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Jeudi 7 mars 2024, SMART BOURSE reçoit Marc Lefevre (Président Place des Investisseurs & Directeur pour l’Europe de l’Ouest, Scope Group)

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00:00 (Générique)
00:10 Le dernier quart d'heure de Smart Bourg, chaque soir c'est le quart d'heure thématique.
00:13 Le thème ce soir c'est celui de l'investissement et de l'investissement des particuliers français.
00:20 Nous en parlons avec le président de place des investisseurs Marc Lefèvre,
00:23 qui est à mes côtés, également directeur de Scope Group pour l'Europe de l'Ouest.
00:27 Scope je le dis en un mot qui est une agence, non l'agence de rating pan-européenne,
00:33 on en parle régulièrement avec vous, mais c'est bien votre casquette de président de place des investisseurs
00:37 qui vous amène ici ce soir Marc, bonsoir.
00:39 - Bonsoir Édouard.
00:40 - Place des investisseurs, je le disais en introduction, je le rappelle encore une fois,
00:43 c'est le nouveau nom et la nouvelle ambition de ce qu'on appelait avant la fédération des investisseurs individuels
00:49 et des clubs d'investissement, la F2IC.
00:52 Derrière ce rebranding et ce nouveau marketing si je puis dire Marc,
00:56 quelles sont les ambitions et qu'est-ce que sont les ambitions que vous voulez porter pour ce nouveau mandat ?
01:02 - Alors elles sont nombreuses effectivement, donc rebranding et nouvelles positions dont on est fier,
01:06 nouveau logo, nouvelle charte graphique, mais effectivement ça c'est que la face visible de l'iceberg,
01:13 derrière il se passe beaucoup beaucoup de choses depuis quelques mois,
01:15 puisque j'ai pris mes fonctions juste avant l'été,
01:18 on a eu un lancement de notre nouvelle identité mais également ambition le 25 janvier,
01:25 un nouveau tout récent avec un très bel accueil de la place,
01:28 puisque Place des investisseurs, puisque c'est son nouveau nom maintenant,
01:32 a pour ambition de véritablement ré-enchanter l'investissement
01:35 dans une démarche beaucoup plus œcuménique que ce que l'on pouvait faire avant.
01:39 Alors qu'est-ce qu'on entend par là ?
01:41 Pourquoi œcuménique ? Parce que historiquement, la F2IC était très très positionnée sur les actions,
01:47 ce qui est très bien, ce n'est pas un ancien boursier que je suis, comme vous le savez, qui va dire le contraire,
01:52 mais il y a d'autres formes d'investissement et aujourd'hui notre credo au sein de Place des investisseurs,
01:57 c'est vraiment d'orienter l'épargne des Françaises et des Français vers le financement de l'économie réelle.
02:02 On n'est pas les seuls à faire ça, mais en tout cas on veut apporter notre contribution très concrète,
02:07 mais également faire en sorte que les particuliers soient beaucoup plus investis
02:11 sur la transformation et la transition de notre économie.
02:15 Donc c'est un nouveau plan d'affaires, c'est une nouvelle direction des investissements
02:19 vers toutes les classes d'actifs.
02:22 Ça veut dire que l'investisseur particulier doit être aussi un investisseur multi-asset, multi-actif, comme les autres.
02:28 Tout à fait, et il y a un véritable momentum, soyons clairs.
02:31 Le private equity par exemple avec la loi Industrie Verte va attirer, ça va être une contrainte,
02:36 alors après on peut se poser la question, est-ce que ça doit être une contrainte ou une option ?
02:39 Pour le moment c'est une contrainte, mais en tout cas jusqu'à 15% de ces actifs retraite, en UC.
02:47 Donc c'est des sujets qui sont vraiment sur la table et on voit les lignes bouger.
02:52 Je peux vous assurer, on a beaucoup de membres, c'est plus de 100 000,
02:55 beaucoup sont très intéressés.
02:57 En parallèle il y a effectivement le vaisseau Amiral Action qui reste là,
03:01 avec effectivement le record en séance de ce jour,
03:04 les records de Thalès hier, de combien de CAQs sont en train de battre leurs records,
03:09 enfin ce qui est normal puisque le CAQ lui-même bat son record.
03:12 Donc il y a ça, il y a le crowd funding, il y a le sujet à leur point d'interrogation,
03:18 crypto-monnaie, qui elles aussi sont au plus haut.
03:20 Est-ce que c'est du financement de l'économie ? On peut se poser la question.
03:23 En tout cas faire l'impasse totale là-dessus serait une erreur.
03:26 On veut vraiment être, et c'est bien le premier mot de notre nouvelle dénomination, la place.
03:30 La place, comme cette place ronde autour du carrefour, c'est le carrefour.
03:34 Donc en fait être entre les particuliers et les professionnels,
03:38 puisque les professionnels de la finance, on pense qu'il est nécessaire de rééquilibrer les relations
03:44 entre ces deux parties et faire en sorte que les professionnels entendent mieux les particuliers
03:50 et s'assurent autour d'une éco, d'une pédagogie, d'une innovation et d'une transparence sur les produits
03:57 de créer les bons produits dont les particuliers ont besoin.
04:00 Très intéressant, cette vision œcuménique que vous défendez de l'investissement,
04:04 ça passe par une pédagogie, j'allais dire toujours renforcée, mais il faut de la pédagogie sur les actions en permanence
04:11 et il en faut peut-être une pédagogie différente aussi sur des classes d'actifs comme le private equity
04:17 et cette pédagogie, elle ne peut se faire qu'avec l'implication des professionnels de la profession, si je puis dire Marc.
04:25 Mais il y a quelque chose aussi vis-à-vis des professionnels de l'investissement
04:29 à repenser dans leurs relations avec les investisseurs particuliers.
04:33 Et quand je dis professionnels de l'investissement, je vais même ajouter les émetteurs, comme on dit,
04:39 les entreprises qui vendent des actions et qui les vendent en partie aux particuliers.
04:44 On est exactement au milieu de cette équation entre émetteurs, professionnels et particuliers,
04:51 tout comme l'agence de notation que vous citiez, Scope, entre émetteurs et investisseurs.
04:55 Donc c'est cette équation qu'on veut vraiment mieux équilibrer et vraiment mieux piloter.
05:00 Donc on a, une fois de plus, je le disais, un très bon retour.
05:04 Par exemple, on a plusieurs sociétés de private equity, des noms français qu'on connaît très bien,
05:09 qui seraient même prêts à travailler de concert. Et vous voyez là, on bouge les lignes, on fait bouger les lignes.
05:14 Quand vous dites travailler, ça veut dire quoi concrètement pour le membre de la place des investisseurs ?
05:19 C'est concrètement une approche très pédagogique autour d'une réunion qu'on va organiser dans les prochaines semaines,
05:25 où vous aurez deux acteurs qu'on pourrait croire concurrents, mais qui sont finalement complémentaires,
05:31 qui vont démythifier la classe d'actifs private equity, encore beaucoup, beaucoup de travail.
05:35 Et derrière, il y aura toute une démarche, évidemment, commerciale pour attirer,
05:39 mais qui ne sera pas nécessairement faite par eux, mais plutôt par leurs apporteurs d'affaires, que sont les CGP.
05:44 Oui, je comprends.
05:45 Donc on met tout le monde dans la salle. On a 300 ou 400 investisseurs qui sont prêts à investir.
05:50 Alors c'est vrai que c'est des tickets, tout le monde l'a bien compris, qui sont plus importants qu'acheter une action L'Oréal en bourse.
05:58 Donc là, c'est des tickets de plusieurs milliers d'euros, voire 100 000 euros pour certains.
06:02 Mais il y a une vraie demande. Et c'est ça, il est important de surfer sur ce momentum.
06:07 Je peux vous assurer que l'accueil de Bercy, de place des investisseurs, est extrêmement positif,
06:12 puisqu'une fois de plus, tout ça, c'est pour déverser l'épargne des Français au cœur du financement de l'économie réelle.
06:18 Souvenons-nous, le patrimoine financier des Français, immobilier 2/3, financier 1/3.
06:24 On parle de 6 500 en financier, à peu près 13 000 en immobilier.
06:28 Sur les 6 500, je me permets de rappeler des chiffres, qui sont très jolis.
06:32 35 % en liquidité, plus d'un tiers. 27 % en euros. L'euro finance quand même l'économie,
06:39 puisqu'on sait bien que l'État a besoin de ces levées obligataires.
06:43 Action 16 %, le parent pauvre, et action non cotée, et ça c'est une information intéressante, 21 %, donc déjà plus.
06:52 Donc voilà la réalité du marché.
06:55 Dans l'épargne financière des Français, il y a déjà plus de non cotée que de coté ?
06:59 Tout à fait. Voilà, une grande information du jour.
07:02 Alors c'est quand on prend le non coté et les participations.
07:05 D'accord, je comprends. Le patron d'entreprise qui détient des parts dans sa société,
07:09 effectivement, ça compte comme du patron non coté.
07:11 En fait, si on parle des actions et des fonds, on parle à peu près d'un milliard.
07:16 Donc c'est bien, mais il faut aller plus loin.
07:19 Et vraiment, il y a de la place pour tous. L'argent est considérable.
07:22 Les Français épargnent à peu près un cinquième de leur revenu comme épargne de précaution/développement pour leur retraite.
07:30 Quand on regarde et quand on joue l'exercice de la comparaison entre la structure,
07:35 effectivement, de l'épargne du patrimoine des ménages européens ou français
07:41 par rapport à la structure du patrimoine des ménages américains,
07:44 effectivement, je pense que ça explique une grande partie de ce qui fait le succès des États-Unis aujourd'hui,
07:50 y compris sur le plan des marchés par rapport à ce qui se passe en Europe.
07:54 Soyons francs, et on parle souvent dans votre émission de la désintermédiation du financement,
07:58 c'est l'exact inverse. C'est-à-dire que c'est un tiers en immobilier et deux tiers en financier.
08:02 C'est l'inverse. C'est comme ça. Après, on peut voir les lignes bouger.
08:06 En tout cas, on est là pour les faire bouger. Et du coup, si on continue la déclinaison,
08:11 donc au sein de places d'investisseurs, c'est une nouvelle gouvernance également
08:15 avec de nouveaux board members dont on est ravi, qui apportent du sang neuf,
08:18 qui apportent plein d'idées, qui sont actifs, proactifs.
08:21 C'est également d'aller sur une ouverture, mais ça on l'a dit, sur toutes les classes d'actifs.
08:25 C'est également d'aller en région encore plus qu'avant,
08:28 organiser des conférences de sensibilisation à l'épargne avec tous les acteurs locaux.
08:33 C'est passer les frontières. On est en train de réfléchir à une déclinaison de places d'investisseurs en Belgique.
08:39 Les investisseurs belges sont assez fortunés. On le sait, le fameux dentiste belge
08:43 qui est prêt à investir également sur des sociétés françaises et vice versa.
08:47 Sociétés belges qui peuvent être intéressées par des investisseurs français.
08:51 Donc vous voyez qu'on a vraiment beaucoup d'idées, beaucoup d'ambitions.
08:54 Et un autre point intéressant, c'est les salariés qui sont eux-mêmes investisseurs.
09:01 L'épargne salariale, 3,5 millions en France.
09:05 Pour beaucoup d'entre eux, ce ne sont pas justement des investisseurs particuliers,
09:09 parce qu'ils vont avoir des actions de leur société, L'Oréal, Bouygues,
09:13 - Gare liquide, oui, oui, oui. - C'était tous.
09:16 - En tout cas, on a cité parmi eux, il y a certains qui sont très gros.
09:20 Il est important d'aider ces épargnants à franchir la frontière
09:29 et devenir véritablement investisseurs individuels.
09:32 - Partant d'un portefeuille d'action qu'ils ont déjà. - Exactement.
09:35 - Par reconstruction, ils sont des investisseurs potentiels pour demain.
09:39 - Mais il faut les emmener vers l'autre partie du chemin.
09:43 - Vous avez cité ces grands groupes avec des politiques d'épargne salariale importante,
09:47 Gare liquide étant un exemple emblématique.
09:50 Je reprends le point sur l'appétit, la demande qu'il y a pour une nouvelle classe d'actifs
09:55 comme le private equity. Est-ce que ça oblige, encore une fois, des émetteurs cotés,
09:59 listés, à repenser leurs relations et leurs échanges avec cette partie-là,
10:05 de leur clientèle ? Mais l'investor relation, effectivement,
10:08 il a affaire à des fonds, des institutionnels, des professionnels,
10:13 et aussi cette partie des investisseurs particuliers individuels.
10:17 - C'est vrai que le momentum est assez incroyable. On parlait des records boursiers,
10:21 mais également des résultats. On a aujourd'hui, y compris des très grandes sociétés
10:25 qui ne travaillaient pas avec nous, qui sont en train de devenir membres.
10:28 Je ne peux pas citer les noms, on va faire des communications au trimestri,
10:31 mais des très très gros. - D'accord. Ils se disent, tiens, j'ai quand même un intérêt
10:34 à aller parler à ces gens-là. - Y compris des sociétés de plus petite taille,
10:37 les fameux small et mid, comme on les appelle, qui savent très bien qu'au moment de l'IPO,
10:42 même s'il y a beaucoup moins d'IP en ce moment, malheureusement,
10:44 mais c'est un autre sujet. On pouvait avoir dans les grandes années,
10:47 quand j'étais chez Onyx, 20, 25, 30 % d'infections achetées par les régionaux de l'Étape.
10:54 Ils voyaient l'usine, ils passaient devant, ils disaient, elle se colle en bourse, on y va.
10:57 Bon, mais ça, ces sociétés ont un petit peu perdu le lien avec les particuliers.
11:02 Ils sont en train de le retrouver. Est-ce que c'est grâce, effectivement,
11:05 à la diversification des actifs ? Ça y contribue. C'est également une nécessité
11:12 qui est de plus en plus remontée. Et là, c'est avec l'ensemble de l'écosystème de place.
11:16 On n'est pas les seuls à porter ça. Les agences de communication sont de plus en plus centrales
11:20 et poussent vers ces éléments. Donc nous, étant la place, on accueille ces éléments.
11:25 - Il y a un mouvement de création, de recréation du lien, effectivement,
11:30 entre ces grands émetteurs et leur base d'investisseurs particuliers.
11:34 - Je vais se le rendre sur les résultats, évidemment, enfin, sur les attraits d'avoir un actionnariat salarié
11:39 et particulier, parce qu'effectivement, c'est beaucoup plus sticky.
11:44 Donc il y a beaucoup d'avantages. Il y a des sociétés qui sont historiquement extrêmement...
11:50 - Détenues par les particuliers. - ...des clients de scope également,
11:54 extrêmement... De par la genèse. Air Liquide ne serait pas là si les particuliers n'avaient pas été là
11:59 il y a quelques dizaines d'années, plus de 100 ans.
12:04 Donc ça, on est en train de voir les historiques qui sont là et toujours bien là,
12:08 mais également de nouveaux acteurs qui prennent le chemin de place des investisseurs.
12:14 - Mouvement à suivre très intéressant. Merci beaucoup, Marc, d'être venu nous parler des ambitions
12:18 de place des investisseurs que vous présidez aujourd'hui. Marc Lefèvre, qui était à nos côtés
12:23 dans ce quart d'heure thématique de Smart Bourse, également, je le rappelle,
12:26 directeur de Scope Group pour l'Europe de l'Ouest.
12:29 (Générique)

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