• l’année dernière
Avec Christophe Médici, psychologue, conférencier, fondateur de la Méthode Haute Qualité Relationnelle, auteur de plusieurs ouvrages et de "Merci mon Amour" aux éditions La Musardine

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
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Transcription
00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:03 Nous sommes avec Christophe Médici, créateur de la Haute Qualité Relationnelle,
00:07 qui vous propose un séminaire sur Paris le samedi 18 février.
00:11 Vous pouvez aller sur le site de Christophe Médici si vous avez envie de vous y inscrire.
00:15 Ça vous permettra, dans ce stage de la journée,
00:20 de mieux gérer les personnes qui seraient toxiques et qui seraient autour de vous.
00:26 Marjolaine, bonjour. On va vous donner la parole dans un instant,
00:29 mais je voudrais d'abord la réponse à ma devinette, puisque vous la connaissez.
00:33 Alors, quelles sont les 10 meilleures années d'une femme ?
00:36 Je les sais parce que j'ai été femme, figurez-vous.
00:39 Mais j'ai envie de les laisser au secret.
00:41 Non mais dites-les, vous savez.
00:43 Les 10 meilleures années d'une femme, c'est entre 30 et 35 ans.
00:49 Bonjour Marjolaine.
00:51 Bonjour.
00:52 Bonjour Marjolaine.
00:53 Bonjour, enchantée. Merci de m'avoir prise à l'antenne.
01:00 Je suis contente de pouvoir intervenir.
01:02 Donc justement, vous êtes plutôt en désaccord, vous, dans votre couple, c'est ça ?
01:07 Ben disons que c'est dur. Pourtant je croyais à ce que j'étais très...
01:14 Je pouvais dire oui à tout.
01:16 Et puis en fait, je m'aperçois que non.
01:18 En fait, je suis beaucoup plus en réaction avec les autres que j'imaginais.
01:27 Mais d'abord, pourquoi ?
01:29 C'est plus facile de dire oui à tout que quand on vit en toute fin.
01:32 Mais oui, mais d'abord, pourquoi voudriez-vous dire oui à tout ?
01:36 Ben oui, c'est très plaisant.
01:38 Parce que je pensais que c'était quelqu'un qui était plus fragile, plus malléable.
01:46 Et en fait, il n'est pas du tout malléable.
01:50 Marjolaine, les gens qui disent oui à tout, ce sont des gens qui sont archi-facilitants,
01:54 vous voyez ce que je veux dire ?
01:56 Et quand tu dis oui à tout, t'es la reine des faux oui, parfois.
01:58 Parce que tu dis oui alors que c'est non que tu désires dire.
02:01 Et c'est très mauvais pour votre estime de vous.
02:03 Heureusement qu'il ne faut pas dire oui à tout.
02:06 Bon, ben donc...
02:09 Ben oui, parce que dire oui à tout, c'est parfois se dire non à soi-même.
02:13 Exactement.
02:15 Oui, je suis d'accord.
02:17 Le problème, en revanche, qu'on peut peut-être se poser, Marjolaine,
02:22 c'est pourquoi ça provoque un conflit quand vous ne dites pas oui ?
02:26 Ça, c'est la suite du souci.
02:28 Ah oui, c'était tout à fait ça.
02:30 Parce que vous n'allez peut-être plus être aimée, parfois ?
02:32 C'est peut-être la manière dont vous dites non qui pose problème.
02:35 C'est pas le fait que vous disiez non.
02:37 Ou c'est peut-être l'autre qui ne supporte pas qu'on lui dise non.
02:40 Ça fait, ça fait.
02:42 C'est ça qu'il faut comprendre.
02:44 Je suis née dans une famille où on avait le droit de parler.
02:46 On avait le droit d'avoir nos opinions,
02:50 on avait le droit de s'opposer à nos parents,
02:52 on avait une liberté d'expression qui était assez incroyable.
02:56 Et du coup, maintenant que je suis dans ma propre famille,
03:02 que j'ai construite, j'ai envie aussi que mes enfants sachent que
03:06 c'est pas parce qu'on est une femme qu'on doit dire oui à son mari en permanence.
03:10 Il y a un moment donné où on a le droit de réagir.
03:14 Et c'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec le papa ou avec mon mari
03:18 que je ne l'aime pas.
03:20 Et lui, il ne comprend pas ça ?
03:24 Il considère que c'est lui qui est le patriarche, c'est donc lui qui décide, c'est ça ?
03:28 Alors, au début de notre relation, pas du tout.
03:30 Et plus on avance dans la relation, plus il devient comme ça.
03:36 Vous êtes une relation de combien d'années, Marjolaine ?
03:38 Ça fait combien de temps que vous êtes en relation ?
03:40 Ça, c'est très symptomatique ce que vous dites.
03:42 Excusez-moi, je vous en propose une.
03:44 Je vous en propose une.
03:46 Est-ce que c'est depuis que vous avez des enfants qu'il a changé ?
03:48 Je ne dirais même plus, c'est depuis que j'ai changé de travail.
03:52 Donc c'est depuis que j'ai repris ma vie en main et que je ne fais pas tout pour les enfants,
03:57 que je fais tout pour moi.
03:59 Et que maintenant que je suis...
04:01 En fait, en gros, il dit même des fois que j'ai menti sur la marchandise.
04:06 Mais il aurait voulu que vous restiez maman, que maman, toujours maman, Marjolaine ?
04:11 Peut-être, peut-être.
04:13 Parce qu'il avait le contrôle dans ce cas-là.
04:15 Je me doutais que c'était un peu quelque chose comme ça.
04:17 Je ne sais pas s'il est conscient de ça.
04:20 Non, il n'est certainement pas conscient et ça le renvoie certainement justement à son enfance
04:24 et son rapport à la mère qu'il a eue.
04:28 Oui, et alors moi, sa mère, il ne dit pas que du bien, même s'il l'adore,
04:32 et que sa mère l'adore, mais il ne dit pas que du bien.
04:35 Et par contre, il ne disait que du bien de son père qui est parti.
04:38 Et pourtant, dans le cheminement de leur histoire entre son père et sa mère,
04:47 il y a eu des non-dits, des gros problèmes de tromperie,
04:54 que les enfants étaient au milieu et tout.
04:56 Et ça, on a fait porter le chapeau à la mère alors que c'était le père.
05:02 Mais c'était un truc bizarre.
05:04 Et ils n'en parlent pas vraiment.
05:07 Mais c'est toujours le père qui était le patriarche et c'est lui qui gérait tout.
05:11 Et j'ai l'impression qu'il va redevenir comme son père était,
05:14 alors qu'il n'est pas du tout comme ça, de base.
05:17 Oui, mais depuis qu'il a des enfants, peut-être qu'en effet, il est le copier-coller de son père.
05:24 Et c'est ça, Brigitte a raison.
05:25 Vous voyez, Marjolaine, le problème de pas mal d'hommes, surtout de nos générations,
05:31 c'est qu'ils devraient avoir évolué par rapport au modèle paternel qu'ils ont eu devant eux
05:34 et la façon dont ils se comportaient vis-à-vis de leurs femmes.
05:36 Et certains des hommes, nés pourtant assez jeunes,
05:39 un quadra, quelqu'un, vous êtes jeune, on vous sent jeune.
05:41 - Oui, j'ai 46 ans. - Vous êtes jeune.
05:43 Eh bien, quand quelqu'un a cet âge-là, il a eu le droit quand même, n'est-ce pas Brigitte,
05:47 de ne pas reproduire, de ne pas refaire la même chose que ce que faisait papa avec la femme.
05:51 - C'est ce qu'il essaye de faire maintenant. - J'espère qu'il va y arriver.
05:55 Oui, mais Marjolaine, ce qu'il faudrait maintenant, c'est essayer de...
05:58 Encore une fois, là, je vais faire une analyse qui n'est peut-être pas la bonne,
06:01 mais qui peut peut-être vous aider.
06:03 Peut-être que tout ça, ça traduit quoi ?
06:05 Ça traduit sa blessure d'enfant de voir ses parents se séparer
06:09 et de voir ses parents détruire le couple parental.
06:14 - Mais ils sont restés ensemble quand même, malgré les problèmes, en fait.
06:19 - Oui, mais dans des conflits et dans des choses difficiles.
06:22 Donc ça l'a certainement beaucoup blessé en tant qu'enfant.
06:27 Et il a tellement peur que ses enfants souffrent
06:30 qu'il voudrait que vous soyez la mère parfaite.
06:32 Vous voyez, il doit y avoir peut-être quelque chose comme ça.
06:35 - Non. En tout cas, je sais que lui, il voudrait être le père parfait.
06:38 Il voudrait rien ne s'en reprocher.
06:40 Alors je ne sais pas si, pour moi, il veut le mettre à la même échelle.
06:42 - Mais sans doute, puisque visiblement,
06:45 depuis que vous retravaillez et que vous êtes un peu moins à la maison,
06:49 ça ne va plus.
06:51 Vous voyez, c'est son enfant intérieur, là, finalement,
06:55 qui vous gêne, enfin qui le gêne,
06:58 et qui gêne dans la relation de couple.
07:01 Donc il faudrait déjà... vos enfants vont bien.
07:06 - Ah oui, oui, oui, c'est des pieds électriques, oui.
07:10 - Oui, mais enfin, je veux dire, ils vont bien.
07:13 Ils travaillent bien à l'école.
07:15 - Non, j'ai vu, j'ai un enfant qui a un...
07:19 comment ils appellent ça ? Le trouble du déficit de l'attention.
07:24 Il est hyperactif et il n'arrive pas à se concentrer.
07:28 Il a certainement des dys qu'on est en train de chercher
07:31 parce qu'il n'est qu'en CP.
07:33 Donc il a redoublé son CP.
07:35 Mais voilà, je pense que c'est un manque de l'attention.
07:39 Et je pense que le papa, il a ça aussi, mais il ne le fait pas.
07:42 - En tout cas, essayez de voir comment vous pouvez rassurer votre conjoint
07:48 sur le fait que vous formez une famille unie qui va bien.
07:52 Et peut-être que c'est plus en le rassurant
07:57 qu'en essayant de continuer à affirmer votre autonomie
08:03 et votre liberté, vous voyez ?
08:05 - Oui, oui.
08:06 - Et en termes d'écologie relationnelle, puisqu'on est dans le thème, nous,
08:09 de cette après-midi, de l'émission que nous animons avec Brigitte,
08:11 vous, votre qualité de la relation avec lui, vous l'évalueriez comme en bonne,
08:15 très bonne, ou est-ce un petit peu souillé ces derniers mois, ces dernières années ?
08:20 - Oui, là, ça fait trois ans que ça s'est détérioré.
08:23 Et souvent, on se pose la question s'il faut rester ensemble,
08:30 mais on ne se le dit pas.
08:32 C'est souvent, dans les soirées arrosées, il y a des trucs qui se disent,
08:36 mais autrement, on ne le dit pas, on n'en parle pas.
08:40 - Mais vous, au fond de vous-même, vous avez envie de sauver le couple ou pas ?
08:44 - Ah oui, moi, je suis contre le divorce.
08:47 Alors là, je me suis mariée, j'ai dit c'est pour le meilleur et pour le pire.
08:51 Donc, non, non, vraiment.
08:53 Je me dis qu'il y a toujours une possibilité, il faut parler, il faut discuter,
08:57 il y a quelque chose.
08:59 - Jusqu'à un certain point, Marjolaine, pour certaines relations, vous comprenez ?
09:03 - Sauf que l'autre, c'est rien.
09:04 - L'écologie relationnelle, ça commence, Brigitte le disait au début de l'émission,
09:07 par soi-même.
09:08 L'écologie relationnelle, c'est comment je suis avec moi-même.
09:10 Si c'est pour vous auto-détruire, à un moment donné, il vaut mieux pas aller dans tout ça.
09:13 Ce n'est pas le cas avec vous, mais dans d'autres cas, vous voyez.
09:16 - Donc, je pense, Marjolaine, que cet homme, il a besoin d'être rassuré,
09:21 comme beaucoup d'ailleurs, parce que c'est son enfant intérieur qui souffre.
09:26 Et puis, ne vous affirmez pas dans une sorte d'affirmation trop directe.
09:34 Faites ce que vous avez envie de faire, et puis mettez-y un petit peu les formes
09:38 pour éviter ces conflits qui, quelque part, ne sont pas des conflits par rapport à votre autonomie,
09:44 qui sont des conflits par rapport à sa souffrance, vous voyez.
09:47 - D'accord, ok.
09:48 - Donc, ne vous sentez pas attaqué dans votre autonomie et dans votre liberté.
09:52 Entendez que quand il vous attaque, c'est lui qui souffre et qu'il a peur.
09:58 - Oui, oui. C'est comme ça que je le sens, c'est comme ça que je l'imagine.
10:01 Mais c'est dur de soigner quelqu'un, en fait, s'il ne veut pas, lui, être soigné.
10:07 C'est ce mal que j'ai, en fait.
10:09 - Ça, vous ne pourrez pas le soigner, mais vous pouvez éviter le conflit.
10:13 Et puis après, si vraiment vous voyez que ça ne s'améliore pas,
10:17 à ce moment-là, vous pouvez peut-être lui indiquer qu'il faudrait peut-être
10:21 qu'il avance sur lui-même, bien sûr.
10:24 - D'accord. Ok, ok.
10:27 - Merci, en tout cas.
10:28 - Merci, Marjolaine. C'est intéressant, on est au cœur du sujet.
10:31 - Merci. Je suis très contente aussi.
10:34 Moi, ça m'aide aussi à m'auto...
10:38 - Analyser.
10:40 - Voilà.
10:41 - On est là pour ça. Merci beaucoup.
10:43 On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant toujours avec vous.
10:46 Bien sûr, n'hésitez pas, si vous êtes en désaccord, un petit éclairage
10:50 permet souvent de réajuster et d'éliminer les fausses notes.
10:54 On en parlait au début de l'émission.
10:56 de l'émission.

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