• il y a 8 mois
Assurance chômage, RSA, semaine de 4 jours... François Ruffin, député LFI de la Somme, est l'invité de RTL Matin.
Regardez L'invité de RTL du 28 mars 2024 avec Amandine Bégot.

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00:02 RTL matin
00:06 RTL 7h42
00:09 réforme de l'assurance chômage, rigueur budgétaire mais aussi laïcité à l'école au lendemain d'intervention de Gabriel Attal sur TF1. Amandine Mégaud vous recevez
00:15 François Ruffin député France Insoumise de la Somme. Gabriel Attal l'a donc
00:20 confirmé hier François Ruffin et Marcel Lio en parlait à l'instant il y aura bien une réforme de l'assurance chômage. La piste privilégiée c'est d'agir sur la
00:27 durée d'indemnisation passée de 18 mois aujourd'hui à 12 mois. Marine Le Pen parle d'escroquerie, Olivier Marlex le patron des députés LR
00:35 d'enfumage et vous que dites vous ?
00:37 D'abord moi je compose comme principe que les français doivent vivre de leur travail
00:40 ils doivent bien en vivre, ils doivent bien le vivre. Or aujourd'hui
00:43 c'est pas le cas. Mais vous êtes d'accord avec Gabriel Attal sur ce point ?
00:47 Si c'est la quatrième réforme de l'assurance chômage depuis qu'ils sont arrivés
00:51 ils bricolent, de toute façon c'est pas à la hauteur des enjeux que la France doit affronter. Et moi je trouve quand même assez
00:57 formidable ces nouveaux bureaucrates, ces apparatchiks qui font toute leur carrière dans les ministères et qui ensuite viennent donner des leçons à la France entière.
01:04 Parce que qui sont les chômeurs de longue durée ? Ce sont des ouvriers, très massivement des employés, et qui sont de plus de 50 ans.
01:12 Je les connais, je les rencontre. Ce sont des gens qui ont un double malheur. Le malheur de l'unitilité
01:19 et le malheur de la pauvreté.
01:22 Et
01:23 à ces gens-là, Gabriel Attal, plutôt que de les relever, vient les enfoncer, quasiment les dénoncer.
01:30 Il y a une alternative, parce que je veux venir avec des propositions. Il y a une expérimentation qui s'est menée, qui est le territoire zéro chômeur longue durée.
01:37 Qui donne des résultats. Moi j'y suis allé. J'ai vu quoi ? J'ai vu des gens qui accomplissent des missions d'aide aux personnes âgées,
01:44 de réparation informatique,
01:46 d'entretien de jardin, des choses qui sont utiles et des besoins qu'ils ont non remplis par le marché. Et de l'autre côté,
01:52 des hommes et des femmes qui se sentent utiles, qui vivent un peu mieux de leur salaire et qui reprennent confiance en eux.
01:59 - Donc c'est pas en touchant à la durée d'indemnisation ?
02:01 - Mais pire, vous savez ce que fait Bruno Le Maire et Bercy sur ce territoire zéro chômeur longue durée. Plutôt que d'étendre
02:08 cette expérimentation, ils la réduisent, ils rétrécissent, ils en enlèvent une part du budget. Donc je dis voilà
02:14 une option pour redresser les gens, pour tirer les gens vers le haut, pour qu'en effet on retourne vers le travail.
02:19 - C'est un peu ce qui est fait avec le RSA et cette idée de...
02:23 - Je vous dis, le territoire zéro chômeur qui est une démarche beaucoup plus volontaire et qui fonctionne,
02:28 normalement on devrait aujourd'hui l'élargir, voire la généraliser. Et aujourd'hui on rétrécit ça.
02:33 - Bon, j'en reviens à cette affaire de déficit. En gros le gouvernement cherche 50 milliards d'euros par an, l'assurance chômage c'est
02:40 45 milliards d'euros par an, donc on n'était pas si loin. Vous disiez, je viens avec des propositions,
02:45 concrètement qu'est ce qu'il faut faire pour trouver ces 50 milliards ?
02:48 - De la même manière, quand j'ai entendu Bruno Le Maire à votre radio en disant "c'est open bar,
02:53 tout est gratuit, il faut que ça cesse d'être tout gratuit pour les gens", qui prononce ces mots là ?
02:57 Ce sont à nouveau des gens qui ont vécu et vivent encore sous la tutelle, sous la mamelle de l'État,
03:03 et qui ont tout gratuit eux, qui ont la nourriture gratuite, qui ont les transports gratuits avec chauffeur.
03:10 - Mais aujourd'hui la santé est gratuite ?
03:13 - Non, et même l'école n'est pas gratuite, vous savez. Pour les français l'école n'est pas gratuite.
03:17 L'école, c'est la cantine à payer, ce sont les activités périscolaires à payer, et ce sont les fournitures à payer.
03:23 Tout ça fait que l'école aujourd'hui, pour les gens qui ont un petit salaire, ce n'est pas gratuit du tout.
03:29 - Donc ce que vous dites c'est qu'on touche pas aux dépenses sociales, ça on a bien compris.
03:32 - Vous savez, j'ai eu Gabriel Attal en face de moi quand il était ministre du budget, parce que maintenant on a un tel
03:37 turnover chez les ministres, qu'il a eu le temps de passer à l'éducation et de devenir Premier ministre en un an.
03:41 L'année dernière, je lui ai dit "oui je regrette ce turnover", parce que comment vous voulez installer une politique
03:47 dans la durée, si jamais c'est dans ce truc permanent de mouvement où ça passe d'un endroit à l'autre, qu'importe.
03:55 Gabriel Attal, je lui fais une proposition, parce que hier il dit "il faut venir avec des propositions",
03:58 Bruno Le Maire nous dit "il faut venir avec des propositions".
04:00 J'ai dit "mettez fin à la non-taxation des sociétés écrans".
04:04 "Ah oui, en revenant dans un peu de technique, qu'est-ce qui se passe ?"
04:06 Il se passe que le pourcent des français qui aujourd'hui captent 96% des dividendes,
04:12 parce que 96% des dividendes vont à 1% des français, sont sous-taxés.
04:16 Ils payent à peu près deux fois moins d'impôts qu'un français moyen.
04:20 - Les dividendes aujourd'hui c'est taxé à 30% ?
04:22 - Eh bien non, justement, quand on met en place une société écran, ce que font par exemple les Bernardins...
04:26 - Une société écran c'est quoi ?
04:27 - C'est une holding, où on met ses dividendes, et bien dans ce cas-là, ça n'est pas taxé.
04:31 Et ça fait qu'on passe de 30% à 2%, et que comme ça, on économise, enfin nous on perd, la France perd 20 milliards d'euros.
04:39 C'est pas l'Union Soviétique, et c'est techniquement très faisable, les États-Unis le font.
04:43 Et donc voilà, il y a un choix. Vous savez, moi quand tu t'entends parler de déficit, de crise, que tout va mal,
04:48 je lis les échos, et je vois à quel point c'est la joie dans notre pays, c'est la fiesta.
04:52 Il y a des confettis, il y a des paillettes, c'est du champagne, c'est le feu d'artifice.
04:55 - Ça vous pensez au CAC 40, aux résultats des différentes entreprises ?
04:58 - Les échos, la bourse à nouveau au sommet, la semaine d'après le CAC 40 passe à un niveau historique, vous avez...
05:02 - Sauf que François Ruchon, on en a besoin de ces entreprises.
05:05 - Très bien, très bien.
05:06 - LVMH par exemple, on ne peut pas s'en priver.
05:07 - J'ai l'impression, quand je lise la presse économique, d'avoir ma fille, vous savez,
05:10 qui aurait envie de mettre des points d'exclamation à la fin de chaque phrase avec des smileys.
05:14 Le problème que je vois, c'est que M. Bruno Le Maire, M. Gabriel Attal, ils ont un problème,
05:19 c'est que ces mots-là, "dividende", "bénéfice", "profit", ils n'arrivent pas à les prononcer.
05:23 - Alors, Gabriel Attal, hier il a dit "moi je n'ai pas de dogme sur les super profits, pourquoi pas ?"
05:29 - Eh bien, ça fait 7 ans qu'ils n'ont pas de dogme, soi-disant, mais ça fait 7 ans qu'ils ne font rien.
05:33 Or, y compris la Cour du compte, elle commence à s'énerver.
05:36 Regardez ce qu'elle écrit sur les fournisseurs d'électricité, parce qu'elle dit
05:39 "on a fait payer l'électricité deux fois plus chère en français, ils font des sur-profits de 37 milliards d'euros,
05:44 et on va demander en plus aux français de venir payer maintenant le bouclier tarifaire."
05:48 M. Bruno Le Maire, il organise un système d'open bar, aujourd'hui, pour ses amis des grandes entreprises.
05:54 L'open bar, il est là. Alors, si je veux aller chercher de l'argent, où est-ce qu'il est ?
05:59 Les aides aux entreprises, aujourd'hui, c'est le premier budget de l'État.
06:02 C'est 30% du budget de l'État. C'est 200 milliards d'euros, c'est trois fois le budget de l'éducation nationale.
06:07 - Sauf que le risque, si on supprime ces aides, c'est que...
06:09 - Ecoutez, madame, je ne vais pas supprimer les aides à l'aveugle,
06:13 mais par contre, de dire qu'à la place d'avoir un arrosage général,
06:16 avec une multiplication par 5 des aides aux entreprises,
06:19 on se dit que, on cible, on choisit là où c'est prioritaire, là où c'est fragile,
06:23 et qu'on protège ces secteurs-là, mais là, on est à 200 milliards d'euros sur les aides aux entreprises,
06:28 on est à 100 milliards d'euros de niche fiscale.
06:30 Donc on voit très bien qu'aujourd'hui, il y a des gens pour qui ça va très bien,
06:34 il y a 25 ans, au lancement du classement de Challenge, les 500 fortunes avaient l'équivalent de 5% du PIB.
06:40 C'était 20% à l'arrivée de Macron, on est aujourd'hui à 45%.
06:43 - Sauf qu'une fois encore, sans ces gens-là, il y a une partie de l'économie qui ne fonctionnerait pas.
06:47 Donc, pas d'augmentation, pardon François Macron.
06:49 - Je suis pour leur pleine intégration à la nation.
06:51 Et leur pleine intégration à la nation suppose qu'à minima, ils payent comme vous et moi,
06:55 qu'ils payent des impôts.
06:57 Parce qu'on se retrouve là avec un triangle et des bermudes fiscales,
07:00 où les Français ne comprennent pas.
07:01 D'une part, il y a des forts prélèvements,
07:04 d'autre part, il y a un gros déficit,
07:06 et pourtant, on a des services publics qui sont rachitisques.
07:08 Pourquoi ? Parce que l'essentiel des budgets de l'État n'est pas consacré à ces services publics,
07:12 mais est consacré à des niches fiscales et à de l'aide aux entreprises.
07:15 Donc c'est ça qu'il s'agit d'éliminer pour remuscler l'éducation,
07:18 pour remuscler l'hôpital par exemple.
07:20 - Donc pas d'augmentation d'impôts, on l'a compris,
07:22 sauf pour cette histoire de sociétés écrans et de dividendes.
07:26 On a bien compris, vous parlez des niches fiscales.
07:29 La Cour des comptes dénonce le coût de l'emploi à domicile
07:32 et recommande de réduire les crédits d'impôt pour les services à la personne.
07:35 Vous y êtes pour ? Enfin, favorable ou pas favorable ?
07:37 - Il est évident qu'il faut un autre système que le fait que ce soit une niche fiscale.
07:42 - Faut réguler en fonction des revenus ?
07:44 - Il faut aider les gens à avoir...
07:46 Non pas... Parce que là, qu'est-ce qui se passe ?
07:48 Ça fait, selon... Non pas selon les besoins,
07:50 il y a des gens qui ont besoin d'une aide à domicile,
07:52 mais qui n'ont pas les moyens de se payer parce qu'il y a des suppléments à payer,
07:55 et puis il y a d'autres pour qui le toilettage de chien, par exemple,
07:58 est considéré comme une niche fiscale.
08:00 Donc il faut simuler.
08:01 - Il faut faire le ménage dans ces niches ?
08:02 - Il faut faire le ménage dans les aides aux ménages.
08:04 - François Ruffin, le Premier ministre, a par ailleurs annoncé
08:06 que l'État avait porté plainte contre l'élève qui a accusé ce proviseur du lycée Ravel à Paris,
08:11 de l'avoir molesté après lui avoir demandé de retirer son voile.
08:14 Une plainte pour dénonciation calomnieuse.
08:16 C'est 5 ans de prison maximum.
08:18 - Il ne faut rien laisser passer, dit Gabriel Attal, vous approuvez ?
08:22 - D'abord, quand un professeur démissionne, sous les menaces,
08:27 et avec des craintes pour sa sécurité et pour celles de ses collègues,
08:31 c'est évidemment la République qui recule.
08:34 - C'est une faillite de l'État, de la République ?
08:36 - C'est un échec.
08:37 Et donc, que derrière, on demande à la justice de faire la clarté sur les événements,
08:43 pourquoi pas ?
08:44 Moi, ce qui me préoccupe le plus dans tout ça, c'est les propagateurs de haine.
08:48 Parce qu'on a une jeune fille qui dit qu'elle regrette ce qui s'est passé.
08:52 Elle regrette l'ampleur que ça a pris.
08:54 Et moi, je me demande où on conduit notre pays, vers quelle folie,
08:57 quand une altercation, une incompréhension dans une cour de récréation
09:02 devient un scandale national avec une société qui est en tension et qui est clivée,
09:08 et qu'il y a un rôle manifeste des réseaux sociaux là-dedans,
09:11 il doit y avoir de la modération, il doit y avoir de la régulation
09:14 qui soit apportée sur les réseaux sociaux,
09:16 de la même manière à ce qui n'est pas une prime à la haine et aux propagateurs de haine.
09:19 - Vous évoquez ces propagateurs de haine,
09:21 Gabriel Attal a rappelé que certains de ses propos avaient été relayés
09:25 par une députée LFI, Danielle Simonnet, en l'occurrence, elle a eu tort.
09:29 - Il ne me semble pas qu'il y ait des propos qui aient été relayés
09:31 à l'encontre du proviseur en le menaçant du tout.
09:35 - Mais elle a soutenu cet élève.
09:36 - Qu'il y ait des interrogations sur ce qui se passe à l'intérieur de la cour de récréation,
09:40 et qu'il y ait de la clarté qui soit apportée là-dessus, est une chose.
09:42 En revanche, ce qui n'est pas supportable, c'est que derrière il y ait des menaces de mort,
09:45 et y compris l'élève en question dit "moi je n'ai jamais proféré une menace de mort",
09:49 évidemment, mais je n'ai jamais souhaité qu'il y ait des menaces de mort
09:52 qui soient proférées à l'égard du proviseur.
09:53 C'est comment on fait pour que... voilà, vers quelle société on veut aller ?
09:57 Moi je pense qu'il faut rétablir des lieux de dialogue quand il y a de la compréhension,
10:00 qu'il faut rétablir des ponts, qu'est-ce qu'on veut ?
10:02 Est-ce qu'on veut un déchirement de notre société ?
10:04 Est-ce qu'on veut mettre fin à l'unité de notre nation ?
10:06 Parce que c'est ça qu'on voit possiblement en cours.
10:08 - Gabriel Attal a été interrogé, c'était à la fin de l'interview,
10:11 ça ne vous a pas échappé j'imagine, sur un certain nombre de personnalités politiques.
10:14 On lui a présenté des photos et il fallait donner un mot pour chacun.
10:18 Pour Jean-Luc Mélenchon, il a répondu "autocrate".
10:21 Je rappelle ce qu'est un autocrate, souverain dont la puissance n'est soumise à aucun contrôle.
10:25 Vous auriez dit quoi vous François Ruffin pour Jean-Luc Mélenchon ?
10:28 - Je dirais d'abord que c'est l'homme qui a remis la gauche debout sur ses deux jambes,
10:32 une jambe rouge et une jambe verte.
10:34 - Mais certains le disent au sein de l'éphi un peu autocrate.
10:37 - D'accord, mais vous savez, je ne viens vraiment pas au micro de RTL pour ça,
10:41 je ne viens pas pour des petites batailles internes.
10:43 Je viens par dire par exemple que la France a des défis majeurs à affronter.
10:47 Elle a un défi démographique parce qu'il y a de moins en moins de personnes en âge de travailler
10:50 et de plus en plus de personnes âgées dont il faudra s'occuper.
10:53 On a un défi climatique à affronter.
10:55 Pourquoi ? Parce qu'il faut transformer notre énergie, notre industrie,
10:58 nos logements, nos déplacements.
10:59 Et que les choix qui sont faits aujourd'hui par le gouvernement,
11:01 par exemple le premier truc que supprime Bruno Le Maire,
11:04 là où il fait le plus d'économies, c'est un milliard sur la rénovation thermique des bâtiments.
11:07 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que derrière vous allez continuer à importer du gaz
11:11 et du pétrole pour chauffer des passoires thermiques.
11:14 Je pense que les choix qui sont faits pour le gouvernement,
11:16 et c'est ça que je veux adresser aux Français,
11:18 aujourd'hui sont des choix qui ne nous permettent pas de préparer l'avenir.
11:21 - Des défis, vous êtes prêt à les relever, vous ces défis ?
11:23 - Il est évident que je me prépare et avec d'autres qu'on se prépare à être...
11:27 - Je me prépare à 2027 ?
11:29 - Je me prépare à ce qu'il y ait une carte qui soit posée sur la table.
11:31 Maintenant, vous savez, il y a les Jeux Olympiques qui arrivent,
11:35 j'ai fait un peu d'athlétisme, je sais combien on saute une haie l'une après l'autre.
11:39 Il y a d'abord des élections européennes, je soutiens la liste de Manon Aubry avec énergie.
11:44 - Mais il y a une ligne d'arrivée, c'est 2027.
11:46 - Il y a une ligne d'arrivée, vous savez, il n'y a pas de fin de l'histoire, d'accord ?
11:48 Donc il y a une ligne d'arrivée pour moi, c'est comment faire pour que les Français
11:53 vivent avec un peu plus d'harmonie dans notre pays,
11:55 que la planète soit préservée, et que par exemple,
11:58 moi je pense à mes enfants, qu'ils aient un avenir qui ne soit pas chaotique et catastrophique.
12:03 - Donc au refin 2027, pourquoi pas ?
12:05 - Non mais pourquoi pas si vous voulez, si vous voulez en faire le titre de votre dépêche artéelle...
12:08 - Non, pas du tout !
12:10 - C'est pas neutre, pour tout le monde.
12:12 Moi j'ai pu comprendre que vous étiez effectivement
12:14 candidat potentiel à l'élection présidentielle.
12:16 De toute façon...
12:18 [SILENCE]

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