Le Président de la Région Sud est l'invité du Grand Jury de 12h à 13h. Il répondra aux questions d'Olivier Bost (RTL), Pauline Buisson (M6) et Claire Conruyt (Le Figaro).
Regardez Le Grand Jury du 10 décembre 2023 avec Olivier Bost.
Regardez Le Grand Jury du 10 décembre 2023 avec Olivier Bost.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:15 Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury, en direct comme tous les dimanches, sur RTL et sur Paris 1ère.
00:22 Bonjour Renaud Muselier. Bonjour. Vous êtes le président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:28 Vous êtes un ancien LR, passé dans le parti présidentiel.
00:32 Vous allez donc nous expliquer ce que va faire votre ancienne famille politique sur la loi immigration.
00:38 C'est le gros sujet de la semaine prochaine.
00:40 La loi immigration arrive demain en débat à l'Assemblée Nationale.
00:43 Et vous nous direz aussi pourquoi elle est indispensable à vos yeux.
00:47 Autre sujet, la sécurité des trafics de drogue, comme à Marseille.
00:51 Il y a la question de l'autorité parentale après les émeutes de cet été.
00:56 Le gouvernement promet d'en faire plus.
00:58 Et puis votre région accueillera les JO d'hiver en 2030.
01:02 Dans quelles stations ?
01:04 Et puis, ils sont vraiment écolo ces jeux.
01:06 Vous nous direz tout. Bienvenue dans ce Grand Jury, Renaud Muselier.
01:10 A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Pauline Buisson de la rédaction d'MC.
01:15 C'est Claire Conruyt du Figaro.
01:18 La loi immigration, je le disais, sera donc en discussion à partir de demain à l'Assemblée.
01:22 C'est Pauline Buisson qui vous pose la première question.
01:24 Oui, Renaud Muselier.
01:26 Dans une tribune que vous avez publiée dans Le Monde,
01:28 co-signée par les maires d'hiver droite de Menton et de Briançon,
01:32 vous écrivez avoir besoin de cette loi, besoin aussi de fermeté républicaine.
01:37 Qu'est-ce que ça signifie concrètement à vos yeux ?
01:39 Ça veut dire que ces deux villes qui sont frontalières avec l'Italie,
01:43 sont des territoires où nous avons des passeurs,
01:45 où nous avons des souffrances humaines absolument incroyables.
01:48 Et que les maires qui sont confrontés à ce problème de proximité demandent la loi.
01:53 Ils sont tous issus de la famille Heller,
01:55 ils sont tous gardés, ils ont une colonne vertébrale de droite,
01:59 et ils sont confrontés au quotidien avec des choses qui sont insupportables sur le plan humain.
02:06 Et donc la législation doit évoluer.
02:08 Dans ces endroits, à Menton comme à Briançon, vous parlez de crise migratoire permanente ?
02:12 Oui, quand vous avez l'As et l'Hiver,
02:15 vous continuez à avoir des êtres humains qui sont transportés par d'autres personnes
02:20 qui se servent de cette aspiration à la vie européenne,
02:24 mais qui sont pratiquement en tongs dans la neige.
02:29 C'est ça l'histoire quand même.
02:30 Et vous pensez que la loi qui est en discussion à partir de demain peut stopper cette immigration-là ?
02:34 Peut stopper en tout cas une partie, incontestablement.
02:37 Incontestablement une partie.
02:39 Parce que vous avez mécaniquement le continent européen
02:43 qui apporte quand même des réponses de qualité de vie bien supérieures et bien différentes
02:47 en termes de démocratie, en termes de soins, en termes de travail, en termes de respect des femmes
02:53 que nous devons traiter sur le continent européen,
02:57 parce que nous devons le faire tous ensemble,
02:58 et que nous devons traiter en France.
02:59 Et nous avons du retard.
03:00 Et c'est sûr que la loi aujourd'hui qui est présentée par M. Darmanin,
03:03 moi qui étais quand même 20 ans parlementaire,
03:05 on aurait dû la voter depuis longtemps nous les gens de droite.
03:08 Depuis longtemps on aurait dû la voter.
03:09 Et si on avait pu le faire, on l'aurait fait volontiers.
03:11 Et donc aujourd'hui ça arrive, et donc il faut la voter.
03:14 C'est ce que vous dites à vos anciens collègues LR qu'ils n'ont pas le choix, il faut la voter ?
03:17 On voit bien que de toute façon ce qui a été voté au Sénat
03:20 a fait en sorte que vous avez un parti de gouvernement
03:22 piloté par le Président du Sénat,
03:26 qui fait en sorte qu'avec M. Rotaillot, les sénateurs,
03:28 ils ont trouvé une solution par rapport à la proposition du gouvernement
03:32 et par l'intermédiaire du ministre de l'Intérieur, M. Darmanin.
03:35 Et que ce match-là est très très compliqué avec les LR de l'Assemblée
03:39 où les positions me semblent assez caricaturelles.
03:42 Est-ce que vous parleriez, vous l'avez cité Gérald Darmanin,
03:46 le ministre de l'Intérieur, de moments de vérité pour lui ?
03:49 Je pense que c'est un moment de vérité, surtout pour
03:53 pour tous ceux qui en permanence expliquent que c'est à faute de l'immigration
03:56 que ça va dans ce pays.
03:58 Et donc là aujourd'hui il y a une réponse qui est apportée
04:01 par le gouvernement, qui est proposée par M. Darmanin,
04:04 qui a fait évoluer dans le cadre du débat parlementaire,
04:06 que ça soit au Sénat, et je tiens à saluer la sénatrice ici présente,
04:09 ou à l'Assemblée nationale, et je tiens à saluer la présence ici,
04:12 de gens qui sont des gens raisonnables.
04:14 Et que les gens raisonnables doivent apporter une réponse,
04:17 et la loi de l'immigration le permet.
04:19 Donc c'est plutôt un moment de vérité pour LR et pour le RSA.
04:26 Mais le RSA, ils sont dans une situation où systématiquement ils sont contre.
04:30 Donc bon, là on a compris.
04:31 Pour LR, c'est eux qui sont plutôt dans une situation aujourd'hui
04:35 de crédibilité politique. Ils doivent affirmer.
04:38 Et aujourd'hui, ils ne l'ont pas.
04:39 – Vous évoquiez le Sénat, et justement en commission la semaine dernière,
04:42 les députés sont revenus sur ce qu'avait voté en partie le Sénat,
04:46 notamment sur l'aide médicale d'État,
04:48 sur la suppression du délit de séjour irrégulier.
04:50 Ils ont rétabli également le droit du sol.
04:52 Est-ce que vous pensez que les Républicains,
04:55 donc votre ancienne famille politique,
04:57 peuvent se retrouver sans toutes ces composantes dans la loi ?
05:01 – S'ils arrivent à se retrouver entre eux, c'est un peu compliqué quand même.
05:04 – Parce que la fermeté a été là aussi.
05:06 – S'ils arrivent à se retrouver entre eux, c'est un peu compliqué.
05:08 Mais la crédibilité d'une formation politique,
05:10 c'est par rapport à l'opinion publique quand même.
05:12 Au-delà du débat parlementaire entre le Sénat et l'Assemblée nationale,
05:15 où chacun peut avoir son avis, sa position et trouver des solutions,
05:19 et ça fait partie du débat parlementaire.
05:21 Et donc il est normal que les sénateurs ne réfléchissent pas
05:23 toujours comme les députés, c'est normal ça.
05:25 C'est la vie politique, c'est leur respiration démocratique.
05:28 Ce qui est plus compliqué, c'est vis-à-vis de l'opinion publique,
05:30 sur un texte, d'avoir de telles différences à l'intérieur
05:33 d'une formation politique LR, ou vu de l'extérieur,
05:36 comment voulez-vous qu'en province, les maires qui sont ici présents
05:40 ou qui ont signé leur tribune, puissent se retrouver,
05:42 ces gens qui sont de droite, issus du LR dans tous les cas de fire,
05:46 se retrouvent dans cette espèce d'imbroglio complet.
05:49 Et donc l'opinion publique aura beaucoup de mal à se retrouver
05:53 dans cette incohérence de présentation
05:56 qui passe par des dossiers très importants.
05:58 La ME, c'est très important, c'est essentiel.
06:00 – C'est le médical d'État.
06:02 – La visibilité à l'extérieur de parlementaires qui sont hors sol,
06:05 fait en sorte qu'on ne voit pas la ligne.
06:07 – Il n'empêche que le vote des Républicains à l'Assemblée
06:11 est a priori indispensable, or vous avez récemment déclaré
06:14 qu'il était impossible de dealer avec les Républicains,
06:17 c'est ce qu'essaye de faire le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin,
06:21 qui est notamment revenu sur le délit de séjour irrégulier,
06:25 qui a dit que ce serait un sujet qui pourrait être discuté en séance.
06:27 Est-ce qu'il y a encore une marge de manœuvre entre la majorité
06:30 et les Républicains pour trouver un accord sur ce texte ?
06:33 – Il y a toujours une marge de manœuvre quand vous êtes raisonnable
06:35 et que vous voulez trouver la solution.
06:37 Quand j'ai dit que c'était très difficile de dealer avec les LR,
06:40 c'est l'LR de l'Assemblée.
06:42 Sur aucun sujet, ils n'ont trouvé des solutions, très peu.
06:44 Ou c'est peut-être M. Lecornu quand on a voté la loi sur la défense
06:47 de façon très importante.
06:49 Mais avec le Sénat, les deals ont été faits.
06:51 Tant soit sur les différentes retraites, les deals ont été faits.
06:55 Les difficultés qu'on a rencontrées, notamment sur la réforme sur les retraites,
06:59 c'est que les deals qui avaient été proposés avec les LR de l'Assemblée
07:03 n'ont pas été tenus, alors qu'ils ont été tenus au Sénat.
07:05 Donc on voit bien que c'est difficile pour eux-mêmes
07:08 de tenir leur propre majorité, leur propre groupe à l'Assemblée.
07:11 – Et justement, demain, on va voir ce qui se passe,
07:13 parce que les députés écologistes vont défendre une motion de rejet préalable
07:16 qui pourrait faire sauter, en quelque sorte,
07:19 le texte de Gérald Darmanin dès lundi.
07:21 Si le Rassemblement National le vote,
07:23 il suffirait d'une vingtaine de voix LR pour que ce soit adopté.
07:27 – Adopté, Olivier Marlex qui est le chef des députés LR
07:30 dit que c'est une solution tentante.
07:32 Est-ce que c'est un scénario qu'il faut redouter, que vous redoutez ?
07:36 – La vie politique est faite de surprises,
07:38 donc c'est pour ça qu'elle suscite autant d'aspiration.
07:42 – Mais est-ce qu'il serait cohérent les députés LR ?
07:44 – Mais je vois assez mal quand même M. Ciotti,
07:47 qui est député des Alpes-Maritimes, voter avec les Verts,
07:50 qui servent d'accueil dans les Alpes-Maritimes,
07:53 avec c'est eux qui contribuent aussi aux passages illégaux à la frontière.
07:57 C'est quand même assez incroyable que sur le même territoire,
08:01 et là je parle de mon territoire à moi, les Alpes-Maritimes en l'occurrence,
08:05 où là vous allez voir M. Ciotti va voter avec ceux qui facilitent la tâche de l'immigration.
08:10 C'est incompréhensible dans l'opinion publique en tout cas.
08:13 Ça peut se réaliser à l'Assemblée, je n'y crois pas, je n'y crois pas.
08:16 Fondamentalement je n'y crois pas.
08:17 Mais pour autant, la cohérence politique voudrait
08:20 qu'ils ne puissent pas voter et qu'ils ne votent pas ensemble.
08:22 - Et en même temps, est-ce que vous tentez en sous-main en quelque sorte
08:26 d'essayer de convaincre certains de vos anciens amis politiques des LR ?
08:30 - Non. - Vous discutez, vous vous échangez ?
08:32 - Non, vous savez j'étais à l'époque membre du comité central du RPR en tant que jeune RPR.
08:39 Donc je vais vous dire, j'étais membre fondateur de l'UMP,
08:42 membre fondateur de l'LR, membre du bureau politique.
08:44 Donc je les connais quand même tous par cœur très très bien, avec leur qualité et leurs défauts.
08:48 - Justement vous passez des coups de fil, vous essayez de défendre...
08:51 - J'essaie en permanence d'amener un peu de raison à tout ça.
08:54 Et que l'obstruction systématique sans projet derrière est une impasse mortelle.
08:59 Et donc il faut en permanence essayer de trouver des solutions.
09:01 Et j'essaie de montrer que ce que nous avons réussi dans la région Provençal-Côte d'Azur,
09:05 où on me donnait perdant à la veille du premier tour, avec 14 ou 15 points de retard,
09:11 on a fait 57% des plus gros scores en France.
09:13 Parce qu'on a créé l'unité, on a additionné des verres raisonnables à Renaissance,
09:19 en parlant de LR, 14 composantes politiques dans ma majorité,
09:23 un seul groupe piloté par M. Pierre-Paul Léonelli,
09:25 où nous nous exprimons en respectant les uns et les autres,
09:29 et où nous avons montré que nous avons la capacité d'additionner plus que de soustraire.
09:33 Et quand vous soustrayez en permanence, si vous soustrayez en permanence,
09:36 vous ne créez pas l'unité, vous ne créez pas le message et vous perdez.
09:39 Et donc c'est ce que j'essaie de leur rappeler en permanence.
09:41 - Au début de ce grand jury, vous parliez d'une fermeté nécessaire avec la loi immigration.
09:48 Pourquoi les décisions, les obligations de quitter le territoire,
09:53 seraient finalement plus appliquées demain qu'aujourd'hui ?
09:59 - Si la loi ne vous aide pas, vous ne pouvez pas le faire quand même.
10:04 J'ai un exemple très concret, celui qui a assassiné ce professeur dans le nord de la France,
10:10 il est arrivé avant 13 ans, donc on ne pouvait pas l'extrader, le renvoyer chez lui.
10:16 Là aujourd'hui, on pourra le faire.
10:18 J'ai un état des lieux très concret de ce que va proposer cette loi.
10:23 On n'a jamais eu le courage de le faire avant.
10:26 Pourquoi ceux qui sont mes amis ne veulent pas voter aujourd'hui,
10:30 alors qu'ils étaient au gouvernement et qu'ils ne l'ont pas fait ?
10:32 C'est ça l'histoire quand même.
10:34 Après on peut discuter d'un certain nombre de modalités qui méritent d'être amendées,
10:38 discutées dans le cadre d'une loi parlementaire,
10:40 et qui sera arbitrée après dans ces réunions entre le Sénat et l'Assemblée.
10:46 Mais c'est une avancée phénoménale cette histoire.
10:50 C'est très important pour notre pays.
10:53 C'est très important pour nos maires.
10:55 C'est très important pour nos concitoyens.
10:57 C'est très important pour nos policiers.
10:59 C'est très important aussi pour la justice d'avoir les moyens complémentaires
11:01 qui sont renforcés par le pancade de la loi.
11:03 - Qu'est-ce que vous répondez à ceux qui disent "sans modifier la Constitution,
11:06 de toute façon on n'arrivera pas à s'attaquer à cette question d'immigration clandestine" ?
11:12 - Et pourquoi ? Parce que vous allez modifier la Constitution, ça va régler le problème à Montgenèvre ?
11:16 - Ça permet de ne plus être empêché, notamment par certains accords,
11:18 accords internationaux par exemple.
11:20 - Mais pas du tout !
11:22 D'abord ceux qui disent "il faut modifier la Constitution",
11:25 dont un responsable politique de LR,
11:27 il a dit 11 fois dans l'année sur tous les sujets.
11:30 Et il a fait plus de 45 fois depuis les débuts de la mandature du Président Macron.
11:35 On ne peut pas se rouler par terre coupable en disant "il faut changer la Constitution".
11:39 Le patron de LR qui dit toute la journée "allez, on va régler le problème, il faut changer la Constitution".
11:44 Non, ce n'est pas la solution quand il y a une Constitution.
11:46 La Constitution c'est quand même la colonne vertébrale de notre organisation politique française.
11:51 Et donc on ne la bricole pas comme ça au gré du vent.
11:54 Par contre, on vote des lois au Parlement qu'on doit faire appliquer.
11:57 Ce qui n'est quand même pas tout à fait la même chose.
11:59 Et donc ces lois qu'il faut faire appliquer au Parlement, il faut les discuter et les voter.
12:03 Donc aujourd'hui on a la capacité de le faire, faisons-le.
12:05 Là on a parlé du volet fermeté sur les métiers en tension, Pauline Buisson.
12:08 Oui, sur la question des régularisations des travailleurs sans-papiers,
12:11 dans votre région touristique, vous avez besoin de ces régularisations ?
12:14 Est-ce que vous avez un ordre d'idée du nombre de personnes qui pourraient être nécessaires de régulariser ?
12:19 Je n'ai pas un ordre d'idée, j'ai un principe en tout cas.
12:22 Je pense que ceux qui travaillent depuis 5 ans, en l'occurrence c'est la discussion,
12:29 qui payent leurs cotisations, qui sont mariés ici, qui n'ont pas fait de bêtises,
12:33 qui parlent le français, qui n'ont jamais été condamnés en rien,
12:36 pourquoi il faut en avoir des chassés ceux-là ?
12:38 Ceux-là ils sont intégrés. Ils sont intégrés, ils payent leurs cotisations,
12:42 ils travaillent, on en a besoin, dans nos vignes, dans nos restaurants, dans nos bars, etc.
12:47 Ils sont travailleurs français, respectueux des lois et de la République française, parlant le français.
12:51 Mais est-ce que vous allez jusqu'à dire...
12:53 Par contre celui qui vient de l'extérieur dans d'autres situations, c'est pas la même musique.
12:56 Mais celui qui est ici et qui depuis 5 ans s'est intégré, pourquoi le chasserions-nous ?
13:01 - Est-ce que vous allez jusqu'à dire "dans ma région j'ai besoin d'immigration" ?
13:06 - On en a toujours eu besoin. Et puis on a un territoire d'immigration.
13:09 Moi je suis de Marseille, 2600 ans d'histoire.
13:12 Nous on est ouverts à la Méditerranée.
13:15 Donc de la Méditerranée, venus chez nous.
13:17 Les portugais, les espagnols, les arméniens, les grecs, nous on est une ville d'immigration.
13:24 Mais dans cette ville d'immigration qui a fait sa fortune,
13:27 qui a fait sa richesse par son port, avec ses trafics des biens et des personnes.
13:31 Fait en sorte que pour autant on respecte les lois de la République française.
13:34 On vient pas de l'extérieur pour imposer sa culture, sa religion, sa méthode ici chez nous.
13:40 Ça n'a rien à voir.
13:42 - Vous comprenez que dans le débat politique...
13:45 - On est un carrefour, un carrefour euroméditerranéen.
13:47 - D'accord, mais dans le débat politique dire aujourd'hui "il faut de la fermeté sur l'immigration"
13:51 et dire en même temps "j'ai besoin d'immigration" ça...
13:54 - J'ai pas dit que j'ai besoin d'immigration.
13:56 J'ai dit que je suis une terre naturelle d'immigration.
13:59 Puisque je suis un carrefour euroméditerranéen.
14:01 Et la Méditerranée est un bassin de carrefours méditerranéens.
14:04 Mais dans chaque pays on a ses règles et ses lois.
14:06 J'ai pas dit qu'on avait besoin d'immigration.
14:08 J'ai dit qu'on avait besoin de respecter les règles de la République et de les faire appliquer.
14:11 Et pour ça il faut modifier la législation et la durcir.
14:14 Parce que la situation par rapport à l'Algérie,
14:18 on parle en permanence de la loi de 68, il faut la revoir, il faut la revisiter.
14:22 - Justement, vous vous en parliez de l'accord franco-algérien.
14:24 Faut-il dénoncer cet accord de 1968 qui facilite la circulation,
14:29 le séjour et l'emploi des Algériens en France ?
14:31 Est-ce que selon vous, LR qui a porté cette proposition lors de sa niche cette semaine a raison ?
14:36 - Oui, enfin, raison ou pas raison,
14:39 le premier qui en a parlé c'est quand même l'ancien Premier ministre, M. Edouard Philippe.
14:43 Aujourd'hui il s'est repris en disant "il faut tout arrêter, il faut tout annuler".
14:46 Non, c'est une connaissance du monde diplomatique, géopolitique...
14:51 Faux !
14:52 Ils sont héritiers de décisions et de lois qu'ils ont eux-mêmes votées,
14:58 et que ces décisions et ces lois qui doivent être revisitées,
15:01 doivent tenir compte de la géopolitique.
15:04 La situation géopolitique en 68 n'a rien à voir avec ce qui se passe aujourd'hui.
15:07 - Donc vous êtes d'accord pour revoir cet accord ?
15:09 - Bien entendu qu'il faut le revoir.
15:10 Mais eux ils disent "il faut le supprimer, le dégager".
15:12 C'est pas du tout pareil.
15:13 Il faut le revoir, l'amender, le restructurer,
15:16 et renouer les relations avec d'un côté l'Algérie,
15:18 qui sont d'une extrême violence,
15:20 sans aucune considération des Algériens vis-à-vis de nous,
15:23 et renouer nos relations avec les Marocains,
15:25 où nous avons là pris des choix européens ou français
15:29 qui ne sont pas adaptés à l'amitié historique entre le Maroc et la France.
15:33 Donc il faut, oui, revisiter ces lois de 68.
15:36 J'étais secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, vous le savez, pendant 3 ans.
15:39 Les Affaires étrangères c'est quelque chose qui doit être très fin,
15:42 il faut faire très attention à ce que l'on dit,
15:44 pour ne pas, dans la vie en général d'ailleurs,
15:46 pour ne pas fâcher les gens.
15:48 Et donc dans ce domaine là, oui il faut revisiter,
15:50 nos citoyens l'attendent, le besoin est réel sur le terrain,
15:53 mais il ne faut pas tout casser non plus.
15:55 - Mais quand vous dites justement "revisiter",
15:57 si je vous comprends bien, sur l'accord franco-algérien,
15:59 ça veut dire qu'il faut garder des facilités pour les Algériens pour venir en France ?
16:04 - Il faut revisiter le texte de loi,
16:06 et dans ce texte de loi, ça c'est une des données.
16:08 Mais la facilitation aujourd'hui n'est plus acceptable.
16:12 - Je reviens un instant sur la question des régularisations,
16:16 est-ce que vous êtes pour l'instauration de quotas ?
16:21 Edouard Philippe se dit ce matin dans le JDD,
16:23 pour être précis, favorable à l'instauration de quotas.
16:26 Est-ce qu'il faut des quotas sur l'immigration et la régularisation ?
16:29 - Moi je ne suis pas tellement favorable aux quotas en général.
16:32 - Pourquoi ?
16:33 - Parce qu'on ne respecte jamais,
16:35 et ça fait une forme de ségrégation.
16:37 On veut mettre en place des dispositifs qui posent les principes,
16:40 et on les met dans le cadre de la loi.
16:42 On le voit bien d'ailleurs dans le cadre de 68,
16:44 on ne parle pas de quotas là,
16:46 on parle de vannes ouvertes,
16:48 pour des raisons post-coloniales de décolonialisation.
16:51 - C'est aussi pour répondre à une critique de fond,
16:53 c'est celui d'un appel d'air finalement.
16:55 À partir du moment où vous pratiquez des régularisations,
16:58 ça veut dire que vous envoyez le signal que les gens peuvent venir,
17:01 et qu'ils pourraient être régularisés.
17:03 C'est pour ça qu'il y a cette question aussi des quotas.
17:05 - Non mais c'est définitif.
17:06 - Vous ne voyez pas les choses comme ça vous ?
17:07 - Non, je ne vois pas les choses comme ça.
17:09 La régularisation de ceux qui sont ici depuis plus de 5 ans,
17:13 qui parlent le français, qui cotisent,
17:15 qui ont leurs enfants qui vont à l'école,
17:17 qui n'ont fait aucune malveillance, méchanceté,
17:23 nécessitant une mise en prison,
17:27 je ne sais pas pourquoi ceux-là on les sortirait,
17:29 ça n'a rien à voir avec des quotas ça.
17:31 Donc ce n'est pas le même match, ce n'est pas la même décision.
17:33 Moi je pense que ceux qui sont ici et qui travaillent,
17:35 qu'on a bien fait, mais c'est le match après qui compte.
17:38 Et on mélange deux choses très différentes.
17:40 - Sur les accords d'Alger...
17:41 - Et je ne veux pas les mélanger, donc ça me permet de les...
17:43 - Sur les accords d'Alger vous dites qu'il faut revoir les choses,
17:45 le président de la République cette semaine a fait savoir,
17:48 notamment au Conseil des ministres,
17:49 que ce n'était pas aux députés de s'en occuper,
17:51 et que la politique étrangère ça relevait du président de la République.
17:54 Est-ce que vous appelez Emmanuel Macron à prendre une initiative en la matière ?
17:57 - Il a raison, mais en même temps c'est une loi.
18:00 Donc à partir du moment où les affaires étrangères dépendent du président de la République,
18:06 c'est lui qui doit donner le "là" de la partition.
18:09 Et après ça passe au Parlement, et c'est au Parlement de voter.
18:13 - Donc pour conclure, Emmanuel Macron devrait en la matière prendre une initiative
18:18 et revoir les accords d'Alger ?
18:20 - Emmanuel Macron est le président de la République,
18:22 et dans son calendrier à lui, il peut revoir, s'il le souhaite,
18:26 dans le cadre des intérêts de la France sur le bassin méditerranéen,
18:29 engager cette démarche.
18:31 - Pauline Buisson.
18:32 - Oui, on va parler sécurité Renaud Muselier.
18:34 Vous êtes dans une région où la criminalité est importante, notamment à Marseille.
18:37 Elisabeth Borne, la première ministre dans le Figaro,
18:39 cette semaine s'est dite prête à aller plus loin pour protéger les Français.
18:42 Elle dit, je cite, "Pour répondre au trafic de drogue,
18:45 nous travaillons à une nouvelle stratégie renforcée".
18:48 Est-ce que ça veut dire que les amendes pour les consommateurs
18:50 et le démantèlement des points de deal sont un échec ou sont insuffisants selon vous ?
18:55 - Non, c'est vrai qu'à Marseille, on a la ville la plus criminogène d'Europe quand même.
18:59 Mais les morts, c'est aussi que le travail qui est fait par la préfète de police,
19:07 Mme Camilleri, sous l'autorité de M. Darmanin, fonctionne quand même.
19:11 C'est-à-dire qu'ils attaquent les points de deal,
19:13 systématiquement partout, ils ferment les points de deal.
19:15 - Mais ça sert à quelque chose ou est-ce qu'ils réapparaissent quelques jours plus tard ?
19:18 - Mais ils réapparaissent tout de suite, c'est ça la difficulté.
19:20 - Alors quelle est la solution finale ?
19:21 - Non mais ça veut dire que quand même, quand on attaque les points de deal,
19:23 il n'y a plus de quartier où on ne va pas.
19:25 Avant on disait "vous ne pouvez pas mettre les pieds dedans", on y va.
19:27 Mais il y a un coût derrière, essentiellement, pour des gens qui trafiquent entre eux.
19:33 Le problème c'est aussi, immédiatement derrière, cette extrême violence,
19:37 parce que c'est comme 50 000 euros par jour par pied d'immeuble.
19:40 Donc c'est des consommations absolument énormes.
19:42 Donc il y a un moment où, bien entendu, il faut taper le mal à la base,
19:46 là où il y a le point de deal, il faut arriver à prendre les chefs et les trafiquants
19:50 dans toute cette filière-là.
19:51 Enfin, s'il y a 50 000 euros de consommation, c'est qu'il y a des consommateurs qui consomment.
19:55 Donc là, je trouve que, globalement, c'est tout à fait insuffisant par rapport à tout ça.
20:00 On voit bien d'ailleurs que cette démarche-là, ce n'est pas simplement à Marseille.
20:03 Marseille, c'est la caricature du dispositif.
20:05 Donc quand il se passe un truc, c'est toujours à Marseille.
20:07 Mais très vite, c'est dans toute la France que ce problème se pose.
20:11 Et là, il y a effectivement la nécessité d'avoir un travail collectif en la matière.
20:14 - Mais aller plus loin, ça veut dire quoi ?
20:16 - Ça vous présentera.
20:19 Je pense qu'il faut continuer à pilonner les points de deal.
20:22 Il faut continuer à pilonner les réseaux.
20:24 Il faut continuer à prendre l'argent dès qu'on entrape un.
20:27 Tout ce qui a été pris de façon malsaine, ça c'est la filière en sa globalité.
20:32 Et les pilonner aussi à l'international,
20:34 puisque vous avez les chefs des réseaux qui sont à Dubaï ou ailleurs.
20:37 Et parallèlement à ça, avoir une politique très ferme vis-à-vis des consommateurs,
20:41 parce qu'on ne peut pas laisser faire en l'État.
20:43 - Une toute autre actualité de la semaine, Claire Conroy.
20:46 - Oui, Renaud Mesulier. Jeudi soir, dans la salle des fêtes de l'Elysée,
20:49 le grand rabbin de France Haïm Corsia a allumé la première bougie d'un candélabre pour Hanoukka,
20:54 la fête des Lumières pour la religion juive.
20:56 Tout cela avec Emmanuel Macron présent à ses côtés.
20:59 Dans la foulée, le président a été accusé d'atteinte à la laïcité.
21:03 Est-ce que vous comprenez cette accusation, ou du moins l'émoi qu'a suscité cette séquence ?
21:09 - Je comprends surtout qu'il y a des attaques permanentes par rapport à la laïcité,
21:14 avec une démarche qui a dit "on ne peut pas mettre des sapins de Noël,
21:17 on ne peut pas mettre les crèches, on ne peut pas respecter nos propres traditions".
21:20 Je comprends aussi que dans cette démarche par rapport à la laïcité,
21:23 c'était une réunion des rabbins d'Europe,
21:27 dans laquelle participaient la totalité des représentants des cultes,
21:30 de tous les cultes, ce soit dans notre pays,
21:32 et qu'à ce moment bien particulier, ce n'est pas le président qui l'a allumé.
21:35 Et donc, je pense que dans cette démarche-là,
21:37 le président de la République, en tant que président de la République,
21:40 c'est celui qui doit faire respecter les libertés.
21:42 - Donc il n'y a pas d'atteinte à la laïcité ?
21:44 - En aucun cas, je ne crois pas et je ne le considère pas en tant que tel.
21:46 Et pour ma part, en tant que président de région,
21:49 je souhaite un bon Haïd, et quand on dit un Haïd, à tous les musulmans de France,
21:52 enfin en tout cas de ma région, qui sont nombreux.
21:54 Est-ce que j'ai une atteinte à la laïcité par rapport aux autres ?
21:57 Donc je trouve que la démarche qui est la sienne aujourd'hui,
21:59 est tout à fait une démarche dans le cadre des valeurs de la République.
22:02 Liberté, égalité, fraternité, il en est le garant.
22:04 - Et de la même manière, en septembre, la présence du chef de l'État
22:07 à la messe célébrée par le Pape à Marseille avait été largement commentée aussi.
22:12 Est-ce qu'Emmanuel Macron est un président laïc, à force, selon vous ?
22:16 - Enfin, je veux dire, c'est...
22:19 Vous savez, j'étais au Vélodrome.
22:21 Donc on parle de Marseille.
22:23 Enfin, on parle de Marseille, on a reçu le Pape à Marseille, quand même.
22:26 Dans la ville la plus criminogène d'Europe dont on parle,
22:28 vous n'avez pas eu d'histoire, pas de bagarre.
22:30 Dans le stade plein, là, il y avait un moment œcuménique extraordinaire.
22:34 Extraordinaire !
22:35 Et donc, on va au Vélodrome, où souvent, dans le stade,
22:39 vous avez quand même des supporters qui disent beaucoup d'horreur.
22:42 Parallèlement à ça, vous allez dans le stade, où souvent, vous avez des grands spectacles.
22:45 Mais là, c'était incroyable !
22:47 C'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre, vous avez la totalité du stade
22:49 qui prie, qui se tait, qui écoute.
22:52 Ce qui est assez surprenant.
22:54 Vous avez une cathédrale à selle ouverte, le Pape est un homme d'État,
22:58 il est venu à Marseille, il est normal que le président de la République y soit.
23:01 Et je suis très heureux d'y avoir été, qu'il y soit.
23:03 Et je trouve que c'était un grand moment.
23:05 Et puis, vous savez, après le Vélodrome, on a eu aussi 6 matchs de rugby.
23:08 Et la France n'a pas tellement brillé, parce qu'on n'a pas pu aller beaucoup plus loin.
23:12 Mais vous n'avez pas eu un coup de couteau, pas une bagarre, rien !
23:14 On était heureux, nous !
23:16 À Nice comme à Marseille !
23:18 Emmanuel Macron, selon le journal Le Monde de ce week-end, réfléchirait à un rendez-vous avec la Nation
23:22 le mois prochain, pour tenir l'unité du pays.
23:26 D'abord, est-ce que l'unité du pays est menacée, selon vous ?
23:29 On voit bien que quand même...
23:32 Moi, je ne pense pas.
23:34 Je ne pense pas.
23:36 Moi, je suis globalement toujours positif.
23:38 Je vois toujours le verre d'eau à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide.
23:41 Donc, je pense qu'il y a des solutions à tout.
23:43 Mais...
23:45 Si...
23:47 Qu'est-ce que vous comprenez à travers ça, quand le président dit "je veux parler de l'unité du pays" ?
23:51 Il va parler de la France.
23:53 On a un grand pays, on a une grande Nation.
23:55 Dans cette Nation, il y a des gens qui souffrent, d'autres qui souffrent moins.
23:57 On a la guerre à nos frontières.
23:59 On a l'Europe, qui est un continent de paix, qui est assez voisin,
24:02 qui est quand même avec des guerres absolument extrêmes,
24:05 entre les démocraties et les autocraties.
24:07 On a toutes ces démarches-là.
24:09 On n'a pas le droit de se laisser envahir par ces conflits extérieurs,
24:12 qui prennent une proportion énorme chez nous.
24:14 On n'a pas le droit de transformer tout fait de société,
24:18 tout fait divers en fait de société, immédiatement.
24:20 Donc, vous considérez que ça doit être une priorité pour le chef de l'État,
24:23 de tenir l'unité du pays ?
24:24 C'est son boulot, quand même.
24:26 C'est le boulot du chef de tous les Français.
24:28 Il a été élu pour ça.
24:29 Et c'est difficile dans un pays où chacun...
24:31 Vous savez, c'est comme au foot.
24:33 Ils sont tous entraîneurs au vélodrome.
24:35 Ça ne fait pas marquer l'éthique.
24:37 Donc, il faut toujours recadrer cette démarche-là.
24:40 Et d'ailleurs, si on remet en perspective...
24:42 Moi, vous savez, j'essaie de comprendre, moi aussi,
24:45 mais de façon plus positive, ce qui se passe.
24:48 Il y a des efforts conséquents qui ont été faits sur le service national.
24:51 On a le vote sur le droit de l'immigration de M. Darmanin.
24:56 C'est quand même...
24:57 On a M. Attal qui rappelle quand même que...
25:00 qui remet de l'ordre un peu dans l'éducation nationale,
25:03 en tout cas dans la formation,
25:05 et qui veut ramener les tenues correctes,
25:07 sur ma part, plus que les uniformes.
25:09 On a Mme Berger qui vient de rappeler aussi, aujourd'hui,
25:12 qu'il y a la responsabilité des parents.
25:14 C'est un peu la chaîne globale du pays, moi.
25:16 Je pense et je pousse le fait qu'il y a le service national universel,
25:20 qui va s'en sortir dans la période aux 15-17 ans,
25:23 pendant 15 jours.
25:24 On ramène tous ces jeunes à l'extérieur d'un département,
25:26 on les sort de leur quartier,
25:28 et on le remet dans un dispositif,
25:30 et je peux prêter, mettre à disposition d'ailleurs,
25:32 les internats de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
25:34 pour faire en sorte qu'on leur rappelle un peu ce que c'est que le drapeau français,
25:37 ce que c'est qu'un peu de la marseillaise,
25:39 faire lutter un peu contre l'illettrisme,
25:41 voir des bilans de santé où ils en sont,
25:43 les sortir dans leur milieu naturel,
25:44 pour les mettre 15 jours ailleurs,
25:46 et ça serait le service national universel.
25:49 - Mais toute une génération entière.
25:51 - Qui existe aujourd'hui de manière...
25:52 - Et qui marche pas mal.
25:53 - ...expérimentale.
25:54 - Ouais, et qui marche pas mal.
25:55 - Dont vous souhaitez la généralisation, donc, qu'on suit.
25:57 - Oui, oui. Alors il y a 460 points,
25:59 ça fait quand même 15 000 personnes,
26:01 mais c'est nécessaire pour notre pays,
26:02 parce que cette génération-là,
26:04 elle a perdu le sens, elle est sur Internet toute la journée,
26:06 sur les réseaux,
26:07 elle sait plus très bien où elle arrive,
26:09 si c'est des techno-tunos...
26:10 - La généralisation du SNU, vous savez combien ça coûte ?
26:11 Ça coûte près de 2 milliards d'euros.
26:13 - Et alors ?
26:14 - Est-ce que vous connaissez l'état de nos finances ?
26:16 J'ai bien vu ce qu'on a fait pour le Covid, hein.
26:18 Voilà.
26:19 - Bah justement, il s'agit d'arrêter ce genre de choses.
26:21 - Ça nous a sauvé toutes nos entreprises.
26:23 - On est sous contrat financier, on va dire.
26:25 - Si on parle du destin commun,
26:26 d'une génération à qui on doit donner un destin là-dedans,
26:28 eh bien on investit !
26:29 Et on le fait !
26:30 - Et c'est concrètement faisable,
26:32 parce qu'il y a aussi une question de faisabilité,
26:34 au-delà de la question même financière, c'est-à-dire que...
26:36 - Oh, trouver 460 points là-dedans, 15 000 personnes, ça va.
26:40 C'est la dimension d'un pays comme le nôtre.
26:42 Le tout, c'est une volonté politique, moi je propose,
26:45 mais après, j'ai pas éclaté dessus,
26:47 mais c'est au moins une réponse complémentaire
26:49 à tous ces dispositifs qui existent,
26:51 et qui aujourd'hui font en sorte qu'on doit avoir le respect de l'autorité.
26:54 Parce qu'il y a une autorité, il y a des autorités,
26:56 et il y a une absence de respect de l'autorité.
26:58 Quand vous avez un professeur qui est quelque part molesté,
27:02 ou malmené par un papa ou une maman,
27:05 qui dit "mais mon fils doit pas redoubler,
27:06 dans votre bonne note il est génial, mon minot",
27:08 ouais, bah non, il est pas si génial que ça,
27:10 parce qu'après on a 98% de minots qui réussissent le bac,
27:12 et on a perdu la consistance du travail,
27:15 de la volonté d'afficher, du désir de progresser.
27:18 On le voit bien sur les compétences en termes de mathématiques au lycée.
27:21 Et donc cette démarche-là est absolument indispensable.
27:23 Et moi je trouve que si on le remet en perspective,
27:26 l'action là, elle est pas mal.
27:27 Renaud Muselier, le président de la région Sud,
27:29 qui demande donc l'universalité du service national
27:33 pour toute une génération.
27:35 On va continuer de parler de tous ces sujets dans un instant,
27:38 dans la seconde partie du Grand Jury.
27:40 [Musique]
27:50 Suite du Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
27:53 Renaud Muselier, le président de la région Sud,
27:56 la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
27:58 et notre invité Gérard Larcher, le président LR du Sénat,
28:02 a demandé mercredi matin sur RTL à Jean-Luc Mélenchon,
28:05 je cite, "de fermer sa gueule",
28:07 après ses attaques contre la journaliste Ruta Elkrief, Claire Conruyt.
28:11 - Oui, est-ce que le président du Sénat, selon vous,
28:14 est tombé dans une sorte de piège tendu par Jean-Luc Mélenchon,
28:18 celui de l'outrance et de la surenchère verbale ?
28:22 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est que le tweet de M. Mélenchon,
28:25 par rapport à votre confrère, consoeur, Mme Elkrief,
28:29 a entraîné des conséquences pour sa vie personnelle dramatiques, quand même.
28:33 Ce qui veut dire quand même que...
28:35 - Elle est sous protection policière.
28:36 - Oui, donc quand même, c'est-à-dire que le message des hommes politiques
28:39 a un sens direct.
28:41 M. Mélenchon, je le connais très bien,
28:44 on était au Parlement européen ensemble,
28:46 est un homme politique habile et très fort.
28:50 Bon. Et il a une capacité...
28:52 - Vous l'avez vu un peu à Marseille aussi.
28:53 - Pardon ?
28:54 - Vous l'avez vu un peu à Marseille.
28:55 - J'ai vu à Marseille...
28:57 Il a une capacité à fédérer autour de lui une ambition politique
29:01 autour de la valeur que je combats.
29:03 Néanmoins, M. Larcher est un ami personnel depuis toujours.
29:07 On a été au gouvernement ensemble avec M. Larcher.
29:10 C'est en fin d'interview, et donc je ne porterai pas de commentaires.
29:14 - Et pour vous, Jean-Luc Mélenchon est dans une dérive personnelle ou pas ?
29:17 - Non, je pense que M. Mélenchon n'est jamais dans une dérive personnelle.
29:20 M. Mélenchon est dans un calcul politique.
29:22 Dans ce calcul politique, il a pris la décision
29:25 de faire en sorte que tous ceux qui sont autour de pro-Palestine,
29:29 pro-Arabe, pauvres dans ce pays, de gauche voire d'extrême gauche,
29:34 qui ne se retrouvent pas dans la vie démocratique française,
29:37 c'est un potentiel électoral très important.
29:39 Et il parie sur le fait que ceux-là, il peut les mobiliser pour voter pour lui.
29:42 - Et en même temps, il baisse dans les enquêtes d'opinion.
29:45 Donc on peut questionner le calcul électoraliste derrière.
29:48 Et si ce n'est pas une espèce de dérive identitaire,
29:51 identifiée et sans faire que les gens...
29:53 - Il baisse dans les enquêtes d'opinion,
29:54 dans des territoires de gens qui ne votent jamais pour lui.
29:57 Par contre, dans les territoires où on peut voter pour lui, il monte.
30:01 Donc il fait un choix stratégique, ciblé,
30:04 par rapport à une population qui n'est pas mobilisée
30:07 pour l'instant pour voter aux élections,
30:09 en essayant d'en être le porte-voix.
30:11 - 5 mois après les émeutes de cet été,
30:14 la ministre de la Famille, Aurore Berger,
30:16 propose ce matin dans la tribune dimanche
30:18 de mettre en place des travaux d'intérêt général
30:21 pour les parents défaillants,
30:23 et puis des contributions financières
30:25 pour les parents d'enfants coupables de dégradations.
30:27 Est-ce que vous imaginez, vous, une mère seule,
30:30 faire des travaux d'intérêt général
30:32 alors qu'elle est dépassée par ses enfants ?
30:34 Est-ce que c'est la bonne position ?
30:35 - Vous abordez le truc d'une façon un peu partisane,
30:39 dans le sens où, d'abord, vous avez des mères célibataires qui souffrent.
30:43 Et vous avez des parents défaillants.
30:45 C'est pas tout à fait la même chose.
30:47 Ça voudrait dire que quand même, les mères célibataires
30:49 qui sont souvent dans des quartiers difficiles,
30:52 ont plusieurs enfants, abandonnés par leur mari,
30:55 travaillant dans la journée, avec des crèches dans lesquelles ils n'ont pas accès.
30:58 - Elles ne peuvent pas être responsables de ce que font leurs enfants.
31:02 - Donc je pense qu'il faut avoir une vraie politique pour les mères célibataires
31:05 qui sont d'origine modeste, abandonnées par des maris
31:08 qui ne payent même pas les cotisations.
31:09 - Mais responsabiliser les parents d'enfants défaillants,
31:11 ça, ça vous semble une bonne idée ?
31:13 - Alors, après, vous avez l'autre volet.
31:15 Moi, je pense que c'est une bonne idée, oui.
31:17 Parce que de toute façon, on ne peut pas avoir des minots de 12 ans
31:19 qui vont s'amuser à cracher sur l'autorité en permanence,
31:21 voir les se battre pour des flics, parce que s'ils le disent,
31:23 s'ils le font à 12 ans, qu'est-ce que ça va être plus tard ?
31:25 - Donc, pour vous, ce qui s'est passé en juillet, pour vous,
31:29 c'est notamment de la responsabilité des parents ?
31:31 - Non, ça contribue aussi à ça.
31:33 - D'accord.
31:34 - Ça contribue aussi à ça.
31:35 C'est-à-dire que la réalité, c'est que la dérive est totale
31:39 sur le respect de l'autorité.
31:41 Pas forcément sur l'autorité, mais sur le respect de l'autorité.
31:43 Donc, il faut ramener ce respect à l'autorité.
31:45 Les élus n'en parlons pas, nous, bon.
31:49 Les médecins, les forces de l'ordre, les professeurs,
31:54 tous ceux qui, à un moment ou à un autre, sont des sachants
31:56 qui transmettent quelque chose, en réalité.
31:59 Or, comme nous sommes tous sur des portables
32:02 où on pense que c'est par là qu'on sait,
32:05 alors qu'on sait très bien qu'il y a toutes sortes de dérives
32:07 sur les fake news, il faut respecter l'autorité républicaine
32:10 et ce retour au respect de l'autorité républicaine
32:13 passe aussi par l'engagement des parents dans son rôle de parent,
32:16 c'est-à-dire d'éducateur.
32:19 Et à partir du moment où vous avez des femmes
32:22 qui ont 2-3 enfants, qui sont mères célibataires,
32:25 qui ont un emploi, qui se lèvent le matin tôt pour aller faire des ménages,
32:28 ou travailler tout simplement, mécaniquement,
32:31 si le père est absent, vous vous retrouvez dans une situation
32:33 où elle ne peut pas tenir la maman.
32:35 Donc il faut aller l'aider, la mère célibataire, il faut aller l'aider.
32:38 Et le père qui a abandonné sa famille, lui, il doit souffrir.
32:42 Et puis après, vous avez les parents qui, globalement,
32:44 qui ne sont pas divisés, mais c'est compliqué,
32:47 dont toutes nos familles, c'est pas une question de niveau social,
32:50 nos familles font en sorte qu'elles évoluent.
32:52 On a des familles recomposées, c'est comme ça.
32:55 Et donc là-dedans, il faut aussi que chacun prenne sa part de responsabilité.
32:58 Mais je pense que le premier travail qu'il y a à faire,
33:00 c'est de pénaliser ceux qui ne s'en occupent pas quand le système familial fonctionne,
33:03 et aller aider les mères célibataires qui, elles, sont en abandon.
33:06 Dans les idées gouvernementales, et toujours à propos de respect,
33:08 il y a aussi l'uniforme à l'école, une expérimentation de grande ampleur
33:11 doit être annoncée bientôt par le ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal.
33:15 Vous avez déclaré que ça n'avait pas beaucoup de sens,
33:18 et que ce n'était pas notre culture. Est-ce que vous pouvez nous expliquer ?
33:21 Non, je suis pour l'uniforme, mais je ne suis pas pour le mot "uniforme", en réalité.
33:25 C'est-à-dire que...
33:26 Juste une histoire de mots, alors.
33:28 Oui, mais ça a un sens. C'est-à-dire que quand vous retrouvez, pour moi, l'uniforme,
33:31 vous savez, c'est un peu l'armée, ou c'est un peu à la britannique.
33:33 Voilà. Je ne suis pas dans la culture de l'armée.
33:35 Enfin, je suis... J'aime l'armée, mais quand vous y êtes, hein,
33:38 là, vous avez l'uniforme, et je ne suis pas du tout dans la culture britannique, moi.
33:41 Donc, je ne me vois pas voir mes enfants se promener avec des petits uniformes comme ça.
33:45 Par contre, une tenue correcte,
33:47 qui fait en sorte que vous n'avez plus d'histoire de marque, ça...
33:49 Donc, moi, je suis très demandeur d'avoir une tenue correcte,
33:51 qui peut être présentée comme une uniforme,
33:53 mais qui est une tenue correcte, qui fait en sorte que vous avez les mêmes jeans pour tout le monde,
33:56 vous avez deux t-shirts là-dessus, un pull,
33:59 et une paire de baskets, que nous finançons.
34:01 Et donc, j'ai été en contact avec le ministère, avec M. Attal,
34:03 j'ai dit, moi, l'uniforme, j'ai mis des réserves sur la terminologie,
34:06 parce que les mots ont un sens,
34:08 mais par contre, dans la région, nous, on a déjà deux lycées,
34:10 qui vont voter, et que je soumets au conseil d'administration du lycée,
34:14 avec les professeurs, les parents d'élèves,
34:16 les représentants syndicaux des uns et des autres,
34:19 qui vont voter l'expérimentation d'une tenue correcte.
34:21 On a calculé, globalement, la tenue correcte, il faut 200 euros,
34:24 ça fait 100 euros pour l'État, 100 euros pour nous,
34:27 et bien, ils auront une tenue correcte,
34:30 que vous pourrez présenter comme uniforme ou non, en fonction des dispositifs,
34:33 mais l'uniforme, pour moi, ça représente, vous savez, comme en Angleterre...
34:37 - Oui, il y a quand même une uniformité, c'est-à-dire que pour vous,
34:39 la tenue correcte, c'est chacun s'habille pareil.
34:41 - Oui. - D'accord. Avec des habits payés par la région,
34:44 payés par l'État, pour écouter les enfants.
34:47 - Oui, parce que vous avez des endroits... - Mais pas d'uniforme.
34:49 - On a fait, dans la totalité de nos lycées,
34:52 pour la totalité de nos élèves, on a mis des tablettes numériques.
34:55 Ça a coûté beaucoup d'argent, l'histoire,
34:57 beaucoup plus que la tenue correcte, ou l'uniformisation de la tenue.
35:00 Mais j'ai constaté quoi ? Que la plupart du temps,
35:03 c'est dans les quartiers les plus modestes.
35:05 C'est la première fois qu'ils avaient un outil qui était donné par la région.
35:09 C'est à eux, c'est la première fois qu'on leur donnait un truc de ce niveau-là.
35:12 En seconde, on leur faisait confiance.
35:14 En première, en seconde, en termina, ils avaient un outil
35:16 dans lequel on a donné l'accessibilité à des journaux,
35:19 comme Le Monde, comme Le Figaro, comme l'Ibé, comme ce qu'ils veulent,
35:22 de façon à ce qu'ils aient trois abonnements pour avancer là-dessus.
35:25 Et c'est la première fois qu'ils ont donné...
35:27 - Je reviens sur la tenue correcte. Vous pensez que sur les lycées
35:29 dans votre région, combien de lycées partiraient sur ce principe-là ?
35:33 Vous, vous voudriez l'imposer ?
35:35 - Non, non, moi je n'impose jamais rien.
35:37 Moi, je fais participer. Moi, je fixe une ligne,
35:39 j'essaie de faire une adhésion.
35:41 - Et vous pensez que ça intéresse beaucoup de lycées ?
35:43 - Quand on a fait les tablettes numériques,
35:45 moi je pensais qu'on en ferait une sur deux,
35:47 parce qu'on est attaché au papier.
35:49 Mais j'en ai fait 90%.
35:51 Quand on a sur l'uniforme, j'ai dit, écoutez, prenez-moi 4 lycées,
35:53 voire 5 lycées, voire 6 lycées,
35:55 trouvez-moi un par département, pour voir s'ils sont intéressés.
35:57 Je me dis, mais moi je ne veux jamais l'imposer.
35:59 Donc je m'entends avec le recteur,
36:01 et je veux que le conseil d'administration le valide à l'intérieur du conseil.
36:03 Ceux qui ne veulent pas, ils ne veulent pas.
36:05 Voilà, ils ne veulent pas.
36:07 - Mais aujourd'hui, vous l'avez mis en place, ou c'est pour l'instant ça reste ?
36:09 - J'ai deux lycées qui sont demandeurs.
36:11 - Ah deux, c'est tout ?
36:13 - Parce qu'on m'a demandé une expérimentation, donc j'expérimente.
36:15 Donc pour l'instant, j'en fais deux.
36:17 Le ministre m'a dit, j'en faut deux.
36:19 Je me dis, moi je peux t'en fournir six, un par département.
36:21 Donc on va partir pour deux.
36:23 Et on fait voter, je pense, d'ici à la fin de l'année.
36:25 - Et alors, votre idée ?
36:27 - Mais je pense que c'est une très bonne idée.
36:29 Et vous avez aussi les tenues de gym, qui sont très importantes.
36:33 Là-dessus, parce qu'on voit bien qu'à l'intérieur d'un certain nombre de lycées, de collèges,
36:39 vous avez une guerre sur la tenue, sur la marque.
36:41 Que ce soit pour la gym, que ce soit pour l'école.
36:43 Et là, il y a une différenciation sociale, sociétale et financière,
36:47 qui amène aussi à la voyoucracie.
36:49 - Alors vous avez une autre idée pour l'école. Pauline Buisson ?
36:51 Vous êtes pour la reconnaissance faciale à l'entrée des lycées.
36:55 Est-ce que vous avez continuellement des problèmes d'intrusion dans les lycées de la région sud ?
36:59 - Quand on est arrivé avec Christian Estrosi, on avait grosso modo 70% des lycées qui n'étaient pas sécurisés.
37:07 Donc moi je reviens d'une marche simple, je suis papa.
37:11 Quand je confie mon enfant au lycée, je ne veux pas qu'il y ait des gens qui viennent de l'extérieur.
37:16 C'est aussi simple que ça.
37:17 Donc on a sécurisé la totalité de nos lycées.
37:19 - Ça veut dire des portiques ?
37:20 - Oui, mais c'est surtout tout le lycée. Il n'y a plus d'intrusion possible.
37:23 Et à l'entrée du lycée, des portiques.
37:25 Et à l'intérieur du lycée, ce que j'ai appelé la garde régionale des lycées,
37:28 où à l'intérieur vous pouvez discuter contre le harcèlement, etc.
37:31 Et à l'extérieur, sur le parvis, une garde régionale,
37:34 pour qu'il n'y ait pas de trafic de drogue, de raquettes, etc.
37:37 Très bien, on organise ça.
37:38 Mais après, il y a un truc qui me paraît de bon sens.
37:41 On est quand même dans un siècle où vous avez l'intelligence artificielle.
37:44 Donc moi j'ai demandé de faire un truc très simple.
37:47 Vous savez qu'on a toujours les carnets scolaires.
37:49 Dans les carnets scolaires, il y a la photo du mineur,
37:51 avec le nom de ses parents, son téléphone, etc.
37:53 Il ne rentre dans le lycée avec les portiques que nous avons fabriquées,
37:56 que s'il monte son truc.
37:57 S'il y a une caméra, on gagne du temps.
37:59 Surtout que ce soit quelqu'un qui le fasse.
38:00 Et ça gagne du temps pour faire entrer les enfants dans les lycées.
38:03 Et là déjà, ça va être intérimé par la CNIL.
38:05 Donc nous redemandons à la CNIL de travailler sur ce principe qui est assez simple.
38:09 C'est qu'on protège les données. De toute façon, elles ne partent pas n'importe où.
38:12 On protège les données.
38:13 Mais il y a une caméra, tac, il rentre celui-là.
38:15 Comme vous avez la photo sur le carnet scolaire.
38:17 - Est-ce que vous répondez quand on vous dit que le seul pays au monde
38:19 qui en matière de sécurité, de sécurité massive,
38:22 utilise la reconnaissance faciale, c'est la Chine ?
38:24 - Oui, mais la Chine vous flique partout.
38:26 Là aujourd'hui, est-ce que vous connaissez une seule ville en France,
38:28 même socialiste à l'époque, qui vous dit "je ne veux plus de caméra pour protéger mon centre-ville" ?
38:31 Ça c'est des débats.
38:33 - La reconnaissance faciale, c'est un autre stade que la vidéo-protection.
38:36 - C'est parce que vous avez dit vidéo que vous retrouvez
38:39 ceux qui vous agressent dans un train, dans un bus, dans un car, dans une ville.
38:43 Donc on a besoin de ça pour la protection.
38:46 Sur Nice, ils ont beaucoup avancé là-dessus, mais on est bloqué.
38:50 On est bloqué parce qu'ils ne veulent pas comprendre
38:55 que quand même, quand vous êtes dans l'espace public,
38:57 vous devez respecter l'espace public.
38:59 Et donc on a besoin de ces outils modernes.
39:01 - Ça pose la question de liberté individuelle, à partir du moment où on peut vous situer n'importe où, n'importe quand.
39:04 - Et avec votre portable, vous ne vous êtes pas situé n'importe où, n'importe quand ?
39:08 Sérieux ?
39:10 - C'est un peu comme Monsieur Polizzi, qui est spécialiste de la cyber-défense,
39:13 qui a créé une école pour la cyber-sécurité et sur l'intelligence artificielle.
39:18 Vous savez bien avec votre portable, on sait où vous êtes, ce que vous faites.
39:21 On sait même quel goût vous avez si vous aimez les restaurants chinois ou de viande.
39:26 Vous recevez des alertes en la matière.
39:28 Donc ne soyons pas dupes.
39:30 On est espionné par nos portables.
39:32 Donc faisons en sorte que sur l'espace public, on puisse protéger nos concitoyens.
39:37 Il n'y a pas de difficulté à ça.
39:39 - Sur les emplois maintenant, la baisse du chômage marque une pause.
39:41 Au troisième trimestre, le nombre de demandeurs d'emploi a augmenté de 0,7%.
39:46 Ce retournement se fait-il ressentir dans votre région ?
39:49 Voyez-vous de premières difficultés dans certains secteurs ?
39:53 - Nous avions eu beaucoup de difficultés l'an passé sur tous les saisonniers, en réalité.
39:59 - Pour en trouver ?
40:01 - Oui.
40:02 - Pas la même chose que la disparition d'emplois ?
40:05 - Non mais, on a eu beaucoup de difficultés.
40:07 On a apporté une réponse.
40:09 Là, on voit que les cours, on ne sait pas très bien si elles descendent ou si elles remontent.
40:14 Donc il faut éviter, bien entendu, qu'elles puissent remonter.
40:17 Nous, dans la région, globalement, le problème des saisonniers a été traité.
40:21 Ça passe aussi par les locations, l'hébergement, la qualité de la rémunération, peu importe.
40:25 Mais donc, il y a du travail pour tout le monde.
40:27 Là, maintenant, il y a un risque potentiel.
40:31 Moi, je souhaite que la Première Ministre, et je propose qu'on fasse un pacte État-Région,
40:37 puisque nous, on a en charge l'économie, on a en charge la formation, on a en charge la proximité.
40:41 On ne traite pas de la même manière les Alpes et les autres provinces que Vaucluse, Marseille ou même les Bougeronnes.
40:47 Et donc, on se retrouve dans une situation où nous, nous avons la capacité en proximité d'apporter une réponse.
40:52 - Mais quoi ? En matière de formation ?
40:54 - En matière de formation, en termes d'économie aussi.
40:56 C'est nous qui travaillons directement avec les chambres, avec les outils syndicaux, avec les filières.
41:00 C'est nous qui le faisons.
41:01 Et on vient de le faire aussi dans le cadre de la volonté de la Première Ministre,
41:05 avec par exemple Mme Grandjean dans les filières professionnelles,
41:07 où nous fixons dans le cadre des filières professionnelles une modification de la formation
41:11 pour faire en sorte que les jeunes soient le plus proche du travail.
41:14 - Donc, vous dites que le gouvernement doit aller plus loin dans sa politique pro-emploi ?
41:18 - Non, non. Je pense que nous avons...
41:20 Moi, je propose, en tant que président délégué des régions de France, volontiers, à la Première Ministre,
41:24 de faire un pacte État-Région, justement, sur les filières de proximité par rapport à l'emploi.
41:29 - Est-ce que vous êtes inquiet pour l'objectif ?
41:31 On sait que l'objectif fixé par Emmanuel Macron, c'est le plein emploi en 2027.
41:34 Je rappelle, le plein emploi, c'est 5%.
41:36 Aujourd'hui, on est plutôt à 7,4%. Est-ce que ça vous inquiète, ces chiffres ?
41:39 - Bah, c'est à dire que... Vous savez, c'est toujours le problème, encore au Nouvelle-Évos,
41:42 c'est plein ou moitié vide.
41:43 Moi, je suis dans une région ou dans une ville où il y avait 14% de chômeurs.
41:47 Où on est descendu petit à petit, on est à 8% maintenant.
41:50 Bon. Donc, bien, super d'être trop content.
41:53 C'est super. Donc, on peut quand même se réjouir de ça.
41:56 On se fixe un objectif ambitieux. Le Président fixe un objectif ambitieux.
41:59 Et il a raison.
42:00 Bon. Alors, donc, ça continue à descendre.
42:02 Et on voit que là, il y a un arrêt, voire une petite remontée.
42:04 Donc, il faut se doter de moyens complémentaires
42:07 pour essayer de faire en sorte que ça soit juste un petit sursaut
42:10 et que ça continue à descendre.
42:12 Donc, oui, il a raison de fixer cet objectif.
42:14 Et nous, ça nous va très bien.
42:15 Donc, on va y contribuer à notre niveau, dans notre capacité d'action
42:19 pour essayer d'accélérer ce démarche-là.
42:21 Parce que ça concerne tout le monde et tous nos concitoyens.
42:23 - Alors, ça fera peut-être, et très certainement même, des emplois.
42:25 On va parler des Jeux Olympiques d'hiver en 2030.
42:28 La France est désormais seule candidate.
42:30 Est-ce que ça veut dire que c'est fait ?
42:32 Ou est-ce qu'il faut attendre que les sérieuses prononcent avant les...
42:35 - Il faudrait vraiment qu'il y ait un traumatisme majeur pour que ça ne se fasse pas.
42:37 Voilà. On a fait un match fantastique.
42:39 C'est fantastique.
42:41 - Vous avez déjà dégouté le champagne ?
42:43 - On a jumelé, dans la candidature, en 5 mois,
42:45 deux candidatures très différentes.
42:47 Des Alpes du Nord chez Laurent Wauquiez,
42:49 les miennes dans les Alpes du Sud,
42:51 pour faire un dossier où on a 95% des installations qui existent déjà.
42:57 Et on a battu les Suisses et les Suédois.
43:00 On ne va pas dire "merde, j'ai perdu".
43:02 Non, j'ai gagné. Je suis fier d'avoir gagné pour la France.
43:05 On ramène les Jeux Olympiques en France, pour le drapeau français,
43:07 dans les Alpes françaises,
43:09 qui, je me permets de vous rappeler,
43:11 c'est le premier domaine skiable au monde.
43:13 Alors, soyons fiers de ce que l'on est.
43:15 Et moi, je suis très heureux pour ma région.
43:17 - Vous êtes totalement mis d'accord avec Laurent Wauquiez
43:19 dans la discussion ? Parce qu'apparemment,
43:21 il y a quelques lieux encore en discussion.
43:23 - Oui, c'est-à-dire que c'est très compliqué pour lui comme pour moi.
43:25 Lui, il a déjà fait trois Jeux Olympiques
43:27 et des Championnats du monde.
43:29 Moi, j'en ai fait quand même beaucoup moins.
43:31 Ni des Jeux Olympiques, ni des Championnats du monde.
43:33 Mais néanmoins, j'ai la neige et les chalets.
43:35 Et j'ai des vrais sportifs de haut niveau.
43:37 Donc, on sait ce qu'il y est et on a une capacité d'action.
43:39 On a présenté notre candidature ensemble,
43:41 donc on a dû faire beaucoup d'arbitrages déjà.
43:43 De façon énorme. Parce qu'au début, je devais tout avoir chez moi.
43:45 Et lui devait tout avoir chez lui.
43:47 Donc, on a pris des positions assez simples.
43:49 A lui, on lui met une ouverture. A nous, on lui met une clôture.
43:51 Et moitié des médailles. Il a la moitié des médailles,
43:53 j'ai l'autre moitié. Et après, on organise.
43:55 Et dans ces organisations-là, il y a deux sites
43:57 qui posent un problème de rationalisation.
43:59 J'emploie le mot élégant
44:01 du CIO, du Comité international
44:03 olympique. Il dit "Val d'Isère et Isola 2000".
44:05 J'ai dit "Mais moi, Isola 2000,
44:07 j'ai toujours de la neige".
44:09 C'est quelque chose qui est très bien organisé.
44:11 Et de son côté, Val d'Isère est un territoire
44:13 qui est très attractif. Donc, il y a un débat
44:15 aujourd'hui avec les athlètes pour voir
44:17 s'ils veulent s'activer. C'est un peu complexe.
44:19 - Le CIO met en évidence le fait que ce serait pas
44:21 écologiquement très bien
44:23 d'avoir ces deux sites supplémentaires.
44:25 Que ça risquerait d'éparpiller les sites de compétition.
44:27 - Je ne suis pas sûr que le CIO ne vous parle d'écologie.
44:29 - Vous, en ce temps, vous commettez des jeux durables.
44:31 - Moi, je parle de l'écologie. Je ne suis pas sûr que le CIO
44:33 parle d'écologie. Le CIO, il dit "Chaque fois
44:35 que vous rajoutez un site, c'est 60 millions d'euros quand même".
44:37 Donc, comme on veut descendre sous le milliard et demi
44:39 dans la moitié
44:41 payé par le CIO,
44:43 la moitié payée par les tickets
44:45 et le reste par le privé.
44:47 Avec l'action des territoires,
44:49 on fait quand même très attention dans cette démarche-là.
44:51 Eux, ils ne nous parlent pas tellement
44:53 verdure. Par contre, nous, on a le premier
44:55 budget vers l'Europe. Ça nous a servi quand même
44:57 beaucoup dans cette campagne-là. - Mais est-ce qu'en matière de
44:59 message, justement, c'est très écolo
45:01 d'avoir dans
45:03 ces JO la construction
45:05 de deux nouvelles patinoires
45:07 à Nice ? C'est ce qu'a annoncé Christian
45:09 Estrosi aussitôt qu'on a su que les JO
45:11 seraient en France. Est-ce que
45:13 il y a une patinoire de 12 000 places ?
45:15 Est-ce que des patinoires à Nice,
45:17 est-ce que c'est indispensable ?
45:19 - Oui. Parce que
45:21 Christian Estrosi a un projet de développement de son
45:23 territoire. D'abord, un, il a déjà organisé
45:25 les championnats du monde de patinoire artistique,
45:27 donc il sait faire. Mais ce n'est pas une patinoire qui reste en permanence.
45:29 C'est un outil qui permet
45:31 de recevoir les champions du monde.
45:33 On a une patinoire, aujourd'hui,
45:35 à Nice, pour
45:37 les athlètes
45:39 qui sont les hockeyeurs.
45:41 Celle-là servira, cette patinoire-là,
45:43 pour les femmes
45:45 au niveau des JO.
45:47 Et Christian a une grande
45:49 ambition d'avoir une grande aréna.
45:51 Dans sa grande aréna, il va la faire.
45:53 Dans sa grande aréna, il la fait, et puis elle sera
45:55 prête aussi pour les JO. La patinoire,
45:57 elle ne restera pas en tant qu'hôtel. - Juste,
45:59 des jeux durables, écologiques, ça veut dire pas de neige artificielle ?
46:01 C'est bien ça ? - C'est-à-dire que là où
46:03 on a mis les stations,
46:05 il y a eu de la neige.
46:07 Le problème de la neige artificielle,
46:09 c'est dans les stations de basse montagne,
46:11 ou de moyenne montagne, et en fonction
46:13 s'ils sont vers son sud ou vers son nord.
46:15 Parce que si vous êtes exposés au sud,
46:17 en plein soleil, vous fondez plus vite.
46:19 Ça, c'est incontestable. Mais si vous êtes
46:21 en altitude, nous, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
46:23 on a Isola, il y a toujours la neige,
46:25 des fois vous ne pouvez pas monter,
46:27 Cerchevalier et Montgenèvre, aujourd'hui,
46:29 il faut mettre les chaînes pour monter.
46:31 Et donc, on a des marches là, mais nous,
46:33 en ce qui concerne la région Provence-Alpes-Côte d'Azur,
46:35 on veut bénéficier de ce qui s'est passé
46:37 pour les Jeux Olympiques du Nord.
46:39 Il faut voir le niveau de standing qu'ils ont
46:41 dans le Nord, avec leurs autoroutes,
46:43 leurs hôpitaux, leur savoir-faire.
46:45 Donc, maintenant, il n'est pas question de faire des autoroutes,
46:47 mais on peut faire des voies rapides, on met 5 heures en train
46:49 pour faire Marseille-Briençon. Comment c'est acceptable
46:51 dans un pays comme ça, aujourd'hui ?
46:53 Et donc, ça va permettre d'avoir, on a signé
46:55 un contrat de plan État-région avec M. Bohn,
46:57 avec M. Sérus pour vice-président, pour faire en sorte
46:59 que nous avons des infrastructures complémentaires
47:01 qui vont arriver, et dans ce contrat
47:03 que nous avons signé, il y a une clause derrière
47:05 qui dit "il y aura une loi d'exception
47:07 pour l'aménagement de notre territoire,
47:09 pour accélérer la livraison
47:11 de la qualité des passerelles".
47:13 - Vous ne pouvez pas tourner autour des gars, vous ne pouvez pas faire Capronoble.
47:15 - À propos de transports et de transports régionaux,
47:17 est-ce que vous êtes favorable au passeraille ?
47:19 Le passeraille, ça serait un
47:21 abonnement mensuel qui permettrait d'avoir accès
47:23 à tous les TER, tous les intercités
47:25 pour 50 euros ou
47:27 70 euros par mois.
47:29 - C'est plutôt une bonne idée.
47:31 - Plutôt ?
47:33 - Oui, parce que c'est plutôt une bonne idée,
47:35 mais ça ne concerne pas énormément de gens.
47:37 Il n'y a pas beaucoup de Niçois qui vont monter à Dunkerque en train.
47:39 Voilà, c'est tout.
47:41 - Ils peuvent peut-être prendre le train de manière quotidienne.
47:43 - Oui, mais nous aussi, on a
47:45 nos systèmes
47:47 tarification. - Ah, donc vous tenez à vos abonnements,
47:49 en fait. C'est ça le... - Donc nous, on a
47:51 le pass ZOO et JEUNE, par exemple.
47:53 Nous, notre réseau, c'est ZOO.
47:55 Allez, ZOO, on y va, ça passe, on y va.
47:57 Ça, ça nous carne, au train, tout ça. Ils sont plutôt à l'heure,
47:59 maintenant. Bon, très bien. Pour les jeunes,
48:01 vous avez 9 euros par mois.
48:03 Vous faites la totalité de tout ce que vous voulez.
48:05 Vous montez au ski, tac, vous prenez le ZOO.
48:07 Vous allez à Nice pour écouter ce spectacle.
48:09 - Vous êtes hostile, alors, au pass rail.
48:11 Ça vous empêche
48:13 de faire la politique que vous voulez faire. - Non, pas du tout.
48:15 Parce qu'il y a les autorités organisatrices
48:17 qui pilotent ça, et donc on va
48:19 s'inscrire là-dedans. - Aujourd'hui, des gens qui payent
48:21 leur billet de TER,
48:23 demain, avec ce pass rail,
48:25 ils paieront un abonnement, ils paieront plus. - Ils paieront un abonnement.
48:27 - Est-ce que, vous, ça vous pose un problème de
48:29 financement ? - Rien ne me pose de problème.
48:31 Moi, à partir du moment où c'est pas la gratuité.
48:33 Parce que la gratuité, c'est un leurre.
48:35 C'est un leurre parce que la gratuité, à la sortie,
48:37 c'est la collectivité qui paye, et c'est les impôts.
48:39 Donc, moi, la gratuité, il ne me va pas.
48:41 Par contre, ce que l'on amène, notamment
48:43 dans ma région, le foncier
48:45 est hors de prix.
48:47 Moi, j'ai la mer d'un côté, j'ai les montagnes
48:49 de l'autre, donc on passe tous par le même truc.
48:51 On est en descente de la vallée du Rhône,
48:53 et on est au long du littoral. Il faut que je les mène
48:55 dans le collectif.
48:57 Donc, le collectif, il faut que j'ai des gares multimodales
48:59 qui soient bien organisées, que j'ai des trains à l'heure,
49:01 et que j'ai un prix acceptable
49:03 avec une sécurité. Voilà.
49:05 Tout ce qui va là-dedans, j'y vais à fond. - Vous parliez du logement
49:07 hors de prix. Est-ce que vous êtes pour une
49:09 régularisation plus sévère,
49:11 régulation, pardon, plus sévère,
49:13 des Airbnb, de tout ce qui est logement
49:15 temporaire ? - Oui, oui, oui. Airbnb,
49:17 ils cassent les prix, ils nous posent des problèmes
49:19 avec les saisonniers, ils nous posent des problèmes
49:21 avec les hôteliers. - Vous voulez quoi ? Vous voulez pouvoir, par exemple, limiter le nombre de...
49:23 - Ils nous posent des problèmes avec les habitants des quartiers
49:25 qui ne supportent plus les visiteurs là.
49:27 On se retrouve à des endroits où vous avez des boîtes
49:29 à clés partout. Non, tout ça n'a aucun sens.
49:31 Voilà. - Mais pour vous, il faut limiter
49:33 le nombre de nuités possibles ou est-ce qu'il faut
49:35 s'attaquer à la fiscalité ? Parce que c'est un régime
49:37 fiscal à part entière. - Les deux.
49:39 Il faut s'attaquer à la fiscalité. - Pour le coup, le gouvernement a pas pris
49:41 pour l'instant cette liste de la fiscalité. - Il faut s'attaquer aux portes-monnaies.
49:43 Parce que ce sont des
49:45 systèmes internationaux qui ne tiennent pas compte
49:47 des problèmes du territoire.
49:49 Et moi, je suis un homme du territoire
49:51 et je défend mon territoire. Et donc,
49:53 j'aime pas les internationaux qui pilotent mon territoire.
49:55 Et parallèlement à ça, donc ça c'est la fiscalité.
49:57 Et parallèlement à ça,
49:59 on peut pas tout interdire. Donc il faut le faire sur des
50:01 durées de séjour qui sont différentes que le
50:03 week-end par exemple, qui pose des énormes difficultés
50:05 pour les habitants. Et d'ailleurs, les habitants eux-mêmes
50:07 le rejettent maintenant. Donc ça prouve
50:09 bien qu'il y a un problème de
50:11 respectabilité de la mesure.
50:13 - Une dernière question sur Marseille et sur
50:15 les municipales à venir. - Oui, Rémi Aumélié.
50:17 Certains sont convaincus que
50:19 vous visez la mairie de Marseille.
50:21 Vous répétez en privé et même en public
50:23 que ce n'est pas votre intention, que ce ne sont que
50:25 des rumeurs ou que c'est une ambition possible ?
50:27 - La dernière fois, aux dernières municipales,
50:29 je leur ai dit que je voulais pas y aller. Je n'y suis pas allé.
50:31 Là, je redis que je ne veux pas y aller.
50:33 Je suis très heureux président de région.
50:35 J'ai été réélu jusqu'en 2028.
50:37 Je viens d'avoir des Jeux Olympiques pour 2030.
50:39 - Une victoire à Marseille,
50:41 ça passe par une alliance entre
50:43 Heller et Renaissance ? - Il n'y a pas de victoire
50:45 politique possible sans union.
50:47 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, la mairie de Marseille
50:49 ne va pas bien. La ville ne va pas bien.
50:51 Il n'y a rien qui marche.
50:53 Je contribuerai à fabriquer
50:55 une unité pour la mécanique
50:57 de la victoire.
50:59 - Union, Heller, Renaissance, c'est une bonne forme de guerre.
51:01 - Mais beaucoup plus que ça. Ce n'est pas la droite qui va piloter
51:03 Renaissance. C'est les gens raisonnables
51:05 qui en ont marre de voir la ville dans cet état.
51:07 - On verra si ce sera vous. Merci beaucoup, Renaud Aumélié.
51:09 - Ce n'est pas moi. Je vais aux Jeux Olympiques.
51:11 - Bon dimanche à tous et à la semaine prochaine.
51:13 fin de poche.
51:14 [SILENCE]