• il y a 4 mois
Avec Catherine AIMELET- PERISSOL, Médecin homéopathe, psychothérapeute, auteure de plusieurs ouvrages, de « Emotions, quand c'est plus fort que moi, peur, colère et tristesse : comment faire face" et de « Ma bible des émotions » - Editions Leduc.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-06-13##
Transcription
00:00:00Cam4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:0514h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:09Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:14Des besoins, nous en avons tous, mais sur le sujet du sexe, nous ne sommes pas tous avec les mêmes besoins,
00:00:21ce qui souvent pose des problèmes dans les couples au long cours.
00:00:24Quant à la pulsion, elle existe chez nous, même si c'est là aussi assez différent suivant les individus.
00:00:45Ça dépend aussi de la manière dont nous sommes connectés, à notre part, je dirais presque animales,
00:00:51puisque la pulsion est d'ordre naturel.
00:00:54Mais, et c'est notre sujet aujourd'hui, qu'est-ce qu'il en est du désir ?
00:00:58Et c'est avec Catherine Aimlet-Périssol que nous allons voir ça,
00:01:02parce que Catherine aime bien nous expliquer ce que sont nos émotions, nos ressentis, nos sentiments, et sans doute le désir.
00:01:10Alors moi j'aime bien dire que la pulsion ou le besoin, ça peut se contenter de n'importe quoi et de n'importe qui.
00:01:16Et bien sûr, une masturbation peut tout à fait satisfaire un besoin ou une pulsion sexuelle.
00:01:22Tandis que le désir, il dépend de quelqu'un en particulier, il dépend en quelque sorte d'un sujet.
00:01:28Le désir se pose sur ce sujet et il aura même tendance à augmenter ce désir s'il ne peut pas être satisfait.
00:01:35En revanche, dès qu'il est satisfait, il aura tendance à s'éteindre.
00:01:39Et ça je crois que c'est important à comprendre, notamment lorsqu'on est en couple,
00:01:42parce que si un homme a énormément de sang et est heureux,
00:01:49le moins qu'il ne puisse le faire, c'est évidemment plus que de devenir un cramp.
00:01:56C'est assez complexe, et ça va peut-être être compliqué de vous l'expliquer,
00:02:05et donc aussi de le maintenir dans une relation durable.
00:02:08Mais en tout cas, on essaye ensemble d'avancer sur ce sujet si complexe.
00:02:13Et je vous invite évidemment au 0826-300-300.
00:02:16Catherine Hemlet-Périssol, est-ce que vous êtes d'accord avec tout ce que je viens de dire déjà ?
00:02:20Je suis d'accord, notamment ce lien délicat avec le besoin,
00:02:24et comment effectivement, très souvent nous disons j'ai besoin de,
00:02:30au lieu d'utiliser le terme de, ben voilà, j'ai un désir.
00:02:35Or, le besoin a effectivement une dimension très structurelle, très corporelle,
00:02:42qui est toujours orientée du côté d'avoir plus de vie.
00:02:45Voilà, c'est sa fonction.
00:02:48Et le désir inclut, intègre la notion de relation.
00:02:54Et évidemment, c'est à la fois du besoin, mais c'est du besoin en relation.
00:02:58Et là, ça change tout.
00:03:00Est-ce qu'on peut peut-être faire une analogie avec la nourriture ?
00:03:03Parce que ça, je trouve que c'est toujours assez facile.
00:03:05On a faim, on a besoin de manger.
00:03:08On a envie de, je sais pas moi, de ce gâteau qu'on voit dans la pâtisserie.
00:03:13Et là, c'est plus un besoin, c'est un désir.
00:03:15Vous êtes d'accord avec ça ?
00:03:17Alors oui, c'est-à-dire qu'il y a effectivement un appel corporel du côté de satisfaire,
00:03:24quasi dans l'urgence, ce besoin de nourriture,
00:03:29dans le désir, il y a la relation avec l'objet.
00:03:33Alors que l'objet, ça peut être le gâteau dans la pâtisserie,
00:03:36ça peut être effectivement l'autre dans sa complexité.
00:03:39Et donc, il y a des éléments qui, à la fois, sont les mêmes,
00:03:44c'est-à-dire de l'ordre de la vitalité, l'existence,
00:03:48puisque le désir, c'est toujours un désir d'existence,
00:03:51c'est toujours un désir de vitalité, c'est toujours un appel vers l'existence.
00:03:57Mais un appel vers l'existence dans les circonstances,
00:04:00avec la situation, avec l'autre, avec...
00:04:04Et donc là, il y a une nécessité de distinguer cet élan qui nous appelle
00:04:10de la solution que nous allons trouver.
00:04:12En l'occurrence, ce gâteau dans la pâtisserie,
00:04:14plutôt que quelques noisettes.
00:04:16Ou pas, ou rien.
00:04:18Mais là, il y a effectivement une attention qui est portée du côté
00:04:23de comment je satisfais mon propre élan, mon propre désir,
00:04:28qui, de toute façon, existe.
00:04:30Quelqu'un qui dit « j'ai pas de désir », ça existe,
00:04:34mais ça n'a aucun sens.
00:04:36Il y a, inévitablement, nous sommes tous mûs par un désir d'existence.
00:04:41La grande question, c'est comment, avec qui,
00:04:44et surtout, avec quelle temporalité ?
00:04:46C'est-à-dire, est-ce que je fais dans l'urgence ?
00:04:48Est-ce que je construis aussi les éléments qui vont satisfaire mon désir ?
00:04:53Est-ce que je construis dans le temps ?
00:04:55On sait bien la différence qu'il y a entre un désir de satisfaction immédiate,
00:05:00qui utilise un neuromédiateur qui s'appelle la dopamine,
00:05:04et donc on est dopé,
00:05:06et puis le désir qui va construire de quoi alimenter dans le temps,
00:05:11comme si on prend l'analogie avec la cuisine, avec le repas, avec l'alimentation,
00:05:15c'est « je vais me faire une nourriture qui va être goûteuse, satisfaisante,
00:05:22bonne avec ce que j'ai dans mon frigo ou d'aller acheter ».
00:05:25Donc, il y a effectivement cette notion de temps,
00:05:29cette notion de comment je réponds à mon désir,
00:05:31à quel désir je réponds,
00:05:33et de pouvoir, du coup, utiliser le langage.
00:05:36Quel est le langage ?
00:05:39Comment je me raconte à moi-même mon propre désir ?
00:05:41Comment je le raconte à l'autre ?
00:05:43Comment je le retiens ?
00:05:45Comment je m'empêche aussi, parfois, d'agir pour répondre à ce désir ?
00:05:50Une chose est sûre, c'est que le désir, comme le besoin,
00:05:54ils sont coexistants l'un avec l'autre.
00:05:56Et il y a une histoire de temps,
00:05:59il y a une histoire de langage,
00:06:01il y a une histoire, évidemment, de relation.
00:06:03Donc c'est ça qui me paraît important.
00:06:05Et ce qui me semble intéressant à envisager aujourd'hui,
00:06:09c'est comment, dans un couple justement,
00:06:11on arrive à jongler avec son désir et le désir de l'autre.
00:06:15Parce que finalement, c'est le problème de beaucoup de couples.
00:06:19On est rarement totalement au diapason avec nos désirs.
00:06:22Eh bien, c'est bien pour ça que l'image de jongler est intéressante.
00:06:26C'est-à-dire, il y a au minimum deux balles.
00:06:29Et donc, c'est à quel rythme ?
00:06:32Est-ce que j'envoie la balle très haut ? Pas très haut ?
00:06:35Et le fait de pouvoir s'accorder au moins dans
00:06:39observons ensemble comment nous nous y prenons,
00:06:42regardons déjà ce que je vois de toi, ce que je vois de moi,
00:06:48et de pouvoir justement mettre du langage sur ce désir.
00:06:52Contrairement à ce que l'on croit quelquefois,
00:06:55le désir n'est pas annulé par le langage.
00:06:57Il peut même être amplifié, il peut même être éveillé par le langage.
00:07:03À condition d'écouter l'autre et de ne pas tout de suite te répondre
00:07:07« Tu es obsédé, tu ne penses qu'à ça » ou je ne sais quelles sont les formules toutes faites
00:07:11qu'on renvoie parfois à notre partenaire quand il nous envahit de son désir.
00:07:16Quand il nous envahit par les solutions pour satisfaire son désir.
00:07:19C'est-à-dire qu'il y a très souvent confusion entre le désir qui est cet appel intérieur
00:07:24de vie, de vitalité, de bonheur et d'excitation,
00:07:28et en même temps le moyen pour le satisfaire.
00:07:30Et tant que nous ne distinguons pas l'un de l'autre,
00:07:34nous nous fermons aux possibilités au pluriel qu'il y a de satisfaire justement ce désir.
00:07:41D'où l'importance du langage et donc de l'écoute,
00:07:45et donc de l'ouverture et donc d'interroger, de nous interroger,
00:07:48mais aussi d'interroger l'autre sur ce qu'il aime,
00:07:52sur ce qu'il préfère, selon ce dont il a peur,
00:07:57et d'ouvrir du coup un champ d'échange
00:08:01qui est évidemment indispensable dans la façon de satisfaire le désir.
00:08:08Et avant de donner la parole à ceux qui nous écoutent
00:08:10et qui vont certainement être très nombreux à réagir vu le sujet,
00:08:13comment on fait la différence comme ça ?
00:08:16Qu'est-ce que vous diriez entre le besoin et le désir ?
00:08:18Notre besoin et notre désir ?
00:08:20Le besoin, c'est contenu vraiment dans le mot lui-même.
00:08:23C'est un soin immédiat, c'est un phénomène de survie quasiment.
00:08:28C'est fuir à toutes jambes à un moment donné face à une situation.
00:08:33C'est crier, se mettre à hurler sur l'autre.
00:08:36Par exemple, par rapport aux besoins sexuels ou aux désirs sexuels ?
00:08:40Par rapport aux besoins sexuels, c'est quel que soit le partenaire,
00:08:44quel que soit le moyen, etc.
00:08:46Je fais en sorte d'être satisfait à court terme.
00:08:51Il y a vraiment une histoire de temporalité.
00:08:54Donc le besoin est beaucoup plus en rapport avec le court terme.
00:08:56Il faut que ce soit immédiat, il faut que ce soit satisfaisant.
00:08:59À la limite, peu importe la qualité.
00:09:01D'où le conseil qu'on peut donner de la masturbation, évidemment.
00:09:06D'où, effectivement, la masturbation,
00:09:08qui a vocation à répondre dans cette immédiateté.
00:09:11À libérer cette tension provoquée par le besoin.
00:09:14C'est plus encore que libérer la tension, ça libère d'une tension.
00:09:16Mais du coup, ça donne un état d'étendue, d'ouverture, de bien-être.
00:09:22Et donc, à ce titre-là, oui, bien sûr.
00:09:25Et ça existe comme une nécessité, j'allais dire,
00:09:31comme réponse véritablement à ce besoin.
00:09:35Le désir est plus complexe, plus élaboré,
00:09:38mais contient quelque chose du besoin.
00:09:41Il n'y aurait pas de désir s'il n'y avait pas de besoin.
00:09:44Bien sûr, le désir est une prolongation, c'est une extension.
00:09:49Parfois même plus fort encore que le besoin,
00:09:52dans le sens où, justement, il touche nos émotions, tout notre être.
00:09:57Non seulement il est plus fort, moi j'aime bien dire que c'est le haut-parleur.
00:10:00C'est-à-dire que la voix du besoin peut être modérée,
00:10:05mais dès que vous la mettez dans un haut-parleur, ça devient hurlant.
00:10:08Et là, les réactions viennent effectivement très souvent confondre
00:10:14ce besoin-désir avec les solutions,
00:10:18qui peuvent être des solutions à court terme,
00:10:20de se contenter d'un mauvais repas, si on continue à faire l'analogie,
00:10:26pour idéalement soulager.
00:10:30Mais ce n'est qu'un soulagement, évidemment, de court terme.
00:10:33C'est là où le désir se rapprocherait du besoin,
00:10:36et ce n'est pas satisfaisant.
00:10:38On en parle maintenant avec vous sur Sud Radio 0826 300 300.
00:10:42A tout de suite.
00:10:43Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:10:47J'adore Sud Radio dans la mesure où, là au moins,
00:10:50on peut s'exprimer en direct et donner notre avis.
00:10:53Sud Radio, parlons vrai.
00:10:5514h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:10:59On évoque aujourd'hui le désir avec Catherine-Emily Périssol.
00:11:03Je rappelle d'ailleurs que vous êtes l'auteur de ce livre,
00:11:07Ma Bible des émotions, aux éditions Le Duc.
00:11:10C'est un livre formidable, dans lequel vous donnez énormément de pistes
00:11:14pour mieux comprendre nos émotions, ce qu'on ressent,
00:11:17comment les gérer, comment gérer nos émotions avec le ou la partenaire.
00:11:21Je ne peux que vous le conseiller.
00:11:23Alexandra, bonjour.
00:11:25Bonjour Brigitte, bonjour Catherine.
00:11:27Bonjour.
00:11:29Justement, le désir qui évolue aussi avec le temps
00:11:33et dans une relation au long cours, par exemple.
00:11:37C'est votre cas ?
00:11:40Le désir, moi je suis célibataire,
00:11:43mais quand je repense aux relations longues que j'ai eues,
00:11:46je constate quand même que c'est relié surtout à notre état d'esprit.
00:11:50C'est-à-dire qu'au fur et à mesure du temps, on peut passer des cycles,
00:11:53et j'ai constaté que dans ma vie personnelle,
00:11:56le désir s'enclenche aussi quand mon état d'esprit est en ouverture,
00:12:00je suis bien, et que dès lors où les soucis m'entraînent
00:12:04et que je suis un peu à paix,
00:12:06automatiquement dans le couple, ça crée des distensions
00:12:09parce que fatigué, le désir était moindre.
00:12:13En tout cas, nous n'étions plus connectés à ce désir
00:12:16de la même manière que quand on était un peu plus léger.
00:12:19Et c'est vrai que je vois aussi avec l'âge,
00:12:22je me suis vraiment posé beaucoup de questions en me disant
00:12:25est-ce que le désir que j'avais quand j'avais 20 ans, 30 ans,
00:12:28va s'atténuer maintenant que j'en ai 50 ?
00:12:31Et en fait non, c'est toujours un état d'esprit.
00:12:34Pour moi, je trouve...
00:12:37Je crois quand même, Alexandra,
00:12:40et Catherine donnera son avis évidemment,
00:12:43je crois quand même que quand on est jeune,
00:12:46on a cette pulsion qui nourrit beaucoup le désir
00:12:49et qui quand même diminue avec l'âge.
00:12:52À 20 ans, on va plus facilement se jeter sur n'importe qui qu'à 50,
00:12:57il me semble, Catherine.
00:13:00Oui, l'aspect pulsionnel,
00:13:03l'élan, l'élan vital, l'urgence
00:13:06sont beaucoup plus fréquentes,
00:13:09beaucoup plus à l'oeuvre quand nous sommes jeunes.
00:13:12Et c'est tout à fait naturel
00:13:15au sens où c'est très lié,
00:13:18l'âge est aussi très lié à des phénomènes biologiques,
00:13:22à des phénomènes hormonaux.
00:13:25Et donc il y a cette bonne nature, on va dire,
00:13:28qui suit aussi le désir
00:13:32le désir d'un partenaire, le désir d'éprouver,
00:13:35le désir d'une sensorialité beaucoup plus intense.
00:13:39Donc évidemment que nous agissons
00:13:43dans cette nécessité, dans cette conscience.
00:13:47C'est quelque chose qui, je pense, dépasse aussi,
00:13:50un désir conscient, un désir élaboré,
00:13:53un désir construit
00:13:56au profit de répondre véritablement à cette pulsion.
00:14:01Donc ça change dans le temps.
00:14:04Ce qui change aussi, pardon,
00:14:07c'est la mémoire aussi des expériences vécues
00:14:10qui, inévitablement,
00:14:13vient, je pourrais dire, enrichir,
00:14:16mais en même temps, influence effectivement
00:14:19le mouvement même du désir.
00:14:22C'est vrai que lorsqu'on a...
00:14:25Pardon, décidément Alexandra, on n'arrête pas de vous couper.
00:14:28Non mais si on a eu des épreuves
00:14:31négatives dans la sexualité ou au contraire
00:14:34des expériences positives, ça va plus ou moins
00:14:37entacher ou au contraire galvaniser notre désir.
00:14:41Allez-y, je vous en prie Alexandra, promis, on vous coupe.
00:14:44Je me posais aussi cette question, en fait, Catherine,
00:14:47pour moi le désir, depuis que je suis jeune,
00:14:50peu importe, j'oublie parfois même mon âge,
00:14:53est relié en fait à l'amour, c'est-à-dire que mon corps réagit
00:14:57vraiment à l'instant d'amour.
00:15:00C'est-à-dire que si, dans le regard de l'autre, je vois l'amour,
00:15:03je vois le respect, je vois la bienveillance, etc.,
00:15:06ma pulsion et mon désir, automatiquement,
00:15:09va en être vraiment pulsé.
00:15:12Ah oui, exactement. Et ça, quel que soit l'âge,
00:15:15parce que quand je pense ça, si je regarde derrière moi le passé
00:15:18et que je regarde maintenant, la femme, la jeune femme, n'a pas changé.
00:15:21C'est un peu ma calme, c'est-à-dire
00:15:24ce qui m'a vraiment réveillée au niveau de mon désir,
00:15:27c'est quand tout d'un coup, dans le regard, je vois cette lumière
00:15:30de respect, cet amour, alors que ce soit un amour physique
00:15:33ou un amour, voilà, on va pas rentrer, il y a différents types d'amour.
00:15:36Mais c'est ça, moi, c'est ça, en fait,
00:15:39qui me fait pulser finalement au niveau de mon désir.
00:15:42Voilà, cette étincelle que j'ai dans le regard
00:15:45de l'autre en disant « waouh, elle est chouette »
00:15:48ou « tiens, elle est mignonne », je ne sais pas,
00:15:51c'est une sensation, donc je me dis oui, effectivement,
00:15:54j'ai une pulsion peut-être d'amour ou un désir d'amour peut-être.
00:15:57Ce que vous dites est très joli,
00:16:00c'est très poétique en plus, j'adore ça.
00:16:03Ce qui est très juste dans ce que vous dites, c'est que
00:16:06le désir est corrélé avec
00:16:09nos perceptions, c'est-à-dire
00:16:12que ce que vous décrivez, c'est à la fois
00:16:15la perception du regard de l'autre,
00:16:18les traits de son visage, le timbre de sa voix,
00:16:21un geste, une lumière dans son regard,
00:16:24et puis ce que ça déclenche aussi sensoriellement
00:16:27en vous. Et ce que vous semblez
00:16:30décrire, c'est un sentiment d'ouverture,
00:16:33d'appel, d'envie,
00:16:36donc cet élan de vitalité que nous évoquions tout à l'heure.
00:16:39Donc tout ça est très intime,
00:16:42très corporel, et là vous avez tout à fait raison, c'est indépendant
00:16:45de l'âge. Peut-être pas complètement
00:16:48parce que quand il y a eu de grands
00:16:51chocs, de grands traumatismes, la perception que nous
00:16:54avons du monde environnant
00:16:57peut évidemment évoluer aussi.
00:17:00Mais quand même, il y a cette
00:17:03ouverture que vous décrivez
00:17:06sur ce que vous
00:17:09percevez de l'autre qui vient
00:17:12éveiller sensoriellement votre propre désir.
00:17:15C'est ça. Et Catherine, après, je ne sais pas si vous avez eu ce cas de figure,
00:17:18mais moi ayant vécu un gros traumatisme, un viol jeune,
00:17:21j'ai su garder
00:17:24cette étincelle, c'est-à-dire que je ne peux pas subir
00:17:27ou continuer de subir, d'être une victime.
00:17:30J'ai voulu retrouver cette magie
00:17:33avec l'homme, qu'on m'avait
00:17:36enlevé quelque chose de blessé.
00:17:39Pour moi, c'est important.
00:17:42C'est dommage, on est en train de vous perdre,
00:17:45Alexandra, attention.
00:17:48Ce que j'entends, effectivement, c'est combien
00:17:51cette expérience très douloureuse
00:17:54est venue peut-être
00:17:57aiguiser votre attention
00:18:00vis-à-vis justement de ce que vous percevez.
00:18:03C'est-à-dire qu'une
00:18:06attention beaucoup plus fine
00:18:09sur justement la qualité du regard, la qualité
00:18:12de la voix, la qualité de l'attitude d'un homme
00:18:15est d'autant plus
00:18:18comme si tout votre corps était
00:18:21je ne dirais pas aux aguets, mais dans la capacité
00:18:24de saisir des informations
00:18:27dans la présence, dans la gestuelle,
00:18:30dans le regard surtout de l'autre, comme étant
00:18:33je me fie aussi à
00:18:36est-ce que je trouve bien ce respect ?
00:18:39On pourrait dire en quelque sorte, Alexandra, que ça a développé une intuition
00:18:42pour justement ne plus vous remettre entre les pattes
00:18:45d'un violeur et au contraire
00:18:48d'apprécier d'autant plus quand vous avez un homme
00:18:51en face de vous qui mérite que vous vous ouvriez à lui.
00:18:54Comme quoi, on peut aussi d'une expérience négative
00:18:57en tirer quelque chose de positif, comme on le dit souvent.
00:19:00Ça s'appelle la résilience.
00:19:03Merci beaucoup en tout cas, merci Alexandra. On continue bien sûr avec vous
00:19:06sur Sud Radio 0826 300 300, à tout de suite.
00:19:0914h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio
00:19:1214h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio
00:19:1514h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio
00:19:18Catherine Hemley-Périssol est avec nous, nous évoquons
00:19:21le désir, le désir, bah oui, on devrait en parler
00:19:24tous les jours de ce désir, Catherine.
00:19:27On devrait parce que c'est tellement important et c'est
00:19:30l'hibiscus qui ne va pas nous contredire. Bonjour.
00:19:33Oui, bonjour Brigitte Laé et Catherine Périssol.
00:19:36Bonjour à vous.
00:19:39Je vous en prie.
00:19:42Voilà, et oui, donc
00:19:45pour moi, le désir et l'esprit,
00:19:48ce sont bien les deux sujets, si j'ai bien compris,
00:19:51que nous parlons aujourd'hui.
00:19:54Donc le désir, le désir
00:19:57pour être, s'il est bien intentionné,
00:20:00bien positionné, je dirais,
00:20:03pour moi, un désir, ça peut être
00:20:06sous différentes formes, désirer quelque chose
00:20:09de somptueux, désirer une personne
00:20:12profondément, et puis là,
00:20:15ça m'est déjà arrivé, de regarder
00:20:18une personne, l'autre
00:20:21me regarde et
00:20:24je me sens aussi bien désirée que je peux désirer
00:20:27la personne, mais c'est plus, ça va au-delà
00:20:30de, c'est parfois
00:20:33inexplicable, les corps se
00:20:36mettent en, il y a une affinité qui se crée,
00:20:39les corps se mettent en fusion et
00:20:42un ballet commence à
00:20:45s'exprimer. On peut aussi,
00:20:48ça c'est au niveau intime, le désir,
00:20:51un désir puissant de
00:20:54pouvoir obtenir quelque chose, je sais pas, je dirais
00:20:57un jet privé,
00:21:00avoir une entrevue,
00:21:03voir une personne, passer
00:21:06tout un week-end avec la personne que l'on
00:21:09veut, qui est
00:21:12bien souvent inaccessible.
00:21:15Mais vous savez, Hibiscus, le désir comme
00:21:18l'amour d'ailleurs, est-ce qu'on peut l'expliquer ?
00:21:21Est-ce que d'ailleurs c'est nécessaire de l'expliquer ?
00:21:24Non, parce qu'en fait...
00:21:27Je vous en prie, allez-y, vous répondez,
00:21:30parce que là, ce que j'entends
00:21:33surtout, et ça c'est très bien, c'est que vous êtes
00:21:36pleine de désirs, visiblement,
00:21:39et vous avez surtout la capacité
00:21:42à les connaître, enfin en tout cas à les
00:21:45exprimer. Ce qui est peut-être gênant pour
00:21:48certaines personnes, c'est qu'elles croient ne pas avoir beaucoup de désirs
00:21:51parce que tout est inhibé. Mais chez vous, on a l'impression que
00:21:54la vie est belle et hop, je désire, hop, je...
00:21:57Non ?
00:21:58Disons que depuis que je suis enfant,
00:22:01j'ai des
00:22:04ressentis et j'ai pu
00:22:07exprimer, parce que ma mère était très très ouverte à ce niveau-là,
00:22:11et je suis déjà
00:22:14enfin, je ne sais pas si on peut me considérer ainsi,
00:22:17mais comme une qualité d'hypersensible.
00:22:20Il y a des choses... Il suffit d'un seul
00:22:23regard dans la rue des gens, je peux
00:22:26percevoir ou ressentir, je ne sais pas si c'est le mot
00:22:29exact, j'utilise...
00:22:32Mais utilisez le mot qui vous convient,
00:22:35on n'est pas là pour juger si c'est le mot exact, vous savez.
00:22:38Oui, on peut me dire, bah non, ça peut changer.
00:22:41Donc je reviens sur le sujet, et donc
00:22:44je peux ressentir en eux s'ils sont
00:22:47bien, s'ils sont moins bien, dans
00:22:50quelles conditions ils sont. Donc déjà,
00:22:53autour de mon... Enfin,
00:22:56ce que la personne... Ce que je peux ressentir
00:22:59de la personne, et ça peut être jusqu'à
00:23:02jusqu'au niveau...
00:23:05Mais alors, là, vous parlez...
00:23:08Alors, excusez-moi, mais j'essaye de recentrer le débat.
00:23:11Donc là, vous parlez de ce que vous ressentez que les
00:23:14autres ressentent, on est bien d'accord ?
00:23:17Là, je parle de ce que moi je ressens
00:23:20en fonction de ce que l'autre personne...
00:23:23J'entends bien, mais est-ce que vous avez besoin
00:23:26de sentir qu'on vous regarde
00:23:29et qu'on vous désire pour désirer, ou est-ce que vous avez
00:23:32quelque chose de tout à fait spontané qui vous fait...
00:23:35C'est parfois quelque chose aussi bien de spontané.
00:23:38Il n'y a pas longtemps, il m'est arrivé une
00:23:41petite expérience. J'ai été très troublée par
00:23:44cette expérience. J'ai regardé
00:23:47un homme... Je ne sais pas, nos regards se sont
00:23:50croisés et il y a eu une alchimie.
00:23:53Il s'est passé. Sans comprendre
00:23:56pourquoi. J'ai été très gênée
00:23:59parce que j'ai su après que c'était
00:24:02le compagnon d'un tel, mais il y a eu
00:24:05quelque chose qui a été
00:24:08qui a traversé
00:24:11mon corps, mon esprit
00:24:14et ma perception.
00:24:18Vous avez été gênée sur le moment
00:24:21ou après quand vous avez su que c'était le...
00:24:24Non, quand vous avez su que c'était le compagnon de quelqu'un d'autre.
00:24:27Déjà j'ai été gênée par rapport à ce que ça m'a
00:24:30fait provoquer sur moi.
00:24:33C'est troublant.
00:24:36Et par exemple, pareil,
00:24:39je marche dans la nature, des fois je ressens
00:24:42des choses, des bonnes sensations
00:24:45ou des moins bonnes sensations.
00:24:48J'ai vraiment ce côté tactile
00:24:51extrêmement développé
00:24:54je dirais,
00:24:57qui déclenche en moi
00:25:00des sensations plus
00:25:03ou moins agréables
00:25:06ou même très fortes. De la même façon,
00:25:09je vais reprendre votre exemple, dites-moi si je me trompe,
00:25:12j'ai bien entendu, lorsqu'un jour vous avez
00:25:15touché un arbre, vous avez ressenti quelque chose
00:25:18de...
00:25:21Vous avez joui, quelque part, une jouissance extrême.
00:25:24Parfois, moi, ça peut
00:25:27me...
00:25:30Ça peut m'arriver sous différentes formes
00:25:33et différentes façons.
00:25:36J'ai ce côté très...
00:25:39Oui, oui,
00:25:42je confirme avoir raconté une
00:25:45anecdote de ce genre, Hibiscus, c'est exact.
00:25:48Ce que j'entends chez vous, et il me semble,
00:25:51Catherine-Emily Parisol, c'est que vous êtes très
00:25:54sensuelle, vous êtes très en relation avec vos ressentis
00:25:57et vous les laissez vibrer, c'est très bien d'ailleurs.
00:26:00Oui, oui, oui.
00:26:03C'est pour ça d'ailleurs que quand vous dites que je suis hypersensible,
00:26:06je sais que c'est un terme qui est très souvent
00:26:09employé, mais qui
00:26:12finalement est une façon de mettre des mots sur une expérience
00:26:15très naturelle,
00:26:18très normale, j'ai envie de dire, qui est
00:26:21la capacité, à partir de ce que
00:26:24nos sens perçoivent,
00:26:27d'en être, comment dirais-je,
00:26:30éveillé sur le plan sensoriel.
00:26:33En termes d'excitation, en termes de peur
00:26:36aussi, quelquefois, ça peut générer
00:26:39de l'inconfort, voire même
00:26:42quelque chose de pénible. En tout cas, il y a ce qu'on appelle
00:26:45un phénomène de résonance entre ce que vous
00:26:48percevez et l'effet que ça a en vous.
00:26:51C'est ça que vous
00:26:54racontez, c'est ça, et que c'est très présent
00:26:57et que, en plus, vous y êtes très attentive.
00:27:00Voilà, je suis attentive aux gens aussi
00:27:03pour éviter de...
00:27:06Après, je suis plus réservée sur le fait
00:27:09que ça vous informerait
00:27:12sur l'autre. Ça vous informe déjà
00:27:15sur vous, ce qui est beaucoup.
00:27:18Quand on voit une tristesse dans
00:27:21des yeux, ne serait-ce quand on passe,
00:27:24des gens sont... C'est simple, il suffit
00:27:27juste d'observer. On voit une personne qui marche
00:27:30dans la rue et puis elle est dans ses pensées.
00:27:33Voilà, tout simplement.
00:27:36C'est facile à décoder. Pour moi, c'est si simple
00:27:39parce que je l'ai appris.
00:27:42Ça vous parle un peu ?
00:27:45Bien sûr, vous avez raison. Il y a des personnes
00:27:48comme vous qui sont plus sensibles à percevoir
00:27:51ce que l'autre ressent. Maintenant, je me
00:27:54méfie toujours de notre interprétation,
00:27:57qui parfois peut être fausse.
00:28:00Quelqu'un peut être très, dans ses pensées,
00:28:03pas forcément triste,
00:28:06même s'il a l'air d'être triste, tout simplement
00:28:09parce que c'est quelqu'un qui est plutôt introverti.
00:28:12Il faut quand même toujours se méfier de la façon
00:28:15qu'on a très rapidement d'interpréter quelque chose.
00:28:18Je suis complètement...
00:28:21J'ai la même vigilance que Brigitte.
00:28:24Autant le fait de pouvoir être attentionné
00:28:27à l'effet éprouvé, à la résonance
00:28:30de la voix chez soi, oui, c'est vraiment
00:28:33comme un instrument de musique.
00:28:36Ça vibre.
00:28:39De là à s'aventurer dans l'interprétation
00:28:42de ce que ressent l'autre, je suis beaucoup plus vigilante.
00:28:45Il me semble que dès que nous nous adressons à l'autre,
00:28:48nous devrions avoir, rien que dans la communication,
00:28:51un point d'interrogation. C'est-à-dire, est-ce que c'est bien ça
00:28:54que tu ressens ? Mais interpréter
00:28:57un visage grave, perdu dans ses pensées,
00:29:00serait signifiant d'un
00:29:03état de tristesse ou d'une préoccupation, je ne sais quoi.
00:29:06Non. Là, nous sommes effectivement
00:29:09dans l'interprétation, voire dans la fiction.
00:29:12Parce que nous ne pouvons
00:29:15décoder ce que nous percevons qu'à partir
00:29:18de notre propre système. Et ça, c'est important de le savoir
00:29:21et de se le rappeler.
00:29:24Et notamment, dès que nous échangeons, dès que nous sommes
00:29:27dans la communication, dans l'échange avec l'autre, nous ne pouvons
00:29:30pas savoir le monde de l'autre, à moins
00:29:33de l'interpeller et de l'écouter.
00:29:36Mais sinon, nous ne pouvons pas en être informés
00:29:39par nos sens. Ça ne tient pas la route.
00:29:42Voilà. Merci beaucoup, en tout cas, Hibiscus,
00:29:45de cet échange. Merci à vous. Et on continue avec Karine, qui va répondre
00:29:48à trois questions intimes, et qui pourra ensuite en poser une
00:29:51à Catherine Aimelé-Parisol. Bonjour, Karine.
00:29:54Bonjour, Brigitte.
00:29:57Alors justement, puisqu'on parle des sens, quel est votre sens
00:30:00dominant dans l'amour, dans la sexualité,
00:30:03vous ? Le toucher. Ah bah oui,
00:30:06bien sûr. Vous avez raison, c'est un sens
00:30:09tellement important dans l'amour. Exactement.
00:30:12Ah oui, la sensualité.
00:30:15Deuxième question, quel serait pour vous
00:30:18le temps idéal du coït ? Il y a longtemps que je n'ai pas posé
00:30:21cette question, tiens. Le temps idéal,
00:30:24peut-être 20 minutes.
00:30:2720 minutes, d'accord, très bien.
00:30:30Et troisième question, est-ce que vous auriez
00:30:33de temps en temps, ou est-ce que vous avez eu
00:30:36des fantasmes pour faire l'amour avec une femme ?
00:30:39Non, pas vraiment.
00:30:42Bon, ça c'est une réponse qui est claire, il n'y a pas de doute.
00:30:45Eh bien, Catherine vous écoute, vous pouvez lui poser une question.
00:30:48Oui, bonjour Catherine. Bonjour.
00:30:51Je voulais savoir comment
00:30:54c'était possible de gérer les émotions
00:30:57plutôt négatives quand on est quelqu'un d'hypersensible ?
00:31:00Vaste question. Alors, quelques
00:31:03tomes de livres peuvent être écrits ou sont déjà écrits
00:31:06sur le sujet. Il me
00:31:09semble que toute idée
00:31:12de gestion commence par le début,
00:31:15c'est-à-dire de se laisser éprouver
00:31:18sensoriellement, corporellement
00:31:21l'émotion que vous décrivez par négative.
00:31:24Toute émotion dite négative a sa
00:31:27traduction corporelle. Une angoisse
00:31:30a sa traduction corporelle par
00:31:33une gorge nouée, par le ventre avec une boule,
00:31:36par les sensations d'oppression, etc.
00:31:39Et donc, mieux
00:31:42nous nous accordons de sentir ce que nous sentons
00:31:45corporellement, et j'insiste vraiment pour que ce soit le plus
00:31:48corporel, c'est vraiment dans le corps,
00:31:51plus nous y portons d'attention, y compris de dire
00:31:54ça a quelle couleur, ça a quelle forme, c'est où exactement
00:31:57dans la gorge, c'est où dans la poitrine, c'est où
00:32:00dans le ventre, etc. Plus nous rentrons
00:32:03en rapport avec cette information,
00:32:06c'est une information émotionnelle,
00:32:09c'est comme si
00:32:12cette information se découvrant
00:32:15reconnue et
00:32:18validée, plus elle nous lâche.
00:32:21Donc c'est pas du tout une gestion
00:32:24au sens gérer un portefeuille, ça je peux pas
00:32:27vous éclairer sur le sujet, mais
00:32:30je peux vraiment vous dire combien il y a une
00:32:33cohésion corps-esprit,
00:32:36et que lorsque nous sommes très envahis
00:32:39d'émotions négatives qui sont
00:32:42très cognitives au sens commenter
00:32:45de ressentiment,
00:32:48que même, alors nous avons de ressentiment
00:32:51vis-à-vis du fait d'éprouver du ressentiment, enfin ça n'en finit pas,
00:32:54le meilleur moyen vraiment
00:32:57de s'alléger de cette épreuve
00:33:00est de nous mettre en rapport avec l'expérience
00:33:03corporelle qui lui est liée.
00:33:06J'allais presque dire en jouer quand je dis
00:33:09quelle couleur, quelle forme, où exactement,
00:33:12est-ce que ça s'effixe, est-ce que ça bouge,
00:33:15plus nous entrons vraiment dans ce contact, dans ce rapport
00:33:18et dans ce jeu entre
00:33:21notre esprit et notre corps.
00:33:24Si je peux me permettre pour donner un conseil bien concret que vous allez tous comprendre,
00:33:27il faut laisser le corps vivre
00:33:30ce qu'il ressent, et à partir de ce moment-là
00:33:33l'émotion négative que vous appelez négative,
00:33:36Karine, va pouvoir
00:33:39se dissoudre.
00:33:42Par exemple si on est en colère, Karine, plutôt que de bloquer
00:33:45parce que justement on sent qu'on risque d'exploser,
00:33:48mieux vaut, je ne sais pas moi,
00:33:51crier, sauter, à condition évidemment de ne pas
00:33:54péter sur la personne qui est en face de nous,
00:33:57mais plus notre colère va pouvoir
00:34:00se dissoudre.
00:34:03Sinon si on bloque ce que le corps manifeste,
00:34:06c'est comme ça qu'on
00:34:09ne peut pas évacuer l'émotion.
00:34:12Très souvent c'est le conflit
00:34:15dans lequel nous sommes avec notre propre ressenti qui pose
00:34:18problème, qui entretient le phénomène.
00:34:21Plus nous rentrons en rapport avec elle,
00:34:24la façon dont elle nous presse, en quelque sorte,
00:34:27que ce soit dans le cri, dans le mouvement,
00:34:30plus nous
00:34:33l'accordons et plus
00:34:36ça s'efface.
00:34:39Et ça s'évacue.
00:34:42Dans ce livre, Ma Bible des émotions, aux éditions Le Duc,
00:34:45vous expliquez très bien ce processus.
00:34:48C'est vraiment un processus qui est explicable
00:34:51et donc quand on dit que l'émotion
00:34:54est irrationnelle, c'est une erreur.
00:34:57Nous pouvons
00:35:00véritablement lui donner du sens et de la valeur
00:35:03et c'est là où, du coup, comme par magie,
00:35:06elle nous informe et elle nous donne
00:35:09même beaucoup de liberté, pour peu que nous
00:35:12rentrions en rapport avec elle.
00:35:15C'est ça.
00:35:18Si on en a peur, évidemment, on va bloquer
00:35:21et elle va nous faire du mal à l'intérieur de notre propre corps.
00:35:24Et c'est ensuite le corps qui souffre.
00:35:27Qui souffre et qui favorise des maladies
00:35:30qu'on baptise très souvent psychosomatiques
00:35:33qui ne sont que le témoin
00:35:36de ce conflit et de ce blocage
00:35:39d'écoute et d'accueil que nous avons
00:35:42vis-à-vis de nos émotions et en plus de ça, nous les qualifions
00:35:45négatives. Et ça ne fait que renforcer
00:35:48la résistance.
00:35:51Oui, ça me paraît très clair. Je vous remercie beaucoup
00:35:54pour cette explication.
00:35:57Merci à vous d'avoir participé.
00:36:00On fait une petite pause sur ce Radio 0826 300 300.
00:36:03On se retrouve dans un instant.
00:36:06Vous voulez parler à Brigitte Lahaye ?
00:36:09Radio 0826 300 300.
00:36:12CAM4.fr, le plus grand site de webcam live
00:36:15réservé aux adultes.
00:36:1814h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:36:21Catherine Aimelé-Périssol est avec nous, médecin,
00:36:24homéopathe, psychothérapeute, auteure de nombreux
00:36:27ouvrages et notamment sur nos émotions
00:36:30comme on vient d'en parler.
00:36:33Les hommes aussi, ils ont du désir.
00:36:37Bonjour Hervé.
00:36:40Bonjour Brigitte, bonjour Catherine Périssol.
00:36:43Bonjour Hervé.
00:36:46Moi, je suis un homme
00:36:49qui a des désirs.
00:36:52Dire que c'est des émotions, un ressenti,
00:36:55des sentiments, ça dépend
00:36:58un peu
00:37:01le moment où ça se passe.
00:37:05C'est vrai que comme les auditrices tout à l'heure,
00:37:08quand on est dans la rue,
00:37:11on est quelque part, on croise une personne,
00:37:14on peut avoir un certain désir
00:37:17qui est un ressenti
00:37:20à ce moment-là.
00:37:23En fait, c'est ce que vous disiez tout à l'heure,
00:37:26c'est ce qu'elle va dégager, c'est son charisme,
00:37:29la parole, ces choses-là.
00:37:32Et dans ce cas-là, vous avez raison,
00:37:35c'est un ressenti, un désir immédiat
00:37:38qui vous envahit, c'est un ressenti.
00:37:41Vous avez raison Hervé, bravo.
00:37:44Après, je vais partir plus
00:37:47dans le couple.
00:37:50Dans le couple, le désir,
00:37:53ce sera plus un sentiment.
00:37:56Alors oui, de temps en temps,
00:37:59on a un besoin, comme vous avez dit tout à l'heure,
00:38:02d'avoir un rapport,
00:38:05de faire l'amour.
00:38:08Mais ça devient plus du sentiment.
00:38:11On se connaît un peu plus.
00:38:14On essaie quand même,
00:38:17comme on la connaît un peu plus,
00:38:20de répondre aux attentes de l'autre.
00:38:23Mais vous savez Hervé, je pense à une chose comme ça,
00:38:27en fait, il suffirait, quand on est en couple,
00:38:30de repérer ce qui fait qu'à un moment donné,
00:38:33on se sent envahi justement par du désir.
00:38:36Par exemple,
00:38:39si on est envahi par le désir
00:38:42avant même que notre partenaire soit rentrée,
00:38:45c'est peut-être plus quelque chose qu'on a imaginé
00:38:48ou un besoin. Si c'est parce que tout d'un coup,
00:38:51elle prend une position qui éveille notre désir,
00:38:54c'est vraiment elle qui éveille notre désir.
00:38:57Je pense qu'on pourrait,
00:39:00je ne sais pas ce que vous en pensez Catherine,
00:39:03être un peu plus dans la compréhension
00:39:06de ce qui fait qu'à un moment donné,
00:39:09ce désir nous envahit ou pas.
00:39:12Il me semble qu'effectivement, cette observation,
00:39:15parce que c'est porter attention
00:39:18à la fois aux circonstances,
00:39:21à cette émergence du désir.
00:39:24Est-ce que c'est plutôt un besoin ?
00:39:27Est-ce que c'est plutôt un élan vert ?
00:39:30Est-ce que c'est une part de soi qui est excitée en voyant,
00:39:33en sentant les odeurs le toucher ?
00:39:36C'est déjà de pouvoir
00:39:39s'accorder, s'autoriser
00:39:42à éprouver et d'observer
00:39:45cette sensorialité à l'œuvre,
00:39:48ou cet état d'excitation tel qu'elle se manifeste.
00:39:51Dans quelles circonstances ?
00:39:54Qu'est-ce qui la favorise ? Qu'est-ce qui au contraire l'éloigne ?
00:39:57Le fait de pouvoir s'observer
00:40:00soi-même dans son propre désir,
00:40:03me semble-t-il, c'est faire preuve de maturité.
00:40:06C'est une façon non seulement de se connaître,
00:40:09mais de s'accorder à soi-même, d'être un être désirant.
00:40:12Et ça, c'est essentiel.
00:40:15Et à mon avis, et c'est pour ça que je donne ce conseil,
00:40:18ça permet d'entretenir notre désir pour l'autre,
00:40:21qui malheureusement, on le sait, au fil du temps, peut s'éteindre.
00:40:24Il faut l'entretenir.
00:40:27Qu'est-ce que vous en pensez, Hervé ?
00:40:30Je suis tout à fait d'accord avec vous deux.
00:40:33Le désir, oui, ça s'entretient.
00:40:36C'est la façon, peut-être,
00:40:39quand on est ensemble, de s'habiller.
00:40:42L'odeur, le parfum,
00:40:45l'attention qu'on va porter à l'autre
00:40:48qui va faire qu'on a un désir.
00:40:51On a un désir
00:40:54de la personne,
00:40:57de notre conjoint.
00:41:00Ça peut être un désir de la personne,
00:41:03mais ça peut aussi être un désir d'avoir de la jouissance.
00:41:06Ça peut être se dire
00:41:10parce que tout d'un coup, on se met à penser
00:41:13la dernière fois qui a été sublime.
00:41:16Donc, vous voyez, ce n'est pas forcément toujours dû à l'autre.
00:41:19Je dirais de partager
00:41:22cette jouissance.
00:41:25Je le ressens plus comme ça.
00:41:28C'est de partager cette jouissance qu'on pourrait avoir
00:41:31personnellement, parce que
00:41:34c'était à nous de créer notre jouissance.
00:41:38Je vais dire notre partenaire
00:41:41est lié pour quelque chose.
00:41:44Ou pas.
00:41:47En tout cas, pour vous, c'est très lié.
00:41:50C'est très ancré dans ce lien avec votre partenaire.
00:41:53Je pense qu'il est aussi possible
00:41:56de nous accorder, nous autoriser, nous-mêmes
00:41:59à pouvoir éprouver cet élan, éprouver ce désir
00:42:02indépendamment de la présence
00:42:05ou du toucher
00:42:08ou de l'odeur
00:42:11de sa conjointe.
00:42:14Parce que ça fait vraiment partie
00:42:17du fait d'être un humain.
00:42:20Ce que je disais tout à l'heure, un humain est un humain désirant.
00:42:23Et donc, de pouvoir se l'accorder
00:42:26et nous observer avec tendresse
00:42:29sur cette réalité qui est la nôtre.
00:42:32Merci Hervé, en tout cas, d'avoir réagi au désir.
00:42:35Et puis, moi, mon désir, c'est que vous aussi,
00:42:38vous nous appeliez sur Sud Radio au 0826 300 300.
00:42:41Et puis, une petite devinette, Catherine Périssole,
00:42:44pourquoi les films pornos dépriment tant les femmes ?
00:42:47La réponse sera évidemment
00:42:50après les infos.
00:42:53Et nous continuons à évoquer le désir.
00:42:56On a bien compris,
00:42:59il ne suffira pas d'une heure de plus
00:43:02pour vraiment comprendre toutes les subtilités du désir.
00:43:05Catherine et Mélée Périssole.
00:43:08En tout cas, vous travaillez beaucoup sur les émotions.
00:43:11J'ai déjà parlé de ma Bible des émotions aux éditions Le Duc
00:43:14et vous en avez écrit bien d'autres.
00:43:17Et on peut évidemment toujours vous rappeler
00:43:21et on peut évidemment toujours vous retrouver dans ces différents ouvrages.
00:43:24Pourquoi les films pornos dépriment les femmes ?
00:43:27Vous avez une petite réponse ?
00:43:30Tout simplement parce qu'elles comparent avec ce qu'elles ont à la maison
00:43:33et c'est assez déprimant, il faut bien le dire.
00:43:36N'est-ce pas Antoine ?
00:43:39Oui, bonjour.
00:43:42Excusez-moi, je rigolais à votre précédente intervention.
00:43:45Je ne sais pas si déprimant à ce point-là.
00:43:48Je ne prétendrai pas.
00:43:51Je ne serai pas désagréable avec vous Antoine.
00:43:54Surtout que je suis ravie de vous écouter.
00:43:57En fait, j'ai quelque chose de très complexe
00:44:00et j'ai même une question à vous poser.
00:44:03Comment faire la différence dans un couple entre le désir et le fantasme ?
00:44:06Belle question.
00:44:09Très belle question.
00:44:12Je vais au bout de ma question.
00:44:15Quand on expose ses désirs à sa ou à son partenaire,
00:44:18c'est soit mal compris, mal interprété.
00:44:21Comme vous le disiez, en début d'émission,
00:44:24on peut être pris pour quelqu'un d'un peu trop excentrique sexuellement.
00:44:27Mais un désir, c'est quelque chose de plus noble, on va dire.
00:44:30Comment faire la différence ?
00:44:33Le désir, quelque chose de plus noble,
00:44:36il peut être écouté comme étant d'emblée
00:44:39excessif, trop, abusif, etc.
00:44:42Oui, effectivement, le terme
00:44:45est mieux considéré,
00:44:48mais ce n'est pas toujours le cas.
00:44:51Je dirais que ce qui distingue
00:44:54le désir du fantasme
00:44:57et la façon dont il est possible
00:45:00de le distinguer dans l'échange avec
00:45:03sa partenaire, c'est de considérer le désir
00:45:06comme vraiment étant un élan,
00:45:09c'est-à-dire un mouvement,
00:45:15je trouve que le terme élan, élan de vie,
00:45:18élan d'amour, élan vert,
00:45:21est le terme qui convient le mieux au désir.
00:45:24Le fantasme est une façon d'illustrer,
00:45:27une façon de raconter,
00:45:30une façon de mettre en image,
00:45:33une façon comme un conte.
00:45:37Il y a certaines images, il y a des personnages.
00:45:40Et donc, on n'est pas dans le registre,
00:45:43justement, de cet élan de vitalité
00:45:46vert qui nous amène
00:45:49à un accomplissement, à un geste,
00:45:52à des relations.
00:45:55Je vais reprendre l'exemple de la nourriture,
00:45:58pour que ce soit bien concret, Antoine.
00:46:01Vous avez le désir de manger du saumon fumé,
00:46:04vous avez le fantasme de manger du saumon fumé
00:46:07qui serait découpé en forme de cœur
00:46:10avec des petits morceaux d'avocat pour mettre ça
00:46:13sur le saumon, sur du verre, pour qu'il y ait aussi...
00:46:16Ça vous parle, ça ?
00:46:19C'est ça. Le fantasme scénarise.
00:46:22Et c'est formidable que ça puisse scénariser parce que
00:46:25ça nous permet de mettre des mots, de mettre des images
00:46:28et donc d'éveiller.
00:46:31Ça nous permet de stimuler, d'éveiller,
00:46:34d'enrichir, au meilleur sens du terme,
00:46:37le désir qui est là. Et donc, si
00:46:40nous sommes des êtres humains dotés de cette capacité
00:46:43de fantasmer, c'est précisément pour que
00:46:46cet élan vital soit accompagné,
00:46:49déployé, nourri, éveillé
00:46:52et pas forcément partagé par l'autre
00:46:55qui peut avoir ses propres scénarii
00:46:58à disposition pour justement
00:47:01sublimer le désir.
00:47:04Par exemple, je vais prendre un exemple
00:47:07très sexuel pour le coup, Antoine. Une femme
00:47:10qui a du désir pour vous ce soir,
00:47:13elle peut très bien, au moment
00:47:16où elle va prendre sa douche, en sortant
00:47:19de sa douche, mettre un peu de parfum à des endroits très précis
00:47:22parce qu'elle fantasme que vous allez pouvoir
00:47:26l'humer un peu mieux à ces endroits-là.
00:47:29Et là, on est à la fois dans du désir
00:47:32mais nourri par un fantasme.
00:47:35Je vais vous dire, ça ne risque pas parce que
00:47:38ma copine vient de rompre avec moi, mais c'est pas grave.
00:47:41Je suis désolée. Non, vous inquiétez pas, je viens de raccrocher
00:47:44avec elle, on en a discuté.
00:47:47Comme je l'ai dit, ce n'est pas non plus une opération à cœur ouvert.
00:47:50C'est juste une rupture amoureuse. Il n'y a plus de grâce sur Terre.
00:47:53Oui, mais ne banalisez pas non plus.
00:47:56C'est toujours difficile.
00:47:59Bien sûr qu'il y a pire, mais ce n'est jamais agréable.
00:48:02Une rupture, ce n'est jamais anodin non plus.
00:48:05Non, mais moi, je me rends compte qu'en fait, je suis
00:48:08seulement à 200%.
00:48:11J'ai pu t'entendre, Brigitte.
00:48:14Je travaille au Standard à côté de vous, donc je vous connais aussi en off
00:48:17comme on dit. Et je voulais vous remercier de façon générale
00:48:20et de vous bien confier auprès de tous les auditeurs qui vous écoutent
00:48:23à l'instant. Vous êtes une personne bienveillante
00:48:26et Dieu sait que ce mot est usé, galvaudé,
00:48:29utilisé à mauvaise estime. Mais vous êtes vraiment une personne
00:48:32formidable et vous m'avez beaucoup aidé dans la vie
00:48:35personnelle à mieux comprendre l'autre, ses désirs.
00:48:38Mais je me suis rendu compte qu'au final, je parlais trop naturellement
00:48:41de ces choses-là, que ce soit des désirs, fantasmes avec mes compagnes.
00:48:44Et qu'en fait, j'ai appris maintenant à être dans la retenue.
00:48:47Parce que moi, je suis ouvert d'esprit et ma seule philosophie
00:48:50comme la vôtre, c'est entre adultes consentants,
00:48:53chacun fait ce qu'il veut. Mais je me suis aperçu que
00:48:56j'étais le seul à chaque fois. Et donc maintenant, je suis prof de réserve
00:48:59et je ne dévoile pas tous mes désirs et encore moins mes fantasmes
00:49:02à ma partenaire.
00:49:05Vous avez raison d'être peut-être un peu plus prudent si vous en avez payé le prix.
00:49:08Mais malgré tout, restez
00:49:11ouverts, ne vous refermez pas parce que
00:49:14bien sûr qu'on rencontre des personnes
00:49:17qui nous déçoivent ou qui profitent
00:49:20justement de notre ouverture. Mais
00:49:23si on se ferme, on s'éloigne
00:49:26d'abord de sa propre nature.
00:49:29Et ensuite, vous risquez à un moment donné aussi
00:49:32de vous éloigner de quelqu'un qui serait prêt
00:49:35à vous accueillir dans votre ouverture.
00:49:38Vous avez raison, sans doute
00:49:41qu'il faut un petit peu plus vous protéger.
00:49:44Mais ne fermez pas, c'est juste le conseil
00:49:47que j'ai envie de vous donner.
00:49:50D'accord, j'ai essayé de l'appliquer la prochaine fois.
00:49:53Vous le dites dans vos mots,
00:49:56c'est-à-dire la tentation de tout, tout raconter,
00:49:59tout dire, dans l'idée que ça pourrait
00:50:02être partagé et que ça favoriserait
00:50:05cette rencontre.
00:50:08Mais garder certainement un peu plus
00:50:11de par vous certaines richesses, le tout
00:50:14est probablement pour certaines vécu comme
00:50:17envahissant.
00:50:20Moi je ne suis pas du tout dans ce
00:50:23registre-là. Je pense qu'en revanche
00:50:26mettre une forme de mesure, ça fait très grec,
00:50:29l'idée de mesure
00:50:32est une vieille notion qui n'a plus
00:50:35tellement cours actuellement, et c'est bien dommage.
00:50:38Je vous donne un exemple concret,
00:50:41je pensais que dire comment on était allé au Cap d'Aigue,
00:50:44comment on était allé à dîner, pour voir, parce que tout le monde en parle,
00:50:47je pensais que ça passait crème, comme disent les jeunes de nos jours,
00:50:50ben non en fait, j'ai aperçu que ça choquait
00:50:53beaucoup beaucoup de personnes encore en 2024.
00:50:56Donc ça maintenant je ne le dis plus, alors pour moi ça me semblait bon, il n'y a pas mort d'homme.
00:50:59D'aller au Cap d'Aigue une fois pour voir à quoi ça ressemble.
00:51:02Vous avez raison, mais
00:51:05sur les questions de sexualité,
00:51:08il y a encore tellement de jugements,
00:51:11donc vous avez été au Cap d'Aigue, vous êtes un petit peu un pervers.
00:51:14Oui voilà.
00:51:17Vous avez raison, vous avez compris que
00:51:20ce n'est pas forcément signe de liberté, ça peut être mal vu,
00:51:23et peut-être que ce n'est pas utile.
00:51:26C'est paradoxal à notre époque je trouve.
00:51:29C'est hallucinant, mais bon, je préfère,
00:51:32on va dire sociologiquement, philosophiquement,
00:51:35c'est très intéressant de se dire qu'il y a un paradoxe nos jours, ou alors
00:51:38on croit que la parole se libère, mais pas tant que ça en fait.
00:51:41Pas surtout.
00:51:44Il me semble que l'idée sur laquelle, parce que la parole
00:51:47est racontée comme se libérant,
00:51:50les personnes sont libres,
00:51:53je pense que c'est juste une idée.
00:51:56La parole qui semble effectivement
00:51:59libre ne dit rien de toute la construction
00:52:02sensorielle,
00:52:05psychique de la personne.
00:52:08Et donc la liberté ça ne se décrète pas,
00:52:11ça s'éprouve, et ça s'éprouve petit à petit,
00:52:14pas à pas, et surtout
00:52:17dans la relation.
00:52:20Oui, vous savez Antoine, on entend des hommes ou des femmes raconter, qui ont plein d'expériences,
00:52:24et qui sont parfois passés
00:52:27au fait de leur propre sexualité.
00:52:30On peut penser en effet aujourd'hui qu'on parle très facilement,
00:52:33très librement de sexualité, pour autant
00:52:36non, beaucoup de gens sont loin d'être libres
00:52:39et on sent bien qu'il y a quand même encore beaucoup
00:52:42de jugements sur tout ce qui est d'ordre sexuel.
00:52:45Donc soyez prêts en effet.
00:52:48D'accord. Merci beaucoup en tout cas.
00:52:51Merci beaucoup. Une petite pause et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
00:52:54Sud Radio, votre attention
00:52:57est notre plus belle récompense.
00:53:00D'abord je voudrais vous féliciter André Bercov pour les invités que vous faites venir.
00:53:03Vraiment votre émission, si elle n'existait pas, faudrait l'inventer.
00:53:06Sud Radio, parlons vrai.
00:53:0914h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:53:12Et on continue évidemment
00:53:15à évoquer le désir Catherine Hemlet-Périssol
00:53:18parce que c'est quelque chose
00:53:21de très complexe en fait. On voit bien d'ailleurs
00:53:24depuis 14h on y a mis beaucoup de mots
00:53:27à part
00:53:30ce mot et l'an vital sur lequel on est peut-être
00:53:33assez d'accord toutes les deux.
00:53:36Est-ce que justement
00:53:39parfois c'est intéressant aussi de se replonger sur
00:53:42l'animal ? Est-ce que l'animal
00:53:45au fond a du désir ? Il a une pulsion ?
00:53:48Il a une pulsion de reproduction ? Est-ce qu'il a du désir ?
00:53:51Il a une pulsion de reproduction
00:53:54mais beaucoup d'animaux ont ce qu'on appelle la parade
00:53:57qui est toute une
00:54:00organisation qui témoigne aussi
00:54:03d'un... alors là on pourrait plus appeler désir parce qu'il y a
00:54:06toute une organisation, il y a une temporalité
00:54:09Une parade de séduction qui serait due au désir
00:54:12d'arriver à l'acte.
00:54:15Et donc cette parade qui a un
00:54:18côté langagier aussi et qui
00:54:21se fait dans certaines circonstances, à certains moments
00:54:24on pourrait aussi l'attribuer
00:54:27à l'expression ou en tout cas prendrait la forme d'un désir
00:54:30même si évidemment
00:54:33on va se poser la question du niveau de conscience etc.
00:54:36C'est pas le sujet. Parce que je pense que c'est
00:54:39important d'adjoindre
00:54:42au désir cette notion de temps
00:54:45d'organisation, de temps et donc de mémoire
00:54:48et donc d'attente et donc de projection
00:54:51et qui est
00:54:54le versant on va dire plus construit
00:54:57plus élaboré du désir
00:55:00et avec la possibilité
00:55:03effectivement que ce désir vienne se fixer
00:55:06Mais alors si je vous écoute là
00:55:09et je vous écoute d'ailleurs, je vois pas pourquoi je dis
00:55:12si je vous écoute, ça voudrait dire que là
00:55:15chez l'animal c'est quand même un désir
00:55:18vis-à-vis d'une femelle, pas d'une en particulier
00:55:21Non, pas d'une en particulier
00:55:24en tout cas tel que nous connaissons nous
00:55:27ces habitudes animales, ça semble pas être
00:55:30une femelle en particulier. Il me semble
00:55:33je connais bien les chiens et les chevaux, je n'ai pas vu
00:55:36spécialement de demandes
00:55:39en mariage chez les uns ou chez les autres
00:55:42Non, après c'est vrai que
00:55:45derrière il peut y avoir l'installation avec
00:55:48un couple qui dure sur un temps
00:55:51pour les enfants. Chez quelques espèces, notamment les oiseaux
00:55:54Notamment chez les oiseaux. Les loups aussi je crois
00:55:57Donc ce sont des organisations
00:56:00qui ont été sélectionnées
00:56:03un bon Darwin qui nous dit que ça a été sélectionné
00:56:06effectivement comme étant optimal
00:56:09pour faire perdurer l'espèce. Bien sûr et d'ailleurs
00:56:12on a encore nous aussi
00:56:15ce désir de reproduction qui est en nous
00:56:18et qui se manifeste. On le voit notamment chez les femmes
00:56:21qui prennent de la pilule ou pas, comment le désir
00:56:24peut fluctuer en fonction de cette capacité
00:56:27à se reproduire ou pas. C'est ça
00:56:30et que nous sommes inévitablement, puisque nous sommes des êtres
00:56:33désirants et nous sommes des êtres biologiques, nous sommes
00:56:36inévitablement habitées par les fluctuations
00:56:39hormonales qui sont
00:56:42inhérentes au fait d'être sexués
00:56:45et inévitablement habitées par
00:56:48une intention occulte mais très présente
00:56:51de perpétuer dans notre
00:56:54existence propre et notre existence en tant qu'espèce.
00:56:57Absolument. Pierre est avec nous je crois. Bonjour Pierre.
00:57:00Oui bonjour
00:57:03Brigitte et Catherine.
00:57:06Brigitte et Catherine. Je n'ai, excusez-moi, pas
00:57:09préparé du tout mais bon, le thème est sur le désir.
00:57:12Absolument, le désir.
00:57:15Alors, de façon
00:57:18très improvisée mais à moi, bon, je vais vous poser
00:57:21cette question. Est-ce qu'inévitablement
00:57:24uniquement l'âge, le côté
00:57:27métabolique, hormonal, fait que à partir
00:57:30d'aller 55 pour mon cas
00:57:33le désir baisse tant ou bien
00:57:36il y a tant de choses autour ?
00:57:39Voilà, c'est une question.
00:57:42Alors, il y a quand même quelque chose
00:57:45qu'il faut dire. Il est évident qu'un jeune homme
00:57:48de 17 ans, il va voir
00:57:51une femme avec un décolleté, il va immédiatement
00:57:54avoir eu un début d'érection. À 55 ans
00:57:57vous en avez vu quelques-unes
00:58:00je ne pense pas que ça provoquera un début d'érection.
00:58:03Donc il y a quand même quelque chose qui est moins
00:58:06immédiat avec le temps.
00:58:09Après, c'est pas parce qu'on vieillit que le désir
00:58:12s'éteint. Il est plus
00:58:16comment dirais-je ? Il est moins spontané
00:58:19et il est peut-être plus élaboré.
00:58:22Alors, je fais même allusion
00:58:25à ce désir qui est inconscient
00:58:28où ce côté un peu mécanique
00:58:31de l'homme pendant son sommeil
00:58:34et au réveil, vous voyez ce que je veux dire,
00:58:37où c'est plus du tout la même chose
00:58:40à partir d'un certain moment, en tout cas
00:58:43très personnellement. C'est pour ça qu'il y a
00:58:46du questionnement. Mais c'est vaste, hein Brigitte ?
00:58:52On n'a pas développé ni on n'a pas trop de temps.
00:58:57Il me semble qu'il y a deux éléments
00:59:00dans ce que vous dites. Il y a effectivement
00:59:03ce qui est souvent évoqué en termes d'usure
00:59:06et je trouve que c'est un très très mauvais terme.
00:59:09J'aime bien quand Brigitte dit qu'il est plus élaboré, c'est-à-dire
00:59:12que le désir s'est enrichi d'expérience,
00:59:15il s'est enrichi de mémoire, il s'est enrichi aussi d'habitude.
00:59:18Le fait d'avoir vu assez souvent des femmes
00:59:21en décolleté fait qu'il n'y a pas la nouveauté
00:59:24que peut vivre un jeune homme tout émoustillé
00:59:27de voir une jeune fille
00:59:30et son décolleté. Et donc,
00:59:33il y a un enrichissement. Je propose
00:59:36vraiment de regarder que l'évolution,
00:59:39la transformation du désir,
00:59:42parce que le désir a sa propre évolution
00:59:45en fonction des expériences vécues,
00:59:48en fonction du métabolisme, vous avez raison,
00:59:51en fonction des chocs,
00:59:54des heures, des bonheurs qui ont été vécus
00:59:57et donc le désir comme l'émotion,
01:00:00comme le ressenti a sa propre évolution
01:00:03et donc c'est important de la regarder
01:00:06comme évoluant ce désir et non pas
01:00:09comme il est là, il est là, il est là et puis à un moment donné
01:00:12il ne serait plus là. Je pense que
01:00:15il est important de rendre hommage à l'évolution
01:00:18même de notre corps-esprit
01:00:21pour reconnaître
01:00:24que le désir évolue
01:00:27comme le reste du corps et de l'esprit
01:00:30et donc de pouvoir
01:00:33se l'accorder à soi-même et
01:00:36encore plus dans un couple.
01:00:39J'entends Catherine, je vous remercie.
01:00:42C'est vrai que de façon assez factuelle
01:00:45j'ai l'impression que vous avez un peu
01:00:48ce dont vous avez un peu parlé
01:00:51de passer du tout au rien, voyez ce que je veux dire en effet.
01:00:54Mais c'est sans doute, ce que j'entends
01:00:57peut-être, c'est que c'est multifactoriel aussi
01:01:00et que c'est là-dessus
01:01:03qu'il faudrait que je m'interroge.
01:01:06Oui mais Pierre, ce qui est peut-être important à dire
01:01:09notamment dans un couple, pour que le désir
01:01:12se maintienne, il faut aussi que
01:01:15la satisfaction soit là quand on accomplit
01:01:18l'acte sexuel, c'est-à-dire que si
01:01:21l'acte sexuel ne nous apporte pas
01:01:24grand-chose, il est fort probable qu'à force
01:01:27ce désir ne soit plus là.
01:01:30Parce que pourquoi avoir du désir pour quelque chose
01:01:33qu'on n'aime pas spécialement ? Si on n'aime pas
01:01:36spécialement les noisettes, on verra un plat de noisettes
01:01:39devant les yeux, on n'aura pas spécialement du désir
01:01:42pour les noisettes, voyez ?
01:01:45C'est pour ça que c'est si important dans un couple
01:01:48de communiquer sur la relation
01:01:51sexuelle qui doit évoluer,
01:01:54qui doit nous surprendre, sinon en effet
01:01:57on pourra parler d'usure
01:02:00du désir.
01:02:03Je comprends.
01:02:06Après il y a le couple, mais
01:02:09je suis peut-être hors-sujet.
01:02:12Quand je parlais
01:02:15du sommeil de l'homme et du réveil,
01:02:18là on est dans l'inconscient,
01:02:21tout simplement,
01:02:24quand vous avez tous les matins une érection
01:02:27et qu'à un moment donné vous n'en avez plus aucune,
01:02:30il y a un questionnement qui est aussi au-delà du désir.
01:02:33Là, ça mérite
01:02:36de consulter médicalement pour voir
01:02:39s'il n'y a pas justement
01:02:42ce qu'on appelait l'andropose,
01:02:45s'il n'y a pas un début de cholestérol.
01:02:48Là, ça vaut le coup quand même, si vous n'avez plus d'érection matinale
01:02:51du tout, moi je pense que ça mérite d'aller
01:02:54consulter sur ce point particulier.
01:02:57D'accord.
01:03:00Je me dis
01:03:03à partir du moment où dans le rêve,
01:03:06dans l'inconscient,
01:03:09bien sûr que l'inconscient est lié avec ce qu'on vit tous les jours,
01:03:12mais ce côté mécanique
01:03:15où il n'y a pas les odeurs, la vue,
01:03:18l'entente, tout ce qu'on peut avoir
01:03:21dans un couple, etc.,
01:03:24c'est là où la question se pose du côté physique
01:03:27ou physiologique.
01:03:30Écoutez, je vous ai donné la réponse,
01:03:33Pierre, n'hésitez pas,
01:03:36ça vous sera fixé, je crois que c'est important.
01:03:39Oui, ça peut être effectivement symptomatique,
01:03:43mais ça mérite
01:03:46effectivement d'être vérifié.
01:03:49Exactement. On fait une petite pause, on se retrouve pour le Love Conseil,
01:03:52on va tester un jouet également, et puis vous pouvez continuer
01:03:55à nous rejoindre au 0826 300 300, à tout de suite.
01:04:13Alors, ça va peut-être surprendre les auditeurs,
01:04:16mon Love Conseil s'appelle « Cessons de faire l'amour ».
01:04:19Alors, comme on parle du désir aujourd'hui, Catherine-Emilie Périssole,
01:04:22on peut se demander ce qui m'arrive.
01:04:25Voilà, je fais grève. Non, pas du tout, pas du tout.
01:04:28En fait, le mode d'action dans lequel on se trouve
01:04:31le plus souvent, c'est le mode « faire ».
01:04:34On va faire quelque chose, on fait,
01:04:37il faut faire, etc. Ça signifie forcément
01:04:40une pensée, un but, et qu'on va se reposer
01:04:43sur les acquis de ce qu'on a déjà fait,
01:04:46sur l'idée de ce qu'on va faire, ou de ce que
01:04:49on va projeter dans le futur.
01:04:52Et vous n'imaginez pas à quel point
01:04:55ce mode « faire » est nuisible
01:04:58à la sexualité. C'est pour ça que je propose
01:05:01d'arrêter de dire « on va faire l'amour », mais
01:05:04qu'on va être en amour,
01:05:07enfin bref. Je crois que c'est
01:05:10vraiment important de penser, quand on est dans
01:05:13l'acte sexuel, d'être dans le présent, d'être en relation
01:05:16avec ses sensations, avec son partenaire, et de
01:05:19surtout mettre de côté toutes les idées reçues
01:05:22sur ce qu'on doit faire, ou ce qu'on ne doit pas faire,
01:05:25apprécier pleinement
01:05:28l'expérience du moment, et puis vous verrez
01:05:31que si vous arrivez à vous mettre dans cette étape,
01:05:34vous serez peut-être un peu perdus au départ, parce que vous avez
01:05:37tellement l'habitude qu'il faut faire tel geste, qu'il faut faire
01:05:40telle position, ça va peut-être un petit peu vous
01:05:43surprendre, mais si vous persistez, vous allez être vraiment
01:05:46dans ce fameux lâcher prise qui apporte la jouissance.
01:05:49Cessons de faire l'amour. Voilà
01:05:52le principe de ce Love Conseil. Vous êtes évidemment d'accord,
01:05:55j'imagine. – Bien sûr. J'aime beaucoup ce « être
01:05:58en amour », comme disent les Canadiens. – Oui, bien sûr.
01:06:01Bien sûr. Et j'aime bien, c'est
01:06:04Alain Héril qui a sorti un livre sur
01:06:07« on ne fait pas l'amour, c'est l'amour qui
01:06:10nous fait ». – C'est magnifique. – C'est beau, mais c'est
01:06:13tellement juste. – C'est ce que
01:06:16parfois certains pratiques de la méditation proposent,
01:06:19c'est-à-dire qu'on ne respire pas,
01:06:22on est respiré. – Exactement. Et ça,
01:06:25c'est vrai, il faut vraiment penser que dès qu'on
01:06:28veut faire quelque chose, on est dans une volonté
01:06:31et on n'est plus dans l'être, tout simplement.
01:06:34Michel, bonjour.
01:06:37– Bonjour Catherine, bonjour Brigitte. – Bonjour. – Alors, vous avez
01:06:40reçu ce masturbateur vibrant
01:06:43cruise que l'on trouve
01:06:46sur l'enseigne ruedeplaisir.com. Alors c'est un objet
01:06:49masturbateur avec une ouverture
01:06:52dans lequel on voit une sorte
01:06:55de vulve, Catherine. – Oui. – Et alors la
01:06:58particularité de cet objet, qui moi m'a beaucoup
01:07:01amusée, Michel, puis vous allez me dire après ce que vous en pensez,
01:07:04c'est qu'il fait du bruit, c'est-à-dire que
01:07:07quand on met son pénis dedans, on peut mettre les oreillettes
01:07:10et on entend... Non, on entend ?
01:07:13– On entend une femme, oui, exactement qui j'ai mis.
01:07:16– Je ne sais pas si vous l'entendez.
01:07:19Vous voyez ?
01:07:23On ne l'entend pas fort.
01:07:26Mais bon, en tout cas, on l'entend.
01:07:29Bref, c'est plutôt... Et puis ça vibre aussi.
01:07:34Le masturbateur
01:07:37vibre aussi, Michel. – Oui, c'est exact.
01:07:40– Voilà. Donc c'est un objet...
01:07:43C'est un masturbateur assez nouveau.
01:07:46Bon, je n'arrive plus à la faire taire.
01:07:50Je ferai appuyer plus longtemps. Voilà, ça y est, elle s'étue.
01:07:53Bon...
01:07:56Ça fait rire tout le studio. Ma réalisatrice
01:07:59est morte de rire. Voilà. Ce n'était pas moi.
01:08:02C'était le masturbateur. – Non, non, non, nous avons...
01:08:05Mais nous avons participé à des tentatives
01:08:08pour arrêter. Alors Michel,
01:08:11qu'est-ce que vous en avez pensé de ce masturbateur vibrant
01:08:14et gémissant ?
01:08:17– Alors écoutez, c'était la première fois que j'utilisais
01:08:20ce genre d'appareil. Donc ça m'a fait un petit peu
01:08:23sourire aussi. Donc ça ressemble un petit peu
01:08:26à un thermos à café, on peut dire ça.
01:08:29– Oui, oui, absolument. – Ne pas se tromper
01:08:32en allant au boulot et en prenant son thermos, bien sûr.
01:08:35Mais j'ai trouvé que
01:08:38le premier essai n'était pas très
01:08:41concluant au niveau des vibrations
01:08:44et puis au niveau du son
01:08:47qu'on a entendu, le gémissement de femmes.
01:08:50Ce n'est pas très intéressant et ça ne met pas trop dans l'ambiance,
01:08:53j'ai trouvé. – Non. Et dis donc, il faut
01:08:56arriver à l'introduire son pénis là-dedans. J'essaie de mettre mes doigts.
01:08:59– Oui. L'autre défaut, c'est qu'il est très serré.
01:09:02– Ah oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:09:05Tenez Catherine, je vous l'envoie si vous voulez.
01:09:08Attention, vous l'attrapez bien. Hop !
01:09:12– Ah oui, je comprends.
01:09:15Il faut être très serré, je vous le confirme.
01:09:18– C'est très serré, donc il ne faut pas hésiter à utiliser du lubrifiant,
01:09:21sinon c'est impossible. – Il vaut mieux.
01:09:24– Mais bon, ça a fait le travail
01:09:27au bout de la deuxième fois, disons, mais je n'ai pas trouvé
01:09:30ça plus excitant qu'autre chose.
01:09:33Pour moi, c'est un gadget, mais
01:09:36bon, voilà.
01:09:39Ce qui peut être rigolo, c'est si votre femme vous l'offre
01:09:42avant que vous partiez en voyage.
01:09:45Comme ça, il y a un peu de fantasme peut-être.
01:09:48– Oui, peut-être.
01:09:51Mais bon, j'ai trouvé que j'avais plus de désir
01:09:54à se masturber manuellement qu'avec cet appareil.
01:09:57– Oui, vous êtes un grand artisan Michel, ça doit être ça.
01:10:00Non mais je pense,
01:10:03pour l'instant, je pense qu'on a du mal
01:10:06à trouver des jouets pour hommes qui soient vraiment satisfaisants
01:10:09parce qu'au fond, l'homme est un manuel, c'est bien connu.
01:10:12– Oui. – Il doit être ça.
01:10:15Bon, donc donnez-moi sa note
01:10:18et puis on n'en parle plus. – Écoutez, je mettrais 6 sur 10.
01:10:21– 6 sur 10 quand même, une petite moyenne.
01:10:24Masturbateur vibrant qui s'appelle
01:10:27M06 ou Cruz, je ne sais pas trop.
01:10:30Enfin bref, on le trouve sur RueDesPlaisirs.com.
01:10:33Je vous l'ai dit, il est rigolo, moi il m'aura fait rire.
01:10:36C'est déjà ça. Merci beaucoup Michel en tout cas.
01:10:39On continue avec Patrick qui est avec nous. Bonjour Patrick.
01:10:42– Bonjour Brigitte et bonjour à votre invité.
01:10:45– Catherine Périssol qui est avec nous.
01:10:48Eh bien, on vous écoute Patrick, allez-y.
01:10:51– Oui, sur le désir, c'est vrai que j'essaye de cultiver, entre guillemets,
01:11:01ou de l'apprécier, ou de le faire venir,
01:11:04qu'il se fasse vraiment partie de ma vie.
01:11:07C'est un peu comme les plaisirs de la vie en général.
01:11:10J'aime beaucoup aussi les intellectualiser et prendre le temps d'y penser.
01:11:13Et pas simplement avoir des pulsions de temps en temps plus violentes que d'habitude
01:11:22ou à un moment donné de la journée d'avoir une érection qui me surprend
01:11:25et je me dis tiens, j'ai une connexion avec mon corps un peu différente en ce moment.
01:11:28Donc je pense que l'esprit et le désir, pour moi, sont qu'un.
01:11:34Même si après, dans le passage à l'acte, il y a du lâcher prise
01:11:39et donc l'esprit est moins présent, ou en tout cas c'est le corps qui redevient très dominant.
01:11:46Dans l'approche du désir, pour moi, l'esprit est toujours là.
01:11:55En tout cas, vous avez raison, il y a un lien évidemment entre le corps et l'esprit.
01:12:00Ce n'est pas Catherine qui va nous dire le contraire.
01:12:03Et donc on peut nourrir le désir par le corps ou par l'esprit.
01:12:07Oui, les deux fonctionnent.
01:12:09Et vous avez raison de le cultiver, bien sûr.
01:12:12Cette notion de culture, elle est vraiment importante.
01:12:15On l'évoquait juste avant que vous n'appeliez.
01:12:20Et nous avons à cet égard une vraie responsabilité de cultiver cet élan vital,
01:12:29cet élan du corps et de l'esprit.
01:12:32Parce que je pense qu'il est insuffisamment mis en valeur
01:12:36comme faisant partie intégrante de la vie intime et de la vie relationnelle.
01:12:43L'autre aspect, pour moi, c'est aussi cultiver le désir par l'esprit
01:12:50et y penser, développer des idées.
01:12:53Ce n'est pas frustrant s'il n'y a pas un passage à l'acte tout de suite.
01:12:58Et c'est même accumuler de la bonne énergie
01:13:02qui sera bien utile à un autre moment de ma journée ou de ma semaine dans ma vie.
01:13:08Et en fait, on peut se projeter beaucoup dans le désir
01:13:12sans être frustré de ne pas avoir un assouplissement immédiat.
01:13:15Bon, ça m'a pris du temps d'être un peu là-dedans.
01:13:22Oui, mais parce que vous avez compris qu'on le fait monter le désir.
01:13:28Finalement, quand on laisse le temps, on lui laisse du temps.
01:13:33Si on veut ça tout de suite, son désir, certes, on va tout de suite le satisfaire.
01:13:39Mais après, il n'existe plus.
01:13:44Et où, à ce moment-là, on est très déçu s'il n'y a pas justement un soulagement très guiné, rapide
01:13:50qui va venir derrière.
01:13:52Donc, c'est presque jouer avec.
01:13:54Il y a aussi une notion de jeu, de rappel, de stimulation.
01:13:59Par exemple, quand je peux croiser des femmes qui m'aspirent,
01:14:04je peux beaucoup me projeter, mais je n'ai pas à avoir de frustration
01:14:10si je ne vais pas plus loin qu'en échange de regard et qu'il ne s'est rien passé du tout.
01:14:15Bien sûr, bien sûr.
01:14:16Mais vous savez, Patrick, c'est pour ça qu'on dit que de regarder beaucoup de films pornos
01:14:21en se masturbant tout de suite et rapidement et en obtenant la jouissance le plus vite possible
01:14:26finit par provoquer une addiction parce que justement, le désir est immédiat.
01:14:31Donc, il faut tout de suite le renouveler.
01:14:33Et à force de tout de suite le renouveler, on devient dépendant de la fameuse dopamine
01:14:37et on est dans l'addiction.
01:14:39Donc, cultiver son désir, c'est une très très bonne stratégie pour le maintenir.
01:14:45Pour le maintenir, je veux dire, en éveil.
01:14:50Et cette notion de culture, elle contient d'une certaine manière une promesse.
01:14:54Une promesse qui est différée dans le temps, ce que vous dites.
01:14:57Et vous avez raison, mais c'est exactement comme les premiers cultivateurs
01:15:01qui ont mis des graines dans le sol.
01:15:04Il a fallu du temps pour que ça pousse et pouvoir satisfaire le besoin de manger.
01:15:09Et donc, on n'arrête pas de faire des références comme ça,
01:15:12le lien entre l'alimentation et la sexualité.
01:15:15Mais je pense que c'est une jolie façon d'entendre toute la valeur,
01:15:20toute la beauté, justement, d'une certaine façon de cultiver, d'attendre,
01:15:26de à la fois être satisfait, mais satisfait à un endroit, à un niveau
01:15:34qu'on appelle l'esprit, qui est inévitablement en rapport avec le corps,
01:15:39mais moins dans l'urgence.
01:15:41Et là aussi, il y a une forme de liberté.
01:15:45Cultiver le désir, c'est justement de ne pas être esclave de son désir,
01:15:50mais de pouvoir l'entretenir, le cultiver et donc être libre,
01:15:54aussi par rapport à la pulsion.
01:15:56Très juste et très jolie ce que vous venez de dire Catherine.
01:15:58Donc Patrick, vous êtes un être libre.
01:16:02Parfait.
01:16:04C'est très juste parce que finalement, celui qui est toujours dans le besoin immédiat
01:16:10de satisfaire son désir, il est prisonnier de son fonctionnement.
01:16:19Oui, mais je crois surtout, en tant que jeune homme,
01:16:24peut-être j'étais beaucoup plus justement dans l'aspect frustration.
01:16:28Si jamais je n'en obtenais pas.
01:16:31Alors qu'aujourd'hui, beaucoup moins, mais à tout niveau d'ailleurs,
01:16:36dans tout type de désir, parce qu'il peut y avoir des désirs culinaires en effet aussi,
01:16:40il y a le rapport avec la nourriture.
01:16:44Vous savez, je vais prendre un autre exemple, mais là ça va parler à tout le monde.
01:16:50Aujourd'hui, avec notre société de consommation,
01:16:53et on peut tout acheter immédiatement à crédit,
01:16:56et bien finalement, on n'a plus le même désir d'obtenir quelque chose
01:17:01qu'on obtient tout de suite, à une certaine époque,
01:17:04quand il fallait attendre pour obtenir un objet,
01:17:09parce que quel plaisir on avait, quelle jouissance on avait à obtenir ce désir.
01:17:16La société de consommation tue notre désir,
01:17:23et je pense qu'une société qui tue notre désir au sens profond du terme
01:17:27est une société qui n'est pas très libre.
01:17:31Et il y a un autre aspect de ce qu'on a déjà aussi.
01:17:36Oui, mais là aussi, c'est une forme de culture.
01:17:40Oui, c'est-à-dire...
01:17:42Et je suis sûr, par exemple, quand on parle de fantasmes, d'idées, etc.,
01:17:47je suis marié et je fantasme toujours sur ma femme.
01:17:51J'ai toujours du désir sur l'absence, ou j'imagine des choses, etc.
01:17:55Pas simplement quand je suis avec elle,
01:17:57ou au moment où il y a un passage à l'être, où on est dans la dimension intime.
01:18:02Eh bien, bonne nouvelle.
01:18:05Je m'y exerce encore.
01:18:07Bonne nouvelle, vous êtes adulte et mature, Patrick.
01:18:10Ça fait plaisir.
01:18:12L'âge, parfois, a du bon, alors.
01:18:16Exactement, mais enfin, vous avez quand même travaillé là-dessus.
01:18:21C'est bien.
01:18:22Merci en tout cas, merci beaucoup de votre témoignage.
01:18:24On fait une petite pause et puis il est déjà temps de conclure sur ce vaste sujet qu'est le désir.
01:18:44Catherine-Emilie Périssol est avec nous.
01:18:46Je rappelle qu'on peut vous retrouver dans ce livre,
01:18:49Ma Bible des émotions, aux éditions Le Duc,
01:18:51dans lequel vous expliquez bien ce que ressent le corps suivant les émotions,
01:18:55que ce soit de la tristesse, de la colère, de la peur, de la joie.
01:18:59On parle du désir.
01:19:01Alors évidemment, le désir est plutôt relié à la joie.
01:19:04Ça ne surprendra personne.
01:19:07Et justement, puisque vous évoquez si bien, Catherine-Emilie Périssol,
01:19:13ce qui se passe dans notre corps,
01:19:15est-ce que vous pourriez nous dire ce qui se passe dans notre corps, justement, quand on a du désir ?
01:19:20Alors, comme toute ressentie, émotion, je préfère parler d'émotion
01:19:26parce que la beauté du terme émotion, c'est que c'est une histoire de mouvement.
01:19:30Un mouvement vers la vie, en fait.
01:19:33L'émotion, c'est un mouvement vers la vie.
01:19:36Même si ça passe quelquefois par des voies tout à fait intenses, voire même douloureuses.
01:19:44Et donc, il y a un auteur qui s'appelle Antonio Damasio
01:19:48et qui décrit la cascade de la peur.
01:19:51Mais de la même manière qu'il y a une cascade de la peur,
01:19:54une cascade de la colère, une cascade de la tristesse, il y a une cascade de la joie.
01:19:58C'est-à-dire, c'est tout un processus, tout un mouvement
01:20:01qui sollicite un certain nombre de voies neuronales
01:20:09dans ce qu'on appelle volontiers la voie de la récompense.
01:20:15Le terme est mal choisi.
01:20:17Ce n'est pas une récompense au sens d'un enfant qui est récompensé
01:20:20parce qu'il amène un cadeau.
01:20:22Voilà, ça n'a rien à voir.
01:20:24Mais c'est récompense au sens de le corps.
01:20:27De bien-être.
01:20:28C'est ça.
01:20:29Comme s'il y avait une compensation par le biais de l'acte
01:20:32ou par le biais du geste ou par le biais de ce qui est engagé
01:20:37justement dans cet élan vital
01:20:39et qui vient récompenser...
01:20:41C'est une sensation qui est agréable et qui nous donne envie de la...
01:20:45Qui est agréable, qui fait qu'on a envie de la renouveler.
01:20:48D'où le côté addiction
01:20:50qui est effectivement le fruit de ce système de dopamine
01:20:54parce qu'on a envie de renouveler, renouveler, renouveler.
01:20:56Mais qui, bonne nouvelle,
01:20:58oriente aussi ce qu'on appelle la voie de la sérotonine.
01:21:02C'est-à-dire la voie de la construction différée dans le temps
01:21:06pour obtenir cet état de joie.
01:21:08Et du coup, on préfère lui subsister le terme de bonheur.
01:21:12C'est-à-dire la façon dont nous construisons, nous cultivons le bonheur.
01:21:16Ce qui va aller dans le sens de notre vitalité, de notre bien-être,
01:21:21de notre réjouissance corporelle et mentale.
01:21:27Parce qu'il y a toute forme de réjouissance.
01:21:29Il y a évidemment cette réjouissance sexuelle si précieuse.
01:21:33Mais il y a de très grands bonheurs et de très grandes joies
01:21:37et de très grandes excitations intellectuelles.
01:21:41Donc pour revenir sur la sensation du corps,
01:21:43quand on a du désir, on a une sensation de bien-être déjà.
01:21:46On a une sensation qui...
01:21:49C'est vraiment comme une sorte d'orientation.
01:21:52C'est comme une boussole qui va du côté du bien-être.
01:21:56On est attiré vers ce qui a provoqué notre désir.
01:22:01Et donc il y a dans le corps un état d'éveil, d'éveil, d'excitation
01:22:08qui peut être même quelquefois un peu inconfortable
01:22:14au sens d'être un peu dépassé par notre propre sensorialité.
01:22:18Excité oui, donc un peu...
01:22:20Émoustillé, dépassé, excité.
01:22:23C'est pas surprenant d'ailleurs, lorsqu'il y a du désir pour quelqu'un,
01:22:27que notre main, par exemple, peut aller naturellement,
01:22:30si je puis dire presque, toucher le corps de l'autre.
01:22:32C'est ce qu'on appelle le phénomène de captation.
01:22:34C'est-à-dire que la main va naturellement aller toucher.
01:22:38Alors on le voit déjà chez l'enfant.
01:22:40Vous l'emmenez dans un magasin, il va toucher.
01:22:42On lui dit pas toucher, mais lui il touche.
01:22:44Et nous aussi, adultes, c'est-à-dire c'est le contact, le fait de toucher.
01:22:49Il ne faut pas oublier quand même que le toucher,
01:22:51c'est le premier sens qui se développe dans notre vie intra-utérine.
01:22:56Nous sommes des êtres de toucher.
01:23:04Et naturellement, nous allons vers, nous désirons être en contact,
01:23:10nous désirons être en rapport avec l'autre, dans une intimité avec l'autre.
01:23:16Donc très souvent, nous le raccourcissons au sens d'un désir de l'autre.
01:23:20Mais non, c'est ce que nous désirons.
01:23:22C'est ce contact, cet éveil, cette joie.
01:23:26Je crois que vous résumez très très bien tout ce qu'on peut dire.
01:23:30C'est qu'au fond, c'est tellement essentiel de maintenir le désir,
01:23:34puisque c'est ce qui nous met en joie,
01:23:36c'est ce qui nous provoque du bien-être, du bonheur.
01:23:39Et donc si on est des êtres qui ne sont plus désirants,
01:23:42on ne peut être que malheureux, en quelque sorte,
01:23:45si je simplifie un petit peu ce que vous venez de dire.
01:23:47Bien sûr, on est en privation, on est en manque.
01:23:50C'est cet état de frustration dont on parle.
01:23:53Non pas parce qu'il n'y aurait pas cette immédiateté,
01:23:57mais parce qu'il n'y a pas cette ouverture,
01:24:00cette sensation d'ouverture corporelle, sensorielle,
01:24:04et évidemment mentale, psychique,
01:24:06qui va dans le sens justement de cette fameuse vitalité.
01:24:10D'où l'importance de rester éveillé à son désir,
01:24:14de le cultiver, de l'entretenir.
01:24:18Et ça je crois que c'est vraiment important.
01:24:20C'est important d'abord pour soi,
01:24:22et puis ensuite c'est important évidemment dans la relation à l'autre,
01:24:25mais c'est d'abord important pour soi.
01:24:27Et je crois que c'est vraiment ce que...
01:24:29C'est d'abord soi dans la relation à l'autre
01:24:31et dans la dimension collective.
01:24:33C'est-à-dire que tout ce que nous rassemblons,
01:24:37quand nous nous rassemblons,
01:24:39il y a aussi cette possibilité de rester ouvert les uns aux autres,
01:24:45de manière à ce que le collectif soit aussi un collectif désirant.
01:24:50– Et ça c'est encore une autre histoire...
01:24:52– C'est une autre histoire.
01:24:53– ...qui mériterait une émission entière.
01:24:57Merci beaucoup en tout cas Catherine Perrisole.
01:25:00– Merci à toi.
01:25:01– Merci beaucoup.
01:25:02Ma Bible des émotions c'est aux éditions Le Duc.
01:25:05Demain on va recevoir Hélène Vécalie qui sera avec nous,
01:25:09et on va voir jusqu'à quel point on peut aider son partenaire à aller mieux,
01:25:14parce qu'on sait très bien qu'on ne peut pas être le thérapeute de l'autre,
01:25:17et donc on verra pourquoi on a parfois un peu trop envie de sauver l'autre.
01:25:23Et puis bien sûr tout de suite vous retrouvez,
01:25:27j'allais dire vous recevez, non il est là,
01:25:29il va tenir l'émission pendant une heure,
01:25:31Alexandre Delovane qui est avec nous.
01:25:34Et puis vous l'avez compris,
01:25:35surtout si vous avez l'impression d'être un petit peu en panne de désir,
01:25:39et bien réveillez-vous,
01:25:41réveillez-vous et je ne sais pas,
01:25:44réfléchissez là à l'instant,
01:25:46qu'est-ce que vous pourriez avoir comme plaisir,
01:25:49quel petit plaisir vous pouvez vous faire,
01:25:51et je vous invite vraiment à vous faire plaisir.
01:25:54– À agir.
01:25:55– Et à agir.

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