La confiance en soi

Sud Radio

Avec Frédéric FANGET, Psychiatre et psychothérapeute, auteur de plusieurs ouvrages et de la BD « La confiance en soi, comment croire en vous », avec Catherine MEYER et Line HACHEM - Éditions Les Arènes.  Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  - ________________________________________   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ________________________________________   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq  ##BRIGITTE_LAHAIE-2024-06-12##

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00:00:00CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.

00:00:0514h-16h, Brigitta et Sud Radio.

00:00:09Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.

00:00:14Pour réussir dans la vie et en amour, mieux vaut avoir confiance en soi.

00:00:18Parce que sinon, on n'ose pas entreprendre, on n'ose pas s'engager.

00:00:22Or, la confiance en soi ne se décrète pas comme ça, mais, et c'est la bonne nouvelle du jour,

00:00:28mon invité Frédéric Fangey nous annonce que l'on peut gagner en confiance en soi,

00:00:32quel que soit son âge et quel que soit son déficit.

00:00:35Mais il faut s'en occuper, c'est ce que nous allons faire durant ces deux heures.

00:00:39D'abord, il faut peut-être comprendre de quoi on parle,

00:00:42parce qu'on confond souvent confiance en soi et estime de soi,

00:00:46et on va faire la différence dans un instant.

00:00:48Vous verrez également que la confiance en soi dépend de trois facteurs essentiels,

00:00:52la génétique, l'éducation et les événements de la vie.

00:00:55Et c'est sans doute sur ce troisième point que l'on peut le plus agir.

00:01:00Et puis, c'est vrai, dès la naissance, on le remarque,

00:01:03il y a certains bébés qui semblent oser beaucoup plus que d'autres.

00:01:06Enfin, il semblerait bien que les réseaux sociaux ne soient pas favorables

00:01:10pour améliorer notre confiance en soi.

00:01:12Et c'est ce que va nous expliquer dans un instant Frédéric Fangey.

00:01:15Et puis, si vous avez l'impression de manquer un peu de confiance en vous,

00:01:18si vous avez besoin de conseils, si vous voulez témoigner,

00:01:21peut-être que c'est votre partenaire qui manque de confiance et vous avez envie de l'aider,

00:01:25eh bien, vous nous appelez au 0 826 300 300.

00:01:28Frédéric Fangey, bonjour.

00:01:31Bonjour, Brigitte.

00:01:32Merci d'être avec nous.

00:01:33Vous êtes un psychiatre positif comme on les aime, Frédéric Fangey.

00:01:38Et alors, vous nous sortez cette bande décidée aux éditions Les Arènes

00:01:43que vous avez co-écrit avec Catherine Meyer et la destinatrice, je suppose,

00:01:48Lynn Hachem ou Hachem, je ne sais pas comment on prononce.

00:01:52Hachem.

00:01:52Hachem, d'accord.

00:01:54La confiance en soi, croire en vous, point d'interrogation.

00:01:57Alors vraiment, sincèrement, c'est un livre pratique, drôle à lire.

00:02:02L'avantage de la bande dessinée, c'est vrai, c'est qu'on peut la laisser sur un coin dans le salon

00:02:07et tout le monde peut s'amuser à en lire quelques passages.

00:02:11Donc, vous, alors première chose, oui, j'ai été assez surprise.

00:02:14Vous insistez, vous dites les réseaux sociaux, c'est pas bon pour la confiance en soi.

00:02:18Alors qu'aujourd'hui, on a l'impression que c'est devenu le média le plus populaire,

00:02:23le plus utilisé.

00:02:25Oui, alors je suis un psychiatre positif qui vient à une émission positive.

00:02:28N'est-ce pas, Brigitte d'abord ?

00:02:30Absolument, absolument.

00:02:31Et avec des auditeurs positifs.

00:02:33Et avec des auditeurs positifs.

00:02:35Et ceux qui ne le seront pas, on ne cherche pas à les faire positiver.

00:02:38Oui, alors les réseaux sociaux, bon, là, c'est un peu un slogan.

00:02:42Disons que si nous n'avons comme relation avec les autres que les réseaux sociaux

00:02:48ou essentiellement les réseaux sociaux,

00:02:50il faut qu'on parle de ces patients très timides, très réservés,

00:02:55qui manquent de confiance en eux,

00:02:57ou des patients qui souffrent de troubles de l'autisme aussi,

00:03:00qui ont des grandes difficultés parfois à établir des relations directes avec les autres

00:03:06et pour qui le réseau social est un refuge.

00:03:10Alors, dans ce cas-là, l'estime de soi ne peut pas être basée que sur nos amis,

00:03:15sur Facebook ou Insta ou etc. ou TikTok.

00:03:19C'est-à-dire que je ne dis pas que c'est uniquement mauvais,

00:03:22je dis simplement que l'estime de soi qu'on va pouvoir développer

00:03:26à travers les retours des réseaux sociaux,

00:03:30c'est tout de même une estime de soi sur la face publique de nous-mêmes,

00:03:34sur ce qu'on va montrer sur les réseaux sociaux.

00:03:35Les réseaux sociaux, on est d'accord qu'on y met ce qu'on veut,

00:03:37on n'y met pas tout nous-mêmes.

00:03:39Tandis que quand on a une relation duelle avec quelqu'un,

00:03:42en particulier dans une relation intime,

00:03:44eh bien l'autre va nous découvrir, il va découvrir la face cachée de qui nous sommes.

00:03:50Après, si les auditeurs ont beaucoup de relations dans leur vie

00:03:56et que de plus, ils utilisent les réseaux sociaux

00:03:59et que toute leur confiance en soi ne repose pas là-dessus,

00:04:02ok, j'ajoute quand même encore une chose,

00:04:05c'est que dans les retours que nous avons sur les réseaux sociaux,

00:04:08parce que moi, édition et presse obligent,

00:04:10je vais bien être obligé de m'y mettre aussi,

00:04:13on a des retours parfois positifs et c'est vrai que c'est très gratifiant,

00:04:17encore que le problème, c'est qu'on ne connaît pas toujours

00:04:19la personne qui nous fait un retour,

00:04:21donc que vous, un compliment de quelqu'un qui ne nous connaît pas

00:04:24ou qui ne connaît qu'à travers une émission de radio

00:04:26ou qu'à travers un livre, qui ne nous connaît pas personnellement,

00:04:29par rapport à un compliment de quelqu'un qui vit avec nous depuis 15 ans,

00:04:32ce n'est pas du tout le même poids.

00:04:34Et pareil sur les critiques, et je voudrais finir cette réponse avec ça,

00:04:38parce que moi, j'ai quand même eu dans ma clientèle

00:04:40des gens complètement déstabilisés par des agressions sur les réseaux sociaux

00:04:45et l'actualité a fait part à plusieurs reprises récemment

00:04:49de ces cas de harcèlement scolaire par les réseaux sociaux

00:04:52qui peuvent conduire à des drames,

00:04:54parce que les jeunes en particulier qui se mettent sur ces réseaux

00:04:58n'ont pas toujours les moyens de remettre les choses à leur place,

00:05:02de prendre une distance par rapport à une critique,

00:05:04de se rendre compte que l'autre est violent envers eux

00:05:07alors qu'il ne les connaît pas, que ça ne veut pas dire qu'il ne valore rien.

00:05:10Donc disons que, je ne dirais pas qu'il y a du mauvais,

00:05:12mais je dirais qu'il faut, comme on vient de le faire,

00:05:14essayer de préciser les choses de la bonne utilisation des réseaux sociaux

00:05:19pour la confiance en soi, et en tout cas,

00:05:21ils ne doivent pas remplacer les relations inter-humaines

00:05:25qu'on doit approfondir et rendre les plus intimes possible.

00:05:30Absolument, et ça, on ne cesse de le rappeler,

00:05:32on a besoin de se voir, de se toucher, de se parler,

00:05:37et pas uniquement par les réseaux sociaux.

00:05:40Alors, la confiance en soi, l'estime de soi,

00:05:43moi, je trouve que c'est assez juste quand vous dites

00:05:45que la confiance en soi, c'est par rapport à ce qu'on fait,

00:05:47l'estime de soi, c'est par rapport à ce qu'on est.

00:05:50Vous diriez quoi, vous ?

00:05:52Enfin, c'est ce que vous dites, d'ailleurs,

00:05:53c'est ce que j'ai lu dans votre bande dessinée.

00:05:55Je dis ça, et j'élabore aussi une pyramide à trois étages,

00:05:59avec en haut l'affirmation de soi, au milieu la confiance en soi,

00:06:02et en bas l'estime de soi.

00:06:03Alors, l'affirmation de soi, c'est très simple, la définition,

00:06:05je viens d'ailleurs un peu d'en parler, là, à l'instant,

00:06:07avec la réponse sur les réseaux sociaux, c'est mes relations avec les autres.

00:06:10Est-ce que j'ai ma place parmi les autres ?

00:06:13Ou est-ce que je n'ose pas prendre ma place parmi les autres ?

00:06:16Ou est-ce qu'au contraire, je prends trop de place parmi les autres ?

00:06:19Vous voyez, dans la bande dessinée,

00:06:20on a un monsieur qui ne prend pas sa place parmi les autres,

00:06:22parce qu'il manque d'affirmation de soi,

00:06:24et on a mis un peu exprès un autre monsieur,

00:06:26Oran, dans le nom de la bande dessinée,

00:06:29qui, lui, prend trop de place.

00:06:31Parce que trop affirmer, c'est un problème aussi,

00:06:33on aura peut-être l'occasion d'en reparler.

00:06:35Ça, c'est pour l'affirmation de soi.

00:06:37La bonne affirmation de soi, c'est j'existe parmi les autres,

00:06:40mais les autres sont importants.

00:06:42Alors, j'insiste dans cette période de mouvance politique,

00:06:45j'ai des droits, mais les autres en n'ont.

00:06:48J'ai des désirs, mais les autres en n'ont.

00:06:50J'ai le droit de faire des demandes,

00:06:51mais l'autre a le droit de me dire non.

00:06:53J'ai le droit d'exprimer un compliment,

00:06:55mais l'autre peut l'accepter ou pas.

00:06:56J'ai le droit d'exprimer une critique,

00:06:57mais l'autre peut l'accepter ou pas.

00:06:58C'est-à-dire qu'en affirmation de soi,

00:07:00on raisonne toujours dans cet équilibre relationnel.

00:07:03Mon Dieu, si les politiques pouvaient m'entendre !

00:07:05Bon, ensuite, la confiance en soi,

00:07:10c'est le sentiment de compétence.

00:07:12Est-ce que je me sens compétent pour agir ?

00:07:17Est-ce que Brigitte se sent compétente

00:07:19dans ses émissions de radio ?

00:07:20Est-ce que moi, je me sens compétent face à un patient

00:07:23que je suis en train de voir en psychothérapie ?

00:07:25Est-ce qu'un musicien se sent compétent

00:07:27à la fin de sa représentation ?

00:07:29Est-ce qu'un employé de bureau trouve le soir

00:07:32qu'il est bien à sa place et qu'il fait du bon boulot ?

00:07:35Ou alors, est-ce qu'il a sans arrêt l'impression d'être un imposteur ?

00:07:39Ce sentiment de compétence dans le boulot,

00:07:41dans le bricolage, dans notre vie de famille,

00:07:42comme père, comme éducateur,

00:07:44comme tout ce que vous voulez, comme mère,

00:07:46ça touche la confiance en soi.

00:07:48On est donc dans ce qu'on fait, effectivement.

00:07:51Et la base de la pyramide, c'est l'estime de soi.

00:07:55Alors, l'estime de soi, c'est une évaluation de notre valeur.

00:07:58C'est un jugement sur nous-mêmes.

00:08:01Est-ce que je me juge une personne valable ?

00:08:04Ou est-ce que je me juge nul ?

00:08:06Après, pourquoi je fais cette pyramide ?

00:08:09C'est très simple.

00:08:11Il faut bien que les auditeurs comprennent

00:08:12que la BD, c'est un livre de thérapie.

00:08:15C'est-à-dire qu'après la description de ces trois grands problèmes

00:08:18qui sont chacun représentés par des personnages,

00:08:19il y a un personnage qui va représenter

00:08:21le manque d'affirmation de soi, un monsieur.

00:08:23Il y a une dame qui va représenter

00:08:25le manque de confiance en soi, Eva, dans la bande dessinée.

00:08:27Et une autre, Céline, qui va représenter

00:08:29le manque d'estime de soi.

00:08:30Après cette première moitié de la BD,

00:08:32où je décris les personnages,

00:08:33je présente les trois types de thérapie,

00:08:36je pense qu'on va en reparler plus tard,

00:08:38les trois types de thérapie de la confiance en soi,

00:08:40que sont la thérapie par affirmation de soi,

00:08:43la thérapie de la confiance en soi

00:08:44et la thérapie de l'estime de soi.

00:08:45Et c'est important que chacun des auditeurs

00:08:48arrive à se situer dans un de ces trois domaines.

00:08:51Parfois, certaines personnes ont plusieurs de ces domaines.

00:08:54C'est pour ça qu'au milieu, entre les deux parties,

00:08:56je mets un test que les gens peuvent faire

00:08:59pour qu'ils arrivent à savoir,

00:09:01d'abord leur niveau global de confiance en soi,

00:09:03mais aussi, est-ce que c'est plutôt un manque d'affirmation de soi,

00:09:05plutôt un manque de confiance en soi,

00:09:07plutôt un manque d'estime de soi.

00:09:08Je l'expliquerai tout à l'heure,

00:09:09parce que ce ne sont pas les mêmes thérapies.

00:09:11Il y en a qui sont plus faciles que d'autres,

00:09:12il y en a qui sont plus accessibles que d'autres,

00:09:14il y en a qui demandent plus de professionnels que d'autres, etc.

00:09:17Donc, c'est important qu'on distingue bien les choses,

00:09:19parce qu'il y a des problèmes de confiance en soi

00:09:21qui sont faciles à prendre en charge en peu de temps,

00:09:23avec quelques consultations.

00:09:25Et il y a des problèmes d'estime de soi

00:09:27qui peuvent demander, mais avec des vrais professionnels,

00:09:29une thérapie extrêmement longue et approfondie.

00:09:32Eh bien, on va faire du cas par cas,

00:09:34grâce à vous qui allez nous appeler au 0826 300 300.

00:09:38N'hésitez pas, on parle de confiance en soi,

00:09:40d'estime de soi, d'affirmation de soi.

00:09:42Si vous ne savez pas trop la différence,

00:09:44peut-être que déjà Frédéric Fanger vous a éclairé,

00:09:46mais il peut également répondre à toutes vos questions.

00:09:49Donc, n'hésitez pas à nous rejoindre.

00:09:50C'est Karine Lien qui est avec nous dans un instant.

00:09:53Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.

00:09:57J'adore vous entendre, j'adore les multiplexes,

00:10:00j'adore, voilà quoi, Franck Richemont, chapeau !

00:10:02Sud Radio, la radio du rugby.

00:10:0814h16, Brigitte Laé, Sud Radio.

00:10:12Et c'est avec notre psychiatre Frédéric Fanger

00:10:15que nous vous aidons à prendre confiance en vous.

00:10:17N'hésitez pas si vous avez envie de réagir.

00:10:20Et je vous conseille vraiment cette bande dessinée,

00:10:22La confiance en soi, aux éditions Les Arènes,

00:10:25qui vous amusera et qui vous permettra aussi

00:10:27de dépasser certainement certaines craintes.

00:10:30Bonjour, Karline.

00:10:32Bonjour Brigitte, bonjour à tous, bonjour Frédéric.

00:10:35Bonjour madame.

00:10:36Sujet super intéressant aujourd'hui, de la confiance en soi.

00:10:40Oui.

00:10:41Quelle, on va dire, c'est une question qui est l'estime de soi

00:10:47et la confiance en soi qui est assez difficile, je crois, à jauger,

00:10:52puisque par le quotidien,

00:10:54on a des moments où on sent un peu plus d'estime,

00:10:58un peu plus de confiance.

00:11:00Et je crois que le climat aujourd'hui fait qu'il y a certaines tensions

00:11:05qui ne nous aident pas non plus au niveau économique concernant,

00:11:11qui ne nous aident pas forcément aussi à remonter la pente.

00:11:15Moi, j'ai fait un grand saut il y a des années

00:11:18pour acheter une petite épicerie de village,

00:11:21parce que je sentais que je ne m'épanouissais pas

00:11:23et que je perdais justement cette confiance en moi, dans mon travail.

00:11:27Donc, j'ai sauté le pas et j'ai racheté cette épicerie.

00:11:32Aujourd'hui, je suis vraiment face à moi-même.

00:11:34Donc, je suis complètement en dehors de ma zone de confort financière.

00:11:40Et donc, j'apprends un nouveau métier.

00:11:43Et je me rapproche de moi-même, je pense tous les jours.

00:11:47Et je me découvre une créativité que je ne connaissais pas.

00:11:51Et je commence à aimer ce que je fais.

00:11:56Et je sens que ça nourrit forcément une certaine confiance en moi qui est fragile.

00:12:01Mais du coup, qui ne me fait pas perdre espoir,

00:12:04parce que je me dis que cette confiance, on peut la cultiver

00:12:08avec son environnement, avec les choses du quotidien, avec la créativité.

00:12:13Et que ce n'est pas peine perdue d'essayer de la reconquérir ou de la conquérir.

00:12:18Oui, mais Carline, déjà, le fait d'avoir osé cette démarche

00:12:24qui n'était pas tellement, j'imagine, dans votre quotidien,

00:12:28c'était déjà la preuve que vous aviez quand même une certaine confiance en vous.

00:12:32Parce qu'il fallait oser acheter cette petite épicerie.

00:12:36Surtout que j'imagine qu'on ne vous a pas forcément encouragé autour de vous.

00:12:39Non, on m'a dit qu'est-ce que tu fais ?

00:12:42Tu fais une grosse erreur.

00:12:44Parce que bien évidemment, on parle d'un confort financier.

00:12:47Et j'ai une famille, bien évidemment.

00:12:51J'ai une partie qui m'a énormément encouragée.

00:12:53Une autre partie qui m'a dit arrête, ce n'est pas viable.

00:13:00Et moi, il y a cette petite voix et cette petite voix dont j'avais envie de parler

00:13:05au fond de moi et les sensations de mon corps qui m'ont dit mais il faut le faire.

00:13:11Il faut y aller et il faut faire ce projet.

00:13:16Aujourd'hui, je ne regrette absolument rien.

00:13:17Ce n'est pas facile tous les jours, mais j'y crois.

00:13:23Il y a cette petite femme qui est là et qui me rend…

00:13:27J'ai des moments vraiment de bonheur, des remerciements.

00:13:33Peut-être que je ne savais pas les accepter avant ou les entendre.

00:13:37Mais quand on me dit c'était beau, c'était bon, aux limites du cœur,

00:13:41je ne cherche pas plus en fait.

00:13:43C'est juste que ça me fait du bien et je l'accepte.

00:13:46Justement, j'en profite.

00:13:47Là, vous dites quand vous avez des gens qui vous font des compliments.

00:13:50Donc là, on pourrait penser peut-être que ça renforce l'estime de Carline,

00:13:55non Frédéric Fangé ?

00:13:57Moi, je veux remercier Carine.

00:14:00À la fois, je l'adore et je la déteste.

00:14:01Je l'adore parce qu'en entrée d'émission,

00:14:03elle présente exactement ce qu'il faut faire pour cultiver sa confiance en soi.

00:14:06Et je vais lui expliquer ce qu'elle vient de très bien dire,

00:14:09pourquoi elle a très bien fait de faire ce qu'elle a fait.

00:14:12Je la déteste parce que je n'ai plus rien à dire.

00:14:14Son témoignage est tellement une thérapie en elle-même

00:14:17que bon, je vais vous quitter, Brigitte, franchement.

00:14:20Écoutez, c'est génial.

00:14:21Elle a osé agir.

00:14:22Alors effectivement, tout est là.

00:14:25Elle a osé agir.

00:14:26Osé agir.

00:14:28Tout est là.

00:14:29Comme vous l'avez dit, Brigitte, d'abord, elle a osé.

00:14:31C'est-à-dire qu'elle a décidé.

00:14:34Et ça, c'est ce qui se passe avant l'action

00:14:37parce que la thérapie de la concession, c'est une thérapie de l'action.

00:14:40Il faut faire des choses comme acheter une épicerie.

00:14:43Mais avant de décider, il faut peser les avantages et les inconvénients.

00:14:47Voilà, il y a des avantages et des inconvénients.

00:14:49Elle a dû le faire, je n'en doute pas.

00:14:51Et elle a décidé.

00:14:53Bon, là, on est dans la phase de réflexion mentale, dans la petite voie.

00:14:56Ce qui l'a probablement aidé à décider,

00:14:58et là aussi, merci Carline, c'est sa petite voie

00:15:00parce qu'elle, elle a une petite voie positive.

00:15:02Moi, malheureusement, j'ai des patients,

00:15:04ils ont une petite voie négative.

00:15:06Tu ne vas pas y arriver.

00:15:07Non, n'y va pas, tu vas échouer.

00:15:08Et alors, la psychologie, Carline, scientifique,

00:15:13démontre qu'on regrette toujours plus de ne pas avoir essayé quelque chose

00:15:19plutôt que d'avoir essayé et échoué.

00:15:22Mieux vaut faire et échouer que ne pas faire.

00:15:26Voilà.

00:15:27Parce que si vous n'aviez pas décidé, Carline,

00:15:29votre entourage aurait été tout content, chouette,

00:15:31on ne va pas prendre dans les financiers et tout.

00:15:33Mais vous, vous n'auriez pas été contente après.

00:15:35Vous seriez allé chez le psy en disant,

00:15:37je n'ai pas osé le faire et c'est ça que je veux faire dans ma vie.

00:15:40Voilà. Tandis que vous, vous avez osé le faire.

00:15:42Ensuite, vous l'avez fait et ce n'est pas fini.

00:15:45Donc, il y a avant l'action, on décide.

00:15:48Il y a l'action elle-même.

00:15:49Vous avez choisi une action quand même à votre portée.

00:15:51Et là aussi, vous avez,

00:15:53j'aimerais bien aller voir votre lobe frontal antérieur

00:15:55parce que c'est là, à l'avant du cerveau,

00:15:56que se situe la confiance en soi.

00:15:58Parce que pour faire ce choix,

00:16:00vous avez peut-être, concernant ou pas, je n'en sais rien,

00:16:02mais vous avez évalué vos compétences et vos limites.

00:16:06La vraie confiance en soi, Brigitte, Carline,

00:16:08ce n'est pas d'être sûr,

00:16:09ce n'est pas d'être un surhomme ou une surpâme.

00:16:11C'est de connaître mes compétences et mes limites.

00:16:15Et vous vous êtes dit, peut-être inconsciemment,

00:16:18mais votre cerveau se l'est dit,

00:16:20Carline, tu as la compétence pour faire ça.

00:16:23C'est risqué, mais il faut que tu le fasses

00:16:26parce que c'est bon pour toi,

00:16:27c'est dans le sens de ce qui est important pour toi.

00:16:29Et après l'action,

00:16:30on n'aurait pas fini, Carline, de vous féliciter.

00:16:33Après l'action, vous avez très bien dit.

00:16:38Vous avez dit, j'ai des moments de bonheur, je suis content.

00:16:41Je sais que j'ai des difficultés financières,

00:16:43mais je suis contente.

00:16:44Et vous êtes contente de qui ?

00:16:46Vous êtes contente de vous.

00:16:47Et ça, c'est la meilleure façon de faire monter votre estime de soi.

00:16:51Alors, ça ne veut pas dire que tout va être facile maintenant,

00:16:53encore moins.

00:16:54Et vous aurez des moments de doute,

00:16:55les mois où vous manquerez d'argent, etc.

00:16:58Et puis même, j'allais dire,

00:16:59à la limite, vous la fermez, cette épicerie,

00:17:01parce qu'elle coule financièrement.

00:17:03Comme vous dites, ça ne dépend pas d'ailleurs de vous.

00:17:05Il y a un contexte, il y a un tas de choses.

00:17:07Ce n'est pas grave, vous aurez tenté votre coup.

00:17:09Et si en plus, elle réussit, cette épicerie,

00:17:12alors là, ça va être la cerise sur le gâteau.

00:17:15Mais on n'agit pas pour réussir dans la vie.

00:17:17On agit pour essayer d'aller dans le sens de nos valeurs,

00:17:21de ce qui est important pour nous.

00:17:23Vous l'avez fait.

00:17:24Bravo.

00:17:25On peut couper l'antenne, Brigitte, elle a tout dit.

00:17:27Non, ce serait bien dommage.

00:17:29On va avoir d'autres personnes qui...

00:17:31Je suis très émue du coup,

00:17:33parce que là, je suis en pleine période de bout en plus.

00:17:36Et du coup, mon Dieu, ça me...

00:17:39Ça vous fait du bien.

00:17:40Oui, ça fait du bien. Merci infiniment.

00:17:43Je continue avec beaucoup d'espoir.

00:17:46Et je vais aussi partir quelques jours

00:17:49chercher un peu de créativité, de m'inspirer

00:17:53pour le ramener dans mon petit village du sud que j'aime tellement.

00:17:56Vous êtes où ?

00:17:58Parce que moi, j'habite un peu dans le sud.

00:18:00Moi, je suis à Érag.

00:18:02Ah, oui.

00:18:03À Érag. Je suis à côté de Saint-Rémy.

00:18:06Saint-Rémy, oui.

00:18:07Ah, dans le 13, alors ? Vous êtes dans le 13 ?

00:18:08Oui, dans le 13, dans les Bouches-du-Rhône, tout à fait.

00:18:10Oh là là, je vais aller vous voir.

00:18:11Je vais demander vos coordonnées.

00:18:12Mais en plus, venez, venez.

00:18:14Il y a des fêtes tout le temps.

00:18:15Il y a plein de joie.

00:18:17C'est tellement beau.

00:18:18Merci. Merci beaucoup de votre témoignage.

00:18:21Ça donne certainement beaucoup d'espoir aussi à tous ceux qui nous écoutent.

00:18:24Alors, on fait une petite pause.

00:18:25Et vous restez avec nous, s'il vous plaît, Frédéric Fanger,

00:18:28parce qu'on a besoin de vous.

00:18:29Et c'est Émilie qu'on retrouve dans un instant.

00:18:42Vous avez peut-être besoin de conseils pour avoir une meilleure confiance en vous,

00:18:47une meilleure estime.

00:18:48N'hésitez pas, Frédéric Fanger est avec nous et vous l'avez compris,

00:18:51il est tout à fait positif et ça fait du bien à entendre.

00:18:55Bonjour, Émilie. Merci d'être avec nous.

00:18:58Bonjour, Brigitte. Bonjour, Frédéric.

00:19:01Alors, vous aussi, vous avez changé de cap.

00:19:06Alors oui, moi, depuis toute petite, mes parents me sous-estimaient énormément.

00:19:13J'avais, on va dire, des réflexions du genre, tu n'auras rien, tu n'arriveras jamais, tu es trop nul.

00:19:21Et puis, alors que tout petit, je savais déjà lire et écrire à la maternelle.

00:19:25Après, à l'école, je suis arrivée en CP alors que je devais sauter le CP,

00:19:29parce qu'il n'y en avait pas des ménagers.

00:19:31Puis là, on m'a laissée de côté, puis je suis devenue une vraie campe.

00:19:35Donc, ça n'a pas aidé, voilà.

00:19:38Après, quand je suis arrivée en 6e, j'ai passé des tests pour savoir

00:19:42si je devais passer en 6e général ou redoubler seulement ou peut-être pas à l'époque.

00:19:49Là, le conseiller d'orientation, je ne comprends pas, il devrait être premier de sa classe, voilà.

00:19:56Mais bon, comme mes parents me sous-estimaient tout le temps,

00:20:00ils ne me pensaient pas capable.

00:20:02Et en fait, quand on me donnait un objectif à peindre, même si je n'aimais pas les matières,

00:20:08quand j'arrivais dans une école où je n'aimais pas du tout ce que je faisais,

00:20:13pour entrer dans la meilleure école de France, l'école que je voulais après,

00:20:18on me demandait d'avoir 16 de moyenne générale.

00:20:21J'arrivais à avoir 20 de moyenne normale.

00:20:24Voilà, et puis j'avais des professeurs derrière moi qui me poussaient,

00:20:29qui me valorisaient, tout ça, donc c'était super.

00:20:33Ce qui est intéressant, excusez-moi, je vous coupe Émilie, mais c'est pour faire réagir Frédéric.

00:20:38Ce qui est intéressant, malgré des parents qui vous sous-estiment et qui vous cassent un peu,

00:20:44vous avez certainement eu à chaque fois des professeurs, des maîtresses

00:20:49qui ont vu votre potentiel et qui vous ont encouragé.

00:20:52Et c'est ça qui certainement a fait que vous avez pu continuer à faire...

00:20:58Votre valeur n'a pas été trop abîmée, non Frédéric Fanger ?

00:21:04Oui, tout à fait. On sent tout de suite qu'Émilie a un potentiel dès sa première intervention.

00:21:08Et puis ce qu'elle raconte, c'est quand même assez extraordinaire.

00:21:11Et ça, ce qui est génial, c'est que quand vous regardez, par exemple, les gens...

00:21:17Je regardais ce week-end la biographie des gens qui gagnent Roland-Garros, par exemple.

00:21:21Vous vous rendez compte que parfois, ils sont issus de milieux plutôt défavorisés,

00:21:25plutôt peu entretenus, mais que leur compétence va faire qu'ils vont arriver à haut niveau.

00:21:32Et bien souvent, c'est des gens qui peuvent manquer de confiance en eux

00:21:35parce qu'ils n'ont pas eu un aliment de base, un aliment affectif de base.

00:21:41Donc, c'est pour ça que ce qui est important,

00:21:44c'est qu'Émilie se rende compte, elle, de son potentiel par elle-même.

00:21:49Maintenant, elle est adulte. Émilie, je ne sais pas quel âge vous avez ?

00:21:5348.

00:21:55Est-ce que vous avez confiance en vous maintenant, Émilie, un peu plus ?

00:21:58Du coup, je me suis éloignée de tous les gens qui me dévalorisaient.

00:22:03Je ne me suis entourée que de gens qui ont une conscience de ma valeur.

00:22:07J'ai quand même fait une thérapie également qui m'a énormément aidée

00:22:12parce que j'étais vraiment au fond du trou, on va dire vraiment au bord du suicide.

00:22:16Et j'ai vraiment trouvé le courage d'aller faire cette thérapie en temps et en heure

00:22:22parce que je pense que je ne serais pas là aujourd'hui sinon.

00:22:24Et franchement, je suis tombée sur un thérapeute.

00:22:29Je suis restée sur le cul, excusez-moi l'expression,

00:22:32mais en trois quarts d'heure de première visite, il savait qui j'étais.

00:22:37Et là, je suis restée bouche bée.

00:22:41J'ai dit, mais comment il peut me connaître cet homme-là alors qu'on ne s'est jamais vu ?

00:22:45Non, mais ça, c'est son boulot, mais tout ça...

00:22:47Non, non, écoutez, Émilie, ça, c'est son boulot.

00:22:50Ce n'était pas le cas.

00:22:51Non, non, mais c'est son boulot.

00:22:53Rapportez à vous-même tous ces résultats positifs.

00:22:56C'est très bien d'avoir décidé de vous être séparée des gens qui vous dévalorisaient,

00:22:59de vous entourer des gens qui vous valorisent,

00:23:00mais s'ils vous valorisent, ce n'est pas qu'ils vous valorisent,

00:23:03c'est qu'ils ont perçu vos compétences

00:23:05et c'est pour ça qu'ils ont envie d'être autour de vous et amis avec vous.

00:23:08Et si votre thérapeute, il vous fait avancer,

00:23:10il n'y a qu'une raison pour laquelle vous avancez en thérapie,

00:23:13ce n'est pas uniquement grâce au thérapeute,

00:23:14c'est parce que vous, vous avez le potentiel pour avancer.

00:23:17Donc, si vous voulez terminer votre travail sur estime de soi,

00:23:19vous avez une chose très simple à faire,

00:23:21c'est de rapporter tout ce que vous rapportez à cet environnement positif à vous-même.

00:23:26Oui, c'est le mélange.

00:23:27Parce que c'est grâce à moi qu'on a fait tout ça.

00:23:29Oui, oui, tout à fait.

00:23:30J'en ai conscience maintenant parce que j'ai fait le ménage autour de moi.

00:23:35Mais ce qui m'a été très, très utile,

00:23:36c'est que quand même ce thérapeute a posé le doigt sur quelque chose,

00:23:42c'est savoir qui je suis vraiment,

00:23:45parce que je ne me sentais pas comme tout le monde.

00:23:47Je me sentais très différente de tout le monde.

00:23:50Je ne comprenais pas pourquoi on m'attribuait telle et telle chose,

00:23:52alors que ce n'était pas du tout le cas.

00:23:54Je ne suis pas comme tout le monde.

00:23:57Et il a décelé chez moi des troubles autistiques d'Asperger.

00:24:00Et là, il a ouvert tout le monde.

00:24:03Ça y est, j'ai compris pourquoi je ne suis pas comme tout le monde.

00:24:05Ça y est, maintenant, je sais qui je suis et je veux rester qui je suis.

00:24:09Je ne veux pas ressembler à tout le monde.

00:24:12Je veux rester qui je suis.

00:24:13Et le fait que je veuille rester qui je suis déjà m'a beaucoup aidé aussi.

00:24:17Est-ce que, Émilie, vous avez compris que c'est certainement à cause de ce trouble

00:24:21qui peut, qui souvent d'ailleurs est preuve d'une grande intelligence,

00:24:25mais grâce, c'est à cause de ce trouble,

00:24:27sans doute que vos parents, vous ne comprenez pas

00:24:30et vous décriez, peut-être même vous humiliez ?

00:24:34Alors, franchement, en plus, quand je l'ai su, je leur ai dit,

00:24:38ils m'ont dit, ce n'est pas possible, de toute façon,

00:24:41tu ne peux pas être ce genre de personne.

00:24:43Non, non, bien sûr, mais c'était...

00:24:45Je leur ai dit que les Asperger, ça fait ci, ça fait ça,

00:24:47toi, tu n'en es pas capable.

00:24:48Ils ont continué à me diminuer.

00:24:50J'entends bien, mais ce n'était pas ça ma question.

00:24:53Est-ce que ça donne du sens,

00:24:56au fait que vos parents vous aient justement rejeté,

00:25:00parce que vous étiez trop différente d'eux ?

00:25:02Pas spécialement, je pense qu'eux aussi ont eu un vécu

00:25:06pas très valorisant de leur côté.

00:25:09Je pense qu'ils n'ont fait que copier, recopier

00:25:12la façon dont ils ont été éduqués, je pense, après, voilà.

00:25:16D'accord.

00:25:17Maintenant que vous savez ce que c'est qu'un autisme d'Asperger,

00:25:22est-ce que vous pensez qu'il y aurait un de vos parents

00:25:24qui en serait atteint ?

00:25:26Mon père, peut-être, oui.

00:25:28Et mon père a été très maltraité par sa famille, effectivement.

00:25:32C'est celui qui a eu le but de maltraitance.

00:25:35Voilà, alors pour les auditeurs, quand même,

00:25:37il faut expliquer parce que l'autisme a une telle image de marque.

00:25:42Quand j'ai commencé mon internat, les autistes n'y parlaient pas,

00:25:45ils étaient enfermés dans les hôpitaux psychiatriques.

00:25:47Il faut savoir que maintenant, ce qu'on appelle les TSA,

00:25:50les troubles du spectre autistique, c'est un grand spectre

00:25:53autour duquel on va pouvoir classer des maladies très, très graves,

00:25:58comme les anciens troubles autistiques avant,

00:26:00et puis des maladies beaucoup moins graves,

00:26:02dont celui dont on est en train de parler,

00:26:04qui est le trouble du spectre autistique avec Asperger,

00:26:06syndrome d'Asperger.

00:26:08Ce que je veux dire, simplement, d'ailleurs, on en parlait,

00:26:10je l'ai cité au tout début de l'émission,

00:26:12c'est qu'effectivement, c'est un fonctionnement atypique

00:26:16qui n'est pas comme celui des autres enfants de la cour d'école,

00:26:19qui n'est pas comme celui d'autres enfants d'une même famille,

00:26:22qui n'est pas comme celui de nos pères.

00:26:24Donc, tant que la personne ne sait pas ce que c'est,

00:26:28elle, elle ne se comprend pas, et l'entourage non plus.

00:26:31Alors, le service que vous a rendu votre psy,

00:26:33c'est de mettre ce mot sur ce fonctionnement,

00:26:36ce qui vous a permis de vous rendre compte par vos lectures,

00:26:40parce qu'on en parle beaucoup maintenant,

00:26:42qu'il y a beaucoup de gens qui sont comme ça,

00:26:44que donc vous n'êtes pas tout seul et que vous n'êtes pas anormal.

00:26:47C'est un fonctionnement qui est différent d'autres,

00:26:49mais ça n'est pas être anormal ni même malade.

00:26:52Donc, effectivement, je pense que maintenant que vous savez ça,

00:26:56ça vous a rendu le grand service.

00:26:58La question, c'est d'arriver à continuer,

00:27:02comme vous avez commencé à bien le faire,

00:27:04à travailler votre estime de soi en vous connaissant mieux.

00:27:07C'est ce que vous dites.

00:27:08Maintenant, je sais qui je suis.

00:27:09Bon, je vais pouvoir me situer parmi les autres.

00:27:11Après, vous savez, moi, j'ai souvent,

00:27:13il faut bien vous rendre compte, vous savez,

00:27:15ça fait 40 ans que je fais de la psychiatrie.

00:27:17À l'époque, on n'en parlait même pas du syndrome d'Asperger.

00:27:20Personne ne savait ce que c'était.

00:27:22Et puis, n'oubliez pas qu'en 1960, le bébé n'était pas une personne.

00:27:26Le bébé est une personne.

00:27:28C'est un livre des années 60.

00:27:29Jusqu'à l'instant, jusqu'à cette époque, un bébé,

00:27:32ça emmerdait tout le monde.

00:27:34Il fallait le nourrir.

00:27:35C'était affreux.

00:27:36Donc, la psychologie, c'est très récent.

00:27:38L'intérêt pour les personnes, c'est très récent.

00:27:40L'intérêt pour les gens différents, c'est très récent.

00:27:42Parce qu'on a beau dire du mal de nos sociétés,

00:27:44mais quand même, nos sociétés sont devenues très tolérantes à la différence.

00:27:47Et ce syndrome d'Asperger, vous avez maintenant un nombre incroyable

00:27:51de psychologues et de psychiatres qui se sont spécialisés là-dedans,

00:27:54qui sont capables de les évaluer, de les prendre en charge.

00:27:56Il y a 15 ans, ce n'était pas vrai.

00:27:58Ils étaient sur le bord de la route.

00:28:00Donc, je crois que c'est important, votre témoignage,

00:28:04parce que j'en parle dans plusieurs de mes livres,

00:28:07problèmes d'Asperger, des problèmes relationnels.

00:28:09Dans un autre livre, on a fait une émission là-dessus aussi, Brigitte,

00:28:11qui est sur la manipulation.

00:28:13Parce que j'attire l'attention des personnes qui souffrent d'un trouble autistique

00:28:17sur le fait que parce qu'elles décodent mal les intentions des autres,

00:28:20souvent, au départ, elles peuvent être manipulables, plus que d'autres.

00:28:24Donc, c'est un truc dans la thérapie de la confiance en soi.

00:28:27Lorsque la personne présente un syndrome d'Asperger,

00:28:30on va beaucoup l'aider à travailler sur dépister quelle est l'intention de l'autre.

00:28:34Est-ce qu'il me veut du bien ? Est-ce qu'il me veut du mal ?

00:28:36Est-ce que je dois me comporter de la même façon

00:28:38avec une personne de mon intimité ou avec un passant dans la rue ?

00:28:41Je cite un exemple d'un de mes patients qui avait ce syndrome d'Asperger,

00:28:46qui a prêté 500 euros à un passant dans la rue

00:28:48qui lui a fait croire que sa porte était cassée,

00:28:50qu'il fallait qu'il appelle un serrurier, alors qu'il ne le connaissait pas.

00:28:52Bon, il n'a jamais revu les 500 euros, si vous voulez.

00:28:54Ça, on peut l'imaginer.

00:28:56Merci en tout cas, Émilie, de ce joli témoignage.

00:28:59Merci à vous.

00:29:00On continue avec Thierry qui va répondre à trois questions intimes.

00:29:02Bonjour Thierry.

00:29:04Bonjour Brigitte.

00:29:06Bonjour docteur.

00:29:07Frédéric qui est avec nous.

00:29:09Frédéric, pardon.

00:29:10Oui, je vous en prie.

00:29:11Thierry, première question.

00:29:12Quelle note vous donneriez à votre confiance en vous, en amour ?

00:29:18J'ai une note sur combien ?

00:29:20Sur 10.

00:29:22En amour ?

00:29:24Oui, oui, oui, en amour.

00:29:265.

00:29:275 sur 10 ?

00:29:28Ah, ce n'est pas beaucoup ça.

00:29:30Il va falloir aller voir Frédéric Fanger

00:29:32ou lire sa bande dessinée La confiance en soi.

00:29:35Deuxième question Thierry.

00:29:36Est-ce que vous avez une position sexuelle préférée ?

00:29:41La levrette.

00:29:43Ah ben, ça voilà.

00:29:44On a encore affaire à un homme.

00:29:46La levrette.

00:29:47Bon.

00:29:48Et troisième question.

00:29:49Est-ce que cet été, ça vous tenterait de faire un peu de naturisme ?

00:29:52Non.

00:29:53Non.

00:29:54Bon, ça c'est clair, au moins.

00:29:56Eh bien, vous pouvez poser une question.

00:29:57Frédéric Fanger vous écoute.

00:29:58Allez-y Thierry.

00:30:01Justement, je me demandais pourquoi en amour, j'arrive pas à trouver la bonne personne,

00:30:09soit à ne pas garder les relations pendant le temps.

00:30:15Qu'est-ce que...

00:30:17En tout cas, vous manquez pas d'affirmation de soi

00:30:19parce que vous avez répondu très directement aux trois questions

00:30:21et vous avez dit un beau nom sur le naturisme.

00:30:23J'apprécie parce que c'est bien de répondre franchement comme ça

00:30:26et de pas chercher des tas de choix.

00:30:29C'est parce que j'ai déjà essayé en fait et c'est pas cool du tout.

00:30:34Oui, mais justement, vous avez répondu non sans vous justifier.

00:30:36C'est très bien.

00:30:37Vous avez pas à vous justifier.

00:30:39Et donc là, confiance en soi, en amour, est-ce que vous,

00:30:41parce que oui, là, on va en parler trois heures,

00:30:43est-ce que vous, vous avez une hypothèse sur pourquoi vous avez des difficultés dans la relation amoureuse ?

00:30:47Quelle est votre hypothèse à vous ?

00:30:49Moi, j'en ai plein.

00:30:51Vous savez, c'est pareil, j'ai vu des psychologues,

00:30:55j'ai acheté des bouquins sur vivre avec ses blessures et tutti quanti.

00:31:02Mais non, j'ai l'impression que j'attire des gens qui sont...

00:31:06Pas bons pour vous.

00:31:07Qui sont pas bons comme s'il fallait que je me soigne en fait par eux.

00:31:12S'il fallait que je me fasse du mal avec eux pour encore apprendre des choses sur mon nom.

00:31:17Et ça me fatigue, complètement.

00:31:20Mais vous, vous le diriez comment ?

00:31:22Vous le formulez, ça c'est un discours de psy, ce que vous me racontez là.

00:31:25Mais vous, comment vous le formulez ?

00:31:26C'est quoi vos difficultés dans les relations ?

00:31:28À votre avis, vous choisissez...

00:31:29Pourquoi vous conviennent pas à ces relations que vous choisissez vous ?

00:31:33C'est des gens, je sais pas, qui sont dominants, qui ne peuvent pas discuter.

00:31:40Ils n'ont pas de sentiments, ils ne montrent pas.

00:31:45Pour moi, c'est compliqué.

00:31:47Vous êtes des personnes dominantes ?

00:31:48Pour moi, c'est vraiment foué.

00:31:50Pour moi, parce que c'est ça ou c'est rien d'autre.

00:31:55Bon, faut toujours être là, dire oui.

00:31:58Et ça ne vous convient pas comme position ?

00:32:02Non, non, non, pas du tout.

00:32:04Je suis prêt à discuter de tout.

00:32:07Moi, ça me va, mais je n'arrive pas à trouver la bonne personne, c'est tout.

00:32:14Oui, mais vous avez l'impression que c'est parce que vous tombez amoureux de femmes

00:32:19qui, a priori, sont compliquées, ne vont pas bien ?

00:32:24Ou est-ce que c'est parce que...

00:32:26Oui, c'est-à-dire que je vais trop vite aussi, moi.

00:32:29Vous allez trop vite, c'est-à-dire que vous tombez très amoureux,

00:32:31vous dites trop vite que vous aimez, que vous voulez vous engager, c'est ça ?

00:32:35Et ça fait peur ?

00:32:36Oui, j'ai trop vite des sentiments.

00:32:38D'accord, d'accord.

00:32:39Non, non, et en fait, justement, vous avez la personne qui vous dit...

00:32:42Et stop !

00:32:45Mais peut-être que vous êtes en demande d'amour

00:32:48et un peu trop dans la dépendance amoureuse, non ?

00:32:52Peut-être, je sais pas.

00:32:54Il faut peut-être apprendre à vous aimer un peu plus

00:32:56et à être un peu plus tranquille et sûre de vous.

00:33:00Et ça tombe justement sur la confiance en soi et l'estime de soi, oui.

00:33:05Elles durent combien de temps, vos relations, Thierry ?

00:33:07À peu près, en moyenne ?

00:33:10Je l'aurais dit, ça peut être de 15 jours à 6 mois.

00:33:14Oui, alors voilà, donc moins de 6 mois.

00:33:16Alors, c'est pas anodin, ma question,

00:33:18parce que ce que Brigitte disait en parlant de dépendance amoureuse,

00:33:21on parle parfois aussi de carence affective, c'est la même chose,

00:33:24c'est que dans la rencontre amoureuse,

00:33:26le premier cerveau lors de la rencontre,

00:33:28c'est plutôt le cerveau émotionnel et passionnel.

00:33:31Et en fait, il faut se rendre compte que lorsqu'on rencontre quelqu'un,

00:33:34ce quelqu'un fait écho en nous à notre fonctionnement psychique,

00:33:37à nos besoins archaïques.

00:33:39C'est-à-dire que si, par exemple,

00:33:40alors je parle pas de vous, Thierry, dans ce que je dis,

00:33:42je généralise pour l'ensemble des auditeurs.

00:33:44Si, par exemple, on est en carence affective,

00:33:48c'est-à-dire en manque affectif,

00:33:50particulièrement plus que d'autres,

00:33:52parce qu'on n'a pas reçu assez d'affection dans notre enfant,

00:33:55dans notre vie, enfin, peu importe les raisons,

00:33:57on aura tendance à chercher dans la relation amoureuse

00:34:01un retour affectif,

00:34:03peut-être plus important que ce que une relation amoureuse peut nous donner,

00:34:06parce que dans la relation amoureuse,

00:34:08la relation amoureuse, elle n'est pas là pour combler notre manque affectif,

00:34:11elle est là pour un échange affectif.

00:34:14Donc, le problème, moi, ça me rappelle,

00:34:17beaucoup de gens que j'ai vus en consultation,

00:34:19ce que vous dites, je me souviens

00:34:21d'un monsieur qui était comme ça,

00:34:23qui avait une grosse carence affective

00:34:25et qui avait choisi une femme très froide.

00:34:28Alors, évidemment, ça lui renforçait sa carence affective,

00:34:31mais au moins, il tombait pas dans ses schémas,

00:34:33et après, il avait pris une maîtresse très chaude.

00:34:36Et on n'avait toujours pas avancé,

00:34:38parce qu'il était dépendant de sa maîtresse très chaude.

00:34:41Donc, je lui ai dit, peut-être qu'il va falloir apprendre

00:34:43à vous aimer vous-même,

00:34:45ce que vous disait Brigitte tout à l'heure, Thierry,

00:34:47pour ne plus avoir besoin de l'autre.

00:34:51En termes clairs et pour résumer,

00:34:54je pense, Thierry, qu'il faudrait que vous puissiez

00:34:56choisir vos relations amoureuses

00:34:58sans que ça soit un besoin.

00:35:01Et je pense qu'il faut raisonner sur le plus long terme.

00:35:05C'est-à-dire que pendant 15 jours à 6 mois,

00:35:07comme vous dites, là, il n'y a que le cerveau émotionnel,

00:35:10le cerveau raisonnable qui va faire

00:35:12que ça va pouvoir durer.

00:35:14On va commencer à avoir les premiers conflits,

00:35:16on va commencer à avoir les premiers problèmes à résoudre,

00:35:18parce qu'au bout d'un moment, très vite,

00:35:20dans tous les couples, on se rend compte que l'autre,

00:35:22ce n'est pas nous.

00:35:23Ce n'est pas la fusion, ce n'est pas vrai.

00:35:25Il a une personnalité, il a des besoins, il a une histoire.

00:35:28À ce moment-là, c'est là que la vraie relation amoureuse démarre,

00:35:32si on la veut durable.

00:35:34Et là, il y a l'autre cerveau, un cerveau beaucoup plus réfléchi

00:35:37qui va rentrer en jeu.

00:35:39L'idéal étant, ce n'est pas Brigitte qui va me contredire,

00:35:41que la super relation amoureuse, c'est celle

00:35:43qui allie les deux cerveaux, bien sûr.

00:35:45Évidemment. Bon, écoutez, méditez là-dessus Thierry,

00:35:48et puis éventuellement, vous nous rappellerez

00:35:50et on reparlera de tout ça avec vous.

00:35:52Merci en tout cas.

00:35:54On fait une petite pause, on continue dans un instant

00:35:56Frédéric Fanger avec Jacques qui nous a appelés

00:35:59et à qui on donne la parole.

00:36:0114h-16h, Brigitta et Sud Radio

00:36:05CAM4.fr, le plus grand site de webcam live

00:36:08réservé aux adultes.

00:36:1014h-16h, Brigitta et Sud Radio

00:36:15Et si vous manquez de confiance en vous, en amour,

00:36:17n'hésitez pas à nous appeler.

00:36:19Nous sommes avec Frédéric Fanger,

00:36:21auteur de cette bande dessinée aux éditions Les Arènes,

00:36:23La Confiance en Soi.

00:36:25Comment croire en vous ?

00:36:27Une bande dessinée, je l'ai dit,

00:36:29très pédagogique,

00:36:32très facile à lire

00:36:34et en même temps, pleine de conseils

00:36:36tout à fait judicieux.

00:36:38Jacques, bonjour.

00:36:40Oui, bonjour Brigitte, bonjour Frédéric.

00:36:42Bonjour Jacques.

00:36:44Alors Jacques, vous êtes un grand timide,

00:36:46parce que j'allais dire un ancien,

00:36:48mais en fait on reste toujours timide,

00:36:50simplement vous avez travaillé sur cette timidité.

00:36:52Alors, toujours timide,

00:36:54je ne pense plus,

00:36:56mais c'est vrai que...

00:36:58Non, non, non, maintenant c'est

00:37:00guéri à 80%.

00:37:02Voilà.

00:37:04J'ai toujours quelques petites appréhensions, c'est vrai,

00:37:06je dois reconnaître.

00:37:08Mais c'est vrai qu'à l'âge de 12-14 ans,

00:37:10je disais bonjour aux gens,

00:37:12je transpirais, je rougissais,

00:37:14donc c'était assez désagréable.

00:37:16Et de ce fait-là,

00:37:18les relations avec les autres étaient

00:37:20très difficiles, parce que je ne m'ouvrais pas,

00:37:22je me fermais, tout simplement.

00:37:24Bien sûr, bien sûr.

00:37:26Et donc, qu'est-ce que vous avez fait

00:37:28pour guérir de cette timidité ?

00:37:30Alors,

00:37:32j'ai au bout de

00:37:345-6 ans de

00:37:36première tranche de travail

00:37:38dans ma vie professionnelle,

00:37:40j'ai pris un travail dans le commercial,

00:37:42j'ai été

00:37:44en Alsace, en Bretagne,

00:37:46dans le Sud, partout,

00:37:48et je me suis rendu compte que

00:37:50les gens avaient confiance dans ce que je faisais,

00:37:52dans ce que je vendais.

00:37:54Donc tout de suite, j'ai eu une autre image de moi,

00:37:56les gens croyaient en moi, quoi, voilà.

00:37:58Et ça a été vraiment un bouleversement

00:38:00et un changement très, très

00:38:02rapide en 6 mois.

00:38:04C'est intéressant, Frédéric Fanger,

00:38:06parce qu'on voit que Jacques, grâce au travail,

00:38:08a pu s'affirmer

00:38:10et donc a guéri un peu

00:38:12de cette timidité.

00:38:14Et c'est là qu'on va introduire,

00:38:16merci Jacques, c'est là aussi

00:38:18extrêmement intéressant,

00:38:20parce que vous

00:38:22nous permettez d'illustrer une théorie

00:38:24qui est de Skinner, qui a presque un siècle,

00:38:26et il faut qu'on explique

00:38:28aux gens, parce qu'en France, les gens croient

00:38:30que la psychologie, ça se passe à l'intérieur de nous,

00:38:32il faut aller voir un psy qui va tout découvrir

00:38:34sur nous et après ça ira.

00:38:36Oui, on a eu des cas tout à l'heure où c'était ça,

00:38:38mais quand on parle de confiance en soi

00:38:40et surtout d'affirmation de soi, parce qu'il parle beaucoup

00:38:42d'affirmation de soi, là, quand il avait 12-14 ans,

00:38:44donc d'affirmation de soi, donc c'était social,

00:38:46il faut bien comprendre

00:38:48que la psychologie d'un individu

00:38:50dépend du rapport à son environnement.

00:38:52C'est-à-dire qu'il faut

00:38:54arrêter de travailler en psychologie

00:38:56que sur l'individu. Il faut travailler

00:38:58sur l'individu dans son rapport

00:39:00avec ceux qui l'entourent.

00:39:02Il prend, et là encore,

00:39:04il faut du courage, parce que quand on est timide

00:39:06dans un métier commercial, moi, vous savez,

00:39:08je vais vous dire, ce qui marque les gens que j'ai suivis

00:39:10dans mes thérapies, c'est le mot courage.

00:39:12On a eu tout à l'heure des exemples de quelqu'un

00:39:14qui ouvre une épicerie, bon, maintenant

00:39:16on a quelqu'un qui décide

00:39:18d'être commercial alors qu'il est timide, c'est très fort quand même.

00:39:20Parce qu'un tempérament timide,

00:39:22ça ne vous donne pas, a priori,

00:39:24une facilité de contact.

00:39:26Et c'est le retour des autres

00:39:28qui va complètement

00:39:30en feedback, en rétroaction,

00:39:32modifier son psychisme

00:39:34et lui faire prendre confiance en lui.

00:39:36Il faut qu'on se rende compte que

00:39:38l'être humain est en interaction permanente

00:39:40avec son environnement.

00:39:42Tout à l'heure, on a eu une personne qui a dit, moi, j'ai été mieux

00:39:44à partir du moment où je me suis éloigné des gens toxiques

00:39:46pour moi et je me suis entouré de gens qui me mettaient en confiance.

00:39:48Ça, c'est un grand mot d'ordre.

00:39:50Je ne vais pas dire qu'il y a des gens toxiques

00:39:52et des gens pas toxiques pour terre, parce que je ne crois pas à ces discours

00:39:54caricaturaux. Mais en tout cas,

00:39:56chacun d'entre nous, on va le formuler

00:39:58un peu de manière plus nuancée.

00:40:00Il y a des gens qui nous font du bien

00:40:02et il y a des gens qui nous font du mal.

00:40:04Et si on est capable

00:40:06effectivement de s'entourer de gens qui nous font du bien,

00:40:08en plus, je ne sais pas s'il l'a fait, Jacques,

00:40:10il va peut-être me répondre, mais de savoir

00:40:12pourquoi j'ai ce retour positif.

00:40:14Vous avez dit, c'est parce que je voyais qu'il faisait confiance

00:40:16dans les produits que je leur demandais, etc.

00:40:18Si on sait précisément pourquoi

00:40:20l'autre nous apprécie, autrement dit, quand on vous fait

00:40:22un retour positif, un compliment, il faut bien demander

00:40:24sur quoi on fait.

00:40:26Tu es un mec bien, Jacques, mais là, on a apprécié ton boulot

00:40:28parce que tu as fait ci, tu as fait ça pour nous.

00:40:30À ce moment-là, le retour positif devient crédible

00:40:32et votre cerveau

00:40:34va l'ingurgiter et il va dire

00:40:36à votre estime de soi, tu vois bien, Jacques, que tu es

00:40:38un mec bien.

00:40:40C'est ça, Jacques.

00:40:42Sachant que ça ne s'est pas fait

00:40:44du jour au lendemain, le courage et l'osé,

00:40:46ça s'est fait au bout d'un an,

00:40:48un an et demi, puisque très, très,

00:40:50très jeune, j'étais beaucoup

00:40:52en contact avec la nature,

00:40:54avec les animaux, et je dois avouer

00:40:56que j'ai fait quelques

00:40:58rencontres intéressantes

00:41:00de personnes qui,

00:41:02en se promenant dans la nature,

00:41:04recherchaient des herbes

00:41:06culinaires, des herbes médicinales et autres

00:41:08et je me suis aperçu qu'il y avait vraiment

00:41:10un équilibre que j'ai trouvé là.

00:41:12Et cet équilibre

00:41:14m'a permis d'avoir une culture générale

00:41:16un peu plus large,

00:41:18ce qui a fait que j'ai pu discuter avec d'autres personnes

00:41:20et je me suis aperçu effectivement

00:41:22que le côté

00:41:24honnêteté,

00:41:26de certaines valeurs,

00:41:28droiture et autres,

00:41:30j'avais un retour

00:41:32qui était absolument intéressant puisque

00:41:34c'était un effet miroir en fait.

00:41:36On me renvoyait mon image et mon image

00:41:38s'améliorait, donc du coup j'ai pris

00:41:40la décision de prendre un métier

00:41:42commercial avec beaucoup de route,

00:41:44beaucoup de travail, beaucoup de fatigue

00:41:46mais volontairement

00:41:48de manière à réussir quelque chose

00:41:50et ça a été vraiment très bénéfique

00:41:52parce que dans les relations de travail

00:41:54c'est bien, mais dans mon

00:41:56adolescence avec les relations avec

00:41:58les autres et notamment les filles

00:42:00c'était affreux. Je voyais une fille

00:42:02qui me plaisait, je commençais à rougir

00:42:04à transpirer, donc vous voyez un peu l'image que je pouvais

00:42:06donner. Oui mais grâce

00:42:08en effet à votre

00:42:10entourage, c'est important hein,

00:42:12merci Frédéric Fonger de rappeler qu'en effet

00:42:14notre entourage peut

00:42:16nous faire grandir

00:42:18et au contraire nous casser. Merci Jacques

00:42:20de votre témoignage, on fait une petite

00:42:22pause le temps des infos et puis on continue

00:42:24évidemment à vous écouter sur

00:42:26Sud Radio 0826 300 300

00:42:28Petite devinette, quelle est la différence entre

00:42:30une pin-up et un jouet intime ?

00:42:32Frédéric Fonger, la réponse

00:42:34c'est après les infos.

00:42:36Sud Radio, parlons vrai

00:42:38Sud Radio, parlons vrai

00:42:4014h16

00:42:42Brigitte Laé, Sud Radio

00:42:44Nous sommes aujourd'hui en compagnie du

00:42:46psychiatre Frédéric Fonger

00:42:48comme toujours très positif

00:42:50et bravo pour cette

00:42:52bande dessinée La Confiance en

00:42:54Soi aux éditions Les Arènes

00:42:56c'est votre deuxième bande dessinée je crois

00:42:58Frédéric Fonger. Oui, il y avait

00:43:00eu avant le Club des Anxieux qui se

00:43:02soigne. Voilà, qui était très drôle aussi

00:43:04et très efficace et là vous êtes

00:43:06encore plus positif avec

00:43:08cette bande dessinée, différents personnages

00:43:10qui ont donc tous soit

00:43:12un déficit de confiance

00:43:14en soi, d'estime de soi et qui

00:43:16qu'on suit donc au fil de

00:43:18ces pages et on comprend

00:43:20comment se construit la confiance et

00:43:22l'estime de soi. Alors

00:43:24la réponse à ma devinette avant de donner la parole

00:43:26à Eva qui nous a rejoint. Quelle est la différence

00:43:28entre une pin-up et un jouet

00:43:30intime ?

00:43:32Frédéric Fonger. Alors si j'ai bien compris la question, mais juste pour la

00:43:34bande dessinée, petit détail, on suit les gens

00:43:36mais il y a les thérapies aussi des gens dans la

00:43:38bande dessinée. Alors

00:43:40si j'ai bien compris la question, pour moi

00:43:42déjà la pin-up, il y a une vision, on voit quelque chose

00:43:44et la vision par exemple chez l'homme,

00:43:46l'homme masculin, c'est extrêmement

00:43:48important parce que quand vous activez

00:43:50des airs visuels, même avec une image

00:43:52érotique, je pense au calendrier des

00:43:54camionneurs ou qu'on voit parfois chez nos garagistes là,

00:43:56ça va immédiatement entraîner

00:43:58un réflexe érecteur chez beaucoup d'entre eux.

00:44:00Je dis souvent quand je veux

00:44:02plaisanter mes hommes en consultation qu'en gros

00:44:04un homme ça se réduit à deux neurones

00:44:06qui parlent la vue et qui arrivent dans le pénis.

00:44:08Bon, ça c'est quand je veux les taquiner pour

00:44:10expliquer qu'en amour il faut penser un petit peu

00:44:12et mettre de l'émotion. Mais

00:44:14quand même une pin-up, il y a quelque chose

00:44:16qui est à l'extérieur de nous et qu'on voit

00:44:18donc il y a quand même un autre, même si c'est fictif,

00:44:20il y a quand même comme une relation.

00:44:22Le sex toys,

00:44:24d'abord c'est pas toujours une vision,

00:44:26c'est plus une sensation,

00:44:28on touche notre peau, on touche notre vagin

00:44:30et d'autre part on n'est pas en

00:44:32relation avec, c'est pas une personne

00:44:34puisque même parfois on va l'incorporer

00:44:36d'ailleurs, il va rentrer

00:44:38à l'intérieur de nous.

00:44:40Oui, bon, d'accord. En fait

00:44:42la réponse elle est assez simple,

00:44:44la différence entre une pin-up et un jouet intime

00:44:46ça tient au verbe auxiliaire.

00:44:48Alors écoutez bien, une pin-up

00:44:50a du sexe à pile,

00:44:52le jouet est un sexe à pile.

00:44:54Voilà. Et c'est tout

00:44:56sinon c'est pas si différent.

00:44:58Ça c'est trop compliqué pour moi.

00:45:00Alors

00:45:02on va revenir sur ce qui est facile pour vous

00:45:04Frédéric Fanger, c'est justement la

00:45:06confiance en soi avec Eva. Bonjour Eva.

00:45:08Bonjour Eva et

00:45:10bonjour, pardon, bonjour Brigitte et

00:45:12bonjour Frédéric.

00:45:14Ça arrive, ça arrive.

00:45:16C'est rigolo parce que c'est le prénom d'un des

00:45:18personnages de la BD Eva, justement.

00:45:20C'est vrai, c'est vrai.

00:45:22Alors justement, j'étais en train de prendre note,

00:45:24livre sur la confiance en soi de Frédéric Fanger.

00:45:26Oui, oui, oui.

00:45:28C'est une bande dessinée aux

00:45:30éditions Les Arènes et

00:45:32en effet, il y a une jeune fille

00:45:34qui s'appelle Eva dans cette bande dessinée

00:45:36est-ce que vous allez

00:45:38vous reconnaître ? On ne sait pas, racontez-nous

00:45:40qu'est-ce que vous avez envie de nous dire et Frédéric

00:45:42Fanger vous dira si vous ressemblez à cette jeune

00:45:44femme qui est une héroïne

00:45:46dans sa bande dessinée.

00:45:48Très bien. Alors en général,

00:45:50j'ai peu confiance en moi mais il y a quand même

00:45:52deux domaines où je suis très à l'aise, c'est le sexe

00:45:54et la danse. Alors

00:45:56pour le sexe, ça dépend aussi de mon

00:45:58partenaire, il faut qu'il soit doux et

00:46:00à l'écoute mais je suis surtout poussée par

00:46:02la gourmandise qui me donne envie d'essayer

00:46:04des choses et d'en parler avec la personne

00:46:06et ce qui m'a

00:46:08permis d'être à l'aise dans le sexe

00:46:10en plus de la gourmandise

00:46:12et bien ce sont les clubs

00:46:14libertins où je suis allée assez

00:46:16souvent pendant une certaine période de ma vie

00:46:18et c'était drôle d'arriver dans les clubs

00:46:20et de voir les hommes

00:46:22qui arrivaient autour de moi comme des abeilles

00:46:24et ça m'a permis

00:46:26de me rendre compte que j'étais belle en fait et que j'avais

00:46:28un joli corps.

00:46:30Mais quand même on en revient

00:46:32au terme, au verbe oser

00:46:34vous oser

00:46:36dans la sexualité, vous aventurer

00:46:38donc quelque part ça veut dire qu'il y a une certaine

00:46:40confiance en vous en tout cas dans ce domaine.

00:46:42Oui tout à fait

00:46:44et pour la danse

00:46:46au début j'avais assez peu confiance

00:46:48en moi et en fait c'est sur la durée

00:46:50que j'ai pris confiance

00:46:52il y a une période aussi où j'ai fait

00:46:54énormément de salsa, j'ai pris des cours

00:46:56je suis allée à des soirées dansantes

00:46:58et j'ai fait des spectacles sur scène aussi

00:47:00et maintenant

00:47:02je peux dire que je suis à l'aise dans mon corps

00:47:04et que j'ai un assez bon niveau en danse

00:47:06et par exemple

00:47:08il y a quelques jours j'ai fait un spectacle de

00:47:10twerk donc ça a bougé ses fesses

00:47:12et ça s'est très bien passé

00:47:14et ça met le feu au public.

00:47:16Et donc

00:47:18de voir le public enflammé ça vous a

00:47:20redonné encore plus confiance en vous.

00:47:22Alors où est-ce qu'il y aurait un petit problème

00:47:24une petite déficience de confiance

00:47:26il me semble que ça va quand même pas mal

00:47:28Eh bien

00:47:30je dirais dans tout le reste

00:47:32en général je suis plutôt effacée

00:47:34et il y a juste

00:47:36ces deux domaines où je suis très à l'aise

00:47:38où j'ose lâcher les chiens, où je dirais

00:47:40j'ose lâcher la chienne

00:47:42et le reste je suis plutôt du genre effacée

00:47:44donc le problème est plutôt

00:47:46en général.

00:47:48Et ça vous gêne d'être effacée ?

00:47:50ça vous gêne d'être effacée dans les autres domaines ?

00:47:52ça dépend

00:47:54alors quand je suis en tant qu'observatrice

00:47:56non j'aime bien

00:47:58mais quand je fais le papier peint je n'aime pas.

00:48:02Donc ouais mais on a bien le droit

00:48:04d'avoir différentes facettes

00:48:06chez la même personne

00:48:08d'être hyper à l'aise

00:48:10un peu extravertie en danse, en sexe

00:48:12et puis d'être plus discret

00:48:14dans d'autres domaines de notre vie.

00:48:16C'est vrai qu'il faut que j'arrête

00:48:18de me flageller.

00:48:20Est-ce que...

00:48:22Non il faut simplement que vous admettiez

00:48:24les différentes parties de vous même.

00:48:26Les êtres humains ne sont pas des êtres uniques

00:48:28qui ont entièrement confiance en eux

00:48:30ou pas entièrement confiance en eux.

00:48:32C'est un point commun avec la personnage de bande dessinée

00:48:34alors elle, la bande dessinée

00:48:36elle n'a pas confiance en elle dans les relations amoureuses

00:48:38par contre c'est une superwoman

00:48:40winneuse qui dirige une équipe de vente

00:48:42et là elle n'a aucun problème.

00:48:44Donc vous mettez le doigt sur un truc qui est vraiment important

00:48:46dont il faut qu'on parle aujourd'hui

00:48:48c'est la différence entre les gens qui manquent

00:48:50de confiance en eux dans un domaine

00:48:52et les gens qui manquent

00:48:54d'estime d'eux-mêmes dans tout.

00:48:56Ce qui n'est pas votre cas.

00:48:58Ce qui n'est pas votre cas.

00:49:00Il y a un autre personnage dans la bande dessinée de Céline

00:49:02elle, la génération ancienne,

00:49:04elle manque de confiance en elle en tout.

00:49:06Ce qui est beaucoup plus embêtant.

00:49:08Mais j'insiste là encore

00:49:10parce que je trouve qu'il y a un peu des idées

00:49:12reçues sur la psychologie.

00:49:14On nous fait croire qu'il y a des gens qui sont bien

00:49:16qu'il y a des gens qui sont mal, qu'il y a des gens qui vont bien

00:49:18qu'il y a des gens qui vont mal, qu'il y a des gens qui sont névrotiques

00:49:20et des gens qui ne le sont pas. Alors attendez qu'on soit tous d'accord

00:49:22on est tous un peu névrotiques

00:49:24on va tous mal de temps en temps, on va tous bien de temps en temps

00:49:26et on a le droit d'avoir plusieurs personnalités.

00:49:28On a le droit

00:49:30d'être hyper à l'aise, d'aller bouger son cul en public

00:49:32parce que ça nous fait marrer qu'on aime la danse

00:49:34et puis que ça nous...

00:49:36Vous vous en rigoliez tout à l'heure pendant votre témoignage

00:49:38vous aviez l'air heureuse comme tout, vous nous racontez ça

00:49:40ben vous avez bien le droit.

00:49:42Comme je vous l'ai dit je suis une gourmande

00:49:44et ben restez gourmande. Et après, si je sais pas

00:49:46moi dans le boulot, dans d'autres domaines

00:49:48vous avez envie d'être effacé

00:49:50moi des fois dans des réunions familiales

00:49:52les gens s'ils ne savent pas que je suis un expert de la confiance en soi

00:49:54des fois je ne dis rien pendant trois heures

00:49:56mais si je suis bien comme ça

00:49:58à démontrer partout

00:50:00dans tous les domaines de ma vie que je suis un expert de la confiance en soi

00:50:02des fois je manque de confiance aussi

00:50:04vous voyez

00:50:06donc je pense qu'il ne faut pas être normatif

00:50:08en psychologie. Voilà, vous êtes comme vous êtes

00:50:10vous avez l'air d'aller quand même pas mal

00:50:12après ce qu'on entend

00:50:14et ben assumez-vous

00:50:16assumez-vous tel que vous êtes

00:50:18et puis si vous êtes un peu effacé de temps en temps

00:50:20ben c'est pas grave

00:50:22d'accord Eva

00:50:24oui très bien

00:50:26oui c'est très intéressant

00:50:28ça me permet de voir que

00:50:30oui quand vous dites tout le monde va bien de temps en temps

00:50:32tout le monde va mal de temps en temps

00:50:34c'est normal quoi

00:50:36vous êtes complètement normale

00:50:38écoutez encore un truc si Brigitte me le permet

00:50:40mais bien sûr

00:50:42imaginons que vous soyez en hyper confiance en vous

00:50:44comme vous l'êtes dans le sexe ou dans la danse

00:50:46dans tous les domaines

00:50:48et ben je vais vous annoncer une nouvelle

00:50:50vous n'auriez personne autour de vous et en particulier aucun homme

00:50:52parce qu'ils auraient trop peur de vous

00:50:54les gens qui sont trop bons

00:50:56ont trop confiance en eux dans tout, ils font peur aux autres

00:50:58et puis ils sont insupportables

00:51:00en plus

00:51:02alors il y a le personnage de Han dans la BD

00:51:04qui est comme ça, qui est insupportable

00:51:06il n'a pas confiance en lui

00:51:08en fait quand on va le scruter sous l'angle psychologique

00:51:10on va se rendre compte que c'est qu'une façade

00:51:12et qu'au fond il n'a pas confiance en lui

00:51:14mais si vous voulez

00:51:16moi je vais aller encore plus loin pour vous Eva

00:51:18c'est que vos points faibles

00:51:20il faut même les montrer

00:51:22il faut en parler

00:51:24il faut les mettre en avant

00:51:26et ça va rassurer beaucoup les gens qui vous entourent

00:51:28parce que quand ils doivent vous voir sur une piste de danse

00:51:30à tortiller vos fesses si vous êtes belle

00:51:32je peux vous dire qu'il y en a deux trois

00:51:34de vous dans vos amis

00:51:36alors si vous êtes capable de leur dire

00:51:38tu sais je ne suis pas toujours comme ça

00:51:40des fois je suis une petite fille effacée puis je m'écrase

00:51:42alors j'ai envie de dire quelque chose

00:51:44et bien vous allez leur paraître beaucoup plus humaine

00:51:46voilà, et bien c'était un message positif

00:51:48je vous avais dit qu'il est terriblement positif Frédéric Fanger

00:51:50ça va mieux Eva

00:51:52vous êtes confiante maintenant

00:51:54oui très bien

00:51:56ça me permet d'accepter effectivement

00:51:58le fait d'être en retrait parfois

00:52:00et il n'y a rien de mal en fait

00:52:02il y a des endroits où on se montre

00:52:04et il y a d'autres domaines où on est plus en retrait

00:52:06et en fait il n'y a pas de problème

00:52:08il n'y a pas de problème

00:52:10merci beaucoup Eva, merci de ce témoignage

00:52:12allez on continue dans un instant avec vous

00:52:14sur Sud Radio 0826 300 300

00:52:16n'hésitez pas à nous rejoindre

00:52:18Sud Radio, votre attention

00:52:20est notre plus belle récompense

00:52:22merci pour la qualité des émissions

00:52:24que vous proposez, la qualité de vos intervenants

00:52:26et si des témoignages

00:52:28Sud Radio, parlons vrai

00:52:3014h16, Brigitte Laes, Sud Radio

00:52:32Alors Frédéric Fanger

00:52:34dans votre bande dessinée

00:52:36La confiance en soi qui vient de sortir aux éditions

00:52:38Les Arènes, vous évoquez

00:52:40les différents facteurs

00:52:42essentiels pour avoir

00:52:44de la confiance en soi

00:52:46et vous parlez évidemment de l'éducation

00:52:48il me semble Anna que justement

00:52:50vous étiez dans une famille où on ne vous a

00:52:52pas aidé à avoir une bonne confiance

00:52:54en vous, bonjour Anna

00:52:56bonjour, bonjour Brigitte

00:52:58bonjour Frédéric, non pas du tout

00:53:00j'ai pas eu du tout ça dans ma petite

00:53:02enfance, ça a été très difficile

00:53:04mais bon ben

00:53:06je suis même devenue le bouc émissaire

00:53:08de la famille, tout simplement parce que

00:53:10tout à l'heure j'écoutais l'émission

00:53:12je suis pas comme Emilie mais je suis HPE

00:53:14avec une grosse

00:53:16hypersensibilité et

00:53:18multipotentiel, voilà

00:53:20et donc ben ça dérangeait

00:53:22dans la famille, donc

00:53:24c'est très difficile dans ces conditions d'avoir confiance

00:53:26en soi

00:53:28bien sûr et

00:53:30aujourd'hui ça a l'air d'aller mieux

00:53:32visiblement, ah oui beaucoup mieux mais je vais vous dire

00:53:34avant d'en arriver là je suis passée par un

00:53:36divorce très difficile aussi parce que

00:53:38j'ai eu un mari pervers narcissique

00:53:40et en fait c'est après mon divorce

00:53:42que j'ai voulu m'en sortir

00:53:44m'épanouir parce que j'ai toujours cru

00:53:46à la vie même si j'ai eu des choses très très

00:53:48difficiles et en fait

00:53:50j'ai voulu répondre à mes envies

00:53:52entre autres partir à la recherche de mes

00:53:54ancêtres qui sont

00:53:56qui viennent de très très loin sur l'île de Malte

00:53:58donc je me suis fait plaisir

00:54:00pour mes 50 ans je suis partie là-bas

00:54:02je vais partir avec une personne qui n'a pas

00:54:04pu partir avec moi et je la remercie

00:54:06parce qu'en fait j'avais besoin de me retrouver

00:54:08seule avec moi-même

00:54:10donc je me suis retrouvée dans un coin en

00:54:12immersion totale dans un

00:54:14monde vraiment complètement inconnu

00:54:16j'avais mon portable mais qui

00:54:18ne me donnait uniquement l'heure puisque

00:54:20ça captait pas

00:54:22pas de traduction donc je me suis

00:54:24débrouillée et j'ai visité

00:54:26seule cette île avec mon sac à dos

00:54:28le matin je me faisais un bon petit déjeuner

00:54:30et je partais toute la journée je prenais

00:54:32le bus à l'impérial j'ai visité des

00:54:34musées j'ai vu des gens magnifiques

00:54:36et puis

00:54:38des endroits superbes quoi

00:54:40et en fait tout ça

00:54:42a fait que je suis rentrée chez moi

00:54:44mais j'étais gonflée à bloc

00:54:46ah joli témoignage

00:54:48aussi hein Frédéric Fonger

00:54:50ce voyage en solitaire

00:54:52qui tout d'un coup

00:54:54sans doute vous permet

00:54:56il me semble, c'est comme ça que je l'interprète moi

00:54:58Anna, de vous relier

00:55:00à votre monde intérieur, à vous-même

00:55:02il y a quelque chose comme ça

00:55:04qui vous racine

00:55:06les plus profondes, les vôtres quoi, même pas celles

00:55:08de votre famille, vos racines

00:55:10ah oui parce que là je me suis coupée de ma famille

00:55:12et je continue de vivre comme ça

00:55:14et en fait quand j'ai des petits coups de doute

00:55:16ou de blouse, je repense à cette

00:55:18période en me disant j'ai été capable

00:55:20et donc ça me

00:55:22permet de me

00:55:24recentrer et de ne plus être dans mon

00:55:26moi toxique parce que vous

00:55:28imaginez bien que quand on vient d'une famille dysfonctionnelle

00:55:30ben on doute

00:55:32tout le temps de soi et même si on a des capacités

00:55:34on ne les voit pas

00:55:38Frédéric Fonger c'est

00:55:40je vous laisse réagir bien sûr

00:55:42la phrase importante c'est j'ai été capable

00:55:44oui c'est ça

00:55:46parce que là on prend l'exemple du voyage à Malte

00:55:48ou on pourrait prendre d'autres exemples

00:55:50bon là encore, juste pour les auditeurs

00:55:52elle a dit HPE, HPE ça veut dire

00:55:54haut potentiel émotionnel

00:55:56à différencier de HPI

00:55:58qui veut dire haut potentiel intellectuel

00:56:00donc c'est pas le même cerveau, c'est pas la même chose

00:56:02donc elle a associé ça à un intérêt justement

00:56:04à une espèce d'hypersensibilité

00:56:06bon en tout cas elle était sensible

00:56:08à ses propres besoins

00:56:10et je pense que le problème

00:56:12c'est que peut-être que quand on

00:56:14devient adulte, quelle que soit la famille qu'on ait eu

00:56:16même les gens qui ont une bonne famille aimante

00:56:18il faut qu'ils viennent sur leurs

00:56:20ressources internes et leurs besoins personnels

00:56:22et ce qui est important pour eux

00:56:24et là encore je reviens sur cette idée

00:56:26que quand on devient adulte

00:56:28il va falloir choisir notre vie

00:56:30c'est à dire choisir nos actions

00:56:32mais aussi choisir notre environnement

00:56:34et quand Anna elle choisit de partir

00:56:36à Malte, elle choisit

00:56:38de faire quelque chose qu'elle a envie de faire

00:56:40et de faire ça seule

00:56:42elle l'a bien précisé, dans un autre environnement

00:56:44c'est-à-dire qu'elle change tout son environnement

00:56:46elle part sans amis, sans sa famille, sans personne

00:56:48et elle se concentre sur autre chose

00:56:50et elle va se trouver elle-même dans ses interactions

00:56:52bon là c'est la généalogie

00:56:54ça peut être autre chose, avec l'environnement

00:56:56donc il faut bien dire aux gens

00:56:58que c'est bien gentil d'aller voir les psys

00:57:00d'abord les psys sont pleins donc n'allez pas toucher les psys

00:57:02c'est bien gentil d'aller voir les psys

00:57:04mais moi je pense qu'avant d'aller voir les psys

00:57:06il faut lire une bande dessinée

00:57:08et essayer de changer soi-même

00:57:10vous êtes tous là, tous ceux qu'on a aujourd'hui

00:57:12pleins de ressources

00:57:14la seule chose c'est que vous avez besoin

00:57:16qu'on vous mette un éclairage

00:57:18la personne tout à l'heure elle avait besoin

00:57:20qu'on lui dise qu'elle avait un syndrome

00:57:22d'asperger, une autre elle a besoin

00:57:24qu'on lui dise simplement

00:57:26il faut qu'on vous explique

00:57:28que tout le monde a des ressources

00:57:30les gens qui n'ont pas bien c'est parce qu'ils ne les ont

00:57:32pas perçus et ils ne les ont pas

00:57:34appliqués

00:57:36et tous les témoignages, Brigitte vous avez vu

00:57:38tous les témoignages jusqu'à maintenant

00:57:40c'est toutes des femmes et des hommes qui ont pris des décisions

00:57:42ils ont agi

00:57:44ils ont osé

00:57:46et c'est après avoir pris ces décisions, regardez

00:57:48comme elle revient pleine de bonheur

00:57:50notre Anna après son voyage en Altes

00:57:52regardez la personne

00:57:54qui a acheté une épicerie

00:57:56comme elle revient pleine de bonheur

00:57:58celle qui va sur ses pistes de danse comme elle revient pleine de bonheur

00:58:00c'est nous qui avons nos destins en main

00:58:02arrêtez d'aller chez les psys

00:58:04c'est des gens qui ne comprennent pas grand chose

00:58:06je vais me faire engueuler par les collègues

00:58:12mais d'abord avant d'y aller

00:58:14comprenez, demandez à vos meilleurs amis

00:58:16qu'est ce qu'il y a de bon en moi

00:58:18si vous n'arrivez pas à voir ce qu'il y a de bon en nous

00:58:20demandez aux gens aimants autour de vous

00:58:22prenez un environnement aimant

00:58:24demandez leur qu'est ce que tu me vends comme qualité

00:58:26ça c'est un exercice, au passage

00:58:28un exercice d'estime de soin que j'appelle la technique du sondage

00:58:30en plus c'est de rigueur en ce moment

00:58:32avec l'actualité et le sondage

00:58:34comprenez qu'il y a une différence

00:58:36entre l'estime de soin personnel

00:58:38c'est l'amour que je me porte à moi même

00:58:40et l'estime de soin social

00:58:42c'est l'amour que les autres me portent

00:58:44on en a parlé au début de l'émission si vous étiez là avec les réseaux sociaux

00:58:46donc

00:58:48le sondage c'est quoi

00:58:50je vais dire aux gens, écoutez

00:58:52vous vous doutez de vous, vous ne connaissez pas vos compétences

00:58:54vous ne connaissez pas vos limites, c'est pour ça que vous avez un problème

00:58:56d'estime de soin et de confiance en soi

00:58:58ce que vous allez faire, vous allez prendre un papier

00:59:00et ça je le dis à tous les auditeurs

00:59:02vous allez noter à gauche vos principales qualités

00:59:04et vos réussites et à droite

00:59:06vos principales défauts et vos échecs

00:59:08vous notez ça au stylo

00:59:10noir

00:59:12ensuite vous prenez 2 ou 3 personnes

00:59:14bienveillantes de votre entourage

00:59:16j'insiste sur le mot bienveillante et qui vous connaissent bien

00:59:18et depuis longtemps

00:59:20et qui seront authentiques avec vous

00:59:22simplement vous allez leur demander de faire le même exercice

00:59:24sur vous, qu'elles prennent un papier

00:59:26avec à gauche ce qu'elles vous trouvent

00:59:28comme compétence, comme point fort

00:59:30et à droite ce qu'elles vous trouvent comme point moins fort

00:59:32ou plus faible

00:59:34alors attention, une chose importante

00:59:36sur le plan de la méthode, il faut bien demander

00:59:38à la personne à qui vous demandez ça

00:59:40si ça ne la gêne pas, parce qu'il y a des gens que ça peut gêner

00:59:42quand on leur demande de dire ce qu'ils pensent de nous

00:59:44donc vous prenez que des gens qui vous disent

00:59:46non ça ne me gêne pas, et à la rigueur

00:59:48d'ailleurs, vous pouvez aussi leur proposer

00:59:50si un jour ça leur intéresse de leur rendre

00:59:52l'appareil, l'exercice dans l'autre sens

00:59:54donc vous allez prendre 3 personnes

00:59:56la première vous allez lui dire

00:59:58je m'écris en rouge, la deuxième en bleu

01:00:00et la troisième en vert

01:00:02ensuite, il ne faut pas qu'ils se connaissent

01:00:04enfin il ne faut pas qu'ils soient au courant de l'exercice

01:00:06les 3 entre eux, d'accord

01:00:08ils font ça chacun indépendamment de l'autre

01:00:10vous réunissez vos 4 papiers, vous avez votre

01:00:12opinion de vous même qui est en noir, ce que moi je pense

01:00:14de moi, vous avez l'opinion de

01:00:16votre amie Nelly qui est en rouge

01:00:18vous avez l'opinion de votre

01:00:20frère Jean qui est en bleu

01:00:22et vous avez l'opinion d'une cousine

01:00:24Brigitte

01:00:26qui est en vert

01:00:28vous réunissez tout ça, vous regardez

01:00:30dans la case compétences

01:00:32les compétences que les autres vous ont trouvées

01:00:34les verts, rouges, bleus

01:00:36et que vous, vous n'avez pas

01:00:38vu en vous, ça

01:00:40c'est ce que vous ne savez pas voir de bon de vous même

01:00:42c'est essentiel

01:00:44d'écouter ça, surtout si les

01:00:463 autres ont mis des choses en commun

01:00:48c'est à dire que vous allez commencer par voir

01:00:50dans vos compétences et vos points positifs

01:00:52qu'est-ce qui ressort sur les 3 autres

01:00:54si les 3 disent quelque chose de bon

01:00:56et que vous, vous ne l'avez pas vu

01:00:58c'est que vous ne pouvez pas

01:01:00prendre confiance en vous tant que vous n'admettez pas

01:01:02que vous avez cette compétence, donc il faut la voir

01:01:04et il faut l'agir, comme on a eu les témoignages

01:01:06aujourd'hui, et ensuite

01:01:08vous allez passer dans la colonne de droite

01:01:10la vôtre, en noir

01:01:12voir vos points faibles

01:01:14vous allez repérer ce que

01:01:16les autres voient et vous allez

01:01:18surtout chercher des points noirs qu'aucun autre

01:01:20n'a vu

01:01:22parce que ces points faibles que vous, vous

01:01:24vous trouvez et qu'aucun autre n'a vu

01:01:26alors qu'il vous connait depuis 15 ans

01:01:28c'est probablement ce qu'on appelle des

01:01:30distorsions collectives, c'est à dire des erreurs d'analyse

01:01:32sur qui vous êtes, qui vous font

01:01:34douter de vous parce que vous croyez avoir des défauts

01:01:36qu'en fait vous n'avez pas ou qu'en tout cas ne gênent pas l'autre

01:01:38ça c'est un exercice

01:01:40qu'il faut prendre le temps de le faire

01:01:42c'est pas facile

01:01:44mais c'est très très instructif

01:01:46Oui, c'est très simple à faire

01:01:48même si ça prend un peu de temps puisqu'il faut

01:01:50trois bonnes âmes

01:01:52mais ça me paraît en effet un exercice très simple

01:01:54que tout le monde peut faire, très concret

01:01:56et je vous invite à le faire

01:01:58comme je vous invite à lire la bande dessinée

01:02:00de Frédéric Fanger, La confiance en soi

01:02:02aux éditions ARÊNE. On fait une petite pause

01:02:04merci beaucoup Anna, merci beaucoup

01:02:06et on se retrouve pour le Love Conseil

01:02:08Nos pensées ne sont pas la réalité

01:02:10on en parle dans un instant

01:02:12Vous voulez parler à

01:02:14Brigitte Lahaye

01:02:160826 300 300

01:02:18CAM4.fr

01:02:20le plus grand site de webcam live

01:02:22réservé aux adultes

01:02:24Brigitte Lahaye, Sud Radio

01:02:26Le Love Conseil

01:02:28Alors nos pensées ne sont pas la réalité

01:02:30Frédéric Fanger vous pourrez bien sûr

01:02:32réagir à ce Love Conseil

01:02:34on connait cette formule je pense

01:02:36donc je suis

01:02:38non parce que nos pensées ne sont pas

01:02:40toujours très objectives

01:02:42elles sont même souvent subjectives

01:02:44et peuvent nous entraîner assez loin de la réalité

01:02:46et notamment en amour

01:02:48puisque nos émotions sont

01:02:50également trompeuses

01:02:52par exemple je prends un exemple très basique

01:02:54votre voisin vous avez l'impression

01:02:56qu'il ne vous aime pas parce qu'il ne

01:02:58prend jamais le temps de vous dire bonjour

01:03:00c'est peut-être tout simplement parce qu'il est

01:03:02toujours pressé et ça n'a donc rien

01:03:04à voir avec vous. De même

01:03:06quand on est très anxieux ça provoque des émotions

01:03:08assez négatives mais il n'y a rien

01:03:10de très objectif dans tout ça

01:03:12je crois qu'il ne faut pas

01:03:14essayer de supprimer nos pensées

01:03:16parce que de toute façon on n'y arriverait pas

01:03:18mais juste de les considérer pour ce qu'elles sont

01:03:20juste des pensées

01:03:22et ce n'est pas forcément la réalité

01:03:24je crois qu'il est plus intéressant

01:03:26d'apprendre à observer, à ressentir

01:03:28dans notre corps

01:03:30si on est bien, si on n'est pas bien

01:03:32et puis surtout à analyser

01:03:34ou éventuellement

01:03:36à émettre plusieurs hypothèses

01:03:38sur une pensée

01:03:40avant de conclure que juste parce qu'on pense

01:03:42que c'est comme ça. Frédéric Fanger

01:03:44je vous laisse réagir bien sûr

01:03:46Oui alors

01:03:48c'est la base même de la thérapie cognitive

01:03:50de se rendre compte

01:03:52que ma pensée n'est pas la réalité

01:03:54d'autant qu'on pense toujours de la même façon

01:03:56parce que dans une situation qui m'arrive

01:03:58maintenant à mon âge quand je suis adulte

01:04:00je vais avoir un réflexe de pensée

01:04:02qui est peut-être complètement en rapport

01:04:04avec mes schémas infantiles

01:04:06j'en ai même pas conscience

01:04:08et donc c'est particulièrement important

01:04:10et c'est la base de la thérapie cognitive

01:04:12qu'on décrit un peu comme une gymnastique mentale

01:04:14qui est effectivement

01:04:16d'apprendre à donner différentes interprétations

01:04:18possibles à une même situation

01:04:20certaines étant négatives, l'autre étant moins

01:04:22par exemple l'exemple que vous prenez du voisin

01:04:24qui ne vous parle pas, bah oui peut-être qu'il n'aime pas

01:04:26mais peut-être qu'il est pressé

01:04:28peut-être qu'il a un problème

01:04:30d'élocution, peut-être qu'il est timide

01:04:32lui-même, enfin on peut envisager

01:04:34une douzaine d'hypothèses comme ça

01:04:36Ou qu'il attend qu'on lui dise bonjour pour nous répondre

01:04:38du coup il croit aussi qu'on ne l'aime pas

01:04:40Exactement, et ce qui est important

01:04:42comme vous l'avez dit, c'est de bien comprendre

01:04:44qu'il y a un lien entre nos pensées et nos émotions

01:04:46c'est la base d'ailleurs

01:04:48il y a trois choses qui sont toujours en lien

01:04:50c'est ce qu'on fait, ce qu'on ressent et ce qu'on se pense

01:04:52et donc

01:04:54quand on ressent une émotion désagréable

01:04:56l'émotion c'est la sentinelle

01:04:58c'est le système d'alarme, on va très bien sentir

01:05:00qu'on est anxieux, qu'on n'est pas bien

01:05:02qu'on est triste, qu'on est

01:05:04confus dans une relation amoureuse

01:05:06qu'on se demande ce qu'il en est

01:05:08ça c'est la perception, c'est l'émotion

01:05:10alors l'avantage c'est que c'est

01:05:12une sentinelle, ça agit très vite

01:05:14ça va nous mettre en état

01:05:16d'alerte et de réflexion

01:05:18mais c'est tout ce que ça fait l'émotion

01:05:20donc après cette émotion, alors effectivement

01:05:22on ne cherche pas toujours à la chasser, on peut cohabiter avec

01:05:24en fait ça dépend de son intensité

01:05:26si on est très intense, il vaut mieux la chasser quand même

01:05:28mais s'il n'est pas trop intense, on peut cohabiter avec

01:05:30effectivement, l'accepter, mais il faut surtout

01:05:32se poser deux questions

01:05:34pourquoi est reliée cette émotion

01:05:36dans ce que je suis en train de vivre

01:05:38première question, ça en général

01:05:40les gens y arrivent assez facilement, ils se rendent compte

01:05:42que c'est parce qu'ils sont une fois de plus face à leur chef

01:05:44irascible, qui ne leur fait que des

01:05:46critiques, qu'ils vont se sentir mal, ou alors pardon

01:05:48irascible, mais aussi

01:05:50et dans le même temps, sur le moment

01:05:52se dire qu'est-ce que j'ai en tête en ce moment

01:05:54et effectivement si là on tombe sur des

01:05:56pensées négatives, il va falloir les travailler

01:05:58et dire mais attends, c'est peut-être pas

01:06:00la seule interprétation, mais comprendre que si

01:06:02on modifie la pensée négative, l'émotion

01:06:04va être calmée, et que donc

01:06:06pour enlever une émotion anxieuse ou dépressive

01:06:08certes, il peut y avoir des médicaments, quand le tableau

01:06:10est grave, etc., qui marchent, donc c'est la

01:06:12dépression, mais il y a surtout

01:06:14un travail mental à faire sur ces

01:06:16fameuses pensées trompeuses dont vous parlez

01:06:18pour apprendre

01:06:20à faire cette gymnastique mentale

01:06:22et se rendre compte qu'avec d'autres pensées, dans la même

01:06:24situation, avec le même malaise, le mal de malaise va diminuer

01:06:26exactement, l'avantage

01:06:28c'est qu'il n'y a pas d'effet secondaire

01:06:30on ne dépend pas de l'industrie pharmaceutique

01:06:32il n'y a pas besoin d'aller chez le pharmacien

01:06:34parce que c'est comme mon exercice tout à l'heure

01:06:36c'est travailler sur les pensées, il y a plusieurs exemples

01:06:38dans la BD, on peut les faire soi-même avec

01:06:40un petit carnet, un petit crayon

01:06:42et on est autonome par rapport à la gestion

01:06:44de nos émotions anxieuses ou de stress

01:06:46et ça coûte moins cher

01:06:48on n'a pas besoin d'aller voir le psy

01:06:50ça coûte moins cher que le psy puisque

01:06:52votre BD, elle coûte 20 euros

01:06:54voilà, c'est dit

01:06:56nous avons Estelle justement qui a besoin

01:06:58de conseils, qui est maman

01:07:00de 5 enfants je crois Estelle, bonjour

01:07:02oui

01:07:04bonjour Brigitte, bonjour Frédéric

01:07:06oui tout à fait, je suis maman de 5 enfants

01:07:08donc

01:07:10pardon

01:07:12bravo

01:07:14ah merci, je n'avais pas compris

01:07:16oui alors par rapport

01:07:18au thème de l'émission

01:07:20comment cultiver la confiance

01:07:22en soi, j'ai plusieurs points à aborder

01:07:24donc j'essaie d'être assez sympathique

01:07:26bon

01:07:28moi je suis dans une famille où on était 2

01:07:30donc j'ai bénéficié

01:07:32d'une certaine confiance en moi

01:07:34estime de moi

01:07:36affirmation de moi comme vous l'avez cité au début

01:07:40contrairement à ma petite soeur

01:07:42qui a dû se battre pour récupérer tout ça

01:07:44bon parce que c'était comme ça

01:07:46parce qu'il y a plein de raisons

01:07:48ensuite

01:07:50moi je suis une maman

01:07:52de 5 enfants

01:07:54et en fait

01:07:56aujourd'hui

01:07:58ce qui m'interpelle

01:08:00bon aujourd'hui je ne suis plus avec leur papa

01:08:02et en fait

01:08:04bon mes 3 aînés

01:08:06font plutôt part de

01:08:08confiance en eux

01:08:10comme par hasard ça correspond à peu près au temps

01:08:12où on était encore ensemble

01:08:14et j'ai les 2 dernières qui

01:08:16me semblent avoir

01:08:18moins de confiance en elles

01:08:20alors bon j'essaie de faire ce que je peux

01:08:22c'est à dire

01:08:24d'une part toujours

01:08:26les complimenter

01:08:28les valoriser

01:08:30on va jamais rien dire de négatif sur le papa

01:08:32mais

01:08:34bon il y a plusieurs questions

01:08:36en fait dans ma

01:08:38requête

01:08:40finalement on a des enfants

01:08:42d'une même personne, des personnalités qui sont

01:08:44différentes et comment peut-on faire

01:08:46pour les aider chacun

01:08:48alors qu'ils ont des tempéraments différents

01:08:50elles sont quel âge vos filles

01:08:52pour avoir juste une idée

01:08:54alors très simple

01:08:56mon aîné a 29 ans

01:08:58ensuite j'en ai une qui a 27 ans

01:09:00mon fils a 24 ans

01:09:02j'ai un garçon au milieu

01:09:04et ensuite j'ai 2 filles de 22

01:09:06et 17 ans

01:09:08il y a plein de choses à dire

01:09:10faut pas trop ramener vite à l'hypothèse

01:09:12c'est parce que j'ai pu être en couple

01:09:14parce que d'abord c'est une hypothèse culpabilisante

01:09:16en plus il y a des tas d'études

01:09:18qui montrent que les enfants vont mal

01:09:20quand les couples vont mal, qu'ils soient divorcés

01:09:22ou ensemble

01:09:24on a des beaux travaux qui ont été faits

01:09:26qui montrent qu'il vaut mieux

01:09:28un couple divorcé qui s'entend bien pour des enfants

01:09:30qu'un couple divorcé

01:09:32ou marié ensemble

01:09:34qui s'entend mal

01:09:36oui ça c'est important

01:09:38c'est la capacité à rester parent

01:09:40dans les divorces

01:09:42qui fait le bien-être des enfants

01:09:44moi je dis toujours

01:09:46vous avez le droit de divorcer de votre amoureux

01:09:48vous avez pas le droit de divorcer du parent

01:09:50et vous avez très bien dit

01:09:52vous avez la bonne réaction

01:09:54vous avez dit je dis jamais du mal du père

01:09:56et bien vous avez bien raison

01:09:58c'est à dire que vous respectez le père

01:10:00donc pour moi c'est sûrement pas ça le problème

01:10:02il y a quand même la palissade

01:10:04bon je suis pas

01:10:06moi j'étais considéré comme féministe au début de ma carrière

01:10:08maintenant je suis moins parce que le féminisme est arrivé

01:10:10mais à l'époque il n'y avait pas de féminisme

01:10:12mais je vais vous dire quand même une chose

01:10:14c'est que pour des filles

01:10:16c'est plus dur de prendre confiance en soi

01:10:18dans cette société encore maintenant

01:10:20et vos filles elles ont

01:10:2222 et 17 ans

01:10:24il y a déjà le fait

01:10:26qu'elles sont des filles et puis il y a un autre fait

01:10:28c'est qu'elles sont beaucoup moins âgées que les 3 autres

01:10:30elles ont 10 ans de moins

01:10:32qui vous disent que vos deux dernières

01:10:34dans 10 ans elles auront pas confiance en elles

01:10:36vous savez 17 et 22 ans

01:10:38la jeune femme

01:10:40elle est en train de pousser

01:10:42elle est en train de devenir une femme

01:10:44il faut qu'elle fasse ses preuves sur le plan amoureux

01:10:46sur le plan de sa carrière

01:10:48sur l'éventuelle maternité

01:10:50elles ont une mère qui a eu 5 enfants

01:10:52donc elles vont avoir de la peine à se dire

01:10:54je suis une aussi bonne mère que ma mère en termes de maternité

01:10:56donc elles ont tous ces enjeux là

01:10:58et tant qu'elles n'ont pas comme on l'a dit tout le monde

01:11:00des missions, des retours positifs

01:11:02tant qu'elles n'ont pas des employeurs

01:11:04et ça ça arrivera dans quelques années

01:11:06qui vont leur dire nous t'es super on adore ce que tu fais

01:11:08tant qu'elles n'ont pas des mecs qui vont dire

01:11:10ta vie t'es merveilleuse

01:11:12tant qu'elles n'ont pas des amis

01:11:14elles n'ont pas ce qu'on a bien expliqué aujourd'hui

01:11:16le retour de l'environnement

01:11:18de l'entourage sur leur estime de soi

01:11:20donc soyez patientes

01:11:22moi je veux bien qu'on se reparle dans 10 ans

01:11:24j'aurai près de 80 ans

01:11:26mais c'est pas grave je serai encore là

01:11:28pour que vous me disiez ce qu'elles sont devenues

01:11:30moi aussi j'aurai vieilli 10 ans

01:11:32et je serai toujours là

01:11:34c'est très intéressant ce que vous dites

01:11:36juste pour terminer

01:11:38je vais parler de moi

01:11:42le père des enfants

01:11:44je ne suis plus avec lui depuis 14 ans

01:11:48j'ai eu des aléas

01:11:52des compagnons de 3 ans

01:11:54pas beaucoup finalement dans tout ça

01:11:56et aujourd'hui

01:11:58au final je suis un peu déçue

01:12:00parce que finalement

01:12:02je me rends compte que

01:12:04j'ai pris tellement confiance

01:12:08j'ai pas entendu j'ai ?

01:12:10je n'ai plus tellement confiance dans les hommes

01:12:12je suis très méfiante

01:12:14dans les hommes ?

01:12:16pourquoi dans les hommes en général ?

01:12:18les hommes en général

01:12:20j'ai eu toute une période

01:12:22post-divorce

01:12:24où finalement

01:12:26je n'avais pas de soucis

01:12:28maintenant je me suis posée avec un compagnon

01:12:30depuis 5 ans

01:12:32on ne vit pas ensemble

01:12:34mais on est vraiment

01:12:36très très proches

01:12:38mais

01:12:40comment vous dire

01:12:42c'est pas l'amour fou et je ne me vois pas

01:12:44prendre le risque

01:12:46de revivre quelque chose

01:12:48d'intense

01:12:50de passionné, j'ai trop peur d'avoir mal

01:12:52c'est pas très grave

01:12:54de ne pas prendre le risque si vous êtes bien

01:12:56comme ça

01:12:58oui

01:13:00écoutez oui

01:13:02oui c'est parce que

01:13:04en fait je suis comme une petite fille

01:13:06et que je

01:13:08je suis encore à la recherche du point charmant

01:13:10je sais pas

01:13:12ou c'est quelqu'un qui est tellement différent du père de mes enfants

01:13:14que je

01:13:16peut-être je me pose des questions qui n'ont pas lieu d'être

01:13:18tout simplement

01:13:20oui vous dites que vous êtes bien

01:13:22oui

01:13:24vous dites que vous êtes bien avec

01:13:26oui

01:13:28et rien ne vous empêche

01:13:30rien ne vous empêche

01:13:32de continuer à rêver un peu au point charmant

01:13:34c'est pas

01:13:36c'est un fantasme là

01:13:38qu'on a presque

01:13:40toutes moi aussi ça m'arrive

01:13:42encore de regarder à nouveau

01:13:44Angélique et Marquise Desjanges

01:13:46et puis

01:13:48rêver au point charmant c'est pas grave

01:13:50voyez c'est pas grave

01:13:52vous savez très bien qu'il n'existe pas

01:13:54au fond de vous même

01:13:56mais ça ne vous empêche pas

01:13:58de rêver si ça vous fait du bien

01:14:00et puis peut-être que

01:14:02un jour vous rencontrerez

01:14:04quelqu'un qui aura un peu

01:14:06le costume du prince charmant

01:14:08vous vivrez quelques semaines

01:14:10de votre rêve

01:14:12et puis vous serez à nouveau

01:14:14dans la réalité

01:14:16comme ça sera un prince charmant

01:14:18il en va avoir une autre parce qu'il sera trop charmant

01:14:20là encore vous pouvez prendre votre petite

01:14:22ah oui excellent

01:14:24là encore

01:14:26vous pouvez prendre votre petite fiche avec votre compagnon

01:14:28donc à gauche vous mettez

01:14:30ce qui me manque

01:14:32c'est pas l'amour fou, c'est pas la grande passion

01:14:34c'est pas le prince charmant

01:14:36c'est pas un apollon

01:14:38il ne tombe pas à toutes les femmes

01:14:40et puis à droite vous mettez ce que vous aimez

01:14:42dans la relation avec lui

01:14:44parce que dans toute relation amoureuse il y a du plus et du moins

01:14:46il faut savoir ce qu'on choisit et à quelle période

01:14:48de notre vie, moi il me semble vous avez eu 5 enfants

01:14:50vous avez eu un couple qui a quand même duré

01:14:52vous avez connu un type d'amour

01:14:54et un type d'homme, là vous me dites

01:14:56c'est pas le même type d'homme, très bien

01:14:58vous connaissez autre chose, vous êtes à une autre période de votre vie

01:15:00vous avez un autre âge

01:15:02vous avez peut-être plus besoin d'ailleurs, vous l'avez appelé compagnon

01:15:04d'un compagnon que d'autre chose

01:15:06et bien un compagnon

01:15:08c'est quelqu'un peut-être sur qui on peut compter

01:15:10c'est peut-être pas l'amour fou

01:15:12mais écoutez, temps en temps, c'est comme le sexe

01:15:14je ne sais pas ce qu'en pense Brigitte

01:15:16mais on arrive des fois à des âges, on se dit

01:15:18les grandes heures du sexe, elles sont peut-être un peu

01:15:20derrière nous

01:15:22mais ça ne nous empêche pas

01:15:24de temps en temps de rêver

01:15:26quand même encore qu'on va pouvoir rencontrer

01:15:28la grande aventure

01:15:30sexuelle d'une nuit

01:15:32il faut accepter que la vie passe

01:15:34et que quand on vieillit par exemple

01:15:36on a plus besoin d'une notion que les américains

01:15:38ont beaucoup développée dans le couple

01:15:40qui est la notion d'assistance mutuelle

01:15:42à tout point de vue, c'est-à-dire de se dire

01:15:44je peux compter sur l'autre et il peut compter sur moi

01:15:46et puis

01:15:48et puis dans ce que vous avez dit

01:15:50parce que quand on entend

01:15:52une femme qui dit je suis déçue par les hommes

01:15:54en fait je crois juste que

01:15:56vous êtes un peu déçue par l'image

01:15:58que vous aviez de l'amour

01:16:00parce que vous aviez mis la barre très très haut

01:16:02et puis c'est tout

01:16:04oui

01:16:06tout à fait, non mais tout ce que vous me dites

01:16:08est très cohérent et me parle

01:16:10beaucoup donc je vous en remercie

01:16:12oui mettre la barre un peu haut

01:16:14oui peut-être c'est une question

01:16:16d'âge ou de

01:16:18personnes qu'on rencontre

01:16:20effectivement il faut après

01:16:22être dans la réalité

01:16:24oui et être dans la réalité

01:16:26et en même temps ne jamais se dire que

01:16:28ce ne sera plus pour nous parce que le coeur

01:16:30le coeur il vibre

01:16:32jusqu'à notre mort et

01:16:34on entend parfois des personnes qui sont dans les

01:16:36EHPAD et qui tombent

01:16:38à nouveau follement amoureuses

01:16:40de quelqu'un de

01:16:42de leur âge, 85 ans

01:16:4490 ans, donc restez

01:16:46ouvertes mais en même temps

01:16:48profitez de ce compagnon qui semble-t-il vous va bien

01:16:50et puis voilà

01:16:52une minute Brigitte

01:16:54je voudrais rajouter

01:16:56la conception

01:16:58que je voudrais développer

01:17:00j'ai jamais écrit ça mais vous allez me dire

01:17:02ce que vous en pensez Brigitte

01:17:04la conception d'une dynamique de l'amour

01:17:06dans le même couple

01:17:08c'est-à-dire je pense que cette femme

01:17:10peut tomber réellement amoureuse

01:17:12de son compagnon dans quelques années

01:17:14je pense qu'on peut être dans un couple de compagnonnage

01:17:16mais que

01:17:18chemin faisant, la vie faisant

01:17:20on prend conscience de ce qui nous apporte

01:17:22de ce qu'on s'apporte mutuellement et je pense qu'on peut

01:17:24tomber amoureux dans le même couple

01:17:26après plusieurs années de vie commune

01:17:28Oui

01:17:30oui je pense qu'on peut

01:17:32on peut développer en tout cas

01:17:34peut-être pas un amour fou au sens

01:17:36de la passion mais un amour

01:17:38profond parce que justement

01:17:40tout d'un coup on réalise

01:17:42à quel point cette relation nous a

01:17:44nous a permis de

01:17:46nous sentir en sécurité

01:17:48affective, nous sentir bien, oui oui je suis

01:17:50je suis d'accord et on est

01:17:52et ce dont il faut peut-être surtout

01:17:54se méfier, je sais pas ce que vous en pensez

01:17:56Frédéric Fanger, c'est de croire qu'on n'aime pas

01:17:58réellement la personne et puis

01:18:00de s'en rendre compte au moment où cette personne nous quitte

01:18:02et ça c'est quand même parfois

01:18:04ce qui arrive aussi, ça peut être douloureux

01:18:06Merci Estelle en tout cas, merci beaucoup

01:18:08on fait une petite pause Frédéric Fanger

01:18:10puis il va déjà être temps de conclure

01:18:12mais je crois qu'on a aidé beaucoup

01:18:14nos auditeurs à être positifs et à avoir confiance

01:18:16en eux. A tout de suite

01:18:1814h-16h

01:18:20Brigitte Laé, Sud Radio

01:18:22CAM4.fr, le plus grand site

01:18:24de webcam live réservé aux adultes

01:18:2614h-16h

01:18:28Brigitte Laé, Sud Radio

01:18:30Frédéric Fanger

01:18:32est avec nous, psychiatre

01:18:34vous êtes auteur avec

01:18:36Catherine Meyer et Lynn Hachen

01:18:38de cette bande dessinée

01:18:40la confiance en soi aux éditions

01:18:42les arènes, on a

01:18:44évoqué beaucoup de choses avec

01:18:46les auditeurs

01:18:48dans cette bande dessinée

01:18:50vous avez différents personnages

01:18:52certains ont plus ou moins confiance en eux

01:18:54ont plus ou moins une bonne estime d'eux-mêmes

01:18:56parfois même

01:18:58il y en a un qui surjoue

01:19:00si je puis dire

01:19:02et ça aussi c'est pas signe

01:19:04finalement d'une très très bonne estime de soi

01:19:06quand on surjoue

01:19:08tout à fait

01:19:10il s'appelle Orhan

01:19:12et il explique

01:19:14parce qu'il y a un autre personnage

01:19:16qui lui est plutôt discret et manque de conscience

01:19:18lui il explique que lui c'est pas du tout draguer les filles

01:19:20que lui il fait ce qu'il veut

01:19:22et effectivement cette arrogance

01:19:24mise en avant

01:19:26traduit souvent je dirais même une faille de l'estime

01:19:28de soi, parfois beaucoup

01:19:30plus importante que les gens qui reconnaissent

01:19:32manquer d'estime de soi

01:19:34parce que ça veut dire qu'on est dans la contre-attaque

01:19:36on est dans le combat

01:19:38c'est-à-dire qu'au fond de nous on sait qu'on manque d'estime de soi

01:19:40mais on va essayer de

01:19:42montrer qu'on est très sûr de soi

01:19:44alors il faut se rendre compte aussi

01:19:46quand même à la décharge de ces gens-là

01:19:48que la société moderne

01:19:50nous pousse à montrer

01:19:52une image de bonheur

01:19:54de gens sûrs de nous

01:19:56quand on va dans les dîners on n'arrive pas en disant

01:19:58ben moi je suis un loser

01:20:00j'ai complètement foiré mes coupes

01:20:02ma profession et tout

01:20:04quand ils se rendent compte ils montrent la plus belle partie

01:20:06d'eux-mêmes et tout

01:20:08c'est pareil au niveau de notre psychisme

01:20:10on n'a pas envie de voir nos points faibles

01:20:12si on manque d'estime de soi ça veut dire

01:20:14qu'on se trouve nul, moi les gens comme ça

01:20:16dont on parle ils me disent je suis une merde

01:20:18ils se parlent comme ça d'eux-mêmes

01:20:20et ils n'ont pas envie de se parler comme ça d'eux-mêmes

01:20:22donc ils vont se dire je vais me démontrer à moi-même que je suis pas

01:20:24une merde et je vais le démontrer aux autres

01:20:26et donc ils sont dans cette espèce de combat épuisant

01:20:28d'ailleurs souvent, à essayer de

01:20:30montrer toute leur valeur aux autres

01:20:32mais il faut pas s'y méprendre

01:20:34c'est pas des gens qui veulent nécessairement nous rabaisser

01:20:36ça peut être des gens qui veulent

01:20:38surtout se remonter en termes d'estime de soi

01:20:42Vous avez beaucoup de

01:20:44évidemment comme c'est une bande dessinée

01:20:46de dessins, j'aime bien le cocktail

01:20:48le bon cocktail de l'estime de soi

01:20:50je sais pas si vous voyez

01:20:52de quoi je parle dans votre livre

01:20:54c'est un verre avec

01:20:56trois saveurs

01:20:58si je puis dire

01:21:00et vous dites un tiers d'estime de soi

01:21:02lié à nos performances

01:21:04un tiers d'estime de soi lié à

01:21:06l'approbation des autres

01:21:08et un tiers d'estime de soi inconditionnel

01:21:10donc ça ce serait le cocktail parfait

01:21:12c'est le cocktail parfait

01:21:14alors les tiers ça peut être un peu plus

01:21:16un peu moins de chaque tiers mais c'est important de comprendre

01:21:18qu'on ne peut pas reposer que sur

01:21:20un de ces tiers

01:21:22si on prend l'estime de soi de performance, on en voit beaucoup

01:21:24chez des gens qui sont dans les exigences élevées

01:21:26qui veulent toujours se réussir

01:21:28qui ne tolèrent pas l'échec

01:21:30ils s'aiment que lorsqu'ils réussissent

01:21:32ce qui fait que lorsqu'ils ont des ennuis dans la vie

01:21:34ils s'écroulent et il y a une véritable addiction

01:21:36à la performance, c'est à dire qu'ils ne peuvent

01:21:38plus se contenter d'un résultat partiel ou imparfait

01:21:40c'est une vraie addiction

01:21:42la deuxième tiers c'est la même chose

01:21:44par rapport au besoin d'être aimé

01:21:46il y a des addictions au besoin d'être aimé

01:21:48mais aimé au sens large

01:21:50aimé ou admiré ou respecté, pas uniquement dans le domaine

01:21:52de l'amour, qui font que ces gens

01:21:54vont avoir des comportements

01:21:56ils vont chercher l'approbation des autres

01:21:58en permanence, quitte à perdre leur personnalité

01:22:00et là aussi il y a une addiction

01:22:02et quand les autres vont leur renvoyer

01:22:04quelque chose de négatif, leur faire une critique

01:22:06ils vont s'écrouler, leur estime de soi va s'écrouler

01:22:08donc il est nécessaire

01:22:10d'avoir un peu d'estime de soi de performance

01:22:12parce que sinon on n'avance pas

01:22:14il est nécessaire d'avoir un peu d'estime de soi

01:22:16liée à l'approbation des autres

01:22:18sinon on vit comme un solitaire

01:22:20mais il est nécessaire

01:22:22d'avoir ce qu'on appelle une estime de soi inconditionnelle

01:22:24que les chanceux

01:22:26qui ont eu des parents très aimants

01:22:28très affectueux, ça leur est tombé du ciel

01:22:30ils ont cette estime de soi inconditionnelle

01:22:32qu'est-ce qu'elle fait

01:22:34sinon il va falloir se la construire nous-mêmes

01:22:36c'est possible, je dis aux auditeurs

01:22:38c'est possible, si vous manquez l'estime de soi inconditionnelle

01:22:40on peut l'améliorer mais il faut de la thérapie

01:22:42ça ne peut pas se faire tout seul

01:22:44parce que c'est cette estime de soi inconditionnelle

01:22:46qui va faire que lorsque je viens de me faire

01:22:48lamentablement jeter de mon boulot

01:22:50en pleine réunion avec tout le monde

01:22:52tout le monde qui m'a dit

01:22:54t'es trop nul, t'es complètement décalé

01:22:56on veut plus de toi et qu'en rentrant chez moi

01:22:58j'ai pleuré en disant ça à ma conjointe

01:23:00qui m'a dit mais c'est vrai que t'es qu'un nul d'ailleurs je me barre

01:23:02le lendemain matin

01:23:04je me réveille en me disant

01:23:06j'ai encore une certaine valeur

01:23:08si j'arrive à penser ça, ça veut dire que j'ai une partie

01:23:10d'estime de soi inconditionnelle

01:23:12si je pense plus ça du tout, que je pense bah oui

01:23:14je suis vraiment qu'une merde, ça veut dire que j'ai

01:23:16qu'une estime de soi liée à l'approbation

01:23:18et à la performance

01:23:20exactement, donc c'est important

01:23:22de bien comprendre

01:23:24qu'en fait on n'est pas uniquement

01:23:26et c'est vrai qu'on a un peu tendance à entendre ça

01:23:28quand on parle des psy

01:23:30l'estime de soi

01:23:32avec soi, vis-à-vis de soi etc

01:23:34non, on est relié aux autres

01:23:36et c'est ce que vous nous avez montré tout au long

01:23:38de cette émission

01:23:40très positive, Frédéric Fangé

01:23:42on est relié aux autres

01:23:44et puis il faut oser

01:23:46faire un petit

01:23:48pas, oser

01:23:50avoir le courage, et mieux vaut faire

01:23:52quelque chose qui peut-être sera un échec

01:23:54que de ne pas oser le faire, ça c'est aussi

01:23:56une grande leçon que vous nous avez donnée aujourd'hui

01:23:58c'est ça, vous avez bien écouté

01:24:00petite, merci

01:24:02non seulement j'ai bien écouté, mais j'ai bien lu aussi

01:24:04votre bande dessinée, La Confiance en Soi

01:24:06aux éditions ARN pour préparer

01:24:08cette émission

01:24:10La Confiance en Soi en Amour

01:24:12je voulais juste peut-être conclure là-dessus

01:24:14quand on est ado, c'est un peu normal de pas avoir

01:24:16une grande confiance en soi, il ne faut pas s'en inquiéter

01:24:18oui, en amour, oui

01:24:20attendez, on est débutant

01:24:22à l'adolescence

01:24:24on est débutant, donc on ne sait pas

01:24:26encore ce qui va se passer

01:24:28les ados, il ne faut pas qu'ils restent tout seuls

01:24:30attendez, les ados timides, juste un truc

01:24:32vite fait, si vous êtes gênés

01:24:34on a eu un témoignage tout à l'heure avec les filles

01:24:36ou les filles avec les garçons, parlez-en à vos copines

01:24:38vos copains, faites vous aider

01:24:40qu'ils vous coachent un peu, qu'ils aillent avec vous

01:24:42à une soirée, à une invitation

01:24:44restez pas tout seuls avec ce problème en tout cas

01:24:46oui, ou mettez-vous à deux

01:24:48pour aller draguer deux filles, ça sera plus...

01:24:50le travail d'équipe, ça marche bien

01:24:52aussi pour les ados

01:24:54merci beaucoup en tout cas Frédéric Fanger, La Confiance en Soi

01:24:56c'est aux éditions AREN

01:24:58tout de suite vous retrouvez Alexandre Delovane

01:25:00et demain nous serons avec Catherine-Emily Périsseul

01:25:02qui est médecin et psychothérapeute

01:25:04on va parler du désir

01:25:06le désir, elle va nous aider

01:25:08à mieux comprendre ce que c'est le désir

01:25:10c'est pas si simple à comprendre

01:25:12on verra demain

01:25:14et on vous aidera à désirer mieux

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