• l’année dernière
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec Thierry Koskas, directeur général de Citroën et directeur des ventes et du marketing de Stellantis, Thomas Aireau, responsable du magasin Urban cycle de Nantes, Yves Carra, porte-parole du Mobilité Club France et Alain Rolland, Président, Fondateur de stations-e et Président commission IRVE
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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2023-11-23##

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Transcription
00:00 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:02 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
00:06 Bienvenue dans les vraies voies qui font rouler la France.
00:08 Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à 20h.
00:10 On est ravis de vous retrouver.
00:11 Vous savez que Sud Radio, la radio de l'automobile et des territoires.
00:16 Et on est ravis en tout cas de vous accueillir tous les jeudis soirs.
00:19 Et au sommaire de cette émission, une stratégie de gamme simplifiée.
00:22 Le nouveau directeur général de Citroën multiplie les défis
00:25 et les fonctions chez Stellantis.
00:28 La marque doit retrouver une place dans le marché automobile.
00:31 L'objectif, atteindre un million de véhicules
00:33 le plus vite possible à l'échelle mondiale et une part de 5% du marché européen.
00:37 La vision de Thierry Koskas qui est avec nous ce soir.
00:39 Le nouveau directeur général de Citroën et directeur des ventes
00:42 et du marketing de Stellantis passe par une redéfinition
00:45 du positionnement et une gamme simplifiée.
00:48 Il sera avec nous dans un instant.
00:50 Le métier de la semaine avec Mobilian, c'est le métier de vélo-siste.
00:54 Le spécialiste, c'est Thomas Ayrault, responsable du magasin
00:58 Urban Cycle de Nantes.
00:59 Et ça devrait faire râler la vitesse sur le périphérique
01:02 va bientôt être limitée à 50 km/h.
01:05 Évoqué à plusieurs reprises déjà le passage à la vitesse
01:07 entre 70 et 50 km/h devait bien trouver,
01:11 voir le jour selon Annie Dalgo, la maire de Paris.
01:14 Mais pas avant les Jeux Olympiques.
01:15 Les Parisiens et les Franciliens en colère.
01:17 Yves Carra sera avec nous, porte parole de Mobilité Club France.
01:20 Et enfin, la mobilité au coeur des territoires connectés
01:23 renforcés par la loi d'orientation des mobilités.
01:25 L'électrification des véhicules accélère le déploiement des bornes de recharge.
01:28 Station E ou Station I, si on prononce à l'anglaise,
01:31 y répond avec le déploiement de bornes de recharge électriques
01:35 tout en améliorant l'accès aux très hauts débits mobiles en Europe
01:37 et propose des services de proximité pour accélérer le développement
01:41 des économies locales.
01:42 Alain Roland, président fondateur de Station E et président de la commission
01:45 de l'IRVE, l'infrastructure de recharge des véhicules électriques
01:48 de Mobilian sera en notre compagnie.
01:49 On vous souhaite la bienvenue.
01:50 C'est les vraies voies qu'il faut rouler à la France.
01:52 Les vraies voies Sud Radio.
01:55 Il est avec nous Thierry Koskas.
01:57 Bonsoir.
01:58 Merci d'être avec nous.
01:59 Vous êtes donc directeur général de Citroën et directeur des ventes
02:02 de marketing de Stellantis.
02:04 Depuis février, vous êtes le nouveau patron
02:09 et ce nouveau responsable monde des ventes de Stellantis.
02:11 Une double casquette très intéressante puisque finalement,
02:14 vous connaissez maintenant la gouvernance et vous avez cette notion du terrain.
02:19 Oui, à la fois en tant que patron des ventes et du marketing de Stellantis,
02:25 j'ai un peu la vue globale de tout ce qui se passe dans l'entreprise,
02:28 dans le monde entier, puisque c'est une entreprise qui est complètement mondiale.
02:31 Et là, maintenant, j'ai la chance de diriger la marque Citroën,
02:35 ce qui me fait vraiment rentrer dans la réalité,
02:39 on va dire, d'une marque et des ventes d'une marque.
02:42 Dans une ancienne maison, vous avez fait un peu tous les métiers
02:45 chez un constructeur.
02:46 Est-ce que le métier est en train de se transformer ?
02:48 Le métier se transforme beaucoup parce que d'abord, le métier de vente,
02:52 même si ça reste quelque chose avec beaucoup de rapport humain,
02:56 mais il devient aussi beaucoup digital.
02:59 Chez Stellantis, par exemple, on développe énormément les ventes en ligne.
03:04 On va vendre cette année près de 400 000 voitures en ligne dans le monde.
03:09 Donc, c'est en train de se transformer.
03:11 Mais en même temps, on reste avec une expérience
03:15 qui reste très physique.
03:17 On est très attentif à notre...
03:20 On peut préparer sa voiture sur Internet et finalement, voilà, c'est ça.
03:23 Exactement, et on est très attaché à notre réseau de concessionnaires
03:26 parce que c'est finalement eux qui ont le contact avec le client
03:29 sur le terrain, dans les villes, dans les villages, etc.
03:32 Et donc, c'est un mix des deux.
03:34 Mais effectivement, on peut faire une partie en ligne
03:36 et une partie ensuite chez son concessionnaire.
03:38 Dans les années 60, Citroën, c'était le premier constructeur.
03:41 Ça reste une histoire française quand même, Citroën.
03:43 Alors, ça reste surtout une histoire magnifique
03:46 parce que c'est une marque qui a une histoire absolument incroyable,
03:50 qui a toujours été avec des produits hyper innovants,
03:54 dont on se souvient parfaitement.
03:56 On se souvient aussi beaucoup des pubs Citroën,
03:58 ce qui est quand même un truc incroyable.
04:00 Sur la Grande Muraille de Chine, etc.
04:02 La BX turbo diesel 1400 km, qui arrive dans la France entière.
04:06 Le sous-marin et le porte-avions.
04:08 Enfin, on se souvient de trucs incroyables.
04:10 Et donc, on essaye d'ailleurs de retrouver cet esprit innovant
04:15 dans la marque Citroën.
04:16 Alors aujourd'hui, la marque est un petit peu en recul,
04:18 d'où certainement votre arrivée dans le groupe.
04:21 L'enjeu, c'est quoi finalement ?
04:23 Est-ce que c'est de rajeunir déjà ?
04:25 Forcément, il va falloir retrouver
04:28 cette appétence qu'on avait pour Citroën.
04:30 C'est la génération. On va descendre d'un cran ?
04:33 Surtout, on veut retrouver ce qui fait notre ADN,
04:37 qui est une marque populaire.
04:39 Et on n'a pas peur de dire que Citroën est une marque populaire.
04:43 C'est une marque qui fait des produits confortables,
04:46 des produits simples, des produits audacieux,
04:48 et maintenant des produits verts.
04:50 Mais c'est très important de retrouver ce caractère populaire
04:54 et donc d'élargir notre base de clients.
04:56 Mais le positionnement, donc, c'est populaire ?
04:58 Populaire, c'est la version politiquement correcte de low cost ?
05:01 Pas du tout.
05:02 Populaire...
05:03 C'est donc pas comme le Canada Dry et l'alcool alors ?
05:05 Non, quand vous dites populaire, c'est quoi populaire ?
05:07 Si vous prenez un chanteur populaire, c'est un chanteur que tout le monde aime.
05:11 Et on veut rendre...
05:13 On veut d'abord être une marque que les gens aiment
05:16 et on veut surtout rendre la mobilité accessible au plus grand nombre.
05:21 Offrir des solutions de mobilité accessibles au plus grand nombre.
05:24 Mais ça ne veut pas dire, par exemple, de faire que des petites voitures.
05:28 Citroën va continuer à faire des petites voitures,
05:31 des voitures familiales,
05:33 des véhicules utilitaires pour les clients professionnels.
05:35 Donc on va continuer à avoir une gamme très large,
05:38 mais on veut être une gamme qui rend la mobilité accessible au plus grand nombre,
05:43 y compris en électrique d'ailleurs.
05:44 Comment on se positionne finalement de la marque dans le groupe Stellantis ?
05:47 Parce que beaucoup de marques aujourd'hui,
05:49 on a décoiffé un peu Citroën finalement en prenant les voitures un peu chics côté DS.
05:57 Comment on se positionne ?
05:58 Ça, ça date pas d'hier d'abord, parce que la marque DS a maintenant,
06:03 en tant que marque, séparé une dizaine d'années d'existence.
06:07 Nous, je dirais à Citroën, on est vraiment dans le cœur du marché,
06:11 ce qu'on appelle vraiment le "core mainstream".
06:14 Désolé d'avoir des anglicismes,
06:16 mais on est dans le cœur du marché,
06:18 c'est-à-dire on veut offrir une gamme le plus large possible,
06:22 des voitures citadines, des berlines, des SUV, des véhicules utilitaires,
06:28 mais vraiment complètement, complètement dans le cœur du marché.
06:31 Et on essaye d'ailleurs chez Stellantis de ne pas avoir trop de marques sur les mêmes territoires finalement,
06:39 parce qu'on a une richesse fantastique avec 12 marques automobiles,
06:43 et donc il faut que chacun arrive à trouver sa place,
06:45 et je pense qu'on arrive à le faire pas mal.
06:46 Est-ce que les Chinois ont beaucoup d'avance sur nous, sur l'électrique notamment ?
06:50 Quand vous regardez aujourd'hui, le prix d'une voiture chinoise,
06:55 il est à peu près 20% moins cher qu'une voiture européenne comparable.
07:01 Oui, mais c'est parce qu'ils ont absorbé et amorti leurs investissements depuis longtemps.
07:05 Il y a plusieurs raisons, mais il y a les coûts de fabrication, la technologie, etc.
07:10 Alors on est un peu en train de changer la donne avec la nouvelle IC3 qu'on a présentée le mois dernier,
07:16 parce que là on va se rapprocher d'une zone de prix où on n'était pas avant.
07:21 Mais il y a aujourd'hui un avantage sur le coût, principalement.
07:25 Est-ce que sur les batteries par exemple, qui aujourd'hui sont encore chinoises,
07:30 est-ce qu'à un moment donné, ça peut permuter, on peut retrouver une souveraineté de la batterie ?
07:35 Bien sûr, parce que vous avez vu qu'on a annoncé,
07:39 on a même commencé une usine de batteries dans le nord de la France,
07:44 donc ça va arriver.
07:46 C'est Douai, je crois ? Non, c'est pas Douai. C'est où ?
07:48 Alors nous c'est ACC.
07:50 Et donc on est vraiment parti sur une localisation de nos batteries, au lieu de les faire venir.
07:57 Alors c'est vrai qu'aujourd'hui elles viennent de loin,
08:00 mais l'idée c'est de pouvoir vraiment les fabriquer localement, à la fois en Europe et aussi aux Etats-Unis pour nous.
08:05 Vous avez mis le paquet sur la recyclabilité, j'ai fait un néologisme, j'espère qu'il n'est pas trop laid,
08:11 des véhicules, expliquez-nous !
08:13 Absolument, c'est indispensable. Les véhicules d'ailleurs, et les batteries,
08:17 on ne peut pas simplement dire qu'on va avoir une politique durable
08:23 si on est simplement dans la fabrication de voitures électriques.
08:26 La durabilité, en tant que constructeur automobile, c'est aussi de pouvoir recycler.
08:31 Alors les voitures, on le fait déjà et on va pousser encore plus.
08:34 L'utilisation de matériaux déjà recyclés,
08:38 et puis la recyclabilité des batteries, qui est un élément très important,
08:42 parce que c'est un élément fondamental de la voiture,
08:45 il faut aussi qu'elle soit entièrement recyclable.
08:47 Est-ce que les clients sont très regardants, c'est-à-dire que les clients Citroën,
08:50 justement sur ce côté très vert, où vont naturellement tous les constructeurs,
08:56 et certains y vont plus vite que d'autres, est-ce qu'on vous pose la question sur ces sujets-là ?
09:00 On voit dans toutes les enquêtes que c'est un sujet de plus en plus sensible.
09:05 C'est-à-dire qu'il y a une sensibilité à ça,
09:08 mais on le voit d'ailleurs pas seulement pour l'automobile, mais dans l'ensemble de nos actes d'achat,
09:12 et donc c'est un argument aujourd'hui important de pouvoir dire
09:17 "Voyez, j'ai utilisé tant de pourcents de matériaux recyclés pour faire les sièges, etc."
09:24 Ça commence à rentrer vraiment dans la tête de nos clients et dans leurs préoccupations.
09:29 Thierry Koskas, quand on regarde le positionnement dans le groupe Stellantis,
09:33 et on va dire par exemple que DS cible Audi,
09:35 quand on regarde le positionnement de la nouvelle C3,
09:37 la cible c'est plutôt la Spring, et la future C3 Aircross, plutôt le Jogger,
09:41 est-ce que la cible de Citroën c'est Dacia aujourd'hui ?
09:44 Je dirais que ça dépend des produits.
09:46 Nous ce qu'on veut c'est proposer des produits qui soient abordables au plus grand nombre.
09:51 Quand vous proposez une IC3 avec 300 km d'autonomie à 23 300 euros,
09:56 avant les aides, on considère qu'on rend la mobilité électrique parfaitement abordable.
10:02 Si par la même occasion je suis en face de produits concurrents,
10:07 pourquoi pas ?
10:09 Mais notre préoccupation c'est d'abord de dire que vous pouvez acheter une voiture électrique,
10:15 23 300 euros, donc si vous enlevez les 5000 euros d'aide, c'est 18 300 euros,
10:20 en France, avec une autonomie de plus de 300 km.
10:24 Donc vraiment un paquet qui est hyper intéressant pour le client.
10:28 La projection pour Citroën des modèles à venir,
10:32 on se projette en 100% électrique quand, par exemple ?
10:35 Je pense que d'ici 2030, on sera principalement électrifié.
10:41 De toute façon ça va venir.
10:43 Aujourd'hui ce qui est intéressant c'est que vous avez des tas de gens
10:46 qui n'imaginent pas passer à l'électrique parce qu'ils se disent "oh là là c'est cher, je ne vais pas pouvoir me recharger" etc.
10:52 Quand demain on va proposer IC3,
10:55 on va beaucoup insister sur le fait de dire "c'est facile à utiliser, c'est pas cher,
11:00 et donc vous auriez tort de vous en priver".
11:03 Et donc on compte très rapidement pousser beaucoup l'électrique
11:08 parce qu'aujourd'hui des tas de gens qui ne pensent pas à acheter une voiture électrique vont se dire "mais pourquoi pas ?"
11:13 Est-ce que la pédagogie doit être faite par les constructeurs, par les revendeurs ?
11:19 Est-ce qu'il y a une formation pour inciter ?
11:22 Parce que le but n'est pas d'obliger les gens, c'est de les inciter et de leur montrer que finalement
11:28 c'est sympa à conduire, que c'est facile et ça c'est aussi votre travail.
11:33 Absolument, et j'ai demandé à mon réseau de concessionnaires que tous les vendeurs,
11:38 on a un petit test pour qui vendent des voitures électriques,
11:41 que tous les vendeurs aient la note maximum.
11:44 Pourquoi ? Parce qu'il faut dédramatiser, il faut expliquer aux clients.
11:48 Vous savez, moi j'utilise une voiture électrique au quotidien.
11:50 L'autre jour, la semaine dernière, je suis parti dans le nord de la France,
11:53 tranquillement j'étais me recharger au milieu, sur l'autoroute etc.
11:56 Je ne sais pas si c'était une borde de mon collègue ici, mais en tout cas,
12:01 j'ai été prendre un café, je me suis arrêté un quart d'heure,
12:05 et puis après je suis reparti. C'est une expérience simple, mais ça il faut le vivre.
12:09 D'autres habitudes.
12:10 Comment ?
12:11 Ce sont d'autres habitudes.
12:12 Oui, exactement, mais il faut que les vendeurs, ils aient aussi l'habitude,
12:14 qu'ils sachent comment ça marche, et après ils sont capables de l'expliquer aux clients.
12:18 Thierry Koskas, Citroën a fait des voitures mythiques, haute gamme,
12:21 la traction avant, la DS, la CX, la SM. Est-ce que le haut de gamme, c'est fini chez Citroën ?
12:27 Alors, on est une marque populaire, le haut de gamme, si vous dites des voitures très chères,
12:35 ce n'est pas notre positionnement, ça c'est clair.
12:39 Par contre, ce qui est intéressant quand vous parlez de la traction avant ou de la DS,
12:45 c'est des voitures qui étaient hyper innovantes.
12:47 On ne peut vous dire que l'innovation chez Citroën, on n'a pas fini d'en entendre parler.
12:51 C'est là où je voulais vous parler d'innovation.
12:53 Dans les grandes innovations de Citroën, il y a eu la traction avant, avant la guerre,
12:56 il y a eu la suspension hydropneumatique.
12:58 Aujourd'hui, sur la C5 Aircross, il y a les suspensions à butée hydraulique progressive.
13:02 Alors, qu'est-ce que c'est ? Et est-ce que ça va être réservé à Citroën comme l'étaient les suspensions hydropneumatiques ?
13:09 On se rappelle les fameux bidons de liquide LHM pour les anciens postes de Citroën.
13:13 C'est ça, vous savez que c'est une innovation dont on est extrêmement fier.
13:21 Pourquoi ? Parce que ça participe vraiment au confort.
13:24 Au lieu d'avoir aujourd'hui des butées, quand vous arrivez en limite de votre amortisseur,
13:28 vous butez et donc finalement ça fait une expérience qui n'est pas hyper agréable,
13:33 vous avez en haut et en bas, donc en compression et en détente,
13:38 deux ressorts additionnels qui permettent d'avoir une expérience de confort, on dit un tapis volant.
13:43 On compare souvent Citroën à un tapis volant.
13:46 Et donc, je peux vous dire que moi qui conduis une Citroën tous les jours, avec ma IC4,
13:50 j'ai vraiment cette impression de tapis volant.
13:53 Et ça, c'est vraiment une expérience qui est intéressante et qui est concrète pour le client.
14:00 Un client, nous ce qu'on dit à nos revendeurs, c'est quand un client vient,
14:06 vous lui faites essayer la voiture.
14:09 Quand on essaie une Citroën, on se dit "mais c'est incroyable, l'expérience de confort, elle est juste magique".
14:15 Sur la techno, parce que forcément, on est tous un peu technologie,
14:21 à l'intérieur on a envie d'avoir tout à disposition,
14:24 est-ce que là aussi, il va se passer des choses chez Citroën ?
14:27 Vous avez tout ce qu'il faut du point de vue technologique, et regardez par exemple...
14:31 Donc il y a un volant, il y a des pédales, tout ça ?
14:33 Il y a absolument tout, vous avez la clé automatique, la navigation, etc.
14:37 Mais regardez par exemple un exemple concret qu'on a montré sur IC3,
14:41 quand on l'a lancé, on a réinventé le Head-Up Display.
14:45 Vous savez, il y a des voitures qui ont un affichage supplémentaire au-dessus.
14:49 Nous, il n'y a pas d'affichage supplémentaire au-dessus, il n'y en a qu'un, il est au-dessus du volant.
14:53 Et en fait, il y a toutes les informations sur une petite lame au-dessus du volant.
14:57 Donc on ne baisse plus la tête, c'est ça que vous voulez dire ?
14:59 Exactement, c'est super smart, c'est super simple à utiliser.
15:03 Et ça, c'est vraiment une innovation dont on est fiers.
15:05 Thierry Koskas, on va en parler tout à l'heure, le C5 Aircross qui est un SUV
15:09 va être un peu personnel en grattade en Paris, ça vous inspire quoi en tant que directeur de Citroën ?
15:14 D'abord, je ne sais pas, on verra les règles telles qu'elles sont prévues.
15:20 Je peux vous dire que le C5 Aircross, c'est une voiture familiale
15:25 qui a tous les attributs, le confort, etc.
15:29 qui est fabriquée à Rennes et on est très fiers de l'usine.
15:32 Vous savez que c'est l'une des usines qui a le meilleur niveau de qualité
15:36 parmi toutes les usines de Stellantis.
15:39 Et puis, on verra quelles sont les règles, mais je pense que le C5 Aircross
15:44 a d'abord de beaux jours devant lui et qu'il ne sera pas personnel en grattade, y compris à Paris.
15:49 Thierry Koskas, dernière question, quand on voit le voiture bashing,
15:53 quand on voit tous les efforts que font les constructeurs en général,
15:56 d'innovation, de mise en route, d'électrification,
15:59 est-ce que ça ne serait pas un peu sympa qu'on lâche du lest ?
16:02 Moi, je vais vous dire, on ne s'exprime jamais sur les positions de nos politiques
16:11 parce qu'on a des gouvernants et on respecte absolument ce que les gouvernants ont fait.
16:16 Par contre, je pense que lorsqu'on apporte une voiture comme IC3,
16:21 je pense qu'on répond vraiment aux préoccupations,
16:25 y compris de personnes qui ne sont pas des amoureux de la voiture.
16:29 Parce qu'on arrive avec un produit qui est simple, qui est propre,
16:33 qui n'est pas cher et qui est utile pour la communauté.
16:35 C'est ça qui est important.
16:36 Cécile, j'ai un slogan Citroën qui m'est revenu en mémoire.
16:39 Vous n'imaginez pas tout ce que Thierry Koskas peut faire pour vous.
16:42 Merci beaucoup Thierry Koskas d'avoir été avec nous,
16:45 directeur général de Citroën et directeur des ventes de marketing de Stellantis.
16:49 Merci mille fois, beaucoup de succès pour votre Citroën.
16:52 Dans un instant, on va revenir sur le métier Mobiliens.
16:56 Ce métier, c'est le métier de vélociste.
16:59 Ben oui, ça existe.
17:01 On en parle dans quelques instants, à tout de suite.
17:03 On est ravis de vous retrouver.
17:06 C'est les vraies voix qui font rouler la France.
17:07 Pas mal de sujets.
17:08 On était il y a quelques instants avec Thierry Koskas,
17:10 le nouveau patron de Citroën France.
17:13 Et tout de suite, le métier de la semaine avec Mobiliens.
17:18 On parle d'un métier assez étonnant.
17:20 Oui, c'est un métier que je ne connaissais pas.
17:22 C'est le métier de vélociste.
17:24 Bonsoir Thomas Hérault, vous êtes responsable du magasin Urban Cycle,
17:27 je le prononce à l'anglaise, désolé, de Nantes.
17:30 Bonsoir.
17:31 Bonsoir.
17:32 Alors, le métier de vélociste, c'est un secteur important
17:37 pour que la filière cycle.
17:38 Plus de 2500 entreprises, plus de 4500 emplois,
17:41 plus de 700 personnes formées et diplômées
17:44 et plus de 1500 professionnels accompagnés en formation continue.
17:47 Quel est le profil d'un vélociste ?
17:49 Un vélociste, c'est quelqu'un qui est indépendant,
17:52 qui va être spécialisé justement dans la vente de vélos.
17:55 Aujourd'hui, vélos classiques, vélos sportifs,
17:57 mais également vélos électriques
17:59 et également la réparation de tout type de vélos.
18:02 On est là pour apporter des conseils sur l'utilisation de son vélo.
18:07 Alors, la sécurité, c'est un enjeu crucial à vélo,
18:10 particulièrement en ce moment avec les jours qui raccourcissent.
18:13 Ils sont d'ailleurs de plus en plus courts et ils changent de vendeur.
18:16 La première chose à vérifier, c'est l'éclairage.
18:18 Qu'est-ce que c'est qu'un bon éclairage sur un vélo ?
18:20 Parce que souvent, on en voit qu'ils ne sont pas très bien éclairés.
18:23 Alors, il y a l'éclairage sur le vélo, c'est vrai,
18:25 mais il y a aussi l'éclairage sur les personnes.
18:27 Le gilet jaune en agglomération, c'est assez important.
18:29 Il est important de se rendre visible par les automobilistes.
18:32 Aujourd'hui, on a des solutions pour que l'éclairage soit alimenté
18:35 par le vélo, sur les vélos électriques,
18:37 ou alors par un moyeu dynamo
18:39 qui permet d'éviter d'oublier de recharger son éclairage sur ça.
18:44 Est-ce que vous conseillez le casque quand même ?
18:47 Parce que de plus en plus, j'ai l'impression
18:49 qu'il faudrait le rendre peut-être obligatoire.
18:52 Alors, aujourd'hui, le casque, c'est un grand débat.
18:55 Je pense qu'il est important de l'utiliser.
18:58 Il ne faut pas le forcer pour ne pas limiter l'usage du vélo.
19:01 Parce que la différence avec une voiture,
19:05 c'est que quand on achète une voiture, tout est inclus.
19:07 La ceinture de sécurité, le toit sur le vélo.
19:10 Il faut s'équiper.
19:11 Un casque, une tenue de pluie, de l'éclairage,
19:14 que ce soit sur soi ou sur le vélo.
19:16 Le rendre obligatoire, ce serait peut-être limiter son usage.
19:19 Mais il est fortement conseillé.
19:21 Alors, un autre point de sécurité, c'est les freins,
19:24 notamment avec les vélos électriques qui roulent quand même très vite.
19:26 C'est mieux les freins.
19:27 C'est mieux les freins, surtout en les descente.
19:29 Comment est-ce qu'on entretient un freinage,
19:32 les freins d'un vélo, y compris les vélos électriques,
19:34 qui vont quand même, on peut le dire, très vite ?
19:36 Alors, c'est sûr, aujourd'hui, le freinage, c'est un point important.
19:40 Et justement, c'est là où on vient sensibiliser nos clients.
19:43 Parce que vous parliez du changement d'heure et de la nuit qui tombe plus vite.
19:48 Il y a aussi le changement de température, le changement de temps.
19:51 Il pleut aujourd'hui de plus en plus.
19:53 Et du coup, avoir un bon système de freinage pour avoir un système d'urgence.
19:56 Donc après, on va pouvoir venir conseiller les clients sur leur entretien,
20:01 sur vérifier que les freins ne font pas trop de bruit,
20:03 parce que ça peut signaler une usure du frein
20:07 et qu'il va falloir venir l'entretenir.
20:09 Donc, soit par un changement, soit par un simplement réglage
20:12 pour que si la voiture pile devant nous,
20:14 on va pouvoir s'arrêter correctement et éviter de foncer dedans.
20:18 Une dernière question, avec l'explosion du nombre de cyclistes,
20:22 notamment dans les villes, la filière a de beaux jours devant elle.
20:24 Thomas Ayrault ?
20:26 Oui, et elle se professionnalise.
20:29 Vous parliez de la formation.
20:31 Aujourd'hui, on a des techniciens qui sont de plus en plus certifiés
20:35 et du coup, de plus en plus professionnels.
20:38 Les technologies évoluent chaque année
20:41 et du coup, la filière a de beaux jours,
20:44 surtout dans les grandes villes,
20:47 où la place de la voiture est de moins en moins désirée.
20:52 Absolument. Merci beaucoup Thomas Ayrault d'avoir été avec nous,
20:55 responsable du magasin Urban Cycle de Nantes.
20:59 Comme ça, il l'a dit en anglais, moi je l'ai dit en français.
21:01 Urban Cycle, c'est bien !
21:03 Allez, vous restez avec nous dans un instant.
21:05 On va revenir sur cette information, où le périphérique à Paris,
21:08 finalement ça préoccupe que les Franciliens et les Parisiens
21:11 pourraient passer de 70 km/h à 50 km/h.
21:15 Je peux vous assurer que certains ne sont pas contents.
21:18 Iskara sera avec nous dans quelques instants pour en parler.
21:20 A tout de suite.
21:21 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
21:24 19h20, les vraies voies qui font rouler la France.
21:28 Et c'est vraiment qui font rouler la France avec Philippe David.
21:31 On est ensemble jusqu'à 20h.
21:33 La vitesse sur le périph' pourrait, éventuellement,
21:36 en tout cas être limitée,
21:38 de passer de 70 à 50 km/h.
21:41 Ça devrait arriver après les Jeux Olympiques.
21:44 On va en parler avec Iskara, porte-parole de Mobilité Club France.
21:47 Bonsoir, merci d'être avec nous.
21:50 C'est un serpent de mer, cette information.
21:53 On en entend parler depuis quand même pas mal de temps.
21:56 Et là, la décision pourrait tomber.
21:59 D'abord, est-ce que finalement, ça rentre dans les prérogatives de la maire de Paris ?
22:04 C'est pas elle qui décide si on met 50 ou 70 km/h.
22:07 Oui, tout à fait.
22:08 Ça doit passer par le préfet, déjà, qui doit donner son aval ou pas.
22:11 Mais ensuite, voter au Conseil de Paris.
22:13 On peut imaginer, effectivement, que le vote passera.
22:16 Et encore, il faut voir, en tout cas, il y a l'aval du préfet de Paris.
22:18 Ça va être un héritage des Jeux Olympiques.
22:20 Un de plus, pas forcément le meilleur, mais c'est pas encore sûr, effectivement.
22:23 Le record du 100 mètres ne sera pas battu, en tout cas, dans le périph'.
22:26 Une question. La vitesse, c'était à 90 à l'heure jusqu'en 2013, sur le périph'.
22:31 On est passé de 80 à 90 en 93, donc.
22:33 On est passé de 80 à 70 en 2014, maintenant 50.
22:37 Comment expliquer qu'en 30 ans, on soit passé de 90 à 50 km/h,
22:41 alors que les voitures sont beaucoup plus sûres qu'il y a 30 ans ?
22:44 Exactement. Beaucoup plus sûres, moins polluantes.
22:46 Et il y a de plus en plus de circulation.
22:49 Et de passer de 90 à 70, ça a malheureusement, malheureusement,
22:52 pas amélioré la fluidité et pas amélioré le bien-être, simplement.
22:57 Donc voilà, pourquoi est-ce qu'on a baissé cette vitesse ? On ne sait pas trop.
23:00 Alors, ce qui est sûr, c'est que c'est dangereux le périph' pour les deux roues,
23:02 essentiellement, pas tellement pour les voitures.
23:04 Je ne pense pas qu'on se tue vraiment en voiture sur le périph',
23:06 parce qu'il n'y a pas des vitesses excessives.
23:08 Non, mais beaucoup d'accrochages.
23:10 Il y a beaucoup d'accrochages, oui. Beaucoup d'accrochages, mais c'est en deux roues.
23:12 C'est excessivement dangereux.
23:14 Effectivement, la vitesse baisse, mais on aimerait bien rouler à 70 km/h tout le temps
23:18 sur le boulevard périph' qui nous semble une vitesse correcte.
23:22 Et puis ceux qui nous disent "oui, mais regardez, la vitesse moyenne dans la journée,
23:24 c'est 35, 40". Oui, mais parce que quand on peut rouler normalement,
23:28 on est à 70, si vous mettez un maximum de 50, ça va tomber à 30.
23:32 D'ailleurs, c'est ce qu'ils veulent, un périph' à 30 km/h bientôt.
23:34 En fait, nous, Mobilité Club France, comme tout le monde, on serait d'accord si,
23:38 de toute évidence, ça apportait un vrai mieux, un vrai bien-être, en se disant "écoutez,
23:42 voilà, on ne va pas discuter, regardez ce qui s'est passé,
23:44 on est passé de 90 à 70, c'est mieux". On aurait les chiffres,
23:48 mais on ne les a pas les chiffres, parce qu'il n'y a pas de mieux-être.
23:50 - On n'a pas cette différence justement, s'il y a moins d'accidents, moins d'accrochages,
23:54 moins de pollution, en roulant moins vite ?
23:57 - Alors, c'est sûr que depuis 90 km/h et maintenant, il y a moins de pollution,
24:01 mais vous le savez, Cécile, c'est dû à quoi ? C'est dû aux voitures, essentiellement,
24:04 qui ont progressé, c'est dû aux pots d'échappement.
24:07 Il faut dire aussi que la pollution, c'est beaucoup les travaux aussi,
24:10 il ne faut pas oublier que le particule fin, ça vient de beaucoup des travaux,
24:12 tous les travaux qu'il y a dans Paris. Donc, OK, la voiture prend sa part,
24:15 malheureusement, passer de 80 à 70, ça n'a pas fait baisser l'accidentalité,
24:20 c'est dommage, on aimerait que ce soit aussi simple.
24:23 Donc, en fait, ça n'apporte pas grand-chose et franchement, 70,
24:26 ça nous paraît tout à fait raisonnable. - Et c'est intéressant pour la fluidité,
24:28 en tout cas, des villes. - Oui, mais malheureusement,
24:31 ça n'a pas amélioré la fluidité, on s'en rend bien compte.
24:33 - On nous dit que ça va baisser le bruit et la pollution,
24:35 mais à 50, on va être sur un rapport type 3ème vitesse,
24:38 donc le moteur va tourner plus vite, ça va faire plus de bruit qu'à 70 en 4ème
24:41 et on va consommer plus. - Bah non, on va tous en électrique.
24:44 - Oui, et objection, votre honneur, en fait, parce qu'on est beaucoup...
24:48 La plupart des voitures sont quand même en automatique maintenant,
24:51 la voiture gère très bien tout ça. Et sur cet argument-là, moi, j'y vais pas,
24:54 parce que je me dis, bon, on ne va pas pinailler sur la 3ème, la 4ème,
24:57 sous régime, etc. Il y a beaucoup de voitures maintenant modernes,
25:00 et de plus en plus, surtout à Paris, où on a un pouvoir d'achat
25:03 un petit peu supérieur, donc on est beaucoup en automatique.
25:05 Non, en fait, ce qu'il faut rappeler, c'est que la voiture qui pollue le moins,
25:08 c'est quand on est en vitesse stabilisée.
25:10 On voit bien, quand on a le compteur en phase de consommation,
25:13 qu'en phase d'accélération, on monte facilement à 15 litres,
25:16 si on accélère un peu. C'est pour ça, évitons les accordéons,
25:19 fluidifions la circulation, et là, il y aura beaucoup moins de pollution,
25:22 c'est évident. - C'est le moment de parler de ça, en fait,
25:26 avec tout ce qui se passe autour de la voiture,
25:29 de créer de l'animosité sur un sujet qui est quand même très explosif, la voiture.
25:36 - Oui, de plus en plus. Vous savez, j'ai lu d'ailleurs ce matin
25:39 dans le Parisien, un article où il parlait justement de ces 50 km/h
25:42 d'SUV payés plus cher, etc. - Bon, on apprend, vous lisez, déjà,
25:45 c'est une bonne nouvelle. - Oui, très lentement, je prends un article
25:48 dans la semaine, je le choisis, je le colorie, avec des crayons de couleur,
25:52 c'est bien, tu fais tout bien comme il faut.
25:54 Non, il parlait de l'aménagement du canal Saint-Martin.
25:57 Qu'est-ce qui était dit dans le titre qui reflétait l'article ?
26:00 C'était que nous allons aménager le canal Saint-Martin pour les piétons,
26:03 les cyclistes, et chasser les voitures.
26:06 C'est ça, en fait, l'organisation de la mobilité.
26:09 Et encore une autre émission que j'ai faite aujourd'hui, c'était pour le Figaro,
26:12 je ne parle pas que du Parisien, c'était pour le Figaro TV,
26:15 où il y avait un psy, c'était très intéressant, parce qu'il disait
26:18 que cette approche est vraiment bien, on est dans le dressage, en fait.
26:21 Il parlait des adolescents stressés en Ile-de-France.
26:24 Et on avait beaucoup parlé avant de circulation,
26:27 et il disait qu'on est dans une phase de dressage,
26:30 on veut obliger les gens à faire des choses qu'ils ne veulent pas faire.
26:33 Donc, plutôt que de faciliter, en fait,
26:36 et elle est de moins en moins peluante, étant mieux,
26:39 plutôt que d'organiser de facilité, on veut chasser à coup de fouet,
26:42 donc on dresse. C'est très inquiétant, je trouve, cette philosophie.
26:45 Il y a un autre sujet, outre le périphérique, c'est le stationnement avec les SUV.
26:48 Ah, j'ai une pointe au cœur, encore.
26:51 Un SUV, c'est quand même problématique, ça va d'un C3 Aircross
26:54 jusqu'à un Audi Q8. C'est toujours des SUV,
26:57 et ce qui vont être tous logés à la même enseigne, Yves Carrat.
27:00 Pour résumer, mettre le SUV... Il faut savoir que le SUV
27:03 le plus vendu en France, c'est le 2008. C'est quand même une petite voiture, ça.
27:06 Maintenant, il ne faut pas se cacher que sur certains SUV,
27:09 effectivement, des très gros de marque allemande, on peut se poser la question
27:12 est-ce que c'est utile ? En plus, l'habitabilité
27:15 à l'intérieur, elle est toute petite, il y a un coffre qui n'est pas du tout en proportion
27:18 par rapport au gigantisme, à la taille de la voiture.
27:21 On peut se poser des questions, mais mettre tout
27:24 le SUV dans une seule et même case... Et vous savez, d'ailleurs,
27:27 cette votation citoyenne, je ne suis pas le seul à le penser,
27:30 elle est très amateur, en fait. Ça me fait penser
27:33 quand on était enfant, tu préfères ton papa ou tu préfères ta maman ?
27:36 Bon alors, l'SUV, oui ou non ?
27:39 Est-ce que l'SUV vous dérange plus que les autres types de voitures ?
27:42 Pourquoi pas ? Ça pourrait déjà être une forme de question
27:45 qui se rapprocherait d'une sorte de logique, mais mettre
27:48 tous les SUV dans le même sac... Moi, j'ai un SUV,
27:51 je suis au super-éthanol et il est hybride. 50%
27:54 en électrique dans Paris et le reste du temps, je ne pollue plus.
27:57 Alors mon SUV, je vais payer plus cher quand même alors que je fais tout bien
28:00 comme il faut ? Je ne suis pas le seul. - Oui, mais s'il est électrique demain,
28:03 il n'y a plus de problème avec l'SUV ? - Ah, ben si, parce que c'est la taille, en fait.
28:06 Les arguments des détracteurs, c'est que la taille,
28:09 ça utilise plus de matière. - Il y a limite 1600 kg, à priori.
28:12 - 1600 kg, le moins que je suis au sujet, il fait 1700, mais je vous dis,
28:15 il ne consomme pas. En fait, l'argument, c'est de la taille,
28:18 j'ai la chance de pouvoir essayer pas mal de voitures avec pas mal de marques,
28:21 j'ai essayé un break et une berline de différentes marques,
28:24 le break et la berline étaient plus longs que mon propre SUV
28:27 et étaient à peu près aussi lourds, donc on m'a interdit les breaks et certaines berlines aussi.
28:30 Donc voilà, c'est méconnaître en fait les règles.
28:33 - Les usages, et puis les usages, quand on a des enfants,
28:36 c'est compliqué. - Oui, mais les chiffres aussi.
28:39 Il y a des SUV qui sont plus petits que d'autres voitures. - Mais puis il y a aussi
28:42 des gros SUV qui sont 100% électriques. - Oui.
28:45 Alors ça, je vais vous dire, ce n'est pas une bonne chose.
28:48 - Tu te tirales tout le temps, Karim. - Non, non, non, mais oui,
28:51 j'essaie d'être totalement objectif en fait, on ne peut pas dire oui à tout.
28:54 Franchement, plus la voiture est grosse, plus il faut des batteries,
28:57 plus il faut des batteries, plus la voiture est grosse, plus elle est lourde.
29:00 Les voitures à batterie, déjà, on n'est pas pour sur tous les modèles,
29:04 mais les très gros modèles à batterie, c'est une connerie.
29:07 Et c'est pour la rime, et ça tombe bien. - Je voudrais vous poser une question,
29:10 c'est mon ancienne vie. - Ah, vous me posez des questions, vous ?
29:13 Bon, on va essayer de répondre, alors allons-y. - Est-ce que ça va pas rendre la vie invivable
29:16 si on a un véhicule commercial ? Moi, je me souviens, j'avais deux valises de 20 kilos
29:19 qu'on est obligé d'avoir une grosse voiture pour pouvoir les transporter,
29:22 parce que sinon, on prend la banquette arrière et le coffre. - Acheter un J7 !
29:25 - C'est très bien pour sortir la famille. Est-ce qu'on va pas dire aux gens,
29:28 "Bah écoutez, maintenant, vous serez directeur commercial,
29:31 tu ne vas plus dans le centre de Paris, tant pis, laisse tomber."
29:34 - Alors, l'argument d'un élu écologiste avec qui je débattais, il disait,
29:38 "Écoutez, moi, il y a 30 ans, mon papa a vécu une R16, il était commercial,
29:42 et il s'en sortait très bien." J'ai dit, "Oui, il y a 50 ans,
29:45 on n'avait pas de salle de bain, on prenait un gant et on se lavait devant le lavabo."
29:49 Pourquoi pas ? Est-ce qu'on veut revenir à ça ?
29:52 Vous savez, si on adapte cette philosophie de coup de fouet,
29:55 en fait, de dressage de la voiture au logement, par exemple,
29:59 est-ce qu'on a besoin d'une maison de 300 m² pour 4 personnes ?
30:02 - Oui, et puis, est-ce qu'on a besoin d'une baignoire ? - Si ça tombe bien, on ne l'a pas.
30:05 - Vous voyez, il faut faire attention à cette limitation et à ce dressage,
30:08 si on l'adapte à d'autres situations, ça nous paraît tout à fait anachronique.
30:12 - Allez, vous restez avec nous, Yves Carrat, porte-parole de Mobilité Club.
30:15 On va parler d'une autre forme de mobilité, mais surtout de recharge,
30:19 puisque ça, c'est important, de recharge électrique,
30:21 la mobilité au cœur des territoires connectés.
30:23 Ça s'appelle "Station E". Alain Rolland sera avec nous dans quelques instants.
30:27 C'est le président fondateur. À tout de suite.
30:38 - Vous l'avez bien compris, la voiture va devenir largement électrique,
30:42 mais il va falloir lui donner à manger à cette voiture.
30:44 Donc, on va parler d'électricité, forcément.
30:48 Alain Rolland est avec nous, président fondateur de Station E,
30:51 et président de la commission infrastructure de recharge
30:54 et de véhicule électrique chez Mobiliance.
30:56 Bonsoir, merci d'être avec nous. - Bonsoir.
30:58 - Alors, vous avez fondé cette société, vous venez de la téléphonie, c'est ça ?
31:03 - Oui. - Et vous passez à la recharge.
31:06 Est-ce qu'on gère finalement une borne de recharge,
31:08 comme on peut gérer la téléphonie ?
31:10 - On vient du monde de l'IT, comme on dit,
31:13 de l'informatique télécommunication, et c'est vrai,
31:16 dès 2012, je m'intéressais à la première voiture électrique.
31:19 Il y en avait eu d'autres avant, mais la Zoé est quand même assez emblématique.
31:22 Et donc, j'avais regardé un peu comment cette industrie allait évoluer,
31:26 et j'ai pris, quand on fait une infrastructure,
31:29 j'ai plutôt pris d'un point de vue comment on gère l'infrastructure,
31:31 et donc c'est très télécom, très informatique, plus qu'électrique.
31:35 Donc il faut des équipements qui viennent charger les voitures, on y reviendra,
31:38 mais en approchant ce système, j'ai créé un modèle économique
31:42 qui partait du principe qu'il fallait que la charge soit pas chère,
31:45 on en parlait tout à l'heure, il fallait en même temps qu'elle coûte rien à la collectivité,
31:49 donc il n'y a pas de magie, il faut mettre d'autres services à côté,
31:52 donc on s'est dit, on va leur mettre des recharges électriques,
31:54 on va y ajouter d'autres services qui aident la population à son quotidien,
31:58 et puis on va pouvoir avoir des charges pas très chères,
32:00 qui permettront, quand il y aura des voitures à 100 euros,
32:02 ou des voitures vraiment pas chères, qu'on puisse à la fois basculer de l'essence
32:06 vers la voiture électrique, et se charger en faisant des économies.
32:10 - Alors vous vous adressez à qui ? Station E, c'est destiné à qui ? Aux communes ?
32:14 - Oui, on va dans l'espace privé et l'espace public,
32:16 mais c'est vrai que principalement aujourd'hui, on s'adresse aux collectivités
32:19 qui cherchent des solutions, parce qu'il y a de plus en plus de voitures
32:21 qui arrivent sur le marché, donc il faut positionner des chargeurs,
32:24 et puis on va aller à la fois dans le suburbain, mais aussi dans le très rural,
32:29 récemment on a installé une station dans un petit village de 247 habitants,
32:32 en Seine-et-Marne, et pourquoi ? Parce qu'on y a rajouté les casiers de pick-up,
32:37 par exemple, il y en a d'autres, mais il y a ceux-là,
32:40 et puis un opérateur de téléphonie qui a amené le haut débit,
32:42 parce qu'il y a une entreprise qui n'est pas loin,
32:44 et donc tout ça, ça se mutualise, et donc c'est un peu verteux,
32:47 ça nous permet à la fois de verser une redevance à la ville,
32:49 qui elle, ne paye absolument rien, nous donne simplement le droit de s'implanter,
32:52 d'avoir des utilisateurs qui payent la charge, on y reviendra sur le prix,
32:55 mais 36 centimes le kWh pour que ce soit vraiment pas cher.
32:58 C'est totalement gratuit pour les maires ?
33:00 Ah oui, ça coûte rien, on investit tout, on a la chance d'avoir au capital,
33:04 notamment la Banque des Territoires, et donc d'avoir aussi des partenaires qui nous suivent,
33:08 et donc on a trouvé un modèle qui permet à la fois de tout financer,
33:11 jusqu'à l'exploitation-maintenance, et puis d'offrir des charges.
33:15 Alors on parlait d'essence tout à l'heure, un litre d'essence c'est 2 kWh,
33:19 pour une voiture électrique, 1 kWh c'est une quantité,
33:21 1 litre d'essence 2 kWh, quand on vend 36 centimes le kWh,
33:24 c'est qu'on vend 72 centimes le litre d'essence.
33:26 Quand on achète la IC3 avec 100 euros à peu près par mois,
33:31 et bien quand on passe de la voiture à essence à la voiture électrique,
33:34 ça ne doit rien changer.
33:35 Vous êtes installable partout, et sur un tout petit périmètre,
33:38 c'est 6 mètres carrés, c'est ça ?
33:40 Alors en fait c'est vrai qu'à la fois l'espace public, il faut absolument bien le gérer,
33:45 donc moi je propose plutôt, comme on a fait dans la ville d'Aumau,
33:47 ou de Beauvais ou ailleurs, de mettre beaucoup de petites stations,
33:50 plutôt que de mettre des grands hubs.
33:52 Donc on vient sur des parkings, et quand il y a des parkings,
33:54 il y a toujours des terres pleines, il y a toujours ce genre de choses
33:56 qui permettent de s'installer devant les voitures,
33:59 et d'y mettre une sorte de kiosque, avec un kiosque, un mât, un chargeur,
34:03 plusieurs points de charge, et puis on observe à l'utilisation ces charges,
34:07 et puis on augmente le nombre de points de charge
34:09 avec l'augmentation du nombre de véhicules qui viennent.
34:12 Les freins par rapport à la voiture électrique aujourd'hui,
34:15 c'est effectivement souvent la charge, d'abord la puissance...
34:18 Il faut des freins surtout !
34:19 Voilà, c'est ça, il faut des freins !
34:21 La charge, la puissance, et surtout de se dire,
34:24 est-ce qu'il faut des abonnements,
34:26 et est-ce que finalement je vais pouvoir me brancher avec ma prise ?
34:33 Voilà, je vais s'enchaîner le mot, merci beaucoup !
34:35 C'est ça !
34:36 En fait, tout à l'heure on avait Citroën qui était là,
34:39 donc nous on est le complément de la voiture,
34:40 donc il faut à la fois une expérience utilisateur très facile,
34:43 donc il y a un chargeur,
34:44 il va falloir pouvoir venir avec n'importe quelle carte,
34:47 donc c'est le cas chez Station E,
34:48 quand on met une station,
34:49 on peut venir avec n'importe quelle carte du marché,
34:51 il y en a plein que vous connaissez...
34:53 Même une carte de crédit ?
34:55 Oui aussi, donc on a rajouté ce qu'on appelle le TPE,
34:57 le sans contact,
34:58 pour que quand on arrive d'un autre pays,
35:01 on veut se charger, on peut le faire,
35:03 et puis il y a les applications mobiles qui permettent de le faire,
35:05 donc on appelle ça l'itinérance.
35:06 Vous retrouvez ça en téléphonie mobile, le roaming,
35:09 c'est-à-dire que vous allez dans un autre pays,
35:10 vous ne vous en rendez pas compte,
35:11 donc c'est un peu ça,
35:12 donc nous on peut aller avec la carte Station E partout en Europe,
35:16 et on va pouvoir accueillir toutes les cartes,
35:18 et on fait des partenariats actuellement
35:20 avec tous les grands réseaux que vous connaissez,
35:22 sur lesquels on cherche justement à offrir le meilleur service à tout le monde.
35:25 Mais avec votre carte c'est moins cher ?
35:27 Alors, avec nos cartes sur nos stations,
35:30 c'est encore un petit peu moins cher,
35:32 puisqu'on a des clients fidèles,
35:34 donc on leur offre évidemment des services,
35:36 et puis quand on va avec notre carte ailleurs,
35:38 on est au prix de l'opérateur,
35:41 sur l'autoroute par exemple,
35:42 si vous allez chez un opérateur,
35:44 qui est très bien d'ailleurs comme Unity,
35:46 et bien vous allez payer le prix de Unity.
35:49 Alors, une question,
35:50 si un maire qui nous écoute,
35:52 il a envie d'avoir des bornes de chez vous,
35:55 dans sa commune,
35:56 comment est-ce que ça se passe ?
35:57 Alors, déjà quand on est dans la téléphonie,
35:59 il va nous téléphoner.
36:00 Oui, les signaux de fumée, c'est un peu compliqué.
36:04 Non, non, en fait,
36:06 quand on est en contact,
36:07 et on vient du salon des maires d'ailleurs,
36:09 on a rencontré beaucoup de mairies.
36:10 C'est très téléphoné cette vanne.
36:11 C'est très téléphoné.
36:12 Donc on va à la rencontre de la mairie qui nous contacte,
36:16 et puis on a des outils avec cartes graphiques,
36:18 évidemment intelligents,
36:19 qui nous permettent de proposer des emplacements.
36:21 On discute avec le directeur des services, le maire,
36:24 et puis on leur propose de mettre,
36:26 alors on met en général une station
36:27 pour à peu près 4000 habitants,
36:29 donc quand il y a une ville de 20 000 habitants,
36:30 on va mettre 5 stations,
36:31 et puis ensuite on va augmenter.
36:32 Et quand on vient, on dit voilà,
36:33 on aimerait se mettre là,
36:34 est-ce que vous êtes d'accord déjà ?
36:35 Et ensuite on va nous proposer
36:37 ce qu'on appelle une AOT,
36:38 c'est-à-dire une douzaine d'années de présence,
36:40 sans frais absolument pour la ville,
36:42 et on va payer une redevance à la ville
36:44 en fonction de la quantité de charge
36:47 qui va se faire sur la station.
36:48 Ce qui est intéressant,
36:49 c'est que vous travaillez aussi
36:51 avec des opérateurs de téléphonie,
36:53 en tout cas pour permettre
36:54 à certaines personnes
36:56 qui n'ont pas l'accès à l'Internet
36:58 de pouvoir avoir la 3G, la 4G ou la 5G.
37:02 Ce qui est surtout aussi important,
37:04 c'est qu'on met des roues à un téléphone mobile,
37:06 c'est une voiture électrique.
37:07 Ce qu'il y a à dire,
37:10 c'est que c'est des objets,
37:11 tout à l'heure le service
37:13 qu'il va y avoir dans la voiture
37:14 nécessite d'avoir du très haut débit.
37:16 Donc ces véhicules,
37:17 ils ne sont pas à l'intérieur des maisons,
37:18 ils sont dehors,
37:19 donc il faut pouvoir les adresser.
37:21 Et puis aussi,
37:22 il y a encore en France
37:24 des tas d'endroits dans lesquels
37:25 on peut venir ajouter ce service de haut débit.
37:27 Pour exemple, la visioconférence,
37:29 c'est quelque part un concurrent indirect
37:31 de la voiture,
37:32 parce qu'on peut faire une visioconférence
37:33 plutôt que se déplacer.
37:34 Donc on ne cherche pas absolument
37:35 à faire déplacer la population,
37:36 on cherche à leur apporter un service
37:38 qu'ils n'y pensent pas en fait.
37:39 Nous on fait la promotion de la charge sans y penser.
37:41 C'est quoi la charge sans y penser ?
37:43 Tout le monde nous dit,
37:44 moi je me charge en une minute.
37:45 - Ah oui ?
37:46 - C'est bon, 30 secondes pour me brancher,
37:48 je vais faire des cours,
37:49 je vais faire du sport,
37:50 je vais faire mon activité habituelle,
37:51 je reviens,
37:52 30 secondes pour me débrancher,
37:53 ma perception client,
37:55 elle est de une minute.
37:56 Et quand je repars,
37:57 j'ai chargé 100, 200 kilomètres.
37:59 Donc nous on est pour la recharge du quotidien,
38:01 l'autoroute c'est une autre affaire,
38:03 mais donc on va dans les territoires
38:05 jusqu'en dehors des territoires reculés.
38:07 Et pourquoi on peut y aller ?
38:08 C'est parce que les opérateurs
38:09 effectivement sont intéressés pour venir
38:11 dans des endroits où ils en ont besoin.
38:13 Et les casiers,
38:14 il y en a plein,
38:15 enfin on peut donner des marques,
38:16 il y a les Amazon, Vinted, Pickup,
38:18 Mondial Rolex, etc.
38:19 Toutes ces marques-là qui sont là.
38:21 - En tout cas le courant est très bien passé avec Alain Rolland.
38:24 - Ça aurait pu être alternatif,
38:25 mais c'était concurrent.
38:26 Allez !
38:27 - On continue.
38:28 - Allez.
38:29 - On va se brancher.
38:30 Vous êtes insupportables.
38:31 - Merci.
38:32 Merci beaucoup.
38:33 Merci Yves Carat d'avoir été avec nous.
38:36 Merci beaucoup Alain Rolland,
38:37 président et fondateur de Station E
38:39 et président de la commission IRVE,
38:43 l'infrastructure de recharge
38:45 et de véhicule électrique de Mobiliance.
38:47 Merci beaucoup à Jean-Marie Bordré
38:50 d'avoir préparé cette émission.
38:52 - Oui merci à lui.
38:53 - Bien entendu.
38:54 Et puis nous on se retrouve demain à 17h.
38:56 - Demain à 17h en pleine forme pour les vrais voix.
38:58 Tout de suite Sud Radio à votre service
39:00 et ensuite les Essentiels de Sud Radio.
39:02 de Sud Radio.

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