Le 30 janvier 2024, Gabriel Attal fait sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale. Ce moment politique incontournable permet de fixer le cap, et de présenter les priorités du gouvernement. Pendant une heure vingt, le nouveau Premier ministre déroule son programme législatif pour les prochains mois, en affichant sa volonté de réformes dans tous les domaines. Il met l'accent sur le travail, affirmant, dès le début de son discours, vouloir «désmicardiser» la France, et se pose en défenseur de l'autorité à l'école.
Cette déclaration de politique générale (#DPG) a lieu en plein mouvement des agriculteurs, mobilisés pour défendre leur secteur, en crise.
Revivez les moments forts du discours de Gabriel Attal sur LCP Assemblée nationale.
La rédaction de LCP revient sur les moments phares des lois examinées lors cette première année de la XVIème législature.
Cette déclaration de politique générale (#DPG) a lieu en plein mouvement des agriculteurs, mobilisés pour défendre leur secteur, en crise.
Revivez les moments forts du discours de Gabriel Attal sur LCP Assemblée nationale.
La rédaction de LCP revient sur les moments phares des lois examinées lors cette première année de la XVIème législature.
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00:00 *Musique*
00:10 Je suis né en 1989, l'année du bicentenaire de la Révolution.
00:16 Une année 89 où l'on a cru que la démocratie libérale et le progrès universel triompheraient par eux-mêmes.
00:25 Ma génération a vu l'inverse se produire.
00:28 Bonjour et bienvenue dans les Grands Débats.
00:31 Aujourd'hui, nous allons revivre un moment qui a marqué l'hémicycle.
00:35 Nous sommes le 30 janvier 2024.
00:38 Gabriel Attal fait sa déclaration de politique générale à l'Assemblée Nationale.
00:42 Alors l'exercice n'est pas obligatoire mais il est de tradition.
00:46 C'est l'occasion pour le nouveau chef du gouvernement d'exposer sa feuille de route.
00:51 Ce jour-là, pendant près d'1h20, le plus jeune Premier Ministre de la Ve République définit sa méthode en posant son style "Morceau choisi".
01:02 Je veux m'adresser à tous les Français, à ceux qui doutent et à ceux qui espèrent, à ceux qui écoutent et à ceux qui n'y croient plus.
01:09 Je veux m'adresser à tous ces Français, souvent de la classe moyenne,
01:12 toujours au rendez-vous de leurs responsabilités, qui ne se plaignent pas alors qu'ils ont souvent le sentiment de subir.
01:18 A ces Français qui ont le sentiment d'avoir tous les devoirs quand d'autres ont tous les droits.
01:24 A ces Français qui ont parfois le sentiment que leur propre pays s'éloigne, qu'ils n'y ont plus vraiment leur place alors qu'ils en sont le cœur battant.
01:32 A ces Français de l'entre-deux, trop riches pour bénéficier des aides mais pas assez pour ne pas compter,
01:37 qui ont le sentiment que les décisions se prennent sans eux et qu'elles bénéficient toujours aux mêmes.
01:41 A ces Français qui ont parfois l'impression de vivre dans une France archipel, dont les ponts seraient sur le point de rompre.
01:52 Mais ces Français qui espèrent, au fond d'eux, qu'on parviendra à les réunir.
01:57 A ces Français qui ne demandent pas la lune, mais simplement à pouvoir vivre de leur travail, éduquer leurs enfants, se soigner et vivre en sécurité.
02:05 Je les entends, je les comprends et comme la majorité y oeuvre depuis 2017, je veux contribuer à leur répondre.
02:15 Je le veux avec d'autant plus de détermination que je sais le risque pour eux de les laisser céder à des sirènes qui ne conduiraient qu'au chaos, à la division et à l'effondrement.
02:25 La crise énergétique, l'inflation, la menace terroriste, les crises se superposent, s'enchevêtrent et s'additionnent.
02:32 Elles n'offrent aucune solution miraculeuse, mais méthodiquement, avec les Français, nous y répondrons.
02:39 Bien sûr, face à ces crises, pour beaucoup de Français, l'avenir est davantage une crainte qu'une promesse.
02:44 Et encore trop de Français ont le sentiment de perdre le contrôle de leur propre vie.
02:48 Avec le président de la République, avec mon gouvernement, je ne m'y résouds pas, je ne m'y résoudrai jamais.
02:55 (Applaudissements)
03:03 Pour tous ces Français, nous allons continuer à affronter pour avancer.
03:07 Pas par des belles paroles, de grandes tirades ou de beaux discours, mais par des actes, des actes rapides, des actes concrets, de nouveaux changements dans leur vie et sur le terrain.
03:17 (Applaudissements)
03:21 Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, sous l'égide du président de la République,
03:25 l'identité même de cette majorité, de ce gouvernement, c'est de reconquérir notre souveraineté française et européenne.
03:32 (Applaudissements)
03:36 Notre promesse aux Français est claire. Oui, nous voulons reprendre notre destin en main, en ouvrant une nouvelle page de cette conquête.
03:44 Nous pouvons nous abuyer sur un bilan concret, tangible et solide.
03:48 En 2017, ma génération n'avait connu que la désindustrialisation qui semblait inéluctable,
03:55 le chômage de masse qui s'ancrait, l'Europe qui se désunissait, la transition écologique qui rimait avec nécessité plus qu'avec réalité.
04:03 Au fond, en 2017, la souveraineté de la France et de l'Europe était pour beaucoup un impensé.
04:09 Pour certains même, il s'agissait d'un gros mot.
04:12 Nous avons assumé de parler de souveraineté et plus encore, nous avons assumé d'en faire la matrice de notre action.
04:17 Et nous avons agi.
04:19 Face aux inquiétudes des Français dans un contexte de crise multiple, le Premier ministre fixe le cap de son gouvernement.
04:26 Il promet des actions rapides pour reconquérir la souveraineté du pays.
04:31 Nous voyons davantage de raison d'espérer que de douter.
04:35 C'est parce que nous sommes prêts à affronter pour avancer. Affronter pour avancer.
04:40 Mesdames et Messieurs les députés...
04:42 (Applaudissements)
04:49 Mesdames et Messieurs les députés, en m'exprimant face à vous, c'est en réalité à chaque citoyen de notre pays que je m'adresse.
04:56 Et à travers vous, c'est à chacun de nos concitoyens que je veux le dire, nous ne sommes pas n'importe quel pays.
05:02 La France n'a jamais été, n'est pas, ne sera jamais une nation qui subit, ni hier, ni aujourd'hui, ni demain.
05:09 (Applaudissements)
05:12 Je le dis à la majorité comme aux oppositions, nous avons la France en partage.
05:16 Nous avons, je le crois, un devoir commun de transcender les clivages, les désaccords et les divisions pour oeuvrer au service des Français.
05:23 (Applaudissements)
05:28 Évidemment, nous ne serons pas d'accord sur tout. Évidemment, nous nous opposerons dans cet hémicycle et ailleurs.
05:34 Mais je vous le dis, je ne renoncerai jamais à dialoguer, ma porte sera toujours ouverte.
05:39 Parce qu'à travers vous, Mesdames et Messieurs les députés des oppositions, ce sont les voix de millions de Français qui s'expriment,
05:45 même si je ne suis pas convaincu que ces millions de Français attendent qu'on cherche à couvrir son interlocuteur par des cris pendant qu'il intervient dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale.
05:54 (Applaudissements)
06:03 C'est aussi cela, la méthode que je veux pour mon gouvernement.
06:06 Respecter les Français, respecter les oppositions, respecter notre Parlement, je m'y engage, j'en serai le garant.
06:12 Ma méthode a toujours été la même. Chaque Français porte une vérité sur notre pays, nous devons l'écouter et y répondre.
06:19 Forces politiques, organisations syndicales, élus locaux français, depuis ma nomination, j'ai entamé des échanges, toujours avec franchise et lucidité.
06:28 Alors avec vous, je veux chercher à faire résonner les mots de nos concitoyens, répondre à leurs inquiétudes et porter leurs espoirs.
06:34 Cette déclaration de politique générale se tient dans un contexte particulier. En dehors de l'hémicycle, les agriculteurs font entendre leur colère.
06:43 Les revendications sont multiples, dénonciations du fardeau administratif que représente la politique agricole commune, défense des revenus ou encore souhait d'une concurrence équitable.
06:55 Face à cette colère, le Premier ministre défend une exception agricole française.
07:01 Mesdames et Messieurs les députés, je le dis ici dès le début de cette intervention, notre agriculture est une force.
07:07 Pas simplement parce qu'elle nous alimente au sens propre du terme, mais parce qu'elle constitue un des fondements de notre identité, de nos traditions.
07:15 Parce que nos agriculteurs incarnent des valeurs fondamentales et lorsqu'elles sont bridées, fragilisent l'ensemble de la société. Je pense à la valeur travail, à l'effort et à la liberté d'entreprendre.
07:27 (Applaudissements)
07:33 Notre agriculture est une force et notre fierté aussi. Alors je le dis ici solennellement, il y a et il doit y avoir une exception agricole française.
07:43 Je suis lucide face à l'empilement des normes, face aux décisions qui tombent d'en haut et qui parfois tombent d'on ne sait où.
07:53 L'agriculture doute, elle aussi, et elle attend des réponses et des solutions. Nous serons au rendez-vous sans aucune ambiguïté.
08:03 Nous devons mener notre réarmement agricole. Produire et protéger pour notre souveraineté, voilà mon approche.
08:09 Depuis 2017, nous avons engagé ce combat de la souveraineté et du revenu. C'est le sens des plans de filière, des différentes lois Egalim, du Varen de l'eau.
08:17 Nous avons débloqué 250 millions d'euros pour trouver des alternatives aux phytosanitaires. C'est un effort inédit.
08:23 Sur l'Union européenne, nous avons toujours été moteurs sur la réciprocité et les clauses miroirs et nous les ferons respecter.
08:29 Nous avons toujours été des citoyens, des citoyens qui ont fait le travail de notre part.
08:35 Produire, c'est d'abord donner du temps à nos agriculteurs pour passer plus de temps dans leurs champs, moins de temps devant leurs écrans.
08:41 Produire, c'est être souverain. Je souhaite que cet objectif de souveraineté alimentaire soit désormais clairement inscrit dans la loi.
08:49 Protéger aussi face aux crises climatiques et sanitaires. Le gouvernement l'a toujours fait lors du gel, des sécheresses, de la grippe aviaire.
08:57 Le gouvernement l'a toujours fait lors du gel, des sécheresses, des sécheresses.
09:03 Nous continuerons à protéger face à la concurrence déloyale. C'est le combat pour la réciprocité et pour les mesures miroirs que je vais continuer à mener avec détermination.
09:11 Ce combat doit se mener en Europe, comme nous l'avons fait sur les médicaments vétérinaires, mais nous devons aller plus loin, changer de logique.
09:18 J'assume de dire que tout ne sera pas réglé en quelques semaines. J'assume de dire que les chantiers sont complexes et que pour certains, il faudra y travailler encore.
09:26 J'assume aussi d'apporter des réponses rapides partout où c'est possible.
09:30 Très concrètement, sur Egalim, dès la semaine dernière, 100 inspecteurs de la DGCCRF ont commencé leur contrôle sur le terrain, qui seront deux fois plus nombreux qu'auparavant.
09:40 C'est une vague de contrôles sans précédent. Sur la trésorerie des exploitants, nous avançons dès à présent.
09:47 Dès février, 50% des remboursements seront versés aux exploitants, soit 733 euros par exemple pour une exploitation utilisant 7000 litres de GNR.
09:56 Dès la semaine prochaine, 5 février précisément, un guichet pour la prise en charge des frais vétérinaires concernant la MHE sera ouvert.
10:04 Il permettra de verser les premières indemnisations dès la fin du mois de février. Le taux de prise en charge des frais vétérinaires a été réévalué à 90%.
10:12 D'ici le 15 mars, toutes les aides PAC seront versées sur les comptes bancaires des exploitants.
10:17 Nous travaillerons avec les régions pour que les aides à l'installation des jeunes agriculteurs puissent être versées dans les prochaines semaines.
10:32 Pour certains, cela fait plus d'un an qu'ils attendent.
10:35 La semaine dernière, le fonds d'urgence Bretagne a été doublé.
10:42 Sur la simplification, nous allons poursuivre.
10:45 Nous irons plus loin encore.
10:47 Tout ce que nous pouvons faire dès maintenant, nous le ferons.
10:50 D'ores et déjà, nous avons avancé ces derniers jours dans la discussion, dans l'échange avec les agriculteurs et leurs représentants sur une série de sujets.
10:59 Sur l'élevage, nous avons mis en oeuvre un dispositif fiscal qui doit leur permettre de faire face à l'inflation, notamment sur les prix de l'orbête.
11:07 Nous le renforcerons pour protéger toujours davantage nos éleveurs.
11:10 Sur Egalim, j'ai déjà parlé des amendes et des contrôles, mais je peux vous dire que toutes les amendes qui seront infligées à l'industrie et à la grande distribution seront réutilisées pour soutenir financièrement nos agriculteurs.
11:24 Sur la viticulture, oui, nos viticulteurs souffrent, mais notre filière viticole est notre fierté.
11:34 Elle fait rayonner la France.
11:36 Je vous annonce que nous allons débloquer dans les prochains jours des moyens nouveaux avec un fonds d'urgence avant la fin de la semaine pour soutenir nos viticulteurs, particulièrement en Occitanie.
11:45 Sur les contrôles, je lance aujourd'hui un grand plan de contrôle sur la traçabilité des produits.
11:54 L'objectif est clair, garantir une concurrence équitable, notamment pour que les normes qu'on applique aux agriculteurs soient aussi respectées par les marchandises étrangères.
12:02 Au niveau européen, nos trois priorités immédiates sont claires.
12:07 Les jachères, les importations ukrainiennes, notamment de volaille, et le mercosur.
12:12 Ces sujets sont portés très fortement par le gouvernement et le président lui-même.
12:17 Nous avons engagé une coalition de 22 pays sur la question des jachères, et nous sommes proches d'aboutir à une nouvelle prolongation de la dérogation.
12:25 Nous ne nous laisserons pas faire.
12:27 Nous prendrons toutes les mesures pour éviter toute surtransposition d'où qu'elle vienne.
12:33 Je le sais, nous ne sommes pas au bout du chemin.
12:35 Il y aura de nouvelles conquêtes dans les jours qui viennent.
12:37 Je pense notamment aux jeunes agriculteurs, à la transmission des exploitations.
12:41 Mais nous agissons vite, fort, avec détermination et respect pour nos agriculteurs.
12:47 Lors de sa déclaration, Gabriel Attal lance quatre appels à l'action, avec une priorité, déverrouiller l'économie française.
12:56 Ma priorité est claire, favoriser le travail pour que ceux qui en sont éloignés s'en rapprochent,
13:01 en soutenant ceux qui n'ont que le fruit de leur travail pour vivre, et qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités.
13:07 Mon cap est clair, c'est celui de la souveraineté et de l'indépendance à l'échelle individuelle, nationale et européenne.
13:19 Ma méthode est claire, elle reste la même.
13:21 Dire les choses, dire la vérité, même quand ça fait mal, même quand ça nous conduit à remettre en cause nos propres décisions.
13:27 Dire la vérité, donc, et agir, agir vraiment, agir maintenant.
13:32 Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, parler au français, c'est au fond entendre quatre appels à l'action.
13:39 Pour le travail, pour qu'il paie mieux et toujours plus que l'inactivité, partout et pour tous.
13:44 Pour nos services publics, pour qu'ils soient accessibles et de qualité, partout et pour tous.
13:49 Pour l'autorité, le civisme, le respect des droits et des devoirs, partout et pour tous.
13:54 Pour un environnement plus respirable, partout et pour tous.
13:58 Et je veux l'affirmer, nous n'avons pas à renoncer aux grandes conquêtes et à la création de droits nouveaux.
14:04 Mesdames et Messieurs les députés, pour le travail, pour nos services publics et le rétablissement de l'autorité dans notre société,
14:10 pour la transition écologique, nous partons aujourd'hui d'un bilan solide.
14:14 Derrière le cap fixé par le Président de la République, nous avons multiplié les actions et les réformes.
14:19 Et je veux rendre ici hommage à l'action déterminante d'Edouard Philippe, Jean Castex et Elisabeth Borne,
14:24 dont le sens de l'Etat et la détermination à faire sont des exemples.
14:30 Mesdames et Messieurs les députés, nous avons beaucoup fait, mais il reste encore du chemin.
14:37 Alors avec mon gouvernement, je suis prêt, je suis déterminé.
14:41 Nous devons répondre aux inquiétudes de la classe moyenne et faire en sorte que ceux qui vont travailler puissent vivre dignement de leur travail
14:47 et gagnent toujours plus que ceux qui ne travaillent pas.
14:50 Nous devons répondre aux défis des emplois non pourvus, car il est incompréhensible que le chômage reste autour de 7%
14:56 alors qu'il y a tant d'entreprises et de filières qui cherchent à recruter partout sur le territoire national.
15:01 Nous avons en France un paradoxe.
15:09 Nous avons un salaire minimum, un SMIC, nettement supérieur à celui de nos voisins.
15:14 Et nous en sommes fiers.
15:16 Mais nous avons une part de nos travailleurs proches du SMIC beaucoup plus importante que nos voisins.
15:20 C'est un problème.
15:22 D'abord, nous agirons résolument pour que les banches professionnelles qui continuent à rémunérer en dessous du SMIC remontent ces rémunérations.
15:29 C'était le cas d'une soixantaine d'entre elles l'été dernier.
15:32 Grâce à la mobilisation engagée alors, nous étions descendus à une trentaine à la fin de l'année 2023.
15:39 La revalorisation du SMIC au 1er janvier dernier en a fait redescendre une partie en dessous du SMIC.
15:45 Je demande de poursuivre et d'amplifier la mobilisation pour des résultats rapides.
15:49 Et je n'exclus aucune mesure pour y parvenir.
15:52 Ensuite, nous devons faire évoluer un système qui nous a conduit, je le disais il y a un instant, depuis des décennies,
16:03 à concentrer nos aides, nos exonérations au niveau du SMIC.
16:07 Aujourd'hui, pour augmenter de 100 euros le revenu d'un employé au SMIC, l'employeur doit débourser 238 euros de plus.
16:14 Quant aux salariés, ils perdent 39 euros de primes d'activité, ils voient sa CSG et ses cotisations sociales augmenter de 26%
16:21 et ils rentrent dans l'impôt sur le revenu.
16:23 En bref, autant le dire, notre système, fruit de réformes successives, prétrit de bonnes intentions ces dernières décennies,
16:30 a placé notre monde économique dans une situation où il n'y a quasiment plus aucun intérêt pour quiconque à augmenter un salarié au SMIC.
16:38 On ne peut accepter une France où beaucoup sont condamnés à rester proche du SMIC toute leur carrière.
16:45 La progression salariale doit toujours permettre de récompenser l'effort et le mérite.
16:56 Alors oui, j'assume de le dire, il faut dé-smicardiser la France.
17:00 Dès le prochain projet de loi de finances, en nous appuyant sur les propositions de parlementaires,
17:06 sur les partenaires sociaux et sur un certain nombre de travaux d'experts qui se sont actuellement conduits,
17:10 nous commencerons à réformer ce système.
17:12 Dans le même temps, nous devons continuer à baisser les charges qui pèsent sur la classe moyenne.
17:16 Après la suppression de la taxe d'habitation, de la redevance télé, la baisse de 5 milliards d'euros des premières tranches de l'impôt sur le revenu,
17:23 nous tiendrons l'engagement du président de la République d'une nouvelle baisse d'impôt de 2 milliards d'euros.
17:28 Cette baisse d'impôt sera financée et la solidarité nationale devra s'exercer pour nos classes moyennes.
17:34 Valoriser le travail, ce n'est pas seulement pour les salariés.
17:39 Nous agirons aussi pour nos fonctionnaires, qui permettent à l'Etat d'avancer et s'engagent au service de l'intérêt général
17:44 en intégrant leurs mérites et leurs efforts à leur rémunération.
17:48 Un projet de loi sera déposé dès le second semestre de cette année.
17:52 Nous agirons pour nos indépendants, tous nos commerçants, nos artisans, nos agriculteurs qui sont indépendants.
18:01 En 2026, nous aurons réformé l'assiette sociale des indépendants.
18:05 Cela veut dire plus de droits, notamment à la retraite, sans payer davantage de cotisations.
18:09 C'est l'engagement de cette majorité.
18:12 Deuxième objectif, pour réussir, je veux déverrouiller l'accès au travail, déverrouiller notre société.
18:20 Je veux permettre à tous ceux qui le peuvent de travailler avec en tête les droits et les devoirs de chacun.
18:26 Le droit d'être mieux accompagnés grâce à la réforme de France Travail, mais aussi le devoir de chercher un emploi.
18:32 Dans 18 départements, nous avons lancé une expérimentation qui conditionne le RSA à 15 heures d'activité pour l'insertion.
18:39 Je vous annonce que nous généraliserons ce dispositif à tous les départements de France d'ici le 1er janvier 2025.
18:52 De plus, nous devons aller plus loin dans la réforme de l'assurance chômage.
18:56 Une négociation a été lancée en faveur de l'emploi des seniors, de la prévention de l'usure professionnelle des parcours et des reconversions.
19:02 Nous souhaitons qu'elle aboutisse à un résultat ambitieux.
19:05 Mais la situation économique évolue.
19:07 Parce que nous gardons notre objectif de plein emploi et que nous devons inciter toujours plus à la reprise du travail,
19:13 je serai extrêmement attentif à l'évolution de la trajectoire financière de l'assurance chômage.
19:18 Si cette dernière dévie, je n'hésiterai pas, comme la loi le permet, à demander aux partenaires sociaux de remettre l'ouvrage sur le métier,
19:25 sur la base d'une nouvelle lettre de cadrage aux ambitions très claires, inciter toujours plus à la reprise d'emploi sans aucun tabou.
19:32 Nous assumerons également de combattre toutes les trappes à inactivité.
19:42 D'un côté en rendant les droits effectifs.
19:45 Nous avons été capables de faire le prélèvement à la source.
19:48 Nous serons capables de mener à bien le chantier de la solidarité à la source.
19:52 Pour éviter les démarches inutiles, garantir la justice sociale.
19:56 Pour que chacun touche l'intégralité de ce à quoi il a droit.
20:01 Combattre les trappes à inactivité, c'est permettre le droit effectif de chacun grâce à la solidarité à la source.
20:09 Et je l'assume, c'est aussi assumer de réinterroger notre modèle.
20:12 Je pense notamment à l'allocation de solidarité spécifique,
20:15 qui prolonge l'indemnisation du chômage et qui permet sans travailler de valider des trimestres de retraite.
20:21 Nous avons une conviction et une cohérence forte.
20:23 Nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail.
20:27 Et donc nous proposerons la bascule de l'allocation de solidarité spécifique au RSA et la suppression de cette allocation.
20:34 Chercher un modèle social plus efficace et moins coûteux, ce n'est pas un gros mot, c'est un impératif.
20:41 Déverrouiller le travail, c'est aussi l'adapter aux nouvelles aspirations de nos concitoyens.
20:47 C'est un fait, le rapport au travail a changé.
20:50 Je mesure dans ma génération comme dans les autres, les changements de mentalité,
20:54 les nouvelles attentes sur les horaires, sur la disponibilité, sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.
21:00 Ces aspirations ne doivent pas être niées.
21:02 Elles ne doivent pas être caricaturées non plus, au risque de décevoir certains ici.
21:06 Personne ne demande un droit à la paresse dans notre pays.
21:09 (Applaudissements)
21:17 Non, ces aspirations doivent être regardées pour ce qu'elles sont.
21:21 Notre rapport au travail, c'est notre rapport au temps, à l'équilibre personnel.
21:25 On ne peut pas appliquer les mêmes calques, génération après génération.
21:29 Les attentes changent, les technologies évoluent et font apparaître de nouvelles fractures.
21:33 Je pense notamment à celle entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux qui ne peuvent pas télétravailler.
21:37 Alors les conditions de travail doivent aussi évoluer et l'Etat doit donner l'exemple.
21:42 Comme ministre des Comptes publics, j'avais décidé d'expérimenter dans mon administration,
21:48 non pas la semaine de quatre jours, mais la semaine en quatre jours, sans réduction du temps de travail.
21:53 À certains endroits, il y a eu peu de candidats, je l'avoue.
21:56 À d'autres, ils sont nombreux à avoir choisi de pouvoir arriver plus tôt le matin, partir plus tard le soir, pour travailler un jour de moins.
22:03 Comme Premier ministre, je demande à l'ensemble de mes ministres d'expérimenter cette solution dans leurs administrations centrales et déconcentrées.
22:11 Oui, l'Etat doit donner l'exemple, s'agissant de l'organisation du travail,
22:19 notamment pour toutes ces personnes qui travaillent durs et qui se sentent invisibles.
22:23 Je pense notamment aux personnes du ménage, parfois forcées à faire des heures de transport en commun au milieu de la nuit,
22:29 tout ça pour éviter qu'elles ne travaillent en même temps que les salariés et qu'elles croisent les agents qui sont dans les bureaux.
22:34 Là aussi, je veux que l'Etat montre l'exemple et que désormais, dans l'Etat,
22:37 les personnels d'entretien de l'administration qui le souhaitent puissent travailler aux mêmes horaires que tout le monde,
22:43 c'est-à-dire aux horaires de bureau.
22:45 Oui, nous devons mieux prendre en compte notre rapport au temps.
22:56 Et nous considérons à avancer dans le chantier du compte épingle-temps universel,
23:00 véritable sac à dos social, qui doit permettre à ceux qui le souhaitent de travailler beaucoup plus à certains moments.
23:05 Un peu de silence, s'il vous plaît, mes chers collègues.
23:07 Juste un peu de silence, il y a un brouhaha continu.
23:10 Je vous remercie de bien vouloir baisser d'un ton. Merci.
23:14 Monsieur le Premier ministre.
23:16 Je pense, madame la présidente, qu'ils ont compris que je ne m'arrêterai pas malgré leurs hurlements,
23:20 et donc je peux continuer sans aucune difficulté.
23:23 (Applaudissements)
23:30 Mieux prendre en compte notre rapport au temps,
23:32 et nous continuerons à avancer dans le chantier du compte épingle-temps universel.
23:36 Je l'ai dit il y a un instant, véritable sac à dos social,
23:38 qui doit permettre à ceux qui le souhaitent de travailler beaucoup plus à certains moments de leur vie où ils le peuvent,
23:43 notamment quand ils sont jeunes et n'ont pas encore de responsabilité familiale,
23:47 pour pouvoir ensuite, à d'autres moments de leur vie, travailler moins,
23:50 pour développer un projet, pour s'occuper de sa famille ou d'un proche qui en a besoin.
23:55 (Applaudissements)
23:57 Déverrouiller notre économie, c'est aussi conquérir de nouvelles libertés,
24:01 refuser le principe de rente, être capable de continuer à transformer et libérer.
24:06 Un projet de loi en ce sens sera examiné au printemps.
24:10 Il permettra notamment de déverrouiller certaines professions,
24:13 comme les syndicats ou encore les ventes en ligne de médicaments par les pharmacies.
24:16 Gabriel Attal déroule le programme législatif des mois à venir.
24:20 Les annonces se succèdent à un rythme soutenu.
24:23 Le Premier ministre affiche une volonté de réforme dans tous les domaines et à tous les étages,
24:27 économie mais aussi l'éducation nationale et la santé,
24:31 deuxième priorité des Français après le pouvoir d'achat extrait de séance.
24:36 Nous allons continuer à réarmer notre système de santé.
24:39 Et avec vous, je veux rendre hommage à tous les soignants de France,
24:42 chacun à leur poste, chacun dans leur spécialité.
24:44 Ils sont les visages de l'engagement, de l'accompagnement, de l'attention et de l'humanité.
24:51 Aujourd'hui, quel est le problème ?
25:06 Malgré le travail de nos soignants, le temps médical manque.
25:10 Un peu de silence !
25:12 Nos compatriotes ne trouvent pas suffisamment de médecins et les délais aux urgences se rallongent.
25:18 Cela se traduit par la désertification de notre pays et par la saturation de nos hôpitaux et en particulier des urgences.
25:25 L'objectif est clair, plus de temps médical.
25:28 Premier pilier, agir pour qu'il y ait plus de médecins devant les Français.
25:32 Les effets de la suppression du numerus clausus ne se feront pas sentir immédiatement,
25:36 alors nous devons mettre en oeuvre des solutions fortes tout de suite.
25:40 C'est pourquoi, comme l'a annoncé le président de la République,
25:42 nous procéderons à la régularisation des médecins étrangers sur notre territoire.
25:47 C'est pourquoi aussi, je vous l'annonce, je nommerai un émissaire chargé d'aller chercher à l'étranger des médecins qui voudraient venir exercer en France.
26:02 Et nous devons trouver les moyens de faire revenir nos jeunes Français qui sont partis étudier à l'étranger.
26:08 (Applaudissements)
26:18 Nous devons aussi, et c'est ce qu'a proposé le député Noder, mieux reconnaître l'expertise et la volonté de soignants qui ont fait beaucoup d'études et qui ont une vraie expérience.
26:30 Une infirmière anesthésiste qui a un bac +5, plusieurs années de carrière et d'expérience,
26:35 elle doit pouvoir, si elle le souhaite, rentrer directement au moins en troisième année de médecine pour devenir médecin, si elle le souhaite.
26:41 (Applaudissements)
26:49 Deuxième pilier, agir pour qu'il n'y ait aucun territoire oublié.
26:54 Nous avons depuis 2017 déployé le service d'accès aux soins, le SAS.
26:58 Il permet un progrès notable dans l'accès aux soins non programmés. Je l'ai vu encore récemment à Dijon.
27:03 Dès cet été, chaque département devra être doté d'un service d'accès aux soins, avec des professionnels organisés pour assurer la permanence des soins.
27:10 Dans les départements où il n'y aurait toujours pas de service d'accès aux soins et de réponses satisfaisantes,
27:15 je suis prêt à aller plus loin en restaurant des obligations de garde pour les médecins libéraux, en soirée ou le week-end, dans leur cabinet, à l'hôpital ou en maison de santé.
27:25 (Applaudissements)
27:30 Troisième pilier, libérer les médecins pour qu'ils se concentrent sur le soin.
27:35 Nous poursuivrons les chantiers que nous avons engagés, notamment pour l'attractivité de tous les métiers du soin.
27:40 Nous allons accélérer le passage de 6 000 à 10 000 assistants médicaux,
27:44 qui permettront aux médecins de pouvoir se consacrer davantage aux patients et moins en formalité administrative.
27:51 Concrètement, cela représente 2,5 millions de consultations supplémentaires libérées tous les ans pour les patients.
27:57 Ensuite, nous allons poursuivre notre action en faveur de l'hôpital.
28:01 Les moyens du Ségur de la santé ne sont pas encore arrivés partout.
28:04 Ces lourdeurs, ces lenteurs sont insupportables. Cela changera rapidement.
28:08 Enfin, il y a encore aujourd'hui trop de rendez-vous médicaux qui ne sont pas honorés.
28:13 Pour les médecins, il est insupportable d'avoir chaque jour des patients qui ont un rendez-vous et qui ne se présentent pas.
28:19 Pour les Français, il est insupportable de savoir que des millions d'heures sont perdues alors qu'ils attendent parfois des mois pour un rendez-vous.
28:26 Je souhaite un principe simple qui se traduise par des mesures claires dès cette année.
28:31 Quand on a un rendez-vous chez le médecin et qu'on ne vient pas sans prévenir, on paye.
28:35 Protéger nos concitoyens, c'est aussi les accompagner à tous les âges de la vie et à toutes les étapes de la vie.
28:51 Nous continuerons à agir pour l'enfance, notamment l'enfance en danger.
28:54 Nous continuerons à bâtir une société où chacun peut vieillir dignement, comme il l'entend,
28:58 en facilitant le maintien à domicile de ceux qui le souhaitent et en améliorant le quotidien en EHPAD.
29:03 Le défi humain et financier est immense et nous avancerons ensemble.
29:07 Mesdames et messieurs les députés, parler de santé, c'est trop souvent oublier la santé mentale.
29:13 Le mal-être, les dépressions, les pensées suicidaires ont beaucoup progressé chez nos jeunes.
29:19 Je veux faire de la santé mentale de notre jeunesse une grande cause de notre action gouvernementale,
29:24 avec là aussi des mesures claires et immédiates.
29:28 D'abord, réformer le dispositif "Mon soutien psy".
29:34 Il faut être lucide, ce dispositif partait d'une bonne intention, mais il n'a pas donné les résultats escomptés.
29:39 Il faut avoir le courage de le reconnaître, même si c'est nous qui l'avons mis en place.
29:43 Je vous annonce donc que nous allons le rénover de fond en comble.
29:48 Nous allons augmenter le tarif de la consultation remboursée pour limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leur famille.
29:54 Et pour lever tous les verrous, nous permettrons aussi aux jeunes d'avoir accès directement aux psychologues pris en charge, sans nécessairement passer par un médecin.
30:01 De plus, nous allons mailler notre territoire de maison départementale des adolescents.
30:11 Il y en a 50 aujourd'hui, je souhaite qu'il y en ait une par département dans notre pays.
30:17 Pour la santé, et notamment la santé psychologique, les infirmières scolaires sont des relais essentiels auprès des élèves.
30:23 Elles accomplissent un travail remarquable. Elles accompagnent les jeunes avec disponibilité, écoute et soin.
30:30 Nous devons recruter davantage d'infirmières scolaires et mieux reconnaître leur engagement.
30:34 Aussi, je vous annonce, et c'est grâce à un amendement porté par cette majorité, un budget supplémentaire dans le dernier PLF,
30:46 que j'ai décidé de verser aux infirmières scolaires en mai prochain une prime exceptionnelle de 800 euros
30:51 et de revaloriser leur salaire de 200 euros net par mois à compter de cette date.
30:56 Je demande également au gouvernement de travailler à des revalorisations pour les autres personnels sociaux et sanitaires en milieu scolaire.
31:11 Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés, renforcer nos pouvoirs publics, c'est aussi agir pour notre école.
31:17 Je veux ici rendre hommage à nos professeurs. Ils s'investissent tous les jours au service de notre école, de nos élèves et donc de notre pays.
31:39 J'ai souvent dit ma fierté d'être leur ministre et aujourd'hui, comme Premier ministre, je n'oublie rien de ce que nous leur devons et je serai toujours à leur côté.
31:47 Je l'ai dit sur le perron de l'hôtel de Matignon dès mes premières minutes comme Premier ministre. L'école est la mère des batailles.
32:03 Sur l'école, il faut partir de la réalité des faits et pas uniquement des classements internationaux. Il suffit d'écouter ce que nous disent nos Français,
32:11 et notamment les parents et les grands-parents. Que nous disent-ils ? Que ces dernières décennies, le niveau a baissé, que si le nombre d'heures d'absence remplacées a triplé ces derniers mois,
32:20 le compte n'y est toujours pas. Que nous disent les professeurs ? Qu'ils croient en leur métier mais qu'il est de plus en plus difficile à exercer,
32:27 qu'ils ont parfois peur d'enseigner des pans entiers de notre histoire et de notre littérature. Que nous disent les jeunes qui envisagent de devenir enseignants ?
32:37 Que la formation initiale, telle qu'elle est organisée, ne correspond pas à leurs attentes et freine leur vocation. Nous allons continuer à leur répondre.
32:47 Pour élever le niveau des élèves, j'avais lancé le choc des savoirs. Il doit maintenant se déployer. Le choc des savoirs, c'est assumer que tout le monde ne progresse pas au même rythme,
32:56 que tout le monde n'a pas les mêmes facilités ou les mêmes difficultés. La décision du redoublement sera désormais à la main de l'équipe pédagogique et les groupes de niveaux
33:04 commenceront à se mettre en place dès cette année dans nos collèges. Parce qu'une école du passage automatique, où l'on glisse de classe en classe sans vérifier si on a le niveau pour passer dans la classe supérieure,
33:21 c'est une école où tout le monde stagne, où le niveau baisse. Nous assumons de porter une école des savoirs, de l'exigence, de l'excellence, où chacun apprend à son rythme.
33:31 - Richard Ferrand: Merci. La parole est à monsieur Olivier Véran.
33:38 - Olivier Véran: Améliorer les savoirs, c'est aussi agir sur la question des remplacements. Nous évaluerons le pacte enseignant. Si de nouvelles mesures s'imposent, nous les prendrons.
33:50 Veiller au niveau des élèves, c'est réagir face aux nouveaux défis qui les menacent. Les écrans sont une catastrophe éducative et sanitaire en puissance. Nous avons déjà interdit le portable au collège.
34:00 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
34:07 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
34:14 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
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37:09 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
37:29 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
37:49 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
38:09 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
38:29 Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école. Nous avons interdit le portable à l'école.
38:49 Nous responsabiliserons davantage les parents.
39:08 Dans le cadre du projet de loi sur la justice des mineurs, nous
39:15 soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour les
39:17 familles. Nous soutiendrons la mise en place
39:19 de travaux d'intérêt général pour les familles.
39:20 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour
39:22 les familles. Nous soutiendrons la mise en place
39:24 de travaux d'intérêt général pour les familles.
39:25 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour
39:27 les familles. Nous soutiendrons la mise en place
39:29 de travaux d'intérêt général pour les familles.
39:30 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour
39:32 les familles. Nous soutiendrons la mise en place
39:33 de travaux d'intérêt général pour les familles.
39:35 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour
39:37 les familles. Nous soutiendrons la mise en place
39:38 de travaux d'intérêt général pour les familles.
39:39 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour les
39:41 familles. Nous soutiendrons la mise en place de
39:43 travaux d'intérêt général pour les familles.
39:44 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour les
39:46 familles. Nous soutiendrons la mise en place de
39:48 travaux d'intérêt général pour les familles.
39:49 Nous soutiendrons la mise en place de travaux d'intérêt général pour les
39:51 familles. - Richard Ferrand: Merci.
39:52 La parole est à madame Marie-Claude Lepage.
39:53 - Marie-Claude Lepage: Merci. Je ne me résous pas à ce que nous
39:56 ayons une situation où nous ayons des familles dépassées par les
39:58 événements, avec des enfants qui ne respectent pas nos règles et qui
40:00 ne respectent pas nos règles. Nous avons un programme qui est en
40:05 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
40:08 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
40:11 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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41:01 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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43:01 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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43:53 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
43:55 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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44:03 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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45:01 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
45:03 train de se faire en France. Nous avons un programme qui est en
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53:02 train de se faire en France. - Richard Ferrand: Merci.
53:04 La parole est à monsieur Olivier Véran.
53:05 - Olivier Véran: Merci. Ma question s'adresse à madame la
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