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Conférence des acteurs du 7 novembre 2023 - Table ronde : où en est-on de la mobilité solidaire en Nouvelle-Aquitaine ?
Transcription
00:00 Bonjour à tous et à toutes, je me présente effectivement, je suis Béatrice Dargé, je
00:07 suis la directrice de l'Onde d'insertion en mobilité.
00:09 Quels sont les besoins ? Les besoins c'est énorme sur notre territoire au niveau du
00:14 département des Landes.
00:15 Vous vous dites bien que la mobilité est un enjeu très important sur le département
00:19 des Landes, ça a toujours été depuis de longues années un enjeu important et d'où
00:24 la création de l'Onde d'insertion en mobilité puisqu'on est une association qui est toute
00:28 récente puisqu'elle a été créée fin 2019 avec un démarrage en juin 2020 d'un atelier
00:35 chantier d'insertion qui porte donc une activité de réparation, de location et de transport
00:41 solidaire sur l'ensemble du département des Landes.
00:44 Et effectivement depuis deux ans, via la convention, la CALPAI et les financements état et département
00:52 des Landes, nous avons effectivement mis en place une plateforme mobilité qui couvre
00:58 donc maintenant, c'était une volonté de couvrir l'ensemble du département des Landes
01:04 puisque nous sommes deux plateformes mobilité, une plateforme qui existe depuis 2016 qui
01:08 couvre quatre EPCI et nous maintenant qui couvrons les 14 autres EPCI.
01:12 Donc on est effectivement sur une échelle départementale et on essaie d'offrir une
01:16 offre de service le plus adéquate et au plus près des personnes sur l'ensemble du département
01:23 donc avec une multitude de solutions qui sont proposées, que ce soit de l'accompagnement
01:30 individuel classique avec un diagnostic mobilité par quatre conseillères mobilité qui sont
01:34 sur le territoire de l'ensemble du département, que ce soit des ateliers collectifs qui sont
01:40 mis en place progressivement sur le territoire.
01:43 On se sert forcément de notre atelier chantier d'insertion qui est de la réparation de
01:48 la location solidaire mais surtout de la réparation pour faire des ateliers collectifs liés un
01:54 petit peu à la mécanique.
01:56 Voilà donc on est une plateforme finalement qui va au plus près des territoires, une
02:04 volonté du département des Landes et de l'État de couvrir l'ensemble du département
02:09 des Landes, ce qui est le cas.
02:11 Donc maintenant on existe depuis peu donc on est quand même récent sur le champ de
02:16 la mobilité solidaire, récent et pas récent mais ça n'empêche que ça fait quand même
02:21 que trois ans d'existence donc on crée des outils, on essaie effectivement d'être
02:26 au plus près des personnes.
02:29 Ce qui est important aussi que je voulais souligner aussi c'est que nous avons aussi
02:34 au niveau du département des Landes initié avec l'ensemble des structures qui oeuvrent
02:39 sur le champ de la mobilité solidaire un guichet numérique avec un appel dédié au
02:45 numéro de téléphone.
02:46 Donc ça aussi c'est une innovation du département des Landes qui est porté par l'institution
02:54 mobilité donc le dispositif Évalande, Ensemble vers l'autonomie, Évalande.fr où là effectivement
03:00 il y a toutes les offres de services qui sont proposées à l'ensemble de la population
03:07 sur des outils que l'on peut proposer donc classique, diagnostic mobilité, accompagnement
03:14 à l'achat, au permis de conduire donc on travaille effectivement aussi avec l'auto-école
03:20 sociale solidaire, la LPCD qui est basée à Mont-de-Marsan qui est la seule auto-école
03:26 sociale du département des Landes.
03:28 Voilà donc effectivement on va au plus près des bénéficiaires avec un besoin croissant,
03:37 la mobilité est un enjeu effectivement très important sur le département et nous avons
03:40 énormément de sollicitations de partenaires et donc de prescriptions pour travailler sur
03:47 du collectif mais aussi sur de l'accompagnement individuel.
03:49 Merci Séverine Allaire, vous êtes coordonnatrice de l'action sociale et du développement
03:57 social local au conseil départemental de Lotte et Garonne, un département, Isabelle
04:03 l'a mentionné en introduction, particulièrement engagée sur les questions de mobilité solidaire
04:07 alors qu'est-ce qui a été mis en oeuvre concrètement pour lever les freins de la
04:14 mobilité pour les personnes qui en sont éloignées ?
04:16 Alors pour ma part donc je vais plutôt, je vais vous présenter la démarche dans laquelle
04:22 on s'est inscrit depuis maintenant 2019, donc moi je suis coordonnatrice du développement
04:26 social, j'accompagne les territoires, les acteurs locaux, les habitants, les élus et
04:31 les professionnels du département sur la démarche du développement social local à
04:35 partir de besoins qui sont repérés et non pourvus.
04:39 Et c'est ainsi que donc sur le territoire de Bastille, Douach, Genest, Périgord, une
04:43 zone blanche au nord de notre département, les acteurs locaux qui se réunissent en cas
04:48 fait partenaire m'ont sollicité dans le cadre d'un accompagnement pour effectivement
04:53 répondre à des besoins auxquels ils n'avaient pas de réponse dans l'accompagnement des
04:57 personnes et des habitants du territoire.
04:58 Donc il s'agissait d'une démarche participative, on a eu l'opportunité à ce moment là parce
05:04 qu'une convention était signée entre le CREMA et nos collègues de la direction des
05:09 infrastructures et des mobilités de bénéficier d'une ingénierie en diagnostic et en accompagnement,
05:14 donc on a travaillé ensemble durant plus de deux ans sur ce territoire là pour aller
05:19 à la rencontre des habitants et partir des représentations des professionnels qui pouvaient
05:26 être dans l'accompagnement pour aller au plus près des besoins qui ont été effectués.
05:30 Donc nous avons... alors on n'a pas le... pardon, juste que vous puissiez suivre...
05:41 Je vais continuer mais en tout cas effectivement là ce qui a été important pour nous au
05:57 niveau du conseil départemental c'est au-delà de pouvoir accompagner le territoire, ça
06:05 a été aussi de pouvoir travailler en transversalité au sein de notre collectivité, de se rendre
06:09 compte que la mobilité était jusque là, travailler au niveau des infras à la DIM,
06:15 au niveau du public vulnérable sur la direction de l'action sociale et sur le soutien au
06:23 territoire auprès des communes et des municipalités par la DST.
06:27 Et donc on a constitué une équipe projet pour travailler sur nos compétences communes
06:32 et avancer en transversalité.
06:34 Cette étude qui a été menée sur le territoire du coup de Bastide, Oisgennay, Périgord,
06:41 donc je vais juste vous montrer ce petit territoire, zone blanche parce qu'on l'a vu, alors nous
06:48 on l'a repéré mais sur les cartographies tout à l'heure, effectivement, elle est
06:52 la plupart du temps blanche parce que le seul transport en commun qui existe sur ce territoire
06:55 c'est le bus scolaire.
06:58 Donc il y a depuis une création de ligne par la région qui traverse mais sur des horaires
07:05 qui ne correspondent pas forcément aux besoins des habitants de ce territoire-là.
07:10 De ce diagnostic, effectivement, il en est ressorti deux points forts, c'est par le
07:17 fait qu'il y ait des solutions mobilité qui existent et des solutions plutôt même
07:22 innovantes sur le plan national sur notre territoire l'Otégaronay qui sont fort méconnues
07:29 des habitants du territoire, donc un problème de communication sur les offres existantes
07:34 et une envie d'agir collectivement au niveau des opérateurs mobilité qui s'est fait
07:39 ressentir lors du carrefour des mobilités qui a été un point d'orgue.
07:42 L'idée c'était de pouvoir rassembler les opérateurs, donner à voir des idées
07:50 et des offres innovantes sur d'autres territoires pour montrer que c'était possible.
07:55 Ce qui est à ce moment-là également ressorti c'est le désir et le besoin qu'il y ait
08:02 un coordinateur et le département était repéré a priori à ce moment-là déjà
08:08 comme un possible assemblier des offres existantes et des opérateurs du territoire.
08:14 Donc on a mené par la suite pour avoir confirmation de ce qui pouvait se passer à l'échelle
08:19 générale une étude départementale qui a été cofinancée par la DDT.
08:23 Donc pas de surprise, confirmation de ce qui était déjà repéré sur le petit territoire.
08:30 Et donc à partir de là on a travaillé avec les autres directions un plan départemental
08:37 avec la création d'un poste de coordinateur mobilité dont Émilie qui est à mes côtés
08:45 donc a été recrutée là il y a maintenant un mois.
08:49 Un poste qui est aujourd'hui rattaché à la direction des infrastructures et de la
08:55 mobilité pour permettre effectivement de pouvoir asseoir cette transversalité entre
09:00 l'action sociale et les infrastructures et un plan départemental des mobilités solidaires
09:06 qui a été intégré au plan route et déplacement du quotidien porté par le conseil départemental.
09:13 Je te laisse dire quelques mots.
09:16 Oui un mot Émilie Vautrin, effectivement peut-être sur les missions que vous allez
09:21 prendre en charge et que vous allez mettre en œuvre à partir de maintenant à la suite
09:25 de ce diagnostic.
09:26 C'est exactement ça.
09:28 Mon rôle à moi ça va être justement de conduire ce troisième axe du plan route et
09:33 déplacement du quotidien qui comprend trois grandes lignes.
09:38 La première est la création d'une plateforme départementale de mobilité solidaire.
09:42 La deuxième ligne est justement le développement de solutions de mobilité non pourvues pour
09:48 répondre aux besoins des usagers et des habitants du département.
09:51 Et le troisième point l'accompagnement au territoire puisque comme Séverine le disait
09:56 en mars 2021 90% des EPCI du département ont pris la compétence mobilité.
10:02 Donc voilà il va m'appartenir maintenant d'accompagner la dynamique à l'œuvre parce
10:07 que les EPCI comme les opérateurs de mobilité ne m'ont pas attendu pour ouvrir dans le
10:13 champ des mobilités solidaires.
10:15 Et du coup voilà d'accompagner cette dynamique là, de fédérer l'ensemble des acteurs,
10:21 de construire ensemble des solutions à mettre en œuvre ou à déployer à destination de
10:27 l'ensemble des habitants pour lutter contre ces fameuses disparités territoriales qui
10:32 on dirait affectent beaucoup d'entre nous.
10:34 Et voilà.
10:37 Séverine, alors est-ce que vous souhaitez compléter ?
10:42 Non je pense que…
10:46 Alors avant d'ouvrir le temps de questions je vais donner la parole à Mathieu Georgeur
10:53 chargé de mission donc Gironde et Élothe Garonne à la direction de l'économie sociale
10:58 et l'innovation sociale de la région Nouvelle-Aquitaine.
11:00 Vous allez dans un premier temps refaire un point sur les compétences mobilité, repréciser
11:07 ce qu'il en est du côté de la région avant dans un second an de faire part à des réflexions
11:12 issues de l'accompagnement de projets de mobilité portés par des structures de l'économie
11:17 sociale et solidaire.
11:18 Bonjour à tous, merci de me donner la parole.
11:22 Donc comme l'a bien expliqué l'élu régional Marie-Laure Cuvillier tout à l'heure en
11:26 introduction, il y a plusieurs entrées possibles de la mobilité à la région.
11:30 Il y a l'entrée transport forcément autour de la gestion des trains et des cars avec
11:35 des tarifs solidaires selon les QF.
11:37 Il y a tout ce qui est aménagement de gare, les gares multimodales de plus en plus, la
11:41 région finance qui donne accès à d'autres types de mobilité en dehors des grands transports
11:46 en commun.
11:47 Il y a l'entrée jeunesse par l'aide au permis selon les revenus pour les jeunes
11:52 que attribue la région.
11:54 Il y a l'entrée donc la direction dont je fais partie, l'économie sociale et solidaire
11:59 par le soutien de structures ESS.
12:01 Comme elles sont assez nombreuses, les associations, les coopératives dans le secteur mobilité,
12:07 donc on est amené à soutenir des projets ESS et mobilité avec souvent l'axe solidaire
12:13 et de plus en plus aussi durable.
12:14 Il y a aussi l'aménagement territorial par l'action de la DATAR à la région autour
12:21 des contrats de territoire entre les collectivités, les intercommunalités et la région.
12:27 Il y a des contrats de territoire qui sont signés sur l'ensemble des compétences région.
12:29 Donc il y a aussi des sujets mobilité et des aménagements qui peuvent être travaillés
12:35 avec la région.
12:36 Et il y a aussi l'axe filière, filière économique avec tout ce qui est autour de
12:42 l'innovation, que ce soit de tout type de mobilité, ça peut aller jusqu'à l'aéronautique,
12:46 le ferroviaire, l'automobile.
12:48 Donc il y a des soutiens à l'innovation technologique et aussi de plus en plus les
12:53 enjeux de transition qui sont réfléchis dans ces filières et ces clusters où peuvent
12:58 être aussi associés des acteurs de l'ESS.
13:01 Il y avait récemment une réflexion dans plusieurs régions, dont la région de Noël-Equitaine,
13:06 autour du vélo, la relocalisation, la fabrication de vélo, le recyclage des vélos, le développement
13:10 du vélo, le vélo logistique.
13:13 Il y a des réflexions aussi notamment sur ces sujets-là.
13:15 Donc on voit que la mobilité c'est un sujet quand même assez transversal à différentes
13:19 politiques régionales.
13:21 Et pour venir un peu plus sur mon domaine, qu'est l'ESS, on a eu plusieurs réunions
13:26 avec les acteurs de l'ESS dans le suivi des projets, mais aussi à l'échelle régionale,
13:30 on a un peu réfléchi à la spécificité de l'approche ESS dans la mobilité.
13:36 Ce qui est intéressant à mettre en avant, c'est les principes de l'ESS, l'utilité
13:41 sociale, répondre d'abord à un besoin social avant d'être sur des questions lucratives.
13:47 C'est d'abord le besoin social, le besoin du territoire qui engendre après un projet
13:52 collectif avec un ensemble de parties prenantes et de partenaires ancrés sur le territoire.
13:58 Mais il y a toujours la question de la viabilité économique des projets et d'être dans
14:02 le développement local.
14:03 C'est-à-dire que la région soutient des projets ESS parce qu'à la fois ça répond
14:07 aux besoins sociaux, mais ça crée de l'emploi, ça crée du développement local, de l'emploi
14:11 non délocalisable, durable, et en même temps ça apporte des solutions.
14:15 Mais il y a toujours cette question de viabilité économique, surtout quand on est sur des
14:19 sujets sociaux, sur des publics pas toujours solvables.
14:22 Donc ça amène aussi des réflexions sur comment appréhender ces projets dans la durée,
14:28 ces projets autour de la mobilité des plus vulnérables.
14:31 Donc on a, Madame Cuvelier en parlait, la notion de bien commun, c'est une notion intéressante.
14:37 Est-ce qu'il y a des domaines où l'approche bien commun est intéressante à développer,
14:42 c'est-à-dire qui nécessite la coopération de l'ensemble des acteurs, que ce soit les
14:46 acteurs de la société civique, que ce soit de la collectivité.
14:49 Donc des partenariats entre acteurs de l'ESS, des partenariats ESS collectivité, des partenariats
14:53 entre l'ESS et d'autres entreprises qui ont besoin aussi de solutions de mobilité,
14:58 des partenariats entre l'ESS et d'autres opérateurs de mobilité, des grands opérateurs
15:02 de transports en commun, faire des marchés en commun pour augmenter l'offre de mobilité
15:06 sur un territoire.
15:07 Donc c'est aussi comment on peut mettre en musique ces dynamiques-là et faciliter aussi
15:13 l'apport de solutions des acteurs ESS par le soutien de la collectivité, par la mise
15:18 en lien avec d'autres acteurs de la mobilité et de créer des dynamiques coopératives
15:22 sur les territoires.
15:23 C'est des choses qui sont assez intéressantes.
15:26 Donc il y a déjà des groupements qui existent dans les modèles ESS ou insertion pour apporter
15:32 un ensemble de solutions.
15:33 Il peut y avoir aussi un travail de réseau et de partage en réseau, on parlait de Mobin,
15:40 pour partager les expériences et s'aimer des solutions adaptées à chaque territoire.
15:45 On a parlé dans l'introduction du modèle société coopérative d'intérêt collectif.
15:51 C'est aussi un modèle intéressant.
15:53 Il y a le modèle, c'est appliqué par exemple par Cities Autocool en région de Vallée
15:58 où des communes sont sociétaires de la société, donc qui ont pris des parts sociales.
16:05 La Bordeaux Métropole aussi, Kéolis, transport en commun.
16:08 Pourquoi ? Parce qu'ils ont tous intérêt à avoir cette offre en plus.
16:11 Plus on a d'autopartage, plus on prend le transport en commun puisque si on a le vélo,
16:17 le transport en commun et l'autopartage, on n'a peut-être plus besoin de voiture.
16:20 Et donc on utilise l'ensemble des solutions.
16:23 Et donc, comme a été évoqué, une expérimentation en Sud-Gironde autour de Cities sur L'Aréole
16:30 et Langon où c'est les collectivités qui sont devenues clientes de Cities pour assurer
16:35 quand même une certaine activité de départ.
16:38 Il y a un soutien de la région sur l'éminervation sociale et c'est forcément en lien avec
16:43 Caves Solidaires et c'est parce qu'il y a une dynamique collective autour de Caves
16:46 Solidaires sur mobilité que Cities a pu se greffer et tenter une nouvelle solution qui
16:50 s'apporte sur un territoire plutôt rural mais à un enjeu de main parce que c'est
16:54 peut-être les terminus des TER à toutes les 30 minutes entre Bordeaux et sa périphérie,
17:00 Langon, Libourne peut-être demain, Saint-André.
17:02 Et donc tester à partir des gares des nouvelles solutions en partenariat en collectif, ça
17:08 peut être très intéressant.
17:09 À Libourne aussi, il y a l'expérience entre la régie de territoire, Alter Ego et
17:14 Apriva sur un lieu où on trouve trois solutions de mobilité différentes entre la plateforme
17:19 conseil, location, réparation de mobilettes et de voitures.
17:23 Donc voilà, c'est des solutions intéressantes qu'elles sont combinées et la philosophie
17:28 de l'ESS est censée aussi faciliter cette approche coopérative mais il faut qu'il
17:33 y ait aussi la collectivité qui soit partenaire, il faut aussi que d'autres acteurs locaux
17:38 et privés puissent aussi être partenaires et le dernier volet dont on parle un peu plus
17:44 en ce moment en lien avec l'état, c'est les pôles de territoire de coopération économique,
17:49 les PTCE, qui sont aussi une vision intéressante de ce que peut être de la coopération économique
17:56 sur un territoire quand un ensemble d'acteurs essaie de travailler sur des solutions ensemble.
18:01 Alors soit des fois c'est par rapport à une approche filière et parfois c'est par
18:04 rapport à une approche plus ouverte à l'ensemble des sujets du territoire et la mobilité revient
18:10 toujours dans les questions d'accessibilité à l'emploi, aussi d'attractivité du territoire,
18:16 d'accès au territoire.
18:17 Donc voilà, la réflexion est portée beaucoup sur les modèles économiques pour que les
18:24 solutions tiennent dans le temps, donc ça amène aussi des fois de la diversification
18:28 d'activités et de publics, ça c'est des vraies questions aussi car il y a des dispositifs
18:32 qui sont très fléchés sur certains publics, donc ça amène aussi cette question là,
18:37 comment un public peut financer l'accès pour un autre à la solution et ensuite les
18:41 coopérations qui peuvent amener un ensemble de solutions sur un territoire plus efficace
18:47 et les rames et comment dire, concentrer les synergies et les financements autour de solutions
18:55 partagées.
18:56 Merci Mathieu Georgeur et je vous donne tout de suite la parole Thomas Pinet puisque vous
19:02 êtes directeur du Garage Solitaire à Préva qui est une structure de l'économie sociale
19:07 et solidaire, j'imagine que vous souhaitez peut-être réagir à ce que vient de présenter
19:13 Monsieur Georgeur, un des enjeux, pérenniser les structures de l'économie sociale et
19:19 solidaire engagées sur ces questions de mobilité.
19:21 Oui, le mot pérenniser est important, je vais commencer par un point d'alerte, aujourd'hui
19:33 les garages ne vont pas très bien de façon globale, il suffit de voir sur notre territoire,
19:36 la Gironde, nous avons un garage qui a fermé sur le bassin d'Arcachon l'année dernière,
19:41 nous avons le garage du Nord Gironde qui va fermer en fin d'année, ça fait deux garages
19:46 qui viennent de disparaître, pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui c'est un modèle qui coûte
19:49 cher et qui est difficile à équilibrer, parce qu'on ne peut pas arriver aujourd'hui à
19:55 répondre à une mission sociale et répondre à un modèle économique où si on se prend
20:02 rapidement de trois chiffres, aujourd'hui une concession va demander 15 000 euros à
20:06 son mécanicien pour pouvoir faire la prestation, aujourd'hui nous on a des coûts de réparation
20:11 qui sont deux fois moindre, ça veut dire qu'il faudrait qu'on demande 30 000 euros, ce n'est
20:15 donc pas possible, pas viable, aujourd'hui et que sans soutien réel et financier des
20:19 structures il est compliqué d'aller un peu plus loin, donc un garage aujourd'hui, social
20:26 et solidaire, ça doit être un vrai projet de territoire qui doit être porté et soutenu
20:31 par l'ensemble des parties prenantes en ayant conscience que ça ne pourra pas être viable
20:36 et s'auto-financer dans la durée de façon pérenne, donc ça c'était le premier point.
20:41 Et on a aussi deux ou trois inquiétudes qui peuvent arriver, on vient d'entendre récemment
20:47 parler du leasing social, où aujourd'hui les voitures sont louées à moins de 100
20:52 euros par mois, à plus de 20 000 bénéficiaires par an, on verra le temps que ça va durer,
20:58 c'est forcément 20 000 bénéficiaires que nous on accompagnera moins là-dessus, c'est
21:05 un coût d'investissement de la mesure de 260 millions d'euros, et c'est vrai que ça
21:09 interroge parce qu'on se dit est-ce qu'aujourd'hui on avait déjà eu un plan mobilité à cette
21:13 hauteur-là, et pour 20 000 personnes ? Voilà, ça c'est le emprunt en bulles rapidement
21:20 la situation des garages et loueurs sociaux. On doit faire face à une réponse toujours
21:28 plus en plus forte, et on est face à deux enjeux, la première avoir les moyens de répondre
21:34 avec un sujet qui est fort, le sourcing de véhicules, parce que pour pouvoir aujourd'hui
21:39 aussi louer ou même réparer un véhicule, il faut qu'en contrepartie notre bénéficiaire
21:44 puisse avoir un autre véhicule le temps de la réparation, il faut aller chercher de
21:48 plus en plus ces sourcings, et ça devient de plus en plus compliqué, avec deux points,
21:55 les primes incitatives au renouvellement de véhicules qui font que le don de véhicules
21:58 devient plus attractif financièrement, et le fait qu'il y a une pénurie sur les voitures
22:03 et que la moindre voiture aujourd'hui a une valeur qui monte rapidement et que les gens
22:07 réfléchissent à deux fois avant de donner leur véhicule. Donc oui du renouvellement
22:11 du parc, notamment sur les zones ZFE, à titre d'exemple pour nous si la zone ZFE était
22:17 passée sur Bordeaux, c'est 75% de nos véhicules qui ne pourraient pas circuler. Et donc comment
22:23 on fait pour pouvoir maintenir ce modèle-là, tout en ayant conscience qu'aujourd'hui on
22:27 est face à des financements publics qui sont contraints, qu'on se doit d'être innovants
22:32 et que l'on doit aller un peu plus loin. Et on a en face de nous un autre enjeu qui
22:36 est la mobilité électrique. Comment demain arriver à transformer notre activité, notre
22:43 accompagnement face à cette nouvelle technologie qui va arriver et sur laquelle on doit pouvoir
22:47 répondre tant en termes d'investissement matériel, parce que ça nécessite des zones
22:52 identifiées autour de l'électrique et de compétences aussi sur un métier où déjà
22:58 en tension et sur lequel on a des difficultés à trouver nos encadrants techniques de demain.
23:04 Donc aujourd'hui le métier de garage et louveur social c'est de prendre compte de
23:09 tout ça et d'essayer de répondre malgré tout à la demande toujours plus croissante
23:15 sur nos territoires du besoin des populations. A titre d'exemple, aujourd'hui nous réalisons
23:22 30 000 journées de location par an entre la Gironde et le Lot-et-Garonne. Avec 120 véhicules,
23:29 nous aurions 240 véhicules, nous l'aurions 240 véhicules. Nous aurions 600 véhicules,
23:33 nous l'aurions 600 véhicules. Donc il faut faire après des choix, des arbitrages. Et
23:39 en même temps on a face à nous un public qui est de plus en plus en difficulté, de
23:43 plus en plus dans la détresse. Et on doit aussi accompagner nos équipes sur comment
23:48 gérer demain cet afflux de détresse sociale puisque l'on est l'un des derniers points
23:53 de contact que nos publics peuvent avoir et de plus en plus on constate que la moindre
23:58 contrariété amène une véritable étincelle qui fait que les relations avec nos bénéficiaires
24:04 prennent des fois des tournures inattendues. Et c'est tous ces enjeux là qu'il faut
24:10 qu'on arrive demain à accompagner sur le métier de garage et lourds social pour arriver
24:14 à pérenniser cet outil qui est d'une véritable utilité sur les territoires et faire en sorte
24:21 de pouvoir les consolider et ancrer le modèle demain.
24:23 Merci Thomas Pinet. Avant d'ouvrir, à la fin on ouvrira un temps d'échange, un de
24:39 nos questions sera posée par Aurélien Leroy.
24:52 Bonjour à chacune et chacun de vous. Merci d'abord pour votre invitation à participer
24:56 à ces travaux qui nous intéressent évidemment éminemment. Quelques éléments à partager
25:02 avec vous avant de présenter les solutions souvent partenariales, vous le verrez, que
25:06 nous mobilisons sur le champ de la mobilité. D'abord peut-être quelques constats ou quelques
25:09 ordres de grandeur. Cette question de la mobilité, elle arrive assez tôt dans la discussion qu'on
25:13 a avec les demandeurs d'emploi, les personnes en situation de recherche d'emploi. D'abord
25:17 sous l'angle de la mobilité professionnelle, c'est-à-dire de réfléchir ensemble à construire
25:21 un projet professionnel et ça on le fait en abordant les compétences finalement et
25:24 essayer de regarder les différents ponts qu'on peut faire entre les métiers en fonction
25:27 des compétences qu'on a ou qu'on peut développer. Et puis il y a évidemment la mobilité géographique
25:33 et on l'aborde généralement en posant plusieurs questions à la personne, mais notamment
25:39 quelle est la distance, le temps que la personne est prête à faire pour retrouver, pour reprendre
25:45 un emploi. Et donc il y a cette notion statistique qui vaut ce qu'il vaut et évidemment il
25:49 y a plein de réserves, qui est de définir qu'une personne est peu mobile lorsqu'elle
25:55 est prête à faire moins de 15 km ou moins de 30 minutes pour reprendre un travail. Cette
26:01 proportion en Nouvelle-Aquitaine est de 48%. 48% des demandeurs d'emploi indiquent qu'ils
26:06 ne souhaitent pas faire plus de 15 km ou 30 minutes pour reprendre un travail. Vous avez
26:11 la carte qui vous permet de voir quels sont les chiffres au niveau France Entière. Évidemment
26:17 elle est très très différente d'un bassin d'emploi à un autre. Ça passe de 60% sur
26:22 le bassin de La Rochelle, de personnes qui sont peu ou pas mobiles, à 35% de personnes
26:26 peu ou pas mobiles sur le bassin de Jonzac, de Loudun où évidemment les personnes ont
26:31 intégré que peut-être le bassin en lui-même était moins dynamique et qu'il allait falloir
26:35 envisager une mobilité un peu plus importante. Ce chiffre c'est une première approche mais
26:40 il ne nous dit pas grand chose parce qu'en fait être mobile à moins de 15 km dans
26:43 un bassin d'emploi qui est très dynamique économiquement, ce n'est peut-être pas un
26:46 problème en fait. Donc en fait le vrai sujet ce n'est pas tellement combien de kilomètres
26:50 vous êtes prêt à faire, c'est plutôt de savoir est-ce que c'est une difficulté
26:53 pour vous, est-ce qu'il y a un frein par rapport à ça, y compris si vous êtes prêt
26:57 à faire 60 km mais qu'en fait c'est une vraie vraie difficulté parce que vous n'avez
27:00 pas de véhicule, parce que vous n'avez pas les moyens peut-être de faire ce déplacement.
27:04 Et donc finalement, et c'est ce qu'on voit dans la planche d'après, ce qui est pour
27:08 nous beaucoup plus intéressant c'est quelles sont finalement la part des personnes en situation
27:13 de recherche d'emploi pour lesquelles il y a des freins sociaux, c'est-à-dire des
27:17 freins qui empêchent de travailler immédiatement sur le projet professionnel et qui nécessitent
27:22 du coup qu'on travaille à la fois sur le projet professionnel, le projet de retour
27:27 à l'emploi, et dans le même temps sur d'autres difficultés. Et on est obligé de
27:31 travailler sur les deux aspects, trois, quatre, cinq aspects en même temps, vous le voyez,
27:35 on peut cumuler effectivement plusieurs freins sociaux, de façon comme ça à faire avancer,
27:40 à avancer également avec la personne et à tendre vers effectivement le retour à l'emploi.
27:45 Alors lorsqu'on regarde en Nouvelle-Aquitaine, on a un demandeur d'emploi sur trois qui
27:49 a des freins sociaux qui finalement l'empêchent, l'entravent de travailler immédiatement
27:55 sur le projet professionnel. Un sur trois ça fait à peu près 158 000 personnes en
28:00 Nouvelle-Aquitaine pour lesquelles on a besoin d'apporter une réponse qui est composite,
28:04 polymorphe et une réponse qui va à la fois bien sûr travailler sur le projet professionnel,
28:09 c'est notre métier à Pôle emploi, mais également vous le voyez, travailler sur des
28:14 logiques de freins en lien avec le numérique. Un demandeur d'emploi sur deux parmi ces
28:18 158 000 nous disent on a un gros sujet autour du numérique, autour de l'inclusion numérique
28:24 et on le sait vous n'apprenez rien, c'est un sujet majeur aujourd'hui en Nouvelle-Aquitaine
28:28 et en France. Et puis vous voyez que le thème de la mobilité il arrive également assez
28:31 vite parmi ces freins sociaux puisque 20% des demandeurs d'emploi qui ont des freins
28:35 sociaux nous disent moi j'ai un vrai sujet autour de ma mobilité. 20% de ces 158 000
28:41 ça doit faire 36 ou 37 000 personnes en situation de recherche d'emploi inscrite à Pôle
28:46 emploi, je parle des personnes qui sont effectivement connues de Pôle emploi, qui nous indiquent
28:50 qu'il y a besoin de les aider à travailler sur cette question-là. Lorsqu'on interroge
28:55 les collègues conseillères et conseillers de Pôle emploi ils nous disent en fait il
28:58 y a deux types de problèmes par rapport à ces personnes-là ou deux types de besoins,
29:04 pas nécessairement un problème ce sont des besoins. Il y a deux types de besoins, le
29:07 premier c'est de les aider à abaisser le coût lié au déplacement. Donc vous allez
29:12 le voir après on a des solutions, des débuts de solutions en tout cas qui permettent de
29:17 les aider à abaisser le coût, le coût en valeur absolue lié à un déplacement et
29:20 on sait peut-être encore plus aujourd'hui que ce coût est extrêmement important. Et
29:25 puis il y a un deuxième besoin qui est identifié par nos collègues conseillères et conseillers
29:30 en agence Pôle emploi qui est de dire en fait la mobilité ce n'est pas qu'une question
29:33 de coûts et on a commencé à le voir ce matin, c'est aussi une compétence sociale.
29:36 C'est-à-dire que derrière la mobilité il y a un certain nombre d'éléments personnels
29:42 qui sont en jeu et des éléments extrêmement forts et qui dépassent le simple fait d'avoir
29:46 ou pas un véhicule. Et c'est ce qu'on voit d'ailleurs sur la planche suivante, c'est-à-dire
29:50 que parler mobilité, réfléchir mobilité, ça veut dire qu'on est probablement à l'aise
29:55 avec tout ce qu'il y a d'indiqué ici, c'est-à-dire maîtriser les savoirs de base, savoir lire
29:59 un plan ou lire une application qui vous permet de vous déplacer, de comprendre comment tout
30:03 ça fonctionne, avoir des aptitudes personnelles, construire un itinéraire adapté, savoir
30:08 à partir de ces éléments construire son propre itinéraire qui doit nous amener d'ici
30:12 à l'autre côté de Bordeaux puisqu'on est situé aujourd'hui dans la métropole
30:16 de Bordeaux. Ça nécessite évidemment des données de santé, c'est une évidence
30:20 et c'est majeur évidemment, se déplacer, ça pose la question de l'accessibilité
30:25 des transports. Et puis il y a un certain nombre d'autres freins, freins psychosociaux,
30:29 contraintes familiales et notamment par rapport au territoire vécu, par rapport à ce qu'on
30:34 met derrière l'idée de déplacement. Le fait d'aller à 50 km vers un territoire
30:38 dans lequel on ne vit pas pour un certain nombre de personnes, c'est un frein majeur
30:42 et c'est une vraie question en tout cas qu'il faut traiter. Donc les solutions qu'on mobilise
30:48 à Pôle emploi, et une fois encore j'insiste, on ne les mobilise absolument pas seuls, on
30:51 les mobilise avec vous dans la salle et puis avec beaucoup d'autres acteurs et c'est
30:55 peut-être l'unique message à retenir de mon propos, c'est cet enjeu partenarial
30:59 de continuer de faire ça ensemble. Mais les solutions qu'on mobilise, elles s'articulent
31:04 autour de quatre thèmes. Le premier c'est des aides, vous le voyez, donc aide à la
31:09 mobilité. Aide à la mobilité, on aide 10 000 personnes par an dans ces aides à la
31:14 mobilité, ça revient à venir prendre en charge le coût en lien avec une recherche
31:19 d'emploi, donc j'ai besoin de me déplacer à 50 km ou 60 km pour aller passer un entretien,
31:23 j'y vais en train, Pôle emploi va venir prendre en charge le coût de ce déplacement.
31:27 Ça peut être le coût en lien avec une reprise d'emploi, donc là ce n'est pas dans le
31:30 cadre des marges de recherche d'emploi, c'est pour une reprise, ou en lien avec une
31:34 formation. Donc là on intervient sur la première dimension, on aide à abaisser le coût financier.
31:40 Dans le même type d'aide, aide plutôt financière, il y a les aides au permis, évidemment,
31:47 là ce sont 2 500 personnes qu'on accompagne en Nouvelle-Aquitaine en contribuant là encore
31:53 à alléger le coût du permis, évidemment. Donc ça c'est le deuxième type d'aide.
31:59 Et puis le troisième type d'aide sur les aides, une fois encore à la mobilité, c'est
32:05 l'aide à la garde d'enfants pour les parents isolés, puisque là aussi la mobilité ça
32:09 peut commencer tout simplement au fait de pouvoir sortir de chez soi. Et on peut sortir
32:13 de chez soi si on n'a pas de contraintes qui nous amènent à devoir y rester, et notamment
32:18 la garde d'enfants est évidemment une contrainte majeure et un enjeu majeur qui s'impose
32:22 à nous. Et donc du coup on vient intervenir là aussi pour aider des personnes à pouvoir
32:27 faire garder leur enfant, supporter le coût, on ne crée pas de place de crèche, ça c'est
32:32 un autre sujet, mais on vient aider à faire supporter le coût lié à cette garde d'enfants.
32:37 Donc ça c'est la première famille, famille d'aide, où on vient abaisser, contribuer
32:41 à abaisser le coût financier lié à la mobilité. Il y a une deuxième famille, c'est
32:47 les actions locales innovantes, les acteurs que vous êtes dans la SAF, vous les représentez
32:53 pour une large part, pourquoi ? Parce qu'on intervient dans ces cas-là en subvention
32:56 auprès de plateformes de mobilité, auprès de Garage Solidaire, on a eu des très beaux
33:00 témoignages juste avant des différents partenaires qui sont présents ici à mes côtés. On consacre
33:08 en Nouvelle-Aquitaine à peu près 600 000 euros par an à des subventions justement
33:12 locales d'acteurs qui viennent justement proposer des solutions. A titre d'exemple,
33:19 et on l'a fait avec l'an d'insertion mobilité, j'ai en tête le parcours effectivement
33:23 d'un demandeur d'emploi qui n'avait plus le permis, qui habite à Clermont, Clermont
33:27 c'est au sud-est de Dax, je crois, et qui du coup n'ayant plus le permis avait une
33:32 difficulté évidente à pouvoir se déplacer, notamment à pouvoir occuper un emploi à
33:38 Montfort, Montfort-en-Chalosse, qui se situe à 15 kilomètres de Clermont dans l'industrie
33:42 agro-alimentaire. Et donc ce qu'on a fait, alors on ne l'a pas fait tout seul, on l'a
33:46 fait avec l'an d'insertion mobilité, c'est qu'on a d'abord travaillé à pouvoir refaire
33:51 passer le code à cette personne-là, puis le permis, puis monter un projet de location
33:57 de véhicule, donc monter le dossier qui va avec, et puis monter enfin un projet pour
34:01 pouvoir avoir un financement pour pouvoir acheter un véhicule, et désormais il travaille
34:06 effectivement à Montfort-en-Chalosse, donc à 15 kilomètres de Clermont, et donc toute
34:10 cette ingénierie, cette ingénierie-là, on l'a fait en partenariat avec l'acteur
34:14 local, en l'occurrence l'an d'insertion mobilité, mais on le fait avec beaucoup d'autres
34:19 acteurs, et vous êtes dans la salle pour une très large part ces acteurs-là.
34:23 Troisième type de solution, de réponse que nous avons, ce sont une prestation qu'on
34:30 appelle bilan accompagnement mobilité. Là en fait cette prestation, ça part d'un constat,
34:35 c'est que pour une part importante de personnes en situation de recherche d'emploi, il y
34:39 a besoin au départ de faire un bilan autour de la mobilité, des représentations qu'on
34:43 peut avoir autour de cette notion de mobilité, au-delà même d'avoir un véhicule, c'est-à-dire
34:48 que le sujet c'est même pas encore le véhicule ou les moyens de transport, c'est notamment
34:51 les représentations, territoire vécu, transport en commun, qu'est-ce qu'on met derrière.
34:55 Et donc on a développé une prestation à Pôle Emploi et on travaille avec des prestataires
35:01 pour cela, qui permet de faire un bilan qui dure environ trois mois, et qui permet avec
35:06 la personne d'abord d'identifier quelles sont les représentations qu'il ou elle a
35:11 autour de la mobilité, quelles sont encore les ressources de la personne pour pouvoir
35:16 faire face à ces représentations et puis de mettre en place des solutions.
35:20 Là aussi j'ai un exemple peut-être pour illustrer mon propos, un exemple qui m'a
35:24 particulièrement marqué, c'est celui d'une personne qui habite à Oloron, à Oloron-Sainte-Marie,
35:30 donc dans les Pyrénées-Atlantiques, qui n'a pas le permis et qui a une représentation
35:35 très très forte de la difficulté liée à la passation du permis.
35:38 Elle me dit "moi le permis j'y arriverai jamais" et donc du coup il se projette dans
35:41 son projet professionnel sur l'achat d'un véhicule sans permis, qui au passage coûte
35:45 assez cher un véhicule sans permis.
35:47 Donc il est en train de construire l'idée, une forme d'épargne pour pouvoir se projeter
35:52 sur un achat d'un véhicule sans permis.
35:54 Là aussi on a travaillé dans le cadre de cette prestation bilan d'accompagnement en
35:57 mobilité au long cours, on a travaillé sur plusieurs choses avec lui.
36:01 D'abord on a essayé de regarder plus précisément qu'est-ce qu'il y avait derrière cette
36:04 réserve à l'idée de passer le permis, et en fait c'est qu'il avait un sujet de réserve
36:10 beaucoup plus fort par rapport au numérique, et donc il avait associé le fait de passer
36:13 le permis à devoir faire des tests en ligne, en lien avec le code, et donc il se disait
36:18 "mais ça j'en serais absolument jamais capable".
36:19 Donc on a d'abord travaillé là-dessus, en l'occurrence avec la conseillère numérique
36:23 de France Service, Oleron, on a d'abord travaillé là-dessus et puis petit à petit en cheminant
36:28 on a réussi à lever cette crainte-là, cette contrainte qu'il avait, il a passé son code,
36:34 il a eu son permis, et aujourd'hui il se projette sur un travail de saisonnier à Gourette,
36:41 donc pour l'Oleron-Gourette ça doit être une quarantaine de kilomètres, en revanche
36:44 c'est une bonne heure, et aujourd'hui du coup il se projette là-dessus, sur ce métier,
36:47 et il va travailler du coup cet hiver en tant que saisonnier.
36:50 Et donc c'est ce diagnostic qui a duré effectivement plus de trois mois qui a permis de comprendre
36:56 qu'en fait la réserve qu'il y avait vis-à-vis de la mobilité, c'était un sujet peut-être
37:00 plus complexe que la simple mobilité, puisqu'en l'occurrence il y avait une forme d'aversion
37:06 par rapport au numérique.
37:07 Donc le sujet, à travers ces diagnostics, bilan mobilité, nous permet d'être plus
37:12 large.
37:13 Et puis enfin il y a un certain nombre d'outils, mais là je ne m'attarde pas là-dessus,
37:15 vous avez une planche derrière que vous pourrez retrouver, c'est des outils qui aident, on
37:18 l'a vu ce matin avec M. Bernier je crois, notamment à géolocaliser les offres d'emploi,
37:24 c'est-à-dire être capable de pouvoir identifier les offres d'emploi qui sont disponibles
37:27 sur votre territoire de mobilité, à pouvoir identifier quelles sont les aides auxquelles
37:32 vous pouvez avoir besoin, qu'il s'agisse des aides de Pôle emploi ou des aides de
37:35 la région.
37:36 Donc en quelques mots, à la fois le constat qu'on porte et puis les solutions, et j'insiste,
37:43 partenariales qu'on mobilise aujourd'hui à Pôle emploi.
37:46 Les solutions partenariales, vous avez évoqué effectivement celle qui a été mise en oeuvre
37:50 avec la plateforme Land Insertion Mobilité, peut-être que vous souhaitez réagir Béatrice
37:55 Dargé et expliquer comment vous, vous percevez cette importance de la logique partenariale
38:01 comme clé de réussite pour la mobilité ?
38:03 Alors, je vais même présenter une autre action que nous avons mis en place avec Pôle
38:09 emploi, c'est dans le cadre du transport solidaire.
38:12 On a une convention avec Pôle emploi depuis l'année dernière sur accompagner les demandeurs
38:18 d'emploi.
38:19 Donc il y a cinq agences de Pôle emploi réparties sur tout le département des Landes et donc
38:24 on a conventionné avec Pôle emploi pour accompagner les demandeurs d'emploi sur des
38:29 manifestations, des forums.
38:30 Donc on se sert un petit peu du transport solidaire que nous avons dans le cadre de
38:35 notre atelier changement d'insertion et des conseillers à mobilité pour accompagner
38:39 les demandeurs d'emploi sur des forums, sur des manifestations organisées par Pôle
38:42 emploi.
38:43 C'est en effet une première étape finalement pour travailler avec ces personnes, ces demandeurs
38:47 d'emploi sur leur problématique de mobilité.
38:50 Donc je ne sais pas si ça existe sur d'autres territoires en Nouvelle-Aquitaine mais je
38:56 trouve que l'expérience que l'on a menée sur cette année a été très enrichissante
39:00 et on a prévu avec Pôle emploi effectivement de renouveler cette convention.
39:04 Voilà donc effectivement on essaie de trouver des solutions en partenariat le plus adapté
39:10 et le plus adapté à notre territoire qui est notre département semi-ruraux du département
39:16 des Landes.
39:17 Et on travaille avec d'autres partenaires mais bon là effectivement il y avait Pôle
39:21 emploi donc je rebondis effectivement sur l'intervention de Pôle emploi pour parler
39:25 de cette expérience.
39:26 Séverine Allaire peut-être sur cette logique de coopération territoriale, en quoi elle
39:32 a été essentielle pour mettre en place ce qui a été mis en oeuvre donc en l'autre
39:39 égard ?
39:40 Alors ça a été la base des différentes diagnostics qui ont été faits.
39:46 On a multiplié les rencontres sur les territoires, sollicité les opérateurs mobilité pour pouvoir
39:51 repenser ensemble.
39:52 Effectivement ce schéma départemental dont on a effectivement dit tout à l'heure c'est
39:57 vraiment la première fois que c'est intégré dans le plan route et déplacement du quotidien
40:02 et ça a été jusqu'à la mise en oeuvre de la fiche de poste d'Emilie et de la coordinatrice
40:07 mobilité pour pouvoir vraiment venir repérer quels étaient les besoins des opérateurs
40:12 mobilité sur notre territoire et les attentes qu'ils pouvaient avoir au niveau du conseil
40:19 départemental et de ce poste là.
40:20 Donc il y a eu des ateliers auxquels les opérateurs et les élus et les habitants ont participé
40:27 pour rédiger collectivement la fiche de poste et les missions de la coordinatrice départementale.
40:35 Voilà, ça c'est un exemple concret de la mise en oeuvre de la coopération des opérateurs
40:40 sur le territoire.
40:40 Merci.
40:41 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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