Avec Christophe MÉDICI, Psychosociologue, Fondateur de la Méthode Haute Qualité Relationnelle. Auteur de plusieurs ouvrages, notamment de « Libérez votre cerveau de son saboteur » - Editions Dangle, et de « Merci mon Amour » - Éditions La Musardine.
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00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:05 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et notre invité est le créateur de la HQR.
00:00:13 Et oui, c'est la Haute Qualité Relationnelle et c'est important d'être en Haute Qualité Relationnelle avec soi pour l'être ensuite avec les autres et notamment avec son partenaire.
00:00:24 Malheureusement, nous sommes tous des enfants blessés et il faut réparer ces messages toxiques qui nous encombrent, qui sont parfois des messages que nous ont dit nos parents ou qu'on s'est dit soi-même d'ailleurs.
00:00:36 Alors tout particulièrement aujourd'hui, je vous propose avec Christophe Médici de repérer quels sont les messages toxiques qui sont parfois dans une relation d'amour,
00:00:45 pour justement les éviter et multiplier les bons messages puisqu'on sait qu'en amour pour un message toxique, il en faut au moins quatre pour contrebalancer ça, c'est-à-dire quatre messages de merci justement.
00:01:01 Et puis on va voir aussi ce qu'est un couple Haute Qualité Relationnelle. Je rappelle qu'il y a trois piliers principaux qui forment le couple.
00:01:09 Alors évidemment la sexualité, mais je préfère parler toujours d'intimité. Il y a l'engagement, c'est-à-dire le fait d'aller ensemble vers un avenir commun.
00:01:20 Et puis bien sûr, il y a l'amour. Alors l'amour, c'est pareil, on pourrait y mettre plusieurs couleurs.
00:01:26 Mais ces trois piliers vont être variables suivant les personnes, suivant les couples, suivant la durée du couple, bien sûr.
00:01:33 En tout cas, si vous êtes ou pas en Haute Qualité Relationnelle dans votre couple, je vous propose de nous appeler, de témoigner au 0 826 300 300.
00:01:41 Bonjour Christophe Médicis. Bonjour Brigitte Lahaie.
00:01:44 Alors vous êtes psychosociologue, vous êtes donc le fondateur de la méthode Haute Qualité Relationnelle.
00:01:50 Vous organisez évidemment beaucoup de stages pour aider les gens à être dans cette bonne qualité haute, pardon, qualité relationnelle.
00:01:58 Et c'est vrai que vous êtes aussi l'auteur de Merci mon amour, qui est sorti dans la collection Psychologue à la Musardine,
00:02:06 où vous rappelez à quel point il faut se remercier, il faut être dans une relation de bonne qualité avec l'autre.
00:02:15 Parce que sinon, le couple va de plus en plus être dans une mauvaise qualité relationnelle.
00:02:21 Oui, c'est pas une donnée d'être un couple durable, Brigitte, si on n'est pas un couple durable heureux.
00:02:26 Une étude récente a dit que sur 100% des couples durables, il n'y en a grosso modo que 20-25% qui sont complètement heureux et durables.
00:02:34 L'idée de durer dans un couple, d'abord, c'est pas si simple que ça.
00:02:38 Un couple, et tous ceux qui nous écoutent le savent, c'est une aventure.
00:02:41 Et une aventure, comme un chemin, ça a des moments qui ont des tempêtes, c'est pas toujours un lit de rose, la vie n'est pas un long fleuve transil…
00:02:47 la vie d'un couple non plus. Et peut-être qu'effectivement, vous avez dit trois piliers, j'en rajouterais, je suis d'accord avec les trois piliers,
00:02:53 un quatrième, c'est évidemment une communication saine, et c'est bien ça la méthode haute qualité relationnelle,
00:02:58 c'est de dire que communiquer, ça s'apprend, et même ça s'apprend à deux.
00:03:01 Or, on est parti dans l'idée, bien longtemps, que ça ne s'apprenait pas.
00:03:04 Et moi, je pense que ça s'apprend. Je pense qu'on peut… on va parler des messages toxiques.
00:03:08 L'idée d'un couple haute qualité relationnelle aussi, c'est un couple qui nous permet de grandir ensemble.
00:03:13 Peut-être déjà revenir, je suis d'accord évidemment que la communication est essentielle, mais c'est quoi la communication ?
00:03:18 C'est pas parler de la dernière série qu'on a vue sur Netflix, "Ah t'as aimé, moi j'aime pas aimé", ça c'est pas…
00:03:26 - Oui, oui, c'est du blabla. - C'est bien, pourquoi pas ?
00:03:30 Mais bien sûr, la vraie communication, c'est pouvoir dire ce que l'on ressent, ce qui ne va pas, ce qui va bien,
00:03:37 mais pour ça, faut-il encore déjà être en bon accord avec soi-même ?
00:03:40 Tout à fait, et puis que ce ne soit pas un couple, parce que le couple c'est aussi le lieu idéal du conflit.
00:03:45 Et donc, les conflits non gérés, c'est un gros problème, c'est un des poisons du couple.
00:03:49 D'ailleurs, dans mon livre "Le couple haute qualité relationnelle", j'avais dit un des sept poisons du couple,
00:03:52 c'était la non-gestion des conflits. Et être en accord avec soi-même, c'est effectivement avoir la possibilité
00:03:57 de ne pas être un peu dominé dans un couple où l'autre prend toujours le dessus, et t'empêche de t'exprimer,
00:04:02 de dire ce que tu as envie de dire, vous parlez de la congruence, c'est-à-dire exprimer ce qu'on a envie de dire.
00:04:06 Et ce n'est pas si simple d'être un couple, ce qu'on appelle "je + tu +".
00:04:12 Parce qu'il y a une autre chose qui fait un couple haute qualité relationnelle, c'est être fier de son couple.
00:04:17 Ce n'est pas être fier de la personne avec qui on est, l'homme ou la femme,
00:04:20 c'est être fier de ce qu'on fait comme couple.
00:04:22 Tu es fier parce que tu es fier d'être avec cette personne, tu es fier d'aller en soirée avec cette personne,
00:04:28 de te balader avec cette personne, d'aller à la plage avec elle, pas uniquement pour l'esthétique,
00:04:31 peut-être parce que c'est une personne charismatique, une personne profonde, intéressante, et tu es fier de ça.
00:04:35 Et l'idée aussi, c'est que parfois un couple, comme dirait la chanson d'Aznavour, c'est "tu te laisses aller".
00:04:39 C'est qu'au bout d'un moment, le couple perd de sa beauté, et on est de moins en moins fier de son couple.
00:04:44 Et c'est là que c'est un souci, parce que le couple est de moins en moins HQR dans ces cas-là.
00:04:48 - Mais alors c'est quoi les repères qui laissent à penser que le couple est déjà en train de se dégrader ?
00:04:54 Et vous diriez quoi ?
00:04:55 - Je dirais que j'en vois deux, trois principaux.
00:04:57 Le premier, on l'avait dit, c'est de ne plus avoir grand-chose à se dire quand on est ensemble, on est d'accord ?
00:05:02 C'est-à-dire que, évidemment, t'as passé une bonne journée, passe-moi le beurre, ça n'a plus rien à voir à se dire.
00:05:06 Deuxièmement, un couple qui est en train de se dégrader, vous l'avez dit fort justement au début,
00:05:09 c'est un couple qui a des projets ensemble, petits, moyens ou grands, il y a trois familles de projets.
00:05:13 Et un couple qui n'a pas de projet ensemble, de moins en moins, qui dit "on verra, tu sais".
00:05:18 Ça c'est un couple qui ne va pas très bien.
00:05:19 Puis un couple, enfin, le plus important, le fondement, c'est la joie, c'est le rire.
00:05:23 Un couple qui ne rit plus ensemble, comme dirait Soprano, qui ne donne plus le smile.
00:05:27 Un couple qui ne donne plus envie de rire ensemble, quand tu ne ris plus avec quelqu'un,
00:05:30 que t'as pas le sourire quand la personne arrive, là pose-toi des questions,
00:05:33 parce que ça veut dire que c'est un couple qui ne va pas très bien.
00:05:35 Oui, en même temps, on peut traverser des périodes difficiles dans un couple, la maladie,
00:05:39 quelqu'un qui est un petit peu dépressif, anxieux, on en parlait hier d'ailleurs.
00:05:43 Bon, ça c'est pas grave, mais c'est quand sur la durée, on est de plus.
00:05:48 C'est la durée qui va faire la chose.
00:05:50 Si c'est au bout de deux, trois, quatre mois, on a l'impression qu'on est de plus en plus ternes.
00:05:54 Et puis quand même, il y a quelque chose qui est de l'ordre.
00:05:56 Oui, je trouve qu'il y a des petits conseils très simples qu'on peut donner.
00:06:00 Moi, j'en ai un, là, comme ça, qui me vient.
00:06:02 Vous apprenez une bonne nouvelle.
00:06:04 La première personne à qui vous avez envie de le raconter,
00:06:08 si ce n'est pas votre conjoint ou votre conjointe...
00:06:11 Ça veut dire quelque chose, déjà.
00:06:13 Il y a un blème.
00:06:14 Vous connaissez le test de la bonne nouvelle chez Martin Seligman ?
00:06:17 Non.
00:06:18 Martin Seligman raconte le test de la bonne nouvelle.
00:06:21 Il est formidable, d'ailleurs, cet auteur.
00:06:23 J'adore cet homme.
00:06:24 Il dit que si vous voulez savoir si c'est vraiment un ami ou si c'est votre conjointe,
00:06:27 et votre conjointe, vraiment un ami, parce que c'est un peu ce qu'on attend du conjoint,
00:06:29 qu'il soit aussi son ami et son ami en amie...
00:06:31 Absolument, c'est dans ce sens que nous, il y a une réaction.
00:06:33 Tu lui annonces une bonne nouvelle et tu vois la réaction,
00:06:35 à la fois physique, corporelle et émotionnelle et verbale.
00:06:38 Si la personne te fait "mais c'est génial ce qui t'arrive, Brigitte,
00:06:42 je suis tellement raconte champagne, tu vas nous raconter..."
00:06:44 Ça, c'est ce qu'il appelle la réponse constructive active.
00:06:47 Par contre, si c'est "ah, la bonne nouvelle, c'est ça ?"
00:06:50 Oui, ben écoute, je suis très content pour toi.
00:06:52 "Ouh, c'est déjà moins fort." Mais il y a pire !
00:06:54 Il y a la personne qui fait une réponse auto-centrée.
00:06:56 "Mais alors, tu vas être moins avec moi et nous deux, on fera..."
00:06:59 "Et moi qui voulais faire des choses..." Ça, c'est la réponse destructive.
00:07:02 C'est pas juste, il y a moins que ça aurait pu arriver.
00:07:04 Et donc, il y a différents types de réponses.
00:07:06 Et ça, on le dit à tous ceux qui nous écoutent.
00:07:08 Si vous vous doutez de quelqu'un, faites donc le test de la bonne nouvelle à une personne.
00:07:12 C'est une manière de la tester.
00:07:14 Voyez la réaction physique, émotionnelle, sensorielle d'une personne
00:07:17 quand tu lui annonces une bonne nouvelle.
00:07:19 Donc, ne l'annoncez pas au téléphone.
00:07:21 Il faut l'enfance.
00:07:23 Quoique déjà, avec une voix au téléphone, on entend des différentes vibrations.
00:07:26 Si on a l'habitude d'écouter les voix, oui.
00:07:28 Vous, vous savez, à l'inflexion d'une voix d'un auditeur...
00:07:30 Non, mais je pense qu'il vaut mieux l'annoncer en effet.
00:07:32 Ah oui, en réelle présence.
00:07:34 Oui, oui.
00:07:36 Enfin voilà, j'ai cet exemple qui me vient.
00:07:38 Mais il y en a d'autres.
00:07:40 Si on n'a plus envie que l'autre nous touche,
00:07:43 c'est aussi quelque part qu'il y a un petit problème
00:07:45 là où on est vraiment dans le pilier de l'intimité
00:07:47 et qui fait qu'il y a quelque chose qui ne va pas.
00:07:49 Quand je parlais du pilier de l'engagement,
00:07:51 c'est en effet aussi...
00:07:53 Les projets.
00:07:54 L'amitié.
00:07:55 L'amitié, bien sûr.
00:07:56 Le fait qu'on peut compter l'un sur l'autre, etc.
00:07:58 Parce que c'est ça aussi un couple.
00:08:00 L'avantage du couple, c'est que devant une difficulté, on est deux.
00:08:04 Le couple, c'est pour le meilleur,
00:08:06 mais aussi, malheureusement, pour le pire.
00:08:08 Alors, un des gros poisons, on peut le dire dès le début,
00:08:10 c'est la familiarité.
00:08:12 Ça peut être étonnant, mais couple, ça veut dire "coum apérit",
00:08:14 qui veut dire être lié ensemble.
00:08:15 Mais la familiarité, c'est ce côté "on se lâche",
00:08:17 "on se laisse aller".
00:08:19 Je ne sais plus quel psy avait dit,
00:08:21 parfois les gens les plus irrespectueux,
00:08:23 c'est deux personnes en couple.
00:08:24 Il m'est arrivé, moi, d'expérience, d'être avec ma première femme,
00:08:27 et de venir, qu'elle me présente, on n'était pas encore mariés,
00:08:29 ses deux meilleurs amis.
00:08:31 Brigitte, toute la soirée, de la première seconde
00:08:33 jusqu'à la fin de la soirée,
00:08:34 on a eu deux personnes qui se sont humiliées,
00:08:37 mais vraiment, et moi j'étais assez jeune, donc je n'ai rien dit,
00:08:39 ils s'envoyaient des messages toxiques pendant toute la soirée.
00:08:42 Et c'est quand même incroyable, cette familiarité dans ce groupe.
00:08:44 Et là, en plus, c'était ostensible, c'était en soirée,
00:08:46 on était là, ils nous présentaient.
00:08:48 C'est assez fréquent, c'est les couples qui ont tellement peur
00:08:50 que ça se termine en pugilat, qu'ils règlent leur compte
00:08:52 devant deux tiers de personnes.
00:08:54 Comme ça, on peut se dire les choses
00:08:56 sans que ça se termine, en se tapant dessus.
00:08:58 Sauf que c'est en effet irrespectueux,
00:09:01 non seulement pour eux-mêmes, mais également pour les amis.
00:09:03 Et la familiarité, c'est aussi faire attention,
00:09:06 parfois on n'est plus respectué, on n'est plus courtois
00:09:08 avec un étranger qui vient pour la première fois chez soi
00:09:10 qu'avec sa femme ou son mari, parce que ça fait 20 ans
00:09:12 qu'on est ensemble.
00:09:13 Et ça, ce n'est pas de l'écologie relationnelle, justement.
00:09:15 Il faut faire attention.
00:09:17 Jusqu'à ce que nous disent des stagiaires
00:09:19 des choses assez très laides que fait un homme
00:09:21 parce que ça fait 10 ans, il se laisse aller.
00:09:23 Alors, on ne va pas prendre des choses très...
00:09:25 On ne va pas imager, mais il rote,
00:09:27 il fait d'autres choses, des choses comme ça.
00:09:29 Excusez-moi !
00:09:31 - Il oublie de fermer la porte des toilettes.
00:09:33 - Oui, mais il y a pire. On ne va pas aller plus loin,
00:09:35 mais je pense que ceux qui nous écoutent
00:09:37 peuvent avoir plein d'images dans la tête.
00:09:39 Ça, c'est la familiarité dans le couple.
00:09:41 Pourquoi faisons-nous ça ?
00:09:43 C'est un peu extrême, on est d'accord,
00:09:45 mais je pense que la question qu'il faut aussi se poser,
00:09:47 c'est est-ce que
00:09:49 quand je suis avec
00:09:51 mon conjoint ou ma conjointe,
00:09:53 je fais attention
00:09:55 et qu'on est en train de parler
00:09:57 vraiment ou de déjeuner, etc.
00:09:59 Est-ce que je fais attention de mettre mon téléphone sur vibreur
00:10:01 comme je le fais quand je vais déjeuner
00:10:03 avec un collègue, etc.
00:10:05 Ou est-ce que, puisque c'est mon partenaire,
00:10:07 je peux répondre au téléphone
00:10:09 si mon téléphone sonne ?
00:10:11 - C'est une des choses. J'ai déjà vu des couples
00:10:13 au restaurant où ils sont tous les deux sur leur téléphone.
00:10:15 - Et ils ne se regardent plus.
00:10:17 - Et là, on peut quand même s'inquiéter sur leur couple.
00:10:19 - Il y a une notion d'irrespect.
00:10:21 C'est comme si, un peu comme dans certaines familles,
00:10:23 on a l'impression qu'on ne forme plus qu'un.
00:10:25 Et comme on ne forme plus qu'un, l'autre, c'est un autre moi-même.
00:10:27 Et donc, je me fiche complètement de ce qu'il va pouvoir ressentir,
00:10:29 voir. Là, il y avait eu une blague là-dessus,
00:10:31 un dessin humoristique. La femme en avait tellement marre
00:10:33 de l'anecdote que vous racontez, parce que le garçon
00:10:35 était en train de regarder continuellement son portable.
00:10:37 Et quand elle a pris son portable, elle se l'est mis sur le front,
00:10:39 comme ça, elle lui dit "Maintenant, regarde. Maintenant, tu vas peut-être me regarder
00:10:41 un petit peu, juste en face, parce que moi, je suis au restaurant
00:10:43 avec toi." C'est quand même assez hallucinant.
00:10:45 A l'ère de l'homo connecticus, on est de plus en plus
00:10:47 connectés à nos devices.
00:10:49 Et de moins en moins avec l'autre.
00:10:51 - Eh oui, mais c'était cette fameuse phrase du mari
00:10:53 qui, une fois qu'il a épousé cette femme,
00:10:55 met ses pantoufles et garde
00:10:57 ses pantoufles. - Il ne fait plus d'effort.
00:10:59 - C'est l'image qu'on
00:11:01 connaît tous. Et c'est à ce moment-là,
00:11:03 très souvent d'ailleurs,
00:11:05 je schématise un petit peu,
00:11:07 mais c'est parfois bien quand même de rappeler
00:11:09 les grands principes.
00:11:11 L'homme va prendre une maîtresse parce que sa femme
00:11:13 n'a plus envie de faire l'amour. Et la femme
00:11:15 va prendre un amant parce qu'enfin,
00:11:17 elle entend un homme
00:11:19 lui dire qu'elle est jolie,
00:11:21 qu'elle a changé de coiffure. - Il lui envoie des compliments.
00:11:23 Il lui envoie des compliments.
00:11:25 - Elle se sent à nouveau séduisante.
00:11:27 Donc c'est important
00:11:29 de faire attention. Moi, j'aime bien
00:11:31 l'idée quand même, de temps en temps,
00:11:33 de faire un petit bilan de son couple,
00:11:35 d'essayer de manière évidemment
00:11:37 positive de dire
00:11:39 ce qui va bien, ce qui va
00:11:41 moins bien.
00:11:43 Il n'est pas question de, pendant
00:11:45 quelques instants, de donner
00:11:47 toutes les critiques,
00:11:49 jeter toutes les critiques à la tête de l'autre, bien sûr.
00:11:51 Mais de temps en temps, faire le bilan de son couple
00:11:53 c'est pas mal non plus. - Et puis moi,
00:11:55 j'avais été formé par Charles Zellman, en sexo
00:11:57 gestalt, et il disait toujours,
00:11:59 "On est ensemble depuis 18 mois, ou tous les 18 mois,
00:12:01 si on n'a pas un nouveau projet
00:12:03 assez conséquent quand même à deux,
00:12:05 c'est que c'est un couple qui n'a pas tellement de futur."
00:12:07 Il faut quand même avoir toujours
00:12:09 des choses à construire ensemble.
00:12:11 - Vous avez raison, quand on n'a pas de projet,
00:12:13 quelque part, il y a quelque chose
00:12:15 qui va moins bien. Eh bien, on va en parler
00:12:17 avec vous, bien sûr, vous êtes peut-être en couple,
00:12:19 vous avez envie de nous raconter comment va votre couple.
00:12:21 Vous nous appelez sur Sud Radio au 0826
00:12:23 300 300, à tout de suite.
00:12:25 14h-16h,
00:12:27 Brigitta et Sud Radio.
00:12:29 - Eh bien,
00:12:31 nous sommes avec Christophe Médici,
00:12:33 psychosociologue,
00:12:35 qui nous propose d'être
00:12:37 dans une haute qualité relationnelle
00:12:39 pour soi-même, et bien sûr, pour son
00:12:41 couple. N'hésitez pas,
00:12:43 vous pouvez retrouver Christophe Médici sur
00:12:45 son site, si vous voulez éventuellement participer
00:12:47 à un de ses stages.
00:12:49 Bonjour, Estéban. - Bonjour,
00:12:51 bonjour Brigitte, et bonjour Christophe.
00:12:53 Merci de prendre mon appel. - Je vous en prie.
00:12:55 - Alors, vous êtes en couple depuis 20 ans,
00:12:57 déjà. - 20 ans, oui, voilà.
00:12:59 20 ans, on va céter ça bientôt, là, dans
00:13:01 quelques mois, dans quelques semaines.
00:13:03 - Bon, c'est plutôt bon signe, si vous avez
00:13:05 envie de céter ça. - Oui, c'est
00:13:07 plutôt bon signe.
00:13:09 Voilà, donc, moi, je sais pas si
00:13:11 je suis HQR, c'est
00:13:13 une notion que je viens d'apprendre, là, avec
00:13:15 l'introduction. - C'est pas mal, hein,
00:13:17 comme notion. - C'est pas mal du tout,
00:13:19 j'ai retenu des choses qui me
00:13:21 parlent, néanmoins, c'est-à-dire
00:13:23 plutôt, alors, ce qui me concerne
00:13:25 en couple, ça serait plutôt la partie, on va dire,
00:13:27 engagement et communication
00:13:29 scène, voilà. Ce seraient les deux
00:13:31 piliers que je retiens, un petit peu.
00:13:33 Disons que
00:13:35 dans notre cas, l'engagement, c'était
00:13:37 notre projet, en fait, c'est-à-dire
00:13:39 notre projet, c'est de faire un couple,
00:13:41 voilà, et c'est d'essayer de le tenir, de réussir,
00:13:43 c'est quelque chose qu'on avait envie d'expérimenter,
00:13:45 chacun. - Bah, c'est déjà
00:13:47 bien de se retrouver sur cette éthique-là, hein.
00:13:49 - Voilà, voilà, c'est
00:13:51 quelque chose qui était assez...
00:13:53 - C'est vos valeurs.
00:13:55 - Voilà, voilà, c'est nos valeurs. Alors, ça veut pas dire
00:13:57 que ce qu'on veut se passe
00:13:59 de la meilleure des façons.
00:14:01 Voilà. Donc, alors,
00:14:03 nous, en tout ce qui concerne
00:14:05 nos petits messages toxiques,
00:14:07 etc., on va dire
00:14:09 que ça se matérialise
00:14:11 plus sur une
00:14:13 communication qui n'est pas souvent très saine,
00:14:15 voilà, c'est-à-dire qu'on a analysé ça
00:14:17 et on s'aperçoit que
00:14:19 quand on parle
00:14:21 ensemble, etc., bah, souvent,
00:14:23 il y a des interprétations qui se font...
00:14:25 - Ça chauffe, ça chauffe vite ?
00:14:27 - Non, oui, mais c'est plutôt des inférences.
00:14:29 Des inférences, et alors, du coup,
00:14:31 après, ça va être des procès d'intention,
00:14:33 "tu m'as dit ça hier",
00:14:35 etc. - Ah oui,
00:14:37 oui, on se sert de ce que
00:14:39 l'autre a dit pour...
00:14:41 - Voilà. - Et là, il y a du conflit,
00:14:43 alors, Estéban. - Eh oui, eh oui.
00:14:45 Donc là, ça part en vrille. - Oui, il y a du conflit.
00:14:47 - Voilà, il y a du conflit. - Vous savez,
00:14:49 je peux vous faire juste un petit retour de coach.
00:14:51 Quand on parle de haute qualité
00:14:53 relationnelle, et que je forme à ça,
00:14:55 l'inverse, dans un couple, de la
00:14:57 haute qualité relationnelle,
00:14:59 c'est le réactionnel.
00:15:01 Vous voyez ce que je veux dire ? Quand on est réactionnel,
00:15:03 c'est une autre partie du cerveau.
00:15:05 On réagit tout de suite du tac au tac par rapport
00:15:07 à ce qu'il y a de l'autre, et c'est là qu'on n'est pas relationnel.
00:15:09 Je suis clair, vous voyez ? - Très clair.
00:15:11 - On part du tac au tac. Et là,
00:15:13 à un moment donné, c'est plus un autre
00:15:15 partie du cerveau, parfois presque limbique
00:15:17 et reptilien, même, vous voyez ? Et ça,
00:15:19 c'est terrible. C'est réactionnel, pas relationnel.
00:15:21 - Et vous avez réussi à comprendre,
00:15:23 est-ce que c'est parce que vous êtes hypersensible,
00:15:25 est-ce que c'est parce que
00:15:27 il y a des blessures qui sont encore un peu...
00:15:29 - Donc Brigitte, je pense que vous lisez
00:15:31 dans les gens. Effectivement, nous sommes
00:15:33 hypersensibles tous les deux.
00:15:35 Voilà, et donc on s'est
00:15:37 peut-être retrouvés... Parce qu'on se comprenait,
00:15:39 peut-être, en bas. - Bien sûr, sûrement, oui.
00:15:41 - Mais c'est vrai que ça picote,
00:15:43 ça picote, ça picote, et
00:15:45 à un moment donné, ça fait plus que picoter.
00:15:47 Voilà, c'est-à-dire qu'à un moment donné, on s'est dit
00:15:49 "Bon, ben, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:15:51 On a des conflits souvent,
00:15:53 et les conflits sont de plus en plus élevés, alors
00:15:55 que c'est évidemment sur des miettes de pain,
00:15:57 on est bien d'accord, hein, c'est...
00:15:59 Il n'y a rien du tout. Et un jour, le mot
00:16:01 "divorce" a été prononcé.
00:16:03 Voilà. Il y en a un qui va sortir,
00:16:05 je ne sais plus lequel, mais ce n'est pas le souci.
00:16:07 Et là, on s'est dit "Qu'est-ce qu'on va faire ? Est-ce qu'on
00:16:09 va tout casser ? Est-ce qu'on va
00:16:11 essayer de... Enfin, qu'est-ce qu'on va
00:16:13 essayer de mettre en place ?"
00:16:15 Alors, on a... On a mis
00:16:17 une méthode, hein.
00:16:19 Une méthode qui est
00:16:21 "On va essayer de réduire à chaque fois
00:16:23 le temps qu'il y a entre la dispute
00:16:25 et la réconciliation." - Ah, ah, ah !
00:16:27 - Voilà. Et
00:16:29 des fois, c'est dur,
00:16:31 mais tant pis. On essaie de se tenir à ça,
00:16:33 c'est-à-dire qu'on essaie de réduire.
00:16:35 Quoi qu'il arrive, il faut que le plus vite
00:16:37 possible, mais le plus vite possible, on puisse
00:16:39 réconcilier. Alors,
00:16:41 on a mis en place ça, je sais pas... - On peut vous poser une question,
00:16:43 Esteban ? - Oui, bien sûr. - Là-dessus ?
00:16:45 On aimerait bien voir les techniques, parce que vous avez tout à fait
00:16:47 raison. Dès l'instant où il y a des conflits, il y a de l'éloignement.
00:16:49 On est d'accord ? - Oui. - Physique,
00:16:51 émotionnel et tout. Et on sait très bien
00:16:53 qu'un coup, va petit à petit tenter des rapprochements.
00:16:55 Qu'est-ce que vous avez mis en place comme technique de rapprochement
00:16:57 pour le plus rapide ? C'est quoi les techniques
00:16:59 de rapprochement ?
00:17:01 - Alors là, si je voulais...
00:17:03 Alors, je sais pas si ça peut passer à l'antenne, mais...
00:17:05 - Ah d'accord. - Mais on parle de vrai.
00:17:07 - On parle de vrai sur Sud Radio.
00:17:09 - Non, non, non.
00:17:11 Ce qu'on a fait au début, c'est carrément,
00:17:13 bon évidemment chacun,
00:17:15 soit dans le bureau, soit
00:17:17 etc. - Oui, éloignément. - On frappe à la porte,
00:17:19 on frappe à la porte.
00:17:21 Toc, toc, toc. Alors,
00:17:23 souvent c'est non, on ne rentre pas, machin, ça ouvre
00:17:25 quand même. Et là, on fait un mime,
00:17:27 en fait, au mime qu'on offre un bouquet.
00:17:29 - Oh, c'est mignon. - Voilà.
00:17:31 C'est-à-dire, on tend vers l'autre quelque chose.
00:17:33 - Cadeau. - Cadeau.
00:17:35 - Voilà, cadeau. Bon. Alors,
00:17:37 évidemment, on est un couple
00:17:39 où on a fait
00:17:41 beaucoup de choses avec humour.
00:17:43 - Mais oui, moi je suis assez...
00:17:45 - Souvent le cadeau, on mime aussi
00:17:47 qu'on le jette à la poubelle ou quoi.
00:17:49 C'est-à-dire qu'on montre
00:17:51 à l'autre qu'on est toujours énervé.
00:17:53 Mais il y a eu cadeau. - Oui, il y a cadeau.
00:17:55 - Il y a cadeau, voilà. Alors,
00:17:57 au début, donc... - Mais ce qui est pas mal,
00:17:59 c'est que vous êtes dans des rituels, finalement.
00:18:01 - Oui. On s'est imposé ça parce qu'autrement
00:18:03 ça marchait pas et je pense qu'on allait se séparer
00:18:05 à cause des bêtises. Donc, il y a 10 ans,
00:18:07 il fallait une heure ou deux pour qu'on
00:18:09 se réconcilie. Je parle d'une grosse dispute.
00:18:11 - Oui, oui, oui.
00:18:13 - Et maintenant, on essaye. Alors là, maintenant,
00:18:15 donc, on a à peu près 10 minutes.
00:18:17 - C'est formidable. Vous avez gardé 50 minutes en 10 ans.
00:18:19 - Mais vous allez vous ennuyer quand vous
00:18:21 ne vous disputerez plus, Esteban.
00:18:23 - Brigitte, vous mettez le verre dans le fruit.
00:18:25 - Mais on ne veut plus se disputer.
00:18:27 - Elle vous titille, Brigitte, là.
00:18:29 - Mais je crois...
00:18:31 - Non, parce qu'en fait, on s'est aperçu
00:18:33 qu'on se détruisait parce qu'en fait,
00:18:35 la dispute, même si on se réconcilie,
00:18:37 on a mal chacun pendant des jours
00:18:39 et des jours après.
00:18:41 - Oui, mais je pense que vous avez grandi. Je pense que vous étiez
00:18:43 encore un peu enfant. Il y avait un peu de bouderie.
00:18:45 - Peut-être, peut-être.
00:18:47 - Il y avait un petit peu de colère
00:18:49 parce que vous trouviez ça injuste
00:18:51 et puis petit à petit,
00:18:53 vous avez su
00:18:55 devenir un peu plus sage et grandir.
00:18:57 - Je pense que c'est ça, voilà.
00:18:59 Mais on a gardé ce mime, voilà.
00:19:01 C'est-à-dire qu'on sorte quelque chose en petit.
00:19:03 - Oui, mais vous avez réussi.
00:19:05 C'est un rituel
00:19:07 et moi, je crois
00:19:09 beaucoup à la force des rituels. On en parlera
00:19:11 d'ailleurs la semaine prochaine avec Thierry Janssen
00:19:13 qui vient de sortir un joli livre sur les rituels.
00:19:15 On oublie dans notre société
00:19:17 beaucoup les rituels et notre société
00:19:19 ne va pas bien. Je pense que
00:19:21 vous avez trouvé
00:19:23 et puis vous êtes, je crois que vous avez
00:19:25 profondément, vous êtes profondément
00:19:27 engagé l'un à l'autre
00:19:29 et il y a quelque chose, une affection
00:19:31 profonde entre vous
00:19:33 et puis
00:19:35 donc quelque part,
00:19:37 le divorce, c'était une sorte de
00:19:39 provocation quand l'un de vous l'a prononcé.
00:19:41 Je pense que ce n'était pas sincère.
00:19:43 - Et puis vous savez, Stéban, les études de thérapeutes
00:19:45 de couples américains, en disent
00:19:47 qu'en fait, il y a deux familles de conflits
00:19:49 et conflits ce qu'on appelle récurrents
00:19:51 et les conflits ponctuels. Et savez-vous que dans
00:19:53 les couples, 80% des conflits
00:19:55 sont des conflits récurrents. C'est-à-dire qu'en fait
00:19:57 un couple s'engueule toujours pour la même chose
00:19:59 qu'il ait 5 ans, 10 ans, 20 ans, 25 ans.
00:20:01 Ce qui est très intéressant, c'est de repérer
00:20:03 c'est pas simple pour un couple finalement
00:20:05 quels sont les 3, 4, 5 points sur lesquels on s'engueule tout le temps
00:20:07 et ça c'est valable pour quasiment tous les couples
00:20:09 parce qu'après mettre de l'humour, comme disait Brigitte,
00:20:11 se mettre à biche nette à rire, regarde,
00:20:13 c'est encore là-dessus. - Bah oui.
00:20:15 - Et se mettre à rire. - Bah écoutez, en tout cas,
00:20:17 merci de ce joli témoignage
00:20:19 de Sébastien Ban, et puis je vous souhaite 20 ans de bonheur encore.
00:20:21 Au moins. - A bientôt.
00:20:23 - A bientôt. On va faire une petite pause
00:20:25 et on retrouve Philippe Breneau,
00:20:27 le plus vieux métier du monde,
00:20:29 c'est lequel ? Christophe Médici, la réponse
00:20:31 c'est dans un instant. - Qui ?
00:20:33 Brigitte Laé, Sud Radio,
00:20:35 c'est l'instant sexy news.
00:20:37 - Alors Christophe Médici,
00:20:39 c'est quoi le plus vieux métier du monde ?
00:20:41 - Fille de joie ? - Vous croyez ?
00:20:43 On va voir. On va avoir la réponse par notre
00:20:45 anthropologue. - D'abord, pourquoi
00:20:47 fille ? - Ah oui, c'est vrai.
00:20:49 - Et Brigitte,
00:20:51 et si le plus vieux, c'est-à-dire le premier
00:20:53 métier du monde,
00:20:55 n'était pas un métier ?
00:20:57 - Ah ah. - On peut s'interroger,
00:20:59 qu'est-ce qu'un métier ?
00:21:01 Alors normalement, classiquement... - Je pense pas
00:21:03 qu'ils avaient la retraite à 64 ans,
00:21:05 nos ancêtres. - Bah on va y venir, parce que
00:21:07 classiquement, on sépare le métier
00:21:09 des professions. Les métiers,
00:21:11 c'était classiquement tout ce qui est
00:21:13 matériel, c'était manuel,
00:21:15 et les professions, c'était plutôt intellectuel.
00:21:17 Est-ce que
00:21:19 la prostitution,
00:21:21 les travailleurs du sexe aujourd'hui,
00:21:23 sont du côté des métiers
00:21:25 ou des professions ? - Bah ils travaillent avec leur corps.
00:21:27 - Effectivement, ça pourrait
00:21:29 - Plutôt un métier. - Ça pourrait paraître.
00:21:31 Mais peut-être qu'on peut en faire une profession,
00:21:33 vous allez voir. C'est ce que je me suis
00:21:35 rendu compte, j'ai essayé
00:21:37 de prendre conscience, en lisant
00:21:39 début juin, le rapport
00:21:41 de Génération Libre, c'est un
00:21:43 think-tank, comme il y en a beaucoup
00:21:45 aujourd'hui, un think-tank qui est
00:21:47 animé par le philosophe
00:21:49 Gaspar König, qui propose
00:21:51 de professionnaliser
00:21:53 la prostitution, c'est-à-dire
00:21:55 de faire entrer la prostitution
00:21:57 dans le droit commun. Parce qu'actuellement,
00:21:59 ce n'est ni un métier, ni une profession,
00:22:01 c'est limité par des lois
00:22:03 qui sont répressives,
00:22:05 et en définitive,
00:22:07 soumis
00:22:09 aux impôts comme une profession
00:22:11 libérale, alors ça n'est pas une.
00:22:13 En effet, depuis... - De toute façon,
00:22:15 puisqu'ils n'ont plus de clients,
00:22:17 ça n'existe plus, c'est bien connu.
00:22:19 - Non, mais pas tout à fait.
00:22:21 Depuis 1978,
00:22:23 la prostitution
00:22:25 ne constitue plus une infraction,
00:22:27 mais en l'absence de reconnaissance
00:22:29 juridique, les prostituées
00:22:31 exercent leur activité en marge
00:22:33 de la légalité,
00:22:35 surtout depuis l'entrée en vigueur du nouveau
00:22:37 Code pénal en 1995,
00:22:39 où le proxénétisme
00:22:41 non plus ne considère... c'est plus une infraction,
00:22:43 sauf lorsqu'il s'agit
00:22:45 de mineurs, et
00:22:47 par contre où les clients seuls
00:22:49 sont pénalisés.
00:22:51 Alors la loi interdit cependant
00:22:53 toujours le recours au service d'une personne
00:22:55 qui se prostitue.
00:22:57 Et elle condamne quand même le proxénétisme.
00:22:59 C'est-à-dire qu'en définitive,
00:23:01 plus il y a de lois,
00:23:03 moins on supprime les lois précédentes.
00:23:05 C'est-à-dire que ça se trouve, quelquefois,
00:23:07 de façon contradictoire.
00:23:09 Actuellement, la prostitution
00:23:11 en France est estimée,
00:23:13 j'ai été très étonné, mais il y a plusieurs estimations
00:23:15 autour de 35 000 personnes.
00:23:17 Je pensais que c'était plus,
00:23:19 parce que sur 70 millions...
00:23:21 - On compte peut-être pas la prostitution
00:23:23 occasionnelle, en fait.
00:23:25 - Oui, oui, bien sûr.
00:23:27 Je pense que 35 000, c'est par rapport
00:23:29 au fisc, aux déclarations...
00:23:31 Donc,
00:23:33 difficulté d'abroger des lois anciennes
00:23:35 qui restent en vigueur malgré
00:23:37 des nouvelles lois.
00:23:39 Et aujourd'hui, les travailleurs et les
00:23:41 travailleurs du sexe, puisqu'on l'appelle comme ça,
00:23:43 sont soumis à des déclarations
00:23:45 comme une profession libérale.
00:23:47 Alors,
00:23:49 ce rapport, c'est assez intéressant,
00:23:51 inspiré des modèles australiens
00:23:53 et néo-zélandais
00:23:55 qui ont professionnalisé
00:23:57 les métiers du sexe.
00:23:59 D'abord, ils répondent à une interrogation,
00:24:01 à une critique,
00:24:03 d'une part, de la population.
00:24:05 Mais alors, vous allez inciter à la prostitution,
00:24:07 il va y en avoir de plus en plus.
00:24:09 Et on s'est rendu compte que les pays qui ont
00:24:11 professionnalisé, qui ont donné un statut,
00:24:13 on ne voit pas se modifier,
00:24:15 parce qu'aujourd'hui, il y a aussi...
00:24:17 Moi, j'allais dire,
00:24:19 tiens, j'ai une patiente
00:24:21 qui disait,
00:24:23 avec mon compagnon,
00:24:25 on pratique la PMI.
00:24:27 Et puis, je lui ai demandé ce que c'était que la PMI.
00:24:29 Et elle disait la prostitution mutuellement
00:24:31 est institutionnalisée.
00:24:33 C'est-à-dire que c'est très vrai que depuis la fermeture des maisons closes,
00:24:35 il y a aussi la liberté,
00:24:37 la libéralisation des comportements dans les couples,
00:24:39 ce qu'il n'y avait pas.
00:24:41 Et d'une certaine façon,
00:24:43 ce n'est pas de la prostitution, mais des pratiques,
00:24:45 par exemple, la fellation, n'existait pas
00:24:47 dans les couples classiques.
00:24:49 C'était une pratique de prostitution.
00:24:51 Aujourd'hui, heureusement
00:24:53 qu'elle entretient l'excitation.
00:24:55 Alors,
00:24:57 dans ces
00:24:59 modèles australiens et néo-irlandais,
00:25:01 ils ont l'avantage de reconnaître
00:25:03 un éventail beaucoup plus large.
00:25:05 C'est-à-dire qu'il y a les prostituées, il y a des escortes,
00:25:07 il y a plusieurs niveaux.
00:25:09 Et puis, il y a les accompagnants sexuels.
00:25:11 Pour les personnes
00:25:13 avec un handicap.
00:25:15 Parce que ce "fine tank" permettrait,
00:25:17 alors que c'est aujourd'hui quelque chose qui est interdit,
00:25:19 assimilé à la prostitution,
00:25:21 il y en a vraiment besoin,
00:25:23 dans le handicap, dans tout un tas de
00:25:25 circonstances.
00:25:27 Et aujourd'hui, ça donnerait au moins un statut
00:25:29 et ça permettrait que ce soit
00:25:31 possible en France. Actuellement, c'est interdit.
00:25:33 Et ça ouvrirait des protections.
00:25:35 - Même si ça existe ?
00:25:37 - Ça existe, ou tout simplement de façon clandestine.
00:25:39 Je connais, et j'adresse
00:25:41 quelques fois, ou j'adresse des gens en Belgique,
00:25:43 parce que c'est en Belgique, en Suisse,
00:25:45 en Italie. - C'est autorisé ?
00:25:47 - C'est autorisé. Et il y a même des filières
00:25:49 de
00:25:51 professionnalisation des
00:25:53 - j'allais dire des travailleurs du sexe -
00:25:55 d'accompagnants sexuels.
00:25:57 C'est assez compliqué, parce qu'effectivement,
00:25:59 c'est sur une marge difficile.
00:26:01 Mais ça ouvrirait,
00:26:03 pour terminer, ça ouvrirait
00:26:05 des protections, d'abord
00:26:07 sociales, de retraite,
00:26:09 les métiers du sexe seraient placés
00:26:11 sous le cadre du droit du travail,
00:26:13 et du commerce, et surtout
00:26:15 un cadre légal qui est
00:26:17 certainement sécurisant.
00:26:19 Alors, les obstacles, parce qu'en fait,
00:26:21 ce Finktom vous donne trois solutions.
00:26:23 Soit on en fait une profession libérale,
00:26:25 de l'ensemble.
00:26:27 Deuxième option, c'est un salariat,
00:26:29 avec des CDD, des CDI, et
00:26:31 ils imaginent le chèque emploi-services
00:26:33 sexuels. Mais pourquoi pas ?
00:26:35 - Pourquoi pas ? - C'est-à-dire qu'à ce moment-là,
00:26:37 ça facilite l'emploi
00:26:39 à travers un cadre
00:26:41 juridique qui est connu.
00:26:43 Et puis le dernier cadre, ça serait un statut
00:26:45 d'auto-entrepreneur. Les obstacles,
00:26:47 ils sont surtout, moi je dirais,
00:26:49 c'est la nécessité d'abolir
00:26:51 les lois répressives de la sexualité.
00:26:53 La société est-elle prête ?
00:26:55 Moi, je pense que oui.
00:26:57 Si on l'expliquait bien, c'est pas évident,
00:26:59 mais c'est possible.
00:27:01 Par contre, les représentants de la société,
00:27:03 certainement pas. Ils ont extrêmement
00:27:05 peur de leur réélection.
00:27:07 Quel est un électorat
00:27:09 conservateur, réactionnel
00:27:11 envers cela ?
00:27:13 Je pense que c'est ça qui est le plus difficile.
00:27:15 Mais d'un autre côté, je crois qu'il y aurait
00:27:17 beaucoup de bénéfices. Ce rapport
00:27:19 est intéressant. Il y aurait beaucoup de bénéfices
00:27:21 à professionnaliser
00:27:23 ou à reconnaître
00:27:25 le cadre juridique. Et on sait aujourd'hui que ça
00:27:27 n'augmenterait pas la prostitution.
00:27:29 Oui, oui. Alors moi, je suis
00:27:31 évidemment, vous l'imaginez bien,
00:27:33 tous les deux, je suis évidemment pour qu'on reconnaisse
00:27:35 ces personnes
00:27:37 le droit d'exister et le droit
00:27:39 de travailler. En revanche,
00:27:41 je crois pas qu'il faille tellement leur donner
00:27:43 un statut, parce que donner un statut,
00:27:45 ça reste
00:27:47 quelque chose de très particulier.
00:27:49 Je suppose que vous aussi, Philippe,
00:27:51 vous en avez beaucoup rencontré. Vous avez
00:27:53 certainement beaucoup parlé avec... Moi,
00:27:55 j'ai parlé avec beaucoup de prostituées,
00:27:57 aussi bien hommes que femmes.
00:27:59 On voit bien que c'est quand même...
00:28:01 On n'est pas prostituées
00:28:03 comme on est.
00:28:05 Je suis pas
00:28:07 convaincue qu'il faille leur donner
00:28:09 un statut. Je
00:28:11 crois qu'il y a quelque chose de
00:28:13 très particulier. Après,
00:28:15 les lois qui sont actuelles
00:28:17 sont totalement débiles, parce que
00:28:19 c'est... De toute façon,
00:28:21 j'avais lutté contre cette loi
00:28:23 qui pénalise
00:28:25 les clients, parce que ça fait
00:28:27 qu'elles sont encore plus en cachette
00:28:29 et c'est encore plus compliqué
00:28:31 pour aussi toutes les questions
00:28:33 d'IST, etc. Mais leur donner
00:28:35 un statut, je crois pas que ce soit
00:28:37 une bonne idée. Après, Philippe, il y a quand même différents profils.
00:28:39 C'est-à-dire que le problème,
00:28:41 il y a certaines travailleuses du sexe, il y a la mafia,
00:28:43 il y a des mafias derrière, notamment des mafias d'Est.
00:28:45 - Non mais là, c'est autre chose. - Elles sont pas libres,
00:28:47 ces filles-là. - Non mais ça, c'est
00:28:49 autre chose. - Oui, mais ça en fait partie, vos idées de travailleuses
00:28:51 du sexe, il y en a beaucoup. - Oui, bien sûr.
00:28:53 Mais on noie, on se...
00:28:55 Enfin, je veux dire, l'État est
00:28:57 totalement hypocrite par rapport à ça.
00:28:59 C'est-à-dire qu'on met tout... - Oui, bien sûr.
00:29:01 - Mais oui, on met tout dans le même panier. - Mais c'est vrai
00:29:03 que le profil des idoles... - Mais c'est comme tous les gens
00:29:05 qui, dans les travaux publics, travaillent
00:29:07 sans être... - Oui, au noir.
00:29:09 - Sans être reconnus par... - Travaillent au noir.
00:29:11 - C'est même pas du travail au noir.
00:29:13 C'est-à-dire que ce sont des gens qui n'ont pas de papier.
00:29:15 - Qui n'ont même pas de papier.
00:29:17 - Et on arrête, on fait semblant aussi
00:29:19 de pas trop... - Ce qu'on appelle les zones grises.
00:29:21 - On va dire ça. - Et c'est vrai que le
00:29:23 proxénétisme n'est pas acceptable.
00:29:25 C'est-à-dire qu'il y ait une subordination.
00:29:27 Mais d'un certain côté,
00:29:29 il faut trouver un statut aux
00:29:31 travailleurs du sexe, aux accompagnants sexuels.
00:29:33 Et là, franchement,
00:29:35 on est dans une société
00:29:37 en défaut
00:29:39 de quelque chose qui est
00:29:41 logique dans la libération sexuelle qu'on a.
00:29:43 - Je suis d'accord. Et on sait à quel point
00:29:45 pour certaines mères qui ont des
00:29:47 adolescents qui ne peuvent
00:29:49 pas avoir de sexualité
00:29:51 autrement qu'avec une
00:29:53 prostituée ou un prostitué,
00:29:55 c'est tragique.
00:29:57 Moi, j'ai déjà eu des témoignages de mères
00:29:59 qui se sentent obligées de, elles-mêmes,
00:30:01 masturber leur enfant.
00:30:03 On peut pas laisser faire des choses comme ça.
00:30:05 C'est insupportable.
00:30:07 - Mais qui prendra l'initiative ?
00:30:09 En dehors du législateur,
00:30:11 c'est-à-dire des représentants élus,
00:30:13 je ne vois pas qui pourrait le faire.
00:30:15 - C'est ceux qui font les lois.
00:30:17 - Oui, c'est eux qui font les lois.
00:30:19 Après,
00:30:21 vous dites...
00:30:23 - Quand je me suis battue,
00:30:25 et j'ai fait des débats,
00:30:27 notamment des débats avec des députés
00:30:29 contre cette loi des clients,
00:30:31 à l'époque, la radio pour laquelle
00:30:33 je travaillais avait accepté que je lance une pétition.
00:30:35 J'ai lancé la pétition.
00:30:37 J'ai eu pas tant de signatures que ça.
00:30:39 J'en ai eu 10 ou 15 000, je sais plus,
00:30:41 ce qui n'est pas beaucoup.
00:30:43 Et à certaines personnes
00:30:45 que je demandais de signer ma pétition,
00:30:47 tout le monde, les hommes,
00:30:49 m'ont répondu "je veux pas qu'on pense
00:30:51 que je vais voir les prostituées".
00:30:53 Voilà la réponse que j'avais la plupart du temps.
00:30:55 Donc on voit bien à quel point c'est un sujet...
00:30:57 - Une hypocrisie énorme derrière ça.
00:30:59 - Je peux comprendre en même temps.
00:31:01 - C'est une dégâte, le paraître.
00:31:03 - Mais on voit bien à quel point c'est un sujet...
00:31:05 - Touchy, comme on dirait en anglais.
00:31:07 - C'est vrai aussi qu'on a tenté de changer de mot.
00:31:09 Parce que prostituée, c'est un qualificatif.
00:31:11 Par contre,
00:31:13 travailleur du sexe, ça paraît plus large.
00:31:15 Même si c'est pas entré dans la merse.
00:31:17 - C'est pas très beau non plus, ça fait
00:31:19 travailleur de la mer, ça fait Pierre Lhoti,
00:31:21 ça n'a pas grand chose à voir avec
00:31:23 travailleur du sexe.
00:31:25 - Il va falloir trouver un cadre.
00:31:27 - C'est pas sexy, c'est le cas de le dire.
00:31:29 - On pourrait appeler ça, comme on appelle
00:31:31 les femmes de ménage,
00:31:33 techniciennes de surface,
00:31:35 techniciennes du corps,
00:31:37 de l'intérieur.
00:31:39 - Techniciennes du plaisir ?
00:31:41 C'est possible, je sais pas.
00:31:43 - Non mais c'est un vrai sujet,
00:31:45 je suis très triste parce que
00:31:47 je vois pas de solution.
00:31:49 La France, c'est fou d'ailleurs,
00:31:51 alors que c'est un des pays
00:31:53 qui a le plus parlé d'érotisme,
00:31:55 de séduction, etc.
00:31:57 Qu'est-ce qu'on peut être hypocrite
00:31:59 sur des sujets comme ça, beaucoup plus
00:32:01 que certains pays ?
00:32:03 - Les Américains c'est pas mal non plus,
00:32:05 c'est la première industrie du porno,
00:32:07 ils sont puritains.
00:32:09 - Je vous assure qu'en Europe,
00:32:11 ils sont beaucoup plus en avance
00:32:13 sur plein de sujets.
00:32:15 - La France qui n'a pas de jugement moral
00:32:17 en matière de sexualité, sauf
00:32:19 dans la prostitution aujourd'hui.
00:32:21 - C'est pour ça que je parle des Etats-Unis,
00:32:23 parce que là on fait un grand écart,
00:32:25 d'un côté il y a une industrie énorme,
00:32:27 mais en même temps tu peux pas monter
00:32:29 dans un escalier, dans un ascenseur avec quelqu'un
00:32:31 sans risquer d'avoir peur,
00:32:33 d'être harcelé sexuellement.
00:32:35 - C'est un pays anglo-saxon qui n'est pas
00:32:37 aussi vieux que notre pays.
00:32:39 - Ah ça c'est sûr.
00:32:41 - Pour moi la comparaison n'est pas valable.
00:32:43 - Il y a un rapport au puritanisme qui fait
00:32:45 que c'est très différent aujourd'hui.
00:32:47 Tous les reculs se passent aux Etats-Unis actuellement.
00:32:49 - Oui je pense.
00:32:51 - Avortement, contraintes sexuelles.
00:32:53 - C'est le réel problème de notre civilisation.
00:32:55 Nous on est le limesse comme on disait à Rome.
00:32:57 - Non non non.
00:32:59 - Oui c'est sûr, on n'a rien à leur...
00:33:01 Comme vous dites Brigitte, c'est pas joyeux
00:33:03 ce qu'on vit en France.
00:33:05 C'est un paradoxal.
00:33:07 - C'est un sujet qui devrait être résolu.
00:33:09 - Oui mais qui ? Vous avez raison.
00:33:11 - Je ne sais pas moi, à un moment donné
00:33:13 j'ai aidé un peu les associations.
00:33:15 - Je vous suis Philippe.
00:33:17 - Mais pourquoi pas ?
00:33:19 Il faut y réfléchir plus.
00:33:21 On ne peut pas être en retard
00:33:23 sur quelque chose qui existe
00:33:25 et que personne ne veut voir.
00:33:27 On ne peut pas dire que je suis allé voir une prostituée.
00:33:29 Actuellement, le début de la sexualité
00:33:31 je crois que c'est 3 ou 4%
00:33:33 d'hommes
00:33:35 qui ont recours à la prostitution
00:33:37 pour le début de la sexualité.
00:33:39 Nos grands-parents, c'était 80%.
00:33:41 Arrière-grands-parents.
00:33:43 - 80% ?
00:33:45 La première fois c'était avec une "professionnelle".
00:33:47 - Bien sûr.
00:33:49 - Donc on a beaucoup changé
00:33:51 mais on ne peut pas ignorer.
00:33:53 - Bien sûr.
00:33:55 Merci comme toujours
00:33:57 Philippe Breneau.
00:33:59 Vous nous secouez un petit peu
00:34:01 pour faire avancer la libération sexuelle.
00:34:03 Il y a encore du boulot
00:34:05 et donc on a encore besoin de vous.
00:34:07 Merci beaucoup.
00:34:09 Je rappelle évidemment que vous avez écrit
00:34:11 cette magnifique bande dessinée
00:34:13 avec...
00:34:15 - L'incroyable histoire du sexe.
00:34:17 - Voilà.
00:34:19 Thomas est avec nous.
00:34:21 Bonjour Thomas.
00:34:23 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:34:25 - Trois questions intimes.
00:34:27 Je ne me gêne pas, je vous pose la première.
00:34:29 Est-ce que vous avez déjà été voir une prostituée ?
00:34:31 - On est en fille.
00:34:33 - Non mais j'aurais bien aimé.
00:34:35 - Vous auriez bien aimé ?
00:34:37 Il n'est jamais trop tard.
00:34:39 Sinon on n'a plus le droit.
00:34:41 Vous avez raison, vous n'avez plus le droit.
00:34:43 C'est trop tard.
00:34:45 Est-ce que vous avez plutôt eu
00:34:47 une ou 100 partenaires ?
00:34:49 - Entre les deux.
00:34:51 - 50.
00:34:53 - Plutôt une.
00:34:55 - Et puis,
00:34:57 troisième question.
00:34:59 Est-ce qu'il y a un endroit
00:35:01 où vous aimeriez faire l'amour
00:35:03 et où vous n'avez jamais pu faire
00:35:05 et que ça vous tente, ça reste un fantasme ?
00:35:07 - C'est tout simple,
00:35:09 c'est dans des toilettes de restaurant.
00:35:11 - Dans les toilettes de restaurant.
00:35:13 Il ne faut pas être si compliqué que ça.
00:35:15 Si vous êtes avec une compagne assez libre.
00:35:17 - Il faut choisir.
00:35:19 - C'est devenu une blague maintenant.
00:35:21 C'est devenu une blague que je fais à ma femme
00:35:23 mais elle ne veut pas trop.
00:35:25 - Elle ne veut pas trop.
00:35:27 Parce qu'elle a peur d'être surprise.
00:35:29 - Oui, mais c'est ça qui est excitant.
00:35:31 - Bon, écoutez,
00:35:33 vous lui dites de m'appeler,
00:35:35 je vais essayer de la convaincre.
00:35:37 Je vous laisse poser une question à Christophe Médici.
00:35:39 Il vous écoute.
00:35:41 - Bonjour, j'avais une belle question.
00:35:43 Quel est votre plus gros fantasme
00:35:45 que vous rêveriez de réaliser ?
00:35:47 - Ouh là là,
00:35:49 on est dans du hot là.
00:35:51 Mon plus gros fantasme.
00:35:53 Mon plus gros fantasme.
00:35:55 Moi j'ai une sexualité assez...
00:35:57 Parce que des fantasmes,
00:35:59 il y a différentes manières de voir.
00:36:01 Parce que les fantasmes sont parfois faits
00:36:03 pour rester des fantasmes,
00:36:05 vous voyez ce que je veux dire ?
00:36:07 Peut-être, peut-être,
00:36:09 vous voyez, je vais être très honnête.
00:36:11 Moi je n'ai jamais
00:36:13 désiré faire quelque chose
00:36:15 à plusieurs.
00:36:17 C'est-à-dire à 5, 10, 15, 20.
00:36:19 - Commencer par 3.
00:36:21 - Ou 4, oui. Voilà, pourquoi pas,
00:36:23 une fois, tenter ça.
00:36:25 Mais voilà, c'est un fantasme dans ce cas-là.
00:36:27 Oui, ce qu'ils appelaient à l'époque
00:36:29 les parties fines,
00:36:31 qu'il y a eu pendant des années.
00:36:33 Et là, en l'occurrence en professionnel,
00:36:35 parfois même dans des soirées privées.
00:36:37 Donc on commence par 3, puis on multiplie, comme dirait Brigitte.
00:36:39 - Je vous emmène au Cap d'Agle
00:36:41 l'année prochaine, Christophe Médicis.
00:36:43 - Voilà Thomas,
00:36:45 voilà un de mes fantasmes.
00:36:47 - Merci Thomas, en tout cas, merci beaucoup.
00:36:49 Allez, on fait une petite pause et on retrouve Tiffen dans un instant.
00:36:51 - 14h16,
00:36:53 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:36:55 - Eh bien nous revenons
00:36:57 sur le couple haute qualité relationnelle
00:36:59 avec Christophe Médicis,
00:37:01 le créateur justement
00:37:03 de cette HQR.
00:37:05 Bonjour Tiffen.
00:37:07 - Bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:37:09 - Bonjour Tiffen.
00:37:11 - Donc vous êtes en couple depuis peu de temps, vous.
00:37:13 - Enfin 2 ans.
00:37:15 Après ça peut être peu.
00:37:17 - Oui, 2 ans,
00:37:19 c'est pas beaucoup maintenant.
00:37:21 Il peut déjà s'en passer des choses au bout de 2 ans.
00:37:23 - Oui, oui.
00:37:25 Donc moi, par rapport à la frustration
00:37:27 que j'ai pu connaître au début de cette relation,
00:37:29 ça a été au niveau
00:37:31 du manque, en fait,
00:37:33 et de l'espace
00:37:35 de rencontres.
00:37:37 Et que c'est la première fois
00:37:39 que je vis, en fait,
00:37:41 une relation de ce type, c'est-à-dire qu'avant
00:37:43 j'avais des relations, on se voyait très
00:37:45 souvent au début, présenter
00:37:47 aux enfants, à la famille, etc.
00:37:49 Et là, c'est complètement l'inverse.
00:37:51 Cette frustration, en fait,
00:37:53 d'espace de rencontres
00:37:55 et de manque,
00:37:57 a fait
00:37:59 que ça s'est transformé, en fait, en une relation
00:38:01 très sereine,
00:38:03 de confiance,
00:38:05 d'étape,
00:38:07 et de fondation
00:38:09 forte.
00:38:11 - Ce qui voudrait dire que, donc,
00:38:13 cette frustration de ne pas le voir
00:38:15 aussi souvent, etc.,
00:38:17 vous a permis de vous construire
00:38:19 et d'être mieux avec vous-même.
00:38:21 - Alors,
00:38:23 certainement. En fait, ça a agi sur
00:38:25 ma travail sur moi, oui, parce que c'était...
00:38:27 - Il me semble, oui.
00:38:29 - C'est complètement ça.
00:38:31 Et, en fait, ça m'a appris
00:38:33 à...
00:38:35 dans la relation, ne pas dépendre de
00:38:37 quelqu'un, à rester moi-même.
00:38:39 - Alors, peut-être quand même que,
00:38:41 même s'il a
00:38:43 pas pu être tout le temps
00:38:45 avec vous, etc., mais c'est quand même certainement
00:38:47 quelqu'un qui vous a mis en confiance
00:38:49 et avec qui vous avez le sentiment, quand même,
00:38:51 que vous pouviez aussi lui faire confiance.
00:38:53 - Alors, c'est venu petit à petit, parce que je ne vous
00:38:57 cache pas que...
00:38:59 parce que, voilà, c'est quelqu'un qui part beaucoup à l'étranger,
00:39:01 qui n'a pas besoin de se justifier.
00:39:05 D'entrée, il m'a dit "C'est confiance
00:39:07 et moi, je ne me justifierai jamais."
00:39:09 Donc, en fait, il a mis ses règles du jeu
00:39:11 et ça, c'était une frustration pour moi, du coup.
00:39:13 Il a fallu que je me mette à...
00:39:15 - Alors, vous avez été frustrée
00:39:17 de ne pas... En plus,
00:39:19 il part à l'étranger, donc, de toute façon, c'était même...
00:39:21 c'était pas discutable.
00:39:23 C'est-à-dire qu'il vous a pas rejeté.
00:39:25 Par son travail, il était obligé.
00:39:27 Donc, déjà, vous avez quelque chose
00:39:29 qui n'est pas contre vous.
00:39:31 Et puis, il a surtout eu
00:39:33 cette intelligence relationnelle
00:39:35 de bien vous expliquer.
00:39:37 C'est comme ça et...
00:39:39 et voilà. Et je suppose
00:39:41 qu'il vous a dit "C'est comme ça, mais
00:39:43 je tiens à toi
00:39:45 et j'ai envie que la relation fonctionne."
00:39:47 - Euh... Oui, ça a été ça.
00:39:51 - Tiffen, vous êtes couple non-cohabitant
00:39:53 ou vous vivez sous le même toit ?
00:39:55 - Non, non-cohabitant.
00:39:57 - D'accord. Oui, parce que quand j'entendais l'idée d'au début de frustration
00:39:59 et de manque, j'entendais manque de présence
00:40:01 de l'autre, on est d'accord ? Où vous auriez aimé
00:40:03 être plus ensemble. C'est ça, l'idée ?
00:40:05 - Oui, se voir plus souvent.
00:40:07 - Voilà, se voir plus souvent.
00:40:09 Est-ce que vous avez eu des couples avant lui où vous étiez
00:40:11 sous le même toit avec quelqu'un ?
00:40:13 Et vous préférez ça ? Parfois, il y a des gens...
00:40:15 - Non. Ah non, pas du tout.
00:40:17 - Non, vous préférez pas. D'accord.
00:40:19 - Non, non, non. Mais même en n'étant
00:40:21 pas sous le même toit, il y a une relation
00:40:23 on va dire quotidienne
00:40:25 qui se crée quand même, en fait.
00:40:27 - Ah oui, oui, bien sûr.
00:40:29 - Et là, j'allais dire
00:40:31 qu'avec du recul,
00:40:33 comment dire...
00:40:35 Il n'y a pas de grande démonstration
00:40:37 mais ce qui est dit
00:40:39 en fait, ce qui est dit est fait.
00:40:41 Voilà, c'est ça qui m'apprend.
00:40:43 - Oui, oui. C'est important.
00:40:45 Vous pouvez... Enfin, sa parole
00:40:47 a du sens.
00:40:49 - Oui, c'est ça.
00:40:51 Et du coup, ça me met
00:40:53 complètement en confiance et dans une relation
00:40:55 de sérénité où je ne me pose
00:40:57 pas de questions inutiles.
00:40:59 Parce que quand il y a une grande fréquence
00:41:01 de rencontres, de coups de fil,
00:41:03 quand il y en a moins,
00:41:05 j'avais l'habitude de commencer à me poser des questions.
00:41:07 - Chacun
00:41:09 a des besoins différents aussi.
00:41:11 Vous savez, quand on parle de conscientiser nos attentes relationnelles
00:41:13 et de communiquer là-dessus dans un couple haute qualité
00:41:15 relationnel, c'est trouver une homéostasie.
00:41:17 Que les deux ne soient pas frustrés.
00:41:19 Que ce soit satisfaisant pour les deux, Tiffany.
00:41:21 Voyez ?
00:41:23 Voilà. Visiblement, maintenant, ça l'est.
00:41:25 C'est ce que vous nous dites.
00:41:27 - Oui, c'est ça.
00:41:29 - C'est parfait.
00:41:31 - Je pense que vous êtes quand même
00:41:33 quelqu'un d'assez structuré
00:41:35 parce que sinon, vous auriez
00:41:37 trop souffert
00:41:39 et vous lui auriez reproché
00:41:41 et ça aurait mis le couple en danger.
00:41:43 Tandis que là, on sent que votre couple va bien.
00:41:45 - Oui.
00:41:47 Après, je suis une indépendante aussi.
00:41:49 Mais je n'étais pas à son niveau.
00:41:51 Voilà.
00:41:53 Ça aurait pas pu marcher
00:41:55 avec quelqu'un qui est fusionnel,
00:41:57 qui a besoin de la personne tout le temps à côté.
00:41:59 En effet.
00:42:01 Mais ça a quand même...
00:42:03 Cette frustration que j'avais au départ
00:42:05 puisque j'étais plus demandeuse
00:42:07 est quelque chose de vraiment
00:42:09 positif aujourd'hui.
00:42:11 Qui a servi
00:42:13 au couple, en tout cas.
00:42:15 - Peut-être que votre secret
00:42:17 du début, ça a été de communiquer,
00:42:19 de pouvoir dire les choses
00:42:21 clairement.
00:42:23 - Oui. Alors au début,
00:42:25 moi, je n'osais pas trop parce que
00:42:27 je l'ai un peu vécu à l'intérieur
00:42:29 et puis je m'étais dit "Ah, si je lui dis,
00:42:31 je vais le perdre."
00:42:33 - Non.
00:42:35 - Je vais lui casser
00:42:37 les pieds. Vous voyez ?
00:42:39 Il était tellement instauré dans sa stature
00:42:41 et dans sa façon d'être et dans
00:42:43 sa confiance en lui, en fait.
00:42:45 Je dis pas confiance en lui.
00:42:47 Au fur et à mesure
00:42:49 des années, j'ai dit les choses.
00:42:51 Après, il en sentait quand même
00:42:53 beaucoup. Donc ça a facilité
00:42:55 aussi les choses.
00:42:57 - Oui. La première fois où vous lui avez parlé, vous vous êtes sentie
00:42:59 comprise et du coup, ça vous a
00:43:01 permis d'en dire plus.
00:43:03 - Exact. Et c'est quelqu'un qui
00:43:05 n'a jamais dit "Oui, mais c'est
00:43:07 pour la vie, etc."
00:43:09 Y'a rien de caché, en fait.
00:43:11 Ou alors, c'est une énorme...
00:43:13 Non, non, super chelou, mais non.
00:43:15 - Non, non, non. Faut pas penser ça.
00:43:17 Là, vous allez faire rentrer le doute
00:43:19 dans votre tête. Par contre, tout à l'heure,
00:43:21 vous avez dit quelque chose, Stéphane. Le couple, c'est sur l'axe
00:43:23 contrôle-confiance, vous voyez ?
00:43:25 Et vous avez dit "Qu'on marche à la confiance.
00:43:27 Je ne veux pas qu'on se contrôle mutuellement."
00:43:29 Et c'est mieux, vous savez, finalement, que les couples
00:43:31 qui sont tout le temps "Qu'est-ce que tu fais ? Où t'es ? A quelle heure t'arrives ?
00:43:33 A quelle heure tu m'appelles ? Tu vas venir, tu viens pas ?"
00:43:35 Parce que ça, c'est plutôt du contrôle.
00:43:37 - Ah mais complètement.
00:43:39 Et c'est quelque chose que... Et en fait, si ça me va,
00:43:41 j'imagine qu'au fond de moi, je suis comme ça.
00:43:43 Puisqu'avant, ça m'étouffait.
00:43:45 - Mais bien sûr.
00:43:47 - Donc... Mais c'est la première fois.
00:43:49 Donc, au début, le temps de m'acclimater
00:43:51 et de me dire "Ok, en fait, ça me va mieux que ça."
00:43:53 Voilà, j'étais frustrée.
00:43:55 On peut vraiment mettre ce mot-là.
00:43:57 - Oui, mais quand on est amoureux, c'est normal
00:44:01 aussi d'avoir envie de voir l'autre plus souvent.
00:44:03 Merci en tout cas de ce témoignage
00:44:05 qui montre bien que vous êtes dans un couple
00:44:07 haute qualité, relax. - HQA. Bravo, Tiffen.
00:44:09 - Merci, Tiffen. On continue après les infos
00:44:11 et avec vous, bien sûr, au 0826 300 300.
00:44:13 Petite devinette,
00:44:15 quel est le point commun entre le coeur
00:44:17 et le pénis ?
00:44:19 - Oui, je sais. - Vous allez nous la donner,
00:44:21 la réponse après les infos.
00:44:23 - 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:44:27 - Christophe Médici
00:44:29 est avec nous. Vous êtes le créateur
00:44:31 de la haute qualité
00:44:33 relationnelle. J'en parlais
00:44:35 au début de l'émission, il faut déjà être en
00:44:37 bonne qualité relationnelle avec soi-même.
00:44:39 Si vous êtes du côté de
00:44:41 Toulouse, vous pourrez assister
00:44:43 à ce stage que fait
00:44:45 Christophe Médici, justement.
00:44:47 C'est à Toulouse, le 24 et le 25
00:44:49 juin. Vous pourrez à ce moment-là
00:44:51 avoir les clés de la méthode
00:44:53 haute qualité relationnelle. Vous pourrez guérir
00:44:55 votre enfant intérieur. Vous vous accorderez
00:44:57 mieux à vous-même et aux autres.
00:44:59 Pour vous inscrire, c'est
00:45:01 très simple, vous allez sur le site
00:45:03 christophemédici.com et vous pourrez
00:45:05 vous inscrire et vous aurez tous les
00:45:07 renseignements, le prix, le lieu, etc.
00:45:09 Avant de donner la parole
00:45:11 à Marie, est-ce que vous avez la réponse ?
00:45:13 Ma devinette, quel est le point commun entre le cœur
00:45:15 et le pénis, Christophe ?
00:45:17 - J'ai oublié. - Vous avez oublié.
00:45:19 En fait, c'est deux organes qui remuent
00:45:21 d'eux-mêmes. - Oh, c'est
00:45:23 joli ! - C'est joli.
00:45:25 Est-ce que c'est vrai ? Ça, c'est pas sûr.
00:45:27 - Bonjour Marie. - Oui, bonjour
00:45:29 Brigitte, bonjour Christophe. - Bonjour Marie.
00:45:31 - Merci d'être avec nous.
00:45:33 Vous êtes en couple, vous, depuis 4 ans.
00:45:35 - Tout à fait, c'est ça.
00:45:37 - Et alors ? - Et alors ?
00:45:39 Alors il se passe beaucoup de changements.
00:45:41 Voilà, il se passe
00:45:43 en ce moment, on est
00:45:45 en plein déménagement, donc
00:45:47 la maison, l'ancienne
00:45:49 maison de location est rendue
00:45:51 et la nouvelle maison,
00:45:53 Hachat, est en cours d'aménagement.
00:45:55 Et donc, nous, ça crée
00:45:57 de fortes tensions, en fait,
00:45:59 avec une gestion du stress qui est assez compliquée.
00:46:01 Du coup, chacun
00:46:03 de notre côté, et on a du mal
00:46:05 à s'accorder, en fait, là-dessus.
00:46:07 À avoir les mêmes exigences.
00:46:09 J'ai des exigences un peu plus hautes
00:46:11 que celles de mon compagnon. - Oui.
00:46:13 - Donc ça crée, en fait,
00:46:15 des impacts amoureux
00:46:17 et sexuels, en fait.
00:46:19 Parce qu'on n'arrive plus
00:46:21 à communiquer de manière
00:46:23 intelligente pour s'accorder.
00:46:25 - Oui, oui.
00:46:27 Donc, vos stress ne sont peut-être pas
00:46:29 sur les mêmes
00:46:31 points. - Non. Alors,
00:46:33 moi, le stress, ça avait été, voilà, pour
00:46:35 toute la gestion administrative
00:46:37 de la maison, pour
00:46:39 tous les papiers, les dossiers
00:46:41 qui étaient assez lourds à monter, et lui qui était peu présent
00:46:43 pour m'aider, le fait de son
00:46:45 travail. Et maintenant que
00:46:47 moi, mon stress est passé, en fait,
00:46:49 on va dire que lui, c'est plutôt
00:46:51 ses peurs. Moins de stress, mais
00:46:53 plutôt des peurs qu'il n'arrive pas à...
00:46:55 - Il a peur de quoi, Marie ?
00:46:57 De quoi ? - Alors, je suis incapable
00:46:59 de savoir.
00:47:01 Mais alors, est-ce que c'est des responsabilités ?
00:47:03 Est-ce que c'est la prise de conscience
00:47:05 réelle que, là, la maison, elle nous lit ?
00:47:07 Puisqu'en fait, on n'est
00:47:09 pas mariés, on n'est pas axés. Donc,
00:47:11 est-ce que là, c'est une responsabilité qui lui
00:47:13 semble plus grande ?
00:47:15 Voilà. Il en parle,
00:47:17 très peu. - Ça serait une sorte d'engagement
00:47:19 qui lui fait peur, c'est ça ?
00:47:21 C'est-à-dire que vous étiez locataire, avant ?
00:47:23 - Oui, c'est ça. Donc là,
00:47:25 on est devenus propriétaires ensemble.
00:47:27 Alors, je pense que ça
00:47:29 viendrait de ça.
00:47:31 C'est, voilà.
00:47:33 - Ça veut dire que vous passez un cap, là, Marie.
00:47:35 Vous passez un cap, hein. Vous devenez...
00:47:37 C'est plus adulte, c'est mature, quand même. - On devient adulte, exactement.
00:47:39 - Bah oui. - Et vous avez...
00:47:41 Enfin, je veux dire, vous êtes
00:47:43 à égalité, sur le plan matériel ?
00:47:45 - Euh...
00:47:47 À égalité...
00:47:49 Sur cet achat, oui.
00:47:51 Oui, sur cet achat, oui.
00:47:53 - D'accord. Parce que
00:47:55 les questions d'argent font partie
00:47:57 des grands
00:47:59 problèmes qui peuvent se poser dans un couple.
00:48:01 - C'est même le numéro, hein.
00:48:03 - Donc, c'est pas anodin.
00:48:05 Et je crois que c'est peut-être
00:48:07 pas mal d'en parler
00:48:09 franchement.
00:48:11 Mais j'ai l'impression que, justement,
00:48:13 le problème, c'est que lui ne sait pas parler.
00:48:15 - Alors, non, on n'en a pas
00:48:17 discuté. Surtout que, voilà, sur le plan de cette
00:48:19 maison, on est à égalité.
00:48:21 Dans la vie courante, non.
00:48:23 Il a un cadre de vie... Enfin, on va dire
00:48:25 un pouvoir d'achat plus élevé que moi.
00:48:27 Euh...
00:48:29 Mais c'est vrai que pour cette maison, on n'en a pas du tout
00:48:31 parlé parce que, pour l'instant, c'est...
00:48:33 Voilà, chacun fait les dépenses.
00:48:35 Voilà, plutôt lui pour le jardin, moi plutôt pour l'intérieur.
00:48:37 Mais on va dire que c'est du donnant-donnant.
00:48:39 - Oui, mais peut-être que
00:48:41 ce serait bien de mettre les choses très
00:48:43 clair sur la question de l'argent
00:48:45 pour déjà aplanir ça.
00:48:47 - D'accord, ok. Mais oui,
00:48:49 j'y ai pas du tout pensé parce que, voilà,
00:48:51 jusqu'à présent, ça n'a pas été un souci et
00:48:53 je ne pensais pas que ça pouvait l'être.
00:48:55 - Ah si, si, justement, il y a une étude qui était sortie, Marie-Brigitte a raison,
00:48:57 il y a une poignée d'années, là,
00:48:59 par un magazine qui s'appelle L'Obs, avant ça s'appelait
00:49:01 Le Nouvel Obs, qui montrait que la
00:49:03 numéro une des problématiques des relations de couple,
00:49:05 c'est les questions d'argent, Marie.
00:49:07 - D'accord. - 77%
00:49:09 des couples ont des conflits avec l'argent.
00:49:11 Quand on n'en a pas, on peut s'engueuler,
00:49:13 quand on en a trop, parfois beaucoup, vous vous rappelez,
00:49:15 les prenups aux Etats-Unis font des contrats
00:49:17 avec 15 pages, 30 pages avant de se marier
00:49:19 pour savoir combien on va se donner et tout.
00:49:21 On fait compte commun, pas compte commun,
00:49:23 par exemple, vous vous posez la question, compte commun, pas compte commun,
00:49:25 par exemple pour la maison ou autre, vous voyez,
00:49:27 en plus en France, c'est tellement tabou
00:49:29 de parler d'argent. Oh là là, mon Dieu,
00:49:31 quand on parle d'argent, c'est presque comme qu'on me parle de sexe.
00:49:33 On a du mal à parler d'argent.
00:49:35 - Mais nous, on est presque plus ouverts à parler de sexe
00:49:37 que de sexe. - J'ai bien compris,
00:49:39 c'est mon point du doigt, Brigitte,
00:49:41 il faut réguler là-dessus, tous les deux, il faut réguler.
00:49:43 - Et puis, là où vous pouvez avancer
00:49:45 déjà toute seule, c'est de voir
00:49:47 quel est son rapport avec
00:49:49 l'argent dans sa famille,
00:49:51 comment ça se passe,
00:49:55 comment ça s'est passé pour ses parents,
00:49:57 vous voyez, parce que ça fait peut-être écho
00:49:59 à quelque chose
00:50:01 de son histoire personnelle.
00:50:03 - Ça pourrait, en plus, oui, parce que
00:50:05 d'un point de vue familial,
00:50:07 il a eu peut-être un peu plus de difficultés
00:50:09 de son côté que moi, de ce que j'ai connu
00:50:11 de mon côté, de mes parents.
00:50:13 Donc, peut-être que c'est une peur
00:50:15 d'avoir des difficultés,
00:50:19 comme il a peut-être pu connaître étant petit.
00:50:21 - Oui, oui, ça peut,
00:50:23 enfin, en tout cas, c'est un éclairage qui peut vous aider
00:50:25 à comprendre qu'est-ce qui,
00:50:27 inconsciemment ou consciemment,
00:50:29 d'ailleurs, mais comme il n'a pas l'air
00:50:31 de pouvoir parler,
00:50:33 qu'elles seraient les ombres
00:50:35 qui lui feraient peur, et à ce moment-là,
00:50:37 vous pourrez le rassurer sur certains points
00:50:39 en mettant les choses au clair,
00:50:41 en mettant la discussion sur ça.
00:50:43 Vous avez des projets
00:50:45 d'enfants ou pas ?
00:50:47 - Pas pour le moment, non.
00:50:49 - C'est déjà une chose de...
00:50:51 - C'est un grand projet, une maison !
00:50:53 C'est un grand projet pour un couple, une maison !
00:50:55 C'est un grand projet !
00:50:57 Acheter une maison ensemble, c'est un grand projet !
00:50:59 - C'est un vrai bébé !
00:51:01 - J'avais presque pensé à cette méthode, c'est le premier bébé !
00:51:03 - En tout cas, ça a pris neuf mois aussi !
00:51:05 - Ah, voyez !
00:51:07 Et puis surtout, pour un roi ou pour une femme,
00:51:09 c'est important. Après, ce que vous disiez,
00:51:11 c'est que monsieur gagne plus que madame, c'est ce que vous avez expliqué.
00:51:13 Vous savez que parfois, justement, un des gros problèmes,
00:51:15 c'est plutôt l'inverse. C'est quand
00:51:17 madame se met à gagner plus que monsieur.
00:51:19 Alors là, ça pose d'autres soucis.
00:51:21 - Bon, là, c'est pas le cas chez nous. - Oui, c'est pas le cas chez vous, j'avais compris.
00:51:23 - Non, mais je pense pas que
00:51:25 ce soit parce qu'il gagne plus que vous
00:51:27 qu'il est inquiet, parce qu'il va peut-être dépenser plus, etc.
00:51:29 Je crois pas du tout que ce soit quelque chose de cet ordre-là.
00:51:31 Je pense plus que c'est un
00:51:33 engagement
00:51:35 et ça le renvoie peut-être
00:51:37 à un sens de responsabilité
00:51:39 qui, tout d'un coup, lui saute
00:51:41 dessus alors qu'il avait pas eu...
00:51:43 Parce que la difficulté, si vous voulez, aussi,
00:51:45 Marie, souvent, entre les femmes
00:51:47 et les hommes, c'est que vous, vous êtes
00:51:49 préparée à cette maison.
00:51:51 Vous avez...
00:51:53 Vous l'avez rêvée, vous l'avez imaginée,
00:51:55 vous avez fantasmé dessus.
00:51:57 - Tout à fait.
00:51:59 - Lui, c'est un peu comme à la naissance d'un enfant.
00:52:01 La femme, elle est en gestation pendant
00:52:03 neuf mois, elle a le temps d'y penser.
00:52:05 Lui, pendant ces neuf mois, tant qu'il était pas
00:52:07 dans la maison, il y avait pas grand-chose
00:52:09 dans sa tête qui se projetait,
00:52:11 si vous voulez. Et là, tout d'un coup, ça lui tombe
00:52:13 dessus et il y a peut-être
00:52:15 des tas de choses qui l'inquiètent,
00:52:17 tout simplement.
00:52:19 - Je pense que c'est très bien dit
00:52:21 et ça m'aide parce qu'en fait
00:52:23 il fuit pour le moment,
00:52:25 il s'échappe avec les copains, donc moi
00:52:27 j'organise des moments
00:52:29 pour être ensemble à la maison, dans la nouvelle
00:52:31 maison, commencer à réétablir
00:52:33 un équilibre et
00:52:35 on va dire un rythme pour chacun
00:52:37 de notre côté et ensemble.
00:52:39 Et en fait, lui,
00:52:41 il part, il rentre
00:52:43 un peu plus tard du travail parce qu'il est avec les copains
00:52:45 et c'est pour ça que je disais, il a peur
00:52:47 je pense des responsabilités
00:52:49 parce que se dire d'être avec les copains, c'est encore
00:52:51 quand on avait
00:52:53 entre 20 et 25 ans, qu'on n'avait
00:52:55 pas de maison et que
00:52:57 tout était simple,
00:52:59 on était locataire et on n'avait pas
00:53:01 d'engagement en fait.
00:53:03 - Donc là, tout d'un coup, il a l'impression
00:53:05 qu'il rentre dans le couple
00:53:07 avec tout ce que ça comporte. - Le couple adulte.
00:53:09 - Oui, c'est ça. - Adulte.
00:53:11 - Je pense qu'il fuit ce côté adulte
00:53:13 et de dire, je fais toujours la fête
00:53:15 et du coup
00:53:17 il me met de côté en fait
00:53:19 parce que
00:53:21 il est un peu absent
00:53:23 pour s'échapper peut-être de cette réalité.
00:53:25 - Vous pourriez, vous aussi
00:53:27 de temps en temps, aller faire la fête
00:53:29 pour lui renvoyer
00:53:31 en miroir
00:53:33 ce qu'il vous fait vivre ?
00:53:35 - Alors j'ai essayé
00:53:37 mais j'ai moins de connaissances
00:53:39 moi que lui
00:53:41 sur le secteur puisque lui il travaille
00:53:43 en groupe, donc il a beaucoup de copains
00:53:45 moi je suis
00:53:47 j'ai des collègues, on se voit
00:53:49 en dehors mais
00:53:51 elles ont des enfants
00:53:53 donc forcément le rythme est différent
00:53:55 et puis moi je suis partie
00:53:57 il y a, ça fait 4 ans qu'on est ensemble
00:53:59 et il y a 2 ans c'est moi qui suis venue le rejoindre
00:54:01 dans son secteur
00:54:03 - Vous êtes dans sa région et pas dans la vôtre.
00:54:05 - Exactement. - D'accord.
00:54:07 Donc il a son réseau et vous, vous avez perdu votre réseau.
00:54:09 - Alors moi je vous conseillerais
00:54:11 de vous organiser
00:54:13 de manière à avoir des
00:54:15 passe-temps qui pourraient vous permettre
00:54:17 justement
00:54:19 d'être un petit peu aussi plus occupé
00:54:21 parce que sinon
00:54:23 vous allez d'abord vous souffrer
00:54:25 de la manière
00:54:27 dont il fonctionne et c'est normal
00:54:29 parce que c'est quelque part, il vous laisse un peu tomber
00:54:31 alors avec tous les efforts que vous avez fait pour que
00:54:33 cette maison elle soit à vous
00:54:35 c'est pas très sympa mais en même temps
00:54:37 il ne faut pas lui reprocher. Alors soit
00:54:39 vous arrivez à avoir... - Bon attends c'est un mécanisme de défense
00:54:41 - Vous avez l'intelligence
00:54:43 de comprendre ça mais en même temps
00:54:45 à un moment donné il va peut-être falloir soit
00:54:47 carrément entamer
00:54:49 une discussion et qu'il comprenne
00:54:51 que son mécanisme de défense
00:54:53 vous l'avez repéré
00:54:55 et puis qu'il est bien qu'il
00:54:57 en prenne conscience
00:54:59 mais vous pouvez aussi d'une manière
00:55:01 plus subtile
00:55:03 vous...
00:55:05 vous absenter
00:55:07 à des moments où
00:55:09 il aimerait bien que vous soyez là parce que lui
00:55:11 il a besoin de se reposer
00:55:13 vous voyez ce que je veux dire ? - Oui
00:55:15 - Rééquilibrer un peu la balance - Voilà
00:55:17 - Vous surinvestissez plus que lui
00:55:19 la relation, vous le comprenez Marie ?
00:55:21 - Oui, ah oui oui, c'est tout à fait ce que je ressens
00:55:23 - C'est évident, on n'a pas
00:55:25 besoin d'être Freud pour le sentir, vous voyez ?
00:55:27 Et Brigitte vous dites rééquilibrer
00:55:29 vivez des choses aussi pour que
00:55:31 pour vous d'ailleurs un couple doit fonctionner sur ces trois
00:55:33 plateaux, des choses qu'on ne fait qu'à deux
00:55:35 des choses qu'on fait à deux avec d'autres
00:55:37 les amis, les relations et des choses qu'on fait
00:55:39 chacun de son côté, faites des choses chacun
00:55:41 - Vous aussi - Quitte à
00:55:43 - C'est moi qui ai plus de mal parce qu'il est
00:55:45 assez absent avec le travail
00:55:47 pour son travail et en fait je me
00:55:49 dédie le temps où il est censé
00:55:51 être là pour vie
00:55:53 et en fait finalement il s'avère que parfois
00:55:55 il n'est pas là alors qu'il pourrait être - Oui mais là vous avez une notion de sacrifice
00:55:57 - Oui - Ah bah oui
00:55:59 - Ne soyez pas trop
00:56:01 soumise - Et là c'est intéressant, ça n'a jamais
00:56:03 été comme ça, mais là c'est depuis
00:56:05 tout ce changement de rythme où je me dis
00:56:07 il faut qu'on se retrouve, mais
00:56:09 quand on essaie de se prévoir
00:56:11 des moments à deux, c'est lui
00:56:13 qui fuit
00:56:15 - Il faut, il faut, moi
00:56:17 de toute façon dans un premier temps, moi je vous conseille
00:56:19 de lui faire remarquer
00:56:21 c'est important
00:56:23 - Ok - Et puis
00:56:25 de fixer des rendez-vous quand même
00:56:27 tous les deux, qu'ils soient
00:56:29 fixés et s'ils vous décommandent
00:56:31 au dernier moment, là je pense
00:56:33 qu'il faut quand même un petit peu
00:56:35 signaler que c'est pas possible, on peut pas
00:56:37 je veux dire, vous êtes un couple
00:56:39 et il faut se respecter mutuellement
00:56:41 - Et puis un couple c'est fait pour grandir ensemble
00:56:43 Marie, il est temps qu'ils grandissent aussi
00:56:45 vous, vous êtes en train de grandir, mais il doit grandir aussi
00:56:47 - Oui, alors je sais que les garçons
00:56:49 ça met plus de temps, mais je trouve pas très long
00:56:51 - Oui - Non mais vous l'avez
00:56:53 voulu ensemble cette maison - Oui
00:56:55 - Oui - Bah alors - Donc il faut
00:56:57 qu'il assume ses responsabilités
00:56:59 - Bon, mais
00:57:01 merci beaucoup pour cet éclairage
00:57:03 - Je vous en prie Marie, merci à vous, merci beaucoup
00:57:05 On va passer aux rêves
00:57:07 dans un instant avec Catherine
00:57:09 qui va nous raconter son rêve, à tout de suite
00:57:11 - 14h16
00:57:13 Brigitte Lahaie, Sud Radio
00:57:15 - Alors Christophe Médici
00:57:17 je sais que c'est pas trop votre spécialité
00:57:19 les rêves - C'est la vôtre
00:57:21 - Mais vous allez peut-être pouvoir m'aider - C'est la vôtre
00:57:23 - En tout cas on va essayer d'aider Catherine
00:57:25 à décoder son rêve, bonjour Catherine
00:57:27 - Super, bonjour Brigitte et bonjour
00:57:29 Christophe - Bonjour Catherine
00:57:31 - Alors allez-y, racontez nous - Je vous laisse entre les oreilles
00:57:33 de Brigitte
00:57:35 - Experte des rêves, alors
00:57:37 - Oh, experte, j'irai pas jusque là
00:57:39 je rappelle toujours
00:57:41 que c'est vous qui devez interpréter
00:57:43 votre rêve, moi je ne peux que vous guider
00:57:45 - Oui
00:57:47 alors, bah en fait
00:57:49 je voulais vous
00:57:51 vous parler de quelque chose
00:57:53 qui est assez récurrent
00:57:55 finalement, c'est des rêves où je
00:57:57 j'ai été amenée pas mal
00:57:59 de fois à rêver que je faisais
00:58:01 alors le ménage
00:58:03 du rangement
00:58:05 bon, j'ai ma
00:58:07 petite idée sur la signification
00:58:09 mais quand même
00:58:11 je range, je fais le ménage
00:58:13 y compris des WC
00:58:15 quelquefois, c'est vraiment très
00:58:17 avec moult
00:58:19 détails
00:58:21 je mets la table
00:58:23 j'organise des repas
00:58:25 je cuisine pour la famille
00:58:27 je fais en sorte que tout est bien
00:58:29 il y a eu diverses scènes comme ça
00:58:31 - Oui
00:58:33 - Grosse préoccupation du ménage quand même
00:58:37 et du rangement
00:58:39 et puis
00:58:41 quand c'était par rapport à la famille
00:58:43 pour mettre la table
00:58:45 faire en sorte de bien organiser
00:58:47 tout un repas, cuisiner
00:58:49 ranger, nettoyer avant
00:58:51 après, mais la famille
00:58:53 est bien
00:58:55 grande tablée
00:58:57 mais moi, c'est comme si je ne faisais pas partie
00:58:59 de la scène à ce moment là
00:59:01 tout le monde est content en général
00:59:03 mais on ne me calcule pas
00:59:05 dans ces repas
00:59:07 et puis
00:59:09 autrement, c'est souvent
00:59:11 le ménage
00:59:13 et le rangement qui sont
00:59:15 souvent revenus
00:59:17 c'est assez
00:59:19 assez déroutant
00:59:21 même si j'ai ma petite idée
00:59:23 mais bon, la dernière fois
00:59:25 ça remonte au
00:59:27 1er juin, là je me suis
00:59:29 retrouvée avec un de mes cousins
00:59:31 un jeune cousin qui pourrait être
00:59:33 comme mon fils, avec lequel
00:59:35 j'entretiens, j'entretenais une
00:59:37 bonne relation par rapport
00:59:39 au reste de la famille
00:59:41 et on se retrouvait dans un camping
00:59:43 où il me recevait
00:59:45 il m'avait préparé une grande tente
00:59:47 et hop, je veux faire le ménage dedans
00:59:49 voilà, j'ai noté ça
00:59:53 parce que je note mes rêves
00:59:55 bien sûr, oui
00:59:57 je voulais faire le ménage pour y installer
00:59:59 des couettes, des choses qu'il m'apportait
01:00:01 et puis après on est sortis boire un verre
01:00:03 et puis, ce que j'avais noté aussi
01:00:05 c'est que je le retrouvais dans différentes scènes
01:00:07 et je le revoyais en petit enfant
01:00:09 blond
01:00:11 c'était très attendrissant
01:00:13 bon, ça n'a rien à voir avec le ménage
01:00:15 mais...
01:00:17 non, non, mais ça a certainement
01:00:19 eu un symbole important aussi
01:00:21 pour ce petit cousin
01:00:23 alors vous dites que vous avez une petite idée
01:00:25 donc forcément, je vais vous demander ce que c'est
01:00:27 ouais
01:00:29 j'ai commencé à faire ces rêves
01:00:31 de manière assez récurrente
01:00:33 il y a
01:00:35 un peu plus de
01:00:37 3 ans, oui
01:00:39 et c'est au moment où
01:00:41 les relations, enfin peut-être
01:00:43 plus de 3 ans, au moment même
01:00:45 où les relations
01:00:47 que voulait entretenir
01:00:49 ma famille proche avec moi
01:00:51 devenaient de plus en plus malsaines
01:00:53 en tout cas, je m'en rendais compte
01:00:55 et c'était de plus en plus insupportable
01:00:57 je...
01:00:59 j'entrais moi dans quelque chose
01:01:01 de désespérant, j'avais beau faire
01:01:03 tout ce que je pouvais pour être
01:01:05 loyale, juste et aimante
01:01:07 je me rendais compte que
01:01:09 c'était plus du tout possible
01:01:11 de subir
01:01:13 des assauts de violence psychologique
01:01:15 et là, vous avez
01:01:17 coupé les ponts
01:01:19 j'ai coupé les liens
01:01:21 alors je crois
01:01:23 c'est quelque chose qu'on remarque
01:01:25 parfois aussi dans
01:01:27 les rêves, quand on
01:01:29 décide par exemple
01:01:31 d'arrêter un sport ou d'arrêter
01:01:33 un métier ou etc
01:01:35 et bien, le temps que l'inconscient
01:01:37 accepte ce deuil
01:01:39 il y a des tas de choses
01:01:41 qui font qu'on en rêve
01:01:43 et cette grande
01:01:45 tablée dont vous rêvez
01:01:47 avec votre famille
01:01:49 c'est la nostalgie
01:01:51 de ce que vous n'avez pas réussi
01:01:53 à avoir, mais je dirais
01:01:55 que ça ne veut pas dire que vous regrettez d'avoir
01:01:57 coupé les ponts, moi je trouve que c'est plutôt
01:01:59 des rêves positifs, c'est à dire que vous êtes en train
01:02:01 tout doucement de
01:02:03 faire le deuil
01:02:05 de tout ça
01:02:07 je ne les interprète pas comme
01:02:09 quelque chose de négatif
01:02:11 qui fait que vous auriez dû peut-être faire plus
01:02:13 le ménage, vous auriez dû peut-être plus ranger
01:02:15 au contraire, vous avez fait ce que vous avez
01:02:17 pu et vous en êtes arrivé à
01:02:19 la conclusion qu'il est temps de partir
01:02:21 et ce qui laisse à penser que
01:02:23 c'est plutôt comme ça qu'il faut interpréter
01:02:25 ces rêves, c'est que quelque part
01:02:27 la seule
01:02:29 personne de votre famille
01:02:31 qui est encore
01:02:33 avec qui vous avez encore des liens
01:02:35 il apparaît dans le rêve
01:02:37 donc ça restera quelque chose d'important
01:02:39 pour vous parce que c'est quelqu'un
01:02:41 qui fait partie de votre famille avec qui au moins
01:02:43 vous pouvez garder le lien
01:02:45 - Oui, alors je suis complètement
01:02:47 d'accord, moi je ne prends pas ça
01:02:49 négativement, au contraire ça m'a fait même
01:02:51 sourire bien des fois
01:02:53 parce que je me disais "bon sang,
01:02:55 qu'est-ce que ça peut vouloir dire ?" et moi j'ai pris ça
01:02:57 comme
01:02:59 un nettoyage
01:03:01 intérieur
01:03:03 d'une autre époque
01:03:05 dont je devais laisser des traces
01:03:07 derrière moi, alors oui
01:03:09 je n'aurai plus
01:03:11 une forme de deuil effectivement, oui
01:03:13 je suis d'accord avec ce que vous me dites, ça me parle
01:03:15 vraiment
01:03:17 - Et c'est encore une fois
01:03:19 votre inconscient
01:03:21 qui fait son boulot
01:03:23 et qui fait bien son boulot
01:03:25 parce que quand vous ne rêverez
01:03:27 plus de tout ça, c'est que quelque part
01:03:29 vous serez vraiment en paix avec vous-même et que vous aurez
01:03:31 vraiment coupé et que vous serez
01:03:33 ravie de...
01:03:35 Dans ce rêve, tout laisse à penser que vous avez
01:03:37 pris la bonne décision en tout cas, parce que
01:03:39 c'est pas un rêve angoissant
01:03:41 vous cassez rien, vous tombez pas
01:03:43 alors bon
01:03:45 ok, il y a même
01:03:47 les WC à laver
01:03:49 il y avait vraiment de la merde dans votre famille
01:03:51 il n'y a pas de doute
01:03:53 - Oui, c'est vrai
01:03:55 - Dans beaucoup
01:03:57 de familles, je peux vous rassurer,
01:03:59 80% des familles sont dysfonctionnelles
01:04:01 vous savez donc
01:04:03 pas de culpabilité à avoir en la matière
01:04:05 - Oui
01:04:07 - Ce qui est peut-être intéressant, et là encore une fois
01:04:09 je vous donne une interprétation, vous verrez ce que vous en ferez
01:04:11 c'est que vous êtes
01:04:13 en camping, c'est une tente
01:04:15 ça laisse à penser que
01:04:17 pour l'instant, vous n'avez pas
01:04:19 encore votre nid
01:04:21 familial réellement
01:04:23 solide
01:04:25 il y a peut-être
01:04:27 un devenir comme ça
01:04:29 à trouver - Oui, effectivement
01:04:31 je suis dans un moment charnière
01:04:33 je suis à mettre en vente mon logement
01:04:35 pour quitter la région où je suis
01:04:37 et je cherche maintenant
01:04:39 mon nouveau nid - Oui, parce que la tente
01:04:41 on peut la déplacer et la replacer
01:04:43 ailleurs
01:04:45 donc si ça vous parle
01:04:47 - Ah oui - Voilà, vous allez repartir
01:04:49 vers un autre
01:04:51 nid douillet
01:04:53 et puis peut-être que...
01:04:55 Ce petit garçon qui à un moment donné
01:04:57 c'est peut-être aussi
01:04:59 un petit travail sur la petite fille que vous étiez
01:05:01 qui quelque part
01:05:03 a forcément des blessures
01:05:05 et il faut peut-être un petit peu
01:05:07 les écrire
01:05:09 ou les retravailler
01:05:11 ces petites blessures - Oui
01:05:13 - Voilà
01:05:15 - Oui, oui, j'ai beaucoup écrit
01:05:17 d'ailleurs, ça m'a sauvée
01:05:19 c'est vraiment
01:05:21 excellent l'écriture pour ça
01:05:23 - Moi je le dirais
01:05:25 tous les jours si je le pouvais
01:05:27 écrire c'est être en paix
01:05:29 avec soi et lire
01:05:31 c'est ne naître jamais seul, quand on aime lire et qu'on sait
01:05:33 écrire, je crois qu'on est jamais seul
01:05:35 - Et puis
01:05:37 c'est vrai que ce
01:05:39 petit enfant, effectivement
01:05:41 comme vous dites souvent
01:05:43 on est un peu tous les personnages
01:05:45 quelque part dans les rêves
01:05:47 quand il est
01:05:49 dans mon rêve tout petit
01:05:51 blond, c'est un peu moi
01:05:53 effectivement, je peux voir ça comme ça
01:05:55 mais c'est aussi prendre soin de cet enfant
01:05:57 intérieur, moi je suis vraiment
01:05:59 essayée de travailler là-dessus
01:06:01 maintenant je suis sur un autre travail
01:06:03 et grâce à vos émissions
01:06:05 j'avais compris ça aussi
01:06:07 mais c'est aussi m'attacher maintenant
01:06:09 à être une mère
01:06:11 pour moi aussi, du coup
01:06:13 - Bien sûr, bien sûr
01:06:15 bien sûr, bien sûr, et bien écoutez
01:06:17 merci d'avoir partagé ce rêve
01:06:19 - Merci Catherine - Ce rêve avec nous
01:06:21 - Je vais continuer à faire le ménage maintenant
01:06:23 - Allez-y
01:06:25 - Bon week-end à vous - Merci
01:06:27 - Allez, on fait une petite pause et puis on verra
01:06:29 quelles sont les raisons qui empêchent le lâcher-prise
01:06:31 - Brigitte Lea et Sud Radio
01:06:33 Le Love Conseil
01:06:35 - Eh bien Christophe
01:06:37 Médici, le lâcher-prise
01:06:39 on en parle souvent de ce lâcher-prise
01:06:41 et je trouve que c'est pas toujours
01:06:43 très très bien compris
01:06:45 le lâcher-prise c'est pas de la passivité
01:06:47 c'est pas de l'indifférence, c'est simplement
01:06:49 accepter ce qui arrive
01:06:51 et ressentir ce qui arrive
01:06:53 sans jugement particulier
01:06:55 on entend souvent dire que c'est vivre
01:06:57 à l'instant présent, bon c'est vrai
01:06:59 mais c'est pas aussi juste que ça
01:07:01 c'est juste vivre ces sensations
01:07:03 dans son corps, dans ses émotions
01:07:05 et je dirais qu'il s'agit surtout
01:07:07 d'avoir moins peur
01:07:09 et de vivre mieux le lâcher-prise
01:07:11 parce que c'est souvent les peurs
01:07:13 qui entraînent le contrôle
01:07:15 et le contrôle c'est l'inverse du lâcher-prise
01:07:17 donc comme on a peur, on contrôle
01:07:19 comme on contrôle, on ne peut pas lâcher-prise
01:07:21 donc après
01:07:23 je pense que c'est plus intéressant
01:07:25 de voir de quoi on a peur
01:07:27 et à ce moment là
01:07:29 on va pouvoir lâcher-prise
01:07:31 plutôt que de vouloir lâcher le contrôle
01:07:33 je sais pas si je suis claire
01:07:35 voilà
01:07:37 parce que si on a peur
01:07:39 par exemple de son propre plaisir
01:07:41 c'est à dire qu'on a peur, alors il faut savoir de quoi on a peur
01:07:43 est-ce qu'on a peur de réagir comme une bête
01:07:45 de crier trop fort
01:07:47 qu'est-ce qu'il va penser de moi
01:07:49 qu'est-ce qu'elle va penser de moi
01:07:51 ou quand on a peur
01:07:53 d'aimer parce qu'on a peur
01:07:55 d'être quitté, enfin tout ça
01:07:57 fait que qu'est-ce qu'on va faire
01:07:59 on va être dans un petit contrôle
01:08:01 et donc on va manquer de lâcher-prise
01:08:03 et donc on va être un petit peu rigide
01:08:05 ça peut provoquer de l'impuissance
01:08:07 ou du plaisir
01:08:09 trop rapide chez un homme
01:08:11 chez les femmes ça provoque souvent un peu de frigidité
01:08:13 même sans être pour autant
01:08:15 totalement frigide, bref
01:08:17 cette peur de perdre le contrôle
01:08:19 c'est donc aussi une peur de l'autre
01:08:21 de l'autre sexe
01:08:23 donc les solutions c'est d'abord d'être conscient
01:08:25 qu'on n'arrive pas à être vraiment
01:08:27 dans ses sensations
01:08:29 et très souvent
01:08:31 la meilleure manière de commencer
01:08:33 à être moins dans le contrôle c'est de se
01:08:35 re-concentrer
01:08:37 sur ses sensations, sa respiration
01:08:39 ses désirs
01:08:41 et puis
01:08:43 de lâcher
01:08:45 autant qu'on peut
01:08:47 - C'est vrai qu'il y a un profil d'être humain communiquant
01:08:49 qu'on appelle les contrôlants, qui sont comme ça
01:08:51 ils contrôlent tout, ils contrôlent leurs émotions
01:08:53 ils contrôlent leur dire, ils contrôlent leurs propos
01:08:55 malheureusement dans le couple ils contrôlent l'autre aussi
01:08:57 et pour lâcher-prise il faut effectivement
01:08:59 en lâcher, plonger
01:09:01 et faire des activités aussi qui permettent ça
01:09:03 Brigitte, des activités qui permettent d'apprendre
01:09:05 à lâcher-prise, c'est très important
01:09:07 s'abandonner
01:09:09 - Eh oui, on va aborder
01:09:11 un tout autre sujet
01:09:13 qui n'est pas fun mais je crois que c'est
01:09:15 important d'en parler, nous sommes avec
01:09:17 Hélène Romano, bonjour
01:09:19 Hélène - Bonjour Brigitte
01:09:21 merci pour votre invitation - Je vous en prie
01:09:23 vous êtes co-auteur avec Karine
01:09:25 Dufour de ce livre
01:09:27 "Inceste quand les mères se taisent"
01:09:29 c'est aux éditions Larousse
01:09:31 alors c'est sept témoignages
01:09:33 sept histoires différentes
01:09:35 de
01:09:37 j'allais dire de femmes, non
01:09:39 parce qu'il y a aussi
01:09:41 notamment l'histoire de Mathieu
01:09:43 il y a aussi des hommes qui ont
01:09:45 connu l'inceste
01:09:47 durant l'enfance
01:09:49 et les mères
01:09:51 n'ont a priori
01:09:53 rien vu ou en tout cas se sont
01:09:55 tués, ça paraît toujours
01:09:57 incroyable
01:09:59 et pourtant c'est très fréquent
01:10:01 et je suis bien placée pour le savoir
01:10:03 puisque j'entends souvent malheureusement des témoignages
01:10:05 d'inceste et
01:10:07 quand je pose la question, mais votre mère
01:10:09 et très souvent l'auditeur ou l'auditrice
01:10:11 me répond "non maman ne savait
01:10:13 rien" et je trouve que ce qui est
01:10:15 intéressant dans votre livre c'est que là
01:10:17 les témoignages sont donc
01:10:19 de victimes
01:10:21 et elle raconte
01:10:23 souvent quand même en
01:10:25 protégeant encore un peu la mère
01:10:27 - Alors oui, l'ouvrage
01:10:29 "On a une maman qui témoigne"
01:10:31 est un ouvrage, c'est important
01:10:33 de le préciser
01:10:35 l'inceste, vous avez
01:10:37 un tas de catégories de réaction maternelle
01:10:39 l'ouvrage il n'est pas
01:10:41 consacré à des mères qui agressent leur enfant
01:10:43 il n'est pas consacré à des mères qui
01:10:45 vont essayer de le protéger
01:10:47 malgré tout et qui vont être
01:10:49 très maltraitées par la justice
01:10:51 qu'on appelle des mères désenfantées, actuellement
01:10:53 le terme qu'on utilise, mais plus
01:10:55 consacré à ces mères qui
01:10:57 savent sans savoir
01:10:59 quand l'enfant révèle
01:11:01 ne sont pas surprise et on a
01:11:03 cette histoire, si on met
01:11:05 de côté le témoignage de la maman
01:11:07 de côté symbolique parce qu'elle est
01:11:09 extrêmement importante
01:11:11 de milieux différents
01:11:13 de contexte familial différent
01:11:15 d'hommes, de femmes agressés à des âges différents
01:11:17 mais qui à chaque fois ont eu
01:11:19 des mères qui savaient
01:11:21 enfant ou quand on leur parle adulte
01:11:23 la mère n'est pas surprise
01:11:25 elle ne dit pas "tu mens"
01:11:27 "c'est pas vrai" "oui mais bon"
01:11:29 "ça banalise" ou "il y a une sorte de silence"
01:11:31 "on passe à autre chose"
01:11:33 "il y a longtemps" "ah oui mais quand même"
01:11:35 "il faisait des choses avec toi, il était gentil"
01:11:37 donc ce qu'on a essayé de comprendre avec
01:11:39 Karine Dufour et les éditions La Rose
01:11:41 nous ont sollicité pour essayer
01:11:43 d'avoir une approche qui soit pas
01:11:45 que "psychatrisante"
01:11:47 "pathologisante"
01:11:49 c'est d'essayer de comprendre
01:11:51 qu'est-ce qui fait que des mères qui normalement
01:11:53 protègent, laissent faire
01:11:55 ou n'interviennent pas
01:11:57 parce qu'on a une mère qui explique et moi en tant qu'experte
01:11:59 ça arrive souvent, qui ouvre les portes
01:12:01 qui voit leur enfant et qui referme
01:12:03 en disant des fois "arrête tes cochonneries"
01:12:05 ou en ne disant rien
01:12:07 - C'est fou
01:12:09 c'est fou
01:12:11 et ce qui est
01:12:13 je n'ai pas
01:12:15 lu toutes les histoires, j'en ai lu
01:12:17 4, ce qui est intéressant
01:12:19 c'est que ça se lit
01:12:21 presque comme un roman chaque histoire
01:12:23 c'est en ce sens
01:12:25 que le travail que vous avez fait est intéressant
01:12:27 parce que ça peut vraiment aider
01:12:29 ceux qui nous écoutent à comprendre
01:12:31 les mécanismes familiaux
01:12:33 parce qu'on est vraiment dans des mécanismes familiaux
01:12:35 à chaque fois c'est une histoire
01:12:37 familiale avec
01:12:39 généralement des parents
01:12:41 qui ont eux-mêmes
01:12:43 eu vécu des choses difficiles
01:12:45 etc.
01:12:47 et moi ce que je trouve terrible
01:12:49 votre livre
01:12:51 Une fois de plus le montre
01:12:53 c'est que ça va être très très long
01:12:55 de se sortir de ce problème d'inceste
01:12:57 parce que
01:12:59 il faudrait presque
01:13:01 il faut réparer
01:13:03 ses parents
01:13:05 il faut réparer ses mères
01:13:07 avant qu'elles soient mères
01:13:09 pour qu'elles puissent ne pas être dans ce silence
01:13:11 - Vous avez tout à fait raison
01:13:13 et c'est un des enjeux du livre
01:13:15 c'est d'arriver à en parler
01:13:17 et l'objectif c'est pas de juger mais d'essayer de comprendre
01:13:19 - Exactement
01:13:21 - De comprendre pour essayer justement de ne pas être dans la répétition
01:13:23 juste avant
01:13:25 cette émission j'étais en consultation
01:13:27 avec une jeune maman
01:13:29 qui a lu le livre
01:13:31 elle s'est réactivé beaucoup de choses
01:13:33 et qui a vécu des choses du registre incestueux
01:13:35 qui a très très peur
01:13:37 de répéter avec ses enfants
01:13:39 mais le fait qu'elle s'autorise à penser ça
01:13:41 est aussi une précaution
01:13:43 parce que se sortir de l'inceste
01:13:45 moi je dis souvent que c'est vraiment un crime
01:13:47 identitaire donc c'est un génocide
01:13:49 même si le terme est fort
01:13:51 et certains collègues me disent qu'il est un peu fort
01:13:53 mais quand vous avez subi un inceste
01:13:55 vous êtes attaqué dans votre corps
01:13:57 attaqué dans la filiation
01:13:59 il y a beaucoup de conséquences
01:14:01 dans la sexualité
01:14:03 dans la santé
01:14:05 énormément liées au stress
01:14:07 dans votre façon de construire
01:14:09 votre vie, dans le travail
01:14:11 les conséquences elles sont innombrables
01:14:13 et très souvent
01:14:15 et c'est peu écrit
01:14:17 et je suis une des rares à l'écrire
01:14:19 très souvent les victimes d'inceste
01:14:21 sont expulsées, vraiment expulsées
01:14:23 des familles
01:14:25 parce qu'elles sont celles
01:14:27 homopharmes, victimes, parce qu'il y a aussi bien sûr des garçons
01:14:29 ce sont les individus
01:14:31 les personnes qui
01:14:33 témoignent de la transgression
01:14:35 incisqueuse
01:14:37 qui est une transgression à un établissement fondamental
01:14:39 témoignent de cette transgression
01:14:41 et il est plus confortable au groupe familial
01:14:43 de les exclure
01:14:45 donc celui qui a révélé c'est le fou
01:14:47 c'est la folle et c'est d'une autre violence
01:14:49 qui s'impose
01:14:51 - Il arrive parfois, j'avais entendu ça
01:14:53 que des gens l'oublient pendant
01:14:55 des décennies, c'est bien vrai ça ?
01:14:57 et ça remonte dans leur mémoire à un moment donné ?
01:14:59 - Alors, c'est compliqué
01:15:01 - C'est ce qu'on appelle l'amnésie
01:15:03 - Voilà, j'ai été un petit peu
01:15:05 pratiquée sur le visage du terme
01:15:07 en fait l'oubli c'est plus compliqué qu'un oubli
01:15:09 c'est ce qu'on appelle une amnésie traumatique
01:15:11 qui est un terme qu'on utilise, il faut être très vigilant
01:15:13 à partir du moment
01:15:15 où cognitivement
01:15:17 le cerveau est en capacité de mémoriser
01:15:19 c'est à dire qu'on a, alors c'est un peu rude de le dire
01:15:21 mais c'est important, un certain nombre
01:15:23 de bébés, d'enfants, niveau préverbal
01:15:25 0-3 ans, qui sont agressés
01:15:27 sexuellement par des auteurs
01:15:29 qui savent parfaitement
01:15:31 que l'enfant ne parle pas
01:15:33 et c'est le corps qui va faire trace
01:15:35 des flashs, des choses comme ça
01:15:37 mais la mémoire, il sera
01:15:39 incapable de nommer
01:15:41 l'agresseur, par contre il va avoir
01:15:43 des comportements très inquiétants
01:15:45 donc l'amnésie traumatique ça survient
01:15:47 à un moment donné où on est en capacité de mémoriser
01:15:49 7-8 ans
01:15:51 de façon moyenne
01:15:53 pour un enfant qui n'a pas de difficulté
01:15:55 particulière, et ou du fait
01:15:57 du stress intense, extrême
01:15:59 de ce qu'il subit
01:16:01 mais ça peut être la confrontation à une mort violente
01:16:03 c'est pas forcément une agression sexuelle
01:16:05 quelque chose d'extrêmement violent
01:16:07 il y a au niveau des hormones qui gèrent le stress
01:16:09 pour faire très court un court circuitage
01:16:11 trop d'hormones d'un coup ça court circuite
01:16:13 et ça ne mémorise pas
01:16:15 factuellement mais émotionnellement
01:16:17 donc le corps va faire trace
01:16:19 et ça c'est souvent pendant des années
01:16:21 c'est pour ça que c'est pas tout à fait un oubli
01:16:23 comme les autres
01:16:25 on se rappelle pas et puis c'est souvent
01:16:27 quand on devient maman, quand on devient
01:16:29 papa, quand des fois on voit
01:16:31 une émission, un reportage
01:16:33 que tout d'un coup il y a des flashs
01:16:35 des cauchemars, des choses qui reviennent
01:16:37 - Vous l'expliquez très très bien
01:16:39 Hélène Romano, vous l'expliquez très très bien
01:16:41 ce qui est important
01:16:43 vraiment
01:16:45 et je pense que ce livre peut vraiment aider
01:16:47 des personnes qui ont envie de mieux comprendre
01:16:49 c'est que
01:16:51 les histoires sont très différentes
01:16:53 mais on voit à chaque fois
01:16:55 tout ce que ça comporte
01:16:57 de déni
01:16:59 je trouve
01:17:01 - Oui
01:17:03 on a vraiment souhaité avec Karine Dufour
01:17:05 qui a fait un travail remarquable parce que c'est le cas
01:17:07 interviewer les personnes
01:17:09 et vous l'avez dit
01:17:11 ces sept récits
01:17:13 à l'état brut on n'a pas voulu changer
01:17:15 même à la relecture par l'éditeur
01:17:17 qui nous disait "oui mais tel terme c'est peut-être pas très français
01:17:19 peut-être pas bien tourné"
01:17:21 mais c'est pas grave, c'est leur mot
01:17:23 avec leur titre comment les
01:17:25 personnes ont accepté
01:17:27 on les remercie vraiment beaucoup parce que
01:17:29 c'est plus parlant pour le lecteur
01:17:31 d'avoir des témoignages
01:17:33 elles ont relu, ils ont relu
01:17:35 des fois modifié, ajusté
01:17:37 et vous parliez tout à l'heure
01:17:39 du travail d'écriture
01:17:41 qui est très important parce que le fait
01:17:43 d'avoir parlé et la plupart
01:17:45 d'entre eux
01:17:47 ont fait un travail thérapeutique
01:17:49 donc ont déjà parlé de leur histoire
01:17:51 mais le voir écrit
01:17:53 ça fait bouger des choses psychiquement
01:17:55 et ça les a amenées certaines fois
01:17:57 à reparler de certaines choses
01:17:59 qu'elles pensaient avoir peut-être mieux digérées
01:18:01 ou pas digérées
01:18:03 ça les a aidées à avancer
01:18:05 c'est important et le fait
01:18:07 de permettre d'avoir des histoires différentes
01:18:09 permet aussi au lecteur
01:18:11 qu'il soit concerné personnellement ou pas
01:18:13 de se rendre compte que l'inceste c'est dans
01:18:15 toutes les familles, c'est pas que dans
01:18:17 les familles rouges, dans tous les milieux
01:18:19 très important et c'est d'autant
01:18:21 plus compliqué dans les milieux dits favorisés
01:18:23 parce que justement
01:18:25 les enfants quand ils essayent de parler
01:18:27 on va leur dire "mais ton père, ta mère"
01:18:29 - Faut d'autant plus ne pas faire de vagues, évidemment
01:18:31 - Voilà, ils sont tellement gentils
01:18:33 on ne dit rien
01:18:35 et c'est peut-être encore plus compliqué
01:18:37 dans les milieux
01:18:39 dits favorisés, socialement
01:18:41 intellectuellement, etc. et pourtant ça existe
01:18:43 - Et puis
01:18:45 vous parlez des mots
01:18:47 et du bienfait d'écrire
01:18:49 moi je pense aussi que c'est un rapport
01:18:51 au corps, à un moment
01:18:53 donné je crois que vous dites que le corps est mort
01:18:55 il y a quelque chose qui de l'intérieur
01:18:57 explose et qui fait que le corps
01:18:59 c'est pour ça d'ailleurs qu'il y a beaucoup
01:19:01 de maladies auto-immunes chez des gens
01:19:03 qui ont été abusés
01:19:05 très jeunes, etc.
01:19:07 et je trouve que
01:19:09 moi j'entends aussi beaucoup d'hommes
01:19:11 qui sont avec des femmes qui ne veulent plus
01:19:13 de sexualité et très souvent
01:19:15 quand on remonte un peu, il y a eu
01:19:17 des abus ou des viols
01:19:19 un peu plus tard, mais il y a eu
01:19:21 une effraction dans le corps
01:19:23 qui fait
01:19:25 qu'il y a quelque chose qui est cassé
01:19:27 et c'est important vraiment aussi
01:19:29 de regarder
01:19:31 comment les enfants bougent avec leur corps
01:19:33 si tout d'un coup il y a quelque chose qui change
01:19:35 peut-être qu'il faut
01:19:37 se poser la question malheureusement.
01:19:39 C'est très juste, c'est très important
01:19:41 parce que
01:19:43 c'est la différence avec d'autres maltraitances
01:19:45 physiques, psychologiques, c'est que la maltraitance
01:19:47 sexuelle ça vient
01:19:49 blesser quelque chose qui est le plaisir
01:19:51 on vient vous voler
01:19:53 votre plaisir, on va stimuler des zones
01:19:55 et du coup après quand vous avez des relations sexuelles
01:19:57 avec un amoureux, ça peut réactiver
01:19:59 un souvenir traumatique, donc du coup
01:20:01 ça crée une angoisse, on ne veut plus faire l'amour
01:20:03 parce que c'est trop violent
01:20:05 ça réactive des traumatismes de viol
01:20:07 donc c'est sûr que pour le chéri, l'amoureux
01:20:09 l'amoureuse, c'est un peu compliqué à comprendre
01:20:11 mais pour l'enfant qui a été victime d'inceste
01:20:13 qui est devenu adulte, c'est juste insupportable
01:20:15 et donc on en effet
01:20:17 beaucoup ça, on a beaucoup de femmes qui deviennent mamans
01:20:19 qui ne veulent pas d'accouchement par voix basse
01:20:21 parce qu'elles ne veulent pas souiller leur bébé
01:20:23 et ça moi j'essaie de sensibiliser
01:20:25 beaucoup les sages-femmes à ça, des femmes qui demandent
01:20:27 une césarienne dans ce contexte là
01:20:29 et on a beaucoup de femmes qui avec des bébés
01:20:31 dans les soins, ne veulent pas, ou des hommes
01:20:33 changer
01:20:35 leur bébé parce que ça réactive
01:20:37 donc c'est, on va se le dire souvent, une bombe à retardement
01:20:39 dans la vie, victime d'inceste
01:20:41 parce qu'à tout moment ça peut
01:20:43 venir réactiver
01:20:45 des choses compliquées et ça
01:20:47 prend du temps, mais c'est possible, ça prend du temps
01:20:49 des thérapies miracles
01:20:51 en 2-3 séances, il ne faut pas mentir aux gens
01:20:53 ça ne se répare pas
01:20:55 mais on apprivoise
01:20:57 ce corps, on apprivoise ces sensations
01:20:59 on apprivoise et on peut construire
01:21:01 sa vie, c'est important de le dire
01:21:03 aussi et le livre est là aussi
01:21:05 pour permettre de comprendre et
01:21:07 il est toujours temps d'en reparler avec
01:21:09 le parent qui a laissé faire, qui n'a
01:21:11 pas voulu voir, la difficulté
01:21:13 c'est que souvent ils sont très défensifs
01:21:15 ils ne veulent pas entendre, mais l'objectif du livre
01:21:17 c'est aussi de
01:21:19 réfléchir à ça et j'ai
01:21:21 une des personnes qui a participé
01:21:23 qui disait "je l'offrirai à ma mère pour la fête des mères"
01:21:25 et je trouve que c'est
01:21:27 pourquoi pas, voilà des choses
01:21:29 que je t'ai déjà dit, tu n'as pas voulu entendre, lis-le
01:21:31 tu comprendras peut-être différemment
01:21:33 pour aider à comprendre
01:21:35 l'objectif il est là
01:21:37 En tout cas vous avez
01:21:39 fait un travail qui peut en effet
01:21:41 aider à comprendre, moi j'ai envie de dire que
01:21:43 beaucoup de thérapeutes devraient lire ce livre
01:21:45 ça les ouvrirait peut-être un peu
01:21:47 plus à cette question quand même
01:21:49 qui est essentielle dans notre société actuelle
01:21:51 parce que parfois
01:21:53 ils passent un peu à côté de cette question
01:21:55 là justement. Merci beaucoup
01:21:57 Merci beaucoup Hélène
01:21:59 Merci pour votre confiance, merci Brigitte
01:22:01 Merci Hélène Romano, ça s'appelle "Inceste
01:22:03 quand les mères se taisent"
01:22:05 c'est aux éditions Larousse
01:22:07 vous l'avez co-écrit avec Karine Dufour
01:22:09 voilà, on fait une petite pause
01:22:11 et on va conclure avec le test du vendredi bien sûr
01:22:13 d'accord
01:22:15 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio
01:22:17 toujours en compagnie
01:22:19 de Christophe Médici
01:22:21 Christophe qui organise un stage de
01:22:23 haute qualité relationnelle à Toulouse
01:22:25 le 24 et le 25 juin
01:22:27 samedi et dimanche
01:22:29 c'est un week-end, si vous avez envie d'aller mieux
01:22:31 avec vous-même, si vous voulez guérir
01:22:33 votre enfant intérieur
01:22:35 si vous voulez avoir un couple haute qualité
01:22:37 relationnel, vous pouvez vous inscrire
01:22:39 vous allez sur le site de ChristopheMédici.com
01:22:41 vous pourrez vous inscrire
01:22:43 et puis vous aurez aussi tous les renseignements
01:22:45 nécessaires, c'est à Toulouse
01:22:47 le 24 et le 25 juin
01:22:49 mais tout de suite, on va tester
01:22:51 comment Jonathan
01:22:53 pratique l'érotisme
01:22:55 bonjour Jonathan
01:22:57 bonjour Brigitte, bonjour Christophe
01:22:59 merci d'être avec nous, alors ce test
01:23:01 vous le retrouvez sur sudradio.fr
01:23:03 si vous avez envie de le faire ce week-end
01:23:05 alors Jonathan, je vous pose 10 questions
01:23:07 vous avez 5 réponses possibles à chaque fois
01:23:09 et vous me dites
01:23:11 le plus rapidement, sans trop réfléchir
01:23:13 celle qui vous semble convenir le mieux
01:23:15 premièrement
01:23:17 quel est votre style de séduction ?
01:23:19 a) vous restez discret, un peu à l'écart
01:23:21 pour observer, b) vous regardez
01:23:23 franchement celle qui vous plaît
01:23:25 c) vous parlez beaucoup
01:23:27 avec humour, d)
01:23:29 discrètement vous la frôlez
01:23:31 et puis vous la touchez, e) vous allez
01:23:33 franchement la draguer
01:23:35 j'ai dit petit c,
01:23:37 avec humour, petit c avec humour
01:23:39 d'accord, je crois que
01:23:41 Christophe aurait répondu à la même chose
01:23:43 peut-être, oui, ou le A.E
01:23:45 elle est pas mal l'A.E
01:23:47 vous allez franchement la draguer, ah oui
01:23:49 deuxième question, quel serait le couple
01:23:51 le plus détonnant pour vous ?
01:23:53 a) un politique avec
01:23:55 une star du X, b)
01:23:57 un chirurgien et une
01:23:59 blogueuse, c) un trader
01:24:01 et une bourgeoise, d)
01:24:03 un cascadeur et une sexothérapeute
01:24:05 e) un psychiatre
01:24:07 et une danseuse étoile
01:24:09 je dirais petit a
01:24:11 parce que les deux touchent un peu à l'image
01:24:13 donc ça marche bien je trouve, mais c'est un peu bizarre
01:24:15 alors lequel, pardon, j'ai pas compris
01:24:17 vous me disiez, quelle
01:24:19 réponse vous me dites, finalement ?
01:24:21 le A.E
01:24:23 un politique et une star du X
01:24:25 d'accord
01:24:27 la dernière, moi j'aurais bien aimé la psychiatre
01:24:29 danseuse étoile
01:24:31 c'est le grand écart
01:24:33 alors, ensuite, 3) vous dînez
01:24:35 en amoureux, il y a un copain qui arrive à l'improviste
01:24:37 petit a) vous lui expliquez clairement
01:24:39 la situation, petit b)
01:24:41 il finira bien par se rendre compte qu'il dérange
01:24:43 petit c) vous vous arrangez
01:24:45 pour qu'il vous mette en valeur
01:24:47 petit d) vous êtes franchement agacé
01:24:49 et e) vous le ridiculisez
01:24:51 afin de vous mettre en avant
01:24:53 non, je dirais A quand même
01:24:55 oui, comme vous moi
01:24:57 comme vous Jonathan
01:24:59 finalement vous répondez un peu pareil
01:25:01 vous avez raison Jonathan
01:25:03 qu'est-ce qu'il vient faire là ? c'est un chien dans un jeu de quilles
01:25:05 exactement
01:25:07 alors, question 4) vous reconnaissez
01:25:09 les femmes qui sont aux peines
01:25:11 grâce, petit a) à leur regard encourageant
01:25:13 b) parce qu'elles vous excitent
01:25:15 c) à leur vêtement
01:25:17 d) parce qu'elles sont capables
01:25:19 de vous séduire et e)
01:25:21 à leur air innocent
01:25:23 je resterai sur A je pense
01:25:25 toujours A
01:25:27 oui, comme vous Jonathan
01:25:29 bon, alors, cinquième question
01:25:31 une fête c) petit a)
01:25:33 ça n'empêche pas les tête à tête
01:25:35 petit b) ça permet
01:25:37 de jouer la star
01:25:39 c) de rencontrer beaucoup de femmes
01:25:41 d) de danser au lieu de manger
01:25:43 petit e) ça incite aux excès
01:25:45 vous pourriez péter la première ?
01:25:47 ça n'empêche pas
01:25:49 d'être en tête à tête
01:25:51 ouais, ça j'aime bien
01:25:53 moi j'aurais dit C
01:25:55 possibilité de rencontrer beaucoup de femmes
01:25:57 c'est vrai aussi
01:25:59 bah oui, mais
01:26:01 c'est pas vous qui faites le test
01:26:03 je vous le passerai après, vous pourrez le faire tout seul
01:26:05 sixième question
01:26:07 le plus intéressant pour un samedi de fête
01:26:09 c) petit a)
01:26:11 les préparatifs
01:26:13 b) les débuts de la soirée
01:26:15 c) les rencontres inattendues
01:26:17 d) la musique qui réveille tout le quartier
01:26:19 le dernier quart d'heure de folie
01:26:21 j'aime bien le dernier quart d'heure de folie
01:26:23 oui, vous choisissez le dernier quart d'heure de folie
01:26:25 d'accord
01:26:27 une nuit réussie
01:26:29 c) petit a) des imprévus et des caresses
01:26:31 b) la magie de la rencontre
01:26:33 c) les voyages imprévus
01:26:35 d) une symphonie des corps
01:26:37 e) une orgie sexuelle
01:26:39 je dirais le C
01:26:41 les voyages imprévus
01:26:43 ah c'est joli
01:26:45 huitième question
01:26:47 qui vous entraîne dans un endroit isolé
01:26:49 a) vous lui faites un cunni
01:26:51 b) vous la prenez contre le mur
01:26:53 c) vous lui murmurez des mots coquins
01:26:55 d) vous la caressez du regard
01:26:57 e) vous la faites danser
01:26:59 en chantonnant
01:27:01 je dirais C
01:27:03 vous lui murmurez des mots coquins
01:27:05 d'accord
01:27:07 neuvième question
01:27:09 pour une grande occasion vous pouvez
01:27:11 a) sortir vos meilleurs vins
01:27:13 b) accepter de montrer vos photos les plus secrètes
01:27:15 c) sortir le kamasutra
01:27:17 d) sortir de votre réserve
01:27:19 e) oser les interdits
01:27:21 euh... euh...
01:27:23 pas mal
01:27:25 et puis on passe
01:27:27 à la dernière question
01:27:29 en faisant l'amour
01:27:31 vous seriez capable d'aller jusqu'à
01:27:33 petit a) crier et hurler
01:27:35 b) avoir des frissons
01:27:37 c) mordre et griffer
01:27:39 d) faire toutes les positions du kamasutra
01:27:41 e) faire une déclaration d'amour
01:27:43 déclaration d'amour
01:27:45 je dirais D
01:27:47 D) faire toutes les positions du kamasutra
01:27:49 alors, écoutez
01:27:51 ce qui est certain
01:27:53 déjà c'est que
01:27:55 vous n'êtes absolument pas dans un érotisme
01:27:57 un érotisme intello
01:27:59 c'est pas du tout votre truc vous
01:28:01 vous vous êtes, c'est le maximum
01:28:03 de ce point là
01:28:05 donc vous êtes dans l'érotisme pour l'aventure
01:28:07 c'est ce qui arrive en tête
01:28:09 après c'est un peu suivi par un
01:28:11 érotisme provocateur mais on est vraiment
01:28:13 dans le plus de points
01:28:15 sur cet érotisme pour l'aventure
01:28:17 donc je vous lis ce qui concerne
01:28:19 ce point
01:28:21 vous êtes spontané, ouvert à bien des choses
01:28:23 toujours prêt à aller à une soirée pour vous amuser
01:28:25 vous saurez vous adapter
01:28:27 quelle que soit l'ambiance et les convives
01:28:29 vous savez surprendre une femme
01:28:31 voire même l'entraîner vers des folies exotiques
01:28:33 ou érotiques
01:28:35 pas mal
01:28:37 vous vous reconnaissez bien, ça veut dire que
01:28:39 le test est valable, vous pouvez aller le faire
01:28:41 et je l'offre à Christophe
01:28:43 merci Brigitte
01:28:45 vous pouvez le faire faire, j'y ai travaillé un petit peu
01:28:47 beau travail
01:28:49 n'est-ce pas
01:28:51 au moins vous pouvez vous amuser
01:28:53 ce week-end
01:28:55 il va faire beau, autant profiter du beau temps
01:28:57 on peut le faire dehors, dans un parc
01:28:59 absolument, pour draguer
01:29:01 c'est pas mal, j'ai un petit test
01:29:03 ça pourrait vous plaire
01:29:05 merci beaucoup Jonathan
01:29:07 je vous souhaite un bon week-end
01:29:09 tout de suite je vous laisse en compagnie d'eux, c'est votre avenir
01:29:11 et lundi nous serons avec Jean-Benoît Dumont-Texte
01:29:13 et on verra pourquoi
01:29:15 certaines personnes
01:29:17 renoncent à la sexualité ou tombent dans des
01:29:19 addictions sexuelles
01:29:21 vous savez que les contraires s'attirent évidemment
01:29:23 à suivre
01:29:25 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:29:28 [SILENCE]