Le Grand Jury de Sébastien Chenu

  • l’année dernière
Le Vice-président de l'Assemblée nationale et député RN du Nord est l'invité du Grand Jury de 12h à 13h.
Regardez Le Grand Jury du 05 novembre 2023 avec Olivier Bost.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:15 Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury, à suivre en direct sur RTL et sur Paris 1ère. Bonjour Sébastien Chenu.
00:23 Bonjour monsieur.
00:24 Vous êtes le vice-président de l'Assemblée Nationale, député Rassemblement National du Nord et également vice-président de votre parti.
00:31 Le RN pourrait voter la loi immigration, c'est en tout cas ce qu'a dit Marine Le Pen.
00:36 Posture ou tactique au moment où les Républicains jouent la surenchère avec le gouvernement et au moment où le texte arrive au Sénat, vous nous le direz.
00:46 Vous nous direz aussi pourquoi le Rassemblement National se revendique aujourd'hui comme le premier défenseur des Français de confession juive.
00:53 Et puis les villes, gérées par le RN, devaient être de belles vitrines pour montrer que vous étiez capable de gouverner.
01:00 Un livre sur des soupçons d'affairisme jette un trouble sur la gestion de Fréjus par son maire, David Rachlin, l'ami de Marine Le Pen et de Jordane Bardella.
01:09 Bienvenue dans ce Grand Jury, Sébastien Chenu.
01:12 À mes côtés pour vous interroger, Jim Jarassé du Figaro et Pauline Buisson de la rédaction de M6.
01:18 Dimanche dernier, Sébastien Chenu, vous disiez que vous ne voteriez pas la loi immigration.
01:24 Vous parlez alors de petite loi administrative. Pauline Buisson.
01:28 Oui, mais le même jour, Marine Le Pen a dit qu'elle voterait cette loi.
01:31 Alors ce dimanche, vous en êtes où Sébastien Chenu ?
01:34 Eh bien, il faudrait d'abord peut-être demander au gouvernement où il en est lui-même,
01:38 puisque à force de tergiverser cette loi, on ne sait plus si elle va comporter un article concernant la régularisation de travailleurs clandestins ou pas.
01:46 Il y a un certain nombre d'autres dispositifs sur lesquels je vais revenir.
01:48 Mais si vous me le permettez, il faut quand même qu'on regarde de où on part.
01:51 Pourquoi cette loi, il y en a eu 29 auparavant, des lois sur l'immigration qui ont été votées.
01:57 Pourquoi cette nouvelle loi sur l'immigration arrive sur le bureau finalement des sénateurs et des députés ?
02:04 D'abord parce qu'on a un problème avec l'immigration dans notre pays.
02:06 Ce n'est pas à faute de l'avoir répété depuis des années avec Marine Le Pen, avec Jordane Bardella,
02:11 avec le Rassemblement national, avec les parlementaires qui sont là.
02:14 Il en a fallu du courage à mes camarades Taverne, Bertelot, Cato, sénateur Auchard,
02:19 aux élus du RN pour pendant des années expliquer aux Français la problématique migratoire.
02:24 500 000 personnes entrent en moyenne dans notre pays.
02:26 Ce texte de loi aujourd'hui promet plus de fermeté.
02:28 Alors je vais vous expliquer que non et pour quelle raison.
02:32 500 000 personnes entrent dans notre pays, c'est-à-dire qu'aujourd'hui au moment où un immigré sort, il y en a quatre qui entrent.
02:39 Donc ça pose quand même un vrai problème.
02:41 Ça se trouve, c'est les viseurs.
02:43 Non, mais 500 000, ce n'est pas que les viseurs.
02:46 Vous avez le droit d'asile, vous avez les mineurs non accompagnés.
02:49 Vous ajoutez absolument tout.
02:50 Oui, donc 500 000 personnes entrent dans notre pays, ce qui est tout à fait considérable.
02:55 Un en sort, quatre entrent.
02:56 C'est absolument intenable.
02:58 Dans ces personnes qui rentrent dans notre pays, que se passe-t-il ?
03:01 Ils sont surreprésentés dans l'occupation des HLM, surreprésentés à Pôle emploi, surreprésentés dans les prisons.
03:10 Ils sont très consommateurs, j'allais dire, de la finance publique française et ils sont eux-mêmes très peu contributeurs à cette finance.
03:17 Donc on voit un déséquilibre, un déséquilibre en nombre, un déséquilibre économique également.
03:22 Une note de l'OFCE, d'ailleurs, ou des services du Premier ministre est sortie.
03:25 Donc on a un problème migratoire.
03:27 D'accord, pour tout ça, il y a donc la réponse du gouvernement, c'est une loi et sur cette loi, précisément, vous en êtes où ?
03:32 Alors ce n'est pas seulement une loi.
03:33 Il y a d'abord une gestion schizophrénique de cette problématique.
03:36 Vous savez que le gouvernement fait voter plus de 900 millions d'euros par an pour des associations qui défendent les migrants.
03:41 D'ailleurs, il n'y a pas que le gouvernement.
03:43 Xavier Bertrand, à la région des Hauts-de-France, soutient aussi avec les Républicains toutes ces associations qui défendent les migrants.
03:48 Et en contrepartie, on finance très peu les centres de rétention administrative.
03:51 Donc il a germé une idée lumineuse dans l'esprit du ministre de l'Intérieur de se dire,
03:57 on va régulariser les gens qui sont arrivés clandestinement sur notre territoire.
04:01 C'est vraiment, j'allais dire, la pierre angulaire de ce projet de loi.
04:06 Nous, nous considérons que ça pose un vrai problème de fond.
04:08 D'abord, ça ouvre une voie nouvelle d'immigration.
04:12 En effet, c'est là où c'est, j'allais dire, la ligne rouge.
04:16 Ça règle des situations actuelles, ça ne propose pas des situations futures.
04:20 Il s'agit de gens qui travaillent depuis un certain temps en France, dans une situation effectivement illégale.
04:25 Non, ça, ça règle des situations actuelles qui sont les suivantes.
04:28 En fait, vous entrez sans autorisation, vous vous maintenez sans autorisation sur le territoire français et vous êtes régularisé.
04:34 Et vous travaillez.
04:35 Permettez-moi de vous dire que nous, nous poursuivons une logique qui est totalement inverse.
04:40 Toute entrée illégale, tout maintien illégal sur le territoire français
04:44 devrait vous amener automatiquement à n'être jamais régularisé.
04:48 Là, on est exactement à l'opposé.
04:50 Pour bien comprendre, Sébastien Cheneu, vous voterez cette loi si jamais cette loi ne contient pas
04:55 ce fameux article 3 sur la régularisation des travailleurs sans papiers ?
04:59 Alors, pas seulement.
05:00 Pas seulement, je vais vous dire, parce que cet article que je viens de vous expliquer
05:04 sur la régularisation des travailleurs sans papiers, il ouvre une nouvelle voie d'immigration et c'est une ligne rouge.
05:09 Il est évident que si il y a cet article, on ne la votera pas.
05:11 Il y a un autre article qui pose problème, c'est l'article 3, qui permet aussi aux demandeurs d'asile...
05:15 L'article 4, pardon.
05:17 L'article 4, qui permet aux demandeurs d'asile de commencer à travailler
05:19 avant même qu'il y ait eu la réponse sur leur droit d'asile.
05:22 Je le dis parce qu'on focalise beaucoup sur l'article 3.
05:25 Je signale que l'article 4 est également fort problématique.
05:29 C'est-à-dire que des gens qui n'ont pas de réponse à leur demande de droit d'asile
05:31 peuvent commencer à avoir une vie sociale dans notre pays.
05:33 Tout ça est très drôle.
05:34 Qu'est-ce que font les demandeurs d'asile en attendant que leur dossier soit traité ?
05:39 Ils ne peuvent pas travailler, sinon les projeter dans la délinquance pour avoir des revenus ?
05:44 Qu'est-ce qu'ils font s'ils ne peuvent pas travailler ?
05:45 Mais vous avez raison, c'est même la problématique et c'est même ce qui devrait nous inviter à reconsidérer totalement...
05:50 Vous ne voulez plus de demandeurs d'asile ?
05:51 Totalement, si, si.
05:52 Non mais le droit d'asile, on peut en parler, le droit d'asile, il est fait pour des gens qui sont menacés dans leur pays.
05:57 Que je sache, et parmi les demandes d'asile, vous avez l'Algérie, par exemple,
06:01 qui est un des principaux pourvoyeurs de demandes d'asile.
06:04 L'Algérie n'est pas un pays en guerre.
06:06 Vous ne voulez pas que les demandeurs d'asile puissent travailler ?
06:08 Sur les demandeurs d'asile, revenons-y.
06:10 Nous ce que nous proposons pour les demandes d'asile,
06:12 c'est que les demandes d'asile soient faites dans les pays d'origine ou des pays tiers,
06:16 des pays qui seraient à côté s'il n'y avait pas de réseau consulaire français.
06:19 En attendant, ceux qui sont aujourd'hui sur le territoire, qui ont fait une demande d'asile,
06:24 ils ne peuvent pas travailler.
06:25 Ça, vous ne voulez pas qu'ils puissent travailler ?
06:26 Non mais, monsieur, je vous le répète,
06:28 la demande du droit d'asile, lorsqu'elle n'est pas validée,
06:31 ne doit pas vous entraîner automatiquement à pouvoir obtenir des droits en France.
06:35 C'est absolument impossible parce que le droit d'asile, il est tellement détourné.
06:39 La réponse à une demande de droit d'asile, elle n'est pas instantanée.
06:42 Mais bien entendu, c'est la raison pour laquelle il faut les faire,
06:44 et c'est la réforme que nous, nous portons,
06:46 qui là est une réforme d'efficacité,
06:48 qui là est une réforme, quelque part, d'exigence.
06:51 Et bien, c'est que ce droit d'asile ne soit pas extérieur.
06:54 Pour bien comprendre aujourd'hui.
06:56 J'en viens sur la loi en tant que telle.
06:58 Article 4, ligne rouge.
07:00 Article 3, problématique, évidente également.
07:03 Et puis surtout, il n'y a pas d'efficacité à cette loi.
07:06 Parce que, imaginons que le gouvernement recule.
07:08 Sur la réduction des procédures, par exemple, d'expulsion.
07:11 Non mais, voilà, alors j'y viens.
07:12 Imaginons que le gouvernement recule.
07:13 Il reste quelques problématiques, quelques articles sur les procédures en tant que telles.
07:17 Très bien, mais nous nous attendons qu'une loi puisse résoudre les problèmes des Français,
07:22 voire plus que les problèmes, les menaces qui pèsent sur les Français.
07:25 Les menaces, vous les avez vues.
07:26 C'est l'assassinat du professeur Bernard, à Arras.
07:29 Et les parlementaires de la région de la France qui sont là peuvent témoigner.
07:33 Cette loi ne solutionne rien.
07:35 Non mais c'est ça le problème.
07:36 C'est que, brasser du vent, c'est intéressant.
07:38 Donc vous êtes en train de dire que cette loi est posée toutes les conditions, finalement,
07:41 pour ne pas voter cette loi, contrairement à ce qu'est Marine Le Pen dimanche dernier.
07:45 La balle est dans le camp du gouvernement.
07:51 Et vous attendez du gouvernement à qui retire l'article 3, qui retire l'article 4,
07:55 et qui se montre encore plus dur. C'est bien ça.
07:57 Et oui, et puis qu'il fasse une loi qui soit efficace.
07:59 Ça pourrait être suffisant, ce que le gouvernement pourrait mettre sur la table.
08:01 On n'a pas le sentiment, quand même, que ce dimanche, que vous pouvez dire, on pourrait voter cette loi.
08:06 Si nous demandons au gouvernement de faire quelque chose d'efficace, nous sommes dans notre rôle.
08:09 Les Français attendent de Gérald Darmanin pas qu'il fasse des tweets à chaque fois qu'il expulse quelqu'un.
08:14 Sinon, d'ailleurs, il va devoir faire 65 000 tweets.
08:16 Ça va lui prendre beaucoup de temps tout le week-end.
08:18 Parce qu'il y a 65 000 au QTF qui ne sont toujours pas appliqués.
08:21 Donc on n'attend pas ça d'un homme politique. On attend de l'efficacité.
08:24 Vous parlez des Français. 77% des sympathisants RN approuvent le projet de loi immigration dans son ensemble.
08:30 C'est une enquête Odoxa pour Le Figaro qui a été publiée mercredi.
08:33 Est-ce que ça explique que vous allez voter une loi ?
08:36 Non, mais nous allons voir ce que le gouvernement fait avec cette loi.
08:39 Est-ce que vous, vous savez si le gouvernement va maintenir les articles 3 et 4 ?
08:42 Est-ce que vous, vous le savez ? Nous ne le savons pas.
08:44 Ce que nous avons pu voir, la seule chose que nous avons pu voir, c'est qu'il a été maintenu en commission, cet article,
08:49 et voté avec la complicité des Républicains.
08:52 Très intéressant aussi, les Républicains qui montrent les muscles en disant
08:55 "Nous on va s'y opposer, on va déposer une motion de censure".
08:59 Et puis la gauche de l'autre côté dit "Nous on ne votera jamais la motion de censure".
09:02 Bon, l'affaire est faite. Fin des opérations, fin du sketch.
09:05 Les Républicains sont des résistants d'opérettes.
09:07 Donc on voit bien qu'il y a sur ce sujet-là une totale inefficacité.
09:11 Je reviens sur la loi, dans ce qu'elle a dit "inefficace" et qu'elle n'empêche pas.
09:16 Vous savez que pour expulser des gens, il faut une OQTF.
09:19 Qu'il y a un certain nombre de dispositions qui permettent de ne pas appliquer des OQTF.
09:23 On l'avait dit avec l'assassin d'Arras, il était en France depuis l'âge de 13 ans.
09:26 C'était une des conditions qui empêchait son expulsion.
09:29 Cette loi, elle aurait pu faire bouger les choses.
09:31 Non, elle dit simplement, si vous avez été condamné à 10 ans de prison, c'est important quand même 10 ans de prison,
09:35 - Vous pouvez m'en présenter une menace quand même.
09:37 - Alors vous serez expulsé.
09:38 Gérald Darmanin n'est pas allé au bout.
09:40 En fait, c'est un marin d'eau douce.
09:42 On ne peut pas compter sur eux dans les gros temps.
09:45 Dans la loi, il y a quand même l'idée de pouvoir expulser pour des troubles à l'ordre public.
09:48 Oui, mais je vous le dis, pour des menaces à l'ordre public qui sont quantifiées d'une façon telle
09:53 qu'il faut en avoir fait énormément, qu'il faut avoir pris de la prison ferme, etc.
09:57 Un monsieur va mené à 5 ans ou 10 ans, il n'a pas nécessité d'être condamné.
10:00 Cette loi n'est ni faite ni à faire.
10:03 Et on s'aperçoit qu'elle n'est ni efficace et au pire, elle peut comporter effectivement un certain danger.
10:08 - Pourquoi cette loi n'est ni faite ni à faire ?
10:10 Pourquoi Marine Le Pen, dimanche dernier, a ouvert la voie à un vote de votre groupe sur cette loi ?
10:15 - Parce que si elle a dit qu'elle ouvrait la voie à un vote, si l'article 3 était évidemment évacué.
10:22 S'il y a des petites dispositions, et vous en avez parlé Olivier Bost,
10:25 qui permettent évidemment d'aller dans le bon sens, on ne va pas s'en priver.
10:29 La menace est telle dans notre pays que tout ce qui peut aller dans le bon sens,
10:33 si minime soit-il, des mini-dispositions qui auront des mini-résultats,
10:36 on va quand même les voter.
10:38 On ne va pas s'opposer à des mini-dispositions qui auront des mini-résultats qui vont dans le bon sens.
10:43 Mais simplement, on est tellement loin de ce qu'il faudrait faire, tellement loin de ce qu'il faudrait corriger.
10:48 Vous savez, et aujourd'hui tout le monde le conçoit,
10:51 on voit bien que le droit européen nous empêche beaucoup d'avancer.
10:55 Raison pour laquelle nous nous demandons un référendum pour modifier,
10:59 pour faire en sorte que la Constitution française prime sur les traités.
11:03 Et puis nous demandons aux Français de donner leur avis sur une politique migratoire, dans une démocratie.
11:08 Quand on est face à cette problématique si importante, si dense, avec les chiffres que je vous ai cités tout à l'heure.
11:14 – Pour être précis, vous demandez un référendum pour modifier la Constitution.
11:17 – Bien sûr, c'était dans la proposition, dans l'offre de campagne,
11:21 dans le programme de campagne de Marine Le Pen lors des élections présidentielles.
11:25 Nous sommes ravis de voir qu'aujourd'hui d'autres ont enclenché,
11:27 après nous avoir dit pendant des mois de campagne électorale, je pense au LR,
11:30 qui ont dit "enfin c'est totalement impossible, on ne peut pas le faire".
11:33 C'est drôle, le général De Gaulle avait fait en 1962 d'ailleurs,
11:35 "on ne peut pas le faire, vous n'y arriverez jamais".
11:37 Aujourd'hui tout le monde est d'accord dans cette famille politique
11:40 pour avoir un référendum sur l'immigration.
11:42 Il faut aller vers ça, mais il y a plein de dispositions qu'on peut prendre,
11:45 sans aller tout de suite vers le référendum qui est une grosse machine à mettre en place.
11:50 Il y a des dispositions qu'on peut prendre, par exemple il y a des dispositifs d'accueil
11:53 qui ne sont pas obligatoires.
11:54 L'Union Européenne ne nous oblige pas à certains dispositifs d'accueil.
11:57 La réforme de l'AME, nous avons proposé...
12:00 - Dispositif d'accueil, vous pensez à quoi ?
12:02 - L'AME, qui est pour nous une compte aspirante, l'Aide médicale d'État,
12:05 1,4 milliard, ça coûte, qui est réservée aux étrangers en situation irrégulière,
12:09 qui peuvent se faire soigner d'à peu près toutes les maladies possibles et inimaginables
12:12 grâce à la solidarité des Français.
12:15 - Comme les Français à la CMU, ce n'est pas plus...
12:17 - Oui d'accord, ils sont en situation irrégulière, vous dites comme les Français à la CMU.
12:20 C'est aimable comme parallèle, enfin, permettez que les Français soient non seulement
12:25 dans une situation qui est qu'ils sont dans leur pays, mais qu'ils contribuent
12:28 toute l'année et depuis toujours à avoir fait ce système.
12:31 - C'est juste pour reciter les choses, parce que vous entendez que les soins sont supérieurs.
12:34 - C'est un droit réservé aux personnes en situation irrégulière,
12:37 qui coûte 1 milliard et demi.
12:39 - La suppression de l'AME ou sa réforme ?
12:41 - Nous souhaitons une aide médicale d'urgence, parce qu'évidemment, nous considérons
12:44 que quelqu'un qui est à l'article de la mort, on le soigne, on lui tend la main,
12:48 il n'y a pas de problème avec ça.
12:49 - Gérard Darmanin s'est montré favorable.
12:51 - Alors, il s'est montré favorable, mais lorsqu'on a présenté cette proposition,
12:54 ils ont voté contre.
12:56 Donc, à un moment, il faut arrêter d'être schizophrène, je vous le disais tout à l'heure.
12:59 Ils sont schizophrènes, ils financent des associations qui défendent l'accueil des migrants,
13:02 et de l'autre côté, ils financent beaucoup moins la création de centres de rétention administrative,
13:08 alors qu'on en aurait besoin de presque un par département.
13:11 - Quand il y a des milliers de soignants qui disent que supprimer l'aide médicale d'État
13:15 est une très mauvaise idée, parce qu'à la fin, et c'est notamment ce qu'avait fait
13:18 par exemple l'Espagne, qui est revenue en arrière, qu'à la fin, on récupère des gens
13:22 en plus mauvaise santé, et que ça coûte finalement plus cher à tout le monde,
13:26 et ça peut poser des problèmes de santé publique, qu'est-ce que vous leur répondez ?
13:29 Il y a 3000 médecins qui ont fait une proposition.
13:31 - Oui, mais vous ne présentez pas ce qui est notre proposition.
13:34 Vous dites supprimer l'aide médicale d'État.
13:36 Nous sommes pour la transformation, la suppression de l'aide médicale d'État,
13:38 et la création d'une aide médicale d'urgence, dont pourrait justement pallier
13:42 à ces difficultés d'épidémie très importantes.
13:45 Je crois qu'en Allemagne, et je pense que ce sera vérifié, vérifiable,
13:49 il n'y a pas de système d'aide médicale d'État.
13:52 Les gens n'ont pas à se reposer sur la solidarité du peuple, du pays qui les accueille.
13:56 - Ce que disent les médecins, c'est que les gens qu'on ne traite pas, c'est qu'on les retrouve,
13:58 notamment aux urgences et à l'hôpital, qui sont, comme on le sait, déjà largement encombrés.
14:02 - Bien sûr, mais la réforme des urgences, c'est encore une autre problématique,
14:05 la réforme du système de santé est une autre problématique.
14:07 Nous, nous considérons qu'il y a ce qu'on appelle des pompes aspirantes,
14:10 qu'il y a des signes qui sont envoyés à des pays, comme quoi s'ils viennent en France,
14:14 ils vont pouvoir bénéficier d'une solidarité à nul autre pareil.
14:17 Nous considérons qu'il faut couper ces signes.
14:20 - Ce n'est pas l'analyse de l'ancien préfet Patrick Stefanini,
14:23 que l'on ne peut pas soupçonner d'être vraiment pro-immigration,
14:26 il a rendu un pré-rapport commandé par la première ministre Elisabeth Borne,
14:30 dans lequel il explique que la ME n'est pas un facteur d'attractivité pour les étrangers.
14:36 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
14:37 - C'est l'avis de monsieur Stefanini, qui a été je crois directeur du cabinet d'Alain Juppé
14:40 pendant de longues années, donc on voit bien qu'il y a intellectuellement
14:43 des positionnements. Mais je vous ai cité la ME.
14:46 - Il a écrit sur l'immigration, vous y faisiez parfois référence.
14:48 - Parfois, mais on peut avoir des accords et des désaccords.
14:50 On a probablement des accords sur ce sujet-là, comme on a des accords sur ce sujet-là,
14:55 par exemple avec les Républicains, qui je crois pour certains d'entre eux,
14:58 avaient voté notre proposition de loi sur la suppression de la ME
15:01 et la création d'une aide médicale d'urgence.
15:03 Au-delà de ça, je disais, on peut faire d'autres choses.
15:05 Schengen, 26 pays concernés par Schengen.
15:08 Ça veut dire que lorsque vous entrez dans l'espace européen,
15:11 vous êtes extra-européen, vous pouvez vous balader dans tous les pays
15:14 sans être contrôlé. Et bien nous, nous considérons que cet espace Schengen,
15:18 il doit être réservé aux habitants de l'Europe, aux Européens.
15:22 Et lorsque vous êtes citoyen extra-européen, vous entrez dans un pays,
15:25 vous pouvez vous balader dans le pays en question, vous entrez par l'Italie,
15:28 par l'Espagne, par le Portugal, par la Grèce, vous pouvez vous y balader,
15:31 mais vous ne pouvez pas vous balader dans toute l'Europe
15:34 de façon aussi libre et spontanée qu'un citoyen européen.
15:38 C'est une proposition d'ailleurs qui, je crois, a été validée cette semaine
15:41 ou reprise par Noël Lenoir, ancienne ministre, femme de gauche,
15:46 par l'ambassadeur, notre ancien ambassadeur de France en Algérie,
15:49 Xavier de Riancourt, donc par des gens qui sont, je crois, des autorités.
15:53 Et nous pensons que là, il y a une source de réforme possible.
15:56 Si on ne fait pas tout ça, eh bien, on est dans l'inefficacité,
15:59 on est dans la déception et on donne le sentiment aux Français
16:03 que le pouvoir politique ne sait pas, ne veut pas
16:06 et ne peut pas se saisir de cette question essentielle.
16:09 - Je reviens un instant sur le cheminement de cette loi immigration.
16:12 Elle arrive demain au Sénat. Deux questions sur ce sujet.
16:15 La première, c'est sur son arrivée ensuite à l'Assemblée nationale.
16:18 Le gouvernement veut demander un temps limité pour les débats
16:22 parce qu'il craint très clairement, notamment, une obstruction
16:24 de la part de la France insoumise. Est-ce que vous êtes d'accord
16:27 pour limiter ce temps de concertation ?
16:30 - Dire que le gouvernement a un problème dans la gestion des débats,
16:33 c'est quand on voit que Mme Borne en est à son xième 49.3,
16:36 je n'ai même plus le chiffre en tête, c'est être en dessous de la réalité.
16:40 Le gouvernement n'aime pas débattre. Le gouvernement ne retient aucune
16:44 des propositions que les oppositions lui font, aucun amendement.
16:47 Nous avons déposé des centaines d'amendements dans les projets
16:50 de loi de finances et les projets de loi de finances de la sécurité sociale.
16:53 - Là, je ne vous parle plus de 49.3, ce sera ma question suivante.
16:55 - D'accord, mais c'est la même philosophie qui habite ces gens-là,
16:57 c'est-à-dire qu'ils n'aiment pas débattre.
16:59 Alors, un coup, c'est parce que l'obstruction peut les gêner,
17:01 et ça ne les a pas gênés au moment des retraites,
17:03 que la France Insoumise dépose 15 000 amendements
17:06 qui nous ont empêchés de voter, et là, ils ne voyaient pas d'inconvénient.
17:10 Donc, en fait, ils n'acceptent de débattre que lorsque ça les arrange,
17:13 c'est-à-dire jamais.
17:15 - Comment éviter de reproduire ce précédent de la réforme des retraites
17:17 qui avait été jugée parfois déplorable par un certain nombre de Français ?
17:20 - Eh bien, par un grand débat sur l'immigration dans notre pays,
17:23 suivi d'un référendum. Je pense que c'est sain.
17:25 Ça donnera devant les Français la capacité à chacun de dire ce qu'ils croient,
17:29 ce qu'ils veulent, ce qu'ils pensent, ce qu'ils proposent,
17:33 sans fantasme, de façon tout à fait concrète, pragmatique,
17:37 et on verra si la Macronie sait sortir du "en même temps",
17:40 en même temps on accueille, en même temps on expulse,
17:42 si la gauche assume ses propositions totalement délirantes,
17:46 si la droite a un peu de courage,
17:48 ou si elle est comme, j'aime à citer le philosophe Surand,
17:52 qui disait "ne vous suicidez pas tout de suite, il y a encore quelqu'un à décevoir".
17:55 Vous savez, c'est un peu les républicains, ça.
17:57 Donc si la droite décevra encore et toujours ses électeurs,
18:01 et si le Rassemblement National a, ce que je crois, les bonnes propositions.
18:04 Justement, vous citez la droite, est-ce que vous avez signé la pétition d'Éric Ciotti,
18:07 qui se baptise "Vous en avez assez de l'immigration incontrôlée",
18:11 et qui demande un référendum sur le sujet, comme vous finalement.
18:14 Vous avez signé cette pétition ?
18:15 Alors, par principe, je ne signe aucune pétition, comme ça, ça s'est réglé,
18:18 et encore moins des pétitions inutiles de gens qui brassent du vent,
18:21 et qui ne sont jamais au rendez-vous du courage.
18:24 Vous dites quoi ? Qui vous copie ?
18:26 Alors, sous Sarkozy, l'immigration a explosé.
18:29 On n'a pas entendu M. Ciotti dans ses pétitions à l'époque.
18:32 Aujourd'hui, M. Ciotti reprend notre proposition de référendum sur l'immigration.
18:36 Tant mieux !
18:37 Plus de gens, plus il y a de gens, plus il y a de courants politiques
18:40 qui sont d'accord avec nos idées et qui les portent, plus ça nous réjouit.
18:44 Mais au-delà de ça, je vous l'ai dit tout à l'heure,
18:47 les républicains ont déjà presque dîlé, sans le dire, avec la gauche,
18:52 en disant "on dépose une motion de censure, la gauche ne la votera pas,
18:54 aucune raison qu'elle aboutisse", et donc, fin du sketch.
18:57 Et si le gouvernement a recours au 49-3 sur cette loi immigration,
19:02 les républicains disent très clairement "on déposera une motion de censure",
19:05 donc pour renverser le gouvernement, dans ces cas-là,
19:08 vous voterez avec les républicains ?
19:09 On peut, on peut, on ne va pas s'en empêcher, mais comme je vous l'ai dit,
19:12 comme la gauche a déjà annoncé...
19:13 Vous y croyez ou pas à ce scénario ?
19:14 Non mais, je vais vous dire, le fond de ma pensée,
19:16 les républicains savent que la gauche ne la votera pas,
19:18 et surtout, une trouille infinie, c'est de retourner devant les électeurs.
19:22 Donc ils peuvent déposer des motions de censure quand ils savent qu'elles ne seront pas votées.
19:25 C'est encore plus beau lorsque c'est inutile, disait Cyrano de Bergerac.
19:30 Bon, ben c'est un peu ça avec les républicains.
19:33 Emmanuel Macron se montre ouvert à l'idée d'élargir le champ du référendum
19:37 de l'article 11 de la Constitution aux questions sociétales, dont l'immigration.
19:42 Est-ce que ça va dans le bon sens ? Et là aussi, est-ce que vous y croyez ?
19:46 Ça va dans le bon sens.
19:47 Nous, nous pensons, et nous avons toujours pensé que nous devions demander
19:51 plus souvent leur avis aux Français.
19:52 Et vous croyez à sa démarche ?
19:54 Non, pour être très honnête, je ne crois pas trop à ce que raconte Emmanuel Macron.
19:57 Pourquoi ?
19:58 Parce que je ne crois que ce que je vois, et que ça fait six ans qu'il est au pouvoir,
20:00 qu'il n'a jamais consulté les Français, qu'il a réduit les capacités de débat dans notre pays,
20:05 qu'il n'a jamais cherché au Parlement.
20:07 Et dans ce cas-là, est-ce que Jordan Bardella a besoin d'aller aux prochaines rencontres de Saint-Denis,
20:12 le format où Emmanuel Macron rassemble tous les chefs de parti ?
20:15 Vous savez, nous sommes des gens bien élevés.
20:17 Nous allons là où nous sommes invités, ce qui explique ma présence devant vous ce matin.
20:21 Et puis nous y allons pour porter un message.
20:23 Nous avons des choses à dire, nous avons des propositions à faire,
20:27 que le Président de la République ne veuille pas les entendre.
20:29 Regardez, qu'a-t-il fait des débats avec les Gilets jaunes ?
20:32 Qu'a-t-il fait de tout ça ? Rien du tout, en réalité.
20:35 Donc le Président de la République cherche toujours des avatars.
20:37 C'est pour ça que ça peut interroger votre participation à ce processus-là.
20:40 Non, mais nous, lorsque nous avons une tribune pour nous exprimer,
20:43 nous la saisissons, nous montons à cette tribune,
20:45 et nous disons ce en quoi nous croyons et les propositions que nous faisons pour la France.
20:49 Depuis le 7 octobre, depuis les attaques du Hamas,
20:52 857 actes antisémites ont été recensés en France,
20:55 425 personnes ont été interpellées, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
21:00 Est-ce que la réponse à ce regain d'antisémitisme est suffisante ?
21:04 Visiblement, non.
21:06 Mais tout ça ne vient pas de nulle part.
21:09 L'antisémitisme, dans notre pays, c'est une vieille histoire.
21:13 C'est une réalité, c'est une vieille histoire.
21:15 De l'affaire Dreyfus à ce que nous connaissons aujourd'hui,
21:19 notre pays a été confronté à cet antisémitisme
21:22 durant toute son histoire au moins contemporaine.
21:25 Et imaginez, comme le disait Georges Bensoussan...
21:28 C'est le même antisémitisme aujourd'hui ?
21:31 Non, j'allais y venir.
21:32 Imaginez, comme le disait Georges Bensoussan,
21:34 que cet antisémitisme va disparaître demain comme par enchantement.
21:38 Ce sera plus compliqué que ça.
21:40 Un antisémitisme vaut un autre antisémitisme.
21:43 En revanche, ce n'est pas le même aujourd'hui,
21:45 il ne repose pas sur les mêmes ressorts,
21:47 il n'est pas alimenté par les mêmes personnes,
21:49 et on peut en parler si vous le souhaitez,
21:51 mais un acte antisémite vaut un acte antisémite,
21:53 quel que soit celui qu'il ait commis.
21:55 Aujourd'hui, on a une explosion de l'antisémitisme dans notre pays,
21:59 mais le problème, c'est qu'il y a des gens qui tolèrent
22:02 ce type d'antisémitisme, il y a des gens qui l'encouragent,
22:05 et puis il y a des gens qui font preuve de faiblesse face à cela.
22:08 Dans ceux qui tolèrent, vous avez toute une espèce d'écosystème
22:11 médiatico-culturel, qui grosso modo,
22:15 entre ceux qui ricanent, comme M. Meurice,
22:17 sur une radio concurrente de la vôtre,
22:20 le service public de France Inter, financé par les Français,
22:23 nazifie nos compatriotes juifs,
22:26 vous avez l'AFP qui refuse de qualifier le Hamas de groupe terroriste,
22:30 vous avez Médecins Sans Frontières, Amnesty International,
22:33 qui refusent de qualifier le Hamas de groupe terroriste,
22:35 donc, quelque part, ils expriment une sorte de tolérance
22:38 à travers leur position de tolérance vis-à-vis de cet antisémitisme.
22:41 Mais vous avez ceux qui sont dépassés, M. Darmanin, il est dépassé.
22:45 - Pourquoi il est dépassé ?
22:47 - Le gouvernement, M. Dupond-Moretti avec,
22:49 quand vous voyez les sanctions infligées à l'imam de Bocquer,
22:52 dont les propos étaient absolument épouvantables,
22:54 et qui a pris 8 mois avec sursis,
22:56 on peut considérer qu'ils sont un peu dépassés
22:59 par l'urgence du combat.
23:01 - 8 mois avec sursis pour des propos, ça vous semble insuffisant ?
23:04 - Ah bah des propos qui font l'apologie du terrorisme,
23:07 et qui véhiculent un antisémitisme de combat,
23:10 oui, ça me semble très léger.
23:12 Chacun peut avoir son appréciation,
23:14 mais moi je peux vous dire que oui, ça me semble très léger.
23:16 Le lycée Aveyro-Ouest dans le Nord,
23:18 vous savez, moi je suis un élu du Nord,
23:20 financé par M. Darmanin à l'époque, qui était vice-président de M. Bertrand,
23:23 ils ont donné des financements à un lycée tenu par les frères musulmans.
23:25 On l'a dit, nous, les élus, avec Marine Le Pen à la région,
23:28 on leur a dit "attention, c'est un lycée tenu par les frères musulmans".
23:31 Non, mais non, vous allez voir, tout ça va bien se passer.
23:33 - Il faut le faire manifester.
23:34 - Tout ça ne se passe pas bien.
23:35 Il faut surtout déjà arrêter de financer,
23:37 pas un euro d'argent public doit aller là-dedans.
23:40 Puis il y a ceux qui l'encouragent.
23:41 C'est l'espèce de coming-out antisioniste,
23:44 et quasiment antisémite, de la France insoumise.
23:48 Aujourd'hui, les Français, devant eux,
23:50 voient les énormes clins d'oeil,
23:52 parce que tout ça n'est pas le fruit du hasard.
23:53 Les énormes clins d'oeil que fait Jean-Luc Mélenchon
23:55 à une petite population à la victoire.
23:57 - Pour vous, dans les propos de Jean-Luc Mélenchon,
23:59 les propos de Jean-Luc Mélenchon ont une portée antisémite, sont antisémites.
24:01 - Ils ont une portée antisémite, vous avez la bonne formule.
24:04 Ils sont antisionistes et ils ont une portée antisémite.
24:07 Les traits, les tweets qu'écrit Jean-Luc Mélenchon sont connotés.
24:15 C'est un homme de culture, Jean-Luc Mélenchon,
24:17 il sait très bien ce qu'il écrit lorsqu'il écrit sur Yann Brogne-Pivet,
24:20 qu'elle campe à Jérusalem, ou à Tel Aviv, je crois.
24:24 Il sait très bien quels mots il utilise et à quels dessins.
24:28 Aujourd'hui encore, je crois qu'il met en cause des grands patrons de presse
24:32 en associant leurs éventuelles origines...
24:36 - Donc la France Insoumise est antisémite.
24:39 - En tous les cas, à tous les codes, et active tous les codes,
24:42 d'un antisémitisme le plus crasse, parce que celui-ci,
24:46 cet antisémitisme, non seulement il est crasse, mais il n'a qu'une seule vocation,
24:50 c'est à faire des clins d'oeil électoraux à des populations qui sont sensibles
24:53 à un discours islamiste dans notre pays.
24:55 - Ce sont des accusations assez graves.
24:56 Est-ce que vous seriez prêt, par exemple, à mener une action en justice
24:59 contre les élus insoumis pour des propos tenus ?
25:02 - Non, mais moi je ne cherche pas à judiciariser en dehors des hémicycles
25:06 les propos des uns et des autres.
25:07 Vous savez, il y a une loi qui est très bien faite sur la liberté de la presse.
25:10 Vous franchissez la ligne blanche, vous êtes devant les tribunaux.
25:14 Et c'est très bien ainsi.
25:15 Et donc je pense que plus d'une fois, les députés de la France Insoumise
25:19 pourraient être en dehors de leur activité de député,
25:22 puisque lorsqu'on est député, on est protégé par une immunité,
25:24 on pourrait probablement être poursuivi.
25:25 Et ça c'est très bien.
25:26 Mais il n'y a pas de raison de changer la loi en tant que telle.
25:29 Et puis, je vais vous dire, les Français les voient tels qu'ils sont.
25:32 Et les sondages le montrent.
25:33 Les Français voient Jean-Luc Mélenchon, les élus de la France Insoumise
25:37 tels qu'ils sont dans leurs propos.
25:39 Ils voient leur haine, ils voient leur ressentiment vis-à-vis de nos compatriotes.
25:43 - Et dites-vous, comme Jordan Bardella, que le RN est le bouclier
25:46 pour les Français de confession juive ?
25:48 - Largement.
25:49 - Pourquoi ?
25:50 - D'abord, Marine Le Pen a dit il y a déjà longtemps,
25:55 il y a des endroits dans notre pays où être une femme,
25:59 être un homosexuel ou être un juif,
26:01 ce sont des endroits qui seront dangereux,
26:02 vous ne pourrez plus vous y balader.
26:04 Nous y sommes.
26:05 Elle n'a pas dit pour affoler les populations.
26:07 Elle l'a dit parce que là où vous avez une immigration non maîtrisée,
26:11 vous avez le développement d'un islamisme
26:13 et de ce décès d'islamisme vient évidemment un antisémitisme.
26:16 - Vous aussi, dans une forme de stratégie électorale,
26:18 avec ces prises d'opposition, le directeur de Charlie Hebdo,
26:20 le dessinateur RIS, dit dans la Tribune du Dimanche,
26:22 pour Marine Le Pen, défendre Israël, c'est lutter contre le monde arabe
26:26 avec tout ce qu'il y a de xénophobe derrière.
26:28 - Je ne crois pas du tout.
26:29 Et je crois d'ailleurs qu'il fait une erreur
26:31 parce que défendre Israël, c'est défendre une communauté de valeurs.
26:35 C'est là où il y a, j'allais dire, une guerre civilisationnelle
26:38 qui nous est menée.
26:39 On a des valeurs en commun, on les défend
26:42 et elles transcendent évidemment les frontières.
26:46 Mais moi, je n'associe pas le Hamas et l'antisémitisme au monde arabe.
26:51 Le Hamas, c'est l'islamisme.
26:54 Le Hamas, c'est donc l'antisémitisme.
26:56 Mais je crois que dans le monde arabe,
26:58 et je suis persuadé d'ailleurs que le patriotisme palestinien
27:06 pourrait beaucoup mieux se porter
27:08 s'il était totalement délié de l'islamisme que nous connaissons.
27:12 - Est-ce que le passé antisémite du Front National est complètement derrière vous ?
27:16 Par exemple, parmi vos députés, il y a Frédéric Bocaletti, député du Var,
27:20 qui a tenu une librairie spécialisée dans les ouvrages antisémistes et négationnistes.
27:24 Est-ce que vous pouvez dire aujourd'hui
27:26 que personne n'est antisémite aujourd'hui au Rassemblement ?
27:29 - Non seulement je peux le dire, mais vous nous parlez d'un événement qui a 30 ans, je crois, Olivier Bolles.
27:33 Alors je veux bien qu'on parle d'événements qui a 30 ans.
27:35 Et moi, je peux vous faire la liste d'un certain nombre de propos de gens
27:38 il y a moins de 30 ans, qui me heurtent probablement bien davantage.
27:41 Donc oui, et c'est d'ailleurs sur ce sujet...
27:44 - Ah, l'antisémitisme me heurte quand même.
27:46 - Mais bien sûr. Mais je vous dis, oui, c'est d'ailleurs sur ce sujet
27:49 que Marine Le Pen a rompu avec Jean-Marie Le Pen.
27:52 C'est exactement sur ce sujet-là.
27:54 C'est pas sur 50 sujets, c'est sur ce sujet-là qu'elle a rompu.
27:57 - Donc votre parti est au clair aujourd'hui.
27:59 - Et donc, la sincérité de Marine Le Pen, plusieurs fois exprimée,
28:03 qui n'a jamais été prise à défaut de quoi que ce soit,
28:06 doit, je crois, aujourd'hui amener à une certaine forme de respect.
28:10 - Sébastien Chenu est l'invité du Grand Jury.
28:13 On va marquer une pause, on se retrouve dans un instant
28:15 et nous parlerons encore de la situation au Proche-Orient.
28:18 A tout de suite.
28:19 - Le Grand Jury, RTL, Le Figaro, Paris 1er, M6.
28:23 ...
28:33 - Suite du Grand Jury, présentée par Olivier Bost.
28:36 - Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale
28:40 et député RN du Nord est notre invité.
28:43 Dans la première partie de ce Grand Jury,
28:45 nous évoquions la résurgence de l'antisémitisme en France.
28:48 Nous allons maintenant évoquer la situation au Proche-Orient.
28:50 Jim Jarassé.
28:51 - Oui, avec une question sur la diplomatie française
28:54 et les médiations tentées par Emmanuel Macron,
28:57 qui s'est rendu sur place.
28:59 Avez-vous compris son projet de coalition internationale
29:03 qu'il a proposé à Tel Aviv ?
29:05 - Pas vraiment, pour être très honnête,
29:07 mais je crois que je ne suis pas le seul.
29:09 Et quelque part, ce n'est pas très important
29:11 que nous ne l'ayons pas compris.
29:12 Je crois que c'est l'Elysée, le premier,
29:14 qui n'a pas compris ce que le président souhaitait faire
29:16 puisqu'il n'avait averti personne.
29:17 Au-delà de ça, nous ne souhaitons pas parasiter
29:21 l'action diplomatique française.
29:23 Nous ne l'avons jamais faite.
29:24 La France parle d'une seule voix.
29:26 Je trouve que c'est Emmanuel Macron qui la porte.
29:28 Mais je reste interrogatif sur son déplacement.
29:32 Quel résultat ?
29:34 Moi, avec beaucoup de bonne foi,
29:36 je pensais qu'il allait revenir avec des otages.
29:38 Avec beaucoup de bonne foi,
29:40 je me questionne sur la nécessité
29:43 qu'Emmanuel Macron a aujourd'hui d'essayer d'entreprendre
29:45 un nouveau dialogue avec l'Algérie,
29:47 au moment même, en plein conflit israélo-palestinien,
29:50 où l'Algérie sort le français de son enseignement
29:55 en disant que c'est la langue des perdants.
29:57 Moi, je pensais de bonne foi
29:59 qu'Emmanuel Macron allait demander
30:01 qu'on arrête le processus visant à intégrer la Turquie
30:05 à l'Union européenne,
30:07 UEGA, hors déclaration de M. Erdogan.
30:10 Je pensais tout ça, ou je pensais même
30:12 qu'Emmanuel Macron et ses députés
30:14 allaient demander que l'Union européenne
30:17 cesse de financer l'université de Gaza,
30:19 une espèce de pouponnière à l'islamisme.
30:22 Bon, Emmanuel Macron n'a rien dit de tout ça.
30:25 Est-ce que vous défendez la position française,
30:27 la position historique d'une solution avec deux États ?
30:30 Depuis toujours.
30:32 Depuis toujours, nous défendons cette solution à deux États.
30:34 Elle est la seule viable.
30:36 Et à quoi vous appelez Israël à la modération à Gaza ?
30:39 Mais, attendez, ne confondons pas deux choses.
30:42 D'abord, les deux États, même si on voit bien
30:44 que la solution aujourd'hui, elle est compliquée.
30:46 Il faut deux États, c'est le but, c'est l'objectif, etc.
30:49 Aujourd'hui, c'est compliqué de parler de deux États
30:51 dans la situation dans laquelle on s'est.
30:53 Mais, aujourd'hui, Israël n'est pas en guerre
30:56 contre un État.
30:58 C'est important d'avoir des choses très précises.
31:01 Israël n'est pas en guerre contre un État.
31:03 Israël a été victime d'attentats terroristes du Hamas.
31:08 Le Hamas, ce n'est pas la Palestine.
31:10 Le Hamas, ce n'est même pas le monde musulman.
31:13 Le Hamas, ce sont des terroristes islamistes.
31:16 Donc, Israël répond.
31:18 Israël se défend.
31:20 Et en cela, nous soutenons pleinement Israël.
31:23 Enfin, si la France avait été attaquée,
31:25 c'est, je crois, l'équivalent de 12 000 morts
31:29 qu'il y aurait eu en France si, par rapport à la population,
31:32 on convertissait, eh bien, vous croyez que
31:35 les Français ne nous auraient pas demandé de les protéger,
31:37 de répliquer, et puis de mettre hors d'état de nuire
31:41 l'adversaire qui est le Hamas ?
31:43 Vous dites aujourd'hui "Rien ne doit empêcher Israël de se défendre".
31:46 Les règles du droit international, bien entendu.
31:48 Est-ce que les règles du droit international sont aujourd'hui respectées ?
31:51 Oui, je crois, et je crois que...
31:53 Moi, je fais confiance à Israël parce qu'Israël est une grande démocratie.
31:56 Et qu'ils savent que le monde entier les regarde.
31:59 Donc, évidemment, le soutien franc, massif, plein, entier
32:03 que nous avons avec Israël, il se fait, évidemment,
32:05 avec la nécessité, et nous le disons parce que
32:08 Israël, à partir du moment où nous le soutenons,
32:10 nous pouvons aussi être exigeants d'eux, doit, évidemment,
32:12 respecter le droit international. Et je crois qu'ils le font.
32:14 Et je crois qu'ils le font parce que...
32:16 Emmanuel Macron a annoncé la tenue jeudi
32:18 d'une conférence humanitaire, jeudi prochain.
32:20 Est-ce qu'il faut faire pression sur Israël pour obtenir une trêve humanitaire, selon vous ?
32:24 Alors, pas une trêve humanitaire, des pauses humanitaires.
32:26 Nos députés européens, à l'initiative de Jordan Bardella,
32:30 ont voté, d'ailleurs, des pauses humanitaires.
32:33 Et c'est comme ça que nous le pensons, des pauses qui permettent,
32:36 à un moment, d'apporter, effectivement...
32:38 - Ça sera suffisant ? - Je pense que c'est...
32:40 Je ne sais pas si c'est suffisant, mais c'est nécessaire.
32:42 Et nous, nous considérons qu'apporter une aide,
32:44 qu'elle soit en termes de nourriture, de soins aux populations
32:49 qui sont, évidemment, à Gaza, est nécessaire.
32:52 Et nous sommes pour ces pauses humanitaires.
32:54 Oui, nous le pensons.
32:55 Est-ce que vous dites qu'Emmanuel Macron mène d'abord sa diplomatie
32:58 pour maintenir le calme en France,
33:00 ne pas importer le conflit sur notre territoire ?
33:02 Mais le conflit, il est déjà là.
33:04 Le conflit, il a déjà été importé.
33:06 Enfin, si Emmanuel Macron croit ça, il a un temps de retard.
33:09 S'il ne s'aperçoit pas de ce qui se passe dans les villes et les banlieues françaises
33:12 ou sur la place de la République, il a un temps de retard.
33:15 S'il n'a pas écouté hier les propos...
33:17 C'était place de la République, je crois,
33:19 qui ont été prononcés avec un interlocuteur, je crois,
33:23 qui venait de Palestine et qui disait que
33:25 Israël n'a pas le droit de se défendre
33:27 devant les élus de la France insoumise
33:30 en écharpe tricolore, qui ne disaient pas un mot.
33:32 Si Emmanuel Macron pense que ça n'a pas été importé,
33:34 il va falloir qu'il se réveille.
33:36 Évidemment que ce conflit, il est importé,
33:38 et depuis longtemps sur notre territoire.
33:40 Au-delà de ça, moi, je crois que notre fierté,
33:44 c'est d'être aux côtés d'Israël,
33:46 c'est qu'Israël, effectivement, se défende,
33:49 mette hors d'état de nuire le Hamas,
33:51 car on ne négocie pas, on ne fait pas un cessez-le-feu
33:53 avec une organisation terroriste.
33:55 - Vous considérez que le conflit est importé en France ?
33:57 Vous considérez qu'en France, il y a un conflit ouvert ?
34:00 - Je pense qu'il y a des gens qui souhaitent
34:03 instrumentaliser ce qui se passe là-bas
34:05 pour en faire un conflit de civilisation.
34:08 Évidemment, bien sûr qu'il y a des gens
34:10 qui sont intéressés par cela, et qu'il y a aujourd'hui
34:12 des gens qui se retrouvent dans ce que dit le Hamas
34:15 parce qu'ils pensent à tort
34:17 que le Hamas défend le monde musulman.
34:19 Le Hamas ne défend pas les musulmans,
34:21 le Hamas défend les islamistes.
34:23 Et moi, je fais la différence
34:25 entre islamiste, islam et islamisme.
34:28 Et donc, par conséquent, ceux qui croient
34:30 que le monde musulman va être défendu par le Hamas
34:32 se mettent le doigt dans l'œil.
34:33 Le Hamas défend l'islamisme.
34:35 C'est une structure terroriste
34:37 qu'il faut mettre hors d'état de nuire.
34:38 - Vous n'avez pas été invité lors du voyage
34:40 de Yelbron-Pivet avec une délégation parlementaire
34:43 en Israël. Est-ce que vous ou Marine Le Pen
34:45 avez prévu de vous rendre sur place ?
34:47 Et avec quel objectif ?
34:49 - Alors, moi vous savez, je...
34:51 Enfin, vous ne le savez probablement pas d'ailleurs,
34:53 mais je soutiens, milite et défile
34:56 en soutien d'Israël depuis que j'ai 25 ans.
34:58 Donc c'est pas aujourd'hui que je vais plier les gaules
35:00 au moment où Israël a besoin de nous.
35:02 Nous n'excluons pas, avec Marine Le Pen,
35:04 Louis Alliot ou d'autres,
35:06 il y avait beaucoup de députés du RN
35:08 qui ont manifesté leur soutien à Israël
35:10 en étant physiquement présents il y a quelques semaines.
35:12 Nous n'excluons pas d'y aller.
35:14 Maintenant, vous savez, nous sommes très précautionneux.
35:16 Nous ne sommes pas là pour, j'allais dire,
35:18 encombrer un espace médiatique
35:20 suffisamment tendu
35:22 pour faire une quelconque...
35:24 - Donc le moment n'est pas encore venu, c'est ça ?
35:26 - Non mais il y a toujours un moment
35:28 qui vient. Ce moment viendra
35:30 à n'en pas douter.
35:32 - Bon.
35:34 Cette semaine est sortie en librairie
35:36 - enfin c'est un tout autre sujet -
35:38 le livre "Les Rapaces" de notre
35:40 consoeur Camille Vigogne-Lecohatte.
35:42 Une enquête sur la gestion de la ville de Fréjus
35:44 par le maire RN
35:46 David Racheline.
35:48 Est-ce que vous avez lu ce livre ?
35:50 - Bon alors on passe au grand conflit du monde
35:52 et nous arrivons dans les petites poubelles
35:54 des médias français.
35:56 - Ce livre est une petite poubelle ?
35:58 - Oui, enfin son auteur
36:00 Mme Vigogne, c'est un peu la
36:02 greffière du système médiatique
36:04 qui fait le procès du RN depuis des années.
36:06 C'est une militante politique,
36:08 qui a une carte de presse, elle a le droit d'ailleurs.
36:10 - Pourquoi une militante politique ?
36:12 - Parce qu'elle a fait une enquête.
36:14 Je vous répète, c'est une militante politique qui a une carte de presse
36:16 et qui est donc journaliste
36:18 et qui, depuis des années,
36:20 met un point d'honneur à combattre le RN.
36:22 - Vous avez pas lu ce livre ?
36:24 - J'ai lu des extraits, comme beaucoup de français.
36:26 J'ai lu les extraits, j'essaierai d'économiser
36:28 un peu mon argent pour ne pas remplir les poches
36:30 de Mme Vigogne, mais je pense que vous savez...
36:32 - Donc votre choix c'est d'attaquer la journaliste ?
36:34 - Non, mais je veux dire, il faut savoir d'où on parle.
36:36 Parce qu'on disait en 68, "dis-moi d'où tu parles ?"
36:38 Cette journaliste a un engagement
36:40 militant anti-RN.
36:42 Maintenant, je pense que c'est assez disproportionné
36:44 par rapport à ce qui se passe.
36:46 Moi j'ai lu les bonnes feuilles,
36:48 mais vous savez, il y a une chose très simple.
36:50 Demandons l'avis
36:52 des habitants de Fréjus.
36:54 Elle met en cause la gestion
36:56 de M. Racheline à Fréjus, avec des mots très durs.
36:58 Demandons aux habitants de Fréjus
37:00 leur avis, ce sont les premiers concernés.
37:02 - Peut-être qu'ils n'étaient pas au courant de ce système ?
37:04 - Mince, en plus ils sont bêtes.
37:06 Ils élisent un maire Rassemblement National, et en plus ils sont bêtes,
37:08 ils ne comprennent pas. Enfin, ils l'ont réélu.
37:10 - Ce ne sont pas forcément les coulisses
37:12 de la gestion municipale.
37:14 - Ils sont en fait, en réalité, tous les arguments
37:16 des opposants de M. Racheline
37:18 dans son conseil municipal.
37:20 C'est du copier-coller.
37:22 M. Racheline a été réélu avec plus de 50% dès le premier tour,
37:24 lors des municipales de 2020.
37:26 Mme Migaud nous dit, il a ruiné sa ville,
37:28 il abîme sa ville, il l'endette.
37:30 La dette est passée, j'ai regardé, en 2013,
37:32 elle était de 144 millions, elle est passée 10 ans après
37:34 à 133 millions. La taxe foncière...
37:36 - L'endettement est en train de repartir, mais...
37:38 - Vous verrez, en tous les 40 ans,
37:40 il l'a fait baisser. La taxe foncière
37:42 à Paris, où vit Mme Migaud, est augmentée de 52%,
37:44 à frais justes, elle n'a jamais
37:46 bougé depuis l'élection de David Racheline.
37:48 Moi, je veux bien qu'on fasse des procès pour ensuite
37:50 traîner les gens dans la boue, dire qu'ils se comportent
37:52 très mal. Mme Migaud a le droit
37:54 d'écrire ce qu'elle veut sur M. Racheline.
37:56 Moi, je fais confiance aux habitants.
37:58 - Peut-être faut-il rappeler le contenu...
38:00 - Le contenu du livre.
38:02 - Il faut se luer un peu dessus, parce qu'il faut bien que ça se vende.
38:04 - Qui dénonce un système d'affairisme,
38:06 des liens entre des hommes d'affaires
38:08 et le maire, une vie assez fastueuse
38:10 et de l'argent qui coule un peu à flot
38:12 autour de David Racheline.
38:14 Est-ce que, tout de même,
38:16 cette enquête n'abîme pas
38:18 l'image d'une vitrine
38:20 municipale qui a souvent
38:22 été mise en avant par le Rassemblement national ?
38:24 - Non, mais que je sache, M. Racheline n'est
38:26 condamnée en rien. Vous savez, quand je regardais
38:28 un petit peu en Macronie,
38:30 depuis 6 ans, 18 condamnations.
38:32 Des ministres, M. Griset, etc.
38:34 M. Delvoye, 8 mises en examen
38:36 de M. Bayrou à M. Dupont-Moretti
38:38 qui va être devant les tribunaux cette semaine.
38:40 13 enquêtes en cours.
38:42 M. Le Maire, Mme Schiappa, M. Dussopt, etc.
38:44 Et on vient
38:46 nous faire la leçon et dire
38:48 "Ah, mais au bout de la France,
38:50 M. Racheline, très bien réélu, dont les électeurs sont contents,
38:52 qui fait baisser la dette de sa ville,
38:54 qui n'augmente pas les impôts,
38:56 il est peut-être un très mauvais gestionnaire."
38:58 Excusez-moi, je trouve que c'est un petit peu disproportionné.
39:00 - Est-ce que malgré tout, ça n'abîme pas l'image du parti ?
39:02 - Non, puisqu'il n'y a rien à reprocher
39:04 à M. Racheline. Et donc, par conséquent,
39:06 je ne vois pas en quoi le parti, l'image
39:08 de notre parti est abîmée. Mais je crois que ce qui gêne,
39:10 c'est qu'effectivement, les Français
39:12 nous voient, tels que nous sommes
39:14 aujourd'hui, travailleurs, faisant des
39:16 propositions,
39:18 ne faisant jamais la politique
39:20 du pire, ayant réfléchi à ce qui
39:22 pourrait améliorer la vie des Français. Et c'est probablement
39:24 parce que nous nous rapprochons, d'après
39:26 les sondages du pouvoir, que
39:28 les coups sont les plus durs. Et que les hommes
39:30 et les femmes qui ne veulent
39:32 pas nous voir arriver au pouvoir,
39:34 sortent des livres militants
39:36 tels que celui-ci. C'est le jeu, vous me direz.
39:38 Mais donner autant d'échos
39:40 qu'on en a donné peut-être aux conflits
39:42 israélo-palestiniens,
39:45 me semble un petit peu disproportionné.
39:47 - Une question quand même, vous avez attaqué
39:49 abdominem la journaliste qui est
39:51 auteur de ce livre. - Il n'y a pas le droit.
39:53 - Vous avez tous les droits. - C'est déjà ça.
39:55 - Jordan Bardella,
39:57 lors de la publication de
39:59 premiers articles dans l'Express
40:01 sur David Rachlin, avait dit
40:03 "Tout ça est diffamatoire, il y aura
40:05 des plaintes, il y a des plaintes de déposés, etc.
40:07 Aucune plainte n'a été déposée."
40:09 - Eh bien je crois qu'il y a beaucoup de choses qui sont
40:11 en train d'être étudiées. Vous savez, on ne se lance
40:13 pas devant les tribunaux
40:15 ou plutôt on se lance devant les tribunaux lorsqu'on veut gagner.
40:17 Et donc on regarde bien les choses.
40:19 - Donc c'est en train de s'annoncer des plaintes d'avenir.
40:21 - David Rachlin dément et conteste
40:23 tout ça et évidemment il fait regarder ça
40:25 par ses avocats au moment où nous parlons.
40:27 - Est-ce que vous avez lancé une enquête sur la gestion de la ville par David Rachlin ?
40:29 - Non.
40:31 Vous savez, la meilleure enquête et le meilleur résultat, c'est les électeurs.
40:33 Vous savez, moi je suis légitimiste.
40:35 Je pense qu'à la fin, c'est toujours le peuple
40:37 français qui fait le bon choix
40:39 et toujours le peuple français qui a raison.
40:41 Parfois j'en suis désolé lorsqu'il
40:43 élit et réélit Emmanuel Macron. Parfois j'en suis
40:45 satisfait lorsqu'il élit et réélit David Rachlin.
40:47 - C'est Olivier Véran,
40:49 notamment le porte-parole du gouvernement qui avait réagi
40:51 en disant, quand il y a un problème dans les autres
40:53 parties, dans la gestion d'une ville,
40:55 une enquête interne est d'enclencher.
40:57 - Vous voulez dire que
40:59 La République en Marche a lancé des enquêtes
41:01 internes sur tous les noms que je vous ai cités
41:03 tout à l'heure et les comportements des ministres
41:05 et des députés de La République en Marche, mis en examen,
41:07 condamnés, avec des enquêtes en cours ?
41:09 - Je ne suis pas le plus dirigé en l'occurrence.
41:11 - C'est valable pour les autres en fait.
41:13 - Jean-Philippe Tanguil, député RN,
41:15 propose de supprimer le budget de son
41:17 ministère, chargé du renouveau démocratique.
41:19 Il a dit,
41:21 "péripathéticien d'opérette, M. Véran
41:23 se croit philosophe et démocrate itinérant alors
41:25 qu'il n'est qu'un propagandiste mythomane
41:27 aux frais des Français."
41:29 Est-ce que vous partagez cette analyse ?
41:31 - Il a de l'humour Jean-Philippe Tanguil, je trouve que ça fait du bien en politique
41:33 et je pense que sur le fond il n'a pas tort.
41:35 M. Véran n'est pas un ministre, il ne dirige pas
41:37 une administration, il est chargé de porter
41:39 la parole, il est porte-parole, mais aussi de faire
41:41 la propagande de ce gouvernement. Il est un
41:43 ministre qui ne propose aucune loi,
41:45 qui ne prend aucune décision.
41:47 - Vous dites ça parce qu'il a entamé une tournée des villes
41:49 dirigées par l'ARN par exemple ? - Voilà, il gambade partout en France.
41:51 Il va dans les mairies ARN où il est d'ailleurs
41:53 très bien accueilli et où par exemple il est allé
41:55 à Bocaire, M. Sanchez et ses élus l'ont
41:57 très bien accueilli, il n'avait pas grand-chose à dire.
41:59 - "Péripathéticien d'opérette" s'agissant d'un ministre, ça vous semble
42:01 pas excessif ? - Oh écoutez, vous savez
42:03 dans le... - Vous vous appelez ça de l'humour ? - Non mais j'allais
42:05 dire dans le monde politique, il y a parfois
42:07 des mots qui sont envoyés, on en a essuyé
42:09 des bien pires, vous savez, allez c'est pas Verdun, M. Véran
42:11 vous en remettrez. - Bon.
42:13 Jordan Bardella a été élu il y a un an
42:15 jour pour jour à la tête
42:17 du Rassemblement National. Quel
42:19 bilan tirez-vous de cette première année ?
42:21 - Ecoutez, un bilan largement
42:23 positif, si j'en crois au moins
42:25 la perception qu'ont les Français de notre action,
42:27 de l'action de Jordan, de l'action du
42:29 Rassemblement National.
42:31 Il nous place dans les sondages et nous on est des gens
42:33 humbles, nous n'avons jamais gagné
42:35 l'élection présidentielle. - Vous dites largement positif,
42:37 qu'est-ce qu'il lui reste à faire ?
42:39 - Ah mais il y a toujours des choses, il y a encore des sujets sur lesquels
42:41 on doit travailler et être encore plus audibles.
42:43 Je pense à l'éducation, je pense
42:45 à la santé, je pense au logement, je pense à l'écologie.
42:47 On a encore des pions à avancer.
42:49 Sur le logement, le député de Lodre, Frédéric
42:51 Falcon fait un travail en ce moment, il remettra
42:53 bientôt des propositions. Donc nous
42:55 nous avons encore beaucoup à faire
42:57 pour évidemment obtenir
42:59 la confiance des Français lors de l'élection présidentielle.
43:01 Mais Jordan Bardella
43:03 a enclenché, et c'est vrai, une sorte de
43:05 dynamisme
43:07 dans cette nouvelle
43:09 étape que nous franchissons et qui va
43:11 nous amener, je l'espère, vers le pouvoir
43:13 et on peut être satisfait de cette
43:15 complémentarité qu'il a avec notre candidat
43:17 naturel. - Jordan Bardella, Premier ministre,
43:19 c'est ce qu'a annoncé Marine Le Pen
43:21 si elle est élue en 2027.
43:23 C'est une façon de rassurer les électeurs
43:25 ou une façon de dire que Jordan Bardella
43:27 ne sera pas candidat à l'élection présidentielle ?
43:29 - Non mais ils sont complémentaires d'ailleurs tous les deux.
43:31 Et vous savez, il y a quelque chose qui moi m'a beaucoup
43:33 interpellé durant toutes ces élections présidentielles
43:35 que vous avez... - Annoncer son Premier ministre
43:37 trois ans avant, ce n'est pas tout à fait courant dans la vie politique.
43:39 - Non mais au moins, je vais dire,
43:41 ça a le mérite de la franchise, mais
43:43 on ne gagne pas une élection présidentielle si on ne
43:45 suscite pas un espoir dans ce pays.
43:47 Et moi je dois vous dire probablement que dans le passé
43:49 nous avons été peut-être
43:51 le réceptacle du
43:53 mécontentement, le réceptacle
43:55 de certains choix politiques
43:57 mais nous ne suscitions pas un espoir.
43:59 Et aujourd'hui Marine Le Pen, parce qu'elle est arrivée aussi
44:01 à un moment de sa vie, à un moment d'expérience
44:03 qu'elle a trébuchée, qu'elle s'est relevée
44:05 qu'elle s'est construite, qu'elle a été résiliente
44:07 parce qu'elle parle aux français des sujets
44:09 qui les concernent et qu'elle a les solutions
44:11 et associée à Jordan Bardella
44:13 qui incarne cette nouvelle génération
44:15 ces hommes et ces femmes qui s'engagent aujourd'hui
44:17 en politique alors qu'ils ont moins de 30 ans
44:19 et bien je crois que nous suscitons un espoir.
44:21 Et vous savez, je le disais, on ne gagne pas
44:23 sans susciter d'espoir. L'espoir
44:25 il est de notre côté. Les français ont
44:27 tout essayé, ils ne nous ont jamais
44:29 essayé et nous avons envie de leur dire
44:31 essayez-nous. Nous avons des solutions
44:33 parfois certaines sont proposées
44:35 et appliquées dans d'autres pays avec succès
44:37 nous vous proposons une autre politique, pas la même
44:39 depuis 30 ans. - Pauline Buisson. - Oui, avant
44:41 l'élection de 2027, l'élection présidentielle
44:43 il y a les élections européennes. Jordan Bardella
44:45 la tête de liste du Rassemblement National
44:47 pour les élections européennes est donc crédité
44:49 selon un sondage d'IFOI pour le Figaro
44:51 de 28% des voix en tête
44:53 donc entre une candidature de
44:55 Marion Maréchal qui ne décolle pas
44:57 et les candidats LR et Renaissance qui ne sont
44:59 toujours pas désignés, est-ce que vous dites que
45:01 cette campagne est jouée d'avance, que c'est plié ?
45:03 - Rien n'est jamais joué d'avance. Et d'ailleurs
45:05 nous nous considérons que la mobilisation sera
45:07 l'essentiel de l'enjeu
45:09 le 9 juin cette élection européenne
45:11 il faut que les français se mobilisent. D'abord
45:13 c'est la seule élection... - Quand Jordan Bardella
45:15 a confié au Figaro qu'il sentait
45:17 venir une vague et qu'il pourrait faire
45:19 30% des voix, vous dites quoi ?
45:21 C'est réaliste ou il faut qu'il soit
45:23 - Je pense que Jordan peut réussir à faire ça
45:25 - Il faut qu'il soit à la modestie. - Je pense que c'est très réaliste
45:27 mais nous sommes humbles, les jeux
45:29 ne sont pas faits, il y a une campagne
45:31 et d'ailleurs peut-être que nos adversaires ont du mal à décoller
45:33 ou à présenter leurs candidats parce que
45:35 ils ne savent pas quoi proposer aux français, ils sont en échec
45:37 surtout regardez la fameuse société
45:39 du plein emploi que nous proposait Emmanuel Macron
45:41 il nous disait on va faire descendre le chômage à 4,5%
45:43 il remonte, on est
45:45 autour de 8% donc ils ne sont
45:47 pas au rendez-vous, ils ne sont pas au résultat
45:49 ils ont du mal à faire des propositions
45:51 aux français, nous avec Jordan Bardella
45:53 on a une ligne, on a une équipe, on a un discours
45:55 qui je crois est crédible, est audible
45:57 donc on dit aussi aux français
45:59 dernière étape avant les présidentielles
46:01 seule élection avant les présidentielles, profitez-en pour envoyer
46:03 un message à Emmanuel Macron
46:05 et votez utile, votez utile, ne vous dispersez pas
46:07 - Jim Jarrassey
46:09 - Est-ce qu'il n'y a pas une contradiction entre le score annoncé
46:11 du Rassemblement National et son influence
46:13 réelle au Parlement
46:15 de Strasbourg, vous avez
46:17 actuellement 23 sièges, un poids
46:19 finalement minime
46:21 à Strasbourg avec un groupe
46:23 Identité et Démocratie qui n'est que la 6ème
46:25 force politique au Parlement
46:27 européen
46:29 alors que Marine Le Pen voulait créer un super groupe
46:31 nationaliste
46:33 est-ce que votre stratégie a été la bonne
46:35 à Strasbourg ? - Ecoutez, notre stratégie
46:37 a été la bonne mais elle ne dépend pas
46:39 que de nous par définition, elle dépend
46:41 aussi de ce qui se passe dans les autres pays, en Italie
46:43 évidemment, vous avez bien vu que
46:45 les revirements de Madame Mélanie
46:47 ont amené un certain nombre de retournements
46:49 donc oui, notre ambition c'est d'être toujours
46:51 un acteur central du jeu européen pour changer
46:53 cette Europe de l'intérieur, j'ai parlé de Schengen
46:55 tout à l'heure mais pas uniquement
46:57 sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat
46:59 sur beaucoup de sujets
47:01 nous avons autre chose à mener, d'autres combats
47:03 à porter, pour cela il faut être nombreux
47:05 raison pour laquelle, avec un gros score
47:07 nous pouvons envoyer une trentaine de députés
47:09 français au Parlement européen
47:11 c'est essentiel évidemment. - Vous allez devoir peut-être
47:13 affronter une liste concurrente
47:15 une liste qui défend la ruralité
47:17 qui pourrait voir le jour
47:19 portée par la Fédération Nationale des Chasseurs
47:21 craignez-vous que certains de vos électeurs se détournent de Jordan Bardella ?
47:23 C'est bien qu'on puisse en parler parce qu'on sait
47:25 que cette liste est poussée en sous-main par
47:27 Emmanuel Macron, c'est M. Schrein
47:29 qui est l'ami d'Emmanuel Macron et M. Coste
47:31 les français ne connaissent peut-être pas
47:33 mais M. Coste dit qu'il est le conseiller
47:35 officieux en chasse d'Emmanuel Macron
47:37 et qu'il se dit "on va monter une liste"
47:39 qui va s'appeler "ruralité" pour aller piquer des voix
47:41 au Rassemblement National. Les français ne sont
47:43 pas idiots, les français ne sont pas dupes
47:45 ils savent, et d'ailleurs là aussi les sondages
47:47 le montrent, mais que ceux qui défendent la ruralité
47:49 depuis toujours, ce sont
47:51 les élus du Rassemblement National, il suffit de voir
47:53 d'ailleurs où nous avons des élus, nous nos élus
47:55 ils ne sont pas dans les grandes villes, ils sont dans
47:57 les petites villes dans la ruralité
47:59 principalement, et donc
48:01 personne n'est dupe de ces manipulations
48:03 Est-ce que Jordan Bardella a tenté de dissuader
48:05 M. Coste par exemple ? Mais M. Coste fera ce qu'il veut
48:07 Moi je l'ai déjà rencontré
48:09 M. Coste dans ma vie, Jordan l'a déjà rencontré
48:11 M. Coste il rencontre tout le monde
48:13 bon, c'est son boulot, mais
48:15 les français ne sont pas dupes, et ce n'est pas très respectueux
48:17 quand même, de cet enjeu européen
48:19 rappelez-vous, chez les macronistes, c'est toujours
48:21 l'Europe, l'Europe, l'Europe, c'est un sujet sérieux
48:23 important, ça nécessite
48:25 d'avoir les idées claires, et là qu'est-ce qu'ils sont en train de faire ?
48:27 de susciter des listes
48:29 marginales, construites de toutes
48:31 pièces dans un bureau à l'Elysée en se disant
48:33 si ça pouvait piquer 1%
48:35 si ça pouvait piquer 1% à Jordan Bardella
48:37 et l'empêcher de faire 30%, on serait
48:39 content, ça ne marchera pas. - Vous au Rassemblement National
48:41 vous êtes plutôt pro-chasse ou plutôt cause animale ?
48:43 - Ah moi je suis pour les libertés
48:45 c'est-à-dire que je pense qu'on peut être défenseur de la cause animale
48:47 avoir une sensibilité de la cause animale
48:49 être pour les libertés, moi je pense que la
48:51 liberté de chasser y compris le dimanche
48:53 - Il faut prendre leur même temps sur le sujet là en tout cas - Non, non
48:55 y compris le dimanche, c'est important, moi j'aime bien les traditions aussi
48:57 donc je n'ai aucun
48:59 combat à mener contre nos amis chasseurs
49:01 - Dans l'actualité de la semaine prochaine, demain
49:03 débute le procès d'Eric Dupond-Moretti
49:05 le ministre de la Justice devant la CGR
49:07 il est poursuivi pour prise illégale
49:09 d'intérêt, un ministre en exercice
49:11 devant les juges
49:13 c'est une première, qu'est-ce que ça vous inspire ?
49:15 - Eh bien je trouve ça navrant que le garde des Sceaux
49:17 pendant ce procès ne quitte
49:19 pas ses fonctions parce que ça laisse planer
49:21 une suspicion. Les Français vont
49:23 se dire, bah évidemment, il est
49:25 garde des Sceaux, il va la journée
49:27 être jugé puis il revient à son bureau le soir
49:29 traiter des affaires de la justice, comment
49:31 peut-on rendre une justice indépendante
49:33 dans ce pays quand celui qui est au bureau
49:35 - Il est dans une forme de conflit d'intérêts - Bah évidemment
49:37 - Je pense que - Elisabeth Borne aurait dû
49:39 prendre l'intérim selon vous, c'est ça la solution ?
49:41 - Oui, enfin écoutez, ils ont tout abîmé
49:43 ils ont abîmé les grands équilibres
49:45 ils font n'importe quoi, ils désacralisent
49:47 toute la vie et la chose
49:49 publique, la chose politique à travers ce type
49:51 de comportement et ensuite ils vont déplorer
49:53 qu'il y ait une affrontation importante dans le pays
49:55 - Marine Le Pen sera probablement aussi
49:57 un jour devant la justice pour une
49:59 affaire d'assistants européens
50:01 qui ont travaillé pour le RN ou travaillé
50:03 pour l'Europe, est-ce que vous craignez
50:05 - C'est ce que lui reproche la justice
50:07 - Est-ce que vous craignez
50:09 que Marine Le Pen puisse être
50:11 frappée d'inéligibilité ?
50:13 - On verra ce qui se passe déjà avec François Bayrou
50:15 qui est actuellement devant les tribunaux
50:17 - Pour une histoire similaire - Exactement, pour la même chose
50:19 et donc on verra ce qui se passe, nous nous contestons formellement
50:21 tout cela, Marine Le Pen l'a déjà expliqué
50:23 il n'y a pas d'enrichissement personnel, je tiens à le dire, non plus
50:25 ni d'emploi fictif dans cette affaire, rien de nous approcher
50:27 de ce côté-là, nous contestons
50:29 ce qui nous est reproché, on va voir ce qui arrive à François Bayrou
50:31 et aussi à Jean-Luc Mélenchon
50:33 - C'est tout, Sébastien Chenu pour ce Grand Jury
50:35 Bon dimanche à tous, à la semaine prochaine
50:37 [SILENCE]