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Regardez L'invité de RTL du 11 janvier 2024 avec Amandine Bégot.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 En direct de Sochaux, Amandine Bégaud et Yves Calvi.
00:06 Il est 7h43, bienvenue à vous tous qui nous rejoignez sur RTL, Amandine Bégaud.
00:11 On vous retrouve en direct du stade Bonal de Sochaux à vos côtés. Pierre Ventier donc le président délégué du FC Sochaux.
00:17 Pierre Ventier, merci beaucoup de nous accueillir ici au stade Bonal. Alors j'aurais rêvé pouvoir faire cette matinale sur la pelouse, malgré tout,
00:24 malheureusement à cause du froid c'était un peu compliqué.
00:28 Malgré tout, au chaud, tout près de la pelouse, on est quasiment dans une ambiance de stade, non ?
00:32 Alors
00:43 Pierre Ventier, le FC Sochaux Montbélaire, c'est l'un des clubs mythiques du football français, on va dire ça comme ça. Premier club
00:50 professionnel de France, club presque centenaire qui a été fondé en 1928. Au palmarès,
00:55 68 saisons de Ligue 1, deux titres de champion de France, deux Coupes de France, une Coupe de la Ligue.
01:00 Vous avez vécu ici, Pierre Ventier, avec Jean-Claude Plessis, les meilleures années du club, on va dire ça comme ça.
01:06 Oui, au début des années 2000 et pourtant ce FC Sochaux Montbéliard, eh bien il a failli
01:10 disparaître cet été à deux doigts de la faillite.
01:13 Ça s'est joué à un fil.
01:15 Oui, oui, ça s'est joué à un fil, puisque pour faire très court, le 4 août, le tribunal administratif de Paris a enterré les espoirs du
01:22 FC Sochaux Montbéliard et avec Jean-Claude, on échangeait régulièrement en se disant que c'était pas possible de ne pas se bagarrer.
01:27 Et on a réussi, alors,
01:29 on est très collectif, j'y reviendrai peut-être si vous me laissez un peu de temps, on a réussi à mobiliser suffisamment d'énergie de toutes origines
01:35 pour que finalement l'impossible se fasse et que le club survive.
01:39 Vous avez récolté plus de 10 millions d'euros pour renflouer les caisses du club.
01:43 Le 11, ce sont aussi les entreprises de la région.
01:47 Alors, ce sont les entreprises qui se sont mobilisées. Alors, il y en a qui se sont mobilisées dès le 5 août.
01:51 J'allais presque dire des yeux fermés, à la confiance, ce qui est quand même un engagement fort pour nous parce qu'on les a
01:56 amenés dans un projet et maintenant on a une responsabilité vis-à-vis d'eux, quand je dis on c'est Jean-Claude et moi.
02:00 Mais aussi les collectivités territoriales, il faut pas l'oublier, et les socio-chaux. Si un seul des éléments du puzzle avait manqué,
02:06 le puzzle n'aurait pas été bouclé. Donc c'est parce qu'il y a eu cette union magique des acteurs privés qui sont le plus gros apporteur,
02:12 des collectivités
02:14 territoriales et des socio-chaux que le club existe.
02:17 Les socio-chaux, pour tous ceux qui nous écoutent, ce sont les supporters de socio-chaux qui ont contribué,
02:21 mis eux aussi la main à la poche.
02:23 800 000 euros de la part des supporters.
02:26 Oui, mais surtout 11 000 personnes.
02:27 800 000 euros, c'est vrai que ça compte, évidemment, mais ce que je retiens, moi, c'est le nombre de gens que ça représente.
02:33 L'origine, mes gamins sont socio-chaux, par exemple. Moi, je ne le suis pas par principe parce que je voulais pas, entre guillemets,
02:38 me mêler de la vie de cette association.
02:40 Mais des gens de tout milieu, moi je suis très surpris de croiser des gens qui me disent "tu sais que je suis socio-chaux".
02:44 De tous les départements de France, il n'y a pas un département de France où il n'y a pas un socio-chaux.
02:48 Oui, je crois qu'il n'y a même pas un continent dans lequel il n'y a pas de socio-chaux.
02:50 Bon, il y a Arsène Wenger parmi les socio-chaux.
02:53 Oui, oui, il y a...
02:55 (Applaudissements)
02:57 Alors...
02:59 Il y a Arsène Wenger, il y a quelqu'un dont je ne vais évidemment pas citer le nom parce qu'il ne veut pas être cité,
03:04 mais qui a apporté 20 000 euros en disant "je mets 20 000 euros que je ne veux pas mettre au capital du club parce que je veux rester anonyme"
03:08 et qui a versé 20 000 euros au socio-chaux et qui n'est d'ailleurs pas sur le maillot pour rester totalement anonyme.
03:13 Il y a des tas de gens de tous horizons et c'est incroyable.
03:17 Les socio-chaux qui sont désormais actionnaires, présents aussi au conseil d'administration, c'est unique en France ou pas sa planchette ?
03:24 Oui, c'est unique.
03:24 C'est unique en France. Parmi les socio-chaux, je disais il y a Arsène Wenger, il y a aussi l'ENA.
03:29 Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous. Vous avez donné, vous aussi, de l'argent. Le don minimum, c'était 50 euros.
03:36 Vous avez donné 100 euros, vous, je crois.
03:37 C'est ça.
03:38 Pourquoi ?
03:39 C'est parce que je le pouvais, mais le montant, comme le disait Pierre Ventier, n'est pas si important.
03:45 L'important, c'est qu'on soit autant, qu'on ait réussi le pari, qu'on s'est lancé en juillet.
03:50 Et c'est pour ça qu'on donne.
03:52 Si ce club avait disparu, c'était quoi ? Une catastrophe pour les supporters, mais pour toute la région ?
03:58 C'était horrible, c'était inimaginable.
04:00 Je pense que cet été, le club disparaît.
04:02 C'est pour ça que c'est apparu comme une sorte de devoir d'aider ce club.
04:06 Et les socio-chaux ont permis de réaliser ce devoir.
04:09 Et c'est un honneur de participer au sauvetage du club.
04:11 Un devoir que d'aider le club ?
04:13 En tant qu'habitante de Franche-Comté, de Nord-Franche-Comté, en tant qu'attachée, dès qu'on a une attache à cette région,
04:20 on se dit qu'on ne peut pas laisser le club mourir.
04:25 Pierre Ventier, le FC socio-montbélien, a été, je le disais, l'un des premiers clubs français
04:31 à avoir pour actionnaire principal un groupe chinois.
04:33 C'était en 2015. C'est là que les ennuis ont commencé ?
04:37 Oui, alors, moi je regrette, j'ai une certaine nostalgie, je le dis, de l'époque où Peugeot, puis Stellantis, étaient propriétaires.
04:44 Et si Stellantis un jour veut jeter un oeil bienveillant sur le club, à titre personnel, j'en serais vraiment ravi.
04:50 Parce qu'il y a comme une histoire dans ce territoire, entre la plus grosse entreprise du territoire et le porte-drapeau sportif.
04:55 Oui, je pense qu'effectivement, en 2015, je crois que c'est compliqué d'une manière générale, et on le verra dans d'autres clubs en France,
05:01 je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure, quand il n'y a pas d'attachement entre les gens qui font vivre le club et le territoire,
05:07 je crois que durablement, ça ne peut pas marcher.
05:08 Ça veut dire qu'il y a d'autres clubs aujourd'hui en France qui sont menacés par un...
05:11 Oui, oui, il y a d'autres clubs qui sont menacés, on le voit, il suffit de regarder qui joue en championnat national aujourd'hui,
05:17 il y a des grands clubs historiques du football français.
05:19 Le football a évolué, c'est devenu un vrai business, avec des sommes et des enjeux majeurs.
05:23 Nous, on n'a aucune prétention de dire comment il faut faire chez les autres, on va s'occuper de nous.
05:27 Nous, on pense qu'effectivement, sans enracinement, c'est compliqué.
05:31 Le FC Socio-Montbélien aujourd'hui est en national 1, l'équivalent de la 3ème division, 4ème en classement, à 2 points de la 2ème place.
05:39 C'est quoi l'objectif d'ici la fin de la saison ? Remonter en Ligue 2 ?
05:42 Alors, ce n'est peut-être pas l'objectif de début de saison, mais comme les joueurs ont décidé, eux, de s'en faire un objectif, on va les suivre.
05:47 En fait, c'est l'aventure des joueurs. Nous, on a un objectif, c'est sauver le club économiquement, et ça passe par le maintien.
05:52 Si les joueurs veulent nous faire le cadeau de nous faire gagner des années de reconstruction, on prend.
05:57 Bon, ils sont en forme, ils ont créé l'exploit le week-end dernier en éliminant le FC Lorient, club de Ligue 1, justement, en 32ème de finale de la Coupe de France.
06:05 Ça s'est passé ici, à Bonnall, devant 14 000 spectateurs, ce qui est quand même incroyable pour un club de national.
06:10 Vous recevrez en Ligue 1, non pas en Ligue 1, un autre club de Ligue 1 pour les 16ème de finale de cette Coupe de France, ce sera Reims.
06:16 C'est jouable ou pas ?
06:17 Reims, c'est une superbe équipe, mais on va avoir deux clubs mythiques quand même.
06:21 Le Stade de Reims et le FC Sochaux, c'est deux grands clubs du foot français.
06:23 Léna, c'est jouable, Reims ?
06:25 On a envie de gagner, et puis on y croit, de toute façon, on y croit depuis cet été, donc on continue.
06:29 Bon, un grand merci à tous les deux.
06:31 Bravo !
06:33 J'ai une petite surprise.
06:36 Attendez, j'ai une petite surprise pour tous les supporters du FC Sochaux Montbéliard qui sont ici avec nous.
06:42 Bonjour Jean-Claude Plessis.
06:44 Bonjour, Rémy.
06:49 Bonjour à toutes et à tous.
06:51 Jean-Claude Plessis, vous n'avez malheureusement pas pu être là physiquement avec nous, mais on ne pouvait pas ne pas vous entendre.
06:57 Et d'ailleurs, les gens qui sont ici avec nous ce matin dans le stade disaient "et le président, le président".
07:02 Vous êtes quoi ? Le sauveur de ce club avec Pierre Ventier ?
07:07 Non, on est tous une bande de sauveurs, et je crois que...
07:11 J'ai avoué qu'assez, pardonnez-moi.
07:13 Je crois que Pierre a bien résumé la situation.
07:15 Nous, on voulait vraiment redonner des clés du club à des gens du cru.
07:21 Des gens qui ont été abonnés, des gens qui ont joué dans le club, et on y a réussi pour l'instant.
07:26 C'est difficile, on souffre, mais on a une récompense fabuleuse.
07:30 C'est que l'équipe, avec un entraîneur qui a très très bien bossé, l'équipe nous surprend.
07:35 On pensait jouer la non-descente parce que la descente était mortelle pour nous.
07:40 On était vraiment en danger.
07:42 Et là, on va peut-être jouer la montée avec des performances formidables.
07:46 Et surtout, ce qui me plaît, c'est l'amour qu'il y a dans ce club.
07:51 L'amour entre les sociaux, les supporters normaux, les joueurs, les dirigeants,
07:58 et surtout aussi peut-être ceux qui ont mis beaucoup d'argent.
08:01 Il y a une osmose aujourd'hui.
08:03 Et le dernier match, moi j'étais dans ma télévision à pleurer.
08:08 - Je vais vous dire quelque chose Jean-Claude Plessis, sincèrement,
08:12 moi je ne suis pas hyper calé en foot.
08:14 - Ah oui, bien sûr.
08:16 - Je connais le FC Sochaux Montbéliard, mais quand on est ici,
08:21 on ne peut être que touché par cette histoire qui est vraiment magique.
08:25 Et même pour ceux qui n'aiment pas le foot, vous allez dire que ça donne envie d'aimer le foot.
08:28 - Moi je vous coupe, mais il y a des gens qui m'ont appelé au moment du sauvetage en disant
08:33 "j'aime pas le foot, mais j'aime mon territoire, donc je vais vous aider".
08:35 - Et voilà, et c'est ça aussi la France j'ai envie de dire.
08:39 Un grand grand merci à vous tous.
08:41 Merci beaucoup Jean-Claude Plessis, on a une pensée toute particulière pour vous.
08:45 Bravo à tous les supporters.
08:47 (Applaudissements)
08:51 [SILENCE]

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