Résistance Extrême _ Épisode Complet _ Dossiers FBI

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Dans les années 1970, Otpor, une branche violente de la Résistance nationale croate, commet des actes terroristes contre des Croates non solidaires vivant aux États-Unis. Avec l'aide d'un informateur, le FBI est en mesure d'appréhender, d'arrêter et de condamner les membres du groupe pour des crimes allant de du complot et de l'extorsion au meurtre.
Transcript
00:00 Plusieurs décennies avant le drame du 11 septembre 2001, les États-Unis font l'objet d'attaques terroristes.
00:06 Des commerces explosent.
00:08 Et d'innocentes victimes sont tuées.
00:12 Les terroristes s'emprennent au symbole de la liberté.
00:18 Ils se déplacent rapidement, sont bien organisés et très dangereux.
00:24 Devant cette escalade de violence, il ne reste plus qu'un espoir pour les victimes, le FBI.
00:31 Le FBI est un groupe de criminels qui se trouve dans le domicile de la victime.
00:35 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
00:40 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
00:44 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
00:48 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
00:52 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
00:57 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
01:00 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
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02:16 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
02:21 Ils se battent pour la liberté, pour la sécurité et pour l'amour.
02:24 Les hommes refusèrent la proposition.
02:26 Des agents du bureau du FBI de New York furent alors dépêchés sur les lieux.
02:33 En vertu des lois fédérales, c'est le FBI qui est responsable des enquêtes sur toute attaque contre des missions diplomatiques.
02:40 Voici l'agent spécial Len Cross.
02:43 Quand je suis arrivé, il y avait des policiers dans le parc.
02:48 Il y en avait aussi dans les bâtiments voisins, armés de fusils à lunettes de tir.
02:53 De plus, des unités d'urgence entraient dans l'immeuble.
02:56 Je me suis demandé ce qui pouvait bien se passer à l'intérieur.
03:00 Les suspects apparurent à l'une des fenêtres à l'étage, brandissant le drapeau de la Croatie,
03:09 et ils lancièrent des tracts de propagande dans la rue.
03:12 Les terroristes demandaient l'appui des Nations Unies pour forcer la Yougoslavie communiste à accorder l'indépendance à la Croatie.
03:22 Ils faisaient de la publicité pour leur cause.
03:24 Ils voulaient montrer que le régime communiste de la Yougoslavie opprimait le peuple croate.
03:30 Un expert en négociation pour la libération d'otages parlementa avec les ravisseurs pendant près de deux heures.
03:37 Les hommes acceptèrent enfin de sortir, à la condition d'être mis en détention par les autorités américaines, et non celle de la Yougoslavie.
03:46 Ils se protégeaient des autorités yougoslaves parce qu'ils savaient qu'ils seraient tués si la police de ce pays les capturait.
03:52 Quand ils se sont finalement rendus compte que c'était les policiers de la ville de New York et les agents du FBI qui étaient de l'autre côté de la porte,
04:04 et qu'on les a assurés qu'aucun mal ne leur serait fait, ils se sont rendus sans problème.
04:09 Les hommes avouèrent alors qu'ils n'avaient pris aucun otage.
04:15 En fait, ils avaient orchestré ce bluff pour empêcher les agents de sécurité yougoslave de les attaquer.
04:20 Alors que les policiers escortaient les suspects à l'extérieur de l'immeuble, les agents de sécurité de l'ambassade les affrontèrent.
04:29 Ils demandèrent aux policiers de leur confier les extrémistes.
04:37 Mais les policiers de New York refusèrent d'obtempérer. Ils avaient la ferme intention de quitter l'endroit avec les prisonniers.
05:04 Les agents de sécurité les laissèrent finalement partir.
05:07 C'était la première fois qu'une mission étrangère en sol américain était prise d'assaut de la sorte. Un des employés avait été grièvement blessé.
05:19 C'est l'agent spécial Cross qui menait l'enquête.
05:29 Il tenta d'établir le mobile de l'attaque en tenant compte du long passé de haine et de violence entre serbes et croates qui se disputent depuis toujours les mêmes territoires d'Europe de l'Est.
05:39 Le mobile de ce crime remontait à plusieurs siècles alors que les serbes attaquaient les villages croates pour y tuer tous les hommes, femmes et enfants.
05:47 Les croates ripostaient alors en s'attaquant aux villages serbes.
05:53 En 1971, la violence se propagea à l'extérieur de la Yougoslavie quand des extrémistes croates assassinèrent l'ambassadeur yougoslave en Suède.
06:02 En 1972, ils détournèrent un avion de ligne suédois et forcièrent le gouvernement à libérer 7 prisonniers politiques.
06:10 Plus tard, au cours de la même année, des terroristes croates revendiquèrent l'attentat à la bombe d'un avion de ligne yougoslave, ce qui avait coûté la vie à 26 innocentes victimes.
06:22 La haine de ces individus était si profondément ancrée qu'elle était difficile à concevoir.
06:27 En plus de mener cette enquête, on voulait comprendre le peuple croate et ses problèmes historiques.
06:32 Ce n'était pas une affaire criminelle comme les autres, il y avait eu beaucoup d'actes de vengeance de part et d'autre.
06:38 Et maintenant, ces activités de représailles avaient atteint le territoire américain.
06:45 C'était une tendance plutôt terrifiante.
06:49 Selon les agents du FBI postés dans des ambassades américaines partout dans le monde,
06:52 les attaques de terroristes croates sur les ambassades yougoslaves et des diplomates avaient connu une recrudescence inquiétante.
06:59 L'agent spécial Cross travailla étroitement avec la police et le bureau du procureur pour connaître les antécédents des terroristes qui s'étaient attaqués à la mission de la Yougoslavie.
07:11 Quatre mois plus tard, soit le 13 octobre, un jury de New York reconnut les trois hommes coupables de complot visant à prendre en otage l'ambassadeur de la Yougoslavie aux Nations Unies.
07:20 Le jury déclara également coupable le tireur qui avait blessé l'agent de sécurité avec une arme meurtrière.
07:27 Pour l'agent Cross, le dossier de cette affaire était maintenant clos, mais en jugé par la tension entre croates et serbes,
07:34 il était convaincu que cet acte terroriste en territoire américain n'était que le premier d'une série d'autres crimes.
07:40 Neuf mois plus tard à Chicago, les craines de Cross s'avérèrent.
07:44 Des hommes d'affaires croates inquiets contactèrent le FBI.
07:49 Ils avaient reçu une lettre anonyme en serbo-croate dans laquelle on exigeait d'eux une importante somme d'argent, sans quoi ils seraient exposés à des conséquences désastreuses.
08:04 L'agent spécial Bjorn Borrisson du bureau du FBI de Chicago examina les lettres en question.
08:10 Borrisson, qui parle couramment le serbo-croate, a participé à plusieurs missions de contre-espionnage.
08:16 Pour eux, ces hommes d'affaires ne faisaient pas leur part pour renverser le gouvernement communiste.
08:22 Ils disaient qu'ils avaient évalué leur situation financière et conclus qu'ils étaient en mesure de leur remettre de l'argent.
08:28 Ensuite, ils leur disaient d'envoyer une somme donnée à une adresse au Paraguay, sans quoi ils devraient en subir les conséquences.
08:34 C'était de l'extorsion. En tout cas, c'est ainsi que le FBI le voyait.
08:38 Il forçait ces individus à leur donner de l'argent.
08:41 Les agents ignoraient toutefois si les auteurs de ces lettres étaient des espions serbes ou des criminels croates.
08:49 Ils savaient toutefois que ces types avaient ratissé l'arge.
08:53 De fait, 52 lettres ciblant des hommes d'affaires croates furent recueillies par des agents du FBI partout aux États-Unis.
08:59 Les lettres étaient à peu près identiques à une exception près.
09:04 La somme exigée variait selon la personne à laquelle elle avait été envoyée.
09:08 La plupart des individus qui avaient reçu ces lettres d'extorsion étaient bien hantis, ou du moins à l'aise financièrement.
09:15 Ils avaient la capacité de payer la somme exigée.
09:20 À New York, l'agent spécial Len Cross dirigeait l'enquête relative à ces lettres d'extorsion.
09:25 Pour trouver des pistes, il contacta Pero Vucas, un auteur d'essais politiques d'origine croate qui vivait dans Queens.
09:33 Il était reconnu pour ses positions pacifiques.
09:39 On pensait qu'il nous aiderait à identifier ceux qui avaient envoyé ces lettres.
09:49 L'agent Cross demanda à Vucas s'il croyait que les auteurs de ces lettres étaient croates comme lui.
09:53 Pour lui, aucun Croate n'aurait pu écrire ces lettres et exiger de telles sommes.
10:01 Vucas était plus enclin à croire que le gouvernement serbe de la Yougoslavie était à blâmer.
10:07 Selon lui, ces lettres avaient vraisemblablement été rédigées par le service secret du gouvernement yougoslave pour semer la confusion au sein de la communauté croate.
10:17 La plupart des hommes ciblés étaient non-violents. Ils espéraient voir le gouvernement yougoslave renversé de façon pacifique.
10:24 Il y en avait toutefois certains parmi eux qui auraient eu recours à la violence si nécessaire.
10:29 Vucas croyait que les lettres étaient une tentative des espions serbes pour nuire aux demandes d'indépendance des Croates.
10:36 Je lui ai laissé ma carte de visite et lui ai dit « si vous pensez à quoi que ce soit d'autre, appelez-moi ».
10:43 À Chicago, l'agent Borosson concentra ses efforts sur les demandes d'envoi de sommes d'argent à des boîtes postales au Paraguay en Amérique du Sud.
10:54 L'adresse au Paraguay était importante parce que quelqu'un devrait aller chercher cet argent et on pourrait alors découvrir qui c'était.
11:02 Le FBI envoya au Paraguay une agente de l'ambassade américaine en Argentine pour qu'elle y mène son enquête.
11:11 L'agente vit un homme recevoir l'argent.
11:14 Plus tard, l'homme en question fut identifié.
11:18 Il s'agissait du terroriste croate qui avait abattu l'ambassadeur yougoslave en poste en Suède en 1972.
11:24 Un mois plus tard, à New York, l'affaire prit une tournure encore plus inquiétante
11:33 quand un homme contacta les chaînes de télévision locales pour signaler qu'il avait posé deux bombes dans la ville.
11:40 Une au siège des Nations Unies et une autre à la gare Grand Central.
11:47 En 1978, le FBI faisait enquête sur un groupe de terroristes croates qui avaient eu recours à des manœuvres d'extorsion pour financer leur cause.
12:02 À New York, deux chaînes de télévision locales avaient reçu un appel d'un homme qui disait avoir posé deux bombes, dont une aux Nations Unies.
12:10 Devant une bibliothèque attenante à l'ONU, un agent de police trouve alors un sac suspect.
12:29 Il alerta aussitôt l'esquadre anti-bombe de la police métropolitaine de New York.
12:33 Les enquêteurs trouvèrent alors un mot écrit en serbo-croate.
12:38 On y demandait l'indépendance du peuple croate et on y déclarait "Ceci n'est que le début, nous sommes des kamikazes".
12:45 Les experts désamorcèrent soigneusement l'engin explosif composé de dynamite et d'un détonateur.
12:51 La minuterie indiquait que la bombe devait exploser dans moins d'une heure.
12:56 La bombe aurait dû exploser mais quelque chose avait fait défaut.
12:59 À Grand Central, les policiers trouvèrent la deuxième bombe cachée dans un casier.
13:05 Une fois de plus, les explosifs étaient accompagnés d'une lettre demandant l'indépendance de la Croatie.
13:10 Si l'une de ces bombes avait explosé, les pertes humaines et matérielles auraient été désastreuses.
13:15 Ces mots étaient écrits sur les murs. La situation devenait de plus en plus violente et les attentats plus fréquents.
13:23 Le FBI était persuadé que ce n'était qu'une question de temps avant que quelqu'un ne soit tué.
13:28 Les agents du bureau de New York mirent leurs efforts en commun.
13:36 On croyait que ce serait une bonne idée de réunir tous les agents et de former un groupe d'intervention dirigé par un superviseur.
13:44 Ça nous permettrait ainsi d'échanger nos informations et de centraliser nos activités.
13:50 L'agent Cross proposa alors de centraliser les activités de tous les agents impliqués dans cette enquête.
13:55 Je craignais que, si on ne faisait pas ça, on perdrait le contrôle de la situation.
14:03 Deux semaines plus tard, dans une banlieue cossue de New York,
14:08 un homme d'affaires prospère fut abattu devant sa maison.
14:17 Son seul crime était d'être d'origine croate et d'avoir refusé de payer la somme exigée par les terroristes.
14:22 Les pierres craintes du FBI se matérialisaient.
14:26 Un homme dont on avait voulu extorquer de l'argent avait été assassiné et les agents ne tenaient aucune piste solide.
14:32 À Chicago, l'agent spécial Bjorn Borsen croyait que les gens d'origine croate de son secteur ne soient à leur tour la cible des terroristes.
14:44 Ils n'avaient pas fait des menaces à la légère. Ils étaient très sérieux.
14:47 Et on ne savait pas qui ils attaqueraient.
14:50 On a dû contacter tous ceux qui avaient reçu une de ces lettres pour leur dire qu'ils couraient un grand danger.
14:55 En même temps, on était toujours à la recherche de l'auteur de ces lettres.
14:59 Le FBI alerta également les autres autorités policières afin qu'elles leur signalent tout achat d'armes illégales ou de produits pour fabriquer des bombes.
15:10 Quelques jours plus tard, le bureau du FBI de Chicago reçut un appel de l'ATF, le bureau de l'alcool, du tabac et des armes à feu.
15:17 Un homme d'origine croate, reconnu pour ses idées extrémistes, avait essayé d'acheter de la dynamite.
15:26 Il venait d'arrêter un type au cours d'un coup monté alors que celui-ci leur achetait deux caisses de bâtons de dynamite.
15:35 L'homme avait rencontré les agents de l'ATF pensant qu'il achetait de la vraie dynamite, mais ceux-ci lui en avaient vendu de la fausse.
15:41 L'acheteur s'appelait Ivo Afinic. Il occupait l'un des rangs élevés au sein du mouvement indépendantiste Hotpore.
15:48 À l'évidence, ils avaient l'intention de faire beaucoup d'autres bombes.
15:53 Le nom complet de ce mouvement, Erbatski Narodni Hotpore, ce qui signifie « résistance populaire croate ».
15:59 Le mot Hotpore signifie « résistance ».
16:04 Même si la majorité des membres d'Hotpore étaient d'honnêtes citoyens,
16:07 le FBI croyait qu'une faction criminelle travaillait au sein de l'organisation et qu'elle avait extorqué de l'argent et tué des hommes d'affaires croates.
16:14 Hotpore tenait ses réunions dans un club de rencontres au sud de Chicago.
16:24 Lors d'une opération conjointe, les agents du FBI et de l'ATF firent une descente au club
16:30 et se mirent à la recherche de produits et d'articles pouvant servir à la fabrication de bombes.
16:35 Ils trouvèrent alors les deux caisses de fausses dynamites, mais il n'y avait aucune trace d'explosifs dans le club.
16:41 Malgré des fouilles exhaustives, on ne disposait d'aucun indice permettant de faire accuser Ivo Afinic.
16:47 Le même jour, dans un autre quartier de Chicago, Daniel Nikolic ouvrit son commerce.
16:57 Nikolic faisait partie des quelques dizaines d'hommes d'affaires d'origine croate ayant reçu une lettre d'extorsion.
17:03 Ce fabricant d'armoires avait refusé de se laisser intimider.
17:07 La police de Chicago, le service des incendies de la ville ainsi que des agents de l'ATF et du FBI firent enquête.
17:22 Grâce à l'examen des lieux, on a pu déterminer que la détonation avait eu lieu sur le toit du commerce.
17:27 L'agent spécial Boresen interrogea Daniel Nikolic.
17:32 Il croyait que les dirigeants d'Odpor avaient orchestré cet attentat parce qu'il avait refusé de payer la somme exigée.
17:39 Avec l'aide de Nikolic, le FBI put rencontrer plusieurs membres de la communauté croate.
17:46 Les agents voulaient trouver un informateur parmi les membres d'Odpor qui savait quelque chose à propos des activités criminelles de l'organisation.
17:53 La clé, dans presque n'importe quelle enquête, c'est de trouver quelqu'un de l'intérieur qui est prêt à collaborer avec nous.
18:02 Mais les agents du FBI eurent du mal à trouver quelqu'un pour leur parler d'Odpor.
18:07 Trouver quelqu'un dans l'organisation était difficile parce que le cercle responsable de ces crimes violents était très restreint.
18:14 Il était difficile de trouver quelqu'un qui en faisait partie et qui accepterait de collaborer avec nous.
18:19 Pendant que les agents tentaient de trouver un informateur à Chicago, le groupe s'attaqua à la communauté croate de Pasadena, en Californie.
18:28 Dans la matinée du 22 novembre, un homme d'affaires croate sortit de chez lui, sous le regard d'un assassin.
18:41 L'homme avait reçu une lettre d'extorsion cinq mois plus tôt, mais il avait refusé de soutenir la cause d'Odpor.
18:47 La police et le FBI firent enquête. Les indices étaient rares.
18:52 A San Francisco, où la communauté croate est importante, les agents décidèrent de consacrer tous leurs efforts à trouver un informateur au sein d'Odpor avant qu'il n'y ait de nouvelles victimes.
19:07 Le FBI assigna l'agent Bob Gorett à cette mission, car ce dernier parle couramment le serbo-croate.
19:13 Celui-ci devrait consacrer tout son temps à cette mission.
19:17 Le FBI avait du mal à s'insérer dans la communauté croate parce qu'il est toujours difficile d'enquêter sur une affaire impliquant une ethnie.
19:26 Ces actes criminels sont commis au nom du nationalisme.
19:30 Que les membres de la communauté soient impliqués ou pas, ils vont préférer être solidaires que de parler aux autorités.
19:37 Grâce à son expérience en contre-espionnage en Yougoslavie, l'agent Gorett comprenait très bien la violente opposition entre croates et serbes.
19:44 La Yougoslavie est un pays formé de façon artificielle. Il a été constitué après la première guerre mondiale.
19:52 Les croates se sont toujours battus pour ne pas être sous ce qu'ils considèrent être la domination serbe.
20:00 Sa compréhension de la culture l'aida à se rapprocher de la communauté croate de San Francisco.
20:06 Je m'y prenais de façon très peu orthodoxe. Je ne portais ni complets ni cravates et souvent, nos conversations avaient lieu dans un bar autour d'une bière.
20:16 Il fallait qu'on trouve une façon de briser ce mur du silence et convaincre quelqu'un de l'intérieur que ce qu'il faisait était condamnable.
20:25 Ça ne pouvait être qu'une affaire de conscience. On devait modifier la façon de penser de ces gens.
20:30 Les agents du FBI de San Francisco comparairent leurs notes avec celles de leurs collègues de Chicago et de New York,
20:38 toujours à la recherche d'un informateur qui fournirait des informations sur ce mystérieux groupe terroriste qui semblait impossible à percer.
20:46 L'agent chargé de l'affaire pour le bureau de New York était Len Cross.
20:52 Il était 18 heures et on réexaminait toutes les pistes explorées pour voir ce qu'on pouvait faire d'autre quand j'ai reçu un coup de fil.
20:58 Après quatre mois de silence, Péro Vuchas, l'auteur et activiste croate, voulait à tout prix parler à Cross.
21:09 Et il a dit « Je dois vous parler immédiatement. J'ai reçu une lettre de menace. Je vais vous dire tout ce que je sais. Je connais les auteurs de ces actes. »
21:20 C'était peut-être le coup d'envoi dont le FBI avait besoin.
21:23 J'ai dit « D'accord, j'arrive tout de suite. Je vous rencontre chez vous. »
21:27 Des agents du bureau du FBI de New York accompagnaient Cross.
21:39 Ils ont dit « Pas question que tu y ailles seul. Ça pourrait être un piège. Ils veulent peut-être avoir ta peau. »
21:47 Des agents de partout aux États-Unis tentaient d'infiltrer une organisation terroriste qui extorquait de l'argent à des hommes d'origine croate et qui les assassinait s'ils ne tempéraient pas.
21:57 Péro Vuchas, un auteur d'essais politiques d'origine croate, avait demandé à l'agent Len Cross de venir chez lui. Il était enfin prêt à parler.
22:06 Il était très inquiet. Il avait peur. Et bien sûr, il voulait me montrer la lettre.
22:13 Cette lettre disait essentiellement qu'il ferait mieux de se taire et que s'il désobéissait, il lui arriverait quelque chose de grave.
22:20 À ce stade, il s'était rendu compte que ces types n'entendaient pas à rire et qu'ils avaient décidé de le prendre pour cible.
22:27 Devant ce constat, il a décidé de s'adresser au FBI. Il nous a accordé sa totale confiance en espérant qu'on réglerait cette situation.
22:34 Vuchas déclara à l'agent Cross que certains membres d'Outport étaient à l'origine de ces lettres.
22:41 Il a dit « Ce sont des criminels. Ce ne sont que des criminels qui ont infiltré les organisations croates. »
22:47 Il a ensuite nommé les types qui dirigeaient l'organisation partout au pays.
22:52 Il ne pouvait pas nous dire précisément qui avait écrit ces lettres, mais il nous a pointé les types qui dirigeaient ces opérations.
22:59 Selon Vuchas, le quartier général d'Outport aux États-Unis était situé à Chicago.
23:06 Certains des terroristes vivaient dans le Midwest américain.
23:09 C'était des informations importantes car elles nous permettaient d'assembler les morceaux du puzzle.
23:16 À Milwaukee, au Wisconsin, les agents contactèrent un prêtre d'origine croate ayant une certaine influence sur la communauté croate du Midwest américain.
23:27 Le père Brada s'était reconnu pour son opposition à la violence.
23:33 Les agents croyaient qu'il pourrait peut-être leur fournir des pistes solides.
23:36 Un agent du FBI du bureau de Milwaukee l'interrogea à l'école élémentaire catholique où il travaillait.
23:42 Pendant leur conversation, le père Brada s'ouvrit son courrier.
23:47 Un de ses colis contenait un livre.
23:51 L'agent aperçut alors un fil électrique.
23:55 Il a vu des piles, des fils et des explosifs.
24:00 Comme l'agent craignait que le livre explose dans cette école pleine d'enfants, il s'en est emparé et s'est précipité à l'extérieur.
24:08 La police de Milwaukee dépêcha un expert en explosifs pour désamorcer la bombe.
24:14 Malheureusement, celle-ci explosa, lui arrachant une partie de la main.
24:18 Le FBI envoya aussitôt un avertissement aux 52 hommes qui avaient reçu une lettre d'extorsion.
24:27 Ils devaient se méfier de tout colis de la taille d'un livre et envelopper dans du papier craft.
24:32 Le lendemain dans Queens, Pero Vuchas prit son courrier.
24:38 Dans sa boîte postale, il trouva un avis lui indiquant qu'un colis l'attendait au bureau de poste.
24:44 Le colis avait été mis sur une tablette près du comptoir.
24:54 Ça semblait être un livre.
24:57 Vuchas contacta aussitôt l'agent spécial Len Cross.
25:03 Vuchas m'a appelé pour me dire "J'ai reçu une bombe, elle est au bureau de poste, vous voulez que j'aille la chercher ?
25:10 J'ai dit non, laissez le colis là, on va dépêcher les squads d'antibombe."
25:13 L'agent spécial Len Cross a donc décidé de le faire.
25:20 "Laissez le colis là, on va dépêcher les squads d'antibombe."
25:23 Au labo du FBI, un expert en explosifs examina le colis.
25:29 Il était pratiquement identique à celui qu'avait reçu le prêtre de Milwaukee.
25:33 Ce livre piégé était similaire au premier de par sa conception.
25:39 Il avait la même forme et le mécanisme de mise à feu était identique.
25:44 En outre c'était le même type de dynamite et le détonateur était de modèle identique.
25:49 Selon le cachet de la poste sur les colis, les deux bombes avaient été postées à Akron en Ohio le même jour.
25:54 Les agents alertèrent aussitôt les autorités de l'Ohio.
25:57 Celui qui avait fabriqué ces bombes vivait vraisemblablement dans cet état.
26:02 A Cleveland, des policiers fouillèrent la maison de Pavo Kotoras.
26:06 Cet extrémiste d'origine croate était l'un des principaux suspects pour l'attentat à la bombe d'une librairie croate cinq jours plus tôt.
26:13 L'agent spécial Bjorn Borsen.
26:17 Au cours des recherches, on a trouvé un livre évidé.
26:20 C'était de toute évidence un livre piégé.
26:23 Cette bombe était un prototype.
26:26 Une fois de plus, il n'y avait pas d'explosifs comme tels sur les lieux.
26:29 Sans aucun autre indice, il fut impossible de procéder à des arrestations.
26:34 Les enquêteurs se mirent à la recherche de caractéristiques communes entre le prototype de bombe et celle postée à Milwaukee et à Queens.
26:40 Chaque fabricant de bombes travaille toujours de la même manière pour des raisons évidentes de sécurité.
26:47 C'est très difficile de mettre une bombe dans un livre évidé.
26:50 Au labo, l'agent spécial Danny Klein compara les trois bombes les unes aux autres.
26:56 Chaque livre avait été évidé de la même façon.
26:59 La colle et la soudure utilisées étaient de même composition chimique.
27:03 En outre, les traces d'outils sur les fils des bombes étaient parfaitement identiques.
27:11 Les experts du labo croyaient qu'il s'agissait du prototype ayant servi de modèle pour les deux autres bombes.
27:16 Le 17 mars 1980,
27:20 les New Yorkais et les touristes s'étaient entassés sur la 5e avenue pour la parade annuelle de la Saint-Patrick.
27:26 Il était 10h55.
27:29 Une bombe explosa au 30e étage d'un immeuble dans des bureaux d'une banque yougoslave.
27:35 Les agents du FBI se rendirent sur les lieux, notamment l'agent spécial Ken Maxwell.
27:41 On a interrogé les employés de la banque et ceux des bureaux voisins,
27:45 les préposés à l'entretien,
27:49 les livreurs,
27:52 bref, toutes les personnes qui étaient venues au 500 de la 5e avenue ce jour-là.
27:57 Le seul indice important trouvé par les agents était un mot dans lequel Oddpor revendiquait cet attentat à la bombe.
28:05 Les terroristes menaçaient également de commettre d'autres attentats tant que la Croatie n'aurait pas obtenu son statut d'indépendance.
28:11 Le 3 juin 1980, les terroristes s'attaquèrent à l'un des symboles préférés des Américains,
28:18 la statue de la liberté.
28:21 L'agent spécial Ken Maxwell participa à l'enquête sur cet attentat.
28:34 Quelqu'un s'était introduit dans le musée situé sous la statue.
28:37 Dans ce musée, on raconte l'histoire de la fabrication de la statue et on peut y voir plusieurs photos.
28:44 Il y a aussi une boutique de souvenirs.
28:47 Tout ça avait été détruit.
28:51 De fait, tout le bas de la statue avait subi d'importants dommages.
28:55 Plusieurs groupes extrémistes revendiquèrent l'attentat,
29:01 notamment l'Organisation de Libération de la Palestine,
29:04 des Cubains anticastristes et même des néo-nazis.
29:07 Au début des années 80, il était courant que plusieurs groupes ou personnes revendiquent un même attentat.
29:14 Les enquêteurs travaillaient d'arrache-pied pour recueillir les fragments de bombes,
29:18 en espérant que ces indices les aideraient à découvrir qui avait orchestré l'attentat.
29:22 On a passé toute la nuit à fouiller dans les décombres.
29:28 On a recueilli plusieurs composantes de la bombe.
29:31 Les éléments qui constituaient ces bombes ressemblaient beaucoup à ceux des bombes croates.
29:43 Ce qui avait commencé par une tentative d'extorsion d'hommes d'origine croate
29:49 était maintenant devenu une véritable campagne de terreur.
29:55 La statue de la liberté est un monument qui attire les terroristes, à cause de ce qu'elle représente.
30:00 Dans l'esprit de ces types, les États-Unis étaient insensibles à leur cause.
30:06 Ils se sont alors dit, portons notre cause à leur attention et montrons-leur que c'est important pour nous.
30:16 Forçons les États-Unis d'Amérique à nous aider à faire notre indépendance.
30:24 Mais la logique des terroristes était boiteuse.
30:26 Cette attaque n'avait que renforcé la volonté des autorités à résoudre l'enquête.
30:30 Un attentat sur la statue de la liberté, c'est comme une gifle au visage.
30:36 On a alors concentré nos efforts sur plusieurs individus soupçonnés d'avoir participé à ces activités criminelles.
30:44 À New York, le FBI surveilla étroitement plusieurs présidents de la police.
30:51 À San Francisco, l'agent spécial Bob Gorett poursuivait ses efforts pour trouver un informateur au sein du réseau de terroristes.
30:57 J'ai passé plus d'un an à tenter d'établir des contacts avec des Croates.
31:05 Pour comprendre les gens, il est crucial de parler leur langue, de comprendre leurs origines,
31:12 et jusqu'à un certain degré, d'éprouver de l'empathie avec les gens.
31:18 J'ai dû rencontrer plus de 300 personnes de tout Acabie avant de trouver un informateur.
31:22 J'ai finalement trouvé un homme qui voulait bien me parler.
31:28 Il ne m'a guère révélé de choses, mais il m'a indiqué qu'il aimerait qu'on se revoie.
31:32 Au cours de plusieurs conversations avec lui, on a commencé à tisser des plans.
31:38 Il m'a dit qu'il voulait me parler, et que je devais me retrouver avec lui.
31:44 Au cours de plusieurs conversations avec lui, on a commencé à tisser des liens.
31:48 Et finalement, il m'a dit qu'il serait prêt à nous aider.
31:51 Trouver un informateur qui faisait partie d'Outpore constituait une percée majeure pour le FBI.
31:59 Après avoir donné un entraînement spécial à l'informateur,
32:03 le FBI l'envoya à New York pour qu'il puisse obtenir des informations sur les plus récents attentats à la bombe.
32:12 Ce type avait déjà vécu à New York, et il connaissait bien les gens de la communauté croate.
32:17 L'informateur renoi avec ses vieux amis extrémistes.
32:21 Il aurait été tué si les dirigeants d'Outpore avaient découvert qu'il travaillait pour nous.
32:27 Malgré les risques qu'il courait, l'informateur tenta d'obtenir des précisions sur les plans des terroristes.
32:33 Quand on peut obtenir des informations sur ce qui se trame au sein d'une organisation criminelle,
32:40 ça peut avoir un impact très important sur l'issue de l'enquête.
32:44 L'informateur apprit que le groupe préparait l'assassinat d'un farouche opposant d'Outpore.
32:51 La cible était nul autre que Pirovoucac, le réputé auteur d'essais politiques sur la question croate.
32:59 Il comptait l'abattre à la carabine au moment où il accompagnerait sa fillette de 6 ans à l'école le matin.
33:09 S'il ratait leur cible, il risquait de blesser l'enfant, mais ça ne les préoccupait nullement.
33:13 Or, la plupart des agents et des enquêteurs qui travaillaient sur cette affaire avaient des enfants,
33:19 et ils pensaient à cette fillette comme le ferait un père.
33:22 Comment ces types pouvaient-ils faire une chose pareille?
33:26 Selon l'informateur, le plan pour commettre ce meurtre était déjà en branle.
33:32 L'agent spécial vit deux présumés terroristes garer leur camionnette près de la maison de leur prochaine victime.
33:37 Ce qui était très étrange, c'est qu'ils sont descendus de la camionnette,
33:46 qu'ils sont allés à l'arrière du véhicule pour y enlever une des vitres qu'ils ont empassé par un morceau de carton.
33:54 Même si on ne pouvait pas vraiment voir à l'intérieur, on savait qu'ils n'étaient pas en train de manger tranquillement un bagel en prenant un café.
34:01 Ils se préparaient à assassiner cet homme.
34:04 À New York, des agents croyaient que des assassins d'origine croate s'apprêtaient à tirer sur plusieurs personnes.
34:17 Au moment où celui-ci accompagnerait sa fillette de 6 ans à l'école.
34:19 Vuchas avait collaboré avec le FBI pour aider les agents à identifier les terroristes.
34:24 L'agent spécial Landcross mit Vuchas en garde et lui demanda de rester chez lui ce matin-là.
34:29 S'ils étaient descendus de la camionnette et qu'ils s'étaient dirigés vers sa maison en transportant ce qui aurait semblé être un sac à dos,
34:38 ils auraient pu se faire tuer.
34:41 S'ils étaient descendus de la camionnette et qu'ils s'étaient dirigés vers sa maison en transportant ce qui aurait semblé être une arme, on les aurait aussitôt arrêtés.
34:50 Heureusement, Vuchas et sa fillette restèrent cachés, ce qui força les tireurs à renoncer à leur plan meurtrier.
35:07 Le FBI décida de mettre sur écoute électronique l'homme qui, croyait-on, avait orchestré les attentats à la bombe de la côte Est.
35:14 Le président d'Odpor, Stéphane Tzadchic.
35:17 Il dirigeait les opérations depuis New York. C'était donc le meilleur endroit où poser des micros.
35:31 Surtout que des individus venaient régulièrement le voir.
35:36 C'était là qu'ils tenaient toutes leurs rencontres.
35:39 L'agent spécial, Bjarne Boresen.
35:44 Il n'est pas facile d'entrer dans un immeuble et d'y poser des micros sans laisser de traces.
35:49 Heureusement, le FBI excelle dans ce domaine.
35:52 Près de l'immeuble, on a établi un poste d'écoute où il y avait au moins un traducteur en tout temps.
36:05 Les traducteurs devaient traduire les conversations en anglais.
36:08 Ils devaient également identifier les voix de chacun sur les enregistrements.
36:13 En outre, ils avaient la tâche d'interpréter le langage codé utilisé par les terroristes.
36:18 Ils ne disent jamais des mots comme dynamite. Ils s'y réfèrent plutôt en disant cette chose ou ces éléments.
36:31 Ça nous a pris un moment pour comprendre de quoi ils parlaient et pour décoder leur vocabulaire et leurs phrases.
36:36 Les conspirateurs se rencontraient fréquemment, généralement dans le sous-sol de Sačić.
36:42 Jako Dreven, un des hommes qui avait tenté d'assassiner Pero Vucas, était le lieutenant de Sačić.
36:50 Les traducteurs travaillaient jour et nuit à l'analyse de leurs conversations.
36:57 Le micro fonctionnait 24 heures par jour et on devait constamment écouter les conversations
37:02 parce qu'il parlait d'attentats à la bombe et d'assassinats de gens.
37:05 Les agents espéraient obtenir le plus de précision possible sur les endroits visés, les dates des attentats et le nom des conspirateurs.
37:13 Tout ça faisait partie d'un puzzle. On devait réunir le maximum de pièces pour passer aux accusations.
37:20 Les agents entendirent alors Stéphane Sačić et Jako Dreven planifier leurs prochaines opérations.
37:27 Ils disaient des choses comme « je veux que tu fasses ceci ou cela ». On savait qu'ils se préparaient à commettre un autre attentat.
37:33 Les agents à Plierkotport avaient l'intention de poser une bombe dans un studio de danse yougoslave
37:40 où devait avoir lieu un gala auquel l'ambassadeur de la Yougoslavie à l'ONU avait été convié.
37:44 L'agent spécial Lencros.
37:47 Il devait y avoir 300 personnes là. Nous étions très inquiets parce qu'ils semblaient vouloir s'attaquer à des groupes de gens.
37:54 Ils ne se préoccupaient pas de blesser les innocents.
37:56 Les agents prirent Dreven en filature alors qu'il se rendait à Bridgeport, au Connecticut.
38:04 Il y rencontra un certain Vukajulić.
38:07 Quand il est entré dans la maison, il avait les mains vides.
38:12 Mais en ressortant, il transportait un sac de papier brun assez grand qui semblait contenir quelque chose de bonne dimension.
38:19 Il avait une tête de chien.
38:20 Les agents suivirent Dreven alors qu'il rentrait à New York.
38:28 Il alla chercher un autre membre d'Outport.
38:32 Les deux hommes se rendirent ensuite vers l'endroit ciblé.
38:36 Ils faisaient constamment le tour du même bloc à Manhattan.
38:43 Les agents virent alors Dreven laisser le mystérieux sac dans sa camionnette.
38:46 On a convenu de les arrêter si jamais ils sortaient le sac.
38:52 Il n'était pas question de prendre le risque qu'il y ait un attentat à la bombe en plein centre-ville de Manhattan.
38:58 Heureusement, les terroristes se contentèrent d'examiner l'immeuble avant de repartir.
39:07 Plus tard, les agents optèrent des mandats de perquisition des maisons de Stéphane Satchitch et Yako Dreven.
39:13 Dans la maison de Dreven, l'agent Ken Maxwell trouva un sac d'apparence familière dans un placard.
39:26 Le sac était en plastique, et il était en plastique.
39:33 Il trouva un sac d'apparence familière dans un placard.
39:37 Quand j'ai regardé dans le sac d'épicerie, j'ai aperçu un sac à main de femmes ouverts.
39:47 A l'intérieur, il y avait des bâtons de dynamite retenus ensemble par du ruban adhésif.
39:53 Il y avait un réveil, un détonateur et un fil.
39:57 Ce n'est pas tous les jours qu'on a une bombe sous les yeux.
40:02 Les autorités mirent Dreven en garde à vue.
40:04 À l'autre bout de la ville, l'agent spécial Len Cross et son équipe firent une perquisition dans la résidence de Stéphane Satchitch, le président d'Oddpore.
40:13 Un des membres de l'équipe examinait un tas de toiles de protection utilisées pour des travaux de peinture.
40:20 Il y a trouvé une carabine munie d'une lunette de visée et des munitions.
40:26 Les enquêteurs soupçonnaient les complices de Satchitch de s'être servi de la carabine quelques semaines plus tôt dans le dessein d'assassiner l'essayiste Pirovouchas, qui collaborait avec le FBI.
40:36 Les agents arrêtèrent Satchitch pour complot en vertu de la loi RICO, la loi fédérale contre les raquettes.
40:43 On l'a avisé de ses droits, mais il a refusé de s'en prévaloir. Il n'était pas très coopératif.
40:52 Quatre jours plus tard, les agents du FBI et la police fouillèrent la maison de Vuka Julic à Bridgeport, au Connecticut.
40:58 Julic avait donné à Draven la bombe destinée au studio de danse.
41:05 En déplaçant des vêtements, un expert en explosifs a aperçu dans un sac une importante quantité de dynamite, sur laquelle se trouvaient des détonateurs électriques.
41:21 C'était une bombe.
41:23 Les agents arrêtèrent Vuka Julic.
41:29 Les agents contactèrent l'agent Cross à New York pour l'informer qu'ils avaient découvert l'un des principaux fabricants de bombes d'hôte-bord.
41:47 Cross interrogea Stéphane Satchitch et lui demanda s'il connaissait Vuka Julic.
41:52 Il m'a répondu oui, je le connais un peu. Je lui ai alors dit, vous allez avoir des problèmes car on vient de l'arrêter.
42:00 Et j'ai ajouté, il avait une importante quantité d'explosifs, de détonateurs et d'armes chez lui.
42:05 Mais Satchitch refusa de parler.
42:13 Les enquêteurs du bureau de New York firent appel à l'agent spécial Bob Gorett de San Francisco pour interroger Julic.
42:19 L'ex-membre d'hôte-bord devenu informateur pour le FBI l'accompagnait.
42:37 Vers la fin de l'après-midi, avec le soutien de l'informateur croate, Julic finit par s'ouvrir, enfin.
42:44 Il voulait qu'un de ses compatriotes croates le croie et lui fasse confiance.
42:51 Il se sentait aussi moins seul.
42:54 Quand il a enfin réussi à s'armer de courage, il a affirmé qu'il voulait parler.
42:59 Et bien sûr ça a été le moment clé de toute l'affaire.
43:05 Vuka Julic déclara aux enquêteurs que d'autres membres d'hôte-bord l'avaient convaincu de tuer le chef de la communauté croate de Californie deux ans plus tôt.
43:12 Après avoir trinqué toute la nuit jusqu'aux petites heures du matin,
43:18 il a décidé de faire quelque chose en faveur de la liberté du peuple croate et de tuer cet ennemi du peuple.
43:24 Plus tard, il a réalisé que son geste n'avait rien apporté à la cause croate et qu'au contraire, la situation avait empiré.
43:31 Je crois fermement qu'il est l'un de ceux qui regrettaient ce qu'il avait fait.
43:35 Julic accepta de témoigner contre Sačić, Dreven et les autres terroristes croates.
43:43 Son témoignage était crucial pour démanteler le réseau de terroristes.
43:48 Sa collaboration dans cette affaire nous a permis d'écraser cette organisation criminelle qui sévissait dans quatre villes différentes.
43:58 On a littéralement pu éliminer les parrains de quatre familles.
44:03 La loi RICO, créée initialement pour mettre un frein aux crimes organisés, fut utilisée pour la première fois contre des terroristes.
44:11 En moins de deux ans, onze membres d'Outport furent inculpés et condamnés à des peines d'incarcération allant jusqu'à 40 ans.
44:22 Si vous voulez gagner contre des terroristes, vous devez faire participer des joueurs clés, des gens qui ont les connaissances et les ressources.
44:31 Sinon, ça ne fonctionnera pas.
44:34 L'approche à la Rambo ne vaut rien contre des terroristes. Ils sont mus par des sentiments nationalistes extrêmes.
44:41 Si vous devez négocier avec eux, il vous faut atteindre leur cœur, leur esprit.
44:45 Sinon, vous ne ferez que les empêcher de commettre un attentat. Vous ne les aurez pas fait changer d'avis.
44:51 S'ils ont encore la même opinion, ils vont recommencer.
44:54 Pour le FBI et les services de police américains, le démantèlement d'Outport a été une réussite totale.
45:03 Les terroristes qui s'y pissaient sur le sol américain ont été pris sur le fait et arrêtés à jamais.
45:12 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
45:15 "Musique de générique de fin"
45:18 "Musique de générique de fin"
45:21 "Musique de générique de fin"
45:24 "Musique de générique de fin"
45:28 "Musique de générique de fin"
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45:54 "Musique de générique de fin"
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46:06 "Musique de générique de fin"

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