• il y a 4 mois
Invité à 7 jours du premier tour des élections législatives, le Premier ministre Gabriel Attal répond aux questions du Grand Jury de 12h à 13h.
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 23 juin 2024.

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Transcription
00:00Générique
00:10Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:13Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury en direct sur RTL et sur Paris Première.
00:18Bonjour Gabriel Attal.
00:20Bonjour.
00:21Vous êtes le Premier Ministre, vous avez choisi de mener la campagne des législatives pour la majorité présidentielle.
00:27Dans sept jours, nous votons et vous dites aux électeurs et sans doute à Emmanuel Macron aussi, choisissez-moi.
00:33Il y aura un avant et un après, dites-vous, mais que promettez-vous exactement ?
00:38Bienvenue eux.
00:39Bienvenue Gabriel Attal.
00:40Vous aurez un Grand Jury pour nous expliquer comment vous comptez sortir de la tenaille entre le Rassemblement National et le Front Populaire.
00:48A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Pauline Buisson de M6 et Jim Jarassé du Figaro.
00:55Vous êtes aujourd'hui, Gabriel Attal, dans les sondages, la troisième force politique du pays derrière le Rassemblement National et le Front Populaire.
01:04Une première question de Pauline Buisson.
01:06Oui Gabriel Attal, selon le dernier sondage à Harris pour RTL de vendredi, le Rassemblement National est en tête des intentions de vote.
01:1333% devant le nouveau Front Populaire, 26% et ensemble votre majorité, 21%.
01:19Cette troisième position de votre camp, est-ce que c'est ça la clarification souhaitée par le Président de la République avec cette dissolution ?
01:25Il y a trois blocs dans cette campagne.
01:27Vous avez effectivement un bloc d'extrême droite avec le Rassemblement National.
01:32Un bloc mené par l'extrême gauche avec la France Insoumise et ses alliés.
01:36Et effectivement, nous les candidats, ensemble pour la République, qui proposons une autre voie, celle d'une France fidèle à ses valeurs, sûre de ses forces et confiante pour son avenir.
01:46On est le bloc qui est le plus en dynamique dans cette campagne.
01:50On part de bas, effectivement.
01:52Je rappelle qu'il y a deux semaines, c'était le résultat des élections européennes, on était à 14%.
01:57Vous l'avez dit, aujourd'hui dans les sondages, on est à 21-22%, c'est-à-dire 7 ou 8 points de plus qu'il y a deux semaines,
02:03là où les autres forces, soit sont plutôt sur une stagnation, soit s'effritent.
02:08Parce que la réalité, c'est que partout où je me déplace sur le terrain,
02:11je rencontre des Français qui me disent, on ne veut pas de cette tenaille entre l'extrême droite et l'extrême gauche.
02:16On est attaché aux valeurs de la République.
02:18On est contre la stigmatisation d'une partie des Français, le fait de dresser les Français les uns contre les autres.
02:23On est aussi contre une forme de communautarisme qui ne respecte pas les valeurs de la République.
02:27On est attaché à notre pacte républicain.
02:29Et surtout, on veut aussi construire une France de l'emploi, du travail.
02:34On a un taux de chômage qui est au plus bas depuis 25 ans.
02:37Un taux de chômage des jeunes au plus bas depuis 40 ans, tout ça pourrait voler en éclats.
02:40Et je le dis, de plus en plus de Français...
02:42On va revenir sur cette ambition-là, mais vous dites qu'on est en dynamique.
02:45Ce n'est pas tout à fait la même élection, les législatives.
02:47En projection de voix, que ce soit pour l'IFOP, pour le Figaro ou Harris pour RTL,
02:52vous passeriez de 250 sièges à une fourchette de 80 à 110 sièges.
02:57Même avec les 21-22% que vous décrivez, ça fait près de trois fois moins de députés.
03:02C'est une alerte pour vous ?
03:04Vous savez, c'est une projection qui est faite à partir d'une intention de vote nationale.
03:07Et moi, ce que je dis, c'est qu'en deux semaines,
03:09on est passé d'une intention de vote nationale de 14% à 21 ou 22%.
03:13Ce qui fait effectivement qu'on progresse aujourd'hui,
03:16parce que, encore une fois, de plus en plus de Français...
03:18Et je les rencontre.
03:19Ces derniers jours, j'ai été dans le Pas-de-Calais, en Loire-Atlantique,
03:22en Seine-et-Marne, dans le Val-de-Marne, dans l'Orne, dans la Sarthe,
03:25dans les Bouches-du-Rhône, dans le Vaucluse, dans les Hauts-de-Seine.
03:27Je continue à me déplacer partout sur le terrain.
03:30Je vois des Français qui me disent, on ne veut pas d'un saccage économique et social.
03:36Regardez les chefs d'entreprise, les représentants de la FEP,
03:39l'association des grandes entreprises françaises.
03:41Deux millions de salariés.
03:43Les représentants de la CPME, qui représente les patrons des petits et moyens d'entreprise,
03:47qui ont pris la parole dans cette campagne,
03:49et c'est rare qu'ils le fassent, pour dire que si les extrêmes,
03:52extrême droite ou extrême gauche, venaient à gagner cette élection,
03:55la France irait dans le mur.
03:57Mais malgré tout, la majorité absolue, on rappelle 289 députés,
04:00est-ce que c'est toujours atteignable ?
04:02Selon vous, c'est ce que disait Emmanuel Macron il y a une dizaine de jours ?
04:04Évidemment, c'est les Français qui décident et c'est les Français qui votent.
04:08Et moi je le dis, évidemment que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes.
04:13Évidemment qu'il y a des Français qui souffrent, qui sont en difficulté.
04:16Évidemment qu'il y a des choses qu'on a réussies, d'autres qu'on a échouées.
04:20Je suis Premier ministre depuis un peu plus de cinq mois,
04:22j'ai lancé un certain nombre de chantiers, je n'ai pas encore pu tout faire.
04:26Mais la réalité, c'est qu'on le voit, le péril qui est devant nous,
04:30c'est celui d'un carnage économique et social,
04:32avec des programmes de plusieurs centaines de milliards d'euros non financés
04:36et donc qui se traduiraient par un matraquage fiscal d'un côté ou de l'autre,
04:40que ce soit extrême-gauche ou extrême-droite.
04:42Une broyeuse à classe moyenne.
04:44En face de ça, nous, il faut continuer à agir pour notre économie et notre travail.
04:47Vous évoquiez la campagne sur le terrain, vous vous déplacez beaucoup.
04:51Il y a quelqu'un qui a dit quelque chose cette semaine,
04:53les gens nous reprochent surtout une attitude distante, techno, bien-née.
04:57Ça nous manque, ça manque cruellement de diversité.
05:00Ceux qui décident sont des profils qui se ressemblent trop,
05:03pas assez marqués par la vie quotidienne.
05:05Ces mots sont de Gérald Darmanin, votre ministre de l'Intérieur, vendredi en campagne.
05:09Est-ce que vous le prenez un peu pour vous et est-ce que vous le ressentez sur le terrain ?
05:12Quand on a une défaite aux élections, comme on l'a eu aux élections européennes,
05:16évidemment qu'on doit en tirer des enseignements.
05:18Et tirer ces enseignements ?
05:20Évidemment que ça implique de...
05:22Vous partagez ces enseignements de Gérald Darmanin ?
05:25Moi j'ai mes propres enseignements et je vais vous les dire.
05:27Sur le fond, je pense qu'on doit aller plus loin, être plus efficace
05:31sur des enjeux qui sont absolument clés pour les Français.
05:33Je pense au pouvoir d'achat et à la sécurité.
05:35Et c'est ce que je propose avec les candidats Ensemble pour la République.
05:38Je vais sur le deuxième point.
05:40Il y a le fond, donc je viens de le dire, pouvoir d'achat, sécurité,
05:43et on fait des propositions avec les candidats Ensemble pour la République.
05:46Et puis il y a la méthode, où effectivement on doit être capable d'être davantage sur le terrain.
05:50Vous savez, moi depuis que je suis Premier ministre,
05:52toutes les semaines, je me déplace sur le terrain.
05:54Partout en France.
05:55Et je suis toujours à l'écoute des Français.
05:57Ce n'est pas toujours facile, parce que ça impose toujours de se remettre en question,
06:01mais je crois que c'est absolument clé.
06:02Donc distant, techno, bien-né, vous ne le prenez pas pour vous.
06:04Encore une fois, chacun a ses mots, mais je crois qu'il y a un constat qui est collectif.
06:07Oui, c'est vrai qu'en termes de fond et en termes de méthode,
06:10on doit toujours tirer les enseignements,
06:12d'abord de ce que nous disent les Français quand on se déplace,
06:14et ensuite des résultats aux élections.
06:16Et le fait est qu'aux élections européennes, on a eu une défaite.
06:20On a eu une défaite.
06:21Et donc on doit en tenir compte.
06:22Et c'est ce que je fais, ce que je porte dans cette campagne.
06:24Alors Gabriel Yaraz, vous l'avez dit, vous étiez beaucoup sur le terrain cette semaine.
06:28Et vous avez notamment croisé un passant.
06:30On a vu cette séquence vidéo qui vous a dit,
06:32il faut dire au Président qu'il ferme sa gueule.
06:34Est-ce que vous comprenez sa colère à ce monsieur que vous avez vu cette semaine ?
06:38Et comment vous interprétez ce message ?
06:40Moi, je me suis lancé dans cette campagne il y a deux semaines.
06:44Je mène cette campagne, qui est une campagne législative,
06:48qui n'est pas une campagne présidentielle.
06:51La seule personne qui est assurée de rester en poste à l'issue de ces élections législatives,
06:55c'est le Président de la République.
06:57Le sens de ces élections, ce n'est pas de choisir un Président de la République,
07:00c'est de choisir un Premier ministre, un gouvernement, une majorité à l'Assemblée nationale.
07:04Ce que j'ai vu dans le début de cette campagne,
07:07c'est des Français qui s'interrogeaient sur le sens de cette dissolution,
07:12qui étaient inquiets de cette dissolution, parfois en colère contre cette dissolution.
07:17Le monsieur auquel vous faites référence, il vote pour nous.
07:20Il nous l'a dit à l'occasion de ce déplacement.
07:22Il était surpris, en colère, face à la dissolution,
07:26mais il l'a dit, il votera pour le candidat, ensemble pour la République,
07:30qui se présente sur sa circonscription, précisément parce qu'il ne veut pas être dans la tenaille,
07:33extrême droite, extrême gauche,
07:35et parce qu'il a envie qu'on continue à créer des emplois,
07:37que les Français puissent continuer à travailler.
07:39Donc là, vous dites, votez pour moi, pas pour le Président.
07:41Non, ce que je dis, c'est que c'est une élection législative.
07:43Et que, encore une fois, ce n'est pas un référendum.
07:46Vous avez dit, choisissez le Premier ministre.
07:48Ce n'est pas un référendum pour ou contre le Président de la République.
07:50C'est effectivement un choix, d'abord, de société,
07:52parce que la réalité, c'est qu'on le voit bien,
07:54il y a trois projets très différents,
07:56entre l'extrême droite, l'extrême gauche,
07:58et ensemble, pour la République, ce qu'on porte.
08:00Et ensuite, parce qu'effectivement, ce qui en découlera de cette élection législative,
08:04c'est un gouvernement et un Premier ministre.
08:06Et on voit bien qu'il y a, d'un côté, Jordan Bardella,
08:08pour le Rassemblement National,
08:10et ensuite, l'alliance menée par l'extrême gauche,
08:12avec Jean-Luc Mélenchon,
08:14qui a réaffirmé hier qu'il serait Premier ministre,
08:16en cas de victoire.
08:18Et puis, il y a la majorité que je mène, les candidats que je mène,
08:20avec Ensemble pour la République.
08:22Néanmoins, vous voyez ce repoussoir
08:24que peut constituer Emmanuel Macron
08:26pour certains de vos électeurs. C'est un problème ?
08:28Vous savez, il y a beaucoup de Français
08:30qui traversent des difficultés,
08:32qui souffrent, qui sont inquiets sur l'avenir.
08:34Et notre rôle, c'est évidemment
08:36de les rassurer,
08:38de montrer, sans jamais leur mentir,
08:40contrairement à ce que font les oppositions,
08:42qu'il y a un chemin pour que le pays
08:44puisse aller mieux.
08:46Ce n'était pas du tout la question.
08:48Ce qu'on vous dit, c'est qu'il y a des Français qui souffrent, qui sont en colère,
08:50et qu'évidemment, quand vous gouvernez le pays,
08:52c'est contre vous que
08:54cette colère s'adresse.
08:56C'est plus facile d'être dans les oppositions et de dire
08:58nous, on n'a aucune responsabilité de rien,
09:00nous, on fait des propositions magiques
09:02qui régleraient tous vos problèmes,
09:04on vous vend du rêve,
09:06on explique ce qu'on pense que vous avez
09:08envie d'entendre, dans l'espoir de gagner une élection.
09:10Moi, ça n'a jamais été ma méthode.
09:12On vous parlait d'Emmanuel Macron, et ce qui est décrit
09:14très largement, c'est que depuis la dissolution,
09:16vos rapports sont plutôt frais.
09:18Cette semaine, il a dit de vous,
09:20c'est un peu mon petit frère. Est-ce que vous y voyez encore
09:22de la bienveillance, ou alors
09:24une forme de paternalisme
09:26écrasant ?
09:28C'est un enfant qui lui disait ça,
09:30il a repris cette phrase.
09:32Je suis Premier ministre, il est Président de la République,
09:34on travaille ensemble pour le pays.
09:36Est-ce que votre rapport
09:38avec Emmanuel Macron a changé
09:40depuis 15 jours ?
09:42Je pense qu'il y a des Français qui nous écoutent ou qui nous regardent.
09:44Je pense que ce qui les intéresse,
09:46c'est de savoir ce qui va changer pour eux
09:48dans leur vie quotidienne et pour le pays, après ces élections
09:50législatives, selon les résultats des élections législatives.
09:52Votre rapport avec le Président de la République,
09:54c'est l'un des enjeux, c'est l'une des questions.
09:56Moi, ce que je leur dis, c'est que je porte un projet
09:58avec les candidats, ensemble pour la République,
10:00qui s'appuie sur nos forces.
10:02Parce que oui, notre pays a des forces.
10:04Assez d'entendre dire que la France
10:06serait devenue une forme de puissance
10:08moyenne. On a la chance
10:10d'avoir en France des Français qui innovent,
10:12qui entreprennent. On a le taux de chômage le plus bas,
10:14encore une fois, depuis 25 ans.
10:16Il y a 2,5 millions d'emplois qui ont été créés ces dernières années.
10:18On est le pays le plus attractif d'Europe
10:20pour les investissements étrangers.
10:22Si je vous posais cette question sur Emmanuel Macron, c'est parce que vous avez
10:24dit aussi qu'il y aura un avant et un après
10:26dans la pratique du pouvoir
10:28et l'équilibre des institutions. C'est ça que ça interroge.
10:30C'est la première fois depuis plus
10:32de 25 ans que les Français
10:34votent pour des élections législatives en cours de mandat.
10:36Avant, c'était
10:38toujours dans la foulée des élections
10:40présidentielles.
10:42Le vote des élections législatives était plutôt
10:44un vote, quelque part, de confirmation de l'élection
10:46présidentielle. C'est ce qui s'est passé
10:48en 2022, en 2017, en 2012,
10:50en 2007, en 2002. Il faut remonter
10:52à 1997. Là, vous n'y voyez pas une
10:54reconfirmation de 2022.
10:56Non, c'est un choix. C'est un choix
10:58de gouvernement et de société.
11:00Et nécessairement,
11:02c'est la première fois depuis plus de 25 ans
11:04où il y aura, quel que soit le résultat,
11:06un avant et un après.
11:08Moi, je me présente dans cette élection avec les candidats
11:10ensemble pour la République.
11:12Mais ça veut dire que si vous gagnez, vous ne serez pas le même Premier ministre
11:14qu'avant ?
11:16Il y aura une
11:18légitimation supplémentaire qui sera
11:20donnée par les urnes.
11:22Et alors, qu'est-ce que ça change ?
11:24Ça ne changera que pour le programme que je veux mettre en place
11:26avec les candidats sur les questions
11:28de travail, sur les questions de pouvoir d'achat,
11:30sur les questions de sécurité et d'autorité.
11:32On a des propositions, j'espère qu'on pourra y revenir
11:34dans cet échange, très concrètes.
11:36Ça veut dire aussi que
11:38dans la pratique du pouvoir, dans la gouvernance
11:40du pays, évidemment que...
11:42Vous seriez en cohabitation
11:44avec Emmanuel Macron ?
11:46Si j'étais dans le commentaire
11:48politique, je ne serais pas de ce côté de la table
11:50mais du vôtre. Moi, j'essaye d'expliquer aux Français
11:52ce qu'implique concrètement pour eux
11:54cette élection.
11:56Mais dans vos rapports
11:58avec Emmanuel Macron, ça veut dire que ce que vous êtes en train de nous dire
12:00c'est que c'est vous qui allez plus
12:02choisir à l'avenir, si vous gagnez bien évidemment
12:04encore une fois, que c'était le cas avant.
12:06Mais c'est les Français qui choisissent.
12:08Moi, je présente encore une fois un programme...
12:10Donc ils choisissent une politique et une politique avec vous.
12:12Les Français, ils choisissent dans cette campagne
12:14un programme, une politique
12:16et vous avez, que ce soit à l'extrême gauche
12:18ou à l'extrême droite, je le dis ici
12:20et ce n'est pas moi qui le dis, c'est les représentants
12:22des patrons de PME, un matraquage
12:24fiscal qui arrivera et un carnage
12:26pour nos emplois et notre économie
12:28avec les extrêmes. Et nous, on porte un autre
12:30programme. Et je porte aussi
12:32avec l'identité qui est la mienne, avec le parcours
12:34qui est le mien. Les Français me connaissent
12:36j'ai occupé diverses fonctions, à l'éducation
12:38nationale notamment, depuis
12:40un peu plus de 5 mois à Matignon. Et donc j'ai aussi
12:42une méthode qui est la mienne, celle d'avoir
12:44un constat lucide sur la société.
12:46Moi, je n'ai jamais été là à
12:48voir la société telle que j'aimerais
12:50la voir. Je la regarde comme elle est, je regarde
12:52la France avec ses atouts, avec ses forces
12:54mais aussi avec ses difficultés et ses
12:56fragilités. Et en face de ça,
12:58je prends des décisions concrètes,
13:00fortes, que je fais appliquer. C'est ce que
13:02j'ai fait à l'éducation nationale, c'est ce que j'ai commencé
13:04à faire à Matignon. Dans votre candidature, il y a
13:06une promesse de changement de
13:08gouvernance, en quelque sorte.
13:10Je pense qu'après les élections européennes, on a eu
13:12une défaite électorale.
13:14Le message qui nous a été envoyé, c'est aussi
13:16évidemment que dans la méthode,
13:18dans la gouvernance, on doit faire mieux.
13:20On doit faire mieux en allant chercher
13:22une coalition avec les Français, avec
13:24la société civile, avec les corps d'intermédiaires.
13:26Vous aviez déjà essayé de le faire sans succès ?
13:28Moi, je suis Premier ministre depuis un peu plus de 5 mois.
13:30J'ai lancé beaucoup de chantiers,
13:32je me suis déplacé beaucoup sur le terrain,
13:34j'ai toujours été en contact avec les Français
13:36et je crois profondément, quand on regarde sur un certain
13:38nombre de décisions que j'ai prises, dans un contexte
13:40difficile. J'ai été nommé Premier ministre,
13:42l'Europe était en pleine
13:44manifestation des agriculteurs, partout en Europe.
13:46J'ai été non-stop
13:48sur le terrain à Matignon, j'ai pris
13:50un certain nombre de décisions. Évidemment,
13:52les choses ne sont pas toutes réglées pour eux, loin de là,
13:54mais on avance concrètement. Ce que vous décrivez pour la
13:56suite, ça implique quand même qu'Emmanuel Macron
13:58change, lui aussi. Vous savez,
14:00les Français,
14:02y compris ceux qui ont des reproches à faire
14:04au Président de la République, je crois que
14:06tout le monde lui reconnaît
14:08une intelligence. Évidemment que le Président
14:10de la République, après la défaite aux élections
14:12européennes, il a parfaitement
14:14compris que dans notre
14:16manière de faire, dans la méthode, sur le fond,
14:18il fallait un changement. Et c'est d'ailleurs
14:20aussi probablement pour ça qu'il a fait
14:22le choix de dissoudre. C'est bien qu'il
14:24tient compte de la défaite des élections européennes.
14:26Maintenant... Si vous voulez, je vais vous poser
14:28la question parce que les promesses de changement
14:30entre guillemets de la part d'Emmanuel Macron, il y en a
14:32déjà eu. Il y en a eu après les
14:34gilets jaunes, il y en a eu après
14:36le Covid, après les
14:38législatives de 2022,
14:40sans jamais finalement le faire.
14:42Pourquoi Emmanuel Macron changerait ?
14:44Moi, je suis Premier ministre depuis un peu plus de 5 mois.
14:46Encore une fois, je le disais,
14:48j'ai lancé un certain nombre de chantiers. Je parlais tout à l'heure
14:50de l'agriculture. On pourrait parler de la santé.
14:52Depuis cette semaine, les Français le savent,
14:54ils peuvent désormais, à la pharmacie, se faire prescrire
14:56des antibiotiques.
14:58Je suis en train de vous expliquer, moi, ce qu'est ma méthode.
15:00Ils peuvent depuis cette
15:02semaine, pour la première fois désormais, se faire prescrire
15:04des antibiotiques en pharmacie, ce qui va faciliter
15:06l'accès aux soins. Pourquoi est-ce qu'ils peuvent le faire ?
15:08Parce que quand je suis arrivé à Matignon,
15:10j'ai dit que la santé était un enjeu absolument
15:12majeur et que j'allais chercher des mesures
15:14pragmatiques, concrètes, pour aider
15:16les Français dans leur accès aux soins. J'ai pris cette décision,
15:18ça s'applique depuis cette semaine.
15:20Et donc, moi, ce que je souhaite,
15:22c'est pouvoir porter une politique
15:24avec nos candidats ensemble pour la République
15:26qui répond aux besoins des Français,
15:28qui partent toujours des Français
15:30sur le terrain. Quels sont leurs problèmes ?
15:32Quelles sont les solutions qu'on peut leur apporter ?
15:34Travailler ces mesures avec les professionnels,
15:36avec les Français, et les mettre en place
15:38pour que les Français vivent mieux. Voilà, moi,
15:40mon objectif, ce pour quoi je me bats, c'est la qualité de vie des Français.
15:42Pour revenir en détail sur votre programme
15:44et vos idées, cette semaine, Édouard Philippe a expliqué
15:46qu'Emmanuel Macron avait tué la majorité.
15:48Est-ce que vous partagez cet avis ?
15:50Moi, j'ai toujours essayé de ne pas être
15:52dans le commentaire politique.
15:54Parce que je pense que ce n'est pas ce que les Français
15:56attendent de moi. Je suis Premier ministre.
15:58Tuer la majorité, ce n'est pas un commentaire politique.
16:00Je suis Premier ministre, j'ai des décisions
16:02à prendre. Mais vous menez une campagne.
16:04Oui, je mène aussi une campagne.
16:06Est-ce qu'il tourne trop vite la page du macronisme ?
16:08J'ai toujours été, encore une fois,
16:10dans le refus du commentaire. Et donc, je ne vais pas faire
16:12de commentaire de commentaire.
16:14Moi, j'essaye d'expliquer aux Français les enjeux de cette élection.
16:16Et tout ce qui, quelque part, revient
16:18à se tourner... Dans les circonstances d'une campagne,
16:20ce n'est pas un commentaire sur le commentaire.
16:22Ça dit quelque chose de la majorité ?
16:24Ça dit quelque chose
16:26de vos équipes, là ?
16:28Je pense qu'une campagne, c'est des programmes,
16:30des projets, une méthode
16:32et des candidats. Vous avez quand même un avis
16:34sur l'effet de la dissolution sur votre majorité ?
16:36De toute façon, l'effet de la dissolution, il n'y a plus
16:38l'Assemblée nationale. Et donc, maintenant, les Français
16:40doivent voter. Moi, je me bats
16:42pour qu'à travers les candidats, ensemble, pour la République,
16:44ils votent pour donner une majorité
16:46à un programme qui nous permet,
16:48encore une fois, de s'appuyer sur
16:50ce qui va mieux aujourd'hui dans notre pays,
16:52notamment la baisse du chômage. Moi, j'ai grandi
16:54en entendant en permanence que le chômage de masse,
16:56c'était une fatalité. Ma génération a toujours
16:58entendu qu'on n'arriverait pas, en France, à décoller
17:00des 10% de chômage.
17:02On a le chômage le plus bas depuis 25 ans.
17:04Et donc, s'appuyer sur ces forces-là,
17:06être conscient des problèmes qui demeurent,
17:08notamment le pouvoir d'achat. Il y a des Français
17:10qui bossent, qui n'arrivent pas à boucler leur fin de mois.
17:12Et ça, ce n'est pas possible. On a commencé
17:14à prendre des mesures. Il faut aller plus loin, plus fort.
17:16J'ai annoncé un certain nombre
17:18de mesures dans le cadre de cette campagne.
17:20Je souhaite pouvoir les mettre en œuvre. Et tous ceux
17:22aux extrêmes, qui expliquent aux Français
17:24qu'il y aurait des mesures magiques, que tout d'un coup, on pourrait
17:26supprimer tous les taux de TVA,
17:28qu'on pourrait raser gratis, en réalité,
17:30ce qu'ils expliquent aux Français, c'est qu'ils leur donneraient
17:32d'un côté ce qu'ils leur reprendraient de l'autre. Moi,
17:34avec les candidats Ensemble pour la République, je le dis,
17:36c'est un principe clair. Pas
17:38d'augmentation d'impôts. Pas d'augmentation
17:40d'impôts. Et les autres candidats,
17:42ils ne sont pas en mesure de faire cet engagement-là.
17:44On va revenir sur ces émeurs-là, mais avant,
17:46ce que dit aussi la position
17:48d'Edouard Philippe, et ce n'est pas forcément
17:50du commentaire, ou la question que ça pose
17:52dans ces prises de position, c'est est-ce que
17:54le Président de la République
17:56a pas seulement dissous l'Assemblée nationale,
17:58mais aussi dissous le lien
18:00qu'il avait avec la majorité ? Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui s'est cassé ?
18:02Vous savez, on a une majorité qui est
18:04unie. D'ailleurs,
18:06Edouard Philippe, j'ai entendu hier
18:08s'exprimer. Il allait faire campagne
18:12avec une candidate
18:14Ensemble pour la République,
18:16et il a réaffirmé ce que je fais ici, devant vous.
18:18C'est que ceux qui veulent faire croire aux Français
18:20qu'il n'y aurait dans cette élection que deux blocs
18:22entre la France insoumise et le
18:24Rassemblement national et leurs alliés,
18:26mentent aux Français. Et qu'il y a
18:28une autre voix, qui est une voix
18:30plus centrale...
18:32La suite, notamment, vers 2027, etc.
18:34Peut-être que certains,
18:36et c'est pas nouveau, pensent à
18:382027, parlent de 2027. Vous noterez,
18:40vous me reconnaîtrez, qu'à chaque fois que j'ai été
18:42interrogé sur ce sujet, j'ai toujours refusé d'entrer là-dedans.
18:44Parce que je pense que donner, aujourd'hui,
18:46le sentiment aux Français, qu'on se
18:48projette sur 2027, qu'on parle de 2027,
18:50qu'on agit sur 2027,
18:52c'est finalement leur envoyer le message
18:54que ce qui se passe aujourd'hui, et ce qui se passera en
18:562024, 2025 et 2026,
18:58n'est pas très important. Et moi, je vais vous dire,
19:00la seule chose pour laquelle je veux me battre,
19:02c'est les Français, en 2024,
19:04en 2025, en 2026,
19:06pour qu'ils puissent vivre mieux. Ne comptez pas
19:08sur moi, pour me projeter sur
19:10les élections de 2027.
19:12Franchement, sans qu'il n'y ait des soucis des Français.
19:14Si en juillet 2024, vous n'êtes plus Premier ministre,
19:16quel rôle voulez-vous jouer ?
19:18Je ne vais pas, là, me mettre dans une hypothèse.
19:20Ça fait partie des hypothèses.
19:22Oui, mais moi, vous savez, je me bats,
19:24et je me prononce, ensuite, une fois que les Français
19:26se sont prononcés. Et je me bats parce que
19:28je crois très profondément, et je le constate
19:30à chacun de mes déplacements,
19:32je le vois dans les sondages avec la dynamique qui est la nôtre,
19:34que vous avez une majorité de Français
19:36qui ne veulent pas de cette tenaille
19:38entre le Rassemblement National et la
19:40France Insoumise, qui sont évidemment
19:42parfois inquiets, parfois en colère,
19:44qui sont lucides sur le fait qu'il y a des choses
19:46qu'on n'a pas bien fait,
19:48qu'il y a des choses où on a échoué, qu'il y a des choses au contraire,
19:50où ça va mieux dans la bonne direction.
19:52Je parlais avec un
19:54coiffeur récemment qui me disait, l'apprentissage,
19:56ce que vous avez fait, c'est super. Il y avait
19:58moins de 200 000 apprentis en France,
20:00un peu plus de 200 000 apprentis en France chaque année
20:02il y a 7 ans, il y en a aujourd'hui quasiment 1 million.
20:04Et c'est bon pour les entreprises, c'est bon
20:06pour les jeunes. On a envie de continuer. Ça ne pourra
20:08pas continuer si l'extrême droite ou l'extrême gauche
20:10est au pouvoir.
20:11On va vous proposer, du coup, une autre hypothèse,
20:13celle que projettent, pour l'instant,
20:15les sondages, qui serait le scénario
20:17d'une majorité relative
20:19pour l'un des trois blocs,
20:21et sans majorité absolue.
20:23Comment, dans ce cas-là, vous imaginez
20:25continuer à gouverner dans ces
20:27conditions ? Est-ce que c'est envisageable ?
20:29À nouveau, je comprends vos questions
20:31et vous êtes des observateurs politiques,
20:33des journalistes, des commentateurs politiques.
20:35C'est aussi votre rôle que de faire des hypothèses
20:37et de les commenter. Moi, je suis un responsable
20:39politique. Je mène cette campagne avec
20:41les candidats, ensemble, pour la République, pour que
20:43les Français nous donnent une majorité pour agir
20:45pour eux, avec une méthode renouvelée.
20:47Ensuite, je peux répondre sur
20:49un point, c'est que j'ai
20:51l'honneur d'avoir la responsabilité
20:53d'être Premier ministre depuis plus de 5 mois,
20:55dans une majorité relative.
20:57Il y a, je crois, plus d'une vingtaine ou près d'une
20:59trentaine de textes de loi qui ont été
21:01adoptés par le Parlement, en majorité
21:03relative, sans aucun 49 mois.
21:05Parce qu'on a été capables de trouver
21:07des majorités sur différents textes, avec des députés
21:09qui appartiennent aux oppositions.
21:11On a Jordan Bardella
21:13qui dit, si je n'ai pas de majorité absolue,
21:15je ne vais pas à Matignon.
21:17Vous, si vous avez une majorité relative,
21:19vous restez à Matignon ?
21:21Ce qu'on voit depuis quelques jours,
21:23on voit le programme du Rassemblement National
21:25qui fond comme neige au soleil sur la question du pouvoir d'achat.
21:27Tout ce qui concerne le pouvoir d'achat,
21:29ils ont fait une façade depuis
21:31quelques années pour se présenter...
21:33Je vais venir sur le deuxième point.
21:35Depuis quelques années, ils se présentent comme le parti du pouvoir d'achat.
21:37Et puis là, on approche de l'élection, toutes les propositions
21:39pour le pouvoir d'achat tombent les unes après les autres.
21:41Et ensuite, il met maintenant des conditions
21:43suspensives pour aller à Matignon.
21:45Mais c'est précisément quand les conditions
21:47sont difficiles.
21:49C'est précisément quand les défis sont importants.
21:51Donc, vous imaginez continuer à gouverner
21:53avec une majorité relative ?
21:55Quand le président de la République
21:57m'a proposé d'être Premier ministre,
21:59pas une seconde, je me suis dit, attendez,
22:01il y a une majorité relative, ça va être trop compliqué.
22:03Du coup, je vais rester chez moi.
22:05Vous qualifiez cette condition que pose
22:07Jordan Bardella ?
22:09C'est une forme de refus d'obstacle.
22:11Je crois profondément que le Rassemblement National
22:13n'est pas prêt à gouverner.
22:15Ce n'est pas un parti de gouvernement.
22:17Et quand on voit les défis auxquels...
22:19Qu'est-ce qui vous fait dire qu'ils ne sont pas prêts à gouverner ?
22:21Ça, le fait qu'un programme dont ils nous expliquent
22:23depuis des années qu'il est
22:25absolument essentiel, que c'est leur priorité,
22:27que les premières mesures qu'ils prendront,
22:29s'ils gagnent, c'est de baisser l'impôt sur le revenu
22:31pour les moins de 30 ans, c'est de supprimer
22:33la TVA sur les produits de première nécessité.
22:35Et là, on approche d'une élection
22:37et ils disent, finalement, on ne va pas faire
22:39la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité,
22:41on ne va pas faire la baisse
22:43de l'impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans.
22:45Oui, ça, c'est une manière de dire
22:47qu'on ne le fera pas. Et à côté de ça,
22:49ils disent, finalement, il y a des conditions,
22:51si jamais ce n'est pas assez facile,
22:53si jamais on n'a pas tel nombre de députés,
22:55on n'ira pas. Moi, à aucun moment...
22:57Est-ce que vous pensez que c'est aussi une question de personnes ?
22:59C'est-à-dire qu'ils n'ont pas les gens
23:01sinon qualifiés pour...
23:03Moi, quand j'ai été
23:05ministre, et notamment à Bercy,
23:07j'étais dans l'hémicycle pour des débats importants
23:09avec les parlementaires, j'ai pu voir
23:11que dans les amendements, dans les propositions
23:13qui étaient faites par le Rassemblement
23:15national, régulièrement, ils ne
23:17mesuraient même pas l'impact. Quand on propose
23:19un amendement, une mesure qui va avoir un impact
23:21catastrophique sur la fiscalité des
23:23gîtes ruraux, par exemple. C'est arrivé.
23:25Il est même arrivé qu'ils doivent retirer leurs
23:27amendements. Quand ils proposent des amendements
23:29où ils disent, on va taxer les super profits,
23:31mais qu'à la fin, quand on leur explique
23:33que ça va...
23:35que ça va taper les chantiers de l'Atlantique
23:37qui emploient des Français
23:39et des ouvriers, que ça va taper des entreprises
23:41qui font vivre l'économie
23:43de plein de territoires, là, je les voyais
23:45un peu quoi face à cette situation.
23:47Donc oui, je le dis, on est dans
23:49un moment qui est le carrefour,
23:51un des carrefours de notre histoire. Il y a des défis
23:53majeurs, des défis
23:55géopolitiques avec la guerre en Europe,
23:57le dérèglement climatique, l'irruption de l'intelligence
23:59artificielle, le défi économique.
24:01Aussi, évidemment, on est enfin en train de sortir
24:03du chômage de masse, je le dis dans ces conditions.
24:05Le Rassemblement national,
24:07et c'est toute cette campagne
24:09qui le démontre jour après jour, est un parti
24:11d'opposition et non pas un parti de gouvernement.
24:13Donc c'est une fragilisation pour le pays.
24:15Vous aurez malgré tout besoin d'allier à l'Assemblée
24:17nationale. Est-ce que vous pensez qu'une nouvelle
24:19majorité qui irait d'une partie
24:21du PS aux
24:23LR anti-RN peut se dégager ?
24:25Et dans ce cas-là, est-ce que
24:27un partisan du camp présidentiel est le mieux placé
24:29pour représenter cette nouvelle majorité ?
24:31Moi, je m'adresse aux Français, pas aux
24:33appareils politiques. Et donc je vais vous répondre sur
24:35les Français qui sont peut-être derrière ces formations
24:37politiques. Mais les Français, pour aller voter, ils ont
24:39besoin d'y voir clair. Justement, et donc je le dis,
24:41vous avez des Français, je rencontre beaucoup,
24:43d'une droite gaulliste
24:45qui est évidemment
24:47très au clair
24:49sur les valeurs, sur la question du respect de l'autorité,
24:51la valeur travail en France,
24:53qui est attachée aussi
24:55au travail, à notre économie,
24:57qui ne se retrouve pas
24:59dans le Rassemblement national ou derrière le Rassemblement
25:01national, qui a un projet
25:03de division, de stigmatisation
25:05d'une partie des Français et qui, par ailleurs, a
25:07un programme économique qui serait catastrophique
25:09pour les emplois. Évidemment qu'à ces Français-là,
25:11je leur dis de voter pour nos candidats ensemble
25:13pour la République, parce qu'ils sont plus proches
25:15de nous que du Rassemblement national.
25:17Et vous avez des Français d'une gauche
25:19sociale-démocrate, profondément
25:21républicaine, qui ne se retrouvent pas
25:23dans ce qui est proposé par Jean-Luc Mélenchon
25:25et ses alliés, c'est-à-dire
25:27le communautarisme plutôt que la laïcité.
25:29Je rappelle que quand j'ai interdit le port de la
25:31maillard dans les établissements scolaires, tout simplement
25:33pour faire respecter la laïcité à l'école,
25:35la France Insoumise
25:37et la NUPES, s'ils sont opposés,
25:39la France Insoumise a même
25:41essayé de faire annuler ma décision en justice.
25:43Ils ont saisi la justice. Je vois aussi ces Français
25:45d'une gauche sociale-démocrate, eux aussi
25:47attachés au travail, lucides sur le fait
25:49que c'est le fait de travailler qui permet
25:51aussi de trouver sa place dans la société,
25:53de fonder une famille, qui ne se retrouve pas derrière
25:55le matraquage fiscal proposé par la France Insoumise
25:57et la NUPES, qui propose d'augmenter
25:59les impôts sur ceux qui travaillent.
26:01Malgré toutes ces mains tendues, on voit bien que c'est compliqué.
26:03Vous ne parvenez pas à rallier les électeurs de Raphaël Glucksmann.
26:05Au contraire, je le vois depuis le début
26:07de cette campagne, et c'est ce qui explique aussi qu'on soit
26:09en dynamique avec 8 points de plus
26:11aujourd'hui qu'il y a deux semaines
26:13dans les sondages, parce que précisément
26:15je rencontre des Français qui ont voté
26:17pour Raphaël Glucksmann, qui ont voté
26:19écologistes,
26:21qui me disent, nous, l'alliance de la France Insoumise
26:23avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon,
26:25on n'en veut pas. Et je vais vous dire, ces Français,
26:27qui me disent, on ne peut pas dire
26:29qu'on ait un vote parfait quelque part, qui correspond à
26:31100% à ce qu'on recherche dans cette élection,
26:33mais sur les valeurs, sur l'intérêt
26:35des Français et du travail, on préfère voter
26:37pour vos candidats. Et de l'autre côté, je rencontre des électeurs
26:39de droite gaullistes, qui me disent, mais non,
26:41on ne se retrouve pas du tout dans le choix du président des Républicains
26:43Éric Ciotti d'aller
26:45avec l'URN. On a voté pour M.
26:47Bellamy aux élections européennes, on se retrouve
26:49davantage derrière les candidats ensemble pour la République,
26:51même si ce n'est pas forcément parfait en tous points.
26:53Une dernière question avant la pause, parce qu'on a
26:55brossé différents scénarios.
26:57Celui où vous n'avez pas de majorité
26:59relative, c'est-à-dire où les autres ont des
27:01majorités relatives, est-ce que vous pourriez être à la tête
27:03d'un gouvernement en quelque sorte technique ?
27:05Vous avez bien compris, et encore une fois, j'entends vos
27:07questions. Et moi, là, je me bats
27:09pas pour faire des scénarios
27:11et me prononcer sur des scénarios.
27:13Je me bats pour que le seul scénario que je crois
27:15utile, protecteur pour le
27:17pays, arrive, c'est-à-dire la victoire des candidats
27:19ensemble pour la République dans cette élection,
27:21qui sont les seuls, dès le premier
27:23tour, à constituer un vote utile
27:25contre les extrêmes pour la République
27:27et pour les emplois des Français.
27:29Gabriel Attal, votre programme contre celui
27:31des autres. On y revient dans un instant, ça sera
27:33juste après la pause dans ce Grand Jury.
27:35À tout de suite.
27:45Suite du Grand Jury, présenté
27:47par Olivier Bost.
27:49Gabriel Attal, le Premier ministre et chef de
27:51file pour les législatives, pour ces élections
27:53législatives, est notre invité.
27:55Gabriel Attal, promesse tenue,
27:57voici maintenant le moment des programmes
27:59avec Jim Jarasech.
28:01Celui qui en a parlé le premier, c'est Emmanuel Macron,
28:03qui a dénoncé, à propos du programme du
28:05Front Populaire, un projet, je cite,
28:07immigrationniste. Est-ce que vous employez
28:09également ce mot, qui, pour le rappeler,
28:11vient du Front National ?
28:13Moi, je m'attache moins aux mots
28:15qu'aux faits et qu'aux propositions.
28:17C'est vrai que
28:19la NUPES propose, et parce que
28:21c'est la ligne de la France Insoumise qui a imposé
28:23son programme à ses alliés,
28:25de revenir sur toutes les mesures,
28:27toutes les règles, toutes les lois qui ont été prises,
28:29s'agissant de l'immigration
28:31ou même s'agissant du séparatisme
28:33dans notre pays. Nous, ce qu'on propose,
28:35c'est clair, on a des lois en France,
28:37il faut les faire appliquer. Il y a des personnes
28:39qui ont vocation à être accueillies
28:41en France, parce qu'elles travaillent,
28:43parce qu'elles sont des étudiants étrangers,
28:45parce qu'elles bénéficient du droit d'asile.
28:47Ce qu'on cherche à faire, d'ailleurs, c'est à mieux organiser
28:49les choses au niveau européen, on est en train d'y arriver.
28:51Et de l'autre côté, vous avez
28:53le Rassemblement National qui dit
28:55immigration zéro, ce qui est
28:57un mirage pour ceux qui
28:59le souhaiteraient, ce qui est en tout cas totalement
29:01irréalisable et ce qui, je pense, n'est pas
29:03souhaitable pour notre pays, qui s'est aussi construit
29:05avec les personnes immigrées
29:07qui sont venues dans notre pays,
29:09ce qui serait par ailleurs terrible pour
29:11une partie de notre économie, les agriculteurs eux-mêmes,
29:13par exemple, le disent. Donc, entre ceux qui disent
29:15immigration zéro, ce qui est
29:17ni souhaitable, ni faisable, entre ceux qui disent
29:21plus de règles sur l'immigration,
29:23ce qui est ni souhaitable,
29:25ni faisable, nous, on propose de faire respecter nos règles
29:27et nos lois. Il y a des personnes qui ont vocation
29:29à être en France. Si elles travaillent,
29:31si elles respectent nos lois, si elles respectent nos règles,
29:33elles ont vocation à pouvoir rester en France.
29:35Et puis, il y a des personnes qui n'ont pas vocation
29:37à rester en France, et dans ces cas-là, elles doivent
29:39être reconduites dans leur pays d'origine.
29:41Est-ce que le risque de dénoncer à la fois
29:43le projet du Front Populaire et le projet
29:45du Rassemblement National n'est pas pour vous
29:47de devenir un vote de barrage plus qu'un vote
29:49d'adhésion pour les Français ? Non, je ne crois pas.
29:51Je pense qu'il y a une majorité de Français
29:53qui sont sur cette ligne-là. Encore une fois,
29:55qui ne croient pas une seconde que notre pays
29:57pourrait vivre avec
29:59zéro immigration, et qui ne croient
30:01pas non plus que notre pays pourrait vivre
30:03sans règles s'agissant de l'immigration.
30:05Des Français qui sont pragmatiques,
30:07modérés quelque part,
30:09qui attendent une chose, c'est qu'on fasse respecter
30:11nos lois. Et c'est vrai, je le dis
30:13ici, qu'aujourd'hui,
30:15on n'a pas été suffisamment efficaces,
30:17on n'arrive pas suffisamment à faire respecter
30:19les règles et les lois sur l'immigration.
30:21Par exemple, sur les reconduites
30:23à la frontière.
30:25On voit qu'aujourd'hui... Mais ça veut dire quoi ?
30:27Ça veut dire que la loi immigration n'a pas été suffisante ?
30:29Non, d'abord, elle est en train d'être appliquée,
30:31les décrets sont en train de sortir, mais surtout,
30:33la grande difficulté qu'on a aujourd'hui,
30:35c'est quand une personne
30:37est interpellée,
30:39elle n'a pas le droit d'être en France.
30:41On souhaite pouvoir l'expulser, la reconduire
30:43dans son pays d'origine. Aujourd'hui, ce qui est
30:45très compliqué, c'est que les pays d'origine
30:47ne nous donnent pas ce qu'on appelle les laissés-passer consulaires
30:49pour qu'on puisse expulser les personnes.
30:51Et donc, comment vous pouvez mieux expulser ?
30:53Ce qui n'est pas qu'un problème pour la France, c'est un problème
30:55pour tous les pays européens. L'Allemagne a le même
30:57problème que nous. Et donc, comment est-ce qu'on fait ?
30:59On a déjà pris un certain nombre de mesures,
31:01notamment, on a restreint l'accès
31:03aux visas pour ces pays
31:05d'origine, pour leur mettre quelque part la pression,
31:07en disant, si vous voulez pouvoir continuer à bénéficier de visas,
31:09c'est-à-dire pouvoir venir en France
31:11avec des règles. Ça a eu des effets
31:13sur certains pays, moins sur d'autres. Mais pourquoi ?
31:15Parce que c'est facilement contournable
31:17de la part des pays en question. Ils disent,
31:19à ce moment-là, nous, on va aller prendre des visas
31:21dans d'autres pays, en Allemagne,
31:23en Espagne ou chez des voisins.
31:25Et comme il y a Schengen, on pourra circuler en Europe
31:27et donc venir en France. C'est pour ça que la réponse,
31:29elle est européenne.
31:31Et c'est ce qu'on vient d'obtenir avec le pacte asile-immigration,
31:33qui a été une vraie bataille,
31:35qu'on a réussi à obtenir. On va enfin pouvoir
31:37avoir une politique européenne sur le sujet
31:39et donc peser plus et pouvoir être plus
31:41efficace dans l'application de nos règles.
31:43Vous avez émis un certain
31:45nombre de propositions sur le pouvoir d'achat
31:47cette semaine. Est-ce que
31:49finalement, vous vous alignez pas sur le sujet
31:51numéro un
31:53de la campagne, en tout cas dans l'esprit
31:55des Français, qui avait été abordé
31:57par d'autres, par vos adversaires, pendant la campagne
31:59des européennes ? Est-ce que vous n'êtes pas un peu en retard sur ce sujet-là ?
32:01J'ai été nommé Premier ministre il y a un peu plus
32:03de cinq mois. J'ai fait une déclaration de politique générale
32:05à l'Assemblée nationale et le premier
32:07sujet dont j'ai parlé, c'est celui du pouvoir d'achat,
32:09notamment pour la classe moyenne qui travaille.
32:11Moi, ceux pour qui j'agis en
32:13priorité, c'est les Français qui se lèvent
32:15tous les jours pour aller bosser,
32:17qui ont du mal à boucler la fin de mois et qui une fois
32:19qu'ils ont payé toutes les factures et qu'il y a le reste
32:21encore à payer, n'y arrivent pas.
32:23Pour les retraités, qui ont travaillé
32:25toute leur vie et qui ne s'en sortent pas.
32:27J'avais annoncé un certain nombre de chantiers
32:29et de mesures. On a bien vu au moment des élections
32:31européennes, et je l'ai senti quand je faisais campagne,
32:33quand j'échangeais avec les Français, ça se ressent dans les résultats,
32:35on considère qu'on doit aller plus vite et plus fort
32:37sur ce sujet. Et donc, dans cette campagne,
32:39avec les candidats Ensemble pour la République,
32:41je propose un certain nombre de mesures
32:43qui, contrairement à celles des oppositions,
32:45sont crédibles et financées.
32:47Des mesures pour les retraités,
32:49indexation systématique des retraites
32:51sur l'inflation. Jusqu'à la fin du quinquennat ?
32:53Oui. Des mesures pour les familles,
32:55baisse de 15% de la facture
32:57d'électricité à l'hiver prochain.
32:59Des mesures pour les classes moyennes qui travaillent.
33:01Vous savez qu'il y a 6 millions de salariés
33:03qui ont reçu la prime de pouvoir d'achat
33:05l'année dernière. Aujourd'hui, elle est limitée,
33:07plafonnée à 3 000 euros sur l'année.
33:09C'est les entreprises qui la versent, sans charges ni impôts.
33:11On déplafonne, et maintenant, elles pourront verser
33:13jusqu'à 10 000 euros par salarié dans l'année.
33:15Ça, ça veut dire aussi moins de ressources
33:17pour l'État, moins de charges ?
33:19Non, parce qu'aujourd'hui, c'est de l'argent qui n'est pas versé.
33:21C'est de l'argent que les entreprises versent,
33:23précisément parce qu'on dit qu'il n'y a pas d'impôts ou de charges.
33:25Il y a eu des augmentations de salaire ?
33:27Il y a eu des augmentations de salaire aussi.
33:29Ce qu'on a constaté depuis la mise en place
33:31de la prime pouvoir d'achat, c'est qu'il n'y a pas eu
33:33vraiment cet effet de substitution.
33:35Sur cette prime Macron, en moyenne,
33:37ça a été 900 euros
33:39pour les entreprises, bien évidemment,
33:41qui en ont versé.
33:43Le fait de remonter le plafond de 3 000 euros
33:45à 10 000 euros quand c'est à peu près 900 euros
33:47qui a été versé, qu'est-ce que ça peut changer ?
33:49Ce que ça va changer, c'est qu'on est aujourd'hui,
33:51on le voit, dans un moment où on investit énormément
33:53Ce que je veux dire, c'est que les entreprises n'ont pas atteint le plafond.
33:55Donc, si vous augmentez le plafond...
33:57Il y en a qui l'ont atteint, il y en a d'autres qui ne l'ont pas atteint.
33:59Ce que vous évoquez, c'est une moyenne.
34:01Évidemment, quand vous êtes une petite PME,
34:03c'est plus difficile d'aller très haut.
34:05Il y a des grandes entreprises qui emploient
34:07des millions de salariés en France.
34:09Non, ça vise aussi les PME, parce qu'il y en a
34:11qui peuvent le faire. J'ajoute
34:13que ce n'est pas la seule mesure.
34:15Notamment pour les PME, je vais vous en donner une autre.
34:17Aujourd'hui, on a beaucoup de Français
34:19qui sont bloqués au niveau du SMIC.
34:21On a en France un SMIC qui est plus élevé
34:23que celui de nos voisins européens, et on a plus
34:25de travailleurs qui sont proches du SMIC que nos voisins.
34:27C'est la dé-smicardisation.
34:29Voilà, que j'ai proposé
34:31dès ma nomination à Matignon.
34:33Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'aujourd'hui,
34:35vous avez des salariés qui sont bloqués au niveau du SMIC
34:37parce que, pour un employeur,
34:39je prends l'exemple d'un coiffeur,
34:41il a un salarié au SMIC. S'il veut l'augmenter
34:43de 100 euros, ça lui coûte presque
34:45500 euros, pour à la fin
34:47avoir 100 euros dans la poche du salarié.
34:49Et donc, ça vous répondait par de nouveaux allègements
34:51de charges. Oui. Pourquoi est-ce que ça lui coûte
34:53500 euros ? Parce que
34:55il y a beaucoup d'allègements de charges au niveau
34:57du SMIC, et donc, dès qu'il augmente son salarié, il va payer
34:59beaucoup plus de charges. Et donc, on propose
35:01effectivement de revoir les allègements de charges
35:03pour que ça coûte moins cher
35:05à cet employeur d'augmenter son salarié.
35:07En face de ça, vous avez
35:09la NUPES qui dit qu'on va mettre le SMIC
35:11à 1 600 euros. Vous parlez là
35:13avec tous les chefs d'entreprise,
35:15les patrons de PME, les artisans, les commerçants,
35:17ils vont vous le dire, ça sera intenable
35:19pour eux. D'ailleurs, les études qui ont été réalisées, les études
35:21économiques, montrent que ça serait un emploi sur
35:23cinq qui serait supprimé.
35:25Et donc, nous, on propose une voie
35:27qui est crédible, qui est soutenable pour notre
35:29économie et qui se traduira à la fin,
35:31véritablement, par du pouvoir d'achat en plus, pour les salariés.
35:33Encore une fois, c'est salariés de classe moyenne
35:35qui travaillent. Moi, je veux libérer les
35:37augmentations de salaires entre le
35:39SMIC et 2 500 euros
35:41parce qu'on voit que c'est là, aujourd'hui, où vous avez
35:43beaucoup de Français qui sont bloqués dans leurs augmentations
35:45salariales. Vous parliez de la revalorisation
35:47des retraites. Est-ce que ce n'est pas un peu électoraliste ?
35:49Et est-ce que, finalement, on ne va pas se retrouver
35:51dans un pays où les retraites augmentent
35:53plus ou plus vite que les salaires ?
35:55Moi, je pense que c'est nécessaire. Je pense que
35:57les Français qui nous écoutent, y compris ceux
35:59qui ne sont pas retraités, considèrent que c'est juste
36:01quand vous avez travaillé toute votre vie, que
36:03vous êtes à la retraite, que vous puissiez
36:05vivre dignement à la retraite.
36:07Et ça passe, effectivement, par des revalorisations
36:09avec l'inflation. Les années
36:11précédentes, les retraites n'ont pas toujours été
36:13revalorisées avec
36:15l'inflation. Que ce soit sous la droite, sous la gauche,
36:17il y a eu des années où ce n'était pas le cas.
36:19On l'a fait cette année, 5% d'augmentation des retraites
36:21en janvier, et je prends l'engagement
36:23qu'on le fera dans les années
36:25à venir. Par ailleurs, on est les seuls
36:27à être en mesure de le financer. Parce que
36:29que ce soit l'extrême droite ou
36:31la NUPES avec la France insoumise,
36:33ils disent qu'on met la retraite à 60 ans. Mais comment
36:35vous voulez mettre la retraite à 60 ans,
36:37déséquilibrer encore plus le régime
36:39de retraite, qui déjà, aujourd'hui, a des problèmes de financement,
36:41et en même temps, revaloriser les retraites ?
36:43Précisément, si nous, on est crédibles quand on dit
36:45qu'on va revaloriser les retraites, c'est parce qu'on a assumé
36:47de faire des réformes pour avancer.
36:49Est-ce que vous avez un chiffrage à nous donner
36:51aujourd'hui de l'ensemble de votre projet
36:53pour les législatives ? Notre projet, il est financé.
36:55Il n'y a pas de budget en plus.
36:57Vos adversaires ont donné des chiffrages.
36:59Je peux vous donner des mesures. La prime,
37:01pouvoir d'achat élargie, c'est les entreprises qui la versent.
37:03Si je prends
37:05une mesure sur les frais de notaire,
37:07parce que moi, je crois profondément
37:09qu'une part du rêve français,
37:11c'est de pouvoir acheter son logement.
37:13L'exonération pour les primo-accédants.
37:15Si possible, d'ailleurs, une maison individuelle
37:17avec un jardin
37:19pour les enfants, etc.
37:21Je veux que ce rêve français soit encore possible.
37:23Notamment pour les couples,
37:25les jeunes couples qui travaillent, qui arrivaient
37:27à 35, 40, 45 ans,
37:29ont envie de pouvoir acheter leur bien.
37:31Ce n'est pas de frais de notaire jusqu'à 15 000 euros
37:33pour un achat de maximum de 150 000 euros.
37:35Exactement. Pour les primo-accédants, si vous êtes primo-accédant,
37:37que vous achetez votre bien,
37:39ce que je propose, c'est que vous n'aurez pas
37:41les DMTO, c'est-à-dire
37:43ce que tout le monde appelle les frais de notaire,
37:45qui sont versés normalement au département,
37:47qu'on compensera évidemment au département.
37:49Cette mesure, elle coûte autour de 2 milliards d'euros.
37:51Vous vous souvenez que quand j'ai été nommé Premier ministre,
37:53j'avais confirmé que dans le prochain budget,
37:55on ferait une mesure pour le pouvoir d'achat
37:57des classes moyennes autour de 2 milliards d'euros.
37:59On avait isolé dans le budget,
38:01mis de côté cette somme
38:03réservée pour faire une mesure sur le pouvoir d'achat.
38:05Au total, votre projet, c'est combien de milliards par an ?
38:08Il n'y a pas de milliards en plus
38:10par rapport à ce qu'on prévoyait parce que les mesures sont financées.
38:12La généralisation du SNU,
38:14le fonds pour les passoires thermiques, etc.
38:16La généralisation du SMU,
38:18elle était prévue, donc elle était dans la trajectoire
38:20qu'on a déjà construite. Vous évoquez le fonds
38:22pour la rénovation thermique des logements.
38:24Les améliorations sur les donations aussi.
38:26Je propose aussi, effectivement,
38:28de mettre en place un fonds
38:30pour aider les classes moyennes
38:32qui travaillent, qui souvent n'ont pas droit aux aides
38:34et qui n'ont pas suffisamment d'argent
38:36pour financer toutes seules, pour les aider à rénover
38:38leurs logements pour qu'ils soient mieux isolés
38:40en matière énergétique, ce qui est bon pour la planète
38:42et bon pour le pouvoir d'achat parce que la facture
38:44d'énergie, elle baisse. Je fixe un objectif,
38:46300 000 de ces logements
38:48rénovés dans les années qui viennent
38:50pour les classes moyennes.
38:52Comment je le finance ? J'ai annoncé.
38:54On va mettre en place une contribution sur les grands groupes,
38:56multinationales notamment,
38:58qui aujourd'hui font
39:00ce qu'on appelle des opérations de rachat d'actions.
39:02C'est assez technique. Vous avez par exemple
39:04un groupe qui va racheter ses propres actions
39:06pour faire monter le cours de l'action
39:08en bourse. C'est quand même une opération
39:10un peu artificielle et on se dit qu'avec cet argent,
39:12l'entreprise pourrait redistribuer ou investir.
39:14C'est autour de 300 millions d'euros
39:16et c'est ce que coûte la mesure que je propose
39:18sur le financement des rénovations
39:20pour les classes moyennes.
39:22L'Institut Montaigne chiffre quand même le coût de vos mesures
39:24entre 12 et 14 milliards d'euros par an
39:26sans la mutuelle à 1 euro
39:28qui est une autre promesse.
39:30Il y a encore quelques semaines, Bruno Le Maire,
39:32votre ministre de l'économie, disait rechercher
39:3420 milliards d'euros d'économies pour boucler
39:36le budget de l'année prochaine.
39:38Si on ajoute ces dépenses nouvelles
39:40aux économies à rechercher, ça fait
39:42énormément d'économies
39:44à faire. Ça fait 35 milliards d'euros
39:46à trouver dans le budget aujourd'hui de l'État.
39:48Parce qu'en fait, dans l'étude de l'Institut Montaigne
39:50que vous évoquez, il y a la mesure
39:52sur les frais de notaire à 2 milliards d'euros
39:54et confirme ce chiffrage que j'évoquais.
39:56Ensuite,
39:58ils partent du principe que
40:00les entreprises qui vont verser des primes de pouvoir d'achat
40:02plus importantes, si elles les versaient
40:04en salaire, ça ferait des recettes
40:06supplémentaires. Aujourd'hui, elles ne les versent pas
40:08en salaire. On a vu ces dernières années que ce n'était pas le cas.
40:10Pour leur chiffrage, ils partent
40:12du principe que si on baisse
40:14la facture d'électricité
40:16de 15% à l'hiver
40:18prochain, en gros, on pourrait ne pas
40:20le faire en augmentant la taxe sur l'électricité
40:22ce qui aurait un rendement supplémentaire. Moi, je l'ai dit, je ne veux pas augmenter
40:24les impôts. Ce n'est pas pour ça que ça fait des dépenses
40:26pour l'État. Justement, je reprends aussi ce que vous avez dit.
40:28S'il y en a qui sont crédibles et qui assument les efforts qui sont
40:30demandés pour financer le programme, c'est nous.
40:32On est les seuls, avez-vous dit.
40:34Où sont les efforts que vous demandez ?
40:36J'ai dit que
40:38dans les années à venir, pour tenir notre trajectoire
40:40de finances publiques, revenir sous les 3% de déficit
40:42en 2027, on allait continuer
40:44à faire des réformes.
40:46D'ailleurs, vous avez vu que certains
40:48me critiquent pour ça, que ce soit à l'extrême droite ou à l'extrême gauche.
40:50On continue à avancer
40:52sur la réforme de l'assurance chômage, par exemple.
40:54C'est l'effort sur les chômeurs.
40:56Non, pas sur les chômeurs.
40:58C'est un effort pour permettre aux Français de travailler,
41:00parce que plus vous avez de Français qui travaillent, plus vous avez de recettes
41:02pour l'État et la sécurité sociale.
41:04Vous parlez des efforts que vous demandez.
41:06Quels sont ces efforts ?
41:08On va continuer à avancer sur la simplification,
41:10la réduction du millefeuille territorial.
41:12On a demandé un travail à Éric Woerth
41:14et à Boris Ravignon qui nous ont remis des rapports
41:16qui chiffrent des économies possibles
41:18à plusieurs milliards ou plusieurs dizaines de milliards d'euros
41:20par la simplification.
41:22Qu'est-ce que vous demandez aux Français ?
41:24Je vous confirme que tous les efforts que je peux trouver
41:26sans les demander aux Français,
41:28mais en les cherchant sur le système et sur l'administratif,
41:30je vais les chercher.
41:32Ça veut dire que vous maintenez l'objectif de 20 milliards d'euros dans le budget 2025 ?
41:34Vous savez,
41:36le budget se construit dans un calendrier.
41:38C'est présenté en septembre.
41:40En septembre, vous présentez un budget en vous fondant
41:42sur les hypothèses macroéconomiques, le taux de croissance,
41:44la projection sur la croissance,
41:46à ce moment-là.
41:48C'est à ce moment-là que les choses sont chiffrées.
41:50Moi, je vais continuer à me battre pour ces réformes de structure.
41:52La lutte contre la fraude.
41:54Quand j'étais à Bercy, j'ai présenté un plan inédit
41:56de lutte contre la fraude fiscale
41:58et contre la fraude sociale,
42:00avec des mesures très fortes, dont on disait depuis des années
42:02qu'elles n'étaient pas possibles,
42:04sur la fraude fiscale des grands groupes, l'optimisation fiscale,
42:06sur la fraude sociale, je donne un exemple,
42:08le versement des aides sociales
42:10par l'ECAF
42:12sur des comptes bancaires étrangers.
42:14Ça faisait des années que beaucoup disaient
42:16qu'il faut arrêter, qu'il faut dire qu'il faut un compte français ou européen.
42:18Beaucoup disaient que ce n'était pas possible de le faire.
42:20Je l'ai fait, c'est maintenant en vigueur.
42:22Résultat des courses, l'an dernier, on a eu une année historique
42:24en matière de recouvrement de fraude.
42:2617 milliards d'euros
42:28de fraude fiscale et sociale, ce n'était jamais arrivé.
42:30Et donc, on va continuer
42:32à agir et à lutter contre les fraudes.
42:34Si les candidats Ensemble pour la République
42:36constituent une majorité
42:38à l'issue de ces élections,
42:40on présentera, dès cet été, un nouveau plan
42:42et une nouvelle loi de lutte contre les fraudes.
42:44Vous défendez un programme responsable
42:46et puis vous visez les deux autres programmes.
42:48Est-ce que le programme économique
42:50du Front populaire est pire
42:52que celui du RN ?
42:54Moi, je vois deux programmes qui proposent
42:56des centaines de milliards d'euros supplémentaires
42:58de dépenses. C'est 140 milliards
43:00pour le Rassemblement
43:02national, c'est 300 milliards
43:04pour la France insoumise dans la NUPES,
43:06dans les deux cas,
43:08sans véritable financement.
43:10Le Rassemblement national,
43:12il ne dit pas une seule seconde et quand on l'interroge
43:14sur comment vous financez, il n'a pas la réponse.
43:16Je vous donne un exemple. Je parle de l'immigration notamment.
43:18Oui, si je vous donne un exemple,
43:20la proposition de remettre la retraite
43:22à 60 ans, si on veut l'appliquer,
43:24soit vous baissez
43:26les pensions et donc pour un retraité
43:28qui gagne 1500 euros
43:30par mois, qui a 1500 euros de retraite
43:32par mois, ça fait 2500 euros de retraite
43:34en moins sur l'année. Soit vous le financez
43:36en augmentant les cotisations de ceux qui travaillent.
43:38Et là, pour un salarié
43:40de classe moyenne, ça fait 2000 euros de cotisations
43:42en plus sur l'année. De l'autre côté,
43:44vous avez effectivement la NUPES,
43:46c'est Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise
43:48qui a imposé le programme, qui propose
43:50un matraquage fiscal.
43:52Eux, ils ne se cachent pas et vous avez
43:54par exemple une proposition sur ce qu'ils appellent
43:56la CSG progressive.
43:58Ça veut dire que pour un retraité
44:00qui a, je reprends le même, 1500 euros
44:02de retraite, ça fait autour de
44:04200 euros en moins.
44:06Ils proposent par ailleurs de remettre des charges
44:08pour le salarié qui fait
44:10des heures supplémentaires. Je crois qu'il y a aujourd'hui
44:12un ouvrier sur deux qui fait des heures supplémentaires.
44:14Ça fait 160 euros de pertes.
44:16Tout ça, c'est des propositions par ailleurs,
44:18ils sont cohérents, c'est des propositions qu'ils ont faites
44:20dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale
44:22à chaque fois qu'il y avait une discussion budgétaire, leurs amendements
44:24sont consultables, disponibles. Je donne un
44:26troisième exemple sur l'héritage.
44:28Aujourd'hui, quand vous avez
44:30une petite succession, qualifiée comme ça,
44:32en dessous je crois de 100 000 euros,
44:34vous avez un abattement qui fait que vous ne payez pas
44:36de droit de succession. La NUPES
44:38avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon
44:40propose de taxer les
44:42successions dès le premier euro. Ça veut dire que des gens
44:44qui ont travaillé toute leur vie, qui ont
44:46constitué un petit patrimoine,
44:48qui voudraient un petit patrimoine qui par ailleurs a été taxé
44:50pendant toute leur vie, qui voudraient pouvoir
44:52le transmettre à leurs enfants, seront
44:54désormais taxés alors qu'aujourd'hui ne le sont pas.
44:56Vous l'avez évoqué rapidement tout à l'heure, la
44:58nouvelle réforme du chômage.
45:00Vous avez dit
45:02je vais prendre le décret avant le
45:041er juillet. Ça veut dire que ça sera
45:06cette semaine où vous allez
45:08durcir les conditions pour accéder au chômage
45:10et réduire la durée d'indemnisation ?
45:12D'abord, pourquoi est-ce qu'on agit sur
45:14l'assurance chômage ? Parce que je le redis,
45:16c'est notre objectif, les autres n'en parlent jamais
45:18mais nous ça reste notre objectif. Pour vous c'est une incitation
45:20pour vous retourner au travail.
45:22Et plus on aura de Français qui travaillent, moins on aura de problèmes
45:24à financer nos services publics.
45:26Et donc, pour atteindre le plein emploi,
45:28pour que les Français puissent travailler davantage,
45:30un, il y a le chantier de la
45:32désmécardisation que j'évoquais,
45:34quand on travaille.
45:36Deux, vous avez la qualité de vie au travail.
45:38Je me bats pour qu'on puisse
45:40adapter mieux les organisations du travail
45:42aux aspirations, en testant la semaine
45:44en 4 jours, en testant la semaine différenciée
45:46pour les familles monoparentales ou les
45:48couples divorcés, en luttant contre les accidents du travail,
45:50la pénibilité au travail. Et trois,
45:52vous avez effectivement un modèle social
45:54qui accompagne davantage vers le travail.
45:56Donc le décret, cette semaine. J'arrive.
45:58On a renforcé les moyens de France Travail
46:00pour permettre à France Travail de mieux
46:02accompagner les chômeurs. On a
46:04mis en place le RSA
46:06avec 15 heures d'activité
46:08en contrepartie. Jusqu'à maintenant, il n'y avait pas ces
46:10contreparties, clairement. Maintenant,
46:12parce que j'ai décidé de le généraliser,
46:14pour avoir le RSA, vous devez avoir
46:1615 heures hebdomadaires
46:18d'activité vers l'insertion. Et on voit que ça
46:20fonctionne, que vous avez des personnes qui retrouvent un emploi.
46:22Et puis sur l'assurance chômage, effectivement,
46:24avoir un système d'assurance
46:26chômage qui lui aussi accompagne davantage
46:28vers l'emploi, incite davantage à l'emploi.
46:30Pour construire cette réforme, on a demandé
46:32aux partenaires sociaux d'y travailler.
46:34Ils ont eu 8 mois de travail. Le 1er
46:36juillet, on n'avait plus d'assurance chômage
46:38si on ne prend pas un nouveau décret. A l'issue de ces
46:408 mois de travail, on leur a donné plusieurs prolongations,
46:42ils n'ont pas trouvé d'accord. Et donc, effectivement,
46:44on a annoncé il y a quelques semaines... Donc, ça sera bien cette semaine.
46:46Il y aura, le 1er juillet, le nouveau
46:48système qui entrera en vigueur.
46:50Et sur la situation politique, après, vous pourrez revenir
46:52sur ce décret ? Vous savez que s'il n'y a pas
46:54de décret, il n'y a plus d'assurance chômage à partir du 1er juillet.
46:56Mais la réforme qui a été construite
46:58entre en application le 1er décembre.
47:00Et donc, ensuite...
47:02Pour continuer de passer en revue
47:04votre programme et vos ambitions pour la suite,
47:06vous voulez supprimer l'excuse de
47:08minorité pour les plus de 16 ans,
47:10afin qu'ils puissent être jugés
47:12comme des personnes majeures. La semaine
47:14dernière, une jeune fille de 12 ans a été
47:16victime d'un viol antisémite par 3
47:18jeunes garçons de son âge.
47:20Votre révision de l'excuse de minorité
47:22ne les concernerait pas ?
47:24D'abord, je veux redire
47:26une nouvelle fois à quel point ce qui s'est passé à Courbevoie
47:28est abject et révoltant.
47:30Et redire ma solidarité pour
47:32cette jeune fille, pour sa famille,
47:34ses proches, ses amis.
47:36Je ne vais pas m'exprimer sur
47:38ce cas particulier pour les mesures que je propose.
47:40Je ne suis pas là pour instrumentaliser
47:42des drames
47:44comme celui-là. Ce que je
47:46dirais, c'est qu'on constate, et les Français
47:48le voient, qu'il y a une forme de
47:50rajeunissement de la violence. Une violence
47:52parfois débridée chez des très jeunes.
47:54On l'a vu il y a un an au moment des émeutes,
47:56par exemple.
47:58J'ai lancé un
48:00chantier qui nous permet d'être
48:02plus efficaces dans la réponse
48:04en matière de sanctions sur
48:06cette violence, cette délinquance des mineurs.
48:08J'ai déjà pris des mesures. Par exemple,
48:10je m'étais engagé dans ma déclaration de politique générale
48:12en janvier à mettre en place des travaux d'intérêt
48:14général pour les moins de 16 ans. Aujourd'hui, ça n'existait pas.
48:16Enfin, en tout cas, ça n'existait pas à l'époque.
48:18On a pris la circulaire pénale. Désormais, ça existe.
48:20Je m'étais engagé à ce que
48:22l'atteinte à la laïcité soit
48:24toujours une circonstance
48:26aggravante quand il y a des agressions. On a pris
48:28la circulaire pénale. Maintenant, qu'est-ce que
48:30je propose dans cette campagne avec les candidats
48:32Ensemble pour la République ? 1. La mise en place
48:34d'une comparution immédiate pour les mineurs.
48:36Aujourd'hui, si vous avez deux jeunes
48:38de 17 et 18 ans qui sont pris
48:40dans un cambriolage en récidive,
48:42celui de 18 ans va pouvoir être
48:44sanctionné tout de suite. Celui de 17 ans, en général,
48:46ça va être 8 ou 9 mois plus tard qu'il y aura la sanction.
48:48Ce n'est plus possible. Et donc, mise en place
48:50d'une comparution immédiate pour les mineurs.
48:522. Effectivement, atténuation
48:54de l'excuse de minorité.
48:56Parce que dans un certain nombre de cas,
48:58ce n'est pas normal ou pas souhaitable
49:00ou pas acceptable que vous ayez une excuse
49:02de minorité, notamment quand il y a
49:04de la récidive ou que c'est particulièrement grave.
49:06Il y a aussi d'autres mesures sur la responsabilisation
49:08des parents, sur le fait d'avoir
49:10des courtes peines dès le départ
49:12pour que ça soit plus
49:14efficace et éducatif. Pour mettre en place
49:16toutes ces mesures, il faut une loi.
49:18Pour pouvoir voter la loi, il faut une majorité.
49:20Pour qu'on puisse avoir cette majorité et le mettre
49:22en place, il faut voter pour les candidats, ensemble
49:24pour la République, qui se présentent dans votre circonscription.
49:26Une toute dernière question
49:28qui est relative au fait d'avoir une majorité
49:30ou pas. Il y aura beaucoup de
49:32duels dans une semaine, RN,
49:34Front Populaire. Pour qui
49:36appreriez-vous à voter ?
49:38Moi, je vais vous dire, je me bats et je pense qu'on va y arriver
49:40pour que, précisément,
49:42les Français ne soient pas confrontés à ce choix.
49:44Si vous n'êtes pas en tête, vous retirez ?
49:46Je me déplace partout en France et je vois partout
49:48Si l'un de vos candidats n'est pas en tête, est-ce que vous
49:50retirez votre candidat ? Je me déplace partout en France
49:52et je vois partout en France des Français qui me disent
49:54qu'on ne veut pas de cette tenaille
49:56entre la France insoumise et ses alliés
49:58et le rassemblement... Donc vous m'en tiendrez
50:00en quatre triangulaires ? Et ces Français-là, je vais vous dire,
50:02ils sont en train de réaliser un sursaut. C'est pour ça que
50:04notre liste, les candidats ensemble pour la République
50:06sont en telle progression, 8 points de plus
50:08dans les fondations qu'il y a 2 semaines.
50:10Mais, encore une fois, le meilleur moyen
50:12d'éviter cette tenaille, de ne pas avoir
50:14les extrêmes au pouvoir, c'est de voter pour
50:16les candidats ensemble pour la République dès le premier
50:18tour. C'est les seuls qui sont capables
50:20de leur faire barrage. C'est les seuls qui sont capables
50:22de porter ensuite un projet.
50:24Moi, je m'exprime quand on est face aux situations.
50:26Je ne vais pas, encore une fois, faire de la politique
50:28fiction. Ce que je constate, c'est que
50:30partout en France, vous avez des Français qui ne veulent
50:32pas avoir à choisir entre la France
50:34insoumise et ses alliés et le rassemblement national.
50:36Et je le dis, ces Français porteront
50:38leur voix sur les seuls candidats
50:40qui permettent de l'éviter ensemble pour la République.
50:42Regardez bien sur votre affiche, sur le bulletin de vote.
50:44Merci beaucoup, Gabriel Attal.
50:46Pas de grand jury la semaine prochaine, ni la semaine suivante
50:48parce que nous allons voter.
50:50Vous allez voter, nous allons voter
50:52les dimanches 30 juin et 7 juillet.
50:54Bon dimanche à tous et l'actualité politique,
50:56ça continue sur RTL, à suivre
50:58cette campagne des législatives.