Avec Robert ZUILI, Psychologue clinicien, coach en entreprise, et auteur de plusieurs ouvrages de « Comment maîtriser ses peurs ? » et de « Comprendre les émotions de nos enfants » - et de « Le pouvoir des liens » - Éditions Mango.
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00:00:06 14h-16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:11 Nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:15 Nos émotions jouent un rôle important dans notre vie, je dirais même un rôle essentiel
00:00:20 parce qu'elles conditionnent non seulement nos choix mais également nos relations aux autres.
00:00:24 Et c'est en compagnie de notre docteur en émotions, Robert Zwily,
00:00:28 que nous allons mieux comprendre pourquoi il est si important d'avoir une bonne intelligence émotionnelle.
00:00:34 D'ailleurs, il y a même des gens qui disent que l'intelligence émotionnelle
00:00:38 est la plus indispensable pour réussir sa vie et je suis assez d'accord.
00:00:42 Parce que, je vais vous donner quelques petits exemples, par exemple si on a peur,
00:00:45 eh bien on peut ne pas oser se diriger vers un métier qui pourtant nous passionne.
00:00:50 Si on est très en colère, eh bien on peut quitter la personne qu'on aime le plus au monde
00:00:54 sur un moment comme ça de colère intense. Par tristesse, on peut être incapable de sortir de chez soi
00:01:00 et tomber en dépression profonde. Et puis quant à la joie, certes elle est souvent considérée
00:01:06 comme étant la seule émotion positive mais on peut négliger totalement le ressenti de notre meilleur ami
00:01:12 lorsqu'on est très en joie parce qu'on a appris par exemple une bonne nouvelle.
00:01:15 Ou alors au travail, on va se vanter d'avoir réussi un truc difficile et on va se mettre à dos
00:01:20 de tous nos collègues parce qu'on aura une joie beaucoup trop importante et ça pourrait les dévaloriser.
00:01:26 Bref, en tout cas avec Robert Zuilli, on vous demande si vous êtes en bonne relation avec vos émotions.
00:01:33 Alors si c'est le cas ou si ce n'est pas le cas, surtout n'hésitez pas à venir en parler avec nous.
00:01:37 Et pour ça, vous connaissez notre numéro, c'est le 0 826 300 300.
00:01:42 Robert Zuilli, bonjour.
00:01:45 Bonjour Brigitte.
00:01:47 Nous sommes ravis de vous retrouver même si nous ne sommes pas tout à fait dans le même continent.
00:01:54 Mais c'est ça qui est extraordinaire avec les nouvelles technologies, c'est qu'on peut se parler,
00:01:58 on peut faire une émission ensemble malgré la distance.
00:02:02 Donc vous avez beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé sur les émotions.
00:02:06 Vous êtes coach en entreprise mais vous avez aussi écrit sur des livres pour les parents,
00:02:13 sur comment comprendre les émotions de nos enfants.
00:02:17 Qu'est-ce que vous diriez par rapport aux quatre émotions principales dont j'ai parlé ?
00:02:22 J'ai essayé de trouver un petit exemple pour montrer à quel point si on ne gère pas bien son émotion,
00:02:28 on peut partir à la dérive.
00:02:31 Déjà bravo Brigitte parce que nombreux sont ceux qui rajoutent des émotions alors qu'il n'y en a que quatre.
00:02:39 Effectivement, certains rajoutent le dégoût, mais le dégoût est une sensation.
00:02:43 D'autres rajoutent la surprise encore mais c'est un état émotionnel.
00:02:47 Et une émotion ne peut pas se soustraire à une autre émotion alors que le dégoût peut faire que nous soyons en colère.
00:02:53 Ce qui est intéressant par rapport à ces quatre émotions, c'est qu'en fait chacun fait l'apprentissage qu'il peut.
00:03:00 Il y a un vrai désert, en fait quand on réalise ça, il y a un vrai désert éducatif et pédagogique.
00:03:05 Éducatif parce que je connais peu de parents qui sensibilisent naturellement leurs enfants à leurs émotions.
00:03:11 Ils parlent à eux en tant que parents de leurs propres émotions en disant "fais attention", "arrête-ci".
00:03:16 Donc ils témoignent de leurs émotions mais ils ne font pas naturellement réfléchir à leurs propres enfants sur ce que eux ressentent.
00:03:24 Et puis il y a aussi un désert pédagogique parce que nulle part on vous apprend à gérer le petit lion
00:03:30 qui est la manifestation de vos émotions. Vous savez, vous m'avez souvent entendu dire "l'émotion c'est le lion dont nous sommes le dompteur".
00:03:38 Il n'y a que la littérature qui nous aide à dompter à peu près ce lion mais sinon il y a vraiment ce désert éducatif et pédagogique.
00:03:47 Et c'est étonnant parce que vous avez raison de dire combien nos émotions sont importantes voire cruciales
00:03:53 parce qu'elles conditionnent notre rapport aux autres, elles conditionnent notre rapport, elles conditionnent notre santé également
00:03:58 parce que des émotions qu'on gère mal, la peur dont vous parliez fait que vous avez des crampes d'estomac,
00:04:05 fait que vous ne vous sentez pas bien et il ne faut pas négliger nos émotions.
00:04:11 Et la peur, elle peut nous inhiber, la colère, elle peut nous rendre insupportables dans nos modalités de communication.
00:04:18 La joie, elle peut nous rendre arrogants, vous l'avez très bien dit, et la tristesse, elle peut nous isoler des autres.
00:04:24 Et quand on mesure à quel point ces émotions conditionnent notre qualité de vie en général,
00:04:30 je pense qu'il serait temps qu'on l'enseigne vraiment quelque part et il faudrait une école des émotions.
00:04:36 Mais ça, il me reste quelques années à vivre pour peut-être tenter de le faire, Brévy.
00:04:39 En tout cas, vous avez deux heures pour le faire déjà, Robert Zully.
00:04:43 Alors qu'est-ce qu'on peut...
00:04:45 Non, et si, c'est important et je suis sûr qu'on va avoir des témoignages qui vont vous aider à nous éclairer.
00:04:51 Mais qu'est-ce qu'on peut dire déjà ? Une émotion, c'est quelque chose qu'on ressent dans son corps ?
00:04:56 C'est quelque chose qu'on ressent psychologiquement ? Comment vous expliqueriez ça ?
00:05:01 Une émotion, c'est quelque chose qui nous fait vibrer, déjà.
00:05:03 Donc effectivement, le corps, c'est le thermomètre de notre émotion.
00:05:08 Mais ça ne suffit pas de vous parler d'intelligence émotionnelle.
00:05:11 Cette intelligence émotionnelle, elle parle de notre capacité à comprendre ce que nous ressentons.
00:05:16 Est-ce que nous sommes en capacité de nommer ce que nous ressentons, de reconnaître ?
00:05:19 Est-ce que je fais la différence quand je suis, par exemple, frustré,
00:05:23 entre une frustration qui est liée à de la colère parce que je n'ai pas obtenu ce que je voulais,
00:05:27 ou une frustration qui est liée à de la peur parce que je n'ose pas faire les choses et je ressens cette frustration ?
00:05:32 Ne serait-ce que ça, déjà, quand on est capable de s'interroger sur ce qu'on ressent,
00:05:37 eh bien, on est un peu plus à l'aise pour le gérer.
00:05:40 Si, vous savez, je crois que c'est ça que vous disiez, mal nommer les choses qui participent du malheur du monde.
00:05:47 Mal nommer ses émotions, ses contribuées à son propre malheur et parfois dans l'interaction avec l'autre,
00:05:52 au malheur de l'autre, vous parliez de relations amoureuses tout à l'heure,
00:05:55 et cette capacité, quand on est en colère, sur un coup de tête, à dire "stop, j'arrête",
00:06:00 alors qu'on est profondément amoureux de la personne qui est en face de nous.
00:06:05 C'est ce petit lion.
00:06:06 Ce petit lion, quand on ne sait pas le gérer, il fait des dégâts dans la relation.
00:06:11 Et c'est tellement précieux de se dire qu'on a les moyens, parce qu'en fait,
00:06:17 ce qu'il faut comprendre, c'est que nos émotions nous renvoient à des besoins.
00:06:21 Quels sont les besoins auxquels me renvoient mes émotions ?
00:06:24 Et ça, la même émotion ne produit pas le même besoin.
00:06:27 Par exemple, si j'ai peur, parce que je suis très amoureux de mon conjoint
00:06:33 et je me dis que peut-être il pourrait s'en aller et je serais très malheureux,
00:06:38 ce dont j'ai besoin, en fait, c'est de réassurance.
00:06:41 Mais comment j'obtiens la réassurance ?
00:06:42 Et c'est ça qui est intéressant en matière d'émotion,
00:06:45 c'est que l'émotion, en fait, comme elle conditionne notre qualité relationnelle
00:06:51 avec les autres, elle est une co-responsabilité.
00:06:53 Donc, si je ne partage pas mon émotion,
00:06:55 je ne peux pas obtenir de réponse aux besoins qui sont les miens.
00:06:59 Et c'est ça qui est intéressant, c'est que peu d'entre nous osons dire à l'autre
00:07:05 ce dont nous avons besoin, parce que parfois on nous a pris à terre nos émotions,
00:07:09 parce que peut-être on se dit "oui, mais si je lui parle,
00:07:12 qu'est-ce qu'il va penser de moi ? Il va penser que je suis faible
00:07:14 ou peut-être il va me trouver intrusif."
00:07:16 Et ça parle de notre rapport à soi.
00:07:19 Bien souvent, nos émotions nous confrontent à notre estime de soi.
00:07:25 Et plus nos expériences émotionnelles sont défavorables
00:07:27 et plus notre estime de soi est fragilisée,
00:07:30 donc moins je suis en capacité, dans l'interaction avec l'autre,
00:07:34 de répondre à mes besoins.
00:07:36 Donc si je ne sais pas demander à l'autre de la réassurance,
00:07:40 je risque de rester dans mon coin et de faire des choses
00:07:44 qui vont provoquer le rejet de l'autre.
00:07:46 Parce que c'est ça qui est bizarre avec certaines de nos émotions,
00:07:48 comme la peur, si je ne sais pas la guérir,
00:07:51 je vais donner ma peur à l'autre,
00:07:53 mais sans faire ma demande en termes de besoin de réassurance,
00:07:57 l'autre peut ne pas le comprendre et ça va lui donner envie de tout faire,
00:08:02 sauf de vous rassurer, parce que peut-être que lui ça va l'agacer,
00:08:05 ça va générer de la colère chez lui.
00:08:08 Et ça, c'est une mécanique qui est parfois complexe quand on ne la connaît pas,
00:08:14 et donc par peur aussi de dire des bêtises,
00:08:18 on préfère se faire, alors qu'il est tellement précieux
00:08:21 de considérer que l'autre peut être une ressource,
00:08:24 et c'est l'un des apprentissages les plus précieux
00:08:26 de la compréhension de nos émotions et de cette intelligence émotionnelle,
00:08:29 c'est de comprendre que l'autre n'est pas notre ennemi,
00:08:31 mais qu'il est une ressource, et que quand on lui demande de l'aide,
00:08:35 c'est très très rare qu'il ne nous la donne pas.
00:08:37 Et en termes émotionnels, c'est extrêmement précieux,
00:08:40 par exemple, c'est ce qu'on vit,
00:08:41 vous parliez de relations avec des collègues,
00:08:45 c'est ce qu'on vit dans des relations managériales,
00:08:47 combien de fois j'entends des collaborateurs me dire,
00:08:50 "Robert, s'il n'y a besoin de rien, je vais voir mon manager."
00:08:54 Et ça, ça témoigne de ce lien rompu dans la capacité que peut avoir l'autre
00:08:59 à être une ressource pour toi.
00:09:01 Et c'est aussi vrai dans les relations amoureuses.
00:09:04 - Ce qui est terrible quand je vous écoute, Robert Zulis,
00:09:07 ça veut dire qu'on apprend enfant à ne pas oser demander,
00:09:12 et puis donc on continue adulte à ne pas oser demander quoi que ce soit,
00:09:16 puisque de toute façon, on a l'impression qu'on ne va pas nous accorder
00:09:22 ce qu'on a envie ou ce qu'on a besoin.
00:09:25 C'est fou ce que vous dites, ça veut dire que finalement,
00:09:29 les parents sont totalement aveugles aux besoins de leurs enfants,
00:09:34 aux besoins réels de leurs enfants.
00:09:36 Ils leur donnent ce qu'ils croient avoir envie de donner.
00:09:43 - Bien sûr, mais il ne faut pas incriminer les parents.
00:09:46 C'est vrai que c'est une sacrée responsabilité.
00:09:49 Mais quand on ne nous a pas appris nous-mêmes en tant qu'enfants,
00:09:52 comment voulez-vous qu'on le propose à nos parents ?
00:09:54 Et combien de fois j'ai entendu des femmes, plutôt, des mères,
00:10:00 plus que des hommes, réaliser au moment où elles mettent au monde leur enfant,
00:10:06 réaliser combien le rapport émotionnel qu'elles ont eu avec leurs parents
00:10:11 a été déficitaire.
00:10:12 Parce que quand tout d'un coup vous devenez mère,
00:10:15 et que vous voyez comment vous pouvez vous comporter avec votre enfant,
00:10:19 vous faites instantanément le parallèle avec ce que vous,
00:10:23 vous avez vécu en tant qu'enfant.
00:10:24 Et là, parfois, je vous avoue que c'est violent pour certaines personnes
00:10:27 qui disent "mais waouh, on ne m'a jamais dit je t'aime".
00:10:30 Vous vous rendez compte Brigitte, il y a des enfants,
00:10:32 on ne leur a jamais dit "je t'aime".
00:10:34 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas besoin de dire "je t'aime".
00:10:36 Si tu es dans la famille, c'est qu'on t'aime, sinon on ne t'aurait pas fait.
00:10:40 Mais un enfant qui n'entend pas "je t'aime",
00:10:42 pour lui, ça développe une carence affective
00:10:46 qui le rend parfois incapable de répondre à ce besoin
00:10:52 de connexion à l'autre, de se sentir compris par l'autre.
00:10:58 Et il faut le développer tout seul.
00:11:00 Mais bien sûr, on ne nous a pas appris en tant que parents.
00:11:04 On va essayer de le développer ensemble sur Sud Radio 0826 300 300.
00:11:10 N'hésitez pas à nous appeler, on va essayer de vous aider.
00:11:14 On va essayer d'aider Pauline dans un instant, on va tout de suite.
00:11:17 C'est Jacques Pécis, bonne année, très bonne année.
00:11:21 Une année meilleure que les précédentes, c'est tout le bien que je peux vous souhaiter.
00:11:24 Bonne année avec Sud Radio.
00:11:26 Sud Radio.
00:11:27 Parlons vrai sur netto.fr.
00:11:28 Nous allons vous aider durant ces deux heures avec Robert Zuilli à décoder vos émotions.
00:11:38 N'hésitez pas en tout cas à nous appeler si vous avez envie de mieux comprendre ce que vous ressentez.
00:11:44 0826 300 300.
00:11:46 Robert Zuilli, on va revenir peut être aussi sur les peurs qui provoquent de l'anxiété avec Pauline, je crois.
00:11:53 Bonjour Pauline.
00:11:54 Oui, bonjour Brigitte.
00:11:55 Bonjour Robert.
00:11:56 Bonjour.
00:11:59 Oui, alors écoutez, oui, c'est vrai que la peur, c'est quand même.
00:12:04 Alors je dirais que bon, déjà, je voulais quand même dire qu'au niveau de l'éducation, j'ai eu la chance d'avoir l'occasion depuis mon plus jeune âge
00:12:15 pour exprimer mes ressentis, mes émotions diverses et variées.
00:12:20 Donc j'ai une tendance à les exprimer naturellement.
00:12:22 Donc déjà, ça m'a quand même aidée parce que je suis quand même d'une nature anxieuse.
00:12:27 Et je dirais que mes peurs, elles sont essentiellement liées, enfin, ce serait, j'imagine un peu le pire en fait.
00:12:37 Par exemple, si il y a une situation qui sort un peu de l'ordinaire, de la routine,
00:12:42 je vais me faire tout un tas de scénarios, il va se passer ça, il va se passer ci.
00:12:49 J'ai l'impression que ça m'aide, enfin, non, ça ne m'aide pas.
00:12:53 Disons que c'est quand même embêtant parce que ça crée une anxiété un peu pour beaucoup de choses, quoi.
00:12:58 Voilà.
00:12:59 Mais peut-être que c'est un moyen de contrôler l'avenir.
00:13:06 Ce que vous dites, Pauline, quand vous dites "je suis d'une nature anxieuse, j'anticipe les scénarios",
00:13:15 effectivement, ça parle de votre besoin de contrôler les choses.
00:13:17 Ce qui est intéressant souvent avec le contrôle, c'est qu'on se dit qu'en imaginant le pire dans toutes les situations,
00:13:24 il y a une chose qu'on ne risque pas, c'est d'être blessu.
00:13:27 Parce que si vous prévoyez le meilleur et qu'il n'arrive pas, là, ça va être une sacrée déception.
00:13:32 Donc, en fait, ce que vous dites, c'est intéressant parce qu'au fond, ça vous confond à votre capacité à savoir gérer la tristesse.
00:13:39 Ce qui veut dire que si nous devions, vous et moi, travailler ensemble,
00:13:42 je voudrais moins travailler sur la peur que sur la tristesse.
00:13:45 C'est-à-dire que je vous aiderais à restaurer votre capacité à savoir être déçu des choses.
00:13:52 Comme ça, ça vous éviterait d'anticiper les scénarios, les pires, pour justement éviter d'être déçu.
00:13:59 Oui, d'autant que...
00:14:01 Ça vous renvoie.
00:14:03 Oui, parce que d'autant qu'en imaginant toujours le pire de ce qui peut arriver, vous ne vous faites pas du bien.
00:14:10 Et sans doute en plus que ça vous bloque.
00:14:14 C'est-à-dire que quand on imagine que ça va mal se passer, on y va moins facilement.
00:14:19 Et en plus, on a plus de chances de ne pas y arriver que si on est positif.
00:14:25 Et donc d'être déçu, et c'est ça le scénario terrible avec la peur, c'est qu'elle provoque généralement ce qu'on craint.
00:14:31 Absolument.
00:14:33 Parce que finalement, on sait le pouvoir de la visualisation et le pouvoir de l'anticipation dans notre cerveau.
00:14:48 Donc si on envisage le pire, forcément on ne se met pas dans les meilleures situations pour être heureux.
00:14:55 Vous comprenez ?
00:14:57 Oui, oui, oui.
00:14:59 Vous savez Pauline, juste si vous m'autorisez Pauline, j'aimerais illustrer ça par un exemple.
00:15:04 C'est un enfant qui apprend à faire du vélo.
00:15:07 S'il a peur de tomber, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va regarder les obstacles sur la route.
00:15:12 Le premier obstacle qu'il trouve, c'est un trottoir.
00:15:15 Et donc il va fixer le trottoir. Et donc en roulant, naturellement comme il fixe le trottoir, il va se diriger vers le trottoir.
00:15:21 Et à un moment donné, il va buter sur le trottoir en se disant "tu vois, j'avais bien raison de me méfier du trottoir".
00:15:26 C'est ce qui vous arrive. Vous vous méfiez du trottoir, vous tapez dedans en vous disant "tu vois, j'avais raison".
00:15:32 Alors je nuance un peu parce que c'est aussi un moteur, ça ne m'empêche pas de...
00:15:42 En fait, comme j'arrive à m'observer anxieuse, je ne sais pas comment dire...
00:15:46 "Ah bah oui, ça y est, ça recommence, je suis anxieuse, oui, je sais pourquoi, je me connais, etc."
00:15:51 Ça ne m'empêche pas d'agir.
00:15:53 Mais ça prend quand même de l'énergie.
00:15:58 - C'est... vous voyez ? - Oui.
00:16:00 Ça ne m'empêche pas d'agir parce que de nature, je suis un peu impulsive, spontanée, etc.
00:16:06 Et je sais apprécier les choses, même, et la joie, parce qu'on parle aussi des autres émotions,
00:16:12 elles sont présentes et exprimées, mais ça prend beaucoup d'énergie.
00:16:18 Et par exemple, la nuit, c'est vrai que les anxuies, souvent, ils cogitent la nuit, ils se réveillent, ils cogitent.
00:16:23 Moi, c'est un peu mon cas, tout de suite, ça démarre au quart de tour.
00:16:26 - Est-ce que vous pourriez, Pauline, vous pourriez nous donner un exemple récent, concret,
00:16:31 comme ça, on va pouvoir mieux analyser si, en effet, ça vous a un petit peu brimé,
00:16:37 ou si, au contraire, finalement, vous avez trouvé un système qui fonctionne pour vous ?
00:16:42 - J'ai un exemple, mais justement, par rapport à ce que vous avez dit, par rapport au pire,
00:16:48 et à la possibilité que ça se produise.
00:16:52 J'ai un exemple, mais ça ne m'a pas échappé, que c'était un peu, quand même...
00:16:59 En fait, je devais aller au ski seulement avec ma fille, et j'ai anticipé un scénario,
00:17:07 donc je ne vais pas savoir mettre les chaînes, c'est vrai, mais...
00:17:11 S'il m'arrive un problème, je ne pourrais pas revenir, puisque je serais la seule adulte.
00:17:17 Et il se trouve que, comme par hasard, je me suis cassée la figure le deuxième jour,
00:17:23 alors que le temps était très mauvais, je suis allée skier, je me suis fait une entorse, délicatement.
00:17:29 Et donc là, pour le coup, j'ai réalisé le scénario du pire.
00:17:33 C'est-à-dire que là, j'étais très embêtée, puisqu'il a fallu venir me chercher,
00:17:38 ça fait toute une organisation, mais effectivement, j'avais anticipé.
00:17:43 Alors, ça n'arrive quand même pas souvent de réaliser que mes peurs se réalisent à ce point-là, quand même.
00:17:50 Mais je trouve que c'est un exemple assez typique.
00:17:53 Voilà. Mais ça m'a empêchée d'y aller, quoi. J'y suis allée quand même.
00:17:57 Bon, je ne vais pas m'empêcher d'y aller aussi, parce que mon compagnon ne peut pas m'accompagner,
00:18:01 aucune copine ne peut pas m'accompagner, j'y vais quand même.
00:18:04 Mais... voilà.
00:18:06 Oui. C'est intéressant, et je ne voulais pas faire de la psychologie de comptoir, même si je suis psy,
00:18:15 mais dans ce que vous évoquez, Pauline, ce qui est intéressant,
00:18:20 c'est que dans ce scénario, il y a quelque chose qui se joue.
00:18:24 C'est vous parler de votre conjoncte et du fait qu'il ne vous accompagne pas.
00:18:30 Ça pose pour vous la question, quand votre corps vous trahit, en quelque sorte,
00:18:37 et fait que vous avez cette encorse,
00:18:39 finalement, vous sollicitez l'aide de quelqu'un de manière obligatoire, et pas de manière volontaire.
00:18:46 C'est ça qui est intéressant dans votre histoire.
00:18:49 Et comment a réagi votre conjoint si c'est lui qui a dû venir s'occuper de vous, par exemple ?
00:18:55 Entre parenthèses, ça m'aurait beaucoup rassuré qu'il soit là, du début à la fin.
00:19:02 Et ça me permet d'ailleurs de faire plus de choses si j'ai une personne rassurante à mes côtés.
00:19:07 Surtout pour tout ce qui est hors quotidien.
00:19:10 Comment il a réagi ? Il n'était pas content.
00:19:13 Non mais est-ce que c'est lui qui est venu vous aider ?
00:19:16 Si, ça a été mon sauveur.
00:19:18 Ah oui ?
00:19:19 Donc vous avez réussi ?
00:19:21 Tout finit bien.
00:19:23 Ce qui est intéressant, c'est qu'on pourrait aussi évoquer le fait que, comme par hasard,
00:19:30 vous avez une entorse, mais on ne va pas rentrer dans ce genre de prédiction.
00:19:36 Merci en tout cas Pauline.
00:19:38 Mais on entend bien que vous avez bien mis en place ce système et que finalement il vous rassure.
00:19:43 Et donc on ne va peut-être pas y toucher après tout.
00:19:45 C'est comme ça.
00:19:47 Allez, on fait une petite pause Robert Zuilli.
00:19:49 On continue bien sûr avec les témoignages de 0826 300 300.
00:19:53 A tout de suite.
00:19:55 14h16, Brigitte Lahaie Sud Radio.
00:20:02 Nos émotions, nous en parlons avec Robert Zuilli.
00:20:05 Je rappelle le titre de votre dernier livre "Le pouvoir des liens" aux éditions Mango.
00:20:09 Alors la peur, elle provoque parfois de l'anxiété, voire même de l'angoisse.
00:20:14 Et c'est Sophie maintenant qui témoigne avec nous.
00:20:17 Bonjour Sophie.
00:20:19 Bonjour Brigitte, bonjour Robert.
00:20:21 Je vous appelle moi au sujet de la peur et des angoisses.
00:20:26 Et en fait, j'ai écouté le témoignage d'avant de Pauline et il me parle un peu quand même.
00:20:33 Vous anticipez aussi toujours le pire ?
00:20:37 En fait, moi j'ai des crises de spasmophilie depuis 18 ans à peu près.
00:20:44 Et j'ai remarqué au fil du temps que j'ai des crises de spasmophilie quand je fais quelque chose que je ne veux pas faire.
00:20:54 C'est-à-dire que quand je m'oblige à faire quelque chose que je ne veux pas faire, j'ai une crise pour ne pas le faire.
00:20:57 Et donc, du coup, maintenant j'en viens à avoir peur de faire les choses.
00:21:06 C'est-à-dire que je ne sais plus si c'est une angoisse liée à la peur ou si c'est une intuition qu'il ne faut pas que j'aille à cet endroit-là.
00:21:13 Et donc c'est compliqué de faire la différence entre les deux.
00:21:16 Alors je m'oblige à faire beaucoup de choses parce que sinon je resterai chez moi et je ne ferai rien.
00:21:21 Mais c'est toujours une espèce de combat en fait.
00:21:25 On a l'impression quand même qu'il y a une sorte de croyance qui s'est mise en place entre vos crises de spasmophilie et vos peurs.
00:21:36 Et peut-être qu'il y a quelque chose qui n'est pas tout à fait juste.
00:21:39 On sait très bien que les croyances parfois reposent sur des vérités fausses.
00:21:45 En toujours est-il, Robert Zulily, on voit bien que la peur est évidemment l'émotion dominante chez l'être humain.
00:21:52 Et quand elle est au paroxysme, comme on l'entend pour Pauline ou Sophie, ça provoque en effet ce qu'on appelle de l'anxiété.
00:22:01 Ce qui n'est plus une émotion pure mais qui est un ressenti.
00:22:06 Non, c'est un sentiment.
00:22:08 L'anxiété comme l'inquiétude et comme l'angoisse sont les trois sentiments qui appartiennent au registre de la peur.
00:22:14 Et qui sont déclenchés par des dangers, des risques ou des menaces qui peuvent être perçus.
00:22:22 Et c'est ça qui est intéressant avec nos émotions, c'est que chacun d'entre nous ne perçoit pas les mêmes risques, les mêmes dangers ou les mêmes menaces face aux mêmes événements.
00:22:30 Mais ce qui est intéressant dans l'histoire de Sophie, c'est que j'ai envie de réagir.
00:22:33 Parce qu'au fond, elle nous parle de la peur.
00:22:35 Et c'est ça qui est intéressant, c'est que j'ai découvert dans mes travaux de recherche sur les émotions,
00:22:43 que la tentation que nous avons, c'est de réguler nos émotions par l'émotion apparente.
00:22:48 Et alors qu'il y a une émotion originelle, là l'émotion apparente c'est effectivement la peur.
00:22:55 Mais dans le cas de Sophie, qui est plutôt une conséquence.
00:22:57 Une conséquence de quoi ?
00:22:59 De ce qu'elle trouve injuste de devoir faire.
00:23:02 Elle dit "je m'oblige".
00:23:04 C'est ça que vous dites Sophie, si je comprends bien.
00:23:06 Et donc par anticipation de cette obligation, vous avez de l'anxiété parce qu'au fond, ça crée de la peur.
00:23:15 Mais au fond, la vraie émotion que vous devez réguler, c'est la colère.
00:23:19 La colère qui se nourrit d'un sentiment d'injustice.
00:23:21 Et ce sentiment d'injustice, il va trouver son origine dans ce qu'on appelle le préjudice qu'on ressent.
00:23:28 C'est-à-dire de quoi je suis privé, dont je ne devrais légitimement pas être privé.
00:23:32 Et vous, dans votre cas, cette peur que vous avez et qui crée de l'angoisse parce qu'au fond, vous êtes contrainte,
00:23:39 elle vous fait ressentir cette injustice de devoir faire quelque chose dont vous êtes privé.
00:23:43 C'est votre liberté d'agir selon votre bon vouloir.
00:23:47 Et c'est ça que vous devez interroger chez vous.
00:23:49 C'est comment je fais pour réguler ma colère ?
00:23:52 Or, la colère, elle se nourrit de cette injustice.
00:23:56 Elle est déclenchée par cette perception d'un préjudice.
00:24:00 Et en fait, pour pouvoir être apaisée, une colère demande réparation.
00:24:04 Donc ça veut dire que dans les situations où vous êtes contrainte,
00:24:08 il vous faut exprimer le préjudice que ça crée pour vous libérer de cette peur de devoir le faire.
00:24:14 Je ne sais pas si ça vous parle, mais interrogez-vous par rapport à vos récentes expériences de cette peur.
00:24:20 Et probablement que vous trouverez en racine de cette peur une colère.
00:24:24 Et donc, à chaque fois que vous avez peur, c'est que vous avez peur de devoir faire des choses qui vous contraignent
00:24:30 et qui pourraient vous mettre en colère.
00:24:32 Mais comme vous ne savez pas gérer ou appréhender cette colère,
00:24:35 c'est la peur qui prend les devants de la scène.
00:24:39 Et c'est elle que vous tentez de réguler.
00:24:40 Mais tant que vous essaierez de réguler la peur,
00:24:44 vous ne répondrez pas à votre besoin que celui de reconquérir votre espace de liberté
00:24:51 à travers ces préjudices que vous considérez subir.
00:24:56 Est-ce que ça vous parle, Sophie, ce que vous dit Robert Julie ?
00:24:59 Alors c'est très intéressant.
00:25:02 Parce que Robert Julie, je n'avais pas vu ça comme ça.
00:25:06 Surtout qu'en plus, je voulais aussi parler que avant je me mettais énormément en colère.
00:25:13 J'avais aussi des crises d'espace non-finis, mais en plus je me mettais en colère régulièrement.
00:25:17 Et donc je voulais justement parler de l'énergie de la colère,
00:25:20 que je trouvais qui pouvait être une énergie qui vous permet d'aller vers l'avant,
00:25:25 de couper avec des choses.
00:25:27 Je ne sais pas, je trouve que quand on est trop souvent en colère pour rien,
00:25:31 évidemment c'est une énergie qui peut être néfaste,
00:25:33 mais je trouve que c'est une énergie qui est plus dans l'action que la peur.
00:25:38 Or que la peur a tendance à vous, comment dire, à vous empêcher de bouger.
00:25:44 À inhiber, oui bien sûr.
00:25:45 Mais en même temps, quand on réagit en colère sans trop le savoir,
00:25:53 justement un petit peu analyser notre colère,
00:25:56 on peut avoir des réactions qui sont très terriblement néfastes.
00:26:00 Mais est-ce que ce que vous vous sentez obligé de faire,
00:26:05 ça correspond à quelque chose qui ne serait pas à vous de le faire par exemple ?
00:26:08 Notamment on le pense au travail, on est parfois en colère sans s'en rendre compte,
00:26:14 mais parce qu'on considère que ce n'est pas à nous de faire telle tâche,
00:26:18 que ce serait plutôt à l'autre, à notre collègue.
00:26:21 Par exemple, il peut y avoir plein de choses.
00:26:24 Moi je ne sais pas, qu'est-ce que j'ai comme exemple.
00:26:28 Souvent, des fois c'est aussi d'être en présence de certaines personnes
00:26:34 que je n'ai pas envie de voir et qu'il faut que je vois parce que...
00:26:39 parce que j'en sais rien moi.
00:26:42 Par exemple, je vous donne un exemple, c'était il y a longtemps,
00:26:45 mais bon c'est ça qui me vient donc je vous dis ça.
00:26:47 On s'était séparé avec mon ex-coupène
00:26:50 et il fallait qu'on fasse l'état des lieux ensemble.
00:26:53 Et moi je n'avais pas envie de voir.
00:26:56 Donc j'ai fait une crise de spasmophobie et je n'ai pas pu y aller.
00:27:00 Oui mais là on peut tout à fait imaginer qu'il y avait de la colère.
00:27:03 Être obligé de le voir parce qu'il y avait quelque chose de concret qu'il fallait faire,
00:27:09 mais en même temps vous n'aviez aucune envie de le voir.
00:27:11 Donc ce que vous raconte Robert, ça a du sens.
00:27:15 Oui, oui, mais ça a du sens.
00:27:19 Mais ça voudrait dire quoi Sophie ?
00:27:21 Ça voudrait dire que de toute façon, vous avez toujours eu l'impression
00:27:24 dans votre enfance d'être obligé de faire plus que vos frères et soeurs ou je ne sais quoi.
00:27:28 Je pense qu'il y a certainement une origine à ce sentiment de colère très fréquent
00:27:34 par rapport à ce que vous avez à faire.
00:27:36 Ce n'est pas venu comme ça par hasard.
00:27:39 Vous avez été contrainte, voire subie du harcèlement à la maison.
00:27:49 D'accord, d'accord.
00:27:51 Oui, j'avais pas le droit de faire ça, j'avais pas le droit de faire ça.
00:27:54 On me coupait l'électricité pour pas que je téléphone,
00:27:58 pour pas que j'écoute la musique, pour pas...
00:28:01 Oui, donc on n'a pas respecté vos besoins.
00:28:04 Donc je pense que c'est...
00:28:07 Parce que en fait, Robert Zulis, c'est toujours à l'origine d'un fonctionnement
00:28:12 qu'il faut essayer de comprendre, sinon on ne fait que répéter.
00:28:16 Bien sûr, bien sûr.
00:28:18 Malheureusement, je serais tenté de dire, parce que souvent ça nous confronte à de la souffrance,
00:28:23 mais malheureusement, les comportements que nous répétons adultes
00:28:28 trouvent leur origine dans des blessures émotionnelles liées à notre histoire infantile.
00:28:33 Et là, quand Sophie nous raconte qu'elle a été privée d'électricité,
00:28:36 qu'elle ne pouvait pas se faire plaisir en écoutant de la musique,
00:28:39 le préjudice, c'est la non-considération.
00:28:42 Elle n'est pas considérée en tant qu'individu autonome qui peut se faire plaisir.
00:28:47 Et donc on la punit et ça rend très...
00:28:51 Ça nous agace profondément.
00:28:53 Et ça nous rend extrêmement sensibles à tous ces préjudices arbitraires
00:28:58 que l'on peut subir dans le quotidien
00:29:01 et qui nous font sortir de nos gonds.
00:29:04 Et ça doit sans doute parler à Sophie,
00:29:07 mais je pense qu'elle a horreur de ce qui est arbitraire,
00:29:10 qu'elle ne peut pas comprendre.
00:29:12 - En fait, je viens de me rendre compte que j'ai horreur des contraintes.
00:29:18 - Bah oui, écoutez, au moins vous n'aurez pas appelé pour rien, Sophie.
00:29:21 Merci, merci beaucoup de nous avoir fait confiance.
00:29:27 Allez, on ne fait pas une petite pause.
00:29:30 On va d'abord écouter Patrick, qui va nous répondre à trois questions intimes
00:29:34 et qui pourra ensuite en poser une à Robert Zuly.
00:29:36 Bonjour Patrick.
00:29:38 - Bonjour Bréhite, bonjour Robert.
00:29:40 - Alors d'abord, première question, on va être un peu positif
00:29:44 parce que là, pour l'instant, on a parlé beaucoup de la peur.
00:29:46 Quelle est votre dernière grande joie que vous avez ressentie ?
00:29:50 Racontez-nous.
00:29:52 - C'était ce matin,
00:29:55 ma fille de trois ans qui chantait des chansons
00:30:00 pendant qu'on s'occupait de sa grande sœur.
00:30:02 Mon fils de quatre mois,
00:30:04 et qui était ravi d'entendre sa grande sœur faire cinq, six chansons à filer,
00:30:10 qui était le jukebox.
00:30:11 Ça m'a été à la fois très drôle à voir, très émouvant,
00:30:15 et pour moi c'est une grande joie ce genre de situation.
00:30:17 - Oui, on peut l'imaginer.
00:30:20 Et puis c'est vrai que la naïveté, la joie des enfants,
00:30:24 elle est très, très communicative.
00:30:27 Deuxième question un petit peu plus sexuelle, évidemment.
00:30:32 Est-ce que vous avez plutôt eu un ou cent partenaires ?
00:30:35 - Plus proche de un.
00:30:37 - Plus proche de un, d'accord.
00:30:38 Et dernière question,
00:30:42 quelle note donneriez-vous à votre libido en ce moment ?
00:30:46 - Alors, quelle note ?
00:30:48 Alors moi, j'ai toujours une libido active,
00:30:55 via mon imaginaire,
00:30:57 dans mes pensées, dans tout ce que ça m'occupe.
00:31:00 Et après il y a des moments où j'ai une activité sexuelle
00:31:04 avec une partenaire plus ou moins intense,
00:31:08 et là comme on a un bébé qui vient d'arriver,
00:31:10 on va dire que cette deuxième partie est plus en...
00:31:15 - En stand-by.
00:31:16 - Voilà, en voix basse.
00:31:19 Mais que par ailleurs,
00:31:20 enfin moi je ne l'oublie pas,
00:31:21 la libido intellectuelle, on va dire,
00:31:24 est toujours bien présente.
00:31:27 - Oui, oui, mais là la question c'était sur votre libido.
00:31:30 La libido c'est le désir, c'est l'envie,
00:31:33 elle peut être excellente même si la réalisation n'est pas toujours...
00:31:37 - Oui, j'y mettrai 7 actuellement.
00:31:39 - 7 sur 10, d'accord.
00:31:40 Eh bien vous pouvez poser une question à Robert Zulil,
00:31:43 vous écoutez, allez-y.
00:31:44 - Alors, bonjour Robert,
00:31:47 quelle plus grande peur avez-vous vaincu et comment ?
00:31:53 - Ah, intéressant.
00:31:55 - Ma plus grande peur, en fait, c'est de mourir.
00:32:03 Et j'ai un scénario terrible de mort,
00:32:07 c'est de me retrouver enfermé, asphyxié.
00:32:11 - Évidemment, politiquement, ça renvoie, vous savez,
00:32:15 à un coffre dans lequel on est enfermé quand on est mort.
00:32:18 Vous savez, ça s'appelle un cercueil, me semble-t-il.
00:32:21 - Il paraît.
00:32:22 - Il paraît, voilà.
00:32:23 Alors après, certains décident de la crémation,
00:32:26 comme ça le coffret est plus petit.
00:32:29 Je ne sais pas si on fait des économies d'ailleurs,
00:32:31 mais bon, ce n'est pas la question.
00:32:34 Et donc, comment vaincre ça ?
00:32:36 Tout à l'heure, Brigitte parlait de visualisation.
00:32:39 Quand je me sens dans des espaces contraints
00:32:43 et où je perçois que je pourrais manquer d'air,
00:32:47 je visualise de grands espaces dans lesquels je vois de la neige tomber,
00:32:51 parce que ça a un effet extrêmement apaisant pour moi de voir la neige tomber.
00:32:56 Donc voilà comment j'essaye, en temps réel,
00:33:00 de réguler cette plus grande peur qui m'anime.
00:33:03 Et vous voyez, je vous dis les choses avec une grande sincérité.
00:33:06 - Hum hum.
00:33:07 Eh bien, je comprends pourquoi vous vous êtes exilé au Canada.
00:33:11 Robert Zuly, il y a plus de neige que chez nous en France,
00:33:14 même si ces derniers jours, on en a eu.
00:33:17 Merci Patrick, en tout cas.
00:33:19 Merci beaucoup.
00:33:19 On fait une petite pause.
00:33:21 On revient sur les émotions avec vous, bien sûr, au 0826 300 300.
00:33:25 À tout de suite.
00:33:27 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ?
00:33:29 0826 300 300.
00:33:32 CAM4.fr, le plus grand site de webcams live réservé aux adultes.
00:33:37 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:33:42 Nous évoquons vos émotions avec Robert Zuly, qui est avec nous,
00:33:46 qui a beaucoup, beaucoup, beaucoup travaillé sur les émotions.
00:33:49 Et vous avez écrit aussi des livres qui permettent d'aider les parents
00:33:52 à comprendre comment on peut expliquer à nos enfants
00:33:57 quelles sont les émotions qu'ils ressentent.
00:34:00 Amélie nous rejoint. Bonjour Amélie.
00:34:03 Bonjour Brigitte. Bonjour Robert.
00:34:06 Bonjour Amélie.
00:34:07 Moi, je vous appelle parce que
00:34:10 parce que j'ai aussi beaucoup, beaucoup mal à gérer certaines émotions.
00:34:14 Je fais aussi pas mal de...
00:34:17 Enfin, j'ai fait des crises de spasmophilie depuis que j'ai 15 ans.
00:34:20 C'est apparu un peu comme ça du jour au lendemain.
00:34:23 Et après plusieurs psychothérapies,
00:34:27 j'ai toujours beaucoup de mal à gérer essentiellement la peur de l'abandon.
00:34:30 Ça peut être dans les relations sentimentales,
00:34:34 com' amicales, mais aussi dans le cercle familial.
00:34:37 J'ai beaucoup de mal à gérer
00:34:39 le fait que les gens puissent, par exemple,
00:34:43 faire des choses sans moi ou me sentir vraiment mise de côté.
00:34:46 Et donc, dans ces cas-là, c'est beaucoup, beaucoup de...
00:34:50 Alors c'est de...
00:34:52 Excusez-moi, je vous coupe un peu Amélie,
00:34:54 mais c'est à la fois de l'abandon, mais c'est aussi du rejet, me semble-t-il.
00:34:58 Parce que...
00:34:59 Ouais, un peu les deux, oui.
00:35:00 C'est pas seulement la peur d'être quittée,
00:35:03 c'est aussi la peur qu'on vous invite pas, qu'on fasse pas les choses...
00:35:06 Enfin, que vous soyez exclues.
00:35:08 Ouais, voilà, c'est ça.
00:35:09 Que vous soyez exclues du cercle.
00:35:11 Et donc, dans ces cas-là, ça se traduit
00:35:14 dans beaucoup de peur, beaucoup de crises de larmes, d'angoisse.
00:35:18 Et aussi, parfois, beaucoup de colère
00:35:21 quand j'arrive pas du tout à gérer.
00:35:24 Et c'est très compliqué.
00:35:26 C'est très, très compliqué à faire
00:35:28 par rapport aux autres, parce qu'au début, ils sont là,
00:35:33 mais après, ils comprennent de moins en moins.
00:35:35 Et même si j'ai fait un gros, gros travail sur moi,
00:35:37 c'est vrai que c'est très compliqué à vivre au quotidien.
00:35:40 Et pourtant, j'ai pas l'impression d'avoir manqué de quoi que ce soit
00:35:43 quand j'étais enfant.
00:35:46 Je dis pas que j'ai tout eu, mais j'ai pas l'impression
00:35:49 d'avoir été abandonnée, mise de côté ou ce genre de choses.
00:35:53 Donc, c'est vrai que des fois, je comprends pas forcément
00:35:55 pourquoi j'ai ces réactions en tant qu'adulte.
00:35:58 Et voilà, je sais pas si vous pouvez m'éclairer un peu.
00:36:03 On va essayer en tout cas. Robert, allez-y, je vous en prie.
00:36:06 Amélie, oui, ça m'interroge ce que vous dites.
00:36:10 Quand vous faites le parallèle avec votre propre histoire en disant
00:36:13 "je comprends pas d'où ça vient", parce que j'ai pas l'impression
00:36:16 d'avoir vécu de l'abandon, de la mise à l'écart.
00:36:18 Vous avez dit un mot intéressant, vous avez dit "hors du cercle"
00:36:21 à un moment donné.
00:36:23 La question que ça pose, c'est que parfois, on s'approprie
00:36:27 des préjudices vécus par d'autres dans l'histoire familiale.
00:36:32 Est-ce qu'il y a dans votre histoire familiale
00:36:35 des abandons, des mises à l'écart,
00:36:39 des histoires de réussite
00:36:42 qui sont traduites à la fin par des échecs
00:36:45 et qui auraient pu faire que des gens se croissent en pire,
00:36:49 mis à l'écart malgré eux, alors que ça n'aurait pas dû ?
00:36:52 Ça vous parle ?
00:36:54 Ça me dit quelque chose.
00:36:57 Je pense que mes deux...
00:36:58 Il n'y a pas eu d'abandon directement,
00:37:00 mais je pense que mes deux parents ont été mis à l'écart
00:37:02 par leurs propres parents dans leur enfance.
00:37:06 Et peut-être qu'effectivement, j'ai pris leur souffrance à un moment donné.
00:37:12 Oui, oui. Vous voyez, ça fait penser dans ce que vous racontez,
00:37:15 c'est qu'au fond, vous n'arrivez pas à trouver votre place.
00:37:19 Et comme si, parce que vous ne trouvez pas votre place,
00:37:25 vous avez l'impression que les autres ne vous la donnent pas.
00:37:26 Oui, je pense et j'ai l'impression d'être toujours en décalage avec les autres.
00:37:32 J'ai deux frères aussi,
00:37:36 et moi, j'ai l'impression d'être la seule qui ne réussit pas dans la vie,
00:37:39 que ce soit professionnellement, que ce soit sentimentalement
00:37:42 ou par rapport au fait d'avoir acheté une maison, ce genre de choses.
00:37:47 Eux, ils ont tout, ils ont leur petite famille, un emploi stable, etc.
00:37:50 Et moi, je n'ai pas tout ça et je me sens vraiment toujours
00:37:53 la personne la moins bien, entre guillemets.
00:37:56 Et je pense que ça engendre encore plus de colère
00:38:01 et encore plus de tristesse.
00:38:03 Pour revenir...
00:38:04 Oui, bien sûr, mais pour revenir sur ce que vous a dit Robert,
00:38:08 votre mère souffrait de cette situation,
00:38:13 de ne pas avoir eu, justement, sa place, si je puis dire.
00:38:17 Oui, je pense, oui. Elle a beaucoup souffert,
00:38:20 elle a fait beaucoup de crises de spasmophilie,
00:38:21 même des grosses crises de tétanisme.
00:38:23 Alors, vous voyez, je crois que là, vous êtes vraiment...
00:38:26 Vous avez été en tant qu'enfant une éponge avec votre maman.
00:38:30 Et vous êtes encore la petite fille qui ressent tout ce que sa maman ressentait,
00:38:36 en quelque sorte.
00:38:37 Oui, ce à quoi ça renvoie, ce que vous dit Brigitte aussi,
00:38:41 c'est probablement le fait que vous tentiez de réparer le préjudice
00:38:45 qu'a subi votre mère.
00:38:46 Oui, j'ai toujours voulu faire beaucoup plus,
00:38:52 la réparer et être là pour elle.
00:38:53 Et je dis souvent à mes amis que j'ai souvent été, entre guillemets,
00:38:57 l'adulte dans la maison en étant enfant,
00:38:59 parce que je n'avais pas l'impression que je pouvais le faire.
00:39:02 Et donc, du coup...
00:39:05 Oui, mais du coup, vous vous êtes emparé d'une responsabilité
00:39:08 qui n'est pas la vôtre en considérant que vous auriez des bénéfices secondaires à cela.
00:39:11 Malheureusement, ces bénéfices secondaires, ils ne sont pas avérés.
00:39:16 Et je crois qu'au fond, il est peut-être urgent
00:39:20 que vous vous appropriiez votre vie, en fait, à vous.
00:39:23 Que vous exprimiez ce dont vous avez envie vous,
00:39:27 que vous vous connectiez à vos propres besoins et que vous les réunissez,
00:39:32 sans considérer que vous soyez redevable
00:39:36 d'une quelconque souffrance d'un autre.
00:39:40 Oui, c'est ça, j'ai vraiment l'impression d'être tout le temps redevable, en fait.
00:39:45 Et oui, c'est pas comme ça que vous allez vous faire aimer.
00:39:49 Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit bien que vos deux frères,
00:39:53 qui sont donc des garçons et qui sont peut-être moins en fusion avec leur mère,
00:39:59 comme souvent, n'ont pas eu cette tendance à ne pas trouver leur place,
00:40:04 tandis que vous, vous avez tout pris, si je puis dire.
00:40:07 Alors, c'était certainement la preuve que vous êtes un être capable d'empathie,
00:40:14 capable d'avoir envie d'aider les autres.
00:40:16 Mais maintenant, il va falloir que vous preniez le temps de vous aider
00:40:20 et d'avoir de l'empathie pour vous.
00:40:22 Et de vous aimer vous-même.
00:40:28 C'est précieux que vous réussissiez et que vous vous aviez la reconnaissance,
00:40:34 l'attention que vous méritez pour vous.
00:40:36 C'est vraiment extrêmement précieux et donc, ça passe par le plaisir qu'on s'accorde.
00:40:42 D'accord, c'est quand même quelque chose de très compliqué à mettre en.
00:40:47 Bien sûr, bien sûr, ça va être très compliqué parce que vous êtes
00:40:50 vous êtes un petit peu, comment dirais-je, enraciné dans ce comportement.
00:40:56 Mais moi, je pense que c'est déjà important que vous puissiez toute seule
00:41:00 déjà trouver votre place tous les jours.
00:41:02 Prenez un peu de temps pour vous et installez vous, si je puis dire.
00:41:07 Après, vous pourrez évidemment aller travailler avec quelqu'un.
00:41:11 Maintenant qu'on a déjà trouvé la piste et puis ensuite,
00:41:14 eh bien, je pense qu'avec les autres,
00:41:17 il faut que vous appreniez à ne pas attendre de ce
00:41:23 que ce qui ne peuvent pas vous donner, puisque c'est vous qui avez besoin de ça.
00:41:27 Mais j'allais dire, c'est la petite fille qui est en vous qui a besoin de ça.
00:41:31 Et ça, les autres ne peuvent pas vous le donner.
00:41:33 Ils peuvent donner à l'adulte que vous êtes, mais ça suffira de toute façon
00:41:36 jamais, puisque c'est on sait très bien quand on a une blessure d'enfance,
00:41:39 c'est un peu un puits sans fond.
00:41:40 Oui, c'est ça, vous comprenez.
00:41:44 Donc, je comprends tout à fait.
00:41:46 Donc, il n'y a que vous qui pouvez, si je puis dire,
00:41:49 remplir ce puits sans fond, ce n'est pas les autres.
00:41:52 Oui, tout à fait. Vous avez raison, mais c'est vrai que c'est très, très compliqué
00:41:55 puisqu'on attend toujours.
00:41:57 Oui, mais ce n'est pas grave.
00:41:58 Maintenant que vous avez repéré chaque soir, vous pouvez faire un petit bilan.
00:42:02 Donc là, j'ai été en colère, là, j'ai été triste.
00:42:05 Là, je...
00:42:07 Et voyez, voyez ce que ça, ce que ça, ce que ça renvoie sur vous même.
00:42:11 D'accord, ça marche.
00:42:14 Merci à vous deux en tout cas pour cette écoute.
00:42:16 Autorisez-vous à vivre les choses pour vous.
00:42:21 Oui, c'est vraiment important et on voit encore une fois Robert Zuly,
00:42:25 comment, comment on peut avoir été aimé, sécurisé par ses parents,
00:42:30 parce qu'on voit bien que Amélie le dit, elle n'a pas eu une enfance
00:42:33 traumatique, désastreuse, sauf que, sauf que
00:42:37 on sait qu'il y a des hommes qui deviennent médecins pour eux
00:42:40 parce que leur maman était très malade.
00:42:42 On sait qu'il y a des...
00:42:43 Donc, on voit bien, on voit bien qu'il y a cette part là aussi
00:42:46 qu'il faut qu'en tant qu'adulte, on réalise qu'elle est très, très
00:42:50 malade, on réalise qu'est-ce qu'on a, en quoi on a voulu sauver l'un
00:42:53 ou l'autre de nos parents, si ce n'est les deux d'ailleurs.
00:42:55 Et oui, et oui, c'est la complexité de la relation, mais qui en fait la richesse.
00:43:02 Allez, la petite devinette du jour.
00:43:06 On utilise, c'est un terme sexuel, mais on l'utilise de manière négative
00:43:09 quand on a affaire à quelqu'un de lâche.
00:43:11 De quoi s'agit-il?
00:43:12 Robert Zuly, vous avez le temps des infos pour me donner la réponse.
00:43:15 C'est Gilles Gonzeman, je vous souhaite une bonne année 2024 sur Sud Radio.
00:43:20 Une bonne année avec Sud Radio.
00:43:22 Parlons vrai.
00:43:23 Sud Radio, il est 15 heures.
00:43:30 Parlons vrai.
00:43:35 Les infos, nous retrouvons François Germain.
00:43:38 Bonjour à tous.
00:43:39 Un nouveau déplacement pour Gabriel Attal.
00:43:41 Après le pas de Calais hier, le nouveau Premier ministre visite
00:43:44 cet après-midi un commissariat du Val d'Oise en compagnie du ministre
00:43:47 de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:43:49 Gérald Darmanin qui devrait d'ailleurs rester au gouvernement.
00:43:51 Gabriel Attal compose actuellement sa nouvelle équipe.
00:43:54 La piste d'un gouvernement resserré est évoquée avec une quinzaine
00:43:58 de ministres, pas plus.
00:43:59 Gabriel Attal, qui a reçu le soutien d'Olaf Scholz, le chancelier
00:44:02 allemand, félicite le nouveau Premier ministre pour sa nomination.
00:44:05 Il dit se réjouir de poursuivre et de renforcer la coopération
00:44:09 entre les deux pays.
00:44:10 Une France et une Allemagne toujours plus unies.
00:44:12 C'est une Europe toujours plus forte et qui avance, a répondu Gabriel Attal.
00:44:16 Un élève de 13 ans frappe son prof de technologie en plein cours.
00:44:20 C'est dans les Alpes-Maritimes que la scène s'est produite hier à Pégoma.
00:44:23 Après une remarque sur son comportement, le garçon aurait jeté
00:44:26 une chaise en direction de l'enseignant, puis renversé une table
00:44:29 avant de le frapper à plusieurs reprises.
00:44:30 Une mesure d'exclusion à titre conservatoire a été prise dans
00:44:34 l'attente d'un conseil de discipline.
00:44:35 L'enseignant a porté plainte.
00:44:37 Un nouvel épisode dans le feuilleton judiciaire chez la famille Delon.
00:44:41 Le fils de l'acteur Alain Fabien a déposé plainte contre sa sœur
00:44:44 Anoushka pour abus de faiblesse et préjudice.
00:44:46 Sur leur père, une enquête préliminaire a été ouverte.
00:44:49 Le début des soldes d'hiver.
00:44:50 Aujourd'hui, l'occasion de faire la chasse aux bonnes affaires.
00:44:53 Même si d'année en année, cette période de promotion est éclipsée
00:44:55 par d'autres opérations commerciales comme le Black Friday ou les ventes privées.
00:44:59 Ces soldes auront lieu jusqu'au 6 février.
00:45:01 On connaît les noms des premiers porteurs de la flamme olympique cet été à Paris,
00:45:05 avec notamment l'ancienne escrimeuse Laura Flessel, l'ex nageur Camille Lacour
00:45:08 et l'ancien champion de taekwondo Pascal Gentil.
00:45:10 En amont des compétitions olympiques, 3000 porteurs de la flamme
00:45:14 participeront à des relais collectifs organisés par les fédérations sportives.
00:45:18 Coup d'envoi le 8 mai.
00:45:19 Et puis le Cantal et la Lauserre en vigilance orange à la neige et au verglas.
00:45:23 Météo France appelle à la prudence, en particulier au volant.
00:45:26 A noter que le Pas-de-Calais de son côté est encore orange pour cru.
00:45:30 C'est la fin de cette édition.
00:45:32 Passez un excellent après-midi.
00:45:33 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:45:37 Nous sommes avec Robert Zully, coach en entreprise, psychologue,
00:45:42 clinicien qui aime nous rappeler que nous n'avons que quatre émotions.
00:45:46 La colère, la joie, la tristesse et la peur.
00:45:49 Le reste, ce ne sont pas réellement des émotions.
00:45:52 Et c'est important parce que, par exemple, le dégoût,
00:45:56 il n'est pas forcément provoqué par...
00:45:59 Il peut être provoqué, par exemple, par la peur ou par la colère.
00:46:03 Et donc, c'est important de bien comprendre tout ça.
00:46:05 Vous pourrez d'ailleurs revenir sur cette idée, Robert Zully, si vous voulez.
00:46:10 Mais après avoir donné la réponse à ma devinette.
00:46:12 Alors, c'est un terme qu'on utilise.
00:46:15 C'est un terme sexuel qu'on utilise de manière négative
00:46:18 quand on a affaire à quelqu'un de lâche.
00:46:20 Oui, et qu'il n'a pas de...
00:46:23 Il n'a pas de... Comment ça s'appelle?
00:46:26 Comment ça s'appelle? Ah oui, je vois que vous êtes sur la bonne voie.
00:46:28 Oui, oui, mais mon éducation m'interdit de prononcer à l'antenne des mots
00:46:34 qui pourraient être perçus comme vulgaires par vos auditeurs, Brigitte.
00:46:38 Bon, c'est moi qui...
00:46:39 Vous m'autorisez. C'est vous?
00:46:40 Je vous autorise à le dire, mais sinon, je peux le dire.
00:46:43 Si vraiment ça vous met mal à l'aise, si ça vous rend...
00:46:45 Non, non, je peux le dire, on est entre nous.
00:46:48 Oui, oui, on est entre nous.
00:46:50 Oui, oui, c'est ne pas avoir de couilles, je crois.
00:46:52 Évidemment. Bravo, bravo en tout cas, Robert,
00:46:55 pour avoir trouvé la réponse à la devinette.
00:46:57 Ce n'est pas si fréquent.
00:46:58 Oui, vous voulez revenir sur justement cette notion, par exemple, de surprise,
00:47:01 de dégoût qu'on associe souvent à des émotions et qui ne se passent pas.
00:47:05 C'est ce que je rappelle les territoires émotionnels.
00:47:08 Dans le dernier ouvrage que vous avez cité, qui est paru il n'y a pas très longtemps,
00:47:11 j'explique ces territoires émotionnels
00:47:15 avec lesquels on n'est pas forcément familier,
00:47:18 qui se traduisent par des registres différents d'expressions de l'émotion.
00:47:22 L'émotion, c'est après la pulsion,
00:47:25 c'est une modalité forte d'expression de ce que nous ressentons.
00:47:29 Or, nos ressentis ensuite peuvent être de différentes natures.
00:47:34 Il y a les sentiments, par exemple l'amour.
00:47:36 La satisfaction, la fierté.
00:47:40 Je parle de sentiments plutôt positifs.
00:47:41 Et puis, il y a les sentiments qui sont négatifs en termes,
00:47:44 non pas parce qu'ils sont péjoratifs, mais qui sont négatifs
00:47:47 parce qu'ils procurent un ressenti désagréable.
00:47:49 Donc, il y a par exemple l'injustice, la frustration,
00:47:52 des choses comme celles-là.
00:47:56 Donc, ça, on est dans le registre des sentiments.
00:47:57 Et puis, par exemple, à l'inverse des sentiments, il y a les ressentiments.
00:48:01 Vous savez, ces sentiments négatifs et douloureux
00:48:03 adressés à l'encontre d'un tiers, comme la haine, la relougie,
00:48:06 la rancœur, le mépris, toutes ces choses-là.
00:48:09 Et puis, il y a nos états émotionnels.
00:48:12 Par exemple, en entreprise, on parle beaucoup du stress.
00:48:15 Dans notre vie quotidienne, on peut parler de fatigue,
00:48:19 d'agacement de nervosité, de plénitude.
00:48:22 Nous sommes dans des états qui sont, au plan émotionnel,
00:48:26 censés, on les appelle des états parce qu'ils sont crantoirs normalement.
00:48:28 S'ils perdurent, c'est qu'il y a un problème.
00:48:31 Si la plénitude ou l'exaltation perdurent, c'est qu'il y a un souci.
00:48:36 On prend des trucs qu'il ne faudrait pas prendre.
00:48:39 Si on est stressé en permanence, il y a un sujet,
00:48:42 il faut savoir le traiter pour ne pas que ça se transforme en souffrance.
00:48:45 Et puis, il y a par exemple aussi,
00:48:47 après nos états, nos sentiments et nos ressentiments, il y a nos sensations.
00:48:51 La sensation, c'est par exemple le plaisir que j'ai, c'est l'envie,
00:48:56 c'est le dégoût dont on a parlé tout à l'heure.
00:49:00 Et chacun d'entre nous, on a parfois des territoires d'expression
00:49:04 qui sont plus ou moins marqués.
00:49:08 Par exemple, les gens qui sont très dans la preuve,
00:49:12 les choses très concrètes,
00:49:14 ils ont une faculté à ressentir plus facilement les états.
00:49:18 Ils vont plutôt témoigner de leurs émotions à travers leurs états.
00:49:20 "Je suis nerveux, je suis..." Parce que ça nous parle, voilà, c'est très concret.
00:49:23 Les gens qui sont plus dans l'imaginaire,
00:49:28 qui se projettent dans un futur possible, dans des idéaux,
00:49:30 c'est des gens plutôt passionnés et eux, ils vont être plutôt dans la sensation.
00:49:34 Alors que ceux qui sont dans la compréhension des choses à travers le sens,
00:49:40 la symbolique, ils sont plutôt dans l'expression de leurs sentiments.
00:49:43 Ils vont avoir besoin de dire à l'autre "je t'aime",
00:49:46 parce que s'ils ne le disent pas,
00:49:47 ils ont l'impression qu'il manque quelque chose à leur amie.
00:49:49 Et donc, c'est ça qui est intéressant, c'est que tous ces territoires,
00:49:52 quand on les met dans un sac, ce sac s'appelle nos ressentis.
00:49:56 Oui, en tout cas, ça montre bien à quel point c'est complexe.
00:49:59 Et ce n'est pas si étonnant que ça qu'on ait du mal
00:50:02 à savoir exactement ce qui se passe en nous.
00:50:05 Christine est avec nous maintenant. Bonjour, Christine.
00:50:08 Bonjour, Brigitte et bonjour, Robert. Merci de m'accueillir.
00:50:12 Alors, c'est intéressant parce que vous, on va partir sur une émotion différente
00:50:17 de la peur, c'est la tristesse qui est souvent présente chez vous.
00:50:22 Oui, alors moi, j'ai fait pas mal d'aller-retour
00:50:24 entre la colère et la tristesse, c'est-à-dire que dans la colère,
00:50:29 j'avais des ressentis de non reconnaissance de ce que j'étais,
00:50:34 de qui j'étais, et c'est à travers les mots de l'autre
00:50:38 qui m'a menée de la colère.
00:50:41 Et en fait, je ne savais pas quoi en faire,
00:50:43 à part miser dans une pièce et pleurer, énormément pleurer.
00:50:48 Donc moi, je suis très, très contactée effectivement par la tristesse.
00:50:52 C'est intéressant, Robert, parce qu'on voit que souvent,
00:50:57 tristesse et colère sont liées, ce qui peut paraître a priori
00:51:02 complètement incroyable.
00:51:04 Oui, alors ce que j'ai observé, c'est que la tristesse, en fait,
00:51:09 est une conséquence très souvent de colère qu'on n'a pas su réguler,
00:51:14 mais aussi de peur qu'on n'a pas su réguler,
00:51:16 c'est-à-dire que la tristesse témoigne de notre capacité
00:51:19 à réguler nos colères et nos peurs.
00:51:21 S'il n'arrive pas à réguler une colère, parce que vous le dites, Christine,
00:51:24 par exemple, vous subissez ce qu'on appelle un préjudice de non reconnaissance,
00:51:28 donc vous avez l'impression de ne pas être considéré,
00:51:31 de ne pas être apprécié, de ne pas être pris en compte.
00:51:33 Quand on ne sait pas réguler cette colère, ça nous rend triste.
00:51:37 La tristesse, en fait, nous renvoie à une notion qu'est la perte.
00:51:42 On a perdu quelque chose.
00:51:45 Et on renonce à vouloir le reconquérir.
00:51:49 Et c'est ça qui nous rend triste.
00:51:51 C'est que sur l'instant, on a l'impression d'avoir perdu pour toujours.
00:51:54 Mais heureusement, l'être humain, c'est une force vitale qui est importante
00:51:58 et il a de l'espoir et il recommence.
00:52:00 Mais quand on ne sait pas la réguler, forcément,
00:52:04 cette colère nous renvoie toujours à de la tristesse et ça finit par affecter
00:52:08 quelque chose qui s'appelle l'estime de soi, dont j'ai dit deux mots tout à l'heure.
00:52:12 Et cette estime de soi qui est très précieuse parce que
00:52:15 elle peut nous donner la capacité à être
00:52:18 résistant à la déception, résistant à la tristesse.
00:52:23 Mais c'est douloureux.
00:52:27 J'imagine qu'à chaque fois, si vous découvrez ce besoin de vous isoler,
00:52:31 c'est parce que vous avez besoin de prendre ce temps pour reconquérir un espace
00:52:36 sur l'estime de soi qui peut être un peu,
00:52:41 qui peut s'étomper dans ce bruit fier, émotionnel, et la tristesse.
00:52:46 C'est vrai que la tristesse, moi, elle m'amène vraiment dans un besoin d'isolement,
00:52:51 de reprendre contact avec vraiment les ressentis.
00:52:55 Et j'ai passé une période de trois mois,
00:53:00 mais de trois mois jour pour jour, à pleurer du matin au soir,
00:53:04 sans forcément savoir donner du sens à cette tristesse, à cet état.
00:53:10 Et je l'ai compris du coup, un petit peu plus tard,
00:53:14 à la fin de ces trois mois,
00:53:16 et d'une perte d'un idéal.
00:53:23 C'était l'idéal d'un couple, l'idéal de la famille, etc.
00:53:28 où j'ai mis pendant 20 ans toute mon énergie,
00:53:33 toute ma vitalité, tous mes espoirs, en fait, à une famille idéale.
00:53:39 Et ça s'est terminé par une séparation.
00:53:41 Et cette étape de trois mois est venue deux ans après la séparation.
00:53:46 Donc c'est vrai que je me disais,
00:53:49 mais ça n'a rien à voir avec ce que j'ai vécu il y a deux ans,
00:53:52 parce que ça fait deux ans, donc du coup, ça fait long.
00:53:55 Enfin, c'est autre chose.
00:53:57 Et en fait, au bout des trois mois,
00:53:59 je me suis rendu compte qu'en fait, j'étais dans mon état de deuil.
00:54:02 Le deuil de la famille, le deuil de ma place de mère,
00:54:07 dans la maison familiale, etc.
00:54:09 Et mes trois mois, c'est long.
00:54:12 C'est long, surtout sans comprendre, en fait,
00:54:15 véritablement le sens de cette émotion.
00:54:18 Oui, mais parce qu'en fait, quand il y a un événement
00:54:22 dont il faut faire le deuil,
00:54:25 on n'est pas tout de suite dans l'acceptation.
00:54:28 Et il a certainement fallu deux ans pour que vous acceptiez
00:54:31 justement de faire le deuil de cet idéal.
00:54:35 Et pendant deux ans, il y a dû y avoir de la colère.
00:54:38 Il y a dû y avoir une incompréhension.
00:54:41 Il y a peut être même eu un moment où vous n'acceptiez pas
00:54:45 que ce soit fini.
00:54:47 Enfin, voyez, je crois à Robert Zubiluc, c'est peut être ça qui explique
00:54:51 ce temps entre la grande tristesse.
00:54:54 Allez-y, je vous en prie.
00:54:56 Oui, oui, il y a vraiment une question de proportionnalité avec nos émotions,
00:55:00 c'est à dire que
00:55:02 quand on s'interdit de se connecter à nos émotions,
00:55:05 nos ressentis sont d'autant plus forts et d'autant plus durables.
00:55:09 Probablement que si vous aviez entamé ce travail de deuil plus rapidement,
00:55:13 vous n'auriez pas passé trois mois à pleurer.
00:55:17 Mais comme le dit Brigitte, et c'est Elisabeth Kebler-Ross
00:55:20 qui a très bien décrit les stades du deuil.
00:55:22 Le premier stade du deuil, c'est souvent le déni,
00:55:25 c'est à dire on n'y croit pas et on se dit ce n'est pas possible
00:55:29 et on ne le réalise pas.
00:55:30 Et on se dit mais je me suis trompé, l'autre va réaliser, il va revenir,
00:55:34 on va redevenir une famille.
00:55:36 Et effectivement, là, ça vous a confronté à cet idéal auquel
00:55:39 probablement vous ne vouliez pas renoncer.
00:55:42 Et cet idéal, c'était d'autant plus fort
00:55:46 qu'il vous a empêché d'y renoncer.
00:55:49 Et c'est ça qui fait que vous avez eu ce temps de déni,
00:55:52 de non-acceptation, comme le dit Brigitte, pendant deux ans.
00:55:57 Et forcément, quand vous avez réalisé, parce qu'il y a un principe de réalité
00:56:02 qui nous rappelle à la raison parfois, et qui fait qu'on réalise que
00:56:06 oui, là, il faut faire le deuil parce qu'on ne peut pas rester dans ce déni-là.
00:56:10 Et bien là, ça dure longtemps parce que c'est à la hauteur
00:56:15 de l'intensité de votre tristesse.
00:56:17 Et ces trois mois de pleurs, de larmes,
00:56:20 témoignent de la force de l'idéal que vous aviez
00:56:25 en termes de représentation du couple, de votre rôle en tant que mère et en tant que femme.
00:56:29 Ça pose la question de comment vous pouvez reconquérir cet espace pour vous aujourd'hui ?
00:56:34 Qu'est-ce que vous pouvez faire pour redevenir ou pour être une mère
00:56:38 sans être plus forcément un couple parental au lieu de vos enfants ?
00:56:44 Qu'est-ce que vous faites pour ça, Délia ?
00:56:47 Alors déjà, je crois que oui, vous aviez raison.
00:56:49 Quand j'étais vraiment dans l'incompréhension et je n'étais pas du tout consciente
00:56:53 de n'avoir pas fait ce deuil pendant deux ans.
00:56:57 Pour moi, c'était acquis.
00:57:00 J'étais séparée et je n'étais pas vraiment consciente
00:57:03 que ce deuil n'avait pas été fait.
00:57:05 Mais c'est aussi une façon de, comment dirais-je,
00:57:09 de survivre toutes ces phases
00:57:13 de deuil et notamment le déni.
00:57:17 Restez avec nous, Christine.
00:57:18 On va revenir justement sur ce que peut provoquer
00:57:21 la perte de son idéal et cette tristesse qui peut en effet être si,
00:57:26 si importante, si envahissante.
00:57:27 On reste, on fait une petite pause et on vous retrouve tout de suite, Christine.
00:57:30 C'est Jean-Jacques Bourdin, je vous souhaite une très bonne année avec Sud Radio.
00:57:36 Bonne année avec Sud Radio.
00:57:38 Sud Radio.
00:57:39 Parlons vrai.
00:57:39 Aum Schmidt Aum.
00:57:40 14h16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:57:44 Robert Zully est avec nous, nous évoquons nos émotions
00:57:48 et j'avais envie de revenir justement sur le témoignage de Christine,
00:57:51 qui est avec nous et de cette grande tristesse qui l'a envahi pendant trois mois
00:57:55 parce que, parce qu'elle faisait le deuil de cet idéal de couple.
00:57:59 Je crois qu'on ne parle pas assez de ce que, de ce que, comment dirais-je,
00:58:04 de la confusion de nos émotions lorsqu'on est
00:58:06 quitté ou lorsqu'on quitte, d'ailleurs, parce que très souvent,
00:58:11 il y a de la colère d'abord et ensuite de la tristesse.
00:58:16 Et c'est important.
00:58:19 C'est important d'accepter cette tristesse qui est nécessaire,
00:58:23 sans doute, pour être enfin en paix, si je puis dire, avec soi-même
00:58:27 et peut-être avec l'autre, d'ailleurs.
00:58:30 Forcément, et c'est un cocktail émotionnel
00:58:35 qui peut être une vraie déflagration en fonction d'intensité du choc émotionnel
00:58:39 que représente cette rupture de cet idéal.
00:58:41 Et oui, on parle bien sûr au début de colère parce qu'on se dit,
00:58:46 mais ce n'est pas juste ce qui m'arrive.
00:58:48 Après tous les efforts que j'ai faits, j'ai mis, par exemple,
00:58:50 dans le cas de Kessing, 20 ans à construire un couple.
00:58:53 Et voilà comment ça se termine du jour au lendemain.
00:58:55 C'est insupportable et donc c'est légitime de ressentir de la colère.
00:58:59 Et puis profondément, à un moment donné, on se rend compte que c'est terminé.
00:59:02 Et là, on commence à accepter.
00:59:04 C'est là où ça fait mal et où on est cueilli par cette tristesse
00:59:09 qui fait qu'on peut être anéanti, qu'on peut considérer
00:59:12 qu'il n'y a plus de sens à vivre même.
00:59:14 On se dit, mais pourquoi ? C'est pour arriver à ça.
00:59:17 Et c'est important de savoir la traverser.
00:59:20 Et c'est là où c'est important d'avoir des amis.
00:59:23 C'est là que c'est important d'avoir des proches qui vont nous soutenir,
00:59:27 qui vont nous redonner goût à la vie.
00:59:30 Et il ne faut pas oublier que derrière ça, il y a notre quatrième émotion,
00:59:35 qui est notre troisième émotion dans ce processus, qui est la peur.
00:59:38 De dire, mais comment demain je peux faire pour ne pas revivre la même chose ?
00:59:42 Parce que je peux avoir peur de me réengager et de dire, mais au fond,
00:59:46 est-ce que ça ne va pas être un scénario qui va se répéter ?
00:59:50 Et puis, quand la vie nous offre cette chance de reconstruire quelque chose,
00:59:54 on retrouve de la joie et on revient de boucler la boucle.
00:59:58 Chez certains, ça prend une vie.
01:00:00 Certains n'y arrivent jamais.
01:00:02 Et d'autres ont cette faculté de renouveler des histoires d'amour.
01:00:06 Et on se dit, mais comment ils font ? C'est incroyable.
01:00:08 Est-ce que c'est sincère ?
01:00:09 Et ce n'est pas...
01:00:11 Évidemment, pour ceux qui en souffrent, la question de la sincérité peut être légitime,
01:00:15 mais elle ne se pose pas cette question.
01:00:18 Quand on éprouve des sentiments, ils sont forcément sincères.
01:00:20 Après, sincère dans ce qu'on se raconte à soi.
01:00:25 Et c'est ça qui compte au fond, parce que c'est ça la valeur de notre ressenti.
01:00:29 C'est comment on le perçoit.
01:00:31 Mais vous voyez, ça prend toute cette boucle-là et ça peut prendre du temps.
01:00:35 Mais il faut accepter de ne pas maîtriser les choses à ce moment-là.
01:00:39 Et comme on parle beaucoup d'amour dans cette émission,
01:00:40 ça me paraissait important de rappeler à quel point nos émotions
01:00:45 par rapport à l'amour, elles sont fluctuantes.
01:00:49 Et ce que je voulais dire, Christine, aussi, vous avez pleuré pendant trois mois.
01:00:53 Vous avez laissé cette tristesse vous envahir.
01:00:55 Et c'est formidable, parce que si on dénie sa tristesse,
01:01:00 on peut se provoquer des maladies.
01:01:03 On le sait, on le sait à quel point la tristesse
01:01:07 qui n'est pas ressentie, qui n'est pas vécue,
01:01:09 elle peut se traduire dans le corps et parfois ça fait très, très mal.
01:01:13 De mon côté, je crois que le corps, il m'a pas laissé le choix, justement.
01:01:17 Non, mais c'est bien, c'est bien que vous ayez...
01:01:20 ...le vivre pleinement la tristesse.
01:01:22 Et moi, mes amis, mes plus proches amis étaient mes trois filles
01:01:26 à qui j'ai vraiment partagé ce que je vivais.
01:01:29 Il me semblait super important, justement, de leur...
01:01:32 Je ne cachais pas mes émotions qui me traversaient.
01:01:35 Et j'ai essayé d'éclaircir un peu la situation avec elles
01:01:39 et justement pour pas qu'elles le prennent pour elles
01:01:42 ou qu'elles se sentent fautives de ce qui se passait.
01:01:44 Donc déjà, ça, c'était super important pour moi.
01:01:47 Ensuite, pendant trois mois, j'ai essayé toutes les thérapies
01:01:50 au cours de mois, parce que c'était tellement pesant et lourd
01:01:55 qu'il fallait que je trouve une solution pour que ça s'arrête, en fait.
01:01:58 Et puis en fait, ça ne s'arrêtait jamais.
01:02:01 Et je crois qu'en fait, le corps me disait
01:02:03 "Tant que ce n'est pas terminé, tant que tu n'as pas traversé,
01:02:05 tant que tu n'as pas accepté,
01:02:07 je continuerai justement à t'envoyer...
01:02:12 Pour moi, les émotions, c'est le source de messages.
01:02:14 Et à un moment donné, quand j'ai compris, effectivement, ça s'est apaisé.
01:02:18 Et c'est ça, en fait, c'est de traverser les émotions.
01:02:21 Et maintenant, je les accueille avec le plus de bienveillance possible.
01:02:25 Je me relie à la petite fille, à mon enfant intérieur.
01:02:29 Et ça passe beaucoup plus fluidement, en fait,
01:02:33 c'est beaucoup plus harmonieux et je partage.
01:02:36 C'est comme si je mettais ma part d'émotion à côté de moi et me reconnecte.
01:02:42 Et c'est comme s'ils avaient une discussion avec cette part de moi
01:02:45 qui est triste et qui m'explique qu'est-ce qui se passe pour elle, en fait.
01:02:49 Et ça, c'est quelque chose que j'ai acquis au fil du temps.
01:02:53 Donc tout ça, ça m'a permis de grandir, en fait.
01:02:56 - Oui, mais voyez, c'est encore une fois ce que je dis souvent, une épreuve,
01:02:59 parce que c'est une épreuve, évidemment, une rupture aussi importante.
01:03:03 Et puis, c'est une épreuve d'être pendant trois mois en train de pleurer.
01:03:07 Mais vous en avez fait quelque chose de ces épreuves ?
01:03:11 C'est-à-dire que ça vous a ouvert à vous-même, si je puis dire ?
01:03:14 - C'est ça. - Ça vous a fait grandir.
01:03:16 - Tout à fait.
01:03:18 Et ça nous apprend à nous connaître et à mieux nous respecter.
01:03:23 Parce qu'en fait, la colère, c'est ça, c'est que je me laissais éteindre
01:03:28 quelque part, cette part de joie que j'avais.
01:03:31 Et aujourd'hui, je me positionne plus, je m'affirme un peu plus
01:03:38 et je ne me laisse plus justement éteindre cette joie
01:03:41 qui a pris pleinement sa place aujourd'hui, en fait.
01:03:44 - Et oui. - Bravo, Christine.
01:03:48 - Vous êtes devenue adulte.
01:03:50 Vous êtes devenue adulte et il est jamais trop tard.
01:03:56 On est bien d'accord.
01:03:57 Et puis, souvent, quand on est en couple, quand on est en plus une mère
01:04:03 avec des enfants, on s'occupe tellement des autres
01:04:06 qu'au fond, on ne laisse pas beaucoup de place pour soi-même.
01:04:08 Et c'est peut-être aussi la leçon que vous avez reçue par ce
01:04:13 chemin que vous avez dû, vous avez été obligé de traverser.
01:04:20 - Merci beaucoup, Christine.
01:04:21 Merci beaucoup. Dans un instant, c'est Christy qui va réagir
01:04:24 justement sur les émotions qu'elle ressent.
01:04:26 Et puis, il y aura un petit love conseil.
01:04:28 Je vais vous parler des grands obstacles au plaisir.
01:04:30 Tiens d'ailleurs le plaisir, qu'est ce que c'est ?
01:04:32 Robert Zuly va nous répondre dans un instant.
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01:05:08 Brigitte Lahaye, Sud Radio, le love conseil.
01:05:13 Alors, j'ai trouvé dix obstacles importants au plaisir, Robert Zuly,
01:05:17 mais d'abord, le plaisir, c'est quoi ?
01:05:20 C'est évidemment pas une émotion.
01:05:22 Non, non, non.
01:05:25 La joie apporte du plaisir.
01:05:28 Bien sûr, c'est le point commun de toute joie,
01:05:32 quelle que soit son intensité, elle procure du plaisir.
01:05:35 Et selon la définition du plaisir, aussi avec le couple,
01:05:39 elle forme avec sa meilleure ennemie, la souffrance.
01:05:41 Le plaisir et la souffrance, ce sont en fait deux sensations
01:05:45 parmi les plus intenses.
01:05:47 Ce qui nous est offert de vivre.
01:05:49 Et c'est un apprentissage d'une vie,
01:05:54 de savoir accueillir le plaisir, savoir se faire plaisir,
01:05:58 ne pas s'imposer des souffrances, ne pas consommer fort les souffrances.
01:06:01 C'est tout un apprentissage.
01:06:04 Alors, je vous propose donc les dix plus grands obstacles au plaisir.
01:06:08 Écoutez bien, vous cochez.
01:06:10 Si vous en avez moins de quatre, ça va.
01:06:14 S'il y en a plus de quatre, là, il va falloir travailler.
01:06:18 Alors, je ne les mets pas forcément dans l'ordre d'importance.
01:06:21 Donc, il y a la culpabilité.
01:06:23 La culpabilité peut être un obstacle au plaisir.
01:06:26 Alors après, il y a mille raisons d'être coupable.
01:06:28 La peur, évidemment, je pense que tout le monde le sait.
01:06:33 La peur de mal faire, la peur, etc.
01:06:35 Les inhibitions.
01:06:37 Il y a des personnes qui sont très inhibées face au plaisir.
01:06:40 La méconnaissance, notamment la méconnaissance de son corps,
01:06:43 les tabous, les tabous imposés par notre culture ou nos parents.
01:06:48 Le stress est également un grand obstacle au plaisir.
01:06:52 Le contrôle, qui est évidemment l'opposé du lâcher prise.
01:06:57 Les addictions, des addictions comme par exemple,
01:07:01 trop d'alcool peuvent être un obstacle au plaisir.
01:07:05 Une dépendance à l'autre et puis un surmoi trop rigide,
01:07:12 c'est à dire cette sorte de gendarme intérieur
01:07:15 qui nous empêche d'oser être qui on est
01:07:19 ou faire ce qu'on aurait envie de faire.
01:07:21 Voilà. Alors il y en a peut être d'autres,
01:07:22 mais déjà, faites le point avec ces dix obstacles.
01:07:28 Voilà.
01:07:30 Bon, moi, ça va, j'en ai moins de quatre, donc je suis tranquille.
01:07:34 Robert Zulis, ça va ? Vous êtes tranquille ?
01:07:36 Oui, j'ai eu très peur, je vous avoue.
01:07:41 Et j'aurais pu me mettre en colère.
01:07:43 Oh, pas avec moi !
01:07:46 Mais finalement, je me sens serein.
01:07:47 Bon, tout va bien.
01:07:49 Valérie, Valérie nous rejoint.
01:07:51 C'est important, Valérie, parce que vous avez, vous aussi,
01:07:54 eu une mère qui vous a certainement beaucoup,
01:07:57 beaucoup impressionnée quand vous étiez enfant.
01:08:00 Oui, bonjour, Brigitte.
01:08:04 Bonjour, Robert. Vous m'entendez bien ?
01:08:06 Très bien, Valérie. Allez-y.
01:08:08 OK. J'ai longtemps, j'ai 60 ans maintenant,
01:08:12 et j'ai longtemps, longtemps, longtemps figé mes émotions.
01:08:16 Je n'avais aucune émotion.
01:08:18 Et après un travail thérapeutique,
01:08:20 j'ai compris que ça venait sûrement de ma mère,
01:08:22 qui était maniaco-dépressive et qui a fait six tentatives de suicide
01:08:27 et donc avec des excès comportements excessifs dans les deux sens,
01:08:34 dans la déprime, dans la joie.
01:08:37 Et à côté de ça, j'avais un père asiatique,
01:08:38 donc qui ne montrait aucune émotion.
01:08:40 Et moi, j'ai grandi dans une forme de confusion et de ne rien comprendre.
01:08:46 Et une fois adulte,
01:08:51 dès que j'éprouvais des émotions, j'en avais un peu peur, oui,
01:08:55 et je les figeais.
01:08:57 Et je suis devenue quelqu'un un peu froid.
01:08:59 J'ai eu un premier fils que j'ai éduqué
01:09:03 d'abord à l'ancienne, un peu au démarrage.
01:09:06 Un garçon, il n'a pas trop d'émotions.
01:09:08 Et puis en fin de compte, ses émotions faisaient peur.
01:09:11 Mais je n'ai pas fait de travail thérapeutique encore là.
01:09:14 Et c'est quand j'ai aperçu que mon fils commençait à avoir
01:09:17 pas un bon comportement que j'ai travaillé sur moi.
01:09:20 J'ai commencé à comprendre d'où venait...
01:09:23 J'ai terrorisé d'avoir des émotions et en me disant
01:09:28 est-ce que je ne suis pas maniaco-dépressive dès que j'éprouve une émotion ?
01:09:33 Donc vraiment, j'étais terrorisée par ça.
01:09:36 Et la vie m'a donné, 15 ans après mon premier fils, une fille
01:09:40 qui, elle, s'avère, je pense, hyper sensible.
01:09:45 Donc depuis toute petite, elle a des émotions dans tous les sens.
01:09:48 Donc je ne comprenais rien et ça m'a encore terrorisée.
01:09:52 Et c'est que vers 10 ans, je me suis dit
01:09:56 mais elle est peut-être maniaco-dépressive comme ma mère.
01:09:58 Et j'ai eu ce temps de vraiment, je pense...
01:10:02 Bien, je ressentais l'émotion parce que ça me faisait toucher un peu cette peur.
01:10:06 Jusqu'au jour où, après un long travail thérapeutique,
01:10:09 j'ai aussi vu une amie qui avait une affiche dans une école
01:10:13 sur les différentes émotions.
01:10:14 Et ça, c'est intéressant par rapport à ce que nous a dit Robert tout à l'heure.
01:10:18 C'est que là, moi, j'ai fait une découverte, il y avait plein d'émotions.
01:10:22 Ça s'appelle le sujet Mijira.
01:10:23 Et je me suis remercié qu'il y a des émotions, je ne savais même pas les nommer.
01:10:28 Donc celle qui m'a marquée, c'était le dégoût.
01:10:31 Et donc tout à l'heure, vous avez parlé de ça.
01:10:33 Donc là, je comprends, ça me met un peu en confusion.
01:10:36 Il faut que je comprenne, il y a quatre émotions et tout le reste,
01:10:39 c'est plutôt des sentiments.
01:10:40 Donc, bon, voilà.
01:10:43 Donc, du coup, c'est une bise en fin d'an.
01:10:46 - Valérie, il n'est jamais trop tard pour découvrir des choses essentielles.
01:10:50 Donc merci.
01:10:52 Merci en tout cas de votre témoignage parce que ça montre bien,
01:10:55 ça montre bien combien de familles sont totalement handicapées
01:11:00 avec leurs émotions.
01:11:01 Et c'est important de le dire parce que quand on est complètement
01:11:05 handicapé avec les émotions, on est forcément handicapé avec les autres.
01:11:09 On est forcément dans une impossibilité à communiquer de soi à soi.
01:11:15 Et alors, qu'est ce qui se passe ?
01:11:17 Eh bien, on va parler de la météo.
01:11:18 On va parler de notre nouveau premier ministre.
01:11:22 On va parler de la neige.
01:11:23 On va parler et on va avoir des discussions qui sont finalement très superficielles.
01:11:27 Et on ne va jamais, jamais, jamais être en relation avec l'autre.
01:11:31 Vous êtes d'accord avec ça ?
01:11:32 J'imagine, je vois sourire auvers Julie.
01:11:34 - Oui, parce que merci à Valérie de témoigner et de ne pas avoir eu peur
01:11:40 de prendre l'antenne pour parler de ça.
01:11:42 Vraiment, bravo.
01:11:43 Mais vous parliez tout à l'heure des obstacles au plaisir.
01:11:48 Vous avez énoncé le mot de tabou.
01:11:50 Dans certaines familles, l'émotion est un tabou.
01:11:56 Et donc, on bloque l'accès à l'expression émotionnelle.
01:12:00 Et donc, on ne peut pas élaborer ses émotions.
01:12:02 Et on arrive à un vide psychique.
01:12:05 Un vide psychique qui nous fait effectivement être dans l'expression
01:12:10 des choses superficielles, comme vous l'évoquez, ou de vivre dans l'instant
01:12:16 les choses, parce que se projeter, penser au passé ou se projeter dans le futur,
01:12:23 ça nous fait éprouver des émotions et on ne veut surtout pas.
01:12:26 Donc, on restreint le champ d'expression potentiel de nos émotions en vivant
01:12:30 uniquement dans l'instant présent.
01:12:32 Valérie, c'est extrêmement riche ce que vous dites.
01:12:38 Au fond, vous parlez d'un état émotionnel qui est la terreur,
01:12:42 en parlant de vous.
01:12:44 Vous parlez du dégoût, qui était le vôtre, et une sensation,
01:12:48 qui n'est pas un sentiment.
01:12:50 Cette sensation, elle peut être liée à la colère ou à la peur.
01:12:53 Vous savez, il y a les personnes qui nous dégoûtent parce qu'elles font
01:12:56 des actes répréhensibles et c'est de la colère profonde qu'on ressent.
01:12:59 Et puis, il y a le dégoût qu'on ressent parce qu'on a peur,
01:13:02 par exemple, quand on a enfant, de devoir manger quelque chose qui nous dégoûte.
01:13:05 Et là, c'est la peur qui prend le pas.
01:13:07 Vous, ce qui est intéressant, c'est de voir, quand vous parlez de dégoût,
01:13:11 quelle est son origine ?
01:13:13 Est-ce que c'est de la colère ?
01:13:14 Parce qu'au fond, votre mère était maniaco-dépressive et elle n'a pas pu
01:13:19 être peut-être la bonne mère que vous évoquiez ?
01:13:21 Ou est-ce que ça vous a dégoûté parce que vous aviez tellement peur de lui
01:13:25 ressembler ?
01:13:26 Et est-ce que toute votre vie, vous n'avez pas tenté d'éviter de
01:13:30 ressembler à quelqu'un plutôt qu'à exister pour vous-même ?
01:13:35 C'est ça la question que ça pose, ce que vous dites, Valérie.
01:13:38 Et il est temps...
01:13:39 Pardon ?
01:13:43 - Allez-y, allez-y.
01:13:44 - Oui, c'est exactement ça.
01:13:47 J'ai refusé de ressembler à ma mère et elle me disait des
01:13:51 choses de la vie.
01:13:53 J'ai mis 30, 40 ans à avoir une vie en
01:13:57 essayant de lui prouver qu'elle avait tort.
01:13:59 Et j'ai aussi travaillé sur...
01:14:02 J'avais fait un vœu insensé.
01:14:04 Moi, je serais heureuse que quand toute ma famille sera heureuse.
01:14:09 J'ai découvert ce vœu insensé et j'ai un peu travaillé dessus.
01:14:13 Et on va dire là, dans les 10 ans, mes deux parents sont morts et ma mère est
01:14:17 morte il y a trois ans. Et je commence à être heureuse.
01:14:19 Et je veux dire, c'est là où je comprends que
01:14:24 ça a touché toute ma vie.
01:14:27 Et là, plutôt, je suis touchée parce que ce fils aîné que j'ai un peu figé,
01:14:32 eh bien lui, il est en pleine crise de quarantaine, de divorce.
01:14:35 Et je pense qu'il n'a pas accès à plein d'émotions que je vois.
01:14:38 Et que ma fille, du coup, m'a vraiment aidée.
01:14:41 Ça m'a fait travailler sur les émotions et j'ai envie de dire ensemble.
01:14:46 On grandit un peu à la 25 ans.
01:14:48 J'aide à comprendre qu'elle est hyper sensible et qu'il faut peut-être
01:14:52 qu'elle aille voir aussi quelqu'un parce qu'elle a du mal à gérer ses émotions.
01:14:56 Donc, ça a touché toutes nos histoires de famille.
01:14:59 Mais si je les appelle, c'est que maintenant, je me sens un peu plus en paix
01:15:02 et je dois m'autoriser surtout à laisser ces enfants qui eux-mêmes
01:15:08 iront voir un thérapeute et que je ne me mets pas à...
01:15:11 J'ai déjà lâché un peu la culpabilité de tout ça,
01:15:15 puisque moi-même, c'est les conséquences de ma famille.
01:15:19 Mais qu'il y a un moment, moi aussi, je peux être en paix.
01:15:21 J'arrive à vivre, à y avoir des relations et d'être dans la joie.
01:15:25 Bon, voilà.
01:15:27 - Valérie, vous savez qu'on entend dans votre voix ces petits moments de joie.
01:15:33 On l'entend dans votre voix parce que la voix, je le répète,
01:15:36 elle transmet énormément nos émotions.
01:15:39 Et on peut reconnaître d'ailleurs à la voix de certaines personnes
01:15:42 à quel point ils ont bridé leurs émotions.
01:15:45 Donc, on l'entend, votre joie.
01:15:47 Je pense que vous êtes en effet en train de vous ouvrir à la vie.
01:15:51 Merci beaucoup de ce témoignage.
01:15:54 Ce qui est important, Robert Zully, c'est que l'époque change quand même.
01:15:58 On a tendance à critiquer beaucoup le monde actuel.
01:16:01 On n'a jamais autant parlé des émotions qu'aujourd'hui.
01:16:05 L'empathie est un terme très nouveau qui n'existait pas au début du XXIème siècle.
01:16:11 Je crois qu'il faut quand même de temps en temps
01:16:13 se dire que l'humanité, quand même, en tout cas dans le monde occidental,
01:16:18 s'améliore.
01:16:20 Et c'est peut-être, enfin, je veux dire, c'est peut-être aussi grâce à des personnes
01:16:24 comme vous, Robert Zully, qui ne cessent de nous parler de nos émotions.
01:16:28 - Oui, mais c'est le sens de la vie, c'est-à-dire que
01:16:33 la société nous impose de nous consacrer un peu à nos émotions
01:16:39 parce qu'elle nous fait éprouver des émotions.
01:16:41 Regardez comme tout va vite et comme tout est instantané,
01:16:44 comme nous avons accès à l'information partout dans le monde.
01:16:47 Et donc, on est bombardé,
01:16:51 j'allais dire, d'émissions.
01:16:53 Oui, d'émissions télé qui prônent l'émotion comme un spectacle
01:16:59 parce qu'on va afficher sa colère, parce qu'on va afficher sa peur,
01:17:01 parce qu'on va être contre ça.
01:17:04 Et donc, on est bombardé d'émotions en permanence.
01:17:07 Et donc, il est extrêmement urgent d'aider nos citoyens.
01:17:11 Et ça devrait même être une mission gouvernementale,
01:17:14 quel que soit le gouvernement,
01:17:17 d'aider le citoyen à gérer ses propres émotions
01:17:20 pour être un électeur conscient, lucide et apaisé.
01:17:23 Parce que Valérie nous le dit, quand on est
01:17:28 en accord avec ses émotions, quand on les regarde,
01:17:31 quand on les observe, qu'on les nomme, ça nous apaise.
01:17:35 Et donc, on est en paix avec soi.
01:17:36 Et quand on est en paix avec soi, on est plus facilement en paix avec l'autre.
01:17:40 Tous les conflits naissent de la souffrance des personnes
01:17:43 qui sont incapables de gérer l'autre dans sa différence
01:17:46 parce qu'elle est confrontante.
01:17:47 Donc, il est urgent que nous soyons
01:17:49 concentrés sur nos émotions.
01:17:52 Eh bien, merci beaucoup, Valérie, de votre témoignage.
01:17:56 Merci. Merci vraiment.
01:17:58 On fait une petite pause et on va conclure avec Christy,
01:18:00 qui est avec nous tout de suite.
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01:18:08 14h16, Brigitta et Sud Radio.
01:18:12 Robert Zuly est avec nous pour nous aider à comprendre nos émotions.
01:18:16 Et je rappelle votre livre qui est sorti il n'y a pas très longtemps,
01:18:20 Le pouvoir des liens, c'est aux éditions Mango.
01:18:22 Et dans ce livre, vous expliquez bien à quel point c'est important
01:18:26 d'être en relation avec ses émotions, si on veut être dans des liens
01:18:31 positifs avec les autres.
01:18:34 C'est Christy qui conclut avec nous.
01:18:36 Bonjour, Christy. Bonjour, Brigitte.
01:18:38 Bonjour, Robert.
01:18:39 Bonjour, Christy. Merci d'être avec nous.
01:18:42 Vous avez tendance à contrôler vos émotions.
01:18:45 Enfin, vous essayez en tout cas, parce qu'on les contrôle pas.
01:18:48 Je crois que ça, vous vous en êtes rendu compte.
01:18:50 Oui, c'est ça.
01:18:51 En fait, avant, j'avais tendance à penser qu'il fallait absolument
01:18:55 contrôler ses émotions, puisqu'étant hyper sensible, c'est vrai que ça
01:18:59 a eu tendance à me poser problème, notamment lors de mon ancienne relation,
01:19:03 puisque j'étais avec un homme qui était plutôt stoïque et assidérataire.
01:19:08 Donc c'est vrai que quand, par exemple, il disait quelque chose
01:19:11 qui me contrariait ou qui provoquait de la tristesse en moi,
01:19:15 et bien tout de suite, c'était multiplié par 10, voire par 100.
01:19:18 Et c'est vrai que du coup, je n'arrivais pas forcément à contrôler tout ça.
01:19:23 Et ça engendrait forcément beaucoup de conflits entre nous.
01:19:27 Et au fur et à mesure, j'ai voulu avoir une meilleure relation avec mes émotions
01:19:33 et j'ai appris à mieux les appréhender et à savoir les expliquer, surtout
01:19:38 depuis que je vois une psychologue.
01:19:42 Et c'est vrai que ça a fait beaucoup de bien dans ma façon d'échanger avec les autres.
01:19:46 Et surtout, lorsque mes émotions décidaient de se montrer,
01:19:51 j'avais plus la matière à expliquer pourquoi ça pouvait se passer.
01:19:57 Ça provoquait une tristesse ou une colère chez moi et expliquer précisément
01:20:02 ce qui faisait que ces émotions avaient été déclenchées.
01:20:06 On parle aujourd'hui beaucoup de l'hypersensibilité, Robert Zulis.
01:20:10 Ça aussi, c'est nouveau.
01:20:12 C'est vrai que dans un premier temps, les personnes hypersensibles
01:20:15 sont souvent très encombrées, si je puis dire, par leurs émotions.
01:20:19 Mais si on y travaille, ça peut devenir un atout.
01:20:23 Oui, bien sûr, on peut être submergé par ces émotions.
01:20:26 Et c'est le cas des personnes hypersensibles.
01:20:30 Maintenant, certains d'entre nous faisons une confusion entre
01:20:35 contrôler ses émotions et résister à ses émotions.
01:20:40 Ce n'est pas du tout la même chose.
01:20:42 Contrôler peut inclure de les accueillir.
01:20:46 Mais c'est comme l'eau.
01:20:48 On ne peut pas résister à l'eau qui nous coule.
01:20:51 Par contre, on peut canaliser son flux.
01:20:53 Avec nos émotions, c'est pareil.
01:20:55 Nos émotions, c'est un courant, c'est une énergie qu'on peut canaliser
01:20:58 pour en faire quelque chose de favorable.
01:21:00 Mais si on résiste, elle nous submerge et elle dévaste tout.
01:21:04 Et c'est cet apprentissage que vous semblez avoir fait, Christy.
01:21:08 Et c'est précieux parce qu'effectivement, ça conditionne
01:21:11 la qualité relationnelle dans un couple, au travail.
01:21:14 Et ça nous permet de mieux dialoguer.
01:21:18 Quand vous dites qu'au fond, vous avez su partager vos émotions
01:21:23 pour que l'autre les comprenne, ça permet à l'autre de s'ajuster.
01:21:26 C'est ça qui est intéressant.
01:21:27 Alors que si on ne dialogue pas avec ses émotions
01:21:30 pour mieux en parler à l'autre, l'autre ne peut qu'interpréter.
01:21:34 Et bizarrement, quand on interprète ce que l'autre ressent,
01:21:38 on se plante, mais très souvent.
01:21:40 Parce que c'est très rare qu'on interprète favorablement les choses.
01:21:43 Si moi, je vois Brigitte en train de grimacer,
01:21:47 en fonction de mon émotion, je peux l'interpréter en disant
01:21:49 "Ah bah tiens, j'ai dit une bêtise", "Ah bah tiens, elle n'est pas contente",
01:21:53 "Ah bah tiens, elle est contrarie".
01:21:54 Alors que ça n'a peut-être absolument rien à voir,
01:21:56 mais c'est très rare que quand on ne comprend pas l'émotion de l'autre,
01:22:00 on l'interprète favorablement en se disant
01:22:02 "Ah bah tiens, Brigitte, elle prend un moment, elle se détend
01:22:06 et elle apprécie le moment qu'elle vit".
01:22:07 Et c'est ça qui est important dans nos relations avec les autres.
01:22:11 C'est d'essayer de faire en sorte de neutraliser ces territoires d'interprétation
01:22:16 qui mettent de l'ambiguïté dans la relation
01:22:18 et qui, bien souvent, créent du conflit.
01:22:20 On dirait que vous avez réussi, Christy.
01:22:22 Oui, Christy ?
01:22:26 Oui, excusez-moi.
01:22:27 Non mais je vous en prie.
01:22:29 Je vous en prie, donc vous avez...
01:22:31 Parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que si on essaye de résister à une émotion,
01:22:36 imaginons par exemple que vous êtes en colère contre votre partenaire
01:22:38 parce qu'il n'a pas fait ce que vous aviez envie qu'il fasse, enfin qu'importe.
01:22:42 Si vous essayez de résister, de cacher votre colère,
01:22:46 elle ne va faire que grandir.
01:22:48 Oui.
01:22:49 Vous voyez ?
01:22:50 Et à partir du moment où vous acceptez de reconnaître que vous êtes en colère,
01:22:54 eh bien, à ce moment-là, vous pouvez communiquer.
01:22:58 Vous pouvez...
01:22:59 Et vous pouvez aussi comprendre que c'est peut-être
01:23:03 parce que ça a touché une part de vous que vous êtes en colère.
01:23:06 C'est pas qu'il a voulu vous mettre en colère.
01:23:09 Oui, c'est sûr.
01:23:10 Après, bon, à l'heure d'aujourd'hui, nous ne sommes plus ensemble
01:23:13 puisque malgré ce travail sur moi,
01:23:16 quand j'arrivais à mettre des mots sur pourquoi ce qu'il avait dit
01:23:20 ou ce qu'il avait pu faire me mettait en colère,
01:23:22 ce qui là, du coup, était problématique,
01:23:25 c'est que malgré mon explication,
01:23:27 lui ne comprenait pas que ça m'est mis dans cet état-là
01:23:30 alors que j'étais capable de lui expliquer pourquoi.
01:23:33 Donc au final, c'est un peu ça qui a mis fin à notre relation.
01:23:36 Mais en tout cas, avec d'autres personnes,
01:23:39 comme par exemple ma mère avec laquelle je suis vraiment fusionnelle,
01:23:43 c'est beaucoup plus simple pour nous quand il y a un désaccord.
01:23:49 Oui, parce que vous vous sentez comprise.
01:23:52 Mais ce que vient de dire Christy me semble essentiel
01:23:55 dans la relation, quelle qu'elle soit, amitié ou amoureuse d'ailleurs,
01:24:00 Robert Zulis, ce qui est important,
01:24:01 c'est pas forcément que l'autre soit d'accord ou pas avec nous,
01:24:06 mais qu'au moins il comprenne qu'on a une vérité différente de la sienne.
01:24:11 S'il n'y a pas cette capacité à se sentir entendu, compris,
01:24:17 je crois que la relation est à plus ou moins long terme vouée à l'échec.
01:24:22 Oui, vous savez Brigitte que j'ai travaillé à la création d'algorithmes
01:24:26 qui mesurent la compatibilité relationnelle
01:24:28 en fonction de nos interactions émotionnelles.
01:24:30 Et il y a des gens, on le veuille ou pas,
01:24:33 mais c'est comme ça, on n'est pas compatible.
01:24:36 C'est très rare, mais on n'est pas compatible
01:24:38 parce qu'émotionnellement, nos interactions sont infructueuses.
01:24:41 On ne se comprend pas, on ne se capte pas.
01:24:46 On est dans l'incapacité de comprendre ce que l'autre ressent
01:24:49 parce que notre filtre à nous de représentation de la réalité n'est pas le même.
01:24:54 Et c'est ça à quoi nous comprends qu'une relation amoureuse,
01:24:56 c'est quel regard nous avons sur le monde
01:24:58 et comment nos émotions nous influencent dans cette perception de la réalité.
01:25:02 Si en couple, on n'a pas le même avis sur la politique,
01:25:05 c'est compliqué de s'entendre.
01:25:07 On le veuille ou pas.
01:25:08 S'il y en a un qui est très croyant et que l'autre ne l'est pas,
01:25:12 ça peut rendre difficile à terme la compatibilité amoureuse.
01:25:15 Et c'est ça que nous enseigne l'émotion,
01:25:18 c'est que plus on l'accueille, plus on est en capacité de s'ajuster à l'autre,
01:25:23 d'accepter l'autre à travers ses différences, sans pour autant renoncer à soi.
01:25:28 Et c'est ça le difficile labeur qui nous est parfois proposé,
01:25:32 c'est de savoir accueillir ses émotions, accueillir celles de l'autre,
01:25:35 sans renoncer à soi et sans accepter de nourrir ses propres besoins,
01:25:41 indépendamment de l'autre.
01:25:42 Et ça, ça demande une sacrée maturité émotionnelle
01:25:45 parce que ça demande de respecter la liberté de l'autre
01:25:48 comme à l'autre de respecter notre liberté.
01:25:51 Mais c'est ça qui fait la qualité, une très belle qualité de relation amoureuse.
01:25:55 C'est quand on se sent libre de vivre avec l'autre alors qu'on est en couple.
01:25:59 Oui, mais ça s'appelle peut-être l'intelligence émotionnelle, Robert Suilly.
01:26:05 Ça s'appelle l'amour avant tout.
01:26:08 Oui, je ne sais pas.
01:26:09 Je ne sais pas parce que vous savez, au nom de l'amour,
01:26:14 il y a eu quand même bien des désastres dans l'humanité depuis la nuit des temps.
01:26:18 Donc, je ne sais pas.
01:26:22 En tout cas, j'ai un peu avancé sur ce que signifie l'intelligence émotionnelle.
01:26:27 Je n'ai toujours pas trouvé la définition de l'amour,
01:26:29 mais peut-être que vous l'avez, vous Robert Suilly ou Christy,
01:26:32 vous savez ce que c'est que l'amour ?
01:26:35 Je pense que c'est compliqué.
01:26:37 Moi, je ne pense pas être capable d'expliquer ce que c'est que l'amour.
01:26:41 Moi non plus. Robert Suilly, alors allez-y, expliquez-nous ce que c'est que l'amour
01:26:45 puisque vous avez l'air de savoir.
01:26:48 J'ai l'air de savoir.
01:26:50 Non, je peux vous dire ce que je ressens, mais c'est ma réalité.
01:26:55 J'ai le sentiment que l'amour, c'est une harmonie émotionnelle
01:27:00 qui fait que quand je ressens quelque chose, l'autre est capable de le percevoir.
01:27:06 Ça ne le remet pas en question.
01:27:08 Il peut être une ressource à ce moment-là et réciproquement.
01:27:11 Voilà pour moi ce que peut être une expression de l'amour.
01:27:15 Une expression de l'amour.
01:27:16 Oui, bon, ce sera peut-être notre prochain sujet, Robert Suilly,
01:27:20 si on fait une prochaine émission ensemble.
01:27:24 Mais en tout cas, en tout cas, ce n'est pas une émotion pure, l'amour.
01:27:27 Ça, c'est déjà une chose qu'on peut dire.
01:27:29 C'est un sentiment ou c'est un état, peut-être aussi.
01:27:34 Je crois que l'on parle toujours de l'amour.
01:27:37 Oui, on parle toujours du sentiment amoureux,
01:27:39 mais en fait, quand on est en amour, comme dirait les Canadiens,
01:27:43 justement, quand on est en amour, eh bien, on est dans cet état de,
01:27:50 comment dirais-je, de plénitude.
01:27:52 Oui, c'est peut-être, c'est peut-être ça.
01:27:54 Et c'est peut-être ce que je peux souhaiter à tous ceux qui nous écoutent,
01:27:57 qui ont suivi cette émission pendant deux heures.
01:28:00 Peut-être que ça vous a aidé à être en amour,
01:28:03 dans cet état de meilleur être.
01:28:06 Ça vous va comme conclusion, Robert Suilly ?
01:28:09 Oui, oui, oui.
01:28:11 Mais vous savez, Brigitte, quand je vous écoute,
01:28:14 je me dis que vous offrez à vos auditeurs,
01:28:17 à travers cette émission, une capacité à découvrir
01:28:21 et à vivre de belles émotions partagées.
01:28:23 Parce qu'au fond, je pense que vos auditeurs ont plaisir à vous écouter.
01:28:27 Ils ont plaisir à revenir vous voir.
01:28:29 Ils savent qu'ils vont entendre des choses qui vont les aider.
01:28:33 Ils vont faire qu'ils se sentent moins seuls.
01:28:35 Ils vont avoir le sentiment que eux,
01:28:37 ce qu'ils vivent aussi, d'autres le partagent
01:28:38 et qu'ils ne sont pas seuls au monde.
01:28:40 Et l'amour, c'est de la relation.
01:28:44 Et c'est ce que propose votre émission.
01:28:45 C'est une mise en relation à travers les ondes.
01:28:48 Donc, merci pour eux et pour nous.
01:28:51 Merci à vous, Robert Suilly.
01:28:52 Je rappelle le titre de votre dernier livre,
01:28:54 "Le pouvoir des liens", c'est aux éditions Mango.
01:28:56 Demain, on va parler de ce qui n'est pas l'amour.
01:29:00 Cette tendance à vouloir changer l'autre,
01:29:03 changer notre partenaire.
01:29:04 Et ce sera avec Hélène Vecchiali.
01:29:05 Et tout de suite, vous retrouvez Alexandre Delovane.
01:29:08 C'est Alexandre Delovane.
01:29:11 Je vous souhaite une excellente et une bonne année 2024
01:29:13 et tous mes meilleurs voeux de bonheur.
01:29:15 Bonne année avec Sud Radio.
01:29:17 Sud Radio.
01:29:18 Parlons vrai.
01:29:19 C'est parti pour les soldes Conforama
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