Claude Suzanne (Autocars R. Suzanne) : Patrons en questions (Émission du 26/02/2024)

  • il y a 7 mois
Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...

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00:00 Bonjour Claude Suzanne, bienvenue dans Patron en question.
00:04 Je suis très heureuse de vous accueillir, mais je vais d'abord vous laisser vous présenter.
00:08 Alors je m'appelle Claude Suzanne et merci de m'avoir invitée.
00:12 Je dirige la société des autocares Suzanne.
00:15 Oui, célébrissime !
00:16 Voilà, et c'est déjà pas mal tout ça.
00:19 Et en fait, les autocares Suzanne, tout le monde connaît ou a connu ça, à combien, à 100 ans non ?
00:26 On doit être à la centième année cette année ou l'année prochaine, on ne sait pas très bien.
00:30 Ça a commencé avec le grand-père qui avait trois cars.
00:33 Ensuite, après, mon père a monté sa propre société.
00:37 Donc ça se joue à une année près, mais on est presque à 100 ans.
00:41 Alors c'est une belle histoire.
00:43 Figurez-vous que moi je pensais un peu que les cars, c'était ringard.
00:48 Je pensais que c'est vrai, on circulait par car quand j'étais petite, etc.
00:52 Et puis en fait, celui qui les a remis un peu à la mode, c'est Emmanuel Macron.
00:56 Je me souviens qu'à un moment donné, je ne sais pas pour quelle raison,
00:59 il s'est remis à mettre des autocares pour faire les liaisons.
01:01 Et donc, curieusement, je pense que les cars sont de plus en plus présents.
01:06 Alors, les cars Macron, ça n'a rien à voir avec notre activité.
01:11 Les cars Macron, d'abord, moi je n'y touche pas parce que c'est très mal payé.
01:16 Je ne m'occupe absolument pas des cars Macron.
01:18 Oui, parce que vous pourriez sous-traiter.
01:19 Non, je pourrais être sous-traité.
01:21 Parce que c'est des trusts comme ça.
01:23 Donc, nous, on fait la même activité depuis des années,
01:26 mais par contre, on a varié dans l'activité.
01:28 Mais notre base, c'est toujours aussi les transports scolaires.
01:32 Après, nous faisons aussi des congrès.
01:35 On fait des gros événements et on fait des voyages de toutes sortes.
01:41 Alors, est-ce que c'est vous, parce que là, on sait à quel point dans la capitale, c'est difficile.
01:46 Vous avez aussi les gros cars de touristes, qu'on ne sait pas où garer, qui bloquent un peu ?
01:50 Alors, Paris, c'est vraiment un gros problème.
01:52 Aussi bien pour les conducteurs, parce qu'il y a un stress terrible.
01:56 Après, il y a des obligations de respect du temps de conduite,
02:01 qui sont difficilement applicables à Paris, compte tenu que vous ne pouvez pas vous garer.
02:05 Ça ne s'arrange pas, là ?
02:06 Non, ça ne s'arrange pas.
02:07 Un trafic tellement dense que c'est très compliqué.
02:11 Ça dure plus longtemps que ça devrait.
02:13 En plus, on n'a jamais eu droit aux couloirs de bus, parce qu'on est du tourisme.
02:18 Et donc, on subit, et les conducteurs sont les premiers pénalisés par le trafic, quoi.
02:26 Par la tension nerveuse, par les coups.
02:28 Vous avez l'impression que votre activité, en règle générale, est plutôt montante, plutôt stagnante,
02:35 parce que vous avez des normes environnementales, vous avez tous les problèmes écolos qu'on connaît.
02:42 Donc, comment vous vous adaptez à tout ça ?
02:44 Ça marche quand même ?
02:45 Oui, ça marche quand même, mais il faut s'adapter.
02:48 Donc, il faut changer le matériel.
02:50 Aujourd'hui, on achète des cars propres.
02:53 C'est-à-dire qu'on a déjà, depuis très longtemps, des cars au gaz.
02:56 Des cars au gaz ?
02:57 Oui, des cars au gaz. On en a 30.
03:00 Où est-ce que le car se réapprévisionne en gaz ?
03:03 Dans les stations spécialisées.
03:05 Ah oui ?
03:06 Voilà.
03:07 Et ensuite, on a maintenant une nouvelle technologie, c'est les cars au colza.
03:14 Donc, on roule à l'huile de colza.
03:17 Voilà.
03:18 Les agriculteurs sont contents ?
03:20 Je ne sais pas ça, parce que c'est une société spéciale qui est venue installer des citernes dans l'entreprise.
03:26 Et donc, on ne peut circuler qu'à 400 km autour du dépôt,
03:31 compte tenu qu'il n'y a pas de station-service spécialisée dans l'huile de colza.
03:36 D'accord.
03:37 Et au-delà de ça, parce qu'il y a les cars, il y a l'évolution, même des mentalités, tout a changé.
03:45 Vos cars sont équipés, il y a la Wi-Fi.
03:47 C'est comment, les cars ?
03:48 Ah oui, les cars sont équipés de luxe.
03:51 Ça dépend de la catégorie que vous prenez.
03:53 Vous avez des cars de certaines catégories ?
03:55 Il y a les cars scolaires, il y a les cars VIP.
03:58 Alors, là, vous avez tout le confort, les toilettes.
04:02 Tout dépend de ce que vous cherchez et où vous allez.
04:05 Il y a les premières classes, deuxième classe, troisième classe.
04:07 Non, ça n'existe pas.
04:08 Non, mais enfin, ça revient au même.
04:09 Ça revient au même, oui.
04:10 Et alors, il y a aussi quelque chose qui m'étonne beaucoup, pour tout dire.
04:17 C'est comment vous recrutez ?
04:19 Parce que nous, tous les patrons, je vois tout autour de moi,
04:22 n'arrivent pas à recruter pour quelque métier que ce soit.
04:26 Alors, comment faites-vous pour trouver des chauffeurs ?
04:28 Alors, ça, c'est le problème le plus grave auquel on a à faire face en ce moment.
04:34 C'est-à-dire qu'avant le Covid, c'était déjà très compliqué.
04:37 Avec le Covid, c'est devenu encore plus compliqué.
04:40 Et pourquoi ?
04:41 Parce que d'abord, on a toute une partie du personnel qui est parti à la retraite,
04:44 après qui a changé de métier.
04:46 Et on se retrouve aujourd'hui face à une pénurie extrêmement grave.
04:50 Donc, il nous manque un nombre de chauffeurs qui est terrible, je veux dire.
04:58 Par exemple ?
04:59 Il m'en manque au moins 50.
05:01 Donc, on a été obligé de faire appel à la Roumanie.
05:05 Donc, on a des chauffeurs roumains.
05:07 Et aujourd'hui, les chauffeurs roumains, tout le monde les prend, donc on en a moins.
05:11 Donc, maintenant, on est parti sur les Marocains.
05:13 Ce que je trouve totalement inadmissible,
05:15 compte tenu qu'on a quand même un taux de chômage qui devrait nous permettre.
05:19 Mais alors, c'est ce que j'allais vous dire.
05:21 Parce que quand même, est-ce que c'est bien payé d'abord ?
05:23 Parce que c'est ça le problème.
05:24 C'est bien payé un chauffeur ?
05:25 Alors, chez nous, on démarre à 1 900 euros brut.
05:28 Mais il y a des tas d'autres rémunérations qui viennent s'ajouter au salaire de base.
05:33 Parce que c'est la convention collective.
05:35 Vous avez des repas, vous avez des temps d'attente, vous avez plein de différents tarifs.
05:40 Et donc, vous commencez à ça, mais vous allez...
05:43 Moi, les chauffeurs gagnent entre ceux qui ont beaucoup travaillé cette année.
05:48 Ils sont à 3 000, 4 000 euros net.
05:50 Et vous trouvez personne à recruter ?
05:52 Non.
05:53 Parce que la formation, excusez-moi, je ne sais pas ce que c'est la formation,
05:55 mais enfin, ce n'est quand même pas extrêmement compliqué.
05:57 C'est un an pour passer... un mois, pardon, pour passer son permis.
06:00 Un mois, oui.
06:01 Mais une fois qu'on a le permis, est-ce qu'il y a quelque chose de spécifique ?
06:04 Après, on vous embauche.
06:05 Non, on vous embauche.
06:06 Vous passez la FIMO avec, et après, vous êtes embauché,
06:09 et vous commencez sur des petits circuits ou des petites choses.
06:12 Et après, selon votre valeur, à ce moment-là, vous faites plus de services.
06:18 Et par exemple, quand vous dites "on commence sur des petits circuits"
06:22 parce qu'il se rôde, il n'y a pas de formation en plus ?
06:24 Oui, et puis vous faites ce qu'on appelle les services scolaires.
06:27 C'est-à-dire que vous faites le ramassage le matin, le ramassage le soir.
06:30 Mais les enfants, ce n'est pas les plus chevronnés qui s'occupent des enfants ?
06:32 Ah non.
06:33 Ah bon ?
06:34 Non.
06:35 Pas forcément les plus chevronnés, mais pas forcément les plus mauvais non plus.
06:38 D'accord. Vous avez des plus mauvais quand même ?
06:39 Ah oui.
06:40 Ah oui ? Et vous le savez ?
06:41 Oui, on le sait.
06:42 Ah. Et qu'est-ce que vous faites quand vous savez que vous avez un chauffeur mauvais ?
06:45 Eh bien, on le licencie.
06:47 Et grâce, d'ailleurs, à la NPE, je pense, c'est ça,
06:51 on a une pénalité quand on licencie du personnel.
06:56 Même pour fautes lourdes, même pour fautes graves, même s'il s'en va.
07:00 Il y a une pénalité.
07:01 Or, on transporte quand même des personnes,
07:04 et c'est quand même inadmissible d'avoir à payer...
07:07 Invraisemblable.
07:08 Invraisemblable.
07:09 Ça a coûté à la société l'année dernière 200 000 euros quand même.
07:12 200 000 euros pour avoir licencié des chauffeurs qui ne convenaient pas.
07:15 Voilà. Exactement.
07:16 Je suppose que si vous les licenciez,
07:18 étant donné la difficulté qu'il y a à les recruter,
07:20 c'est vraiment qu'il y a un problème.
07:22 Je ne peux pas faire autrement, oui.
07:23 C'est que je ne peux pas faire autrement que de les licencier.
07:26 Et alors comment on recrute des chauffeurs à l'étranger ?
07:28 Alors là, on passe par des agences d'intérim.
07:31 Mais encore ?
07:32 Eh bien, il y a une agence d'intérim.
07:34 Maroc, par exemple.
07:35 Alors le Maroc, c'est autre chose.
07:36 On passe par le genre ANP...
07:39 Marocaine.
07:40 Marocaine, qui vous envoie des CV.
07:42 Oui.
07:43 Et aujourd'hui, on a passé une annonce il y a déjà six mois de ça.
07:46 Oui.
07:47 On a eu... je vous demande d'essayer de trouver combien de réponses.
07:51 On a eu 2500 réponses.
07:54 Et zéro en France.
07:55 Et zéro en France.
07:56 Oh là là !
07:57 Et comment vous expliquez ça ?
07:59 Alors le Maroc, on peut comprendre, il cherche du boulot.
08:01 Comment est-ce qu'il y en a zéro en France ?
08:03 Expliquez-moi.
08:04 Je pense que c'est un métier qui n'est pas simple non plus.
08:07 Parce que vous avez des grandes amplitudes.
08:09 Ce qu'on appelle l'amplitude, c'est la durée du travail.
08:12 Et donc je pense que c'est une partie de ça.
08:15 Alors par contre, je pense qu'il y a une autre génération qui est...
08:18 une jeune génération.
08:20 Et eux, ce qu'ils veulent, c'est être libres.
08:23 Moi, j'ai interrogé des Uber, par curiosité, des chauffeurs.
08:26 Et ils me disaient, je fais ce que je veux, quand je veux.
08:28 Eh oui.
08:29 Donc je pense que l'avenir, c'est de créer une plateforme
08:33 où les gens s'inscrivent.
08:35 Et vous avez des chauffeurs fidèles, mais qui vont venir travailler
08:38 deux jours, trois jours, à leur convenance.
08:41 Et je pense que ça, ça nous aiderait à combler le manque,
08:46 si vous voulez.
08:47 Parce qu'on a des périodes hautes, on a des périodes basses.
08:50 Et vous envisagez ça, vous, pour les casus d'âne ?
08:52 Alors, je sais pas.
08:53 Moi, j'envisage ça, mais bon, il faut le mettre en place.
08:55 Donc je pense que je vais passer la main à ma fille.
08:58 Et vous avez raison.
08:59 Et est-ce que...
09:01 le fait d'avoir une plateforme...
09:03 Pour moi, la plateforme, bon...
09:05 C'est comme pour les chauffeurs du taxi, etc.
09:08 Il y a des compagnies qui sont beaucoup plus sûres que d'autres,
09:12 qui sont beaucoup plus fiables, qui sont...
09:14 Et donc, est-ce que vous ne pensez pas que recruter un chauffeur de car
09:17 sur une plateforme, c'est important de confier la vie
09:20 de 40 personnes dans un car à un chauffeur ?
09:23 Ah oui, mais ils sont sous contrat.
09:25 Oui.
09:26 Ils sont sous contrat, donc ils sont embauchés,
09:28 après on les met à l'essai.
09:30 D'accord.
09:31 Je veux dire que c'est pas quelque chose de...
09:32 C'est pas dans deux minutes, vous ne pouvez pas...
09:33 Non, c'est pas dans deux minutes, et je ne le fais pas
09:34 à chaque fois qu'il vient.
09:35 Oui.
09:36 Il a un contrat de tente d'heure par mois,
09:38 et à ce moment-là, c'est toujours un chauffeur régulier,
09:42 mais qui vient moins souvent qu'un empli, on va dire,
09:47 qui travaille 5 sur 7.
09:49 Et qu'est-ce que vous feriez pour...
09:52 Si vous étiez à Pôle emploi, ou si vous étiez ministre,
09:56 pour qu'il y ait des gens qui prennent, par exemple,
09:58 ce type d'emploi bien payé ?
10:00 Je couperais le chômage.
10:02 Ah, d'accord.
10:03 Mais encore ?
10:05 Je me demande s'il y a des chauffeurs de 4
10:06 qui sont au chômage, déjà, parce que c'est inadmissible,
10:08 compte tenu que toute la profession, il n'y a pas que nous,
10:11 cherche des chauffeurs, je veux dire que là, déjà,
10:14 il n'y aura pas de chômage.
10:16 Après, je pense qu'il y a des gens qui sont en irrégularité à Paris,
10:19 on pourrait peut-être essayer de les faire former
10:21 et de leur donner des contrats pour travailler.
10:24 Et quand vous me dites, justement, que vous allez recruter au Maroc,
10:28 alors vous me dites, il y a un Pôle emploi marocain, ok,
10:30 mais comment ça se cale avec ces problèmes
10:34 qu'on souligne en ce moment d'immigration ?
10:36 C'est des gens qui sont au Maroc,
10:38 donc a priori, ils n'ont pas de permis de séjour,
10:40 ils n'ont pas le droit de venir.
10:41 Oui, mais le Maroc prépare tout.
10:43 Et après, donc, nous, on demande des autorisations en France
10:46 et en fait, là, on en a déjà 14.
10:49 14 à qui on fait passer un examen spécial, la FIMO,
10:53 parce que ça, ils ne l'ont pas au Maroc,
10:55 donc ça, c'est nous qui la rémunérons.
10:57 Et donc, après, ils sont opérationnels,
11:00 parce que ce sont des gens qui conduisent des autocars,
11:02 qui font de la ligne, c'est des gens compétents.
11:05 D'accord.
11:06 Mais donc, ça veut dire que tout ce qu'on nous raconte...
11:09 Remarquez, vous êtes un métier en tension.
11:12 Ah ben moi, si je ne veux pas mourir, il faut que je fasse ça.
11:15 Parce qu'autrement, je refuse les commandes.
11:18 Donc, vous ne pourriez pas exercer votre entreprise qui a 100 ans,
11:21 magnifique entreprise, vous ne pourriez plus...
11:23 Elle ferme, vous ne pouvez plus exercer...
11:25 C'est-à-dire que je vais diminuer...
11:27 Je vais diminuer, aujourd'hui, je ne peux pas travailler.
11:30 C'est la principale préoccupation que l'on a.
11:34 Ce qui est terriblement inquiétant, après le...
11:40 Donc, vous allez continuer à recruter au Maroc.
11:42 Quels étaient les pays où vous préfériez recruter ?
11:45 Nous, on préférait les Roumains, parce qu'ils sont très sérieux aussi.
11:48 Et maintenant, on va chercher des Marocains,
11:51 parce que c'est une opportunité d'aller chercher dans un pays.
11:54 Mais après, on verra bien.
11:56 Et est-ce que ces chauffeurs que vous prenez en CDI, bien sûr ?
12:00 Chez nous, c'est tout CDI.
12:02 Donc, ils viennent avec leur famille ?
12:04 Ah non, ils ne viennent pas avec leur famille, mais ils sont logés.
12:06 On les loge.
12:07 On a loué des maisons, des hôtels, et on les loge.
12:12 Et vous les logez à quel endroit ?
12:14 À côté des dépôts.
12:15 J'ai bien compris, mais il y a combien de dépôts en France ?
12:18 On a un dépôt à Vigneuve-Saint-Georges,
12:20 et on a un dépôt à Millis-la-Forêt.
12:22 Donc, ça dépend où ils sont embauchés.
12:24 Et vous circulez bien sûr sur toute la France ?
12:26 Oui, sans plus.
12:28 D'accord.
12:29 Et est-ce qu'il y a un domaine risqué en ville,
12:35 et du fait du gabarit des véhicules, c'est ce qu'on vient de voir,
12:39 il y a souvent des accrochages, etc.
12:41 Est-ce que l'assurance est une épée de Damoclès pour vous ?
12:45 Alors ça, l'assurance est une épée de Damoclès au plus haut point.
12:48 D'ailleurs, il faudra sûrement que le ministère s'en occupe.
12:51 Parce que comme on a beaucoup de petits accrochages,
12:54 on ne parle pas d'accident, on parle d'accrochage,
12:57 eh bien, aujourd'hui, il n'y a plus qu'Axa qui assure
13:00 les véhicules de transport.
13:02 Et à partir du moment où vous êtes refusé chez Axa,
13:05 vous fermez votre société.
13:06 Donc c'est quand même hallucinant.
13:08 Et c'est sur quelle base ?
13:10 Alors c'est sur le base du nombre d'accidents,
13:12 de la fréquence, de ce que vous leur coûtez,
13:15 ou même pas ça, parce qu'on a une entreprise
13:17 qui a été sur le fil rouge,
13:19 elle avait très peu d'accidents,
13:21 mais elle avait une fréquence de petits accrochages.
13:24 Eh bien, on voulait nous sortir de l'assurance.
13:28 Donc on se retrouvait à fermer la société.
13:30 Donc ça, c'est un vrai problème.
13:32 Et je vous parle de petits incidents,
13:35 je ne parle pas d'accidents, on est d'accord.
13:37 Mais vous n'avez jamais eu de risque ?
13:39 Vous avez au moins une compagnie d'assurance qui veut bien...
13:41 Axa. Vous n'avez pas le choix.
13:44 Aujourd'hui, vous n'avez pas le choix.
13:46 Donc vous n'allez pas mettre la concurrence en route,
13:48 parce que vous n'avez qu'Axa.
13:49 Donc les autres compagnies d'assurance françaises
13:51 ne veulent pas assurer les autocars.
13:53 Ne veulent plus assurer les autocars.
13:55 Pardonnez-moi, je suis très étonnée.
13:57 Et il y a combien de sociétés d'autocars
13:59 comme la vôtre en France ?
14:00 Je n'en ai aucune idée, il y a beaucoup de groupes maintenant.
14:02 Oui, c'est-à-dire ?
14:03 Il y a Transdev, il y a Keolis,
14:06 il y a aussi d'autres grosses sociétés,
14:10 mais maintenant, des privés, il y en a de moins en moins.
14:13 Alors, la tradition, c'est que vous allez répondre
14:15 par oui ou par non à une question que je vais vous poser.
14:18 Est-ce que vous voyez l'avenir en France,
14:22 pour votre entreprise, de façon favorable ?
14:26 Ou pas très favorable ?
14:28 À cause des conducteurs, pas très favorable.
14:31 Eh bien, écoutez, je vous remercie affiniment.
14:33 On va essayer de rendre ça plus favorable à l'avenir.
14:36 Je vous remercie de m'avoir reçu.
14:37 Merci beaucoup.
14:38 Merci à vous.
14:39 [Musique]
14:43 [SILENCE]

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