Olivier: "Je suis issu d'une famille qui ne cultive pas le bonheur"

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Transcript

00:00Olivier est avec nous, bonjour Olivier. Bonjour Brigitte, bonjour Christophe, bonjour Olivier à tous, bonjour.

00:07Alors vous avez envie de témoigner sur ce sujet qui est tellement important. Tout à fait, déjà ce qui me rendrait heureux c'est de pouvoir vous rencontrer Brigitte.

00:17Ah bah écoutez c'est déjà bien. Ah ça ça coûte cher ça. Comment ça ça coûte cher ? Mais qu'est-ce que vous insinuez ?

00:23Je plaisante Brigitte. Sinon je vous présente la note à 16h. Ça se mérite.

00:33Je voulais apporter mon témoignage sur la question du pourquoi finalement être heureux.

00:38En deux lignes, moi je suis issu d'une famille qui ne cultive pas le bonheur et j'ai été confronté à un divorce extrêmement compliqué, dur, difficile durant la période Covid.

00:52Et ce que je peux dire, je peux vraiment apporter un témoignage à toutes les personnes qui sont confrontées à cette situation, en tout cas qui ont perdu le bonheur,

00:59c'est qu'à un moment donné je me suis posé la question du pourquoi. Et le pourquoi et la réponse au pourquoi c'était mes enfants.

01:05Et en réalité j'ai fait face à toutes les difficultés, tant professionnelles que personnelles, parce que j'étais motivé et parce que j'avais en ligne de mire le bonheur de mes enfants.

01:15Je voulais les protéger et donc je me suis dit, si le matin tu te lèves déjà de bonne humeur, d'un bon pied, forcément ça va rejaillir sur mes enfants.

01:26Et c'est ce qui s'est passé, puisque même malgré une justice qui est quand même très partisane et très critiquable, finalement mes enfants ont décidé de me choisir.

01:34Et donc la question que vous allez poser c'est de dire, oui mais quand on n'a pas le pourquoi, on fait comment ?

01:38Eh bien j'ai peut-être une autre réponse à vous apporter, c'est que quand vous n'avez pas le pourquoi à des raisons personnelles,

01:44vous pouvez tout simplement vous mettre au service des autres. Et quand vous vous occupez des personnes qui sont profondément malheureuses,

01:50et c'est ce que j'ai fait pendant un temps, je peux vous assurer que vous relativisez beaucoup votre mal-être et finalement les personnes que vous aidez vous renvoient un regard.

02:00Vous avez raison, c'est démontré dans ce livre, quand on s'occupe de gens qui vont moins bien que nous, ça nous rend heureux.

02:08Vous avez raison, c'est une belle manière d'être plus heureux, s'occuper de gens qui ne vont pas bien, absolument.

02:14Ce que vous nous dites Olivier, c'est un des cinq secrets que je voulais donner au cours de l'émission d'ailleurs, c'est le troisième et je vais le mettre en deuxième,

02:20c'est toujours trouver un sens. Quand on a un sens à son existence, quand on trouve un sens à ce qu'on fait sur Terre,

02:29vous avez dit que c'est vos enfants entre autres, c'est un grand sens pour vous Olivier, le bonheur de vos enfants, le bien-être de vos enfants.

02:34Ce n'est pas comme une personne qui a la sensation, et vous savez, parmi les gens qui nous entendons, il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense,

02:40qui se demandent quel est le sens de ma vie ? Qu'est-ce que je suis venu faire ici-bas au sens de la direction, de la signification et du sens ?

02:46Ce sera d'ailleurs le sujet de l'émission de lundi prochain.

02:49Voilà, génial, parce que c'est vraiment un beau sujet Brigitte.

02:52Alors moi, évidemment Brigitte a dit que mon dernier livre s'appelle « Découvrir sa mission de vie » Olivier,

02:56je pense qu'on trouve un sens quand on sait pourquoi on est revenu sur la Terre.

02:59Et ça se trouve, c'est un travail, un effort et qu'après on met en musique, on s'aligne, c'est l'expression que j'ai trouvée,

03:04on s'aligne avec nos activités à quelque chose qui donne du sens.

03:08Et quand vous donnez du sens, là ça vous rend heureux, ça vous rend heureux.

03:13Mais je crois Olivier que votre pourquoi m'interroge un petit peu,

03:21parce que je crois que quand on est en vie, on a quand même, comme l'animal, plutôt envie d'être bien.

03:30Et si on se complaît, si je puis dire, dans la plainte, dans le malheur, ça parle de nous évidemment.

03:38Ça veut dire qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas chez nous.

03:41Et je crois que ce qu'il faut bien comprendre, et ça va peut-être vous surprendre ce que je vais vous dire Olivier,

03:49c'est que lorsqu'on se suicide, ce n'est pas parce qu'on veut mourir, c'est parce qu'on ne veut plus vivre.

03:55Et c'est ça qui est intéressant à comprendre.

03:58Ça veut dire que normalement, la vie doit être suffisamment supportable.

04:05Et quand on traverse...

04:07Oui, oui, je me doute bien que vous partagez, sinon vous n'auriez pas parlé de ce pourquoi.

04:12Et ça veut dire quoi ?

04:14Ça veut dire que quand la vie devient insupportable,

04:17et bien je crois qu'il faut vraiment se poser et regarder qu'est-ce qu'on peut faire pour la rendre moins insupportable,

04:25plutôt que de se complaire justement dans ce côté insupportable.

04:28C'est intéressant ce que vous dit Brigitte quand vous référez au suicide,

04:30parce qu'on peut se dire, on pense...

04:32Mais il n'y a pas que moi qui le dit.

04:34De toute façon, il y a des très grands livres là-dessus.

04:37C'est une évidence, mais on l'oublie.

04:39C'est une évidence, mais c'est bien de la rappeler.

04:41Parce qu'on dit parfois à plusieurs personnes,

04:43pourquoi s'est-il suicidé ?

04:45Ou elle, vous savez, il n'était pas doué pour le bonheur.

04:48On entend souvent cette expression, cette litanine qui revient souvent.

04:51Lui, il n'est plus doué pour le bonheur.

04:53Elle, elle est moins douée pour le bonheur.

04:55Les études prouvent, Brigitte le livre doit le dire aussi,

04:58que chez tout être humain, a priori, il y aurait une part génétique.

05:02Qui fait que 50% du bonheur, c'est génétique.

05:05Et donc on peut agir, mais quand même c'est bien,

05:08en tant que proactif, sur 50% pour notre bonheur.

05:11Par les pensées qu'on a, vous l'avez dit au début de le matin,

05:14avoir un mindset, je l'ai dit dès le début,

05:16par les actions qu'on fait, par du sens qu'on a mis à 50%.

05:19Il y a même des chercheurs pour préparer l'émission.

05:21J'ai regardé ça, Brigitte.

05:2250%, je ne suis pas sûre.

05:23C'est ce que j'avais lu pour en préparer l'émission.

05:25Après, on pourra retrouver sur ce livre-là qu'il y a l'air d'être une somme.

05:27Mais il disait, il y a un gène.

05:30Les auditeurs de l'ASUR Sud pourront le trouver.

05:33Il s'appelle le ALNA.

05:35Ils ont fait des études auprès de gens qui se trouvaient plus heureux,

05:37moins souffrants, quand il y a des souffrances.

05:39Et ils ont trouvé ce gène, qui serait donc le gène du bonheur.

05:4240%.

05:43Oui, 40, 50.

05:46Non, 30 000, comme dit Philippe Cabrière.

05:48Non, 30 000.

05:49On va de 40 à 50%.

05:51En tout cas, on peut dire que c'est presque 50%

05:53sur lequel on peut avoir la main.

05:54Brigitte, ce serait déjà pas mal.

05:55Mais bien sûr.

05:56On peut avoir la main sur 50% de son bonheur.

05:58Et c'est très intéressant de dire qu'on est toujours questionnant.

06:02Parmi les gens qui nous écoutent, il y a peut-être des gens

06:04qui ont eu autour d'eux quelqu'un très proche d'eux,

06:06qui se sont suicidés.

06:08On pense au familier de Turcane.

06:10Et d'ailleurs, ils disent bien qu'il y a en effet une variation génétique,

06:15mais il y a également l'influence environnementale.

06:19Exactement.

06:20Et donc, je pense qu'il ne faut pas oublier aussi,

06:23quand on est né dans une enfance,

06:25quand on a eu une enfance malheureuse ou heureuse,

06:28ça doit jouer énormément.

06:30Quand on est dans un pays en guerre ou pas,

06:33il y a quand même beaucoup de choses.

06:34Vous le disiez tout à l'heure, naître femme afghane,

06:36être ado afghane en ce moment femme,

06:38on peut leur dédier notre émission.

06:40Je veux dire, on ne fait pas assez pour les femmes afghanes.

06:42Ça doit être une horreur d'être femme afghane.

06:44Et en même temps, il y a certainement des femmes afghanes

06:47qui sont très heureuses, plus heureuses que certaines femmes françaises.

06:50On leur souhaite.

06:52Olivier, vous voulez réagir ?

06:54Bien sûr, allez-y.

06:56Non, je partage tout à fait ce que vous venez de dire.

06:59Moi, j'ai commencé mon propos en vous disant

07:01que je suis issu d'une famille qui ne cultivait pas le bonheur.

07:04Ça correspond un petit peu à ce que vous dites.

07:07Peut-être aussi un passif qui a été transmis.

07:11Et pour moi, le divorce a été vraiment l'occasion,

07:14je ne conseille pas,

07:16mais de rebondir, de faire face à une situation pour mes enfants.

07:20Et j'y suis arrivé.

07:22Et pour vous, quand même, un peu ?

07:25Et pour moi aussi, évidemment.

07:27Puisque le bonheur, ça se cultive.

07:29Et finalement, on est le principal bénéficiaire.

07:32Mais ça se communique.

07:34Et quand on passe par des étapes difficiles,

07:36le communiquer auprès des personnes qui nous sont les plus chères,

07:39c'est peut-être salvateur pour eux.

07:41Vous parliez de suicide.

07:42Moi, je n'ai pas été confronté à cette situation avec mes enfants,

07:45ni me concernant.

07:47Mais je sais que ça a fait progresser très fortement

07:51et ça a orienté très positivement le cours de ma vie.

07:54C'est évident.

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