La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et les jeunes agriculteurs appellent à bloquer la capitale et la région.
Regardez L'invité de RTL du 29 janvier 2024 avec Amandine Bégot.
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00:02 RTL matin
00:06 RTL 7h41, il est l'un des acteurs clés de la crise des agriculteurs.
00:10 Vont-ils vraiment bloquer Paris ?
00:12 Amandine Bégaud vous recevez ce matin.
00:13 Le président de la Fédération Nationale, les syndicats d'exploitants, la FNSEA,
00:16 Agricol pardonnez-moi, Arnaud Rousseau.
00:19 La FNSEA et les jeunes agriculteurs du Grand Bassin parisien sont en train,
00:22 Arnaud Rousseau, d'organiser le siège de la région et appellent à bloquer la capitale.
00:26 On les suit depuis très tôt ce matin.
00:29 Est-ce que vous aussi vous appelez ce matin à bloquer Paris ?
00:32 Je voudrais rappeler d'abord ce qui a été le fait générateur de tout ce qui se passe.
00:36 C'est que les agriculteurs veulent continuer à produire,
00:39 produire pour nourrir.
00:40 Et pour ça, ils ont besoin de gagner leur vie,
00:43 ils ont besoin d'avoir du revenu.
00:44 Et ils ont besoin aussi de pouvoir le faire dans des conditions de réciprocité
00:48 qui soient au rendez-vous.
00:50 Or aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
00:51 Et c'est la raison pour laquelle depuis plusieurs semaines,
00:53 le mois de novembre mais de manière plus directe depuis quelques jours,
00:57 ils lancent ce cri d'alarme.
01:00 Vous l'avez dit, il y aura aujourd'hui un certain nombre d'actions autour de Paris,
01:04 entre 30 et 40 kilomètres.
01:06 Mais vous savez, je sais bien que les gens aiment parler de Paris,
01:09 mais il n'y a pas que Paris.
01:10 Partout en France, dans tous les territoires,
01:13 on va continuer ce mouvement avec l'objectif très concret
01:16 d'avoir des annonces de mesures d'urgence
01:19 qui concernent les fondements de notre métier,
01:22 c'est-à-dire le prix, c'est-à-dire la réciprocité des normes.
01:25 On va revenir en détail sur ce que vous voulez,
01:27 mais pour tous ceux qui nous écoutent, qui sont en Ile-de-France,
01:29 qu'est-ce que vous leur dites ?
01:30 Les automobilistes, ne prenez pas votre voiture, vous ne pourrez pas circuler ?
01:32 C'est ça bloquer Paris ou pas ?
01:34 Non, à ce stade, encore une fois, ce qu'on veut, c'est monter en charge.
01:37 Donc on va bloquer tous les grands axes autoroutiers qui quittent Paris
01:40 à 30 kilomètres de Paris.
01:41 Ce qui veut dire que notre objectif,
01:43 ce n'est pas d'ennuyer ou de pourrir la vie des Français.
01:46 Notre objectif, c'est de mettre la pression sur le gouvernement
01:48 pour faire que rapidement, on trouve des solutions de sortie de crise.
01:52 Et on a commencé la semaine dernière,
01:54 visiblement, ce qui a été fait vendredi ne nous satisfait pas.
01:57 Ce qu'on a dit, on fait monter la pression.
02:01 Parce qu'on a compris que finalement, quand c'était loin de Paris,
02:04 il n'y avait pas de réception du message.
02:07 Je le redis, notre objectif, ce n'est pas d'ennuyer les Français
02:10 qui nous soutiennent massivement.
02:11 C'est encore une fois, de défendre notre métier
02:13 et de permettre que demain, ce qu'il y aura dans l'assiette des Français
02:15 soit produit en France.
02:16 Bloquer Rungis, c'est une option ou vous l'écartez ?
02:18 Non, nous, à la FNSEA, avec les jeunes agriculteurs,
02:20 ce n'est pas une option.
02:21 Encore une fois, on n'est pas là pour affamer les Français
02:22 parce qu'on veut avoir l'honneur de les nourrir.
02:24 Vous disiez, on a rejeté les propositions,
02:26 et vous l'avez dit d'ailleurs, dès vendredi soir,
02:29 sur le plateau de TF1.
02:32 Vous aviez demandé un rendez-vous à Gabriel Attal,
02:35 le Premier ministre, pour ce week-end.
02:36 Il ne vous a pas reçu ?
02:38 Écoutez, je n'ai pas vu le Premier ministre ce week-end.
02:40 Depuis vendredi, nous avons fait travailler nos équipes.
02:44 Il est probablement prévu que je le vois aujourd'hui.
02:47 Au moment où je vous parle, je ne sais pas à quelle heure.
02:49 Vous n'avez pas de rendez-vous fixé,
02:50 mais a priori, ce sera aujourd'hui.
02:52 Il est prévu que nous nous parlions avec le Premier ministre,
02:54 mais au moment où je vous parle, je ne sais pas à quelle heure.
02:55 Alors justement, qu'est-ce que vous allez lui demander concrètement ?
02:57 S'il y avait une mesure, Arnaud Rousseau,
03:00 qui pourrait mettre fin à ce blocage, ce serait laquelle ?
03:03 D'abord, je voudrais que le Premier ministre,
03:04 avant de parler de mesures concrètes,
03:06 je voudrais que le Premier ministre réaffirme qu'on change de logiciel.
03:08 C'est-à-dire qu'on passe d'une vision de l'agriculture
03:11 qui est décroissante à Bruxelles,
03:12 à une vision dans laquelle on réaffirme que
03:14 produire pour nourrir, ça a du sens en France et partout ailleurs.
03:17 Parce que je rappelle que les mouvements agricoles
03:19 ne sont pas simplement français.
03:20 Il y en a ce matin en Belgique qui démarre,
03:22 il y en a en Allemagne, il y en a en Roumanie, il y en a en Pologne.
03:24 Donc il y a un vrai sujet européen.
03:25 Et vous le savez, la question européenne,
03:27 elle est centrale sur les sujets agricoles.
03:28 Sauf que la question européenne,
03:29 ce n'est pas en un claquement de doigts qu'on la règle.
03:31 Et ça ne sera pas demain, ni après-demain ?
03:33 Ça peut être après-demain,
03:34 puisqu'il va y avoir une réunion des chefs d'État à Bruxelles.
03:37 Jeudi.
03:38 J'imagine mercredi et jeudi, enfin jeudi à un conseil,
03:40 et j'imagine qu'à ce moment-là, ce sujet sera sur la table.
03:43 Donc ça veut dire que les blocages vont se poursuivre,
03:46 au moins jusqu'à jeudi ?
03:47 Écoutez, ils vont se poursuivre jusqu'à temps
03:50 qu'on ait un certain nombre de réponses aux questions qu'on a posées.
03:53 Il y a des sujets très globaux.
03:55 Le sujet global, c'est celui du prix,
03:57 c'est celui du libre-échange.
03:58 On parle beaucoup de Mercosur.
03:59 Je ne voudrais pas oublier l'Ukraine,
04:01 qui est un vrai sujet agricole.
04:03 Il y a des sujets, évidemment...
04:04 Mais pour l'Ukraine, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
04:06 Pour l'Ukraine, par exemple,
04:08 ils s'importaient avant la guerre 20 000 tonnes de sucre en Europe.
04:11 Ils s'en importent en ce moment 700 000 tonnes.
04:13 Vos auditeurs comprennent bien que ça n'est pas tenable
04:15 pour la production sucrière européenne.
04:17 Sauf que c'est un moyen aussi d'aider l'Ukraine,
04:19 qui est en guerre.
04:20 Bien sûr, mais nous, on n'est pas hostiles au fait de les aider.
04:23 On dit simplement que cette marchandise ne peut pas arriver
04:25 sans visibilité, traçabilité et réexportation.
04:28 Si c'est pour ouvrir des ports européens
04:29 pour permettre aux Ukrainiens d'écouler leurs marchandises,
04:32 ça ne nous pose pas de problème.
04:33 Si c'est pour accueillir une marchandise
04:34 qui vient détruire la valeur de nos productions européennes
04:36 alors qu'elle est produite dans des standards
04:37 qui ne sont pas les nôtres, ça n'est pas tenable.
04:39 Mais ça veut dire quoi ? Mettre des droits de douane
04:40 sur ces produits-là ?
04:41 Non, ça veut dire mettre clairement de la traçabilité
04:44 et dire où va la marchandise.
04:45 Voilà, donc ça c'est possible,
04:47 tout en les aidant à continuer le combat.
04:49 Et puis après, je voudrais venir au sujet
04:51 qui sont beaucoup plus sectoriels.
04:53 Quand vous êtes viticulteur,
04:55 et que vous attendez des déclarations du ministre de l'Agriculture
04:57 depuis des semaines, il y a urgence à les faire.
04:59 Quand vous êtes producteur de viande bovine,
05:01 le mercosur est un vrai sujet.
05:03 Le prix EGalim est un vrai sujet.
05:05 Les sujets sanitaires...
05:07 Mais sur EGalim, le Premier ministre a promis
05:09 plus de contrôles, il a dit,
05:11 le gouvernement l'a dit, on sera plus intransigeant.
05:13 Il promet de sanctionner
05:15 trois industriels qui abusent
05:17 avec de lourdes sanctions, ça ne va pas dans le bon sens ça ?
05:19 Non mais le travail n'est pas complet.
05:21 Je voudrais vous donner un exemple sur EGalim.
05:23 Quand la loi a été votée, il a par exemple été prévu
05:25 qu'en juillet 2023, un rapport soit rendu
05:27 pour voir la différence de marge
05:29 entre les produits faits sous signe de qualité
05:31 et les produits standards.
05:33 Au moment où je vous parle, ce rapport, on ne l'a jamais vu.
05:35 Donc le travail n'est pas fait,
05:37 c'est comme le rapport sur les retraites.
05:39 Les retraites agricoles ont été réformées.
05:41 Au moment où je vous parle, on attend toujours le rapport
05:43 qui devait sortir trois mois après.
05:45 Donc le travail n'est pas fait, tout ça c'est très concret.
05:47 Donc on attend des réponses sectorielles.
05:49 Je vous parlais de la viticulture, de la viande bovine.
05:51 En lait, on ne pourra pas
05:53 durablement exporter nos produits laitiers
05:55 si on n'a pas des conditions
05:57 de commerce faite. On a aussi besoin que le ratio
05:59 priori qui concerne plutôt le nord de la France
06:01 soit revu. Quand vous êtes en grande culture,
06:03 vous avez aussi des problèmes de production, notamment
06:05 qu'est-ce qu'on fait de la surtransposition environnementale,
06:07 qu'est-ce qu'on fait d'éco-phyto.
06:09 Donc si je comprends bien, il n'y a pas une mesure ?
06:11 Non, il y a une vision.
06:13 Il y a d'abord une vision réaffirmée.
06:15 Cette vision, c'est que...
06:17 Quand le Premier ministre vous dit "je mets l'agriculture
06:19 au-dessus de tout", c'est une vision ça ?
06:21 Écoutez, moi j'attends qu'elle se transforme
06:23 au moment où on se parle, ce n'est pas le cas.
06:25 Et puis vous savez, je l'ai dit, cette formule
06:27 me paraît impropre. D'abord, on est ravi
06:29 qu'il s'intéresse à l'agriculture, mais
06:31 on sait qu'il y a des lois, on sait qu'il y a une constitution.
06:33 Donc nous, on demande juste à avoir une vision politique
06:35 portée à Bruxelles, déclinant... - Qu'est-ce qu'il faut qu'ils disent
06:37 pour que ça s'arrête ? - Il faut qu'ils disent que l'Europe
06:39 ne sera pas décroissante, que le Green Deal va être
06:41 revu dans sa partie agricole
06:43 et que les mesures qui ont été annoncées
06:45 sur les surtranspositions,
06:47 pas de surtransposition, soient mises en œuvre.
06:49 - Vous parliez de
06:51 la loi EGalim.
06:53 Arnaud Rousseau, vous êtes président de la FNSEA,
06:55 vous êtes aussi le président du conseil d'administration
06:57 du groupe Avril, c'est l'un des plus grands groupes
06:59 agro-alimentaires français qui possèdent
07:01 des marques que tous nos auditeurs connaissent, qu'ils ont sans doute
07:03 d'ailleurs dans leur placard, les huiles, le sieur
07:05 ou encore Puget, près de 7 milliards
07:07 d'euros de chiffre d'affaires en 2021. Vous connaissez
07:09 donc les deux côtés, celui du
07:11 producteur et celui de l'industriel. Est-ce que
07:13 justement, quand on parle d'Egalim
07:15 et de cette loi qui n'est pas respectée,
07:17 ce ne sont pas les industriels
07:19 qui abusent dans cette histoire ?
07:21 - Alors d'abord, je voudrais vous dire que je préside le conseil
07:23 d'administration du groupe Avril,
07:25 responsabilité non-exécutive, au titre du
07:27 monde agricole. J'y suis parce que je suis à la FNSEA
07:29 et parce que le groupe Avril appartient
07:31 aux agriculteurs. Et que les agriculteurs, ils ont
07:33 compris qu'il fallait aussi s'occuper de ce qui passait un peu plus
07:35 loin de leur ferme. Je vois
07:37 les deux choses. Vous savez, évidemment, chez Avril,
07:39 je suis très vigilant à ce qu'on respecte la matière
07:41 première agricole. Parce que c'est ça le cœur
07:43 de la loi Egalim. C'est de faire en sorte que
07:45 dans les négociations commerciales,
07:47 le coût de production de nos produits
07:49 soit respecté. Ce qu'on appelle la construction
07:51 du prix en marche avant.
07:53 Les coûts de production, regardez,
07:55 dans un cadre interprofessionnel, doivent être respectés.
07:57 Donc nous, on y veille. - Donc quand l'huile de tournesol
07:59 augmente de 70% à cause
08:01 de la flambée des prix des matières premières,
08:03 etc., l'agriculteur voit son revenu augmenter
08:05 70%. - Pour vous corriger, l'huile de tournesol
08:07 n'a pas augmenté de 70% ? - En deux ans.
08:09 Entre mars 2022 et mars 2021.
08:11 - Oui, mais dans des conditions qui sont connues,
08:13 qui étaient la production, elle est en train plutôt de
08:15 baisser. Par contre, l'huile d'olive, elle augmente
08:17 très fortement. - Mais ça veut dire que l'agriculteur,
08:19 dans ces cas-là, a touché l'équivalent ?
08:21 - Pas seulement. D'abord, les prix
08:23 des graines de tournesol sont des prix
08:25 qui sont connus, mondialisés, liquides.
08:27 Donc ça, c'est très transparent.
08:29 Le prix de la tonne de
08:31 graines de tournesol était monté à plus de 700€,
08:33 il est redescendu à moins de 400€.
08:35 Donc on voit un certain nombre de choses, mais il n'y a pas que la graine.
08:37 Dans le prix du consommateur, il y a aussi
08:39 la transformation, le packaging, ce qu'on appelle
08:41 la matière première industrielle. Moi, mon sujet,
08:43 c'est la matière première agricole.
08:45 Je vais être très clair là-dessus. Ce qui m'intéresse,
08:47 c'est de faire en sorte que cette matière première
08:49 agricole, et notamment quand on parle de lait,
08:51 en ce moment, il y a de fortes tensions dans le lait,
08:53 parce que les prix d'achat du lait ne sont pas suffisants.
08:55 - Et les producteurs de lait qu'on a eu nous le disent ?
08:57 Ils vendent, je crois, 400€ la tonne.
08:59 - Oui, on est à 400€. - Quand ça leur coûte
09:01 450 ou 490 à produire, c'est ça ?
09:03 - On a des écarts, on est à 400, 300, 400, 400.
09:05 - Oui, mais comment c'est possible ? C'est juste la loi qui n'est pas appliquée.
09:07 - C'est ce qu'on demande à être regardé.
09:09 Il y a aussi une pression, probablement, qui est mise sur les
09:11 réseaux sociaux, je ne sais pas, puisqu'on ne voit pas.
09:13 - Une pression qui est de la grande distribution ?
09:15 - Je l'imagine, c'est pour ça qu'on a demandé à l'Inspection Générale des Finances
09:17 de regarder où sont les marges. On a demandé
09:19 à Bruno Le Maire de nous dire,
09:21 faites une enquête et dites-nous
09:23 où sont les marges, comment ça se fait. On a besoin aussi, nous,
09:25 de donner confiance aux consommateurs
09:27 sur le fait que ce n'est pas l'agriculteur aujourd'hui
09:29 qui fait des marges
09:31 indues, et que si on veut garder des agriculteurs
09:33 sur tout le territoire en France, il faut qu'on puisse
09:35 regarder ça précisément. On a parlé de trois
09:37 entreprises, au moment où je vous parle,
09:39 moi je n'ai pas de nom précis,
09:41 on me dit qu'il y a des noms qui vont circuler
09:43 dans la prêche, je ne sais pas. - Vous ne savez pas quels sont
09:45 les trois endroits ? - Non, il y a des noms qui ont
09:47 circulé ce week-end, mais visiblement, ça n'est pas aussi clair.
09:49 - Mais ça serait efficace, une telle mesure ?
09:51 - En tous les cas, contrôler et s'assurer que la loi
09:53 est respectée, oui, ça me paraît nécessaire. - Et sanctionnée ?
09:55 - Bien sûr, bien sûr ! - De grosses sanctions ?
09:57 Lourdes sanctions ? - Elles sont prévues dans le cadre
09:59 de la loi, il faut y aller. - J'avais une question
10:01 sur une mesure très concrète qui a été annoncée
10:03 vendredi par Gabriel Attal, l'abandon de la taxe
10:05 sur le GNR, ce gazole
10:07 non routier, on en a beaucoup parlé, on est d'accord ?
10:09 Ça faisait partie de vos revendications, l'abandon de cette taxe ?
10:11 - Alors, nous on avait eu une négociation
10:13 au mois de juin, qui avait un certain
10:15 nombre de lacunes, le Premier ministre a souhaité
10:17 revenir dessus, ce qu'il a annoncé... - Mais vous étiez
10:19 félicité de la négociation avec le nouveau gouvernement ?
10:21 - Vous savez, à l'époque, on n'était pas dans le même contexte,
10:23 nous on se battait pour garder
10:25 cet avoir fiscal, pardon,
10:27 cette niche fiscale qui représente un peu plus d'un milliard
10:29 400 millions d'euros, disant qu'on ne pouvait pas
10:31 gréver la compétitivité, on ne pouvait pas
10:33 baisser la compétitivité de la ferme.
10:35 En gros, on ne pouvait pas avoir plus de charges. Et donc, le
10:37 deal à l'époque, c'était "on compense
10:39 intégralement". - Mais vous vous félicitiez de ce deal ?
10:41 - Oui, à l'époque... - Le 10 janvier encore, vous avez
10:43 dit... - Bien sûr, mais vous savez, une négociation...
10:45 - Qu'est-ce qui se passe entre le 10 et le 25 janvier ?
10:47 - Ce qui se passe, c'est qu'il y a 70 000
10:49 agriculteurs qui sont sortis et qui ont dit, cette mesure,
10:51 dans le contexte dans lequel on est, elle ne nous va pas.
10:53 - Mais vous les avez votées ? Vous avez
10:55 donné votre feu vert sans consulter
10:57 la base ? - Bien sûr que si !
10:59 On a expliqué que la décarbonation ne
11:01 disparaissait pas, et elle est toujours d'actualité.
11:03 Mais je voudrais expliquer ce qu'a fait le Premier ministre.
11:05 Il a pris le meilleur de la négociation qu'on avait faite.
11:07 C'est-à-dire que ce qu'on avait négocié, nous, comme contrepartie,
11:09 on va les garder. Il a compris
11:11 que le consentement sur le sujet de la taxe n'était pas
11:13 au rendez-vous et que tout le monde n'était pas concerné par les
11:15 compensations. Donc, il l'a levé.
11:17 Et ensuite, il a fait ce qu'on demande depuis des années, qu'on n'avait
11:19 pas obtenu, c'est la simplification
11:21 qui consiste à dire que la taxe
11:23 qui est remboursée 18 mois après sera remboursée
11:25 dès l'achat du premier litre
11:27 de carburant.
11:29 [SILENCE]