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Les conseils de notre docteur Brigitte Milhau sur les sujets santé qui vous concernent dans #BonjourDrMilhau

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00:00 -Bonjour. Aujourd'hui, dans "La Santé expliquée à ma fille",
00:02 je répondrai aux questions de Sacha sur le stress.
00:05 Et vous verrez qu'il y a du bon comme du mauvais dans le stress.
00:08 Puis, avec le docteur Jean-Michel Cohen,
00:10 nous parlerons d'un des aliments préférés des Français, le pain.
00:14 Enfin, le docteur Florian Ferreri, psychiatre,
00:17 nous donnera ses conseils pour mieux gérer la guerre des devoirs.
00:20 (Générique)
00:21 ---
00:26 Sacha, on s'intéresse au stress aujourd'hui.
00:29 C'est vrai que, pour la plupart d'entre nous,
00:32 le stress, c'est le mal du siècle.
00:34 Oui, c'est vrai, il peut être parfois notre pire ennemi,
00:37 mais il peut être aussi notre meilleur ami.
00:40 -Tu vas nous expliquer comment c'est possible.
00:42 -C'est vrai.
00:43 -D'abord, réexplique-nous ce que c'est, le stress,
00:46 concrètement, qu'est-ce qui se passe dans notre corps
00:48 pour qu'on ait cette réaction de stress ?
00:51 -De stress...
00:52 Le stress, en fait, c'est une réaction de notre organisme
00:56 à une menace.
00:57 En fait, notre cerveau, tu sais que tout passe par le cerveau,
01:00 notre cerveau est un véritable détecteur de menaces.
01:04 Dès qu'il y a une menace, le cerveau est en alerte.
01:06 Imaginons que tu sois en train de faire
01:08 la chose qui te plaît le plus au monde,
01:10 eh bien, s'il y a une sirène qui sonne,
01:12 ton cerveau, il ne s'occupe plus du tout de ce que tu fais,
01:14 même s'il aime ça, il va tout de suite s'occuper.
01:16 Pourquoi ?
01:17 Il va faire sécréter, donc le cerveau,
01:20 va faire sécréter tout de suite, en cas de danger,
01:23 des hormones par les surrénales.
01:25 Tu vois, les surrénales, ce sont ces petites glandes
01:27 que l'on voit en vert fluo, et si elles s'appellent surrénales,
01:30 c'est parce qu'elles sont au-dessus des reins.
01:32 Donc, il y a un stress.
01:34 Le cerveau commande aux surrénales de sécréter deux hormones,
01:38 enfin plusieurs, mais là, j'ai mis les deux principales hormones
01:40 du stress, l'adrénaline et le cortisol.
01:44 L'adrénaline, c'est l'hormone guerrière.
01:46 Qu'est-ce qu'elle va faire, l'adrénaline ?
01:47 Elle va tout de suite mettre tous vos sens en éveil,
01:50 comme ça, tu verras mieux, tu entendras mieux,
01:52 tu respireras mieux.
01:54 Elle va faire que ton coeur va s'accélérer
01:56 pour chasser du sang dans tout l'organisme.
01:59 Elle va faire que tes bronches vont s'ouvrir,
02:01 ta capacité respiratoire va augmenter
02:04 pour apporter plus d'oxygène à tout le corps.
02:06 -Elle te prépare à une menace. -Voilà.
02:08 -Elle réagit à ça. -C'est l'adrénaline.
02:10 Et ensuite, le cortisol, alors là, cette hormone,
02:13 qu'est-ce qu'elle va faire ?
02:14 Elle va, en fait, puiser de l'énergie
02:16 partout où elle en trouve dans le corps,
02:18 notamment au niveau du foie, faire fabriquer du glucose, du sucre.
02:21 Tu sais que le plus gros carburant du cerveau, c'est le glucose.
02:26 Donc elle va faire fabriquer du glucose,
02:29 elle va tout mettre en réserve,
02:30 tout ça pour préparer quoi ?
02:32 De l'énergie.
02:33 Et de l'énergie pour quoi ?
02:35 Deux objectifs.
02:36 Soit pour fuir, s'en aller,
02:40 passer au danger, soit pour combattre.
02:42 C'est comme ça.
02:43 Si nous sommes là aujourd'hui, c'est grâce au stress.
02:47 Quand il y avait un prédateur, par exemple,
02:49 il fallait faire quoi ?
02:50 Soit avoir de l'énergie pour s'en aller vite,
02:52 soit avoir beaucoup d'énergie pour le combattre.
02:55 -Oui, mais tu parles d'une époque où il y avait besoin
02:57 de réagir à des menaces comme ça.
02:59 Mais maintenant, il n'y a plus besoin de ce stress,
03:01 il n'y a plus ces menaces.
03:02 -Mais bien sûr qu'on a toujours plein de stress positif.
03:05 Des prédateurs, il y en a sûrement, mais un autre genre.
03:08 Mais bien sûr qu'on a besoin de ce stress positif
03:10 et on l'utilise en permanence.
03:13 Quand tu es en voiture, par exemple,
03:15 si quelqu'un traverse,
03:16 c'est le stress qui te fait réagir tout de suite.
03:18 -Ce qui veut dire que sans le stress,
03:20 sans la décharge des hormones, tu ne réagirais pas.
03:22 -Non, tu ne réagirais pas.
03:24 Quand tu pars, par exemple, faire une compétition sportive,
03:27 tu ne vas pas y aller les mains dans les poches,
03:28 tu vas y aller, tu vas te préparer, tu vas être stressé.
03:31 Et quand tu es stressé,
03:32 ton organisme va fabriquer ces hormones
03:35 pour mettre tout ton organisme au maximum de puissance,
03:37 avec un maximum d'énergie.
03:39 Un examen pareil pour que ton cerveau soit attentif, vigilant.
03:43 Il y a même des personnes
03:45 qui ont besoin de ce stress pour fonctionner.
03:47 C'est vraiment un stress positif.
03:48 C'est-à-dire qu'ils ont, par exemple,
03:50 quelque chose à faire dans un mois,
03:52 ils vont attendre les 3 derniers jours,
03:54 tu vois ce que je veux dire,
03:55 ils vont attendre les 3 derniers jours pour le préparer,
03:57 parce que pour eux, c'est là qu'ils seront les plus performants.
04:00 Ca, c'est le stress positif.
04:02 -Mais quand on parle du stress aujourd'hui,
04:03 on parle du stress en tant que maladie,
04:05 du stress qui est néfaste,
04:07 alors comment on peut passer du stress positif et utile,
04:10 parce que là, dans ces cas-là, il était même indispensable,
04:13 à ce stress négatif ?
04:14 Qu'est-ce qui fait qu'on passe de l'un à l'autre ?
04:16 -En fait, quant à toute cette libération,
04:18 cette production d'énergie dans le corps,
04:20 si elle ne s'évacue pas,
04:22 en compétition sportive, elle va s'évacuer.
04:24 -Ce qui libère toute l'énergie qui a été créée.
04:26 -Si elle ne s'évacue pas, ça va rester comme ça,
04:28 ça va ruminer, tu vois, ça va te bouffer.
04:31 -Ce qui n'est pas bon, c'est qu'il y ait la sécrétion d'hormones,
04:33 mais qu'après, elle ne soit pas libérée.
04:34 -C'est fait pour être libérée, cette énergie.
04:36 Si elle n'est pas libérée, qu'est-ce qu'elle fait ?
04:38 Elle va te bouffer de l'intérieur, le cerveau, les urcanes, tout.
04:41 Voilà, c'est ce qu'il y a.
04:42 Et alors maintenant,
04:43 parce qu'il y a des grands laboratoires, maintenant,
04:45 qui travaillent sur le stress,
04:47 c'est quand même plus qu'on a dit.
04:49 -Très concernant.
04:50 -Et donc, dans ces grands laboratoires,
04:53 on s'est aperçus qu'il y avait ce qu'on appelle la recette du stress.
04:58 -Qu'est-ce que la recette ?
05:00 -La recette du stress, c'est-à-dire que,
05:01 quel que soit ton âge, quelle que soit ta situation,
05:05 quelle que soit ta nationalité, quel que soit ton travail,
05:09 quel que soit ton sexe, voilà,
05:11 on a tous des caractéristiques très particulières de ces agents stressants.
05:17 Pour t'en souvenir, c'est syné.
05:19 -Ah, donc les causes du stress, d'accord.
05:21 -C'est comme contrôle.
05:23 Quand vous n'avez pas le contrôle d'une situation,
05:26 par exemple, les gens qui ont peur en avion,
05:28 c'est souvent parce que dans l'avion, ils ne contrôlent rien.
05:31 Donc ça les effraie.
05:33 Quand tu n'as pas le contrôle,
05:34 quand tes enfants souffrent, sont malades
05:36 et que tu ne sais pas quoi faire pour les calmer,
05:38 là, c'est une situation stressante, tu vois.
05:41 Après, imprévisibilité.
05:43 Ta nounou, elle te prévient à 7h du matin
05:46 que finalement, elle ne peut pas venir.
05:48 C'était imprévisible.
05:49 C'est une source de stress.
05:51 Comment tu vas faire ? Comment tu vas gérer ?
05:52 Tu vois, il y a tout à coup une alarme qui sonne,
05:56 tu penses qu'il va y avoir le feu, c'est imprévisible.
05:59 Tout ça, c'est source de stress.
06:01 La nouveauté aussi.
06:02 Une nouvelle école, par exemple, pour un enfant,
06:04 ou un nouveau job, ou un nouveau patron,
06:07 enfin voilà, ou un bébé qui arrive, c'est tout nouveau.
06:10 Tout ça, c'est source de stress.
06:11 - C'est stressant pour tout le monde.
06:13 - Et après, l'ego menacé.
06:15 Dès que votre ego est menacé,
06:17 par exemple, quelqu'un qui vous parle mal devant tout le monde,
06:20 votre patron qui remet votre travail en question,
06:23 ou alors dans la vie professionnelle,
06:25 dans la vie amoureuse,
06:26 dès qu'on touche à votre ego, c'est une source de stress aussi.
06:29 Et on n'est pas obligé d'avoir les 4, tu vois.
06:31 On peut avoir peut-être simplement
06:34 une impossibilité de contrôler les choses,
06:36 ou simplement du stress quand quelque chose de nouveau.
06:39 Et c'est important d'arriver à retenir
06:42 cette petite recette du stress
06:45 pour arriver comme ça à identifier d'où vient le stress.
06:49 - Et là, on est quand même sur le stress qui est négatif.
06:52 Alors, qu'est-ce que ça va avoir comme conséquence directe
06:55 sur notre santé, sur notre corps ?
06:59 - Ça peut avoir des conséquences redoutables.
07:01 Après, ça peut être très varié.
07:02 Il y en a qui vont avoir des maux de tête,
07:04 il y en a qui vont avoir des maux de dos,
07:06 il y en a qui vont avoir...
07:07 - Un vrai impact sur le chômeur.
07:08 - Ça agit vraiment sur tous les organes.
07:10 Des troubles digestifs,
07:12 tu peux avoir la boule au ventre,
07:14 tu peux avoir une accélération du transit,
07:17 tu peux avoir une perte de l'appétit,
07:19 au contraire, tu peux prendre du poids,
07:20 tu peux avoir des palpitations,
07:22 le cœur qui va trop vite, difficulté à respirer,
07:24 des troubles du sommeil, bien sûr.
07:26 - Ah oui, des insomnies quand t'es stressée.
07:28 - Mais aussi des troubles de l'humeur,
07:29 des troubles de la libido, des problèmes cutanés.
07:31 Souvent, quand on est stressé, on a envie de se gratter, tout ça.
07:35 Donc on peut avoir tout un tas de symptômes
07:37 et on peut même avoir des symptômes assez inattendus,
07:41 assez indirects, on n'y pense pas souvent,
07:43 mais le stress favorise le vieillissement.
07:46 On va le voir, ça favorise le vieillissement.
07:49 Ah oui, d'être stressée, ça fait vieillir plus vite.
07:51 - Donc c'est vrai, ça. - Oui, oui.
07:52 Ça accélère le vieillissement,
07:53 ça fait baisser les défenses immunitaires,
07:55 donc on sera plus sensibles aux infections,
07:57 ça augmente les poussées, par exemple, des maladies auto-immunes,
08:00 comme la maladie de Crohn,
08:02 eh bien, tu peux avoir plus de poussées si tu es stressée.
08:05 Les phobies, les addictions...
08:06 - Et ça peut même aller jusqu'à dépression, burnout,
08:09 c'est du stress, isolement...
08:11 - En fait, c'est quand c'est permanent, quand c'est chronique.
08:14 Là, ça devient terrible.
08:15 - Et tu as dit tout à l'heure que les agents stressants,
08:17 donc les causes du stress, étaient communes à tout le monde.
08:20 Alors comment ça se fait qu'il y ait des gens qui réagissent au stress
08:23 de façon... qui ne sont pas du tout sensibles au stress,
08:26 et d'autres, beaucoup plus ?
08:27 Est-ce que ça veut dire qu'on n'est pas tous égaux face au stress ?
08:30 - Tu as raison de le préciser, effectivement.
08:32 Les agents sont les mêmes,
08:33 mais la manière de réagir est différente.
08:35 Il y a ce qu'on appelle le point de résistance.
08:37 Je vais vous donner un exemple pour le cerveau.
08:39 Vous voyez, là, c'est une courbe en U inversée.
08:43 Les effets sur le cerveau,
08:44 en fonction de la concentration d'hormones du stress.
08:48 On voit bien que jusqu'à un certain point de résistance,
08:51 le cerveau, il va être plus vigilant, plus attentif,
08:54 il va bien mémoriser, tout va bien se passer, ça va être positif.
08:58 Et après, quand tu dépasses ce point de résistance,
09:01 hop, c'est le contraire.
09:02 Trouble des idées, trouble de la mémoire, etc.
09:04 Et on n'a pas tous ce même point de résistance,
09:07 ce qu'on appelle la résilience aussi.
09:09 Donc ce qu'il faut surtout, c'est bien connaître les limites,
09:12 parce que sinon, après, on va basculer vers les effets négatifs.
09:16 - Alors justement, qu'est-ce qu'on peut donner ?
09:18 On a vu les conséquences qui peuvent être très graves.
09:21 Qu'est-ce qu'on pourrait donner comme conseil
09:22 pour apprendre à gérer son stress au mieux
09:27 et avoir un point de résilience qui est beaucoup plus élevé ?
09:30 - Il faut déjà reconnaître les ciné, les théâtres classiques,
09:34 mais ensuite, il ne faut pas l'anticiper.
09:36 Il y a des personnes, par exemple...
09:37 - C'est facile à dire, mais oui.
09:38 - Oui, mais il y en a plein qui l'anticipent.
09:40 Il y a des personnes, par exemple, qui ont peur en avion.
09:42 Mais en fait, si elles y pensent avant,
09:44 des jours, des semaines, voire des mois avant,
09:47 elles vont avoir encore plus de stress
09:48 et libérer encore plus d'hormones du stress.
09:50 - Donc même le fait de penser à un événement stressant,
09:52 ça fait sécréter les hormones.
09:54 - Voilà. Donc il ne faut pas l'anticiper.
09:56 Ça peut être encore plus mauvais que le jour où ils prendront l'avion,
09:59 ça passera très vite.
10:00 - Faire comme si on n'allait pas prendre l'avion, puis...
10:02 - Après, il faut identifier ce qu'on vient de dire,
10:04 connaître les agents stressants, les hiérarchiser.
10:06 Il n'y a pas de raison d'être stressé
10:09 parce qu'on vous a mal coupé les cheveux
10:10 ou parce que vous êtes bloqué dans la voiture.
10:12 Les embouteillages, c'est rien.
10:14 Donc il faut arriver à être stressé.
10:15 Cloisonner aussi.
10:16 On est bombardé d'informations,
10:18 de notifications sur nos téléphones et tout en temps.
10:21 Il faut couper. Il faut tout couper et être un peu tranquille.
10:24 Ne pas attendre pour consulter, ça, c'est important.
10:26 Il ne faut pas attendre le point de rupture qu'on a vu tout à l'heure
10:29 où tout peut s'inverser.
10:30 - Parce qu'il y a des solutions, en gros.
10:32 - Et après, les activités physiques.
10:34 Pourquoi ?
10:35 Parce que cette énergie, il faut la libérer.
10:37 Donc il faut la sortir.
10:38 Donc quand on vous dit que c'est important,
10:40 l'activité physique, c'est pour le cœur,
10:41 c'est pour les muscles, pour le corps, tout ça.
10:44 Mais c'est aussi pour libérer cette énergie,
10:46 pour être moins stressé.
10:47 La relaxation, la sophrologie.
10:49 - Il y a des applications pour apprendre à respirer,
10:51 pour apprendre à se calmer en cas de crise.
10:53 - Prespirolax ou d'autres.
10:54 Donc tout ça.
10:55 L'important, c'est d'arriver à comprendre
10:58 qu'il faut arriver à identifier.
11:00 Pour se débarrasser de son ennemi, il faut bien le connaître.
11:04 Voilà.
11:05 Donc essayez de bien connaître ce qui peut vous stresser
11:08 et comme ça, on arrivera à le positiver.
11:10 Et n'oubliez pas que le stress, c'est utile aussi.
11:13 Docteur Jean-Michel Cohen, bienvenue.
11:21 Je rappelle que vous êtes nutritionniste.
11:23 Et aujourd'hui, on s'intéresse à un des aliments,
11:26 on va dire préférés des Français.
11:28 - Oui, c'est l'aliment des Français.
11:30 - Même en caricature d'ailleurs.
11:32 - Oui, la consommation a descendu
11:36 puisqu'on était à quasiment 900 grammes
11:39 il y a une centaine d'années.
11:40 Aujourd'hui, on est à 90 grammes par personne de pain.
11:43 - Ça a baissé peut-être, mais ça continue à être quand même.
11:47 300 baguettes vendues par seconde, ça fait beaucoup quand même.
11:50 - Oui, on compte qu'à peu près 10 milliards de baguettes
11:52 sont vendues tous les ans en France.
11:54 Ça reste donc l'aliment incarnant de notre pays.
11:57 - D'accord. Alors, de quoi est composé ?
12:00 On ne va pas mettre tous les ingrédients, évidemment.
12:02 Mais en gros, dans le pain, il y a quoi ?
12:03 - En principe, le pain, c'est un aliment simple.
12:05 Ça comprend de la farine, de l'eau, du levain et du sel.
12:09 Pas plus que ça à la base.
12:10 L'intérêt du pain, c'est essentiellement
12:12 que c'est un apporteur d'énergie.
12:14 Il est fait à partir de céréales, en l'occurrence le blé,
12:16 dont on extrait la farine, qui va être l'amande.
12:19 Et c'est un aliment qui va nous apporter de l'énergie.
12:22 C'est-à-dire que ça sert à faire fonctionner notre corps.
12:24 C'est lui qui nous donne les calories
12:25 qui font fonctionner le muscle.
12:27 - Vous êtes en train de me dire qu'on en a besoin, quoi.
12:28 - Oui, on en a besoin parce qu'il y a une espèce de tabouisation
12:32 du pain qui était liée à l'histoire du pain blanc,
12:34 qui ferait grossir, etc.
12:35 Mais quand vous prenez du riz blanc, des pâtes, de la semoule,
12:38 en fait, ce sont des produits céréaliers, c'est identique.
12:41 Sauf que le pain, c'est la tradition française
12:43 et qu'il apporte à peu près les mêmes valeurs caloriques que le reste.
12:45 - Une baguette, c'est quoi ? C'est 250 grammes ?
12:47 - Alors, elle est normalement normée,
12:49 c'est-à-dire qu'elle fait 250 grammes.
12:50 Et on compte qu'une baguette coûte à environ 700 calories.
12:54 Ça veut dire qu'en général,
12:56 on mange entre 60 et 80 grammes de pain par jour,
12:59 entre un quart et un tiers de baguette par jour.
13:00 - Ça va être banquier. - Bien sûr.
13:01 Voilà, ça va être banquier, oui.
13:03 Bien sûr, si vous allez au-delà,
13:04 ça fera grossir comme n'importe quel aliment.
13:06 - Non seulement si on va au-delà, en quantité, c'est...
13:09 Alors quand on met un morceau de sucre, c'est...
13:12 - Oui, ça représente ça. - C'est pas du sucre blanc.
13:14 - Non, ça représente ça.
13:15 Ça représente, pour faire comprendre aux gens,
13:17 ça représente réellement 28 carrés de sucre,
13:19 sauf que ce ne sont pas les mêmes sucres.
13:21 C'est un sucre qui est fait essentiellement d'amidon.
13:24 Ça veut dire qu'il va circuler beaucoup plus lentement dans votre corps.
13:27 Donc à ce titre, il est préférable
13:29 à, par exemple, la consommation de produits sucrés
13:31 comme des bonbons, des sodas et autres.
13:33 - Oui, puis c'est de l'énergie.
13:35 Je vous ai demandé si ça faisait grossir.
13:38 Vous nous avez dit qu'effectivement,
13:39 si on en prend une petite quantité, ça fait pas grossir.
13:41 Tout dépend du pain.
13:42 Si vous mettez des lardons, des olives et du fromage dedans,
13:45 celui-là, il explose.
13:47 - C'est ce qui s'est produit en France.
13:48 Ça veut dire que pour augmenter la consommation du pain
13:50 et augmenter son prix,
13:52 on fait ce qu'on appelle des pains de variété,
13:54 c'est-à-dire des pains fantaisie.
13:56 Alors on peut les enrichir.
13:57 On peut mettre de la farine blanche dessus
13:59 ou même les poudrer de temps en temps.
14:01 Ça reste quand même un produit céréalier.
14:03 Le pain qui est à la faveur des Français aujourd'hui,
14:05 c'est le pain complet.
14:06 En fait, le pain complet, c'est juste qu'on a utilisé
14:08 la graine de blé sans enlever l'écorce.
14:12 Donc ça veut dire qu'il y a plus de fibre, plus de résidus.
14:14 Les gens en mangent en ayant bonne conscience.
14:16 Mais en réalité, on se rend compte aussi
14:18 qu'il a les inconvénients de ça.
14:19 C'est sur l'écorce qu'on peut trouver, par exemple,
14:22 les produits phytosanitaires,
14:23 tout ce qui est substances environnementales
14:25 qu'on pourrait ne pas avoir envie de consommer.
14:26 - Mais c'est vrai qu'on a l'impression
14:28 que c'est un pain santé, le pain complet.
14:30 Donc vous nous dites...
14:31 - Oui, c'est un bon pain parce qu'il comporte plus de fibres.
14:34 Il apporte autant de calories, mais elles sont digérées pas pareil.
14:38 Donc c'est pas si mal que ça.
14:39 Moi, mon pain favori, c'est les pains graines,
14:41 c'est-à-dire les pains qui contiennent beaucoup de céréales
14:44 à l'intérieur, parce qu'il y a moins de sucre au total à l'intérieur.
14:46 Il y a plus de protéines et un peu plus de bonnes matières grasses.
14:49 - C'est un peu plus calorique aussi, les pains graines ?
14:50 - Non, c'est pas plus calorique,
14:52 puisqu'ils ne se digèrent pas de la même façon.
14:53 Les pains allemands, par exemple, sont exceptionnels.
14:55 - On ne peut pas parler du pain
14:57 sans parler de ce qui n'est pas du pain,
14:58 mais qui nous intéresse.
14:59 Les gens qui font des régimes disent souvent
15:02 "Moi, je mange pas de pain, mais je prends des biscottes."
15:04 Est-ce que c'est un régime ?
15:06 - La biscotte, c'est du pain.
15:07 C'est l'étymologie du terme.
15:09 Ça veut dire que ça a été cuit deux fois.
15:11 C'est du pain grillé.
15:12 Son seul avantage, c'est qu'il n'est plus digeste.
15:15 Mais quand vous prenez une petite biscotte,
15:17 il faut multiplier par 2 ou 2,5,
15:20 et ça serait la même chose que du pain.
15:21 Les gens qui prennent des biscottes pour maigrir font une erreur.
15:23 - Une erreur ?
15:25 Et en plus, il y a un peu plus de lipides dedans ?
15:26 - Il y a plus de graisse dedans,
15:27 parce que quand on fait cuire pour avoir des biscottes,
15:30 on graisse le récipient,
15:32 et donc il y a un peu plus de matière grasse.
15:34 - Moi, ce que je retiens, c'est que le pain,
15:36 c'est bon pour la santé, à condition de ne pas en abuser.
15:39 Et que la biscotte, ce n'est pas du tout régime.
15:41 - Exactement.
15:42 - Merci, Dr Cohen.
15:43 Professeur Florian Ferreri, bienvenue.
15:51 Je suis ravie de vous accueillir.
15:52 Je rappelle que vous êtes psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine.
15:56 Et aujourd'hui, un sujet des plus concernants,
15:59 la guerre des devoirs.
16:02 Déjà, à partir de quel âge et jusqu'à quel âge
16:04 les parents doivent aider pour les devoirs ?
16:08 - Ça dure longtemps, quand même.
16:09 Je dirais que c'est indispensable en primaire,
16:11 nécessaire au collège,
16:12 et pour certains, ça va jusqu'à la terminale,
16:13 surveiller que vous en connaissez.
16:16 - Quand on dit "guerre", on exagère un petit peu.
16:19 Mais ça peut tourner à la guerre ?
16:22 - En tout cas, on est au conflit, parfois.
16:23 On est au conflit entre un enfant qui peut être en colère,
16:27 dans l'opposition, voire qui pleure,
16:29 et puis les parents qui commencent un peu à fulminer,
16:31 et puis des fois, à être démunis,
16:32 d'être confrontés à un enfant qui ne veut pas faire
16:35 ce qui paraît légitime d'être frais.
16:37 - Mais là, j'imagine que tous les parents ne peuvent pas,
16:40 n'ont pas les moyens, parce qu'ils travaillent ou quoi,
16:42 de faire faire les devoirs, aussi.
16:44 C'est pas donné à tout le monde non plus.
16:47 - C'est pas donné à tout le monde,
16:48 et c'est vrai qu'il y a des grandes différences
16:50 entre le temps qu'on a accordé,
16:51 la connaissance de certaines matières
16:52 quand on va sur le collège-lycée.
16:55 Et c'est pour ça que ça crée aussi de la culpabilité
16:57 et un peu de frustration de la part des parents.
16:59 On parle de guerre, ça paraît excessif,
17:02 mais les conséquences peuvent quand même être importantes
17:04 pour l'équilibre familial.
17:06 - Alors, les conséquences, elles sont plus importantes
17:08 pour l'enfant ou pour le parent ou pour les deux ?
17:10 - On a envie de dire pour les deux,
17:11 mais c'est quand même pour l'enfant.
17:12 Parce que l'enfant qui est en difficulté,
17:15 en tension par rapport aux devoirs,
17:16 il peut quand même avoir des conséquences
17:17 sur ses résultats scolaires, sur l'estime de lui.
17:19 C'est quand même quelque chose qui le pénalise.
17:22 - Ah oui, là, quand je vois toutes les conséquences
17:25 que vous indiquez, c'est quand même du sérieux.
17:28 - L'anxiété, le stress, par exemple,
17:30 c'est à la fois le stress de ne pas réussir,
17:32 mais c'est aussi la crainte de se faire punir,
17:34 de se faire disputer par le maître, par le professeur
17:36 et par les parents si les devoirs ne sont pas faits.
17:38 Donc c'est quand même une appréhension.
17:40 Parce que l'enfant qui ne fait pas les devoirs,
17:42 il n'est pas zen de ne pas les faire.
17:43 C'est des fois pire pour lui de ne pas les faire
17:45 parce qu'il pense aux conséquences de ne pas les faire.
17:47 - Oui, en fait, ça aussi, c'est important.
17:49 Parce que parfois, on a l'impression
17:50 que l'enfant, il est un peu feignant,
17:52 il ne veut pas les faire.
17:54 Mais non, souvent, il veut les faire, mais...
17:56 - Il veut les faire souvent, exactement.
17:58 Brigitte, il est un petit peu bloqué.
17:59 Ce sont beaucoup de conduites d'évitement.
18:02 - Oui, parce qu'il sait qu'il faut les faire.
18:04 Il a presque envie de les faire,
18:05 mais des fois, il ne s'estime pas capable de les faire
18:07 ou il ne s'estime pas à la hauteur de les faire seul
18:10 ou il peut être un peu inhibé, en quelque sorte.
18:12 - D'accord.
18:14 Baisse de l'estime de soi, donc, on voit.
18:16 La frustration, vous voulez dire quoi par là ?
18:19 - La frustration, c'est la tension à ne pas réussir
18:21 à faire ses devoirs.
18:22 Et finalement, être toujours dans l'évitement,
18:25 c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
18:26 Et puis les tensions familiales énormes que ça procure.
18:28 Un enfant qui ne fait pas ses devoirs,
18:29 c'est quand même un point, le soir, de discussion,
18:31 formelle, et on est "t'as fait tes devoirs ? T'as fait quoi ?"
18:33 Et quand c'est pas fait, tout le monde va...
18:36 - C'est un vrai sujet.
18:37 C'est un vrai sujet qui ne devrait pas être un vrai sujet
18:39 et surtout pas le soir, encore à table.
18:41 - Exactement, ça devrait être réglé bien avant,
18:42 on va en parler après, mais exactement,
18:44 il faut créer des routines.
18:45 - Mais autre chose, il y a des phrases aussi terribles.
18:48 - Terribles, toutes les phrases dévalorisantes,
18:49 les phrases méchantes, qu'on dit pour motiver,
18:51 en fait, sont démotivantes.
18:53 - Mais c'est pas volontairement, en fait,
18:55 ils ne veulent pas faire du...
18:56 - Les parents, de base, veulent bien faire,
18:58 mais les propos durs pour motiver l'enfant,
19:00 "T'es bon, t'as rien compris, t'es nu,
19:04 "je t'ai déjà expliqué, regarde ton frère,
19:06 "regarde ta sœur", alors ça, c'est terrible.
19:07 - Donc vous devriez faire un petit livret
19:11 sur les phrases à ne pas prononcer.
19:12 - Exactement, il y a des phrases qui deviennent
19:14 des schémas de pensée ultérieurs chez l'adulte
19:16 et qui peuvent pénaliser un adulte pendant longtemps.
19:20 - Alors, nous, ce qui nous intéresse, c'est vos conseils.
19:22 - D'accord, oui, alors on peut quand même trouver des solutions
19:25 pour trouver, avec diplomatie, une solution à cette guerre,
19:28 déjà comprendre pourquoi il ne veut pas les faire.
19:30 Et souvent, c'est vraiment un problème de compréhension,
19:33 de peur de mal faire, de ne pas être à la hauteur
19:35 soit des exigences des parents, soit des exigences des professeurs.
19:37 Donc ça, c'est important, le dialogue,
19:39 parler gentiment aux enfants.
19:40 Ça, c'est dur, tout le monde est fatigué le soir,
19:42 tout le monde a envie d'un petit peu dégoupiller,
19:44 mais il faut réussir à faire ça.
19:46 Ça ne veut pas dire qu'on ne crée pas quelque chose de strict,
19:48 et notamment créer une routine.
19:49 C'est-à-dire qu'on n'est pas à rediscuter tous les soirs,
19:51 à quelle heure les devoirs doivent être faits,
19:53 à quelle heure on se consomme,
19:54 à quelle heure on se consomme,
19:55 à quelle heure on se consomme,
19:56 à quelle heure on se consomme,
19:57 à quelle heure on se consomme,
19:58 à quelle heure on se consomme,
20:00 à quelle heure on se consomme,
20:01 à quelle heure on se consomme,
20:02 à quelle heure on se consomme,
20:03 à quelle heure on se consomme,
20:04 à quelle heure on se consomme,
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20:08 à quelle heure on se consomme,
20:09 à quelle heure on se consomme,
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20:13 à quelle heure on se consomme,
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20:21 à quelle heure on se consomme,
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20:23 à quelle heure on se consomme,
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20:26 à quelle heure on se consomme,
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20:29 à quelle heure on se consomme,
20:31 à quelle heure on se consomme,
20:32 à quelle heure on se consomme,
20:33 à quelle heure on se consomme,
20:34 à quelle heure on se consomme,
20:35 à quelle heure on se consomme,
20:37 à quelle heure on se consomme,
20:38 à quelle heure on se consomme,
20:39 à quelle heure on se consomme,
20:40 mais il faut déléguer quand on n'y arrive pas.
20:42 Merci beaucoup pour tous ces conseils, professeur Ferrer.

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