SMART BOURSE - ETF : les dernières tendances

  • il y a 2 mois
Vendredi 12 juillet 2024, SMART BOURSE reçoit Olivier Malteste (Directeur des investissements, Yomoni)

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00:00Le dernier quart d'heure de Smartbourg. Chaque soir c'est le quart d'heure thématique. Une fois par mois nous faisons le point sur l'actualité de l'industrie ETF avec les éléments d'analyse apportés par les équipes de Yomoni et son directeur des investissements Olivier Malteste qui est à mes côtés.
00:23Bonsoir Olivier. Merci beaucoup. Merci de nous faire profiter de cet observatoire des ETF que vous avez lancé il y a plusieurs années maintenant chez Yomoni. Pour dire un mot déjà de ce qui s'est passé en termes de flux sur le mois de juin 2024.
00:37C'est un bon mois. Le mois de juin est un bon mois puisqu'on a 19 milliards globalement de souscription sur les ETF en Europe. C'est quand même un très très bon mois puisque par rapport à juin 2023 on est à plus de 26%.
00:49C'est un mois de collecte qui fait suite à un mois qui était un peu exceptionnel le mois dernier avec plus de 27 milliards de souscription. C'était beaucoup.
00:55Et si on regarde ce qu'on est en fin de semestre, si on regarde un peu sur le semestre on est à 100 milliards depuis le début d'année de collecte sur le premier semestre. Sur le premier semestre 2023 on était qu'à 72 milliards et demi.
01:06Donc on voit que ça progresse bien et on avait fait 160 milliards sur toute l'année 2023. Là on est déjà à 100 milliards donc pour l'instant c'est un bon cru.
01:13Ça s'annonce comme une bonne année. Exactement. Bon où sont allés les intérêts en matière de classe d'actifs quand on regarde la dynamique des flux toujours Olivier ?
01:21Alors déjà les trois classes d'actifs ont collecté positivement. Donc ça c'est bien. Toutes les classes d'actifs collectent. Alors essentiellement actions.
01:27Comme vous pouvez le voir on est à un peu plus de 15 milliards, presque 16 milliards sur les actions. 2 milliards sur les obligations, 2 milliards d'eux. Donc c'est un peu plus réduit sur les obligations.
01:36Et deuxième mois consécutif positif sur les matières premières puisqu'on a eu quand même beaucoup de mois de décollecte sur les matières premières avec un peu moins de 800 millions de collectes nets sur les matières premières globalement.
01:47Qu'est-ce qui a intéressé particulièrement dans l'univers actions quand on décompose un petit peu justement cette classe d'actifs ?
01:53Alors sur les actions ce qui a intéressé c'est à peu près toujours la même chose. C'est-à-dire que c'est toujours les grosses capitalisations. Agé et non-agé.
01:59Donc certains clients prennent la part. L'exposition change. Mais les grosses capitalisations, on a un retour des grosses capitalisations européennes qu'on avait un petit peu vu disparaître les précédents mois.
02:10Mais vraiment toujours les grosses capitalisations et en sectoriel évidemment toujours la tech très très forte, ça c'est sûr. Et donc c'est assez fidèle par rapport à ce qu'on peut observer depuis le début du semestre.
02:21Oui c'est ça, c'est cohérent sur l'ensemble du semestre et cohérent de ce point de vue-là quoi.
02:25Au niveau actions, ce qui manque pour être totalement cohérent ce serait des collectes sur l'émergent, puisque l'émergent a bien collecté depuis le début de l'année et pas sur le mois de juin.
02:33Et aussi les grosses capitalisations européennes qui sont revenues ce mois-ci et qui sont plutôt en décollecte depuis le début de l'année.
02:39Mais globalement c'est relativement cohérent, il n'y a pas de grosses surprises au niveau des flux actions.
02:45Intéressant effectivement, grosse capille effectivement. La séance d'hier montre qu'il y a eu un peu de revanche des petites capitalisations boursières.
02:54On verra comment ça se traduit dans les flux des prochaines semaines. Mais c'est vrai que le mois de juin, de ce point de vue-là, était encore un bon mois pour les large cap par rapport aux small cap.
03:03Aucun doute là-dessus. Sur la partie obligataire, Olivier, qu'est-ce qu'on peut dire des intérêts des clients ?
03:07Sur la partie obligataire, pareil, c'est surtout les obligations mondiales qu'on continue à collecter, qu'elles soient couvertes ou non couvertes, les deux.
03:13Les obligations à échéance, toujours, ça c'est vraiment, ça a été lancé, ça va bientôt faire un an.
03:17Et c'est vrai que tous les mois ça continue de collecter, de collecter très très fort sur les ETF. On verra qu'il y a de plus en plus d'acteurs aussi qui se mettent au nez.
03:23Les baisses de toi arrivent. Donc il faut verrouiller le rendement maintenant.
03:26C'est ça. C'est un beau succès. Donc tous les mois, ça collecte bien. Et puis aussi l'investissement, donc investment grade au niveau européen.
03:33Donc les entreprises européennes aussi ont drainé des flux positifs. Ce qui a moins collecté, c'est le souverain euro.
03:40Donc il y a certainement un effet aussi, un effet un peu hésitation par rapport aux élections françaises qu'on ferait.
03:46Oui, la dissolution était annoncée le 9 juin, donc au début du mois de juin.
03:49Tout le mois de juin qui est porté par ça. Et donc ça, c'est vraiment ce qu'il y a de moins collecté.
03:55Et toujours le souverain, enfin pardon, l'émergent, l'Ibélé en devise locale. Donc il y a toujours quand même un rachat sur la dette émergente en devise locale.
04:06Sur la dimension SG, ça fait un moment que vous nous dites que la dynamique est assez médiocre par rapport à ce qu'on a pu observer sur les années précédentes.
04:15Notamment, ça a l'air de se redresser un peu quand même en juin, Olivier.
04:19Alors ça se redresse un peu en juin. Donc ce n'est pas encore non plus... Mais ça se redresse puisqu'on a 22% de la collecte sur les ETF actions qui s'est portée sur l'ESG.
04:26Donc c'est cohérent avec globalement l'encours global qui est sur l'ESG. Entre l'ESG et non l'ESG, 22%, c'est cohérent.
04:32Donc ce n'est pas non plus une hausse, un encroissement des encours. Mais en tout cas, on est revenu sur quelque chose qui était relativement cohérent.
04:3817% seulement sur l'obligataire. Donc c'est relativement faible toujours.
04:41C'est surtout lorsqu'on regarde sur le semestre. Les ETF actions, donc la part qui prennent en compte les critères extra financiers, donc vraiment l'ESG, ça ne représente que 5% de la collecte des ETF actions.
04:52Donc c'est vraiment très très faible. 5%, c'est très très faible. On voit bien que c'est une année pour l'instant très difficile sur l'ESG.
05:00Sur le côté obligataire, on est à 23%, ce qui correspond en gros aux encours. Donc il n'y a pas de gain de part de marché. Mais en tout cas, il n'y a pas de perte non plus sur le côté obligataire.
05:07Par contre, sur le côté actions, on a même eu un mois de décollecte. C'était le mois d'avril. Mais globalement, c'est une année encore très compliquée sur l'ESG.
05:15Il n'y a pas eu de vrai retour de cette dimension-là, effectivement, à travers les investissements réalisés en ETF.
05:22Un mot rapide peut-être du palmarès des émetteurs d'ETF, pour dire également aussi un mot des produits qui ont été lancés sur le mois de juin.
05:34Sur les émetteurs et sur les rangs, sur les flux, il n'y a pas de grande surprise encore. Sur les 4 premiers, c'est BlackRock, DWS, Amundi et Vanguard qui sont en cohérence avec leurs encours.
05:44Donc on est vraiment assez cohérents sur juin par rapport au début de l'année. Si on regarde un petit peu peut-être...
05:49Nous, du coup, j'ai essayé de regarder un peu sur le semestre en pourcentage de croissance, puisqu'en fait, ça bouge peu.
05:55Mais pour essayer de voir... Alors évidemment, moins on a d'encours, plus c'est facile d'avoir des taux de croissance importants.
05:59Mais les deux qui collectent le plus en termes de taux de croissance, c'est WisdomTree, d'un côté, et Invesco sur le semestre.
06:06BlackRock arrive cinquième avec 8% de taux de croissance. Mais quand on voit la taille, c'est compliqué d'avoir un taux de croissance important.
06:13Donc voilà, on a Vanguard aussi qui fait un bon premier semestre globalement en termes de collecte.
06:20Mais pas de gros changements en termes à la fois de part de marché, évidemment, et puis d'évolution sur les souscriptions.
06:27— Beaucoup de lancements de nouveaux ETF au mois de juin ?
06:30— Oui. Alors il y a beaucoup de lancements. Et puis il y a aussi toujours des restructurations de gammes.
06:33Mais on a 27 nouveaux ETF globalement, 19 actions et 6 obligataires. Donc c'est toujours 13 actions.
06:4211 ESG. Le mois dernier, il n'y avait pratiquement pas de lancement ESG, alors que souvent, c'est quand même une dynamique toujours très forte de la part des providers.
06:49J'ai retenu moi deux gammes un peu intéressantes sur le mois de juin. D'une part, Invesco, qui continue de lancer des ETF à échéance.
06:57Donc ils sont arrivés sur le marché le mois dernier avec 5 ETF à échéance, donc de 2026 à 2030 en termes de maturité, et qui étaient sur le dollar.
07:06Là, ils font la même chose, mais sur l'euro, donc en cohérence. Donc ça nous fait 3 acteurs qui ont des obligations à échéance, puisqu'il y avait BlackRock.
07:13Amundi aussi s'est lancé il y a quelques mois. Et il a maintenant Invesco.
07:17Et la deuxième gamme que j'ai trouvée intéressante sur le côté actions, c'est iShares, qui a lancé une gamme d'ETF sur la transition climatique.
07:25Donc c'est vraiment du géographique. Ils ont du monde, de l'Europe, de la zone euro, des US et du Japon.
07:31Et ce qui est intéressant, c'est qu'ils cherchent vraiment à investir sur les entreprises qui sont vraiment en pointe sur la transition énergétique.
07:38Donc c'est vraiment sur ce thème-là. Et surtout, ils essayent de ne pas avoir de biais sectoriels.
07:42Parce que souvent, les sur- ou sous-performances des problématiques ESG sont liées à des gros biais sectoriels.
07:47On se souvient, en 2022, il n'y avait pas du tout d'énergie, parce qu'effectivement, l'énergie fossile, c'est compliqué.
07:52Ça a été une année difficile. Et donc là, ils essayent vraiment de limiter les biais sectoriels, de ne pas avoir de biais sectoriels.
08:01Donc intéressant de lancer ça pour essayer d'avoir des thématiques ESG, donc là, au niveau mondial, enfin géographique.
08:07Bon, l'offre de Yeomanie aussi, on peut en dire un mot, d'ailleurs au passage, Olivier, qui se développe toujours un peu plus.
08:14Alors là, c'est l'ouverture d'une gestion privée, c'est ça ? À partir de 50 000 euros, Olivier ?
08:19Qu'est-ce que cette gestion privée apporte aux clients de Yeomanie par rapport à celui qui n'est pas client de la gestion privée de Yeomanie, par exemple ?
08:28Alors en fait, on avait deux points qu'on voulait résoudre.
08:32Le premier, c'était qu'on voyait que globalement dans l'industrie, lorsqu'on a un patrimoine financier qu'on place entre 50 000 et 100 000 euros,
08:38on est souvent très très mal servi parce qu'on est vraiment en haut de la banque de réseau et puis on n'est pas encore suffisamment gros pour avoir de la gestion privée.
08:44Et donc on s'est dit, il faut essayer de démocratiser cette gestion privée, aller un petit peu plus bas.
08:47Donc ça, c'était la première chose. Et on a aussi des clients quand même qui ont un patrimoine relativement important et qui nous confient un patrimoine important à gérer
08:53et qui viennent nous demander si on ne peut pas faire des frais plus bas, si on ne peut pas faire quelque chose pour eux.
08:57Et comme on est digital et qu'on est déjà très très bas, c'est compliqué. On s'est dit, on va essayer d'offrir plus de services.
09:01Et donc on a ouvert la gestion privée pour ces clients-là. Donc on a exactement le même prix mais plus de services.
09:07Donc des conseillers dédiés, une partie dans l'application qui leur est vraiment dédiée.
09:11Et surtout, on ouvre la gestion libre chez Yeomanie. Donc Yeomanie, on est société de gestion, convaincue qu'il faut déléguer sa gestion pour gérer au mieux,
09:19qu'il faut s'appuyer uniquement sur les ETF. Et donc c'est pour ça qu'on l'ouvre qu'à partir de 50 000 euros au niveau de la gestion.
09:24On pense que c'est toujours la même chose. C'est-à-dire qu'il faut la colonne vertébrale de l'investissement, c'est en déléguer en votre gestion.
09:29D'une part pour éviter les biais psychologiques et deuxièmement sur les ETF. Par contre, on est d'accord et on a compris le message.
09:35Vraiment beaucoup de clients nous le demandaient en disant à partir de 50 000 euros, vous pouvez commencer à diversifier, à vouloir faire autre chose.
09:40Donc on ouvre la gestion libre avec plus de 1 000 UC disponibles. Avec un fonds en euros boosté évidemment et même un fonds structuré.
09:49On ouvre un produit structuré sur lequel on va apporter la patte Yeomanie, c'est-à-dire une transparence sur les frais, des frais plus bas.
09:56Brandé Yeomanie, émis par BNP Paribas. On affiche clairement les frais qu'on trouve là-dessus. On maîtrise les frais pour qu'ils soient au plus bas possible.
10:06On a une approche où on « yeomanise » le produit structuré. On essaie vraiment d'apporter toujours ce qui a fait notre succès.
10:13C'est plus uniquement des ETF aujourd'hui.
10:15Exactement, donc ça restera la colonne vertébrale et l'essentiel. Par contre, vous pouvez diversifier maintenant un peu plus chez Yeomanie.
10:21Il nous reste 30 secondes pour dire un mot de votre positionnement en termes de gestion pour le compte de vos clients Olivier.
10:27Alors on est sur un profit plutôt équilibré. On est resté équilibré donc 50-50 actions, obligations.
10:32On a toujours nos deux paris sectoriels qui sont la techno et la santé sur lesquels on compte beaucoup.
10:37Et on continue, nous on va penser que ce sont deux biais. Alors surtout la techno, c'est encore pas trop trop cher donc on peut continuer.
10:42Et ce qu'on a fait par rapport au mois dernier, la dernière fois qu'on s'était vu c'était juste post-dissolution.
10:46On avait un biais exposition actions européennes qu'on a coupé par prudence.
10:51En attendant d'y voir plus clair.
10:53Exactement.
10:54Je crois que c'est le cas de beaucoup de gens.
10:56Merci beaucoup Olivier, merci d'avoir été avec nous tout au long de cette saison.
11:00On vous retrouvera la saison prochaine évidemment pour continuer de parler avec vous de l'actualité de l'industrie ETF.
11:06Olivier Maltès, directeur des investissements d'IoMoney, qui était l'invité de ce quart d'heure thématique de Smart Bourse ce soir sur Bismarck.

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