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Conférence régionale des acteurs de la lutte contre la pauvreté, le 4 juillet 2023 à Sciences Po Bordeaux (Pessac, 33)

//Le futur pacte des solidarités en Nouvelle-Aquitaine : enjeux et perspectives//
Transcription
00:00 Donc Madame la Commissaire, Monsieur le Drets et Mesdames et Messieurs, on vous gratte des
00:07 qualités chères tous. Merci d'abord, un grand merci chère Isabelle Grimaud pour votre
00:13 invitation qui témoigne du travail de notre association aux travaux depuis le début en
00:20 région académique nouvelle Aquitaine et avec vraiment la dimension éducative et pédagogique
00:28 de la maternelle jusqu'à l'enseignement supérieur et à cet égard le témoignage
00:33 que je vais vous apporter c'est vraiment un témoignage qui est de la région académique
00:37 et donc qui reflète aussi des actions au sein des trois académies de Bordeaux, de
00:42 Limoges et de Poitiers. Alors d'abord c'était vraiment une chance de pouvoir intervenir
00:49 juste en écho à ce qu'a indiqué la déléguée interministérielle parce que même si on
00:54 n'a pas tous les détails du pacte qui sera annoncé donc je comprends le 19 juillet,
01:00 il est clair qu'en région académique nos actions finalement se reconnaissent pleinement
01:06 dans les quatre piliers qui ont été indiqués en lien avec chacune et chacun, partenaires
01:12 que je ne cite pas en exhaustivité mais les partenaires bien entendu des services de l'état
01:17 en région, les collectivités, les associations donc ça a été dit ensemble on va plus loin
01:25 et donc c'est dans cet esprit aussi que nous nous positionnons qu'il s'agisse de la lutte
01:30 contre les inégalités dès le plus jeune âge, ça a été évoqué en allant jusqu'à
01:37 l'accès au droit, à la dimension de transition éco-solidaire et en passant par le parcours
01:42 d'insertion. Alors plutôt que de reprendre un par un ce qui aurait pu être un plan de
01:47 mon propos, j'ai plutôt choisi finalement dans une vision plus systémique d'évoquer
01:54 quatre points, le premier c'est notre action en complète porosité si vous voulez entre
02:02 l'action pédagogique dans la classe et l'action éducative et puis la deuxième c'est finalement
02:09 les temps de l'enfant, les temps de l'adolescent, les différents temps qu'ils soient donc
02:16 dans l'établissement, l'école ou en dehors. Donc voilà, ça c'est le premier point, je
02:22 vais y revenir. Le deuxième c'est la dimension de bien-être et de santé, d'accès à la
02:27 santé pour tous au sens de ce que dit l'OMS. Le troisième c'est effectivement faire écho
02:34 notamment à la réforme des lycées professionnels, une actualité absolument essentielle qui
02:39 va tout à fait dans l'esprit de ce qui vient d'être dit et dans le parcours vers l'insertion
02:47 professionnelle. Et le quatrième c'est la lutte contre la précarité dès le plus jeune
02:52 âge et jusqu'à la vie étudiante et puis je dirais quelques mots de conclusion. Alors
02:57 pour le premier point, je vais essayer de ne pas reprendre ce que Sébastien Fouchard
03:00 a dit ce matin, mais malgré tout, Cécile Taliana a évoqué par exemple l'heure en
03:09 sixième. Qu'est-ce que ça veut dire cette nouvelle heure en sixième ? Déjà pour
03:13 commencer, prenons en amont, garantir la maîtrise des savoirs fondamentaux, c'est un élément
03:19 essentiel dans la vie de chacune et chacun et donc ça commence, c'est pour tous les
03:24 publics. Et bien, vous voyez les dédoublements des classes de CP et de CE1, c'est un effort
03:30 important et il commence à porter ses fruits associés à un grand plan de formation et
03:35 d'ailleurs avec beaucoup de créativité sur les dimensions de formation pour les professeurs,
03:39 on est en train de réduire les écarts de performance dans le lire, dans l'écrire
03:43 et dans le savoir compter et résoudre des problèmes entre les élèves qui sont scolarisés
03:48 en éducation prioritaire renforcée et les autres et donc par exemple en cité éducative
03:54 et les autres. Donc on a des résultats à mettre en avant en lien avec ce plan sur les
03:59 progrès des élèves. Et c'est dans cet esprit-là que le ministre a voulu porter la nouvelle
04:04 sixième avec cette idée que finalement l'entrée dans le collège, alors qu'on est dans un
04:10 cycle complet CM1, CM2, sixième, c'est d'autant plus difficile, qu'on n'a pas tous les codes
04:16 et qu'on peut être dans une famille en grande précarité, d'où pourquoi il y a donc ce
04:23 temps qui est consacré à l'heure de soutien en sixième, très à la fois symbolique parce
04:29 qu'il va aussi renforcer le travail entre les professeurs des écoles et les professeurs
04:32 de collège, mais également donc pour réduire dès l'entrée en sixième ces écarts et avec
04:39 l'intervention de professeurs des écoles dans les collèges. Donc c'est pas du tout
04:43 anodin et ça c'est permis aussi parce qu'en parallèle il y a cette nouvelle réforme sur
04:50 le pacte enseignant, donc avec des missions complémentaires nouvelles qui s'accompagnent
04:56 de compléments de rémunération en plus de la revalorisation des enseignants à cette
05:00 rentrée. Alors plus on a ce parcours du jeune, l'adolescent vers l'adolescence, donc j'évoquais
05:10 ces porosités, ces différents temps éducatifs pédagogiques et ces différents temps dans
05:15 et hors l'école et je dois dire que la réforme territoriale, l'organisation territoriale
05:21 de l'État nous aide parce qu'elle nous aide à cultiver cette continuité. Dans chaque
05:26 DSDEN vous avez maintenant des binômes continuité éducative avec les services jeunesse, engagement
05:31 et sport et les services liés directement au DAZEN et cela permet aussi de faire entrer
05:40 finalement des formes d'action éducative dans les établissements et inversement de
05:46 partager les continuités surtout sur les élèves les plus en difficulté dans les
05:50 accueils collectifs de mineurs, dans l'écolo apprenante, dans les vacances apprenantes.
05:54 Donc cette fluidité elle est en route, elle est en train de se consolider, au-delà même
06:00 de se construire maintenant. Et dans ce cadre-là, je voudrais évoquer d'abord le fait que la
06:08 rentrée 2023 c'est une rentrée particulière parce que c'est la rentrée qui est sous le
06:12 signe des Jeux Olympiques. Et pourquoi je vous en parle ? Parce que justement l'accès au sport,
06:19 qui est une autre forme de lutte contre les inégalités, l'accès au sport pour tous,
06:27 la découverte pour les enfants qui peuvent en être le plus éloignés, elle est renforcée
06:32 finalement grâce à ce lien entre ce que fait l'école avec les établissements labellisés
06:36 Génération 2024 et les clubs sportifs. On a beaucoup de renforcées, des conventions,
06:41 des interventions. C'est vrai dans les 30 minutes d'activité quotidienne à l'école,
06:45 c'est vrai dans les deux heures de sport supplémentaire au collège. Et donc c'est
06:49 dans un double esprit de travailler sur le développement des compétences transversales
06:54 chez les jeunes, ceux qui n'ont pas forcément accès aux clubs sportifs, les conduire s'ils
06:59 le veulent, aller vers les clubs sportifs après l'appui du passeport. Mais il faut d'abord aller
07:03 les chercher. Et donc aller les chercher, vous c'est vous avec le tissu associatif,
07:08 ou c'est nous dans les collèges. Et c'est dans cette complémentarité, cette coordination,
07:13 cette coopération qu'on va tous pouvoir renforcer cela. Et par ailleurs, et c'est toujours
07:20 intéressant de le souligner, c'est aussi l'occasion de développer les compétences
07:23 transversales des jeunes, de développer un certain nombre de valeurs républicaines
07:28 comme l'égalité entre les filles et les garçons. Et j'en veux pour preuve le travail
07:33 que nous menons avec la fédération de football dans la région académique Nouvelle-Aquitaine
07:38 où leur intervention dès le plus jeune âge d'éducateurs sportifs dans les écoles, l'idée
07:45 c'est de développer aussi le football féminin. Donc ça peut vous paraître très très loin
07:49 de vos préoccupations, mais je force le trait pour vraiment vous dire, non, on est en plein
07:56 dans le sujet de la lutte contre la grande pauvreté, de l'accès aux droits pour tous.
08:00 Et donc je trouve un très bel exemple de développement très concret qui est en route
08:05 également. Alors j'évoquais aussi les continuités des temps éducatifs avant l'école, la garderie
08:12 du matin, l'école, les activités périscolaires après ou des jours où il n'y a pas école.
08:18 Vous avez noté je pense que le président de la République à Marseille a fait des annonces
08:21 aussi sur cette notion d'accueil. Alors dans la région académique Nouvelle-Aquitaine,
08:26 quand on est en cité éducative, on est complètement déjà dans ces horaires-là d'accueil entre
08:31 7h30 et 18h30 des enfants. Il n'y a d'ailleurs pas que les cités éducatives, dans ces belles
08:38 alliances éducatives, il y a aussi les territoires éducatifs ruraux dont nous savons qu'ils
08:43 vont pouvoir s'étendre. Donc nous sommes, j'allais dire, déjà mobilisés dans les
08:48 trois académies pour l'étendre. Il y en a actuellement donc une bonne dizaine, pas
08:54 dans le Poitou-Charentes, c'est dans Limousin et dans l'Aquitaine, donc de la Nouvelle-Aquitaine.
08:59 Donc on va l'étendre. Et c'est pareil, c'est l'esprit de l'accès au droit. Et dans cet
09:05 accès au droit, j'ai bien aimé ce qu'a dit la déléguée interministérielle, le sujet
09:11 de donner plus de choix. Et donc c'est bien dans cela que nous sommes inscrits dans nos
09:15 actions. Alors qu'il s'agisse des plans mercredi, des projets éducatifs de territoire qui sont
09:22 soutenus par l'État en plus des collectivités. La question, je le redis, des colos apprenantes,
09:29 de l'école ouverte et des complémentarités que nous pouvons cultiver. Donc là encore,
09:33 c'est binôme dans les DSDEN. Ils travaillent sur ces continuités, école ouverte puis
09:39 colos apprenantes, ou au contraire, s'il y a des trous dans la raquette, ceux qui n'ont
09:42 pas eu l'école ouverte, ils ont l'école ou apprenante, ou inversement. Donc ça, ce
09:45 sont des dispositifs, ce sont des approches de territoire. Et il ne s'agit pas d'harmoniser,
09:50 il s'agit de donner ces possibilités, ces opportunités. Je citerai également les
09:56 cordées. Sébastien Fouchard en a parlé ce matin, les cordées de la réussite. Et aussi
10:02 une nouveauté, un appel à candidature que les lycées viennent de recevoir pour les
10:07 classes de seconde ou les premières années de CAP, qui sont les classes engagées ou
10:12 les lycées professionnels engagés ou lycées engagés. L'idée étant de continuer à
10:20 travailler, à inscrire le parcours du jeune dans un parcours possible d'engagement avant
10:25 d'arriver au service national universel. Et donc l'idée, c'est que certains lycées,
10:32 sur la base du volontariat, vont construire avec l'appui de l'État et des partenaires,
10:37 associations, collectivités, des parcours, des projets en lien avec l'engagement autour
10:43 de la dimension du sport, autour de la dimension mémorielle de citoyenneté, autour des valeurs
10:48 de défense, autour de l'engagement dans le cadre de la transition environnementale.
10:53 Et qu'il y aura au bout de tout cela un séjour de SNU pendant le temps scolaire,
10:58 ce qui viendra complètement être complémentaire à ce qui se passe actuellement. Je rappelle
11:03 qu'après le service national universel, il y a aussi des services civiques possibles
11:07 et que pour moi, un de nos objectifs, c'est que plus de jeunes des territoires éducatifs
11:13 ruraux, des cités éducatives, puissent avoir accès à ces offres, j'allais dire, de leviers
11:21 éducatifs et de développement pour eux, de leur ouvrir le champ des possibles. Je
11:26 m'insurge complètement contre ce que j'entends parfois, la SNU, c'est l'embrigadement,
11:30 je le dis aux lycéens qui me le disent aussi parfois, je pense que allons voir un séjour
11:35 et tout de suite on va comprendre que c'est tout à fait autre chose. Merci d'ailleurs
11:40 à cet égard au réseau Information Jeunesse, on travaille beaucoup ensemble, la boussole
11:44 des jeunes, qui s'adresse d'ailleurs aussi aux étudiants sur leur droit. C'est intéressant
11:49 de voir que les sujets sur la boussole des jeunes, santé, logement, emploi et engagement.
11:55 Donc voilà, des sujets qu'on retrouve vraiment dans la vraie vie, j'allais dire. Et puis
12:00 enfin, un point absolument essentiel sur lequel nous ciblons les territoires en fragilité
12:05 et donc les jeunes en fragilité, c'est évidemment la mobilité et on a de plus en plus de possibilités
12:11 d'avoir recours notamment aux mobilités Erasmus, qui ne sont pas réservées aux bobos.
12:16 Je peux vous dire qu'il y a de plus en plus de mobilités dans les lycées professionnels
12:21 et qu'avec l'appui du Conseil Régional, on arrive à coupler des financements qui
12:26 permettent qu'il y ait la gratuité complète de la mobilité, ce qui est évidemment absolument
12:30 un prérequis. Alors tout ça, c'est bien joli, mais encore faut-il effectivement convaincre,
12:38 aller vers, on ne peut pas le faire sans vous, parler aux parents, faire connaître, leur
12:42 donner confiance et même pour la mobilité, même pour l'accès finalement au champ des
12:47 possibilités, à ses choix, on a besoin de la co-éducation, on a besoin de ce travail
12:51 sur la parentalité qui nous lie très fortement et j'y reviendrai quand j'évoquerai l'accès
12:57 au droit. Le deuxième point que je voulais évoquer, c'est la santé, la dimension du
13:01 bien-être, donc je ne vais pas revenir sur la dimension du sport puisque je l'ai évoqué,
13:07 mais je signale deux autres sujets qui nous paraissent relever de la lutte contre la précarité,
13:13 pas seulement mais notamment, c'est la santé mentale. A la rentrée, nous allons renforcer
13:18 toutes nos actions, formation de formateurs, ouverture de plus de possibilités autour
13:25 des premiers secours en santé mentale finalement, l'orientation très précoce et de la même
13:31 façon, nous renforçons dans toutes les académies et le ministre s'exprime très régulièrement
13:36 là-dessus, la dimension de l'éducation à la sexualité. Donc deux sujets qui sont
13:40 très importants et puis un troisième avec d'ailleurs des événements dramatiques qui
13:46 malheureusement constituent un fil rouge de l'année scolaire qui s'achève dans différentes
13:53 académies, dans différents territoires, c'est la prévention et la lutte contre le
13:56 harcèlement et en fait contre toute forme de discrimination et cette reconnaissance
14:01 finalement de l'altérité, ça peut concerner toi t'es pauvre, moi je suis riche, j'ai
14:06 des beaux habits, t'en as pas, tu connais pas de club sortif etc. Donc on est sur la
14:11 généralisation du programme FAR, FAR c'est la prévention du harcèlement à l'école,
14:16 dans les collèges c'est le cas même si nous continuons à travailler en accompagnement
14:21 des équipes pédagogiques parce que c'est un vrai fléau et qu'ils ne peuvent pas rester
14:26 seuls, on est avec eux là-dessus et ça va s'étendre à tous les lycées, c'est déjà
14:30 également étendu à l'école. Tolérance zéro là-dessus, je vous rappelle que la
14:35 loi de mars 2022 a rendu finalement le devoir d'action, enfin en fait le devoir d'action
14:45 s'il n'est pas rempli, cette loi a créé un délit de harcèlement scolaire, donc on
14:51 a aussi des relations avec la justice qui se sont renforcées dans ce champ là et donc
14:58 dans ce cadre là, je voudrais évoquer parce que vous avez évoqué la question de l'inclusion
15:03 numérique et des France Service, nous on a travaillé avec certains pôles de spots
15:11 de France Service dans la région académique, un nouveau sujet arrive très clairement,
15:16 c'est le fait de ne jamais, donc on éduque, on réduit la fracture numérique dans cette
15:22 éducation des parents, il faut absolument inclure tout de suite la citoyenneté numérique,
15:27 le champ de la responsabilité et donc la lutte contre le cyber harcèlement qui est
15:32 un fléau qui s'étend énormément et dont je pense les jeunes les plus précaires sont
15:37 probablement les premières victimes. Troisième point, c'est la dimension de la réforme des
15:44 lycées professionnels, ça a été également évoqué, ce matin Sébastien Fouchard a évoqué
15:50 en lien avec Pôle emploi, Futur France Travail, Avenir Pro, le travail qu'on mène donc
15:57 avec le développement des compétences, des savoir-être etc. Moi je rappellerais que
16:03 dans plus de choix il y a aussi la découverte des métiers sur lequel il y a des alliances
16:08 éducatives et plus que ça, des alliances territoriales avec vous tous et avec le tissu
16:14 économique et à cet égard dans le cadre de la réforme des lycées professionnels,
16:18 la création des bureaux des entreprises est un vrai plus, ça va venir renforcer le travail
16:23 des équipes et de ce qu'on appelle les chefs des travaux ou dit maintenant les DDFPT c'est-à-dire
16:28 les délégués, alors j'oublie toujours, j'aurais pas dû commencer à essayer de le dire parce
16:33 que je me rappelle jamais, en gros c'est le développement des formations professionnelles
16:37 et technologiques voilà, mais en tout cas, chefs de travaux je trouve que ça parle bien,
16:41 qui sont déjà le contact des entreprises donc ils vont se retrouver augmentés par
16:45 ce bureau des entreprises, on va trouver plus de stages, plus de stages en amont avant
16:51 le lycée et puis plus de stages de formation en milieu professionnel, ce qui est donc aussi
16:56 un élément fondamental.
16:57 Et le troisième point dans cette réforme, il y en a 12 des mesures donc je reviens pas
17:01 dessus, c'est la gratification des périodes de stages, une gratification donc pour chaque
17:08 élève qui va monter en montant de la première année de CAP ou de seconde jusqu'à la terminale,
17:15 qui est une reconnaissance, qui est aussi quelque chose dont on, c'est une forme de
17:22 solennité par rapport aux entreprises en comparaison aussi avec l'apprentissage et
17:28 c'est intéressant que en même temps que ces gratifications, on travaille avec la Banque
17:32 de France sur l'éducation financière et on le faisait par un passeport éducfi dans
17:38 les classes de 4ème au collège et bien là on l'étend au lycée professionnel notamment
17:43 à destination des jeunes qui vont avoir ces gratifications, qui vont être conduits à
17:48 gérer une somme qui leur appartient.
17:50 Donc le quatrième point avant de conclure, c'est revenir sur la lutte contre la précarité
17:57 et la dimension d'accès au droit.
17:59 Donc il y a d'abord le volet scolaire, il y a ce qui a été cité sur la simplification
18:07 pour l'accès aux bourses pour les ayants droit boursier, donc avec la dimension d'information
18:13 à la source mais il y a aussi les aides facultatives qu'on appelle les fonds sociaux dans les
18:19 collèges, donc qui vont concerner la cantine, des besoins essentiels à la scolarité, fournitures,
18:26 vêtements, santé, lunettes, protection périodique, vraiment des tas de besoins et là dans toutes
18:33 les académies de France il avait été constaté une sous-utilisation et quand on comparait
18:39 finalement aux indices de position sociale des élèves dans les collèges les plus nécessiteux
18:47 j'allais dire et bien il y avait une utilisation qui n'était pas du tout adéquate des fonds
18:52 sociaux.
18:53 Donc depuis la rentrée dernière les académies se sont vraiment mobilisées pour augmenter
19:00 à bon escient et pour les bons publics la consommation des fonds sociaux, il y a vraiment
19:04 des résultats très concrets donc qui sont maintenant mesurables pour réduire ces situations
19:13 de non-recours en incitant les familles à déposer les demandes avec des accompagnements
19:18 de proximité renforcées qui parfois passent par vous, par une information que nous partageons
19:22 et dans le aller-vers c'est vous au départ qui nous permettez en fait d'avoir le droit.
19:30 Donc il y a la simplification des procédures administratives qu'on a évoqué et puis
19:35 une attention très forte à éviter les ruptures entre le collège et le lycée.
19:39 Et puis c'est pareil pour les étudiants donc la commissaire à la lutte contre la
19:44 grande pauvreté a été un pilier du schéma territorial bien-être et vie étudiante,
19:50 maintenant on en est au schéma directeur dans les établissements, on travaille beaucoup
19:55 plus sur les zones d'ombre et en fait plutôt que de zone d'ombre je devrais parler de
19:58 zone blanche puisque comme vous savez les établissements d'enseignement supérieur
20:02 ils ont plusieurs implantations territoriales.
20:04 L'idée c'est de ne pas s'occuper que de Bordeaux mais d'aller bien voir ce qui
20:08 se passe à Agin, à Périgueux, aller voir dans les sites encore plus secondaires et
20:13 là les réseaux informations jeunesse jouent aussi toute leur place.
20:17 Et puis un événement très important qui se passe pour la rentrée 2023 c'est la
20:25 réforme des bourses sur critères sociaux avec donc d'abord une augmentation du périmètre
20:31 des nouveaux boursiers, si on prend la Nouvelle Aquitaine ça sera plus 3000 jeunes qui deviendront
20:36 avec un statut boursier, ils peuvent d'ailleurs toucher quelques euros voire zéro, puis après
20:43 il y a tous les montants qui augmentent jusqu'au niveau 7 des boursiers mais je rappelle qu'être
20:48 boursier ça veut dire une exonération des frais universitaires, ça veut dire une exonération
20:53 de la contribution de vie étudiante et de campus, ça veut dire le repas à 1 euro dans
20:57 les croues, ça veut dire le passeport et donc c'est déjà un droit tout à fait conséquent
21:02 avec un montant derrière.
21:03 Et puis la deuxième mesure, il y en a trois, c'est la revalorisation pour tous les étudiants
21:11 de plus 37 euros par mois et enfin quelque chose de très important qui pourra d'ailleurs
21:16 avoir des suites dans les futures rentrées universitaires, il y a encore des arbitrages
21:20 en cours, c'est le fait de limiter les effets de seuil, ce qui va nous permettre d'améliorer
21:27 la situation par exemple en Nouvelle-Aquitaine de 11 000 étudiants, aucun étudiant ne verra
21:32 sa bourse diminuer d'un montant supérieur à l'augmentation du revenu de ses parents
21:37 puisqu'avant c'était par seuil donc vous pouviez avoir finalement des situations où
21:41 parce que les parents avaient un plus, les étudiants avaient un plus grand moins, donc
21:48 c'est ça qu'on a voulu travailler avec la limitation, le lissage de ces effets de
21:52 seuil.
21:53 D'autres bien sûr mesures pour les étudiants, notamment l'accès à la santé et nous
22:00 en Nouvelle-Aquitaine, nous avons développé un site qui s'appelle "Mes aides étudiantes"
22:05 donc qui est très consulté et qui permet de rassembler finalement plein d'informations
22:10 sur les meilleurs accès au droit et qui vient compléter aussi ce qui est fait par la boussole
22:16 des jeunes par exemple, boussole des jeunes qui ne s'adresse pas qu'aux étudiants bien
22:20 évidemment.
22:21 Voilà donc en conclusion j'aimerais partager avec vous le fait qu'il y a quand même
22:25 de nombreuses aides, de nombreux leviers, qu'il y a certainement et ça on l'a vraiment
22:31 vu avec les étudiants mais je pense que c'est vrai que les familles un sujet de lisibilité
22:36 et là c'est ce collectif qui agit finalement à différents échelons du contact avec les
22:41 familles qui me paraît avoir toute sa force et toute sa place.
22:46 Les alliances éducatives sont un outil qui commence à faire ses preuves et moi j'étais
22:54 vraiment très heureuse d'avoir les annonces du ministre nous disant que ça allait, le
22:58 financement des sites éducatifs continue et qu'il y aurait plus de territoires éducatifs
23:03 ruraux.
23:04 C'est un sujet aussi de confiance et donc c'est là qu'on retrouve notre action dans
23:09 et autour de l'école avec donc ces binômes référents continuité éducative d'abord
23:15 par la poursuite des progrès dans l'acquisition des savoirs fondamentaux mais aussi parce
23:21 qu'a été dit j'ai beaucoup aimé cette expression sur le fait d'y croire en fait
23:29 d'ouvrir les possibles de pouvoir donner à voir, donner confiance, donner envie,
23:36 donner curiosité.
23:37 Ça peut être pour moi, j'y ai droit aussi avec cette développement de l'estime de
23:42 soi, de toutes les mesures éducatives qui vont donc à tous les temps de l'enfant,
23:47 le développement de la parentalité, là je vous avoue que pour moi c'est le point
23:51 sur lequel nous sommes le plus en difficulté en région académique.
23:55 On travaille sur la formation des personnels à la co-éducation.
24:00 Dans les sites éducatifs c'est systématiquement un sujet avec tous les partenaires qui sont
24:04 autour de la table, je pense que, et on le voit encore aujourd'hui dans les événements,
24:09 c'est vraiment un sujet sur lequel, en tout cas pour ce qui concerne la région académique,
24:13 nous devons progresser.
24:14 Et puis un espoir pour moi qui est l'engagement.
24:18 Dans cette dimension de projection, plus de confiance en l'avenir avec la transition
24:24 environnementale, avec le plein emploi, avec différentes perspectives qui sont en réalité
24:30 positives, on peut être acteur, on peut donc agir en responsabilité et c'est vraiment
24:35 l'objectif que nous avons en travaillant pour plus ouvrir à l'école avec un grand
24:41 E aux actions qui conduisent à ces différentes formes d'engagement, si on commence par les
24:46 éco-délégués, en allant sur des actions plus dans le péri-scolaire, jusque au SNU,
24:54 au service civique et d'autres formes d'engagement pour toute la vie.
24:58 Voilà, donc merci beaucoup.
25:00 Ma conclusion, elle est plutôt pleine d'espoir et en tout cas très confiante dans le partenariat
25:06 que nous constituons, tous ensemble en institution et puis ensuite entre acteurs individuellement.
25:11 Moi, je vois vraiment les fruits petit à petit mûrir et donc c'est une grande satisfaction
25:17 et donc ça devrait continuer avec le pacte des solidarités.
25:20 Merci vraiment beaucoup.
25:21 [Applaudissements]
25:21 [Applaudissements]
25:26 Merci.
25:27 [SILENCE]

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