Conférence régionale des acteurs de la lutte contre la pauvreté, le 4 juillet 2023 à Sciences Po Bordeaux (Pessac, 33)
//Le futur pacte des solidarités en Nouvelle-Aquitaine : enjeux et perspectives//
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00:00 Je vous propose que nous ouvrions dès maintenant le temps de travail sur le pilier 1 du pacte
00:05 des solidarités, donc la prévention de la pauvreté dès le plus jeune âge et la lutte
00:10 contre les inégalités à la racine.
00:12 Et j'invite à prendre place Erwann Otest-Tréant, responsable du pôle Vulnérabilité en santé
00:18 à l'Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine.
00:21 Laurence Maubourguet, animatrice directrice de l'Association régionale des missions
00:27 locales de Nouvelle-Aquitaine.
00:29 Et Antoine Biava, directeur de la Caisse d'allocations familiale des Landes.
00:36 Antoine Biava, c'est vous qui allez animer ce temps dédié au premier pilier du pacte
00:51 des solidarités, mais avant tout une question.
00:53 Dans le champ d'intervention de la CAF, comment est-ce que vous allez répondre à cet enjeu
00:57 désormais de prévention de la pauvreté dès le plus jeune âge ?
01:00 Alors, vaste question, mais reliée à l'actualité, puisque en ce moment même, le Conseil d'administration
01:11 de la Caisse nationale des allocations familiales est en train, je l'espère, d'adopter la
01:16 future Convention d'objectifs et gestion de la branche famille pour 2023-2027.
01:21 Et dans cette convention, il y a de nombreuses actions qui concernent toutes les familles
01:27 et toutes les tranches d'âge de la vie, puisqu'on le verra, puisque mes co-intervenants vont
01:34 intervenir sur différents moments de la vie.
01:36 Certes, il y a beaucoup de choses qui se jouent au plus jeune âge, mais il y a plein de moments
01:41 charnières dans la vie où on peut intervenir, heureusement.
01:43 Mais ce qu'on m'a demandé aujourd'hui, c'est de parler plus particulièrement d'un
01:49 des aspects de nos actions, qui est le futur service public de la petite enfance, qui
01:55 n'est pas l'apanage de la branche famille, mais qui, quand même, va constituer un de
02:01 ses objectifs principaux pour la prochaine COG, de pouvoir contribuer à la mise en place
02:08 de ce service public de la petite enfance, notamment à travers son Fonds national d'action
02:12 sociale.
02:13 Alors, le SPPE, finalement, d'où ça vient, ce projet ? Ça vient de loin, en fait.
02:24 Et je vous ai retraché sur la diapo toutes les étapes qui y ont mené.
02:30 Et je n'avais pas, finalement, envie de vous faire du mot à mot.
02:34 Vous aurez la documentation.
02:35 Ce qui me semble le plus important, c'est ce qu'on a entendu et que je voudrais paraphraser,
02:41 c'est-à-dire qu'on sait maintenant, il y a des études scientifiques qui montrent
02:44 que bénéficier d'un accueil formel dans sa petite enfance augmente grandement ses
02:52 chances dans la vie, tout simplement.
02:54 Alors, tous les mots comptent.
02:58 Je serai aussi précis que le Césaire ce matin.
03:01 Tous les mots comptent.
03:02 Pouvoir bénéficier d'un accueil de qualité pendant sa petite enfance.
03:07 Donc ça, ça a été étayé scientifiquement.
03:09 Donc ça ne suffit pas juste d'accueillir les enfants.
03:11 Ce n'est pas la garderie.
03:12 D'ailleurs, avant, on parlait de garde d'enfants.
03:15 Maintenant, on parle d'accueillir.
03:16 Ce n'est pas la même chose.
03:17 Mais scientifiquement, on le sait.
03:19 Et donc, c'est pour ça qu'est né ce concept de service public de la petite enfance, qui
03:25 nous met une grosse responsabilité sur les épaules parce que c'est service public et
03:29 on sait tout ce que ça veut dire, tout ce que ça peut sous-entendre en termes de droit
03:35 pour les familles.
03:37 Donc, ça donne une chance dans la vie d'avoir un accueil formel.
03:41 Simplement, les familles les plus modestes, donc le premier décile de revenu, ils ne
03:47 sont même pas 10 % d'entre eux à pouvoir en bénéficier actuellement.
03:51 Donc, tout l'enjeu, c'est qu'il y ait une égalité d'accès, en tout cas une résorption
03:57 des inégalités dans l'accès à l'accueil formel de la petite enfance.
04:01 Alors, en quoi ça va consister ? Ça consiste à lever les freins au développement de l'offre
04:11 de services de la petite enfance.
04:12 Donc, d'abord, clarifier la gouvernance.
04:16 Comme vous le savez peut-être déjà, il y a maintenant des schémas départementaux
04:20 des services aux familles dans tous les départements, qui sont des dispositifs partenariaux et dans
04:26 un des objectifs est la couverture en service pour l'ensemble de la population.
04:33 Elles trouvent un développement territorial dans les conventions territoriales globales
04:38 à l'échelle des communes ou des EPCI.
04:41 Et le dernier, donc le projet de loi sur France Travaille, dans son article 10, traite du
04:49 service public de la petite enfance.
04:50 Donc, c'est intéressant de voir où ça trouve sa source législative et prévoit
04:55 que les collectivités locales soient l'autorité administrative régulatrice.
05:01 Oui, c'est pas tout à fait le terme, donc je le retrouverai, mais là je l'ai perdu.
05:07 Voilà, organisatrice, merci Madame Dumont.
05:09 Tous les mots comptent.
05:11 Autorité organisatrice des politiques petite enfance.
05:15 Évidemment, en lien avec les échelons du dessus que j'ai cités, les conventions territoriales
05:19 globales et le schéma départemental.
05:21 Alors forcément, si on parle de service public, on parle d'augmentation des solutions pour
05:27 les familles.
05:28 Donc, la convention d'objectifs et de gestion prévoit 5, voilà, excusez-moi, ça ira mieux
05:37 comme ça, prévoit 5 milliards supplémentaires pour les 5 années qui viennent, avec notamment
05:44 donc une augmentation des aides à l'investissement, certes, mais les élus seront sensibles à
05:49 une augmentation des aides au fonctionnement, avec un objectif de créer des nouvelles places,
05:54 alors notamment 35 nouvelles places avec une tarification sociale, donc ce que Marie-Pierre
06:02 a dénommé techniquement tout à l'heure des places qui sont financées à la prestation
06:05 de services uniques, on dit PSU dans notre jargon, donc ça c'est important parce que
06:09 ça veut dire que le reste à charge pour les familles modestes est faible, voilà.
06:13 Donc, 35 000 places supplémentaires, ça fait à peu près à l'échelle de la région
06:19 le double de ce qu'on a fait sur la période précédente, pour vous donner un ordre de
06:22 grandeur, donc c'est un enjeu, c'est un objectif qui est ambitieux, en tout cas il
06:29 y a les financements, mais évidemment les financements de la branche famille ne sont
06:33 pas seuls et les collectivités ont un rôle décisif dans cette politique.
06:38 Alors on va poursuivre, pour une idée supplémentaire, et vous allez retrouver un concept qu'on
06:49 a vu tout à l'heure, donc le fameux aller vers, ça marche aussi dans ce domaine-là,
06:55 avec dans le service public de la petite enfance un droit à l'information pour les familles,
07:02 qui va se traduire concrètement par l'obligation d'avoir un relais petite enfance, ce qu'on
07:08 appelait avant les relais d'assistants maternels, pour ceux qui n'ont pas changé le vocabulaire,
07:14 donc un relais petite enfance dans toutes les collectivités de plus de 10 000 habitants.
07:18 Je précise aussi là-dessus que le taux d'animateur sera amélioré dans les relais
07:30 petite enfance, actuellement il y a une norme en quelque sorte d'avoir un animateur pour
07:35 62 assistantes maternelles, à la fin de la convention d'objectifs et gestion il pourra
07:40 y en avoir un pour 56, cette mesure représentant à elle seule 27 millions d'euros à l'échelon
07:46 du territoire.
07:48 Donc des relais petite enfance dans les collectivités de plus de 10 000 habitants pour informer
07:54 les parents sur les solutions qui existent sur leur territoire, et un rôle renforcé
07:59 aussi de ces relais petite enfance, puisqu'on leur demande aussi de renseigner davantage
08:05 sur les formalités parents-employeurs.
08:08 Dans le aller vers les familles, ça c'est très important, la promotion des solutions
08:17 d'accueil souple.
08:18 Vraiment dans le service public de la petite enfance, il n'y a pas seulement l'idée
08:24 de conciliation vie familiale, vie professionnelle, il y a aussi la possibilité d'offrir de
08:29 l'accueil du petit enfant juste pour le faire, donc même pour des parents qui seraient
08:35 inactifs.
08:36 Or actuellement les solutions que nous proposons sont plutôt tournées vers les actifs, donc
08:42 ça c'est très important.
08:43 Tous les systèmes qui vont type halte-garderie, même les services mix type lieu d'accueil
08:49 enfants-parents vont être encouragés sur la prochaine période.
08:52 On peut progresser, parce que j'ai pris du retard.
08:58 Ça c'est encore plus important, un axe majeur, replacer l'intérêt de l'enfant au cœur
09:07 des dispositifs, ce qui veut dire que les financements sont orientés davantage vers
09:10 la qualité.
09:11 Le financement des structures d'accueil va être plus équilibré entre le financement
09:15 à l'heure et le financement à la place.
09:17 Il y a un fonds d'innovation qui est mis en place avec un appel à projet qui est déjà
09:21 lancé et la branche famille va financer aussi des temps d'analyse de pratiques supplémentaires.
09:29 Un point majeur, c'est que ça ne peut pas fonctionner si on n'a pas de professionnels
09:35 de la petite enfance.
09:36 Or actuellement il manque des professionnels, au niveau national il manque 10 000 professionnels
09:44 de la petite enfance dans l'accueil collectif et on commence à avoir un début de désaffection
09:49 pour le métier des assistants maternels.
09:51 Donc clairement ça, ça fait partie aussi du sujet, c'est-à-dire qu'il faut, ce
09:55 que j'appelle de manière un peu caricaturale, soigner les soignants, même si ce n'est
09:58 pas des soignants, mais il faut aider les aidants, il faut accompagner les accompagnants
10:02 si vous voulez.
10:03 Et dans la Convention d'objectifs et de gestion, il y a une provision notamment qui
10:07 est faite de 200 millions d'euros annuels.
10:09 C'est une provision qui sera libérée si la profession arrive à passer des accords
10:15 salariaux, de revalorisation salariale en faveur des salariés des structures.
10:20 Et également un renforcement des contrôles suite à un rapport que je vous invite à
10:26 regarder de l'IGAS sur la sécurité dans les crèches.
10:30 Et un dernier point, Marie-Pierre en a parlé ce matin, mais c'est très important.
10:36 Dans le service public de la petite enfance et dans le budget du Fonds national d'action
10:41 sociale, il y a aussi les financements pour mettre en place la diminution du reste à
10:47 charge pour les parents qui vont recourir aux assistants maternels à compter de 2025.
10:51 Le graphique tout à gauche vous montre l'écart de reste à charge entre les parents en rouge
10:58 qui fréquentent une crèche et qui ont des ressources modestes et qui recourent à une
11:03 assistante maternelle.
11:04 Vous voyez les restes à charge, ils sont trois fois plus importants actuellement.
11:08 Quand vous fréquentez une assistante maternelle, la réforme de la prestation d'accueil du
11:12 jeune enfant va réduire les écarts et donc va rendre plus accessible pour toutes les
11:16 familles le recours aux assistants maternels à compter de 2025.
11:21 Ce qu'on appelle la linéarisation de la page, je suis désolé de vous infliger ce
11:26 terme, mais peut-être comme ça, ça vous aidera à vous en souvenir.
11:29 Voilà, donc j'ai débordé et du coup on va enchaîner avec Erwan, je me permets de
11:36 l'appeler par son prénom, on a échangé au téléphone pour voir que dans un domaine
11:43 très voisin, mais toujours celui de la petite enfance, il y a un autre angle d'attaque
11:47 de la future stratégie de lutte contre la pauvreté.
11:50 Donc je vous laisse nous expliquer en matière de périnatalité notamment.
11:54 Merci, merci de me donner la parole sur ce pilier là.
12:03 J'essaye d'être assez synthétique, juste deux diapos, un peu de contexte diagnostique,
12:10 mais c'est pour vous resituer le nombre de naissances en Nouvelle-Aquitaine.
12:13 Depuis quelques années, on oscille entre 53 et 54 000 naissances en Nouvelle-Aquitaine
12:18 et donc si on fait un peu la projection du taux de pauvreté sur ce nombre de naissances,
12:23 on est environ à 7000 à 9000 enfants qui naissent dans une famille en situation de
12:30 pauvreté par an en Nouvelle-Aquitaine.
12:32 Et juste pour mémoire, le nombre de femmes accompagnées par les permanences d'accès
12:38 aux soins de santé en Nouvelle-Aquitaine en situation d'avoir un enfant sont de 1000
12:45 à 1500 par an.
12:47 Donc il y a aussi différents degrés d'intensité de la pauvreté dans les familles, mais voilà,
12:55 des enfants naissent dans des familles en situation de pauvreté, voire en très grande
12:58 précarité dans la région.
12:59 Et puis un autre élément qui a été dit ce matin, donc je ne reviens pas dessus, le
13:04 nombre de familles monoparentales en Nouvelle-Aquitaine, qui est un peu en dessous du niveau national,
13:09 mais qui représente 14,5% des familles.
13:13 On a parlé ce matin de la précarité un peu monétaire de ces familles liées au fait
13:19 qu'il y a moins de revenus parentaux.
13:21 Mais il y a aussi statistiquement aussi des formes de vulnérabilité psychosociales qui
13:27 peuvent être associées à cette situation d'éduquer seul son enfant.
13:32 Alors, je n'en fais pas une généralité, mais ça peut être plus compliqué en termes
13:37 de repos, d'accompagner, d'être seul dans cette situation qui est un beau moment de
13:43 la vie, mais qui est aussi un moment de fragilité pour tout le monde.
13:48 Alors, sur ce pilier là, vu que c'est agir dès le plus jeune âge, j'ai plutôt centré
13:55 le propos sur vraiment la petite enfance.
13:58 Et puis, la RML complétera sur l'action qu'on fait et qui est menée auprès de la santé
14:05 des jeunes et je n'aurai pas le temps de parler de toutes les actions de prévention
14:09 et de santé publique auprès des enfants, notamment en lien avec l'éducation nationale
14:14 autour de la santé mentale, comme ça a été cité par Madame la rectrice, mais aussi des
14:18 compétences psychosociales notamment.
14:19 Juste pour redire, ce qui est au cœur de la politique dite des 1000 jours, des 1000
14:26 premiers jours de l'enfant, donc à peu près des trois ans, c'est que toutes les épreuves
14:33 subies dans cette période auront un retentissement pour la santé déjà de l'enfant, mais tout
14:38 au long de sa vie.
14:39 Les études le montrent.
14:40 Il peut y avoir des traumatismes ou des choses, y compris somatiques, qui peuvent ressortir
14:45 10, 20, 30 ans plus tard.
14:47 Ensuite, le deuxième point, c'est qu'au regard des conséquences pour la santé de
14:59 l'enfant et aussi des parents, toute l'énergie qui est mise à accompagner les parents et
15:06 les enfants dès cet âge là, finalement, c'est entre guillemets là, on a le plus
15:11 de rendement, d'efficacité des actions de prévention et de santé publique qu'on peut
15:16 mener.
15:17 Et comme l'a dit ma directrice Nadia Laporte-Fannes ce matin, l'idée, c'est d'agir non seulement
15:23 auprès de toutes les familles, d'apporter des éléments, par exemple, pour vous donner
15:26 une idée, le site internet des 1000 jours regorge de conseils pour tout le monde qui
15:31 est porté par Santé publique France.
15:33 Mais l'objectif aussi, c'est pour les familles allophones, pour celles qui seraient éloignées
15:37 des outils numériques ou même de l'accès à l'information, c'est de pouvoir avoir
15:42 des actions plus intensives auprès de ces familles.
15:45 Donc, je ne vais peut-être pas détailler ici tout ce qui est fait sur la politique
15:55 des 1000 jours, mais vous donner quelques idées importantes autour de l'action de
15:59 l'Agence régionale de santé en lien avec ses partenaires, évidemment les CAF, évidemment
16:05 l'assurance maladie et les acteurs de la petite enfance, les conseils départementaux et les
16:10 PMI.
16:11 C'est le repérage le plus précoce possible des vulnérabilités pour les accompagner.
16:16 Alors, il y a un dispositif national que vous connaissez peut-être qui est l'entretien
16:20 prénatal précoce pendant la grossesse, avoir un temps dédié à discuter des fragilités
16:26 des parents du père et de la mère.
16:28 Ça peut être un entretien que de la mère, mais ça peut être un entretien avec la sage-femme,
16:32 le médecin, des parents, pour évoquer aussi les conditions de santé, y compris psychologiques,
16:39 liées à l'arrivée d'un enfant, que ce soit le premier ou les suivants, d'ailleurs, pour
16:44 aborder un peu la situation.
16:45 Là, l'objectif, c'est d'avoir une couverture à 100% de ce qu'on appelle l'EPP.
16:50 Il y a son pendant qui est en cours de développement, qui est l'entretien post-natal précoce.
16:57 Continuer de déployer des filières de psychiatrie périnatale avec des dotations de moyens,
17:03 c'est dans la feuille de route santé mentale.
17:04 Il existe aussi avec le réseau Périnatalité Nouvelle Aquitaine, un dispositif expérimental
17:12 soutenu par l'article 51, pardon pour tout ce jargon, mais c'est l'idée en maternité
17:18 de travailler sur un repérage, un suivi renforcé des nouveau-nés identifiés comme vulnérables.
17:24 Donc, j'ai cité les chiffres tout à l'heure.
17:26 C'est vraiment une action renforcée de repérage par l'ensemble des professionnels de santé
17:30 dès la maternité sur les fragilités des enfants.
17:34 Et puis, aussi, un axe important qui est la naissance et la parentalité dans un contexte
17:41 d'anti-parentalité, quand les parents sont en situation de handicap ou que l'enfant peut
17:47 être aussi en situation de handicap, avec le déploiement progressif de services d'appui
17:50 à la parentalité des personnes en situation de handicap, les SAPPH.
17:54 Pour l'instant, il y en a un en Gironde, mais l'idée, c'est de les développer sur l'ensemble
17:58 de la région dans les années qui viennent.
18:00 Et puis, un axe fort de l'ARS que vous avez peut-être déjà connu, c'est celui des actions
18:06 de santé environnementale autour des perturbateurs endocriniens, autour de la pollution de l'air
18:13 intérieur, autour des produits ménagers utilisés.
18:16 Il existe, peut-être certains en ont bénéficié parmi vous, des ateliers nesting, par exemple,
18:22 pour avoir connaissance de limiter les risques d'exposition aux produits toxiques et aux
18:28 produits qui peuvent perturber le corps.
18:34 Et donc là, des actions seront poursuivies et même étendues sur l'enfance et la petite
18:42 enfance.
18:43 Alors, j'avais juste conclu le propos par deux diapos qui présentaient des actions
18:47 un peu exemplaires qui ont été menées ou qui sont en cours d'être menées en Nouvelle-Aquitaine.
18:51 Je ne vais pas détailler.
18:52 Une expérience qui me tient à cœur, c'est l'expérience de l'unité périnatale de
18:58 l'association La Caze à Bordeaux, qui était née d'un constat qu'il y avait des femmes
19:01 très précaires qui restaient à la maternité parce que sinon, elles retournaient à la
19:05 rue et parfois dans un contexte de consommation de substances addictives.
19:09 Et donc, cette unité accueille ces femmes dans un contexte un peu protégé pour les
19:13 accompagner sur cette période de la naissance et qui feront des alternatives, notamment
19:21 au placement des enfants.
19:22 Et l'autre action, qui est le dispositif de santé publique France, qui s'appelle
19:28 PANJO et qui est porté en Nouvelle-Aquitaine par l'Institut de la parentalité et qui
19:33 vise à travailler les liens d'attachement parents-enfants en outillant les acteurs des
19:39 PMI pour avoir ces références autour de l'attachement et qu'une partie des visites à domicile
19:45 soit consacrée sur comment ça se passe entre les parents et les enfants, sur la gestion
19:50 des émotions, sur le rapport éducatif, la dimension un peu psychoéducative de l'enfant.
19:57 Et ce dispositif-là, pour l'instant, il est très bien parti parce qu'on a sollicité
20:00 en début d'année les conseils départementaux de la région et que six ont répondu à l'appel
20:05 déjà dans cette première vague.
20:07 Donc, on est sur un déploiement qui démarre fort de ce programme réputé probant.
20:12 La santé publique France en a fait l'évaluation.
20:14 Ça a des impacts très positifs pour les PMI et les familles.
20:20 Merci.
20:21 Et donc, on enchaîne avec Madame Maubourguet.
20:25 Sinon, je vous prête mon micro.
20:28 Il est allumé ? Ah ben super.
20:31 Eh ben écoutez, bonjour à toutes et tous.
20:33 Du coup, je vais enchaîner.
20:35 Merci Erwann pour le passage de micro.
20:40 Donc, effectivement, nous avons choisi, nous, au sein de l'association régionale des missions
20:45 locales, de faire un focus plutôt sur le volet emploi, puisqu'effectivement, nous
20:50 avions, depuis le démarrage du plan de la lutte contre la pauvreté, assisté et animé
20:56 également le GT8 qui était lié au volet entreprise.
21:01 Et donc, j'ai voulu faire une focale sur les situations qui étaient plébiscitées
21:06 par les jeunes dans un premier temps, du coup, pour vous donner un petit peu une focale
21:12 d'accès de ces jeunes.
21:13 Donc, un travail est fait entre le CIO, bien évidemment, et les missions locales de rappel
21:19 et de contact avec les jeunes mineurs qui seraient décrocheurs ou pour lesquels nous
21:25 n'avons pas d'élément probant concernant leur situation.
21:29 Donc, je voulais vous amener cette photographie qui est vraiment une photographie au 30 juin
21:34 2023, donc relativement récente, où vous avez la possibilité d'identifier le nombre
21:40 de jeunes mineurs accompagnés par les missions locales qui respectent, du coup, l'obligation
21:44 de formation.
21:45 C'est-à-dire que nous avons réalisé un travail d'identification de leur situation,
21:50 que ce soit par courrier, par téléphone, par divers rendez-vous aussi que l'on a pu
21:57 proposer.
21:58 Donc, simplement vous donner une petite photo, donc avec 38% des mineurs.
22:05 Donc, ce matin, mon président a certainement dû vous donner à lire un petit peu les dispositifs
22:11 qui sont à notre main aujourd'hui pour travailler avec ces jeunes dispositifs ETA.
22:17 Donc, on a 38% des mineurs qui ont contractualisé un PACEA, c'est-à-dire un niveau d'accompagnement
22:25 qui permet justement d'avancer et d'évoluer avec ces jeunes.
22:30 Un mineur sur cinq est en alternance.
22:33 Donc là, on voit aussi que l'alternance est une solution quand même pour ces jeunes
22:38 qui est assez intéressante, mais on voit qu'effectivement, on pourrait aussi améliorer
22:44 les choses sur ce volet-là.
22:45 On a 17% des mineurs que l'on a intégrés dans le cadre du CEJ.
22:49 Donc, on voit bien qu'effectivement, les mineurs qui sont en situation de respect de
22:55 l'obligation de formation ont nécessité quand même d'avoir un accompagnement plus
23:01 renforcé.
23:02 Le contrat d'engagement jeune est vraiment dans cette dynamique d'accompagnement renforcé
23:07 plus avec des temporalités de suivi beaucoup plus engagées.
23:11 Plus d'un mineur sur huit a repris sa scolarité.
23:16 Donc, ça veut dire qu'il y a aussi tout ce travail de lien avec évidemment l'éducation
23:21 nationale, les CIO aussi sur les territoires qui se fait.
23:26 Et donc, ce maillage, il est particulièrement intéressant parce que même le décrochage
23:31 ou même une personne en situation de décrochage est capable aussi d'être dans cette logique
23:38 de reprendre un parcours si on est correctement coordonné.
23:41 Et enfin, du coup, c'est important de vous donner à lire que 13% de ces mineurs-là
23:45 sont en emploi ou en formation.
23:47 Donc, du coup, c'est des situations qui sont repérées, avérées et pour lesquelles,
23:54 effectivement, on avance ensemble.
23:56 Donc, je voulais passer sur la prochaine slide rapidement.
24:01 Je vous parlais tout à l'heure du GT8, stratégie de lutte contre la pauvreté, que nous avons
24:07 animé avec l'ensemble des partenaires autour.
24:12 Donc, l'idée, c'est que de ces groupes de travail ont été dégagés des pistes
24:17 d'action et des fiches actions qui ont été finalement co-construites avec l'ensemble
24:24 des acteurs en place.
24:25 Et bien évidemment, pour les mettre en œuvre dans le cadre de l'obligation de formation
24:31 et d'accompagnement de tous les jeunes.
24:33 Donc, nous avons déployé en Nouvelle-Aquitaine auprès des jeunes deux actions phares avec
24:39 nos partenaires, évidemment.
24:40 Donc, la première action, c'est double regard, double regard jeunes et entreprises.
24:45 Donc, à l'époque, déjà se posait la question de l'inclusion en entreprise et se posait
24:51 aussi les logiques de recrutement.
24:54 On était dans des dynamiques de...
24:56 On va pouvoir la passer après, je termine.
25:00 On était à l'époque déjà dans des dynamiques d'inclusion.
25:03 Comment on accompagne aussi les entreprises à voir les jeunes de façon un petit peu
25:09 différente et inversement.
25:11 Comment on lève des préjugés, comment on travaille sur les représentations des uns
25:17 et des autres et comment on fait se rencontrer des jeunes et des professionnels.
25:21 Donc, on va illustrer tout simplement pour que ça soit un petit peu plus vivant et dynamique
25:26 cette action-là.
25:27 On en a choisi une pour vous, qui illustre le travail réalisé par la mission locale
25:37 en l'occurrence.
25:38 Donc, là, nous sommes sur la mission locale Sud de Sèvres.
25:44 L'objectif est vraiment de favoriser la rencontre entre les jeunes et les entreprises.
25:52 C'est pour ça qu'on a pensé au théâtre au Forum et du coup, on a fait appel à la
25:57 troupe Luba du champ.
25:58 C'est incroyable, parce que j'avais renversé une cage de patates.
25:59 Ça boule partout, c'est bien, t'as un petit peu le cannibaux là.
26:00 Ça te fait regarder.
26:01 Un peu stressée, le fait de rencontrer les jeunes partout.
26:02 Mais sinon, ouais, c'était cool.
26:03 C'était une bonne rencontre.
26:04 C'était une bonne rencontre.
26:05 C'était une bonne rencontre.
26:06 C'était une bonne rencontre.
26:07 C'était une bonne rencontre.
26:08 C'était une bonne rencontre.
26:09 C'était une bonne rencontre.
26:10 C'était une bonne rencontre.
26:14 C'était une super expérience.
26:15 Vraiment, ça fait du bien.
26:17 En plus, on a rencontré les jeunes qui étaient hyper intimidés au départ.
26:20 On se rend compte qu'à la fin, on discute comme tous les jours, comme si on se connaissait
26:25 depuis tout le temps.
26:26 Donc, ça fait du bien.
26:27 Ne gueule pas dessus, je te dis les choses, c'est tout.
26:28 Parce qu'en plus, t'as du potentiel.
26:29 On peut faire quelque chose de toi, mais il faut aussi que toi, tu fasses un petit peu
26:30 d'effort de temps en temps.
26:31 Moi, pour ma part, l'événement, je me suis dit qu'au début, que ça n'allait pas être
26:32 très intéressant.
26:33 Mais finalement, au fil du temps, en me posant des questions, j'ai trouvé que c'était très
26:45 bien.
26:46 Eux, ils sont comme nous et puis, ils font en sorte que ça se passe le mieux possible.
26:53 On va commencer par se positionner sur le baron.
27:01 J'ai juste envie qu'ils voient qu'un employeur, ce n'est pas quelqu'un qui fait peur.
27:05 On est tous pareils.
27:06 Par contre, le plus important, c'est quand même l'aide de motivation.
27:07 Déjà le nom, je n'ai pas envie de le dire.
27:08 L'aide de motivation.
27:09 Justement, qu'est-ce qui te motive ? J'ai pu connaître plusieurs patrons, j'ai
27:20 pu rigoler un peu, des choses de ce genre.
27:25 On va peut-être s'arrêter là.
27:29 Mais ça vous donne une petite idée, si vous voulez, des actions qui ont pu être réalisées
27:36 par les missions locales.
27:37 Il faut savoir qu'en 2021-2022, nous avions quatre structures qui étaient partantes sur
27:41 le projet.
27:42 Et il faut savoir qu'en 2022-2023, on a eu des fonds complémentaires.
27:48 On a 14 missions locales qui sont parties.
27:50 On a eu plus de 24 actions réalisées sur l'ensemble des territoires, avec 395 jeunes
27:56 mineurs et majeurs, puisqu'on a aussi mixé, parce que la mixité, c'est important aussi,
28:03 notamment pour ces jeunes en termes d'identification.
28:06 Et on avait plus de 240 entreprises mobilisées, entreprises et partenaires, puisque pour le
28:11 coup, ce n'était pas forcément que des entreprises.
28:13 Nous avions aussi pu mettre en lien nos partenaires classiques des territoires.
28:19 Voilà pour l'action sur laquelle je voulais vraiment insister.
28:24 Et la dernière, et ensuite, ça sera terminé, c'est lutter contre la précarité numérique
28:30 des 16-18 ans.
28:31 Donc, nous avions un partenariat dans le cadre du projet Réussite Connecté, où on a pu
28:37 effectivement remettre des ordinateurs, des connexions Internet et également l'accompagnement
28:42 aux usages du numérique, puisqu'il ne suffit pas de distribuer.
28:45 L'important, c'est aussi d'accompagner à l'utilisation de ces outils.
28:50 Voilà pour moi.
28:51 Et je ne serai pas plus longue.
28:52 Et je vous remercie de votre écoute.
28:53 Merci à tous les trois.
28:55 Merci.
28:56 [Applaudissements]
28:56 (...)
28:59 Merci.