Mercredi 17 janvier 2024, SMART BOURSE reçoit Benjamin Louvet (Directeur de la Gestion Matières Premières, Ofi Invest Asset Management)
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00:10 Dernier quart d'heure de Smart Bourse comme chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
00:13 Le thème ce soir c'est celui des matières premières.
00:16 Nous en parlons avec le spécialiste d'Ofi Invest AM, directeur de la gestion de matières premières chez Ofi Invest Asset Management.
00:23 Benjamin Louvet à mes côtés. Bonsoir Benjamin.
00:25 Bonsoir Nicolas.
00:26 Bienvenue, merci beaucoup d'être avec nous.
00:28 Un commentaire quand même, alors je regarde les prix du pétrole,
00:31 mais c'est tout le compartiment, le complexe commodities qui est très volatile en ce moment
00:37 et on peut j'imagine faire un lien assez direct entre les tensions géopolitiques immédiates,
00:43 celles du Moyen-Orient, de la mer Rouge aujourd'hui.
00:47 Le pétrole c'est du +3, -3 quasiment en continu.
00:52 Alors il y a le pétrole et puis il y a les autres matières premières.
00:55 Je vais dire trois facteurs majeurs qui influent.
00:58 Un facteur géopolitique, vous le disiez, surtout sur le pétrole.
01:01 On a aujourd'hui 10% du trafic pétrolier mondial qui passe par la mer Rouge.
01:05 Donc forcément ce qui se passe par la mer Rouge en ce moment est assez compliqué
01:09 et peut entraîner un peu de volatilité.
01:12 Néanmoins ça n'interrompt pas le flux pétrolier et ça le détourne simplement,
01:16 donc ça le ralentit, ce qui peut être un problème.
01:19 Maintenant il faut voir aussi qu'il y a des exportations américaines qui sont très élevées.
01:23 Il y a des réserves de production de la part de l'Arabie Saoudite aujourd'hui qui sont disponibles,
01:27 ce qui maintient quand même un réservoir d'offres et qui garde un marché relativement serein.
01:35 C'est pour ça que les prix ne s'envolent pas malgré tout ce qu'on a pu connaître en mer Rouge.
01:40 On a aussi eu beaucoup de remous dans le secteur pétrolier aux Etats-Unis
01:45 qui sont passés dans une logique, c'est un analyste pétrolier américain
01:50 qui a trouvé cette formule que je trouve bien de "drill America first".
01:53 L'idée étant que les gros groupes pétroliers se sont attachés à acheter
01:59 ce que j'appellerais de la duration courte pour reprendre une terminologie financière.
02:03 C'est-à-dire des puits de pétrole de schiste qu'on peut mettre en production très rapidement
02:05 et arrêter beaucoup plus rapidement pour être beaucoup plus réactif.
02:09 Et donc il y a aujourd'hui un petit peu de réassurance du marché de ce fait-là.
02:14 Ça c'est pour le premier point.
02:16 Après on a deux facteurs macro je dirais qui influencent beaucoup les matières premières
02:19 et qui justifient la volatilité.
02:21 On a des prix qui sont fortement à la baisse sur les matières premières
02:23 après avoir rebondi au mois de décembre.
02:26 Il faut voir que sur le mois de novembre et sur le mois de décembre
02:29 les taux réels à 10 ans aux Etats-Unis ont rebaissé de 40 centimes en novembre
02:33 et 38 centimes en décembre.
02:35 Donc on avait priceé des baisses de taux qui ont beaucoup impacté positivement les matières premières.
02:41 Je vous rappelle quand les taux baissent, les matières premières n'ayant pas de rendement,
02:45 le désavantage des matières premières diminue.
02:47 Les matières premières ont tendance à remonter et on est plutôt en train de pricer le fait qu'il y aura
02:52 un peu moins, les taux vont baisser peut-être un peu moins vite que ce que pensait le marché.
02:57 Et puis il y a un troisième point, c'est la Chine.
02:59 On a eu les chiffres récemment de la croissance en Chine qui restent désespérément bas
03:03 et ça pour les matières premières c'est extrêmement important.
03:06 Je vous rappelle que la Chine aujourd'hui consomme 50% des métaux de la planète,
03:10 est un très gros consommateur de pétrole aussi.
03:12 Donc forcément tant qu'il y a des doutes sur la Chine, c'est difficile d'avoir une meilleure vision,
03:18 une vision plus positive sur les matières premières.
03:20 Mais il ne faut pas oublier une chose quand même Grégoire, c'est qu'on est dans la période
03:23 qui précède le nouvel an chinois, qui traditionnellement est une période d'activité plus lente en Chine.
03:29 Le nouvel an c'est le 10 février, il n'y en a qu'un jour de festivité, donc jusqu'au 24 février.
03:34 C'est plutôt une période de restockage de matières premières pour le secteur manufacturier chinois.
03:40 Donc ça justifie aussi cette faiblesse qu'on constate aujourd'hui.
03:44 Maintenant il y a de très bonnes raisons d'être optimiste pour la suite,
03:47 parce que la situation a priori sur la politique monétaire va s'arranger,
03:51 va devenir plus accommodante, ce qui est bon pour les matières premières.
03:55 La Chine a annoncé un certain nombre de mesures qui sont plutôt positives.
03:59 Et puis quand on regarde ce qui s'est passé en 2023,
04:02 les prix des matières premières dans l'ensemble ont plutôt baissé.
04:06 Sur les métaux ça a été relativement sensible, le prix s'en est plutôt bien sorti.
04:09 À cause d'un facteur exogène qui était un peu surprenant et qu'on n'a pas vu venir,
04:13 pour être tout à fait honnête, parce que c'est la première fois que ça se passe comme ça,
04:17 on a eu l'impact du Covid.
04:19 Et l'impact du Covid en Chine a été très différent de l'impact du Covid dans le reste du monde,
04:22 parce que les mesures d'accompagnement du gouvernement chinois pendant le Covid n'ont pas été les mêmes.
04:26 Et donc quand on est sorti du Covid, les premiers chiffres de consommation en Chine ont été excellents.
04:30 Je vous rappelle en avril, les ISM sont au plus haut depuis 2012, en avril 2023.
04:36 Donc on a vraiment une reprise très forte.
04:38 Là les Chinois se disent "attention, le taux de chômage des jeunes est au plus haut,
04:41 on n'a pas la même épargne", et donc ils redeviennent tout de suite beaucoup plus prudents.
04:45 Et les entreprises deviennent prudentes et n'achètent pas de matières premières sur les marchés internationaux,
04:48 donc les prix baissent.
04:49 Mais quand on regarde les chiffres de la consommation,
04:51 la consommation de cuivre en Chine l'année dernière, plus 9,5%.
04:55 La consommation de la plupart des métaux augmente simplement, ils ont plus d'électricité sur leur stock.
05:01 Et donc, syndrome de la tomate, on en a déjà parlé, le prix des matières premières est instantané.
05:05 Quand vous allez au marché le dimanche matin, ce qui vous intéresse c'est de savoir s'il y a beaucoup de tomates pour faire le prix.
05:09 Ce n'est pas comme une action où on valorise les flux futurs.
05:11 Et donc les prix ne se sont pas redressés.
05:15 Mais on a validé la première chose qui est la thèse d'investissement des fonds qu'on peut avoir sur les métaux
05:20 qui sont nécessaires selon nous pour la transition énergétique.
05:23 C'est l'inélasticité de la demande des métaux au cycle économique.
05:27 Si on a une correction modérée des cycles économiques, de la croissance,
05:33 la hausse de la demande générée par la transition énergétique,
05:36 la Chine a installé cette année, on dit que la Chine ne fait rien pour le climat,
05:40 autant de renouvelables que le monde entier l'année dernière.
05:43 Pas il y a 10 ans, autant que le monde entier l'année dernière.
05:46 Et donc cette demande génère un surcroît de demande de métaux qui est indifférent au cycle économique.
05:52 Et donc on a eu cette année des ISM qui étaient très mauvais en Europe, 18 mois consécutifs de contraction,
05:57 13 mois consécutifs aux Etats-Unis, une mauvaise croissance en Chine.
06:03 Malgré tout, la demande de cuivre augmente de 10% en Chine et de 4% au niveau mondial.
06:08 Donc cette inélasticité est en train d'arriver.
06:10 On a simplement ce retard lié au lag, lié à l'appurement des stocks créés pendant les deux ans
06:16 où l'économie chinoise est restée fermée.
06:18 Dans le monde de la transition énergétique, c'est la réflexion qui me vient.
06:21 Je rappelle qu'il y a une stratégie métaux dédiée, justement Energy Strategic Metal chez Auffie Invest AM
06:27 pour jouer ce plaid de la transition à travers les métaux.
06:31 Ça veut dire que le cuivre, Dr. Copper, va l'être de moins en moins ?
06:35 Dr. Copper est mort, longue vie à Dr. Green.
06:41 En fait, le copper, c'est le couteau suisse de la transition énergétique.
06:45 Dans une voiture électrique, vous avez 4 fois plus de cuivre que dans une voiture thermique classique.
06:49 Dans une éolienne, vous avez selon la taille de l'éolienne entre 950 kg et 5 tonnes de cuivre.
06:53 Vous avez du cuivre pour les réseaux.
06:55 On a réalisé cette année qu'on était très en retard sur le développement des réseaux électriques.
06:59 Il faudrait doubler le réseau électrique.
07:01 C'est la distance terre-soleil qu'il faudrait faire en câble posé pour assurer la transition énergétique.
07:07 Donc la demande de cuivre est de plus en plus importante, mais pour la transition énergétique.
07:12 Et donc Dr. Copper deviendrait Dr. Green et probablement un très bon indicateur de la santé de la transition énergétique.
07:18 C'est ça.
07:19 Ça deviendra un baromètre de la transition, alors que historiquement,
07:22 ça a été vu comme un des meilleurs baromètres de la conjoncture mondiale instantanée.
07:26 Exactement.
07:27 De moins en moins.
07:28 Ce n'est pas qu'on ne l'utilisera pas pour la conjoncture mondiale.
07:30 Oui, bien sûr.
07:31 L'augmentation des volumes liés à la transition est tellement énorme
07:34 que cette année, on a eu une baisse de l'activité,
07:36 mais la hausse côté transition était tellement importante
07:39 que ça s'est soldé par une consommation de cuivre en hausse.
07:43 Pas sur les prix, parce qu'il y avait ces stocks à purée.
07:45 Aujourd'hui, les stocks sont quasiment au plus bas.
07:47 Donc, on pense qu'on arrive au début.
07:49 Nous, on a fait notamment un gros pari sur le cuivre.
07:51 Pour 24.
07:52 Oui, parce que c'est un métal sur lequel il y a des contraintes énormes sur l'offre.
07:55 Il y a eu cette année le Panama, dont on parle assez peu,
07:58 parce que c'est un petit pays, mais il y a une mine de cuivre au Panama,
08:00 qui est la mine de Cobre Panama,
08:02 qui a été l'objet de beaucoup de disputes cette année
08:04 entre le gouvernement et l'exploitante de la mine qui s'appelle First Quantum Minerals.
08:07 Et il se trouve que le gouvernement, en novembre,
08:10 a déclaré le contrat d'exploitation de la mine par First Quantum inconstitutionnel.
08:15 Et donc, la mine est fermée.
08:17 Elle restera fermée au moins jusqu'aux élections de Panaméne en mai.
08:20 Et probablement, plus durablement, c'est 1,5% de la production mondiale de cuivre qui disparaît.
08:25 On a Anglo-Américaine qui a annoncé des problèmes sur des gisements
08:29 où la roche est plus dure que prévu,
08:31 donc ils n'arrivent pas à produire autant qu'ils voudraient.
08:33 On n'a pas de nouvelles mines qui arrivent sur le marché en quantité suffisante.
08:38 Et donc, cette année, on s'attend à un déficit de production de cuivre par rapport à la production.
08:44 Sauf que je vous rappelle, Grégoire, un déficit sur un marché de matières premières, ce n'est pas possible.
08:49 On ne peut pas consommer une matière première qu'on n'a pas.
08:51 Donc, il faut équilibrer le marché.
08:52 Et pour équilibrer le marché, il n'y a qu'un seul moyen, c'est que le prix monte.
08:55 Un truc qui me fascine dans le paysage des matières premières, je vous ramène au pétrole,
08:59 c'est que les États-Unis n'ont jamais autant produit de pétrole qu'aujourd'hui,
09:03 avec un nombre de drills ou de puits, je ne sais pas comment vous dire, de forages,
09:08 considérablement réduit.
09:10 Considérablement réduit par rapport au pic qu'on a pu avoir il y a quelques années.
09:14 Alors oui, mais ce n'est pas forcément...
09:15 Sous administration Biden, je le précise, qui a toujours refusé, je crois,
09:19 de recevoir les lobbies pétroliers ou les patrons des grandes entreprises pétrolières.
09:22 Disons que, ceci étant, les prix du pétrole qui restent contenus,
09:27 dans le cadre d'une année présidentielle, ça ne déplaît pas forcément complètement à Joe Biden.
09:31 Mais non, ce n'est pas forcément une très très bonne nouvelle,
09:34 parce que cette hausse, justement, vu qu'on n'a pas plus de forages,
09:38 elle est forcément liée à autre chose.
09:40 Et cette autre chose, a priori, c'est lié à des gains de productivité court terme.
09:45 Pourquoi ? Parce que les compagnies de pétrole de schiste ont décidé de forer
09:49 pendant des durées plus longues dans la journée,
09:51 donc de faire des forages qui vont être plus "rapides", entre guillemets,
09:54 sur des forages plus longs, plus proches les uns des autres.
09:58 Et ce qu'on constate, c'est que ça entraîne une augmentation de la productivité immédiate.
10:02 Donc la production augmente plus vite.
10:04 Par contre, les taux de dépletion accélèrent.
10:07 Et donc au final, l'ultime qu'on récupère est en train de diminuer.
10:11 Et donc le coût moyen d'un baril est en train de monter, autour de 75-80 dollars.
10:16 Et donc ça, ça va devenir quand même beaucoup plus compliqué
10:19 pour les producteurs de schiste américains.
10:21 Et l'autre problème, c'est que les puits étant trop proches,
10:24 des fois les fractures du puits, c'est ce qu'on appelle les puits par enfant,
10:27 d'un puits rejoignent les fractures d'un autre,
10:29 la pression baisse et donc vous récupérez moins de pétrole.
10:31 Et donc, certains commencent à s'inquiéter du fait que
10:35 la production de pétrole de schiste aujourd'hui continue à progresser,
10:39 mais qu'elle pourrait peut-être atteindre son pic,
10:41 et à ce moment-là, atteindrait un pic, tout pétrole,
10:44 quelque part d'ici la fin de l'année 2024 ou début 2025.
10:47 Et là, on commencera à rentrer dans une situation compliquée.
10:50 Pas tout de suite parce que l'Arabie Saoudite a ces 2 millions de barils par jour de réserve qu'elle a arrêté.
10:54 On accélère l'avenir, quoi.
10:56 Mais on va très vite s'approcher du moment où il va falloir qu'on passe à autre chose.
10:59 - Vous avez réfléchi à ce que ça impliquerait si Donald Trump revenait à la Maison-Blanche
11:06 pour les questions d'énergie, de matières premières ?
11:09 - Alors, il y a 2 choses dans le retour de Donald Trump.
11:12 La première, ce sont les énergies.
11:14 Là, Patrick Pouyanné avait fait une déclaration que je trouvais intéressante.
11:17 Il disait, compte tenu des tensions sur les prix d'énergie à venir,
11:20 avec la transition énergétique, les investissements que ça nécessite,
11:23 Donald Trump pourrait essayer de se refermer un peu sur lui-même.
11:26 Il pourrait le faire plus facilement sur le gaz que sur le pétrole.
11:33 Parce que sur le pétrole, malgré tout, il y a des problèmes de qualité.
11:36 Vous savez, tous les pétroles ne se valent pas.
11:38 Et les États-Unis ont du mal aujourd'hui.
11:40 Ils ne peuvent pas fonctionner qu'avec leur pétrole.
11:42 Ils ont besoin d'importation de pétrole.
11:44 Et donc, l'arrêt des exportations de pétrole serait problématique.
11:49 L'arrêt des exportations de gaz ou la pression sur la réduction des exportations de gaz
11:53 serait un vrai sujet pour nous.
11:54 Parce qu'on dépend maintenant, depuis la guerre en Ukraine,
11:58 de plus en plus des importations de gaz naturel liquéfié.
12:02 Et un des gros pourvoyeurs sont clairement les États-Unis.
12:05 Donc ça, ça pourrait être un sujet.
12:07 Bon, maintenant, on ne va pas prévoir le pire.
12:09 La production de gaz de schiste se passe très bien aux États-Unis.
12:12 Donc, ils ont des volumes à exporter.
12:14 Mais s'ils décidaient, par exemple, de réduire le charbon,
12:16 ils pourraient avoir besoin davantage de gaz.
12:18 Je rappelle que les réductions d'émissions de CO2...
12:20 On a sécurisé les contrats quand même.
12:21 On sécurise les contrats d'approvisionnement long terme sur ces histoires de l'NG.
12:23 Bien sûr, mais je rappelle quand même que la réduction des émissions de CO2 aux États-Unis
12:27 n'a jamais été aussi importante que sous l'administration Trump.
12:31 Ce qui est quand même un paradoxe.
12:33 Parce que comme on a eu l'explosion du gaz de schiste,
12:36 les industries ont utilisé de plus en plus de gaz et de moins en moins de charbon.
12:39 Et ça a entraîné une réduction des émissions de CO2.
12:42 Sur les autres matières premières, ce qui va compter, c'est l'ARA.
12:45 Est-ce qu'on continue l'Inflation Reduction Act ?
12:47 Et là, deux choses.
12:49 C'est difficile pour Trump de l'arrêter parce qu'il ne peut pas le faire sur un exécutif ordinaire.
12:52 Il devra faire appel aux chambres.
12:54 Ça c'est une première chose.
12:55 Et puis la deuxième chose, c'est que quand on regarde les chiffres,
12:57 les États qui profitent le plus de l'IRA, c'est les États républicains.
13:00 Et notamment le Texas.
13:01 Donc ça semble difficile pour lui de complètement mettre fin à ça.
13:04 Il est peut-être âgé Biden, mais il sait quand même faire de la politique.
13:08 Quand il a fait le mapping de l'ARA et des subventions de l'ARA,
13:12 ils ont bien vu que verrouiller les États républicains avec des subventions de l'ARA...
13:16 Parfois dans certaines de ses déclarations, on s'interroge,
13:19 mais finalement, politiquement, ça passe par là.
13:21 Merci beaucoup Benjamin.
13:22 Merci pour votre éclairage sur le compartiment "como", matière première,
13:26 et le métal et les métals de la transition, le cuivre en premier lieu notamment.
13:30 Benjamin Louvet, directeur de la gestion de matière première chez Offi Invest AM,
13:33 était l'invité de ce gardeur thématique de Smartboard ce soir.
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