• l’année dernière
Avec Danièle FLAUMENBAUM, Gynécologue et acupuncteur, auteure de plusieurs ouvrages et de « Accord et cœur » - Éditions Payot.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-11-20##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio et je vous pose
00:00:09 la question "comment découvrir quels sont nos vrais désirs ?" Et oui, parce que le
00:00:15 plus souvent, nous commençons notre vie sexuelle sans réellement savoir ce qu'on aime plus
00:00:20 particulièrement.
00:00:21 Il n'est pas rare d'ailleurs, en ce qui concerne les femmes, qu'on découvre nos vraies aspirations
00:00:27 sexuelles bien après 30 ans.
00:00:29 C'est avec Daniel Flammenbaum que nous allons essayer de comprendre quel est le rôle de
00:00:34 notre éducation mais aussi de notre imaginaire.
00:00:37 Parce que tout enfant fantasme sur la sexualité de ses parents.
00:00:42 Alors évidemment, souvent on pense que nos parents ne font plus l'amour ou n'ont pas
00:00:46 fait beaucoup l'amour.
00:00:47 Ça risque de nous bloquer à notre tour quand on va devenir parent.
00:00:51 Alors durant ces deux heures, on va vous aider à découvrir comment, en tant qu'homme ou
00:00:55 en tant que femme, on se construit sexuellement, non pas par rapport à nos modèles mais par
00:01:00 rapport à nos vrais désirs.
00:01:02 Comment on arrive à savoir quels sont nos vrais désirs ? C'est évidemment la première
00:01:06 question que je vais poser à Daniel Flammenbaum dans un instant.
00:01:09 Mais je vous invite à venir réagir, à nous dire comment vous vous êtes construit dans
00:01:13 votre sexualité, comment elle a évolué au fil des années.
00:01:17 Pour ça, bien sûr, vous nous appelez au 0826 300 300.
00:01:21 Bonjour Daniel Flammenbaum.
00:01:22 Bonjour Brigitte.
00:01:23 Bonjour.
00:01:24 Merci d'être avec nous.
00:01:26 Alors, on vous connaît notamment pour ce succès littéraire "Femme désirée, femme
00:01:34 désirante".
00:01:35 Ce qui est un livre dans lequel vous expliquez bien comment c'est compliqué pour une femme
00:01:40 de devenir la femme qu'elle est et non pas la femme qu'elle croit devoir être.
00:01:46 Absolument.
00:01:47 Ce n'est pas facile non plus pour les hommes, peut-être encore moins aujourd'hui qu'avant.
00:01:50 Vous êtes gynécologue, acupuncteur et également psychanalyste.
00:01:58 Je ne suis pas psychanalyste Brigitte, je suis énergéticienne.
00:02:02 Mais j'ai besoin de la psychanalyse pour comprendre comment on est.
00:02:07 Bon, on va beaucoup s'en servir d'ailleurs aujourd'hui de la psychanalyse, même si
00:02:12 je sais qu'elle est souvent décriée, parce qu'au fond, nos vrais désirs, souvent ils
00:02:18 sont un peu inconscients, il faut aller les chercher au fil des années, au fil de nos
00:02:22 rencontres.
00:02:23 Qu'est-ce que vous diriez vous déjà ? Comment on fait pour connaître nos vrais désirs ?
00:02:28 Peut-être d'une façon très générale, je peux dire qu'il faut les laisser émerger.
00:02:34 Si on pense qu'on sait et qu'on pense les connaître, on ne risque pas de pouvoir les
00:02:46 contacter.
00:02:47 Ça veut dire que d'une façon un peu automatique, quand on démarre sa sexualité, on croit
00:02:54 savoir, on est en quête de liberté, on pense que les choses vont se passer naturellement
00:03:02 et donc on va avoir accès.
00:03:04 Alors ça c'est dans le meilleur des cas, parce qu'il y a quand même beaucoup de gens
00:03:07 qui ont très peur, qui sont bloqués, qui sont inhibés.
00:03:10 C'est vrai, c'est vrai, mais ce que je veux dire c'est que d'une façon spontanée, on
00:03:16 aurait plutôt tendance à penser qu'on va savoir vivre sa sexualité puisqu'on y a
00:03:23 droit et qu'on y est consentant.
00:03:25 Je parle de ce cas de figure quand même.
00:03:28 Oui, vous avez raison, pour beaucoup de gens c'est naturel la sexualité, donc tout le
00:03:31 monde sait.
00:03:32 Et on va savoir.
00:03:33 Et puis alors, le temps passe, il y a des échecs, il y a des déconvenus, il y a des
00:03:38 séparations.
00:03:39 Donc je veux dire les ruptures successives ou pas, nous forcent à prendre conscience
00:03:46 qu'on n'était pas tout à fait au point et qu'il est important de se prendre en main
00:03:55 pour justement s'ouvrir à notre désir propre et pouvoir, eh bien pouvoir devenir
00:04:06 adulte, j'ai envie de dire, d'une façon adulte, ça veut dire...
00:04:12 Mature en quelque sorte.
00:04:13 Mature, oui, c'est ça que je veux dire.
00:04:15 Une maturité où il va être question de prendre soin de soi, à la fois pour se connaître.
00:04:24 Je pense que de remonter à son histoire et de savoir qu'on a été influencé par le
00:04:32 milieu dans lequel on a été, on arrive sur Terre, le pays, la langue, la culture et la
00:04:39 famille.
00:04:40 Donc tout ça nous a été donné et c'est imprimé en nous sous forme de mémoire.
00:04:49 On a une mémoire à la naissance parce qu'on arrive sur Terre avec une histoire maternelle,
00:04:57 paternelle, je l'ai dit, culturelle.
00:05:00 Et donc qui nous influence et au fil des temps de la maturité, on va avoir besoin
00:05:11 de se poser les bonnes questions pour savoir vivre, pour pouvoir advenir à soi-même,
00:05:18 comme on le souhaite et comme on le désire.
00:05:20 Alors c'est quoi les bonnes questions ?
00:05:21 Les bonnes questions, c'est distinguer nos automatismes et comment on fait spontanément
00:05:33 de ce que l'on souhaiterait vraiment.
00:05:36 C'est distinguer ce qui nous en empêche, ce qui nous encombre, pour faire de la place.
00:05:47 Il faut se demander de s'ouvrir à soi-même et de ne pas savoir par avance, de ne pas
00:06:00 croire qu'on sait alors qu'on ne sait pas.
00:06:03 Alors faire de la place, c'est beaucoup lâcher des fidélités familiales.
00:06:11 On ne se rend pas compte comment on est fidèle à sa construction d'enfant.
00:06:18 Ou au contraire totalement rebelle et à l'opposé.
00:06:22 Oui, alors quand on est totalement rebelle, j'ai envie de dire qu'on y est toujours
00:06:27 accroché, sauf qu'on y est contre.
00:06:29 Et alors d'être contre, on est toujours accroché.
00:06:33 Et on est rebelle, mais on n'est pas libre.
00:06:38 Je pense par exemple à des femmes qui vont épouser exprès quelqu'un qui est complètement
00:06:44 étranger au milieu familial, justement par rébellion.
00:06:48 Mais finalement, vous avez raison, ce n'est pas un choix personnel profond, c'est un
00:06:53 choix en rébellion à sa famille.
00:06:56 Voilà.
00:06:57 Donc, savoir où on en est, c'est une très bonne question, Brigitte.
00:07:07 Je veux dire que c'est une réflexion.
00:07:10 Qui peut durer toute une vie d'ailleurs.
00:07:13 Absolument.
00:07:14 Et ce n'est pas grave.
00:07:15 Ce qui est important, c'est de savoir qu'on peut évoluer toute sa vie.
00:07:22 Et que ce n'est pas grave, on avance.
00:07:25 Et j'ai envie de dire, puisqu'on parle aussi quand même des transformations que
00:07:30 l'on va réaliser le long de sa vie, la ménopause pour les femmes est une période
00:07:35 très importante, où contrairement à ce qu'il est faussement répété, c'est
00:07:44 une période où la sexualité va pouvoir absolument se révéler et s'épanouir.
00:07:51 Puisque la fonction maternelle est exclue, on peut avoir tout un champ d'épanouissement.
00:07:58 Et ça arrive, et les femmes peuvent en être surprises.
00:08:02 Et il est important de le savoir, et la médecine chinoise appelle ça le deuxième printemps
00:08:08 de la femme.
00:08:09 Exactement.
00:08:10 Alors on va parler de tout ça avec vous, quel que soit votre parcours, quel que soit
00:08:15 l'endroit où vous êtes.
00:08:16 Et puis si vous êtes justement à Incarfaud, raison de plus pour nous appeler.
00:08:19 On essayera de vous donner la bonne direction.
00:08:22 0800 26 300 300.
00:08:23 Dans un instant c'est Nicolas qui nous rejoint et qui va nous raconter où il en est.
00:08:28 C'est avec Daniel Flamenbaum que nous vous ouvrons à vos désirs.
00:08:32 Venez nous raconter où vous en êtes en tout cas.
00:08:34 Nicolas bonjour.
00:08:35 Oui bonjour Daniel Flamenbaum, bonjour Brigitte.
00:08:39 Bonjour Nicolas.
00:08:40 Voilà où j'en suis, où j'en suis, vert ou verge, où cours-je ?
00:08:46 Oui voilà, donc j'ai eu une éducation assez libre.
00:08:53 Je suis un enfant des années 70.
00:08:55 Donc j'ai eu des parents très très cool, pas libertin, mais très chouettards, très
00:09:03 bon vivant.
00:09:04 J'ai perdu mon père à l'âge de 17 ans.
00:09:07 Ma maman refait sa vie six mois après.
00:09:10 Sans problème, sans problème, c'est passé, j'ai compris.
00:09:15 Ça ne vous a pas choqué ?
00:09:17 Non, au contraire, j'étais heureux de voir qu'après l'épreuve de la maladie, de la
00:09:23 mort, qu'elle était vivante, c'était une pulsion de vie.
00:09:26 Je l'ai vu comme ça, c'est une pulsion de vie, de jouvence, de jeunesse.
00:09:33 Ça prouve surtout que vous aviez donc 17 ans, 18 ans disons, ça prouve surtout qu'elle
00:09:41 vous avait élevé pour que vous puissiez voler de vos propres ailes.
00:09:44 Elle ne vous avait pas gardé sous son giron comme on dit.
00:09:46 Alors justement, c'est exactement ça, parce qu'en fait, ça m'a plus ou moins
00:09:49 rendu service, c'est parce que je ne l'avais pas à charge, on va dire, elle avait trouvé
00:09:53 quelqu'un qui s'en occupait.
00:09:56 Et moi, ça m'a laissé la liberté quelque part aussi.
00:09:59 Et c'est comme ça que je vois les choses.
00:10:01 Donc voilà, j'avais en parallèle une petite mamie qui est née en 1901 et qui avait un
00:10:08 petit copain de 60 ans alors qu'elle en avait 84.
00:10:12 Voilà.
00:10:13 Donc une cougar bien avant l'heure ?
00:10:16 Oui, oui, oui.
00:10:18 C'est la maman qui l'avait présentée, c'est grâce à moi qu'elle l'avait connue.
00:10:23 Donc elle avait un petit copain.
00:10:24 Donc si vous voulez, j'ai grandi dans une liberté.
00:10:30 Dans une famille en tout cas libre, oui.
00:10:32 Oui, et radieuse, joyeuse.
00:10:36 Il n'y avait pas de tabou, de choses malsaines par rapport au sexe.
00:10:41 Ce n'était pas masquin, ce n'était pas...
00:10:42 Voilà quoi, c'était ça que je faisais.
00:10:44 Et donc vous, vous avez profité de cette ouverture.
00:10:48 Vous êtes libre aussi dans votre sexualité depuis votre plus jeune âge ?
00:10:53 Oui, moi je suis bisexuel.
00:10:55 Donc ça n'a jamais posé de problème, ni avec ma mamie qui pourtant était très âgée,
00:11:00 ni maman encore moins.
00:11:02 Parce qu'elle avait des copains homos, elle avait même des connaissances.
00:11:07 Elle sortait dans des boîtes de troncs sexuels sur les spectacles.
00:11:13 Elle était très... elle venait sortir en boîte, etc.
00:11:16 Donc si vous voulez, j'ai grandi.
00:11:18 Je n'ai pas grandi avec une maman en tablier bleu qui fait la cuisine.
00:11:21 Voilà.
00:11:22 Pour caricaturer.
00:11:24 Oui, bien sûr, c'est l'image qui me fait sourire, mais je comprends bien ce que vous voulez dire.
00:11:28 C'était de cette époque, c'était cette génération justement.
00:11:31 Est-ce que vous vous êtes marié, vous, est-ce que vous avez eu des enfants ?
00:11:34 Non, moi j'ai vécu avec une personne que j'ai adoré, une femme.
00:11:40 Et puis ça a duré 7 ans, les fameux 7 ans, le tournant de 7 ans.
00:11:44 C'est vrai, oui.
00:11:46 Et puis j'ai aussi eu des relations...
00:11:50 Avec des hommes, j'imagine.
00:11:52 Oui, même encore.
00:11:53 Et puis le problème, la question du jour, en fait, ne me concerne pas vraiment.
00:11:57 C'est par rapport... je peux écouter l'introduction d'Enil Splendende.
00:12:01 La personne que je convoite, que j'adore, ne sait pas où il en est.
00:12:08 Par rapport sûrement à son éducation, d'ailleurs il me l'a dit.
00:12:12 Je ne connais pas ça, je ne sais pas ce que c'est, mais il a envie.
00:12:16 Je pense qu'il a envie.
00:12:17 Donc lui, pour l'instant, si j'ai bien compris, c'est donc l'homme que vous aimez actuellement,
00:12:23 mais qui n'assume pas très bien son homosexualité, c'est ça ?
00:12:26 Pas du tout, je pense que c'est surtout par rapport à l'éducation et la famille qu'il a eue.
00:12:32 Et vous êtes le premier homme vers qui il se sent très attiré ?
00:12:36 Oui et non, parce qu'il avance, il recule, et il recule, il avance.
00:12:40 Ah, si on recule...
00:12:42 Voilà, c'est ça.
00:12:43 Excusez-moi, c'est très facile.
00:12:44 Pardon.
00:12:45 [Rires]
00:12:47 Voilà, donc oui, ça me fait souffrir quand même.
00:12:49 C'est vrai que j'en rigole, mais c'est parce que je pense qu'il a plus eu la même éducation que moi,
00:12:55 il a plus eu les mêmes parents, des parents beaucoup plus plans, plus...
00:12:59 Après, on choisit pas.
00:13:00 Et Nicolas, vous nous demandez quoi ?
00:13:03 Ce que vous pouvez faire pour ouvrir sa capacité à s'engager ?
00:13:10 Complètement.
00:13:10 Ah oui, ça, si vous avez une recette, je vois bien, je suis preneur.
00:13:13 Vous savez, les recettes, c'est compliqué.
00:13:16 Nous, on n'est pas pour les recettes ici, on est pour donner du sens.
00:13:20 Daniel n'a pas non plus un tapisier bleu.
00:13:22 [Rires]
00:13:25 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a plusieurs choses.
00:13:30 À la fois, je pense que dans l'homosexualité, qu'elle soit masculine ou féminine,
00:13:42 on va rechercher obligatoirement, d'une façon ou d'une autre,
00:13:47 ce que l'on n'a pas reçu dans une nécessité d'énergie physique, psychique et sexuelle.
00:14:00 Alors bon, vous, votre père vous l'a donné, mais enfin, il est quand même parti bientôt.
00:14:04 Oui.
00:14:05 Et la mie en question n'a pas l'air de pouvoir accepter ça.
00:14:15 Oui, je le sens même asexuel, carrément, même avec des femmes.
00:14:19 Alors le deuxième point qui est important pour pouvoir essayer de vous répondre un peu quelque chose,
00:14:27 c'est que vous, vous êtes quand même attiré et amoureux d'un homme qui ne peut pas vous le rendre,
00:14:34 qui ne peut pas être dans la réciprocité.
00:14:37 Oui, mais qui envoie des signaux.
00:14:39 Et bien oui, mais alors s'il y a des signaux, des signaux, des signaux et qu'il ne se passe jamais rien,
00:14:43 ça veut dire, ou bien vous pouvez ouvrir sur de la parole,
00:14:46 parce que moi je ne vois pas comment vous allez vous en sortir autrement quand vous mettez en à parler avec lui.
00:14:52 Mais alors voilà, le conseil que je vous donnerais, c'est de vous mettre à pouvoir lui parler,
00:15:00 à vous lui dire que vous trouvez incohérent ces signaux et son inhibition et ses allers-retours,
00:15:09 et que là vous avez besoin de statuer, parce que sinon vous n'allez pas pouvoir tourner en rond encore trop de temps,
00:15:18 sinon c'est vous qui allez vous mettre à stagner.
00:15:21 Ça c'est fait, voilà.
00:15:23 Non mais Nicolas, pour l'instant, est-ce qu'il y a eu au moins des baisers, des caresses ?
00:15:30 Non, mais dormir avec moi, sachant que mes tendances, c'est se jeter dans la gueule du loup quelque part.
00:15:36 On ne dort pas avec quelqu'un qui sait que...
00:15:39 Je voulais dire qu'il a accepté de dormir avec vous, mais sans qu'il ne se passe rien.
00:15:43 Oui, collé, oui.
00:15:45 S'il y a eu une fois où il s'est passé un petit quelque chose, mais bon voilà.
00:15:49 Mais bon, ça s'est vite arrêté.
00:15:51 C'est plus du maternage, c'est plus du bébé, c'est plus de la fraternité, c'est plus du corps à corps,
00:16:03 du corps à corps plus d'enfants, où on se fait du bien, mais on ne passe pas, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:16:13 dans une dynamique plus mature.
00:16:15 Moi je crois que je serais vous, je rentrerais carrément dans le vif du sujet.
00:16:21 De quoi as-tu peur ?
00:16:23 C'est ça.
00:16:25 Qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
00:16:27 Non, ce n'est pas son truc. Il a reculé d'un coup, il a terminé, il a tout fermé.
00:16:32 Je pense que je vous dis, c'est par rapport à l'éducation, pour en revenir au thème de votre émission,
00:16:36 moi je connais un peu son histoire, sa famille, il n'a pas eu du tout les mêmes parents que moi,
00:16:40 il n'y a pas cette ouverture.
00:16:43 Il y a la peur ?
00:16:45 La peur de quoi ?
00:16:47 De l'inconnu, de découvrir quelque chose qu'il va aimer ?
00:16:51 On sait que parfois les peurs cachent un désir, c'est vrai.
00:16:55 Mais qu'est-ce qui risque ?
00:16:57 Vous pouvez peut-être lui dire, écoute, moi je te propose un marché,
00:17:02 on essaye une fois une relation sexuelle, ça ne marche pas, on se dit adieu,
00:17:08 ça marche, on engage quelque chose, qu'est-ce que vous risquez ?
00:17:12 Vous lui posez... Mais je crois qu'il faut vraiment, à un moment donné, lui annoncer quelque chose de cet ordre-là,
00:17:17 parce que sinon, qu'est-ce qui va se passer ? Vous allez continuer à souffrir,
00:17:20 à attendre quelque chose qui ne vient pas,
00:17:22 parce que son inhibition familiale, pour l'instant, il n'est pas obligé d'en parler à sa famille, de toute façon.
00:17:29 Non, non, surtout que son père est décédé il n'y a pas très longtemps,
00:17:33 mais je vous dis, par rapport au thème de l'émission,
00:17:35 c'est vrai que, moi, en ce qui me concerne, j'ai envie de dire tout va bien,
00:17:38 parce que j'ai eu, comme je vous ai dit en début, un petit mal de gage,
00:17:42 mais je vois que c'est lui plutôt qui a un problème avec...
00:17:45 Oui, mais vous dites qu'il a peur,
00:17:49 mais il faudrait savoir s'il a peur parce qu'il a peur que sa famille le découvre, etc.
00:17:56 ou si, tout simplement, il n'assume pas son propre désir.
00:18:00 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:18:02 Se lancer dans la nouveauté fait partie de la découverte et de sa construction,
00:18:10 et c'est comme ça, d'ailleurs, que Brigitte le mentionnait tout à l'heure,
00:18:14 on évolue tout au long de la vie avec la nouveauté et son accomplissement.
00:18:21 Parce que, là, vous pouvez quand même lui dire que s'il ne tente pas quelque chose,
00:18:28 il risque de passer à côté de sa vie, et puis c'est tout.
00:18:30 Il y a un moment... Moi, je pense qu'il faut le brusquer un peu.
00:18:35 Oui, c'est ce que j'ai fait, mais du coup, ça tombe bloqué et on ne se voit plus.
00:18:38 Ah ben, ça veut dire qu'il est vraiment bloqué et que de toute façon, vous n'avancerez pas.
00:18:42 Et puis, c'est important pour vous de le savoir, Nicolas,
00:18:46 parce qu'on ne peut pas rêver éternellement un impossible.
00:18:50 C'est à vous d'aller de l'avant et de vous ouvrir à de nouvelles rencontres.
00:18:57 Oui, mais je pense qu'il y a un décalage par rapport au thème de votre émission,
00:19:00 entre moi qui suis quand même assez ouvert, ça le fait rire d'ailleurs,
00:19:06 et puis lui qui est complètement coincé par rapport à toute son éducation.
00:19:10 À ce moment-là, on pourrait vous renvoyer à votre choix.
00:19:13 Pourquoi vous vous êtes attiré par quelqu'un avec qui ce n'est pas possible ?
00:19:17 Ça veut dire quelque chose aussi par rapport à vous, en l'occurrence.
00:19:21 Encore avec vous, mais ça ne s'explique pas, l'attirance.
00:19:23 C'est malheureux.
00:19:25 Ça s'explique, ça s'explique, Nicolas.
00:19:29 Il y a quelque chose qui s'explique, mais je vous laisse y réfléchir,
00:19:32 et puis à l'occasion, on en reparlera.
00:19:35 D'accord ?
00:19:36 Comme toujours.
00:19:38 Merci Nicolas.
00:19:40 Merci beaucoup Daniel et Brigitte.
00:19:42 Je vous souhaite une bonne émission, bonne continuation.
00:19:44 On va continuer dans un instant, bien sûr.
00:19:46 Vous pouvez nous appeler aussi au 0800 26 300 300.
00:19:49 À tout de suite.
00:19:50 Nous sommes aujourd'hui en compagnie de Daniel Flammenbaum,
00:19:52 gynécologue, énergéticienne,
00:19:54 et nous évoquons nos vrais désirs,
00:19:57 comment les trouver, comment les reconnaître.
00:19:59 Marie est avec nous. Bonjour Marie.
00:20:01 Bonjour Brigitte, bonjour Daniel.
00:20:04 Merci de me recevoir.
00:20:06 Je vous en prie.
00:20:07 Donc vous, c'est le contraire de Nicolas.
00:20:08 Vous aviez une enfance un peu plus coincée, on va dire.
00:20:12 Coincée, je ne dirais pas jusque-là.
00:20:15 Enfin moi, elle n'avait pas de tablier bleu et elle ne faisait pas la cuisine forcément.
00:20:20 Mais en fait, j'étais dans une famille beaucoup plus classique, on va dire.
00:20:25 Où en effet, il y avait certains tabous sur la sexualité.
00:20:32 Surtout, aucune volonté d'éduquer, entre guillemets, dans ce domaine.
00:20:39 Et puis aussi, on peut dire quand même,
00:20:45 cette notion que c'était incorrect de susciter le désir des hommes.
00:20:50 Et ça, je l'ai senti très jeune,
00:20:54 ado, complètement normale.
00:20:57 Je commençais un peu à avoir des formes, etc.
00:20:59 et à avoir des réflexions de ma mère qui n'étaient pas du tout comme ça en fait.
00:21:04 Et qui me disait "oui, arrête d'allumer les garçons".
00:21:09 Alors que j'étais juste en train de vérifier si j'étais en capacité d'un petit peu séduire.
00:21:16 Et pas du tout...
00:21:17 - Je pose une question parce que je crois que c'est très important.
00:21:21 Comment elle vous habillait quand vous étiez une petite fille, une jeune fille, à 14, 15 ans ?
00:21:29 - Oh non, mais à 13, 14 ans, ce n'est pas ma mère qui m'habillait.
00:21:32 - D'accord, vous aviez quand même le choix de mettre les tenues que vous aviez envie.
00:21:37 - Alors, peut-être que ce qui est intéressant, c'est que moi je faisais beaucoup de sport.
00:21:43 Et j'étais un sport où je mettais des jupettes.
00:21:45 Et en fait, ça j'ai eu déjà quelques réflexions de ma mère qui me disait,
00:21:51 je sortais de l'entraînement, elle me disait "oui, tu ne peux pas te rhabiller".
00:21:54 - Du tennis, vous faisiez j'imagine ?
00:21:56 - Oui, soit un peu correct en gros.
00:21:59 Et donc, j'étais déjà habituée à porter un peu de court,
00:22:05 mais pas du tout dans mon établissement où c'était un établissement tout à fait classique,
00:22:10 où je devais m'habiller normalement.
00:22:13 Et là, je m'habillais vraiment comme je voulais, vraiment.
00:22:18 Mais en revanche, ma mère voulait tout le temps que je mette
00:22:22 quand même soit une chemise, soit un chemisier, enfin voilà, que je sois à peu près...
00:22:26 C'était pas comme les jeunes de maintenant qui ont des hauts hyper échancrés et tout,
00:22:33 avec des croc-top et tout, non c'était pas ça.
00:22:36 À cette époque-là, c'était pas ça.
00:22:37 - Non, c'était pas la mode.
00:22:39 Et votre père ?
00:22:42 - Alors mon père, moi mes parents ont divorcé...
00:22:45 - Vous aviez quel âge ?
00:22:47 - J'avais 12 ans.
00:22:48 Mon père est parti avec sa secrétaire,
00:22:52 et en fait, il avait pas du tout de remarques du côté de mon père.
00:22:59 En fait, c'est pas lui, entre guillemets, qui nous éduquait.
00:23:03 Et j'ai vraiment aucun souvenir de ce niveau-là,
00:23:06 qu'il ait pu faire une remarque là-dessus, vraiment.
00:23:11 - Et votre mère, qu'est-ce qu'elle a dit par rapport à votre père,
00:23:16 justement qui quand même l'a quitte pour sa secrétaire,
00:23:18 ce qui est quand même toujours une situation difficile ?
00:23:23 - Ouais, hyper difficile.
00:23:24 Elle a très très très mal vécu.
00:23:26 - C'est normal.
00:23:27 - On était une famille de quatre enfants,
00:23:29 lui l'a un peu caché au début,
00:23:32 il a jamais voulu vraiment l'avouer,
00:23:34 même mis devant le fait accompli pratiquement.
00:23:37 Et en fait, en gros,
00:23:42 on comprenait bien que cette femme,
00:23:45 je mets vraiment des guillemets, était une salope,
00:23:48 et que c'était pas comme ça qu'il fallait agir.
00:23:51 - Oui, oui.
00:23:52 Est-ce qu'on imagine, vous voyez, pour une petite fille de...
00:23:56 Enfin, pas une petite fille, mais quand même 12-13 ans,
00:23:59 entendre que d'un côté on a sa maman,
00:24:02 une femme bien comme il faut, qui nous dit "attention",
00:24:05 et puis de l'autre côté, le père, il choisit une salope.
00:24:08 Ça provoque sans doute en vous une sorte de tiraillement, non ?
00:24:14 - Ah bah oui, de toute manière, de tiraillement, il y en a eu plein !
00:24:18 - C'est typiquement la maman et la putain, là.
00:24:21 - Exactement. Vous voyez, Marie, comment ça peut, dans votre esprit,
00:24:25 vous dire "quelle femme je dois être" ?
00:24:28 - Oui, oui, oui, non mais complètement.
00:24:30 Mais de toute manière, j'ai trouvé votre introduction hyper intéressante.
00:24:35 C'est vrai qu'il faut se poser les bonnes questions,
00:24:37 et puis distinguer les automatismes de nos vrais souhaits,
00:24:40 c'est pas évident.
00:24:41 Et moi, je sais ce qui m'encombre aujourd'hui,
00:24:44 mais j'y travaille un peu.
00:24:47 - Qu'est-ce qui vous encombre alors ? Dites-le.
00:24:51 - Bah, typiquement, c'est vrai que je pense que j'aurais pu,
00:24:56 j'aurais pu, mais il est jamais trop tard,
00:24:58 mieux connaître mon corps, mieux me découvrir, etc.
00:25:01 Mais c'était "pas des choses qui étaient",
00:25:04 qui étaient, comment on pourrait dire...
00:25:08 - Éduquées, hein ?
00:25:10 - Ouais, enfin, c'est pas des choses qui se faisaient, entre guillemets,
00:25:13 mais voilà, et sans qu'on ait mis de mots vraiment dessus,
00:25:18 mais on le sentait, enfin voilà.
00:25:20 Mais en même temps, on n'était pas du tout une famille coincée,
00:25:23 puisqu'on faisait beaucoup de sport,
00:25:25 et par le sport, il y a quand même une libération un peu de tout ça.
00:25:29 - C'est vrai, en tout cas, il y a une connaissance du corps.
00:25:33 Mais le sport, c'est parfois plus la douleur que le plaisir.
00:25:39 Vous voyez, il faut se méfier.
00:25:41 Moi, je pense qu'en effet, le sport est formidable pour une connaissance de son corps,
00:25:46 sauf que parfois, par le sport,
00:25:48 on est toujours dans un corps qui doit souffrir pour être meilleur.
00:25:52 Et c'est ça, le danger du sport,
00:25:56 alors que le corps, c'est quand même un objet de plaisir.
00:25:59 - Ouais, complètement.
00:26:01 Mais là où je suis complètement d'accord avec madame Flommenbaum,
00:26:05 c'est que lâcher des fidélités,
00:26:09 familiales, ce n'est pas évident.
00:26:11 Parce qu'en fait, moi, je m'aperçois qu'aujourd'hui,
00:26:15 même si j'ai divorcé et que j'ai, entre guillemets,
00:26:20 une deuxième liaison avec quelqu'un qui n'était pas spécialement
00:26:28 celui qu'on aurait espéré chez moi,
00:26:32 en fait, lâcher, ce n'est pas du tout évident.
00:26:35 Parce qu'on est un peu formatés de manière inconsciente, moi, je trouve.
00:26:39 De manière inconsciente, on est vraiment formatés en se disant
00:26:43 "il faut que tu fasses comme j'ai bon faire".
00:26:48 - Et alors Marie, ça veut dire que vous n'osez pas votre déplacement,
00:26:54 si je peux m'exprimer ainsi ?
00:26:56 - Si, si, parce qu'en fait, encore aujourd'hui,
00:27:01 j'ai des réflexions de ma mère,
00:27:04 alors que j'ai plus de 50 ans.
00:27:06 J'ai encore des réflexions de ma mère en me disant
00:27:09 "en gros, oui, toi, on sait que tu as besoin d'un air de dire
00:27:13 que j'ai un peu une sexualité débridée",
00:27:14 alors qu'elle n'en sait strictement rien.
00:27:17 Parce qu'en fait, je n'ai jamais dit la moindre chose
00:27:20 sur ma sexualité à quiconque.
00:27:22 - Mais elle le sent peut-être, parce que...
00:27:25 - Oui, oui, oui.
00:27:26 - Mais elle n'a pas l'air tellement débridée.
00:27:28 - Non, non, je pense que j'ai vraiment
00:27:33 une sexualité complètement normale.
00:27:35 Moi, que j'associe quand même beaucoup à de l'amour.
00:27:37 Mais après, avec mon compagnon,
00:27:39 je suis capable de faire pas mal de choses.
00:27:41 Mais vraiment dans un cadre intime,
00:27:46 avec beaucoup de confiance.
00:27:50 Et ça, il n'y a pas de souci.
00:27:52 C'est vraiment moi, c'est vraiment mon...
00:27:56 le truc secret dont je n'ai pas envie de parler,
00:28:00 parce que je trouve que c'est aussi par respect
00:28:03 pour mon conjoint, qui n'a pas forcément envie.
00:28:06 Et je trouve par respect.
00:28:08 Mais non, moi aujourd'hui, je ne me sens pas du tout coincée.
00:28:12 Pas du tout, mais...
00:28:14 - Mais vous vous sentez toujours fidèle,
00:28:16 un peu à l'injonction.
00:28:18 Vis-à-vis de votre mère, vous êtes encore une fille.
00:28:21 C'est ça que je dirais.
00:28:23 Et puis avec votre compagnon,
00:28:25 vous êtes une femme.
00:28:27 - Oui, c'est ça.
00:28:29 - J'ai dit un mot qui m'a interpellée quand même, Marie,
00:28:31 parce que vous avez parlé de votre liaison.
00:28:33 Et alors c'est intéressant,
00:28:35 parce que quand on parle d'une liaison,
00:28:37 on parle d'une relation extra-conjugale.
00:28:39 - En fait, au début, c'est ce que j'ai eu.
00:28:41 - Oui, oui, mais...
00:28:43 - Au début, c'est ce que j'ai eu,
00:28:45 quand j'étais encore avec mon ex-mari.
00:28:47 - D'accord, d'accord.
00:28:49 - Et ça, je peux vous dire que ça, dans ma famille,
00:28:51 waouh !
00:28:53 - C'est toujours pas passé.
00:28:55 - C'est chaud, c'est très très chaud.
00:28:57 - La blessure de la famille,
00:28:59 quand votre père part...
00:29:01 - Et puis même encore aujourd'hui...
00:29:03 - Donc vous avez, vous aussi,
00:29:05 été une salope, en fait.
00:29:07 - C'est ça !
00:29:09 - Par lien de loyauté à votre père.
00:29:11 - Et...
00:29:13 - Et ça vous fait rire.
00:29:15 - Non, non, mais c'est vraiment ça.
00:29:17 En plus, aujourd'hui,
00:29:19 je me sens encore l'injonction,
00:29:21 entre guillemets, de ne pas être une salope
00:29:23 et d'être une fille bien et de continuer
00:29:25 la cuisine avec mon conjoint,
00:29:29 quand bien même il y a plein de problèmes, etc.
00:29:33 Et je sens encore cette injonction en moi.
00:29:35 - Vous savez, c'est déjà vraiment important,
00:29:37 Marie, que vous le sentiez,
00:29:39 parce que c'est votre seul moyen
00:29:41 de pouvoir vous en extirper.
00:29:43 Tant qu'on ne se sent pas
00:29:45 accroché et attaché
00:29:47 et emboîté
00:29:49 dans,
00:29:51 là, en l'occurrence,
00:29:53 dans les femmes de votre famille
00:29:55 et là, surtout votre mère,
00:29:57 vous ne pouvez pas vous détacher
00:29:59 de ce lien. Là, vous en êtes consciente,
00:30:01 vous êtes sidérée
00:30:03 d'être toujours une petite fille
00:30:05 face à elle, et vous n'osez pas
00:30:07 devenir l'adulte
00:30:09 que vous êtes,
00:30:11 peut-être presque en société aussi,
00:30:13 je ne sais pas,
00:30:15 c'est ce que vous avez l'air de dire.
00:30:17 Donc, cette libération
00:30:19 que vous souhaitez,
00:30:21 vous souhaitez,
00:30:23 c'est du travail,
00:30:25 c'est du travail d'oser
00:30:27 devenir qui vous êtes,
00:30:29 mais je trouve que vous avez quand même
00:30:31 osé vivre la vie que vous souhaitiez.
00:30:33 - Je veux dire que j'ai eu
00:30:37 pas mal de remarques.
00:30:39 - Oui, mais c'est
00:30:41 peut-être parce que
00:30:43 elle sent que les remarques qu'elle vous fait...
00:30:45 - Non, mais pas spécialement d'elle,
00:30:47 mais aussi,
00:30:49 il y a énormément de gens autour de moi qui m'ont dit
00:30:51 "mais t'es vraiment courageuse d'avoir osé faire ça,
00:30:53 on pensait jamais que tu le ferais".
00:30:55 On pensait jamais que...
00:30:57 - Eh bien, vous avez eu raison, puisque c'était
00:30:59 votre désir. - Ben, c'est ça.
00:31:01 - Donc, voilà, vous l'avez soutenue,
00:31:03 vous ne l'avez pas lâchée,
00:31:05 et vous avez encore du
00:31:07 travail à faire, comme tout le monde.
00:31:09 - Exactement.
00:31:11 - Merci en tout cas, c'est un joli témoignage.
00:31:13 - Merci Marie. - Merci beaucoup.
00:31:15 - Laurent est avec nous, trois questions intimes
00:31:17 auxquelles vous allez pouvoir répondre,
00:31:19 et vous pourrez en poser une après à Daniel Flommenbaum.
00:31:21 Bonjour Laurent.
00:31:23 - Bonjour Brigitte, bonjour Daniel.
00:31:25 - Bonjour. - Alors, première question,
00:31:27 à quelle heure du jour
00:31:29 ou de la nuit vous préférez faire l'amour, Laurent ?
00:31:31 - Le soir.
00:31:33 - Le soir, mais le soir, c'est long le soir.
00:31:35 Quelle heure ? - Ça veut dire
00:31:37 à 21h10.
00:31:39 - 21h10, d'accord.
00:31:41 Et jusqu'à quelle heure ?
00:31:43 - Jusqu'à quelle
00:31:45 heure ?
00:31:47 Jusqu'à ce que madame n'ait plus besoin.
00:31:49 - D'accord, très bien.
00:31:51 Madame est bien servie, je vois.
00:31:53 Deuxième question,
00:31:55 est-ce que vous seriez
00:31:57 tenté par le polyamour ?
00:31:59 - Ah...
00:32:01 On va dire
00:32:03 que...
00:32:05 Moi je...
00:32:07 On va dire non, allez.
00:32:09 - Peut-être un peu quand même.
00:32:11 Vous avez mis du temps à répondre non.
00:32:13 C'est-à-dire que
00:32:15 pour vous oui, mais pas pour elle.
00:32:17 - Je pense
00:32:19 que j'ai...
00:32:21 On nous a déjà proposé des trucs
00:32:23 et j'ai vu que madame
00:32:25 était bloquée.
00:32:27 - Oui, mais là vous parlez peut-être du libertinage.
00:32:29 C'est pas tout à fait la même chose.
00:32:31 C'est pas...
00:32:33 Dernière question, quel est
00:32:35 votre plus beau souvenir
00:32:37 sexuel ?
00:32:39 Comme ça, qu'est-ce que vous raconterez ?
00:32:41 - Le plus beau souvenir, on va dire
00:32:43 qu'on avait loué une chambre
00:32:45 dédiée à l'amour,
00:32:47 on va dire.
00:32:49 Et on a
00:32:51 bien profité.
00:32:53 - D'accord, une chambre
00:32:55 dédiée à l'amour. Moi j'entends plutôt
00:32:57 à la sexualité, mais enfin
00:32:59 bon, les mots
00:33:01 ont leur importance, Laurent.
00:33:03 - Oui, mais j'ai voulu
00:33:05 parler correct.
00:33:07 - Vous avez parlé très correct,
00:33:09 je vous rassure. Vous pouvez poser
00:33:11 une question à Danielle Flamand-Bournel,
00:33:13 elle vous écoute. - Oui,
00:33:15 justement, l'influence des parents sur la
00:33:17 sexualité.
00:33:19 Je veux dire,
00:33:21 vers quel âge
00:33:23 on peut commencer à parler
00:33:25 aux enfants ?
00:33:27 Bon, bien sûr, je sais que
00:33:29 quand ils posent la question, ils sont prêts
00:33:31 à attendre la réponse, mais voilà.
00:33:33 - Alors moi,
00:33:35 je vais vous répondre, Laurent,
00:33:37 il faut parler
00:33:39 très tôt
00:33:41 de sexualité à nos enfants.
00:33:43 Je dirais que ça, ça veut dire
00:33:45 dans le premier cycle de construction,
00:33:47 c'est-à-dire
00:33:49 les sept ou huit
00:33:51 premières années de la vie,
00:33:53 parce que c'est cette
00:33:55 transmission
00:33:57 à ce moment-là qui est la plus
00:33:59 bénéfique.
00:34:01 C'est là où on peut donner
00:34:03 à nos enfants des informations
00:34:05 qui vont les dégager
00:34:07 de nos encombrements à nous.
00:34:09 Parce qu'il faut savoir
00:34:11 qu'ils sont construits,
00:34:13 alors pas exactement
00:34:15 comme nous, puisque
00:34:17 on est construit
00:34:19 de la rencontre
00:34:21 de...
00:34:23 de...
00:34:25 d'une lignée
00:34:27 paternelle et d'une lignée
00:34:29 maternelle, mais
00:34:31 la construction
00:34:33 de l'enfant
00:34:35 est une mémoire
00:34:37 que nos enfants reçoivent
00:34:39 qui va se
00:34:41 mettre
00:34:43 en œuvre
00:34:45 au moment où ils en auront besoin.
00:34:47 Ça veut dire que par rapport à la sexualité,
00:34:49 va émerger pour eux
00:34:51 la mémoire
00:34:53 qu'ils ont engrammée
00:34:55 dans leur enfance.
00:34:57 Et il faut savoir que
00:34:59 les trois premières années de l'enfance,
00:35:01 où l'enfant
00:35:03 ne parle pas encore,
00:35:05 il ne se sait pas séparer
00:35:07 des gens qui s'occupent
00:35:09 de lui et qui l'aiment.
00:35:11 Et ça veut dire
00:35:13 qu'il va
00:35:15 dupliquer,
00:35:17 il va piocher
00:35:19 des bouts de...
00:35:21 de papa, de maman,
00:35:23 de sexué, de féminin,
00:35:25 de masculin de chacun.
00:35:27 Ça veut dire qu'on essaye de faire notre sauce
00:35:29 à chacun.
00:35:31 Et si vous pouvez
00:35:33 mettre
00:35:35 des mots
00:35:37 pour lui permettre
00:35:39 de savoir qu'il a un sexe
00:35:41 et que plus tard,
00:35:43 ce sexe
00:35:45 va pouvoir
00:35:47 être vivant à la fois
00:35:49 pour se reproduire
00:35:51 si c'est le bon moment pour lui
00:35:53 dans le partage avec
00:35:55 le ou l'appartenait
00:35:57 que sinon, cette sexualité
00:35:59 va lui permettre
00:36:01 de...
00:36:03 de venir, d'entretenir
00:36:05 sa santé. Vous savez, moi je suis médecin,
00:36:07 pour moi, la sexualité
00:36:09 entretient la santé
00:36:11 parce que c'est une
00:36:13 source de vie
00:36:15 et il est question d'apprendre
00:36:17 à savoir,
00:36:19 accueillir et recevoir
00:36:21 cette vie pour
00:36:23 se dégager
00:36:25 de nos fatigues,
00:36:27 pour nous se redresser
00:36:29 et pour profiter des bienfaits
00:36:31 que la vie
00:36:33 sexuelle peut nous apporter.
00:36:35 - Voilà la réponse
00:36:37 de Daniel Laurent. Merci Laurent,
00:36:39 on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:36:41 au 0826 300 300. A tout de suite.
00:36:43 Quels sont vos vrais désirs ?
00:36:45 Voilà la question que l'on vous pose
00:36:47 Daniel Flemenbaum et moi.
00:36:49 Vous pouvez bien sûr nous rejoindre
00:36:51 au 0826 300 300, que vous
00:36:53 ayez envie de témoigner ou que vous ayez
00:36:55 des questions à nous poser.
00:36:57 Bonjour Marlène. - Bonjour !
00:36:59 Bonjour Daniel, bonjour Judith.
00:37:01 - Oh bah quelle voix ! - Ça fait plaisir de
00:37:03 vous avoir. - Quelle voix dynamique Marlène !
00:37:05 - Le sujet
00:37:07 est tombé à pic. - Oui ?
00:37:09 - On voit bien. - Allez-y,
00:37:11 on vous écoute. - En fait, hier,
00:37:13 mon mari a
00:37:15 percé un petit peu
00:37:17 l'abcès. - Hum hum.
00:37:19 - Donc il était pratiquement 2h du matin
00:37:21 et il m'a dit
00:37:23 "Arrête de faire ton endormi,
00:37:25 faut pas que ça dure
00:37:27 comme ça, il faut qu'on parle."
00:37:29 Et il dit "C'est encore moi
00:37:31 qui dois parler." Bah en fait
00:37:33 j'attendais qu'il parle mais c'est vrai que
00:37:35 si on s'attend chacun de son côté
00:37:37 de parler, bah c'est compliqué.
00:37:39 Mais bon il m'a dit
00:37:41 des choses qui sont un petit peu dures
00:37:43 mais je pense que
00:37:45 ça pesait sur son coeur et qu'il en avait
00:37:47 besoin. - Donc il
00:37:49 réveille, hein, qui sont un peu dures à entretenir
00:37:51 mais je suppute
00:37:53 qu'elle réveille aussi.
00:37:55 - Oui, bah je pense que
00:37:57 c'était l'abstinence que j'ai fait qui a été
00:37:59 un peu douloureux pour lui.
00:38:01 Et jusqu'au point
00:38:03 où il a essayé de crever
00:38:05 l'abcès et moi c'est ce que j'attendais depuis
00:38:07 longtemps. - Alors l'abstinence,
00:38:09 donc vous avez fait la grève
00:38:11 du sexe, c'est ça ?
00:38:13 - De beaucoup de choses en fait parce que
00:38:15 j'ai fait la grève de la
00:38:17 discussion puisqu'il me
00:38:19 parlait uniquement quand il était sous
00:38:21 alcool.
00:38:23 Donc je voulais pas discuter
00:38:25 quand il était sous l'alcool.
00:38:27 Et
00:38:29 du coup
00:38:31 en fait c'est lui, ça le
00:38:33 libère en fait de boire
00:38:35 et il peut parler. Mais le problème c'est que moi j'ai pas
00:38:37 l'impression qu'il est sous
00:38:39 tout contrôle. Donc j'ai pas envie
00:38:41 qu'on commence à discuter
00:38:43 - Oui et puis
00:38:45 vous n'avez pas
00:38:47 épousé un homme alcoolique, vous avez
00:38:49 épousé un homme. Et quand il est
00:38:51 alcoolique peut-être que c'est pas l'homme que vous aimez aussi.
00:38:53 - Oui mais en fait
00:38:55 ça tourne un peu autour de ça
00:38:57 quand même. Malgré tout il est pas du tout alcoolique
00:38:59 parce que faut pas que je le
00:39:01 dise. Il est pas alcoolique mais
00:39:03 comme je ne lui rends pas satisfaction
00:39:05 et bah il me dit que ça lui fait
00:39:07 du bien de pouvoir boire une ou deux fois par semaine.
00:39:09 Voilà.
00:39:11 Donc en gros c'est de ma faute.
00:39:13 Mais en fait
00:39:15 je pense que c'est tout un cheminement
00:39:17 c'est qu'on s'est rencontrés pour avoir des enfants
00:39:19 pour faire une famille, pour se marier
00:39:21 et on n'a pas eu le temps de se
00:39:23 découvrir avant. Et du coup
00:39:25 il est frustré
00:39:27 du fait que je suis
00:39:29 maman, j'ai deux enfants, il est papa
00:39:31 il a deux enfants qu'il aime, on les aime tous les deux
00:39:33 mais je ne lui apporte pas
00:39:35 toute la satisfaction qu'il aurait rêvé
00:39:37 d'une femme.
00:39:39 - Vous parlez beaucoup de lui mais pas beaucoup de vous Marlène.
00:39:41 - Bah parce que
00:39:43 je me dis que
00:39:45 peut-être je me suis
00:39:47 trompée tout simplement
00:39:49 mais j'ai pas envie de faire marche arrière
00:39:51 je veux assumer.
00:39:53 - D'accord mais qu'est-ce que
00:39:55 vous vivez vous dans cette relation
00:39:57 parce que c'est ça qui nous intéresse
00:39:59 et c'est ça qui est important pour nous puisque c'est vous
00:40:01 qui êtes à l'antenne. Voyez, parce que bon
00:40:03 ok vous nous avez décrit
00:40:05 votre mari et ce qui
00:40:07 ne va pas pour lui mais vous
00:40:09 qu'est-ce qui fait que vous l'avez
00:40:11 choisi, qu'est-ce qui ne va pas
00:40:13 pour vous, pourquoi vous avez fait
00:40:15 abstinence ?
00:40:17 - Alors
00:40:19 moi j'ai plus aucun plaisir
00:40:21 depuis que j'ai accouché.
00:40:23 Et je n'arrive pas à retrouver
00:40:25 du plaisir, même des envies
00:40:27 parce que même j'essaye
00:40:29 toute seule tout ça et ça
00:40:31 marche pas comme ça marchait
00:40:33 avant et quand ça marche c'est vraiment
00:40:35 surtif et du coup ça me
00:40:37 ça me renvoie en fait
00:40:39 un peu à l'image de ma maman
00:40:41 quand j'étais
00:40:43 enfant. Et en fait elle s'occupait de
00:40:45 nous et c'est tout.
00:40:47 Et puis ça lui suffisait, elle était heureuse
00:40:49 et j'ai l'impression de vivre ça.
00:40:51 - Là vous nous dites quelque chose d'important de vous
00:40:53 - Oui Marlène c'est bien, vous
00:40:55 parlez vraiment de la répétition
00:40:57 comment vous êtes
00:40:59 emboîtée on pourrait dire
00:41:01 dans la succession
00:41:03 des générations des femmes de votre
00:41:05 famille qui à partir
00:41:07 du moment où elles devenaient mères
00:41:09 elles n'étaient que
00:41:11 toutes mères sans
00:41:13 accéder à leur vie
00:41:15 de femmes. Alors pour les arrières
00:41:17 grand-mères que nous avions c'était
00:41:19 normal, ça n'existait
00:41:21 pas la contraception
00:41:23 elles n'avaient pas le droit, c'était
00:41:25 un péché de chair
00:41:27 pour la religion chrétienne
00:41:29 et donc que si vous voulez
00:41:31 il y avait un interdit de
00:41:33 jouir et cet interdit
00:41:35 se perpétue
00:41:37 de génération en génération
00:41:39 d'une façon complètement inconsciente
00:41:41 et vous en êtes
00:41:43 héritière
00:41:45 j'ai envie de vous dire.
00:41:47 Vous dites très bien que depuis
00:41:49 que vous êtes mère
00:41:51 le désir s'est volatilisé.
00:41:53 - Alors il faudrait ajouter
00:41:55 une chose sur un plan très
00:41:57 technique
00:41:59 vous dites que vous n'avez plus de plaisir
00:42:01 - Et je n'ai pas de désir
00:42:03 - Non mais ça j'ai entendu qu'il n'y a pas de désir
00:42:05 et Daniel vient de le répéter
00:42:07 ce qui est important c'est de comprendre
00:42:09 vous dites que vous n'avez plus de plaisir
00:42:11 mais est-ce qu'il y a douleur ?
00:42:13 est-ce qu'il y a
00:42:15 quand vous vous masturbez, impossibilité
00:42:17 d'arriver jusqu'à la jouissance
00:42:19 alors qu'avant vous y arriviez ?
00:42:21 - Voilà c'est ça.
00:42:23 - Est-ce qu'il y a douleur ?
00:42:25 - Alors il y a douleur à la pénétration
00:42:27 quand il met les doigts tout ça j'ai mal
00:42:29 alors qu'avant j'avais pas mal
00:42:31 il pouvait faire des tunis
00:42:33 là il n'y a plus rien en fait
00:42:35 je ne veux même plus qu'il me touche
00:42:37 il y a même des zones où j'ai l'impression qu'il me fait mal
00:42:39 alors qu'il me touche normalement
00:42:41 - Mais vous si vous
00:42:43 vous vous touchez vous vous faites mal ou pas ?
00:42:45 - Alors par exemple les singes
00:42:47 les bouts de singes me fait très très mal
00:42:49 la glande mammaire aussi
00:42:51 elle est très très dure
00:42:53 et ça me fait mal comme j'étais
00:42:55 en train d'allaiter en fait c'est des douleurs
00:42:57 de seins qui sont bien
00:42:59 bien fermes
00:43:01 et le bout du téton est toujours érectile
00:43:03 et très très grand
00:43:05 et il fait mal
00:43:07 - On va vous garder et on va vous retrouver
00:43:09 après les infos parce qu'on va essayer de voir
00:43:11 mais il me semble
00:43:13 qu'il y a quand même beaucoup
00:43:15 de dimensions psychologiques
00:43:17 il n'y a pas de vraie douleur par exemple
00:43:19 à cause d'une mauvaise épisiotomie
00:43:21 ou des choses comme ça
00:43:23 donc ça reste, on peut penser que c'est en effet
00:43:25 la suite logique
00:43:27 de votre famille
00:43:29 qui s'est installée en vous
00:43:31 La petite devinette du jour
00:43:33 c'est une femme
00:43:35 qui dit à son amant
00:43:37 qu'elle vient de rencontrer
00:43:39 tu dois être un sacré bon dentiste
00:43:41 pourquoi lui dit-elle ça ?
00:43:43 Vous aurez la réponse de Daniel peut-être
00:43:45 mais en tout cas moi je vous la donnerai
00:43:47 après les infos et on retrouve bien sûr
00:43:49 Marlène et vos appels
00:43:51 au 0 826 300 300
00:43:53 à tout de suite
00:43:55 Quels sont nos vrais désirs ?
00:43:57 Pourquoi on se construit
00:43:59 si souvent comme
00:44:01 notre mère, notre père, notre grand-mère
00:44:03 notre grand-père et que sais-je encore
00:44:05 c'est ce dont on parle aujourd'hui
00:44:07 avec Danielle Flammenbaum
00:44:09 énergéticienne et auteur de ce très joli
00:44:11 livre qui est sorti récemment aux éditions
00:44:13 Payot "Accords et Coeur"
00:44:15 n'hésitez pas, vous avez dans ce livre
00:44:17 à peu près toutes les bonnes informations
00:44:19 pour vivre l'amour et la sexualité
00:44:21 que vous désirez
00:44:23 alors d'abord
00:44:25 avant de reprendre Marlène, la réponse à ma
00:44:27 devinette, pourquoi cette femme dit à cet
00:44:29 homme avec qui elle vient de faire
00:44:31 l'amour "tu dois être un bon, sacré bon
00:44:33 dentiste"
00:44:35 vous avez une idée Danielle ?
00:44:37 Je donne ma langue gauche
00:44:39 et bien parce qu'elle n'a
00:44:41 rien ressenti
00:44:43 et on sait que chez le dentiste maintenant avec toutes les petites
00:44:45 piqûres on ne sent plus rien
00:44:47 Marlène donc
00:44:49 votre témoignage
00:44:51 merci parce que c'est un témoignage
00:44:53 un petit peu
00:44:55 important dans l'émission qu'on fait
00:44:57 aujourd'hui parce que ça montre bien
00:44:59 à quel point le fait
00:45:01 d'être devenue maman vous a
00:45:03 complètement projeté
00:45:05 je dirais presque inconsciemment
00:45:07 parce que
00:45:09 dans une sorte de
00:45:11 non-sexualité
00:45:13 comme si vous avez
00:45:15 vu vos deux enfants
00:45:17 continuer à faire l'amour
00:45:19 surtout que j'étais
00:45:21 vraiment quelqu'un de
00:45:23 j'étais la seule de la famille à être autant
00:45:25 on va dire
00:45:27 sexuelle
00:45:29 et j'aimais ça
00:45:31 et je le montrais
00:45:33 je veux dire j'avais pas de
00:45:35 limite en fait
00:45:37 c'est ce qu'on appelle
00:45:39 le retour du bâton
00:45:41
00:45:43 moi je dis que l'importance
00:45:45 de pouvoir renouer
00:45:47 avec le père des enfants
00:45:49 qui se plaint du fait que
00:45:51 vous soyez devenue asexuée
00:45:53 c'est de se donner
00:45:55 des rendez-vous
00:45:57 ça veut dire qu'on a
00:45:59 un but précis
00:46:01 il faut se parler
00:46:03 et on peut, alors si vous voulez
00:46:05 là-bas vous n'y êtes pas encore visiblement
00:46:07 mais le but de pouvoir
00:46:09 et se parler
00:46:11 vous reconnaissez que vous ne comprenez pas
00:46:13 que votre désir
00:46:15 se soit volatilisé
00:46:17 pouvoir se parler, se donner des rendez-vous
00:46:19 et peut-être quand même sortir
00:46:21 de la famille
00:46:23 et bien ça aide à rebrancher
00:46:25 le désir
00:46:27 - Alors il y a quand même plusieurs hypothèses
00:46:29 qu'il faut soulever Marlène
00:46:31 d'abord la première, est-ce que cet homme
00:46:33 avant d'avoir des enfants était sexuellement
00:46:35 compatible avec vous ?
00:46:37 - Oui en fait
00:46:39 c'était pas
00:46:41 je l'ai choisi
00:46:43 c'est moi qui l'ai choisi
00:46:45 - Oui mais je parle pas de votre choix
00:46:47 je parle de votre plaisir
00:46:49 - C'est un choix pragmatique
00:46:51 - J'entends bien
00:46:53 - C'est pas un amant
00:46:55 - On est bien d'accord
00:46:57 donc déjà vous avez une réponse
00:46:59 là quand même, vous choisissez un homme
00:47:01 parce que c'est un très bon père et je n'en doute point
00:47:03 sauf que
00:47:05 vous avez quand même choisi
00:47:07 un homme qui n'est pas forcément
00:47:09 ton désir parce qu'il nous donne
00:47:11 tellement de plaisir et parce que
00:47:13 il y a l'alchimie corporelle
00:47:15 - Voilà c'est ça
00:47:17 il n'y avait pas ce
00:47:19 coller coller qui fait que
00:47:21 - Donc c'est un choix
00:47:23 on pourrait dire qui correspond à la famille
00:47:25 - Ah oui oui
00:47:27 complètement, là je suis à 100%
00:47:29 - Bah oui mais donc c'est pas votre choix
00:47:31 pour revenir sur ce que
00:47:33 dit Daniel, c'est pas votre choix
00:47:35 c'est le choix de votre famille
00:47:37 - Non non c'était mon choix
00:47:39 pour faire ma famille
00:47:41 - J'ai bien compris Marlène mais ce que j'essaye
00:47:43 de vous expliquer c'est que
00:47:45 inconsciemment vous avez fait le choix
00:47:47 de la famille, de votre
00:47:49 famille, c'est à dire c'est vos
00:47:51 ancêtres, votre mère qui ont
00:47:53 fait ce choix là, inconsciemment vous avez
00:47:55 suivi ce choix là, ce n'est
00:47:57 pas votre choix personnel parce que
00:47:59 vous auriez pu trouver un homme qui soit un
00:48:01 bon père et un bon amant, ça existe
00:48:05 - Vous voyez ce que je veux dire ?
00:48:07 C'est à dire que quelque part vous vous êtes punis
00:48:09 vous vous êtes autorisé une vie
00:48:11 sexuelle très libre avant
00:48:13 d'avoir les enfants mais du moment où
00:48:15 vous voulez des enfants, il faut répondre au choix
00:48:17 familial, vous voyez ce que je veux dire ?
00:48:19 - Oui c'est vrai
00:48:21 - Bon donc ça c'est une première chose que vous
00:48:25 devez comprendre, deuxième chose
00:48:27 qui est peut-être plus délicate et je
00:48:29 ne veux pas mettre de troubles dans votre tête c'est
00:48:31 qu'est-ce qui a fait que vous avez eu une
00:48:33 vie sexuelle assez riche
00:48:35 et assez chouette alors que
00:48:37 vous venez d'une famille visiblement qui n'est
00:48:39 pas dans cette lignée là
00:48:41 est-ce qu'il y a eu quelque chose qui
00:48:43 a provoqué ça ?
00:48:45 Et c'est ça aussi qu'il faut
00:48:47 aller questionner
00:48:49 - J'ai découvert le plaisir quand
00:48:51 j'avais 10 ans en montant à une corde
00:48:53 et après
00:48:55 je n'arrêtais pas de
00:48:57 monter et descendre
00:48:59 soit je montais à la corde, soit je montais au barreau
00:49:01 des balançoires
00:49:03 mais j'avais besoin d'avoir ce petit plaisir
00:49:05 qui animait mon clitoris
00:49:07 sans savoir que c'était un plaisir sexuel
00:49:09 puisque j'étais complètement
00:49:11 naïve
00:49:13 - Et vous n'en avez jamais parlé à personne ?
00:49:15 - J'ai dû en parler
00:49:17 peut-être à des
00:49:19 copains, à des amis oui peut-être
00:49:21 - Pas à vos parents ? - Non
00:49:23 - Parce que ça aurait été
00:49:25 vous auriez eu honte ou vous auriez senti coupable ?
00:49:27 - Non parce que
00:49:29 à l'époque déjà je ne comprenais pas
00:49:31 et je ne comprenais pas
00:49:33 ce que c'était et puis je n'aurais pas pu mettre de mots
00:49:35 et
00:49:37 après par contre
00:49:39 j'étais libre devant ma mère, ma mère
00:49:41 a refait un autre mariage
00:49:43 et elle, elle a été un peu plus délurée
00:49:45 après, donc vers mes 12 ans
00:49:47 j'ai connu ma mère complètement
00:49:49 différente d'avec mon père
00:49:51 donc du coup c'était ça qui m'a permis
00:49:53 à m'extérioriser et à
00:49:55 montrer ce que c'était vraiment la sexualité tout simplement
00:49:57 - A oser la découvrir
00:49:59 - Voilà c'est ça
00:50:01 en fait je l'ai vu à travers ma mère et mon beau-père
00:50:03 et parce que mon beau-père était très
00:50:05 justement
00:50:07 très libre
00:50:09 très taquin
00:50:11 des fois il se trompait de femme
00:50:13 il avait une des filles de ma mère et il mettait la main aux fesses
00:50:15 il disait "ah merde c'est pas ma... c'est pas..."
00:50:17 donc c'était, voilà
00:50:19 il était tout gêné mais en attendant
00:50:21 ça s'est arrivé, c'est quelqu'un qui était très tactile
00:50:23 très fusionnel
00:50:25 voilà, donc c'est vrai qu'on a connu ça
00:50:27 on a vu ça
00:50:29 donc je pense que ça vous aiderait aussi
00:50:31 - Oui oui bien sûr, mais vous revenez
00:50:33 à un choix qui aurait fait plus plaisir
00:50:35 à votre père
00:50:37 quelque part il y a une sorte de lien comme ça vis-à-vis du père
00:50:39 dans le choix de votre mari
00:50:41 - Peut-être
00:50:43 en fait quelque part oui
00:50:45 moi j'ai aimé la vie de famille avec mon père et ma mère
00:50:47 même s'ils n'étaient pas fusionnels
00:50:49 ils n'étaient pas fusionnels, ils étaient heureux en fait
00:50:51 - J'en doute pas
00:50:53 - C'est pour tout ça qu'il faut aller travailler je pense avec quelqu'un
00:50:55 parce que vous n'allez peut-être pas pouvoir
00:50:57 résoudre ça toute seule
00:50:59 et puis d'ici... en même temps
00:51:01 moi je vous invite en effet
00:51:03 à vous rappeler les bons souvenirs
00:51:05 quand vous étiez en train de monter à la corde
00:51:07 quitte à remonter à la corde s'il le faut
00:51:09 pour retrouver
00:51:11 votre plaisir
00:51:13 votre plaisir il est là, il a été là
00:51:15 donc on peut le retrouver, vous voyez
00:51:17 ça c'est sûr, ça je peux vous l'assurer
00:51:19 mais il faut le...
00:51:21 c'est pour corroborer ce que dit Brigitte
00:51:23 c'est à nous
00:51:25 de nous extirper
00:51:27 de ce qui nous encombre
00:51:29 et là comme vous
00:51:31 comprenez un peu que vous êtes
00:51:33 emboîtés dans
00:51:35 une injonction de non-jouir
00:51:37 parce que vous êtes
00:51:39 maman et que vous ne...
00:51:41 c'est pas comme ça que vous pensez
00:51:43 c'est à vous de sortir
00:51:45 de là
00:51:49 d'accord, et donc c'est une thérapie
00:51:51 que je dois faire toute seule, j'ai pas besoin de faire
00:51:53 une thérapie de couple
00:51:55 oui je crois que de toute façon
00:51:57 vous avez compris mais je pense qu'il vaut mieux
00:51:59 vous faire un peu aider
00:52:01 ça ira plus vite
00:52:03 oui c'est une bonne idée
00:52:05 je pense... et c'est mieux un sexologue
00:52:07 un psychiatre, un psychologue
00:52:09 moi je pense que c'est à vous de faire
00:52:11 ce travail seul déjà
00:52:13 d'accord
00:52:15 pour vous rebrancher dans votre dynamique
00:52:17 de femme
00:52:19 vous pouvez déjà réécouter en podcast
00:52:21 tout ce qu'on s'est dit et puis
00:52:23 parallèlement retravailler votre corps
00:52:25 je vous dis, vous avez
00:52:27 encore une fois ça c'est vraiment important
00:52:29 et ça je le dis pour tous ceux qui écoutent
00:52:31 quand on a eu du plaisir
00:52:33 on peut toujours le retrouver
00:52:35 c'est pas... quand on a
00:52:37 jamais eu de plaisir c'est parfois plus compliqué
00:52:39 mais vous avez été une femme
00:52:41 jouissante, il n'y a aucune raison que vous ne
00:52:43 le reveniez pas, surtout que vous avez l'air d'en avoir
00:52:45 envie quand même, le problème c'est
00:52:47 que vous en avez envie peut-être pas avec cet homme
00:52:49 peut-être je ne suis pas sûr
00:52:51 je ne sais pas
00:52:53 je ne sais peut-être pas comment
00:52:55 m'y prendre en fait
00:52:57 non mais je pense que oui
00:52:59 une mauvaise femme en fait
00:53:01 dans son regard
00:53:03 comment il me considère, j'ai l'impression d'avoir
00:53:05 comme des obéis
00:53:07 c'est bête mais ça fait comme
00:53:09 un petit canard en fait
00:53:11 je ne suis pas la femme qu'il a épousée
00:53:13 il a l'impression que j'ai usurpé
00:53:15 en fait que je l'ai trahi
00:53:17 c'est pour ça qu'il faut parler
00:53:19 c'est pour ça qu'il faut parler
00:53:21 il faut se faire comprendre
00:53:23 et entendre ce que dit l'autre
00:53:25 vous pouvez déjà l'écrire
00:53:27 quitte à le relire
00:53:29 et ne lui donner qu'une partie
00:53:31 de ce que vous aurez écrit
00:53:33 mais déjà lâchez-vous
00:53:35 lâchez-vous sur une feuille de papier
00:53:37 lâchez tout ce que vous voudriez lui dire
00:53:39 et que vous n'osez pas lui dire
00:53:41 parce que j'ai bien compris que ça fait
00:53:43 longtemps que vous n'arrivez pas à parler
00:53:45 - Bah oui ça fait 9 ans
00:53:47 - Oui et lui
00:53:49 visiblement vous aime puisqu'il a craqué
00:53:51 cette nuit
00:53:53 - Oui mais il le dit méchamment
00:53:55 donc c'est dur à... - Non non il le dit pas méchamment
00:53:57 il le dit brutalement
00:53:59 c'est difficile à dire
00:54:01 c'est difficile à ne pas être
00:54:03 brutal pour raconter ça
00:54:05 - D'accord
00:54:07 - Oui et puis je crois qu'il vous aime
00:54:09 donc il ne peut pas être méchant
00:54:11 maintenant que vous ayez eu ce sentiment là
00:54:13 ce ressenti là pardon
00:54:15 ça peut se comprendre et ça vous avez le droit
00:54:17 de lui dire que vous avez ressenti
00:54:19 les choses comme ça
00:54:21 - Bon voilà on va travailler
00:54:25 - Voilà en tout cas merci beaucoup
00:54:27 de ce témoignage - Belle conclusion Marlène
00:54:29 c'est tout à fait ça
00:54:31 - On va travailler sur soi-même
00:54:33 - Et sur le couple et puis c'est la vie
00:54:35 - Merci énormément je suis très contente de vous avoir eu
00:54:37 - Ben nous aussi
00:54:39 - Merci beaucoup - Au plaisir
00:54:41 - On fait une petite pause Daniel
00:54:43 et on continue dans un instant
00:54:45 avec Renaud qui va nous rejoindre
00:54:47 Avec Daniel Flammenbaum
00:54:49 auteur de ce joli livre
00:54:51 "Accord et coeur" aux éditions Payot
00:54:53 nous évoquons donc vos désirs
00:54:55 vos vrais désirs, bonjour Renaud merci
00:54:57 d'être avec nous
00:54:59 - Oui merci à vous, bonjour Brigitte et bonjour à madame
00:55:01 votre invitée - Bonjour
00:55:03 - Voilà je vais peut-être mettre des questions
00:55:05 parce que
00:55:07 si j'ai bien retenu
00:55:09 l'intitulé c'était un peu
00:55:11 comment les parents ou l'influence
00:55:13 que ça peut avoir sur ta propre sexualité
00:55:15 - Oui c'est ça exactement
00:55:17 - Alors moi j'ai une sexualité
00:55:19 qui est merdique
00:55:21 mais dont je suis tout à fait accommodé
00:55:27 c'est à dire que bon moi je suis
00:55:29 homosexuel
00:55:31 j'ai 62 ans maintenant donc je suis homosexuel
00:55:33 depuis
00:55:35 depuis toujours
00:55:37 je pense et je me demandais
00:55:39 par rapport à
00:55:41 ce que j'ai pu voir
00:55:43 des relations que mes parents
00:55:45 empoitonnaient entre eux
00:55:47 si effectivement
00:55:49 il pourrait y avoir un rapport
00:55:51 quelque chose
00:55:53 puisque à l'heure actuelle, mon père est mort
00:55:55 maintenant, ma mère est toujours vivante
00:55:57 je me pose toujours des questions
00:55:59 est-ce que ça aurait une perturbation
00:56:01 est-ce qu'il y aurait quelque chose
00:56:03 bon pour moi, l'homosexualité
00:56:05 on est homosexuel
00:56:07 puisque votre invité est docteur
00:56:09 je crois
00:56:11 - Oui je suis gynécologue
00:56:13 - Ah très bien, parce que j'avais entendu
00:56:15 parler madame
00:56:17 d'une théorie qui m'avait pas mal
00:56:19 intéressé, parce qu'on parle toujours de nature
00:56:21 culture etc, mais il y avait une théorie
00:56:23 qui disait que c'était une histoire
00:56:25 d'imprégnation hormonale par rapport au fœtus
00:56:27 je sais pas si vous avez entendu
00:56:29 parler de cette théorie
00:56:31 et moi ça m'avait bien plu
00:56:33 ça veut dire que ça réglait le problème
00:56:35 c'est juste une simple
00:56:37 question d'imprégnation
00:56:39 il faut qu'elle arrive au bon moment
00:56:41 si elle arrive un peu trop tôt, un peu trop tard, et bien dans ce cas là
00:56:43 on n'est pas hétéro et on est homo
00:56:45 ou bi éventuellement
00:56:47 - Cela dit Renaud
00:56:49 il n'y a pas de problème d'être bi
00:56:51 hétéro ou homo
00:56:53 - Ah non, non, non, moi je veux dire
00:56:55 - Non, non, mais j'ai compris que vous l'assumiez
00:56:57 très bien, c'est pas ce que je veux dire
00:56:59 mais je crois que c'est important de rappeler qu'il n'y a pas de problème
00:57:01 d'être homo
00:57:03 bi ou hétéro
00:57:05 donc ne cherchons pas
00:57:07 - L'histoire c'est de pouvoir donner du sens
00:57:09 à soi-même et sortir
00:57:11 qu'on se réalise
00:57:13 - Voilà, donc
00:57:15 toutes les études "scientifiques"
00:57:17 qui ont été faites sur
00:57:19 le fait qu'on soit plutôt homo
00:57:21 jusqu'à nouvel ordre ne tiennent pas la route
00:57:23 donc je crois que ça c'est quand même important
00:57:25 à dire, après
00:57:27 moi je crois, et d'ailleurs Freud l'a dit
00:57:29 et je suis assez d'accord avec lui
00:57:31 on est tous bisexuels
00:57:33 psychiquement
00:57:35 je dis bien, ensuite
00:57:37 notre orientation
00:57:39 va se tourner vers un homme
00:57:41 ou vers une femme ou vers les deux
00:57:43 suivant la manière dont on va
00:57:45 grandir
00:57:47 alors après
00:57:49 en effet peut-être que dans votre
00:57:51 famille ça vous a plutôt
00:57:53 orienté psychiquement vers
00:57:55 une attirance
00:57:57 pour les hommes et puis
00:57:59 voilà tout, et c'est je suppose de ça
00:58:01 dont vous avez eu envie de nous parler
00:58:03 donc allez-y, racontez-nous
00:58:05 - Oui, justement, parce que je vous ai déjà parlé
00:58:07 du côté purement matérialiste
00:58:09 avec justement cette étude
00:58:11 qui vaut ce qu'elle vaut
00:58:13 et puis en même temps
00:58:15 dans ce cas-là il n'y a pas besoin de discuter si c'était ça
00:58:17 donc si j'étais persuadé que c'était
00:58:19 le cas, je ne me poserais plus de questions
00:58:21 mais en même temps
00:58:23 je sais que j'ai eu mes parents
00:58:25 moi je suis
00:58:27 ici d'une famille on va dire
00:58:29 catholique, pratiquante
00:58:31 père militaire, grand-père militaire
00:58:33 et grand-père militaire
00:58:35 une mère aussi avec pas mal
00:58:37 de militaires mais avec beaucoup plus d'enfantaisie
00:58:39 mon père plus
00:58:41 rigoriste, mais en même temps
00:58:43 plus décontracté sur le plan
00:58:45 physique
00:58:47 - D'accord, par rapport à son corps
00:58:49 - Par rapport à son corps
00:58:51 et ma mère qui est pourtant une jolie femme
00:58:53 mais assez bourrée de complexe parce que
00:58:55 grassouillette
00:58:57 et elle le visait relativement
00:58:59 mal, mais par
00:59:01 contre intelligente
00:59:03 et cherchant toujours à avoir raison
00:59:05 mais souvent
00:59:07 se démerdant pour
00:59:09 effectivement remporter le morceau
00:59:11 donc une mère assez costaud psychologiquement
00:59:13 et un père
00:59:15 qui faisait le taf
00:59:17 au plan physique
00:59:19 du courage
00:59:21 mais qui en fin de compte
00:59:23 dans le ménage était un peu
00:59:25 ma mère lui
00:59:27 lui rivait
00:59:29 son clou assez régulièrement
00:59:31 - Est-ce qu'on pourrait dire
00:59:33 qu'elle portait un peu la culotte ?
00:59:35 - Elle portait la culotte intellectuellement
00:59:37 - Oui oui j'entends bien, c'est bien comme ça
00:59:39 que je l'entendais aussi
00:59:41 - On est d'accord
00:59:43 et donc
00:59:45 moi j'ai toujours
00:59:47 et en plus mon père
00:59:49 sa vraie famille c'était l'armée
00:59:51 donc il s'est pas beaucoup intéressé à nous
00:59:53 j'avais qu'un frère
00:59:55 et ma mère à côté de ça
00:59:57 elle nous a archi couvés
00:59:59 au point que ça en était étouffant
01:00:01 et d'ailleurs
01:00:03 j'ai beaucoup rué dans les brancards
01:00:05 parce que c'était impossible
01:00:07 quand j'avais 15 ans et puis en plus
01:00:09 très enceigniste
01:00:11 du fait que je pense
01:00:13 qu'elle avait pas son compte avec mon père
01:00:15 je pense que tout aussi coincée
01:00:17 qu'elle paraissait être frigide
01:00:19 et même rejetant les hommes
01:00:21 je pense qu'elle devait
01:00:23 elle devait
01:00:25 elle devait avoir mal vécu quelque chose
01:00:27 avec mon père, le vivre mal
01:00:29 et du coup se retrancher dans une espèce
01:00:31 de dédain de la sexualité
01:00:33 alors par contre très très très
01:00:35 très appréciant
01:00:37 puisqu'elle était très verbale, très drôle
01:00:39 spirituelle aussi
01:00:41 tellement les histoires drôles, même celle-là c'est grossière
01:00:43 sur la sexualité mais alors dès qu'il s'agissait
01:00:45 de parler de la sienne
01:00:47 un temps soit peu, là à ce moment-là
01:00:49 c'était couvre-feu, il fallait qu'on ferme sa gueule
01:00:51 - Renaud, moi je trouve que vous
01:00:53 racontez bien, vous synthétisez
01:00:55 bien votre
01:00:57 histoire
01:00:59 de petit garçon
01:01:01 et
01:01:03 comment la
01:01:05 famille de votre père s'est élarmée
01:01:07 et pas la transmission
01:01:09 à ses fils
01:01:11 comment votre mère
01:01:13 était janséniste et frustrée
01:01:15 ça veut dire que
01:01:17 si je veux
01:01:19 reprendre l'imprégnation hormonale
01:01:21 je suis comme Brigitte, pour moi
01:01:23 il n'y a pas de cause hormonale
01:01:25 il n'y a que des conséquences hormonales
01:01:27 puisque les hormones
01:01:29 sont sécrétées par une glande qui s'appelle
01:01:31 l'hypophyse
01:01:33 en fonction d'informations
01:01:35 qu'elles reçoivent
01:01:37 donc il faut toujours
01:01:39 il y a des conséquences hormonales
01:01:41 mais effectivement
01:01:43 le diagnostic d'homosexualité
01:01:45 ne peut pas
01:01:47 découler d'une imprégnation
01:01:49 hormonale
01:01:51 insuffisante alors
01:01:53 on ne sait pas quoi, alors d'hormones mâles
01:01:55 moi ce que j'ai envie de vous dire
01:01:57 et j'en l'ai évoqué tout à l'heure
01:01:59 pour moi l'homosexualité
01:02:01 alors là a toujours un caractère
01:02:03 a toujours une origine
01:02:05 il faut effectivement
01:02:07 composer
01:02:09 avec qui on est
01:02:11 ses manques et ses trop-pleins
01:02:13 il y a eu un manque
01:02:15 de père
01:02:17 sa virilité
01:02:19 était pour l'armée
01:02:21 et n'a pas été
01:02:23 propulsante
01:02:25 pour ses fils
01:02:27 et votre mère vous a étouffé
01:02:29 et gardé
01:02:31 à elle quelque part
01:02:33 donc ça veut dire
01:02:35 que
01:02:37 ça n'aide pas
01:02:39 tellement le petit garçon
01:02:41 à rencontrer
01:02:43 une femme, à s'ouvrir au plaisir
01:02:45 de rencontrer une femme
01:02:47 si elles sont tellement fatigantes
01:02:49 et étouffantes
01:02:51 et votre propulsion masculine
01:02:53 a fait quand même
01:02:55 défaut même s'il y avait l'honneur
01:02:57 et toute la
01:02:59 symbolique
01:03:01 de militaire je dirais
01:03:03 quelque chose comme ça
01:03:05 - Ah oui oui mais je pense que
01:03:07 vous dites que je s'attaitise
01:03:09 mais alors vous encore mieux
01:03:11 - C'est pour ça qu'elle est là
01:03:13 Renaud
01:03:15 ça vous convient ?
01:03:17 - Oui absolument
01:03:19 ceci dit
01:03:21 moi je reste toujours
01:03:23 sur mes interrogations malgré tout
01:03:25 mais bon
01:03:27 - Mais continuez
01:03:29 à chercher
01:03:31 c'est ça qui est chouette
01:03:33 nos interrogations nous font avancer
01:03:35 nous font élaborer des choses
01:03:37 elles nous font devenir mature
01:03:39 de plus en plus
01:03:41 - Il serait temps à 62 ans
01:03:43 - Non ça va
01:03:45 il vous reste une trentaine d'années
01:03:47 - C'est bon de continuer
01:03:49 à être curieux
01:03:51 - Merci Renaud
01:03:53 on va se retrouver avec Le Love Conseil
01:03:55 je vais vous proposer de danser
01:03:57 - Alors on va parler de la danse
01:03:59 Daniel Flammenbaum
01:04:01 c'est un peu un hommage à Lucie Vincent
01:04:03 qui a écrit un très joli livre sur la danse
01:04:05 parce que
01:04:07 beaucoup d'études démontrent que
01:04:09 danser est très très bon
01:04:11 pour la sexualité
01:04:13 parce que la danse c'est un bon moyen de prendre conscience
01:04:15 de son corps
01:04:17 dans des mouvements qui sont évidemment plus sensuels
01:04:19 que le sport
01:04:21 alors je parle de la danse, de toutes les danses
01:04:23 et c'est vrai que quand on danse
01:04:25 le bassin est très sollicité
01:04:27 et quelle que soit la danse
01:04:29 et on sait que le bassin c'est un peu
01:04:31 le centre de l'énergie sexuelle
01:04:33 - Absolument
01:04:35 - Vous êtes énergéticienne, je ne vous apprendrai rien
01:04:37 et un bassin qui bouge bien
01:04:39 et bien c'est un corps
01:04:41 qui peut bien faire l'amour
01:04:43 que ce soit pour les hommes ou pour les femmes
01:04:45 donc
01:04:47 améliorer la mobilité du bassin
01:04:49 c'est exactement
01:04:51 ce qu'il faut faire pour avoir
01:04:53 plus de sensualité
01:04:55 d'ailleurs
01:04:57 la danse du ventre c'est la danse
01:04:59 de la sensualité par excellence
01:05:01 je ne vous apprendrai rien non plus
01:05:03 donc pour les femmes ça va améliorer
01:05:05 la capacité à s'abandonner
01:05:07 et pour les hommes ça va faciliter la relation
01:05:09 au contrôle et notamment au contrôle de l'éjaculation
01:05:11 donc n'hésitez pas à danser
01:05:13 même seule chez vous
01:05:15 sur des musiques qui vous plaisent
01:05:17 qui vous emportent
01:05:19 fermez les yeux si vous êtes seule vous n'avez aucune raison
01:05:21 d'avoir peur du ridicule
01:05:23 et apprenez à faire bouger votre bassin
01:05:25 s'enter, monter
01:05:27 cette chaleur qui est en vous
01:05:29 et puis si vous en avez
01:05:31 la possibilité
01:05:33 moi je vous conseille de danser devant une glace
01:05:35 et essayer de voir comment vous arrivez à
01:05:37 séparer les mouvements du haut du corps
01:05:39 et du bas du corps
01:05:41 au niveau du diaphragme évidemment
01:05:43 et c'est vraiment
01:05:45 un bon moyen de revenir dans son corps
01:05:47 et d'entretenir sa santé
01:05:49 - En plus oui c'est vrai
01:05:51 vous avez raison
01:05:53 - Et laisser les petites filles
01:05:55 se trémousser
01:05:57 quand j'étais petite on disait
01:05:59 arrête, arrête
01:06:01 de trémousser mais au contraire
01:06:03 c'est déjà le début
01:06:05 de la spontanéité du bassin
01:06:07 - Oui laisser
01:06:09 les enfants bouger quoi tout simplement
01:06:11 - C'est ça
01:06:13 - On retrouve Sylvia maintenant qui nous rejoint
01:06:15 Bonjour Sylvia merci de participer à cette émission
01:06:17 - Bonjour Daniel
01:06:19 Bonjour Brigitte merci de m'accueillir
01:06:21 et voilà
01:06:23 en vous écoutant je sais maintenant
01:06:25 pourquoi j'ai une bonne relation
01:06:27 avec mon corps et ma sexualité
01:06:29 parce que petite
01:06:31 effectivement je m'enfermais dans ma chambre
01:06:33 parce qu'il ne fallait pas que je bouge
01:06:35 il ne fallait pas que je fasse de bruit
01:06:37 il ne fallait pas que je dérange
01:06:39 et qu'effectivement dans ma chambre avec mon électrophone
01:06:41 je dansais
01:06:43 cachée dans ma chambre
01:06:45 et je chantais
01:06:47 en silence avec
01:06:49 une brosse en forme de micro
01:06:51 pour pouvoir faire
01:06:53 - C'est magnifique
01:06:55 comment vous avez réussi
01:06:57 malgré l'interdiction
01:06:59 parentale à vous autoriser
01:07:01 ça c'est
01:07:03 bravo
01:07:05 - Et bien en fait je pense
01:07:07 que j'ai eu
01:07:09 comme il ne fallait pas que je fasse rien
01:07:11 de l'extérieur j'ai tout
01:07:13 autorisé dans mon coeur
01:07:15 et je me rappelle vraiment de ça
01:07:17 c'est que en fait
01:07:19 j'avais le droit de ne rien faire
01:07:21 mais de penser, de voyager
01:07:23 de fantasmer
01:07:25 ça personne ne pouvait m'en empêcher
01:07:27 du coup j'ai créé un monde intérieur
01:07:29 très très riche
01:07:31 où quand on me forçait à aller en voiture
01:07:33 parce qu'il fallait se faire la balade du dimanche
01:07:35 avec vos deux frangins qui sont à côté
01:07:37 et qui vous écrabouillent pour gagner un peu de place
01:07:39 en vous écrasant
01:07:41 et le plus sans vie c'est de pleurer
01:07:43 mais il ne faut pas pleurer
01:07:45 donc en fait il faut fermer ses yeux
01:07:47 et puis penser qu'en fait on est dans un carrosse
01:07:49 à la place de Sissi Impératrice
01:07:51 qu'on a vu la veille
01:07:53 et qu'elle aussi elle était bouscuée
01:07:55 et vous partez à voyager comme ça
01:07:57 et honnêtement
01:07:59 je me dis que je n'ai pas eu une enfance agréable
01:08:01 ni facile
01:08:03 mais quand j'écoute vos auditeurs
01:08:05 et que je vous écoute vous
01:08:07 et que tout ça m'a permis d'enrichir mon être intérieur
01:08:09 et bien j'ai l'impression que
01:08:11 finalement c'était du chanvre
01:08:13 - Alors moi ce que je trouve formidable
01:08:15 c'est que vous avez très jeune
01:08:17 eu accès à votre imaginaire
01:08:19 puisqu'on voit bien
01:08:21 quand vous êtes dans la voiture serrée par vos deux frères
01:08:23 qui ne sont pas très sympas avec vous
01:08:25 votre imaginaire vous envoie dans un carrosse
01:08:27 et donc
01:08:29 la question que je me pose
01:08:31 c'est qu'est-ce qui a permis à cet imaginaire
01:08:33 très vite de se libérer
01:08:35 est-ce que vous vous regardiez
01:08:37 est-ce que vous vous regardiez
01:08:39 beaucoup de films en famille
01:08:41 - Ce que je faisais
01:08:43 c'était fouiller
01:08:45 dans les affaires de mes frères
01:08:47 c'est peut-être pour ça qu'ils n'étaient pas sympas avec moi
01:08:49 mais voilà
01:08:51 je regardais ce qu'ils lisaient
01:08:53 et ce qu'ils lisaient
01:08:55 ça parlait souvent de sexualité
01:08:57 parce que c'était des magazines
01:08:59 que je trouvais en douce
01:09:01 New Look, Lui
01:09:03 des lectures érotiques que eux avaient
01:09:05 et que finalement
01:09:07 je me disais peut-être que ça m'arriverait un jour
01:09:09 ou alors je me disais
01:09:11 eux je les déteste mes frangins
01:09:13 mais en même temps ils ont des petites amies
01:09:15 donc peut-être que moi aussi
01:09:17 si je suis détestable comme on a l'impression
01:09:19 de me laisser faire, dire et entendre
01:09:21 peut-être que je trouverais aussi un garçon
01:09:23 qui m'aimerait bien
01:09:25 comme eux ils avaient leur copine
01:09:27 qui appréciait des gars qui n'étaient pas sympas
01:09:29 et du coup en fait
01:09:31 je pense que c'est vraiment ça
01:09:33 les films, en fait
01:09:35 les films et la musique
01:09:37 je sais pas si je peux dire
01:09:39 j'ai pas honte mais je me dis que
01:09:41 ce qui m'a construit dans mon imaginaire
01:09:43 ce sont des
01:09:45 des films
01:09:47 d'Angélique
01:09:49 Marquise Desgenges
01:09:51 - Je vous rassure, beaucoup de femmes pourraient dire la même chose
01:09:53 et moi ça peut encore m'arriver d'en regarder un
01:09:55 - C'est ça
01:09:57 et vous voyez cette femme là
01:09:59 elle avait pas le droit de parler mais elle en voulait
01:10:01 elle avait de la volonté
01:10:03 elle était amoureuse mais jamais du plus beau
01:10:05 mais du plus profond
01:10:07 elle avait des aventures, on voulait l'enlever
01:10:09 et tout ça et en fait
01:10:11 c'est avec ma cousine, on regardait ça
01:10:13 en boucle tout l'été
01:10:15 - Ca a été votre modèle
01:10:17 mais c'est très important, voyez Sylvia
01:10:19 je crois que c'est un peu ce que je cherchais quand je vous posais la question
01:10:21 je crois que ce qui est important
01:10:23 c'est que
01:10:25 si on est dans une famille
01:10:27 qui ne convient pas à notre nature
01:10:29 on arrive à trouver un modèle
01:10:31 qui va nous permettre de nous construire
01:10:33 et qui va correspondre
01:10:35 à notre désir profond
01:10:37 à notre moi, profond
01:10:39 comme vous l'avez si joliment dit
01:10:41 et vous c'est Angélique, ça peut être
01:10:43 Scarlett O'Hara
01:10:45 ça peut être aujourd'hui
01:10:47 ça peut être une star
01:10:49 enfin qu'importe
01:10:51 mais ce qui est important c'est de
01:10:53 bien comprendre ça
01:10:55 on a tous eu, vous êtes d'accord Daniel ?
01:10:57 - Oui et puis c'est même
01:10:59 quelque chose qui est recommandé
01:11:01 - Bien sûr
01:11:03 - De pouvoir s'identifier
01:11:05 et d'aimer
01:11:07 une actrice de cinéma
01:11:09 un prof
01:11:11 il y a toujours la capacité
01:11:13 de
01:11:15 - Si on a personne dans la famille qui nous sert
01:11:17 de modèle, on peut en trouver
01:11:19 à l'extérieur
01:11:21 - Et Sylvia, vous avez
01:11:23 une question à nous poser
01:11:25 ou c'est ce témoignage que vous voulez
01:11:27 nous léguer ?
01:11:29 - Je voulais vous, voilà
01:11:31 que parfois on n'a pas
01:11:33 la chance d'avoir une enfance comme
01:11:35 on aurait voulu la vivre
01:11:37 mais que finalement au fond tout ça ça sert
01:11:39 à quelque chose
01:11:41 j'écoutais
01:11:43 d'Alida moi quand j'étais jeune
01:11:45 vous savez, j'avais l'impression de toujours
01:11:47 raconter des histoires horribles
01:11:49 de tristesse, d'amants qu'elle n'avait
01:11:51 pas eu parce qu'elle n'était plus assez jeune
01:11:53 etc. et que du coup ça aussi
01:11:55 ça m'a porté et je pense que
01:11:57 ce sont
01:11:59 ces images de femmes fortes
01:12:01 qui étaient tristes et qui savaient
01:12:03 l'exploiter dans quelque chose de merveilleux
01:12:05 - Super ! - Ça c'est ça vraiment
01:12:07 qui m'a porté sur le truc
01:12:09 - Vraiment merci, merci
01:12:11 de votre témoignage Sylvia, c'est magnifique
01:12:13 - Et maintenant
01:12:15 je rêve toujours
01:12:17 des fois je suis toujours cette petite fille
01:12:19 même pas, non, cette femme
01:12:21 adulte qui s'imagine quand
01:12:23 je fais un jogging de rencontrer
01:12:25 un prince charmant au delà, comme ça, dans la forêt
01:12:27 au hasard, ou quand je traîne sur une plage
01:12:29 imaginer que la personne que je vais aller rencontrer
01:12:31 est peut-être
01:12:33 un tel ou un tel, je continue beaucoup
01:12:35 à en rêver mon imaginaire
01:12:37 - Mais vous avez raison, gardez votre part d'enfant
01:12:39 Sylvia, parce que c'est
01:12:41 cette naïveté, cette
01:12:43 envie de découverte qu'il faut
01:12:45 jamais perdre
01:12:47 - Oui, ça m'aide par exemple, je ne vous cache pas
01:12:49 les semaines sont difficiles, le boulot
01:12:51 est là, je suis fatiguée et que
01:12:53 j'ai envie de m'évader, je ferme mes yeux, je pense
01:12:55 à tout ça, je fais l'amour
01:12:57 et je me ressource
01:12:59 avec les garçons
01:13:01 mon chéri, et puis la musique
01:13:03 - Alors continuez
01:13:05 à être curieuse
01:13:07 - Merci de... - C'est nécessaire
01:13:11 - Merci beaucoup Sylvia - Oui, oui, je crois
01:13:13 que c'est vraiment important de toujours
01:13:15 avoir en soi des...
01:13:17 de savoir d'abord, déjà
01:13:19 et vous, visiblement, vous le savez bien
01:13:21 Sylvia, de savoir ce qui nous ressource
01:13:23 parce que vous, c'est la musique
01:13:25 et puis, pourquoi pas la danse,
01:13:27 j'ai bien compris, mais d'autres, ça peut
01:13:29 être la nature, d'autres
01:13:31 ça peut être la lecture, qu'importe
01:13:33 mais savoir ce qui nous permet
01:13:35 de nous évader, de nous ressourcer
01:13:37 - C'est ce que j'appelle prendre
01:13:39 soin de soi
01:13:41 entretenir sa santé
01:13:43 à tous les niveaux
01:13:45 et on a le droit de
01:13:47 réveiller et veiller, parce que ça
01:13:49 ça ne coûte rien et ça fait du bien
01:13:51 - Et on est libre comme ça
01:13:53 - Mais on est toujours dans sa tête
01:13:55 - On conquiert sa liberté
01:13:57 - On est toujours libre dans sa tête
01:13:59 on est plus libre à partir du moment où
01:14:01 on continue à tourner
01:14:03 faire tourner le petit vélo, comme je dis
01:14:05 à ce moment là, oui, on perd
01:14:07 sa liberté, mais sinon bien... - On perd sa liberté
01:14:09 mais vous savez, en tant qu'adulte
01:14:11 moi, quand je parle avec mes amis
01:14:13 il y en a même qui s'interdisent de penser
01:14:15 parce que penser à notre garçon pendant
01:14:17 qu'on fait l'amour, ça serait tromper
01:14:19 et des fois je me dis que
01:14:21 de ne plus penser qu'on est libre
01:14:23 dans sa tête, c'est un carcan
01:14:25 qui fait mal
01:14:27 - Mais oui, qui fige
01:14:29 qui fige
01:14:31 on est
01:14:33 pétrifié
01:14:35 - Parce qu'on peut nous empêcher plein de choses
01:14:37 mais pas de penser
01:14:39 - Bravo
01:14:41 - Merci de ce beau témoignage, Chéria
01:14:43 - Merci beaucoup - Je vous en prie, merci à vous
01:14:45 de bon conseil aussi
01:14:47 - Allez, on fait une petite pause
01:14:49 Daniel Flemenbaum, c'est déjà presque l'heure de conclure
01:14:51 - Oui, déjà - On va faire une petite pause
01:14:53 et on va retrouver Muriel
01:14:55 je crois, qui nous a rejoint également
01:14:57 - Daniel Flemenbaum est
01:14:59 avec nous, énergéticienne et auteur
01:15:01 de ce livre "Accords et
01:15:03 Coeur" aux éditions Paillot
01:15:05 qui est sorti il y a un petit peu plus d'un mois
01:15:07 Muriel, bonjour, c'est avec vous
01:15:09 qu'on va conclure, donc
01:15:11 vous avez visiblement suivi
01:15:13 le modèle familial, c'est ça ?
01:15:15 - Oui, je récite
01:15:17 "Bonjour Madame Flemenbaum"
01:15:19 alors moi, je la répétition
01:15:21 c'est à dire
01:15:23 que je me souhaite
01:15:25 un compagnon depuis 30 ans
01:15:27 - On n'entend pas bien là - Oui, vous
01:15:29 excusez-nous, mais on ne vous entend pas très bien
01:15:31 donc vous avez épousé quelqu'un
01:15:33 avec qui vous êtes depuis 30 ans, c'est ça ?
01:15:35 - Oui, j'ai réité
01:15:37 - Alors
01:15:39 on va, excusez-moi Muriel
01:15:41 on va essayer de
01:15:43 vous retrouver avec un
01:15:45 parce qu'on a des coupures et c'est un peu
01:15:47 haché, donc
01:15:49 on va essayer de retrouver Muriel très vite
01:15:51 pour qu'on puisse évidemment lui donner la parole
01:15:53 avant la fin de l'émission
01:15:55 dans l'ensemble
01:15:57 Daniel, de toute façon on suit
01:15:59 le modèle familial
01:16:01 - Oui, mais c'est pas, alors
01:16:03 c'est important de savoir qu'on répète
01:16:05 et c'est pas, et c'est
01:16:07 important de savoir que
01:16:09 l'on a des fidélités
01:16:11 alors c'est, c'est, il faut pas
01:16:13 être contre les fidélités, il faut savoir
01:16:15 qu'elles sont humaines, quand elles nous
01:16:17 - Qu'on rembulse
01:16:19 - Et ben c'est parfait
01:16:21 et quand elles nous enferment
01:16:23 là il faut se réveiller
01:16:25 pour ne pas rester
01:16:27 emboîtée dans l'interdit
01:16:29 de vivre et de devenir
01:16:31 qui on est - Donc c'est la question
01:16:33 Muriel, justement, vous avez suivi
01:16:35 le modèle familial, mais est-ce que ça vous convient ?
01:16:37 - Alors justement,
01:16:39 moi il y a des vieux démons - On vous entend bien
01:16:41 là, formidable - Oui, excusez-moi
01:16:43 il y a des vieux démons qui ont ressurgi
01:16:45 j'ai subi une agression
01:16:47 durant mon adolescence
01:16:49 et du coup
01:16:51 des choses sont ressorties
01:16:53 bien plus tard
01:16:55 voilà
01:16:57 après - Des choses
01:16:59 ça veut dire quoi ?
01:17:01 - Je me suis
01:17:03 renfermée
01:17:05 rejette de mon corps
01:17:07 - C'est ressorti après la naissance
01:17:09 des enfants j'imagine ? - Voilà
01:17:11 complètement
01:17:13 donc pas de communication
01:17:15 je réitérais le processus
01:17:17 familial, on ne communique pas
01:17:19 voilà
01:17:21 donc il a fallu rejouer
01:17:23 et puis je me fais aider aussi
01:17:25 pour avancer
01:17:27 et pour comprendre
01:17:29 et pour sortir aussi de cette
01:17:31 répétition familiale
01:17:33 - Alors quand vous vous faites agresser sexuellement
01:17:35 quand vous êtes adolescente, vous en aviez parlé
01:17:37 à la famille ou pas ?
01:17:39 - Ça a été
01:17:41 un petit peu
01:17:43 comment dire, l'écoute n'a pas
01:17:45 j'ai pas été aidée - C'est ça
01:17:47 on vous a dit "bon écoute, ok
01:17:49 mais on ne va pas en faire
01:17:51 tout un plat quoi - Complètement
01:17:53 - Et c'est pour ça que ça ressort
01:17:55 plus tard
01:17:57 et que là aussi c'est difficile
01:17:59 parce que comme on ne vous avait pas
01:18:01 écouté à l'époque
01:18:03 est-ce qu'on va vous écouter plus tard ?
01:18:05 Vous avez retrouvé une agression
01:18:07 chez les femmes
01:18:09 de la famille, soit
01:18:11 à 17 ans, soit
01:18:13 à un autre âge ?
01:18:15 - Alors
01:18:17 il y a eu beaucoup
01:18:19 d'alcoolisme dans la famille
01:18:21 et je crois
01:18:23 qu'il y a dû y avoir de la violence
01:18:25 il y a beaucoup de non-dit
01:18:27 beaucoup de secrets familiaux
01:18:29 et donc je pense que
01:18:31 je suis en train de faire
01:18:33 mon arrogance logique et il y a beaucoup de choses
01:18:35 qui vont apparaître je crois
01:18:37 - Elles sont en train
01:18:39 c'est bien et c'est bien
01:18:41 pour vos enfants aussi parce que vous allez
01:18:43 arrêter si je puis dire la répétition
01:18:45 familiale
01:18:47 - Oui, justement ma fille
01:18:49 est très en souffrance
01:18:51 elle se fait aider parce qu'elle a
01:18:53 beaucoup d'angoisse et je sais que ça vient de moi
01:18:55 - Elle a, elle a, ben ça vient de votre
01:18:57 histoire, moi j'aime pas quand on dit
01:18:59 ça vient de moi, parce que vous n'avez pas
01:19:01 décidé d'encombrer votre fille
01:19:03 - Malheureusement, oui oui tout à fait
01:19:05 et du coup l'hypnothérapeute
01:19:07 a ressorti que
01:19:09 on était beaucoup dans le paraître
01:19:11 dans la famille, il fallait dire que tout
01:19:13 allait toujours bien
01:19:15 c'était notre mode de fonctionnement
01:19:17 - Quel âge a la votre fille ?
01:19:19 - 20 ans
01:19:21 - Elle sait que vous vous êtes fait agresser
01:19:23 à 17 ans ? - Oui
01:19:25 - Bon, déjà ça c'est important
01:19:27 - Oui
01:19:29 voilà
01:19:31 - Et comment vous parlez
01:19:33 avec elle, ça va ?
01:19:35 - C'est très compliqué
01:19:37 - D'accord - C'est très compliqué
01:19:39 - Et pourquoi votre avis ? Est-ce que c'est parce qu'il y a quelque chose qui s'est
01:19:41 passé pour elle et qu'elle n'ose pas vous en parler ?
01:19:43 Vous avez une idée ou pas ?
01:19:45 - Euh...
01:19:47 On a une relation
01:19:49 très conflictuelle
01:19:51 Qu'est-ce qu'il fait ? Alors moi je pense
01:19:53 que j'ai mis beaucoup d'interdits par peur
01:19:55 de la réputation aussi
01:19:57 - Oui, bien sûr, vous aviez peur qu'elle se fasse agresser
01:19:59 du coup vous avez été très dur
01:20:01 avec elle peut-être - Je pense, tout à fait
01:20:03 - Vous pouvez lui expliquer ça
01:20:05 - Mais vous pouvez vous excuser
01:20:07 ça aide
01:20:09 vous deviez dire que vous ne saviez pas
01:20:11 que c'était votre peur
01:20:13 qui vous a
01:20:15 guidé
01:20:17 à l'empêcher de vivre
01:20:19 - Tout à fait, mais concrètement je lui ai dit
01:20:21 - Bon, alors c'est...
01:20:23 - Je lui ai dit, suite à cet entretien
01:20:25 avec l'hypnothérapeute
01:20:27 il est ressorti beaucoup de choses et puis je lui ai dit
01:20:29 je suis très réceptive à tout ce que tu me dis
01:20:31 c'est pour qu'on avance ensemble
01:20:33 et faire sortir ces vieux démons-là
01:20:35 qui ont été
01:20:37 tus jusqu'alors
01:20:39 - Oui, mais alors, oui c'est pour avancer
01:20:41 ensemble mais c'est plutôt
01:20:43 pour la propulser elle
01:20:45 vous faites votre travail
01:20:47 d'avancer, de votre avancement
01:20:49 et elle, il faut qu'elle puisse aller de l'avant
01:20:51 dans sa vie à elle
01:20:53 - C'est ça, oui, oui
01:20:55 - Et
01:20:57 la relation avec son père, comment ça se passe ?
01:20:59 - Elle ne va plus
01:21:01 vers son père
01:21:03 - Je n'ai pas entendu - Elle ne va plus vers son père
01:21:05 - Non, elle va davantage vers son père
01:21:07 - Ah pardon, alors d'accord
01:21:09 - Oui, oui, oui
01:21:11 pas pour dire les mêmes choses
01:21:13 - Ah ça c'est
01:21:15 très bon signe - Ben oui, ça c'est
01:21:17 plutôt très bon signe, oui - Exactement
01:21:19 - Vous êtes toujours ensemble avec le père
01:21:21 - Oui, oui, tout à fait
01:21:23 - Alors il y a des failles
01:21:25 des deux côtés, enfin des failles, j'ai répété
01:21:27 je me suis trouvée un compagnon
01:21:29 un mari qui a eu un père
01:21:31 absent, alcoolique
01:21:33 mon père avait un père alcoolique
01:21:35 violent, vous voyez
01:21:37 avec le recul, j'ai répété
01:21:39 j'ai répété, voilà
01:21:41 - Oui, oui, oui
01:21:43 vous savez, vous avez donc
01:21:45 la conscience de la répétition
01:21:47 et ça c'est le seul
01:21:49 moyen de
01:21:51 - De casser cette chaîne - Mais oui
01:21:53 de casser la chaîne et de comprendre
01:21:55 qu'on arrive sur terre
01:21:57 avec une histoire, on est
01:21:59 dans une dynamique de
01:22:01 succession, dégénération
01:22:03 et ce que vous êtes en train de faire avec
01:22:05 votre fille, c'est pour qu'elle ne vous
01:22:07 répète pas
01:22:09 - Exactement, je l'ai nommée de la sorte
01:22:11 - Oui, oui, je crois que vous avez fait
01:22:13 le travail que vous pouviez faire, maintenant c'est à elle
01:22:15 de le faire, vous lui avez donné, vous lui avez
01:22:17 expliqué, vous lui avez
01:22:19 vous avez dit les choses qu'il fallait lui dire
01:22:21 après c'est à elle
01:22:23 mais bon, 20 ans, aujourd'hui on sait
01:22:25 à quel point on est encore
01:22:27 une enfant
01:22:29 - C'est jeune - Et c'est sa problématique
01:22:31 justement, elle a toujours voulu
01:22:33 être plus grande
01:22:35 et déborder par ses émotions
01:22:37 elle ne pouvait pas gérer de personnages
01:22:39 quand elle était petite
01:22:41 donc elle a voulu toujours être plus grande
01:22:43 - Oui, il y a des
01:22:45 grands qui sont morts
01:22:47 - Comment ? - Il y a des
01:22:49 frères et sœurs aînés
01:22:51 - Oui, il y a des aînés
01:22:53 - Et qui sont
01:22:55 - Alors, elle se compare
01:22:57 aux aînés
01:22:59 qui sont brillants, qui réussissent
01:23:01 alors c'est notre faute aussi
01:23:03 parce qu'on a tendance à la comparer aussi
01:23:05 - Oui, enfin, n'oubliez pas
01:23:07 Murielle aussi, qu'elle a 20 ans et qu'elle a
01:23:09 connu la période Covid
01:23:11 aux pires années
01:23:13 et donc il y a eu une sorte de chape de plomb
01:23:15 qui l'a empêchée justement
01:23:17 de s'ouvrir au monde, de grandir
01:23:19 - Absolument - Et ça c'est aussi
01:23:21 on sait à quel point aujourd'hui
01:23:23 - Les répercussions - Ces âges-là
01:23:25 sont des âges un peu difficiles parce qu'il y a
01:23:27 beaucoup d'anxiété, beaucoup de
01:23:29 - D'angoisse - D'angoisse
01:23:31 et donc il faut aussi
01:23:33 qu'elle comprenne ça, qu'elle accepte
01:23:35 et ça va se...
01:23:37 Bon, écoutez, de toute façon je crois que vous êtes
01:23:39 présente pour elle et vous prenez
01:23:41 soin d'elle - J'essaye, j'essaye, oui
01:23:43 - Bon, ben je crois que vous y arrivez très bien
01:23:45 - Merci - Vous êtes lucide
01:23:47 de toute façon, encore une fois
01:23:49 on répète tous
01:23:51 l'importance c'est d'en être conscient et de
01:23:53 voir ce qu'on en fait - Oui
01:23:55 - Exactement - Et de le nommer
01:23:57 ensemble pour avancer
01:23:59 ce que je ne faisais pas
01:24:01 jusqu'alors - Mais voilà
01:24:03 c'est ça votre éveil j'ai envie de dire
01:24:05 - Oui, tout à fait
01:24:07 - Bravo, je vous fais
01:24:09 - C'est très simple - Ben oui parce que
01:24:11 une fois qu'on est éveillé ça va
01:24:13 il n'y a plus de problème
01:24:15 disons qu'il y a des solutions
01:24:17 aux problèmes
01:24:19 - C'est plus fluide
01:24:21 - Voilà, parce que les problèmes bien sûr qu'il y en a toujours
01:24:23 mais il y a des solutions parce que justement
01:24:25 on est éveillé - Exactement
01:24:27 - Bon, ben merci Muriel de cette
01:24:29 journée, merci beaucoup - Merci Muriel
01:24:31 - Au revoir - Et on conclut
01:24:33 encore une fois par un témoignage positif parce qu'on voit bien
01:24:35 même le parcours de Muriel
01:24:37 agression etc.
01:24:39 et secret de famille et tout ça
01:24:41 - Et travail personnel
01:24:43 qui permet de
01:24:45 dénouer, de prendre
01:24:47 de faire
01:24:49 de la place et de prendre sa place
01:24:51 c'est ce qui lui arrive à Muriel
01:24:53 - Exactement et je voudrais juste
01:24:55 puisqu'il nous reste deux minutes pour conclure
01:24:57 je voudrais juste dire que c'est important
01:24:59 pour tous ceux qui nous écoutent d'essayer
01:25:01 quand même de parler avec les parents
01:25:03 les grands-parents pour avoir des informations
01:25:05 le plus d'informations possibles sur notre
01:25:07 propre histoire et sur l'histoire de notre famille
01:25:09 parce que parfois
01:25:11 on ne parle pas et quand ils ne sont plus là
01:25:13 on ne peut plus les questionner
01:25:15 et je pense que ça c'est quelque chose
01:25:17 qui me semble
01:25:19 important, vous êtes d'accord j'imagine
01:25:21 Daniel - Je suis d'accord
01:25:23 et je trouve qu'il faut leur parler
01:25:25 avec une voix
01:25:27 et une intention
01:25:29 d'adulte et pas d'enfant
01:25:31 si on reste les filles
01:25:33 et les fils
01:25:35 impressionnés
01:25:37 ou gênés de poser des questions
01:25:39 on ne va absolument pas
01:25:41 avoir la réponse, il faut témoigner
01:25:43 l'importance parce que nous
01:25:45 avons besoin nous d'avoir
01:25:47 des informations
01:25:49 - Voilà, je crois que c'est une bonne
01:25:51 manière de conclure cette émission, merci beaucoup
01:25:53 Daniel Schoemenboon - Merci Brigitte
01:25:55 - Vous êtes l'auteur de Accor et Coeur
01:25:57 aux éditions Payot
01:25:59 - Accor et A Coeur
01:26:01 - Ah ben on ne m'a pas mis le A Coeur
01:26:03 zut alors excusez-moi
01:26:05 à chaque fois je fais l'erreur en plus
01:26:07 il faut que je dise ça
01:26:09 à ma collaboratrice
01:26:11 tout de suite vous allez retrouver Alexandre Delors

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