverse n'est pas valable, mais dans ce sens-là c'est toujours possible.
01:06:38 Et ça peut être intéressant aussi de le mettre dans le vagin puisqu'il a une vibration assez forte d'ailleurs, je trouve.
01:06:45 Alors les vibrations sont assez fortes, il y a plusieurs intensités, il y a plusieurs, je ne sais pas comment on peut dire, des motifs.
01:06:53 Il y a des modulations, il y a des modes où ça va être une vibration uniforme et d'autres où ça va être progressivement plus fort, puis s'arrêter et recommencer.
01:07:05 C'est vrai que c'est très très stimulant.
01:07:08 Absolument. Donc je vois que vous l'avez beaucoup appréciée, votre compagnon l'a utilisée aussi ou bien c'est le vôtre ?
01:07:17 C'est le mien, ceci dit, on l'a utilisée à deux.
01:07:22 Oui j'ai bien compris.
01:07:24 Après lui il ne se l'est pas mise du tout, c'est pas son dé, mais après il a su jouer avec sur moi.
01:07:30 D'accord. Et vous lui donnez quelle note ?
01:07:33 Bon, 8/10 quand même.
01:07:37 8/10 pour ce plug anal vibrant, cristal, probe de la marque Kalexotics que l'on trouve sur l'enseigne rue des plaisirs.com.
01:07:46 Merci Pauline, en tout cas merci de l'avoir testé pour nous.
01:07:50 Là aussi c'est important de rappeler que le corps, on en parle aujourd'hui, mais la sexualité ce n'est pas uniquement les organes génitaux.
01:08:01 Et tant qu'à faire, essayons de faire parler tout le corps quand on est dans la sexualité.
01:08:08 C'est pour ça que je pense que c'était vraiment important de parler du contact, de la peau et la façon dont c'est le corps entier qui peut être considéré comme une zone érogène,
01:08:24 au sens évidemment très singulier où les personnes sont sensibles différemment selon les lieux de la peau.
01:08:35 Mais ce que nous évoquions, je pense que nous évoquons depuis le début de l'émission, c'est à quel point la peau est porteuse de sensorialité, d'excitation, de plaisir ou au contraire d'évitement.
01:08:51 Et donc de partir en exploration de la façon dont le corps est aussi tout un ensemble de zones à découvrir, excitables, et qui peut vraiment donner des sensations fortes, participe pleinement de la sexualité.
01:09:12 À condition de le sentir de l'intérieur et non pas d'être dans la vision extérieure de ce qu'on va donner à l'autre.
01:09:22 C'est ça.
01:09:23 C'est toute la difficulté parfois des femmes qui ne sont pas bien dans leur corps et qui ont du mal avec la sexualité.
01:09:28 C'est ça. Et qui du coup sont dans cette ambivalence vis-à-vis de leur propre corps, faute d'être justement attentionnée à cette expérience intime, sans avoir ni à s'excuser, ni au contraire à chercher quelque chose de particulier.
01:09:48 Ce qui est très intéressant justement avec cette sensorialité, c'est qu'elle nous surprend la plupart du temps.
01:09:54 Et cet effet de surprise participe pleinement du fait que ce n'est pas sous contrôle.
01:10:02 Si ça ne nous surprend plus, c'est que nous sommes déjà dans une expérience plus contrôlée, alors que se laisser découvrir et se laisser étonner par la sensorialité de son propre corps est une façon d'être plus en contact avec ce qui peut surgir comme information.
01:10:24 Et non pas dans le contrôle.
01:10:26 Et non pas dans le contrôle.
01:10:27 Élise est avec nous maintenant. Bonjour Élise.
01:10:30 Oui bonjour Brigitte et bonjour Catherine.
01:10:34 Bonjour Élise.
01:10:35 Alors je n'ai pas pu écouter le début de l'émission parce que je travaillais.
01:10:40 Ce n'est pas grave Élise. Allez-y, racontez-nous ce que vous avez envie.
01:10:45 Alors moi je suis quelqu'un d'extrêmement tactile. Alors mon métier étant dans l'enseignement, quand j'avais des classes maternelles, je me rendais compte que moi ça ne me dérangeait pas du tout que les petits viennent vers moi, me fassent des câlins, des bisous.
01:11:03 C'était très très papouille comme je dis.
01:11:07 Donc c'était super chouette. Alors maintenant je suis avec des très grands et en situation un petit peu particulière.
01:11:15 Donc on a un autre rapport professionnel et avec les élèves.
01:11:21 Mais moi qui suis seule, je me rends compte à quel point c'est difficile de vivre sans ce contact tactile.
01:11:32 C'est-à-dire que vous aimeriez rencontrer quelqu'un avec qui vous pourriez avoir une relation, c'est ça ?
01:11:38 Ah oui, oui, tout à fait. Et c'est vrai que ça me manque. Je pourrais presque même parler de souffrance de part ce manque.
01:11:50 Il faut aller à la rencontre de quelqu'un maintenant.
01:11:55 Oui.
01:11:56 Il faut vous donner les moyens de votre bonheur, Élise. Qu'est-ce qui vous en empêche ?
01:12:04 Là j'ai repris une thérapie avec un psychologue parce que justement je me questionne sur le pourquoi. Je fais de la danse, je sors, je participe à quelques soirées. Je suis quelqu'un de très ouvert, très dynamique.
01:12:26 Donc vous rencontrez des hommes ?
01:12:29 Oui.
01:12:31 Dans votre vie ?
01:12:33 Oui, c'est plus des gens que je croise. Parce qu'il y a aussi la question de quand on a... Enfin, moi j'ai 58 ans.
01:12:39 Et c'est vrai que c'est plus difficile de rencontrer des gens qui sont seuls et disponibles dans leur tête également.
01:12:48 Oui, c'est vrai que quand on a 18 ans, on rencontre plus de célibataires que quand on a 58 ans.
01:12:55 En même temps, il n'y a pas de raison. Vous êtes peut-être un peu fermée à la rencontre.
01:13:05 C'est comme s'il fallait que ce soit évident.
01:13:10 Mais vous savez, moi je dis souvent que les belles rencontres, on ne les fait pas tous les jours.
01:13:16 Et en attendant de faire la belle rencontre, il faut faire des rencontres.
01:13:21 Oui, oui.
01:13:25 Parce que plus on attend la belle rencontre, plus on ferme finalement quelque chose en soi, je trouve.
01:13:33 Ah ben, oui. En fait, j'en fais le constat.
01:13:36 C'est que pendant toutes les années de procédure de divorce, je n'avais...
01:13:40 Il m'était fortement déconseillée de rencontrer quelqu'un pour des raisons liées au divorce.
01:13:45 Et ça a duré presque 7 ans, et là je suis maintenant d'avoir perdu un peu quelque chose pendant toute cette période.
01:13:53 Mais vous étiez sous surveillance avec un détective pendant votre divorce, c'est ça ?
01:13:58 Non, mais dans ce que j'ai vécu, il se serait saisi.
01:14:04 Malheureusement, le droit fait qu'aujourd'hui, on peut encore divorcer pour faute, pour adultère, tant qu'on n'est pas divorcée.
01:14:10 Oui, oui, c'est un peu vrai, je suis d'accord avec vous.
01:14:15 Mais néanmoins, on peut essayer de rencontrer un amant ou deux de temps en temps, discrètement.
01:14:23 L'interdiction qu'on vous a donnée, elle a peut-être été un petit peu négative pour vous ?
01:14:32 Oui, c'est possible. En tout cas, ça a créé quelque chose de...
01:14:36 Parce que j'ai rencontré quelques personnes, je ne dis pas que je suis restée avec une vie de nonne.
01:14:43 Mais je pense qu'il y a eu quelque chose qui a bloqué, qui bloque chez moi.
01:14:50 Et pour autant, je suis très tactile.
01:14:54 En plus, derrière tout ça, 2020, il y a eu le Covid, on ne se fait plus la bise.
01:14:59 Ça revient un petit peu, jouer avec les collègues.
01:15:01 Ce n'est pas grand chose, mais ne serait-ce que se faire la bise ou la collade avec les collègues,
01:15:06 c'est déjà un petit bonheur.
01:15:09 C'est sûr que le courant culturel actuel ne va pas vraiment dans le registre de cette simplicité de contact.
01:15:18 Mais est-ce que, puisque vous avez démarré votre propos sur l'importance du contact, du corps, des bisous, etc.
01:15:29 Est-ce que vous vous accordez à vous-même des moments de contact, de plaisir, indépendamment de la sexualité avec un homme,
01:15:39 que ce soit du plaisir pour vous-même, que ce soit au travers de contacts, de massages, etc.
01:15:45 Est-ce que vous vous donnez cette possibilité d'éveiller votre corps ?
01:15:52 Je trouve ça un peu difficile de trouver. Je suis dans une nouvelle région, je n'arrive pas forcément à retrouver des personnes en qui j'ai confiance,
01:16:03 y compris pour les massages. J'avais quelqu'un avec qui ça se passait très bien dans mon ancienne région.
01:16:08 Déjà l'auto-stimulation peut être importante et intéressante. Est-ce que vous vous masturbez par exemple à aller aux zones ?
01:16:16 Oui, oui, oui. Mais bon, c'est un petit délai si je puis dire.
01:16:22 Ce qui s'est produit, si vous me permettez d'aller sur le terrain que vous ouvrez,
01:16:29 c'est vrai qu'à 58 ans, j'ai eu vraiment une ménopause qui s'est faite en douceur. J'ai eu aucun symptôme, aucun souci.
01:16:38 Tout s'est fait vraiment... Je pense que je ferais des envieuses, je n'ose même pas en parler, j'ai aucun problème.
01:16:45 Et pour autant, il y en a un qui m'est tombé dessus. Je le vis comme une punition en fait.
01:16:54 L'été dernier, brutalement, je n'ai plus aucune lubrification.
01:17:00 Même pour ce qui est de la masturbation, c'est difficile aujourd'hui.
01:17:05 Je me dis que c'est parce que ça fait un certain temps que je n'ai plus rien, plus de vie vraiment régulièrement intime avec quelqu'un.
01:17:14 J'ai un peu vécu mal.
01:17:18 D'abord, vous utilisez des lubrifiants autant qu'il faut.
01:17:22 Il y en a maintenant suffisamment pour que vous trouviez celui que vous aimez bien et continuer à utiliser votre vagin.
01:17:30 Ce qui est possible, c'est qu'en effet, la ménopause parfois peut provoquer une sécheresse vaginale.
01:17:36 Donc là, il faut en parler avec votre médecin ou votre gynécologue et voir si vous prenez un traitement local ou oral.
01:17:45 Mais ne restez pas dans cet état-là.
01:17:51 Ça ne va faire qu'empirer votre peur de retrouver quelqu'un.
01:17:56 Parce qu'il y a une peur.
01:17:59 C'est la réalité, oui. J'en suis consciente.
01:18:04 Si vous en êtes consciente, il faut travailler.
01:18:07 Écoutez la part de vous qui désirent ce contact, ce toucher.
01:18:15 Vous en parlez, ce n'est pas forcément avec les enfants en bas âge, c'est un côté bisounours.
01:18:21 Mais ce que vous évoquez est beaucoup plus profond et beaucoup plus désirant.
01:18:26 Donc, écoutez cette part désirante en vous qui existe.
01:18:32 Et pour vous accorder des moyens comme un lubrifiant qui va être adapté
01:18:40 et qui peut vraiment changer beaucoup, beaucoup dans le rapport à vous-même,
01:18:47 dans le fait d'éprouver à nouveau des sensations de plaisir.
01:18:53 Et puis, continuez le soir avant de vous endormir cette visualisation de rencontrer quelqu'un.
01:18:59 Moi, je crois beaucoup à ça.
01:19:01 Quand on est comme ça, un peu bloqué, j'ai entendu ce divorce difficile,
01:19:06 sans doute la peur de souffrir à nouveau.
01:19:08 Donc, visualisez quelqu'un qui serait chouette, avec qui vous pourriez vivre des choses.
01:19:14 Et puis, continuez à vous caresser avec des lubrifiants.
01:19:18 Et puis, faites ce qu'il faut pour retrouver votre joie de vivre.
01:19:23 Je voulais juste me permettre de rajouter une petite phrase que je me répète en ce moment,
01:19:30 qui est un peu le contraire de ce qu'on entend.
01:19:32 Je me répète, "Mieux vaut être bien accompagné que d'être seul."
01:19:36 Je prends le contre-pied d'un adage qui...
01:19:40 Alors, ce serait "Mieux vaut être mal accompagné que d'être seul."
01:19:43 Ce serait ça le contraire de l'adage.
01:19:45 Oui, mais je me dis, "Vaut mieux être bien accompagné que d'être comme je suis actuellement."
01:19:50 Vous avez raison, il vaut mieux visualiser avec cette phrase-là.
01:19:53 Je suis 100% d'accord avec vous.
01:19:55 Il y a vraiment à entendre combien la capacité imaginative que nous avons
01:20:03 est malheureusement très sous-employée.
01:20:06 Et donc, la visualisation, c'est faire bon usage de cette capacité à imaginer,
01:20:12 à être en image, à se faire un film,
01:20:15 qui petit à petit devient une sorte de boussole intérieure
01:20:21 qui exprime finalement un désir tout à fait juste, tout à fait sain d'une belle rencontre.
01:20:28 Absolument.
01:20:29 La belle rencontre, c'est celle qui vous convient, c'est pas une belle rencontre en soi.
01:20:33 Merci, Élise. On fait une petite pause et on se retrouve dans un instant pour conclure déjà.
01:20:38 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300
01:20:43 Cote-CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
01:20:48 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
01:20:53 Catherine Aymelé Périssole est avec nous, nous allons parler du langage du corps.
01:20:57 Je rappelle également que vous êtes l'auteur de ce livre,
01:21:00 "Ma Bible des émotions", aux éditions Le Duc.
01:21:04 Vous avez beaucoup beaucoup parlé de la peau, Catherine Aymelé Périssole.
01:21:08 Alors c'est normal, on a Jérôme qui a des problèmes de peau. Bonjour Jérôme.
01:21:13 Oui, bonjour Brigitte, bonjour Catherine.
01:21:16 Bonjour.
01:21:17 Ça me fait très plaisir de passer à l'antenne.
01:21:19 J'ai découvert Sud Radio il y a quelques années maintenant.
01:21:22 Et je n'ai jamais pu, enfin jamais pu, voulu, je ne sais pas, passer à l'antenne.
01:21:27 C'est votre première fois.
01:21:28 Ouais, voilà.
01:21:29 Enchantée.
01:21:30 Et voilà, c'est partagé.
01:21:33 Et effectivement, le but de l'émission aujourd'hui m'intéressait.
01:21:37 Parce que je rencontre depuis quelques années un problème de peau,
01:21:41 mais uniquement sur les mains.
01:21:42 Alors qu'à ma connaissance, je n'ai pas rencontré de problème de peau ailleurs.
01:21:47 Et si vous voulez, j'ai consulté plusieurs dermatos, au fur et à mesure des années,
01:21:59 et qui finalement me disent, non, ce n'est rien.
01:22:02 Ils ont appelé ça le syndrome des étudiants, je crois.
01:22:05 Des espèces de petites bulles d'eau sous la peau, si j'ai bien compris.
01:22:09 Et ils ont reçu une sorte de stress finalement chez vous.
01:22:12 Et puis ça disparaîtra un jour ou l'autre.
01:22:14 On peut questionner de manière un peu philosophique pour en savoir plus.
01:22:18 Et effectivement, je faisais un travail qui était un peu plus stressant que celui que je fais maintenant.
01:22:24 Et d'après eux, ils m'avaient expliqué que le jour où je changerais de métier, ça disparaîtrait.
01:22:29 Voilà.
01:22:32 Et ça ne disparaît pas, c'est ça ?
01:22:34 Et ça ne disparaît pas, voilà.
01:22:36 Alors c'est très cyclique, c'est rigolo.
01:22:39 Ça vient 5, 6 fois par an en maximum.
01:22:42 Des fois, il y a la pub en 3 mois.
01:22:45 Et hop, il y a une petite poussée, ça repart aussi vite que c'est venu.
01:22:48 Alors forcément, j'ai des petites crèmes qui vont bien, mais voilà.
01:22:51 Alors ça ne me dérange pas plus que ça, mais je me dis qu'un jour ou l'autre,
01:22:54 il va falloir que je lui explique ça quand même.
01:22:56 Et c'est rigolo parce que c'est uniquement sur le pouce et l'index.
01:23:00 Alors je cherche, je veux s'en chercher finalement,
01:23:04 mais quand j'écoutais tout à l'heure au Cid Radio, je me dis "le but de l'émission, il m'intéresse pour le coup".
01:23:10 Et voilà. Alors quoi vous dire plus, je ne sais pas.
01:23:13 Est-ce que c'est lié à...
01:23:15 Il faut saisir, si je peux me permettre, il faut saisir quand même quelque chose qui parle de vous.
01:23:23 Mais bon...
01:23:25 En gros, pour faire un peu de prétexte...
01:23:27 Les deux mains, c'est ça ?
01:23:29 Oui, les deux mains, on va dire que c'est vraiment symétrique, c'est rigolo.
01:23:32 Je n'ai jamais rencontré ça pendant mes 15 ans d'armée,
01:23:37 de faire un lien professionnel, je ne sais pas, puisque ça serait dû à du stress éventuellement.
01:23:41 Et en sortant de ces 15 ans d'armée, je rentre dans le milieu des assurances pour le ministère de la Défense.
01:23:47 Et effectivement, je découvre un monde différent,
01:23:51 avec une sorte de lucrativité qu'on n'a pas à l'armée.
01:23:56 Et effectivement, c'était plus stressant.
01:23:59 Est-ce que c'est ça ? Je ne sais pas.
01:24:01 Moi, je l'ai mis un petit peu sur ce dos-là.
01:24:04 Mais pour le coup, ça fait maintenant 5 ans que j'ai quitté le milieu des assurances
01:24:09 et que je suis retourné à mes premiers amours,
01:24:12 parce qu'à l'armée, c'était la transmission et là, je travaille pour SFR.
01:24:16 Et pour le coup, ça n'a pas disparu.
01:24:19 Je ne sais pas, c'est très étrange.
01:24:22 Je n'ai pas le sentiment de stresser de nature.
01:24:25 Non, vous ne le ressemblez pas dans ce qu'on entend.
01:24:28 Après, l'interprétation, c'est vous qui devez la trouver,
01:24:32 le sens que vous allez y mettre.
01:24:34 Et c'est en le trouvant, peut-être, le sens qu'en effet, ça disparaîtra.
01:24:37 Là, en l'occurrence, vous pouvez peut-être aller consulter quelqu'un qui fait du jiu-jitsu,
01:24:42 qui souvent travaille justement sur les mots du corps.
01:24:46 Mais peut-être aussi qu'il y a quelque chose à comprendre.
01:24:50 Vous faisiez un métier au départ très physique.
01:24:53 Le corps bougeait beaucoup et puis tout d'un coup, le corps ne bouge moins.
01:24:58 Et ce geste de toucher entre son pouce et son index,
01:25:04 fait que quelque part, on ne...
01:25:08 Voyez, il y a une sorte de...
01:25:11 C'est l'interprétation que je vous donne comme ça,
01:25:13 parce qu'il faut bien que je vous en donne une, sinon vous repartez bredouille.
01:25:17 Mais voyez, ce geste-là qu'on fait,
01:25:20 qui peut peut-être être une sorte de...
01:25:23 Vous manquez peut-être de mouvement,
01:25:25 votre corps a peut-être besoin de plus bouger, de plus...
01:25:29 Voilà, moi je ne sais pas, je vous donne ça comme interprétation.
01:25:32 Je n'ai pas du tout dit que c'était ça.
01:25:35 Je dis juste qu'il faut que je vous donne quelque chose,
01:25:37 histoire de vous donner quelque chose. Je ne sais pas Catherine ?
01:25:39 - Il y a deux éléments qui me viennent.
01:25:42 D'abord, vous dites que c'est le pouce et l'index,
01:25:44 donc c'est ce qu'on appelle en médecine la pince.
01:25:47 Et donc la pince, je pince au sens de je tiens.
01:25:52 Je tiens ce que j'ai en main.
01:25:55 Et c'est vraiment...
01:25:58 Comment dire ? Une manifestation dans le cerveau, c'est énorme.
01:26:02 La pince, c'est énorme comme représentation,
01:26:06 tellement c'est indispensable pour...
01:26:10 Pour interagir avec l'extérieur.
01:26:13 Et donc c'est peut-être de regarder comment ce geste-là
01:26:19 se trouve bloqué ou interrompu dans certaines circonstances.
01:26:24 Et donc ça, c'est le deuxième élément.
01:26:26 C'est-à-dire à un moment donné, de vous mettre devant une feuille
01:26:28 et puis de noter quels sont les événements, les situations,
01:26:33 très précisément, qui semblent être communes
01:26:38 aux différentes manifestations.
01:26:40 Enfin, voilà, ça survient tous les trois mois, disons à peu près.
01:26:44 Mais qu'est-ce qui se passe à chaque fois un petit peu avant
01:26:47 ou quel est l'environnement qui est le vôtre
01:26:50 qui peut être à l'origine de cette manifestation ?
01:26:53 Puisque ce que vous décrivez, les petites bulles, etc.,
01:26:56 ça ressemble quand même beaucoup à des manifestations dites de stress.
01:27:00 Vous savez, une fois que les médecins ont dit c'est du stress,
01:27:02 ils ont tout dit et rien dit.
01:27:05 Mais il y a bien quand même quelque chose qui se raconte de votre corps
01:27:09 dans certaines situations, sous la forme d'une petite éruption,
01:27:15 d'une manifestation dite de stress,
01:27:18 qui se raconte, qui se dit comme "fais attention"
01:27:24 ou "regarde ce que tu fais" ou "tiens bon", ou quelque chose comme ça.
01:27:29 Voilà ce qu'on peut vous dire, Jérôme.
01:27:31 Et bon, vous allez trouver, il me semble que vous êtes assez clair avec vous-même.
01:27:36 On va vous remercier, Catherine Aimlet-Périssol,
01:27:39 de toutes ces indications que vous avez données.
01:27:42 C'était un plaisir repartagé.
01:27:44 Et demain, on sera avec Seymour Bruxelles
01:27:46 et on verra justement en quoi l'amour au sens large,
01:27:49 il n'y a pas que l'amour passionnel, peut nous faire du bien.
01:27:52 Et tout de suite, vous retrouvez Alexandre de Lovann.
01:27:56 Sud Radio.
01:27:57 Sud Radio. Parlons vrai.
01:27:58 Parlons vrai.
01:27:59 Sud Radio. Parlons vrai.

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