• il y a 9 mois
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Personnes
Transcription
00:00 [Musique]
00:14 La place en Louisiane le 9 mai 1997.
00:17 [Musique]
00:21 A 9h46, James Lawal Jr, un agent de police de la paroisse de Saint John, s'arrêta chez ses parents.
00:28 [Bruit de clavier]
00:30 Sa sœur l'avait appelé plus tôt pour lui faire part de son inquiétude.
00:33 [Musique]
00:34 Leurs parents ne répondaient pas au téléphone.
00:36 [Bruit de clavier]
00:37 Le policier constata alors que la porte d'entrée n'était pas verrouillée.
00:41 [Bruit de clavier]
00:44 Il trouva alors son père, James Lawal, gisant par terre.
00:48 Son visage était couvert de sang.
00:50 [Musique]
00:54 Il vérifia le pouls de son père et constata que son cœur ne battait plus.
00:57 [Musique]
01:03 Il se mit alors à la recherche de sa mère.
01:05 [Musique]
01:07 Il la trouva dans la cuisine, sauvagement battue.
01:09 [Musique]
01:10 Anne Mary Lawal était inconsciente et son cœur battait faiblement, mais elle était toujours en vie.
01:16 [Bruit de clavier]
01:19 L'agent demanda qu'on envoie une ambulance et des renforts.
01:22 [Bruit de clavier]
01:33 Quelques minutes plus tard, des policiers, des enquêteurs et des ambulanciers arrivèrent sur les lieux.
01:38 [Bruit de l'ambulance]
01:40 Cette attaque brutale ébranla l'enquêteur Todd Imel du bureau du shérif de St. John.
01:45 [Bruit de l'ambulance]
01:47 C'était une famille respectée au sein de la communauté.
01:50 On les connaissait bien.
01:52 La plupart des homicides sur lesquels on enquête sont reliés au monde des narcotiques,
01:56 où ils surviennent à la suite d'une dispute qui a mal tourné.
01:59 Cette évasion de domicile était vraiment inhabituelle pour nous.
02:02 [Bruit de l'ambulance]
02:12 Quand je suis entré dans la maison, j'ai été horrifié en voyant tout ce sang sur le sol et les murs.
02:20 Les blessures des victimes étaient presque insoutenables à regarder.
02:24 Les ambulanciers stabilisèrent l'état de Mme Laurel avant d'entreprendre le court trajet entre la maison et l'hôpital.
02:31 Plus tard au cours de la journée, elle succombait à ses blessures.
02:35 L'agent Laurel raconta aux enquêteurs comment il avait trouvé ses parents.
02:38 Il leur montra également la paire de lunettes de son père qui se trouvait sur le carrelage de la cuisine.
02:43 [Bruit de l'ambulance]
02:49 Les experts trouvèrent un marteau taché de sang près du corps de M. Laurel.
02:53 À en juger par la nature de ses blessures à la tête et au visage, ce marteau pouvait avoir été l'arme fatale.
03:00 Les enquêteurs fouillirent la maison.
03:02 [Bruits de pas]
03:08 Quand je suis entré dans le bureau et que j'ai aperçu les lunettes pour femmes par terre,
03:13 il m'est apparu évident qu'elle avait été attaquée à cet endroit.
03:17 [Bruit de l'ambulance]
03:27 Les enquêteurs trouvèrent ensuite une machette.
03:30 [Bruit de l'ambulance]
03:33 Il était taché de sang. C'était à l'évidence l'arme que le tueur avait utilisée contre la femme.
03:38 [Bruit de l'ambulance]
03:43 Les enquêteurs remarquèrent alors que plusieurs volumes d'une encyclopédie avaient été jetés par terre.
03:48 [Bruits de pas]
03:53 [Bruits de pas]
04:03 En ouvrant les volumes qui se trouvaient sur les rayons,
04:05 les policiers découvrirent que les Laurel y avaient caché pas moins de 12 000 dollars en argent liquide.
04:10 [Bruits de pas]
04:12 Les proches confirmèrent plus tard que la somme était complète.
04:15 Cela indiquait que l'intrus n'avait pas trouvé cet argent.
04:18 Les enquêteurs en déduisirent qu'on l'avait interrompu pendant ses recherches.
04:22 Il a failli trouver cet argent.
04:25 Apparemment, on l'a surpris avant qu'il n'y parvienne.
04:28 Peut-être a-t-il pris la fuite en voyant le fils qui venait voir comment ses parents se portaient.
04:32 [Bruit de feuilles de feuilles de feu]
04:35 Les techniciens appliquèrent de la poudre sur toutes les surfaces de la maison,
04:39 mais ils ne relevèrent que les empreintes des victimes ou de leurs proches.
04:42 [Bruits de pas]
04:49 Les enquêteurs examinèrent ensuite tout autour de la maison.
04:52 Ils constatèrent que la ligne téléphonique, de même que les fils du système d'alarme, avaient été sectionnés.
04:58 En outre, une des fenêtres du garage avait été enlevée.
05:02 On a trouvé à quel endroit il était entré, par une des fenêtres latérales.
05:07 Apparemment, le tueur avait disposé d'assez de temps pour retirer le mastique d'un des carreaux d'une vieille fenêtre au cadrage en bois.
05:15 L'enquêteur E-mail soupçonnait le meurtrier d'avoir pris tout son temps pour entrer chez l'Elowell.
05:20 L'endroit qu'il avait choisi était caché par une clôture et des arbres.
05:27 Ainsi, personne ne pouvait le voir à l'œuvre depuis la rue.
05:32 Il avait donc eu le temps voulu pour retirer le mastique de la fenêtre avant d'entrer par effraction dans la maison.
05:39 Les enquêteurs se dispersèrent pour interroger les voisins d'Elowell.
05:43 Bien que la place soit une petite communauté aux liens étroits, personne n'avait vu quoi que ce soit d'anormal.
05:49 Les policiers vérifièrent ensuite les antécédents judiciaires de toutes les personnes ayant eu des contacts récents avec la famille.
05:56 Ils découvrirent alors qu'un homme à tout faire, embauché par l'Elowell, avait passé cinq ans derrière les barreaux pour homicide involontaire coupable.
06:04 On a examiné le passé de cet individu.
06:08 Dès cet instant, on l'a mis sous surveillance.
06:13 Trois jours plus tard, la police alla chercher l'homme en question pour le soumettre à un interrogatoire en règle.
06:20 Celui-ci clama son innocence, mais l'examen polygraphique semblait indiquer qu'il mentait.
06:26 Les enquêteurs obtinrent un mandat de perquisition de la maison du suspect pour y chercher des indices.
06:33 La police scientifique utilisa du luminol combiné à un éclairage ultraviolet pour relever la moindre trace de sang.
06:40 Les enquêteurs croyaient que l'ex-prisonnier pouvait avoir assassiné l'Elowell et être rentré immédiatement chez lui après son méfait.
06:47 Une fois à la maison, il avait peut-être laissé des traces infimes de sang. Malheureusement, les efforts des experts furent vains.
06:53 Bien que les enquêteurs ne soient pas parvenus à établir de lien entre le suspect et les meurtres, ils le gardèrent sous surveillance.
07:02 Cinq jours plus tard, l'enquêteur Imel se rendit sur la scène d'un autre homicide violent.
07:07 Un troisième membre connu de la communauté avait été assassiné.
07:12 Les policiers, dépêchés sur les lieux après qu'on eût signalé la disparition de la victime,
07:16 trouvèrent le corps de Joyce Gilmer, âgée de 58 ans, dans la cour arrière de sa maison.
07:21 Selon sa famille, sa voiture avait disparu.
07:25 On nota la présence de quatre lacérations à la nuque de la victime.
07:28 L'enquêteur Imel eut immédiatement l'impression que ce meurtre était relié au double homicide.
07:33 Il y avait plusieurs similitudes entre les deux cas.
07:38 D'abord, les victimes étaient connues au sein de la communauté.
07:41 C'étaient des personnes d'un certain âge.
07:44 Elles avaient dirigé leur propre entreprise à un certain moment de leur vie.
07:47 Leur vie était différente de celle de leurs voisins.
07:50 En outre, l'arme utilisée était un objet tranchant.
07:53 L'ex-prisonnier ne pouvait pas avoir commis ces homicides.
07:58 Il était sous surveillance constante au moment du dernier meurtre.
08:03 On pouvait rayer son nom de la liste des suspects parce qu'on pensait que les deux affaires étaient reliées l'une à l'autre.
08:08 L'enquêteur Imel inspecta la maison à la recherche de traces de la victime.
08:16 Il n'en trouva que dans la chambre à coucher principale.
08:20 Le meurtrier semblait savoir exactement ce qu'il voulait.
08:23 La famille de la victime avait signalé la disparition d'un coffre-fort.
08:27 La seule pièce en-dessus dessous était la chambre à coucher principale où se trouvait le coffre-fort,
08:33 ce qui indiquait que le meurtrier savait exactement ce qu'il cherchait quand il était entré dans la maison.
08:38 Il était en train de se faire un tour dans la chambre à coucher principale.
08:41 Ce qui indiquait que le meurtrier savait exactement ce qu'il cherchait quand il était entré dans la maison.
08:46 Comme il savait que le coffre-fort était dans la chambre, il y avait Fort à Paris qui connaissait bien la victime.
08:53 Ça pouvait d'ailleurs expliquer pourquoi il l'avait tué.
08:56 Comme elle le connaissait, elle aurait pu l'identifier par la suite.
08:59 Les enquêteurs ne trouvèrent aucune trace de sang dans la maison.
09:08 Ils en conclurent que la victime avait été amenée de force dans la cour arrière où on l'avait assassinée.
09:14 Les techniciens judiciaires fouillèrent la maison à la recherche d'indices,
09:20 recueillant notamment des cheveux, des fibres et des empreintes digitales.
09:24 Le meurtrier avait été prudent.
09:26 Une fois de plus, il n'avait rien laissé derrière lui.
09:29 Plus tard le même jour, les enquêteurs trouvèrent la voiture de George Gilmer
09:34 dans l'air de stationnement d'un hôtel à seulement quelques kilomètres de sa maison.
09:38 Les policiers fient remorquer le véhicule jusqu'à la fourrière de la police pour analyse.
09:42 Quand on a découvert cette voiture, la clé était toujours dans le contact.
09:47 Il était donc évident que le meurtrier ne l'avait prise que pour se rendre à sa voiture à lui,
09:51 ou alors que quelqu'un d'autre était venu le chercher à cet endroit.
09:54 Les experts recueillirent de nombreuses empreintes digitales
09:59 pour découvrir qu'elles appartenaient toutes à la victime ou à des membres de sa famille.
10:03 Pour Immel, il s'agissait là d'une autre impasse.
10:06 On ne disposait d'aucun indice matériel qui nous aurait donné
10:12 quelques indications sur l'identité du meurtrier.
10:15 Les enquêteurs visionnèrent les rubans magnétoscopiques provenant des caméras de sécurité de l'hôtel.
10:24 Malheureusement, les appareils ne filmaient pas le secteur où la voiture volée avait été abandonnée.
10:31 C'était très exigeant pour moi de devoir déterminer qui était l'auteur de ces crimes.
10:36 Je travaillais 20 heures par jour et ne dormais que 4 heures. C'était très stressant.
10:41 Ne disposant que de ressources limitées et de seulement quelques indices,
10:46 le bureau du shérif de St. John dut se résoudre à appeler le bureau du FBI de la Nouvelle-Orléans.
10:51 Les enquêteurs espéraient que les experts en profil psychologique
10:55 pourraient les aider à identifier le meurtrier sanguinaire.
10:59 L'agent spécial Dan Funk se rendit sur les deux scènes du crime,
11:03 en commençant par celle de la maison d'Eller Howard.
11:06 Les experts étaient encore à la recherche d'indices, deux semaines après le double homicide.
11:11 Une partie de mon travail sur les lieux du crime consiste à fournir toutes les informations requises
11:19 au service de profilage de Quantico.
11:21 Les experts ne sont pas sur place.
11:24 Je suis leurs yeux et leurs oreilles.
11:26 Je vais sur la scène du crime pour recueillir le plus d'informations possibles
11:30 que je retransmets ensuite aux agents de Quantico.
11:33 L'agent Funk tenta de reconstituer avec précision ce qui était arrivé le jour du meurtre.
11:38 J'ai tenté d'identifier les gestes posés avant, pendant et après l'homicide.
11:45 En d'autres mots, ce que le tueur et les victimes avaient fait avant,
11:51 pendant et après le crime.
11:54 Chaque petit indice aide l'agent à reconstituer le fil des événements.
11:59 Le tueur avait vraisemblablement passé la majeure partie de la nuit dans le garage,
12:04 à attendre que ses victimes se réveillent.
12:06 On a pu établir cela parce que le journal avait été ramassé
12:10 et c'était la première chose que les victimes avaient l'habitude de faire au lever.
12:13 Il y avait également du mard de café dans la poubelle,
12:18 ce qui indiquait qu'elles avaient fait du café frais
12:21 et qu'elles vaquaient à leurs activités matinales habituelles,
12:24 peu de temps avant l'attaque.
12:26 Selon la famille, l'arme du crime, une machette,
12:32 se trouvait normalement dans le garage avec les outils.
12:35 Le meurtrier avait littéralement massacré Madame Laurel à coup de machette,
12:41 l'arme qu'il avait trouvée dans le garage.
12:44 Il y avait du sang par terre et sur les murs.
12:47 En marchant dans la maison, on pouvait voir du sang partout.
12:53 Il y avait des marques sur les murs et les montants de portes.
12:59 On pouvait facilement imaginer le sujet frappant sauvagement la victime de son arme.
13:05 C'est sans contredit la pire scène de crime que j'ai jamais vue.
13:08 Il y avait des traces de lutte partout dans la maison,
13:11 ce qui signifiait que la confrontation entre le meurtrier et ses victimes
13:15 avait été interminable.
13:17 Les meurtriers étaient en train de se faire débarrasser.
13:21 Ils étaient en train de se faire débarrasser.
13:24 Ils étaient en train de se faire débarrasser.
13:27 Ils étaient en train de se faire débarrasser.
13:31 La confrontation entre le meurtrier et ses victimes avait été interminable.
13:34 Après avoir découvert les lunettes de Madame Lowell dans le bureau,
13:39 les enquêteurs en déduisirent que c'est là que le meurtrier avait d'abord affronté la victime.
13:43 Comme on avait trouvé son corps dans la cuisine,
13:49 les enquêteurs croyaient que le meurtrier l'avait poursuivi jusque dans cette pièce.
13:53 La découverte des lunettes de Monsieur Lowell sur le carrelage de la cuisine
13:58 permettait de reconstituer le fil des événements.
14:01 En trouvant les lunettes de Monsieur Lowell dans la cuisine,
14:04 on en a déduit qu'il avait rencontré le meurtrier dans cette pièce.
14:07 Selon les enquêteurs, Monsieur Lowell était entré dans la cuisine,
14:11 sans doute pour défendre sa femme.
14:13 Son corps avait toutefois été retrouvé dans le couloir.
14:16 On croit qu'il a tenté de trouver une arme ou d'utiliser le téléphone dans le couloir.
14:22 [Cris de douleur]
14:24 Après avoir examiné les deux scènes de crime,
14:37 l'agent Funk croyait avoir recueilli toutes les informations dont avaient besoin les experts de Quantico.
14:42 On croyait fermement que le service des sciences comportementales pourrait nous aider dans cette affaire.
14:48 Il y avait eu beaucoup d'interactions entre les victimes et l'auteur de ces meurtres.
14:51 On avait identifié assez de comportements pour pouvoir esquisser son profil.
14:56 Mais les experts du FBI, pourraient-ils identifier le meurtrier avant qu'il ne frappe à nouveau ?
15:03 En Louisiane, un meurtrier avait assassiné trois habitants respectés d'une petite localité.
15:13 Il frappait avec une violence extrême, sans jamais laisser d'indice derrière lui.
15:17 [Cris de douleur]
15:19 Au bureau du FBI à Quantico en Virginie,
15:27 l'agent spécial Dan Funk et les enquêteurs de la police transmirent aux experts en profilage toutes les informations pertinentes.
15:34 Selon l'expert, le meurtrier avait eu des comportements contradictoires sur la scène du double homicide d'Ellaway.
15:42 [Bruits de l'interprétation]
15:44 Le sujet commettait ses cambriolages avec méthode.
15:49 Mais quand il tuait, son comportement devenait désorganisé.
15:53 Il apportait des outils pour couper l'alimentation du système d'alarme, ou la ligne téléphonique, et pour rentrer dans la maison.
15:59 Mais une fois à l'intérieur, son comportement devenait erratique, et il se servait d'armes qu'il trouvait sur place.
16:08 Les experts notèrent également que le côté méthodique cédait la place à une sauvagerie extrême, quand l'intrus se retrouvait face à ses victimes.
16:14 La brutalité des meurtres laissait entrevoir une personnalité très confuse.
16:18 Mais l'expert annonça aux enquêteurs de St. John qu'il ne pouvait pas dresser un profil du meurtrier assez crédible, en se basant sur deux crimes seulement.
16:29 Son équipe et lui devraient obtenir plus de données.
16:37 L'expert conseilla aux enquêteurs de fouiller dans les dossiers de leurs enquêtes irrésolues, pour tenter de trouver d'autres cas identiques dans tous les comtés de la région.
16:44 Les enquêteurs du bureau du shérif de St. John rencontrèrent alors les enquêteurs des comtés voisins.
16:53 En fouillant dans les dossiers, ils firent une découverte troublante.
16:58 Au cours de la dernière année, trois homicides ressemblant de façon inquiétante au meurtre d'Ellawal et à celui de Gilmer avaient été commis.
17:07 Huit mois plus tôt dans la paroisse d'Ascension, le propriétaire d'un atelier de mécanique automobile avait été sauvagement battu à mort avec un bâton de baseball.
17:15 Le meurtrier s'était enfui avec une importante somme d'argent trouvée dans la maison de sa victime.
17:28 Cinq mois plus tard, dans la paroisse de Saint James, une femme de 58 ans avait été battue et poignardée à mort dans sa maison.
17:37 La police avait trouvé un couteau ensanglanté dans l'évier.
17:40 On n'avait toutefois relevé aucune empreinte digitale suspecte sur l'arme du crime ou dans la maison.
17:46 Moins de trois semaines plus tard, toujours dans la localité d'Ascension, une femme de 71 ans avait été battue et poignardée à mort dans sa chambre à coucher.
17:57 La victime avait été poignardée à plusieurs reprises et frappée avec un trophée.
18:01 Les enquêteurs trouvèrent un coffre-fort ouvert dans un placard d'une des chambres. Son contenu, dont on ignorait la valeur, avait disparu.
18:09 La ligne téléphonique et les fils du système d'alarme avaient été coupés.
18:16 Les enquêteurs conclurent que le meurtrier pouvait être l'auteur d'au moins six homicides.
18:23 Mais avant que le groupe d'intervention puisse demander au FBI d'examiner ces nouveaux cas et d'en tirer un profil plus détaillé, le meurtrier passa à l'attaque à nouveau.
18:32 Peu après 4 heures du matin, le 7 juillet 1997, les enquêteurs du bureau du shérif d'Ascension se rendirent chez Vincent et Julie Warren.
18:42 L'agent arrivé avant eux mito-fait le sergent détective Mike Toney de la situation.
18:50 Le bureau du shérif a répondu à l'appel au service d'urgence. Lorsque les patrouilleurs sont arrivés à la maison, ils ont appris qu'il y avait eu une invasion de domicile.
19:01 L'attaque avait été brutale. Deux personnes âgées de notre localité avaient été sauvagement attaquées.
19:08 On informa à l'enquêteur Toney que le couple avait subi de multiples lacérations et qu'il avait été blessé par balle.
19:15 Miraculeusement, les deux victimes avaient survécu.
19:19 Le lendemain, Toney se rendit à l'hôpital et apprit qu'on avait réussi à stabiliser leur état.
19:24 Un médecin déclara à l'enquêteur qu'il avait retiré des dizaines de plombs de calibre 410 des tissus du visage, du cou et de la poitrine de ces deux patients.
19:34 Si l'assaillant avait utilisé une arme de plus gros calibre, les Warren n'auraient sans doute pas survécu à l'attaque.
19:40 Parmi toutes les blessures de monsieur Warren, il y avait une profonde entaille de couteau et une blessure de projectile au visage.
19:48 Il est remarquable qu'il ait pu nous parler et nous donner des informations sur le crime.
19:53 Il était déterminé à nous aider parce qu'il voulait que son assaillant soit capturé.
19:58 Il nous a soigneusement décrit l'attaque.
20:03 L'homme déclara aux enquêteurs que sa femme et lui dormaient dans leur lit.
20:08 Il était environ deux heures du matin.
20:13 Il a été réveillé en recevant une grosse pierre de 15 kilos au visage.
20:17 Il a alors essayé de se lever et l'assaillant a commencé à le frapper de son couteau au visage.
20:23 Il a tenté de se défendre.
20:27 L'homme le frappa à coups de machette à de multiples reprises.
20:32 Warren déclara que l'intrus lui avait ensuite ordonné d'ouvrir le coffre-fort qui se trouvait dans le placard.
20:39 Warren lui avait répondu qu'il en était incapable parce qu'il était trop grièvement blessé.
20:44 L'assaillant l'entraîna alors de force dans la salle de bain.
20:47 Il ordonna à Mme Warren d'ouvrir le coffre-fort sans quoi il les tuerait tous les deux.
20:55 - Go ! Open the safe !
20:58 - Let's go, you're taking forever !
21:03 - Open it up !
21:06 Le coffre-fort contenait plus de 100 000 dollars en argent liquide.
21:23 Après avoir vidé le coffre-fort,
21:25 l'intrus s'était rendu de l'autre côté de la maison.
21:30 Warren pouvait voir son assaillant par la fenêtre de la salle de bain.
21:39 Warren se rendit alors dans sa chambre pour y prendre un de ses deux revolvers dans un tiroir du placard.
21:53 - What have you done ?
21:54 Il se cacha ensuite derrière le canapé et il attendit.
22:07 Malheureusement, il s'était trompé de revolver. L'arme chargée se trouvait toujours dans le placard.
22:19 L'intrus, pour sa part, avait trouvé un fusil de chasse dans une armoire.
22:22 Warren fut atteint au visage.
22:27 - Il est resté par terre en faisant semblant d'être mort.
22:31 Il a alors entendu quelqu'un s'approcher de lui, sans savoir qu'il s'agissait de sa femme.
22:37 Il a ensuite entendu un autre coup de feu et il a réalisé que l'intrus venait de tirer sur sa femme.
22:47 Madame Rowland déclara qu'elle était restée étendue sans bouger jusqu'au départ de l'intrus.
22:51 Elle avait ensuite tenté d'appeler le service d'urgence, sans succès, la ligne ayant été coupée.
22:57 Terrifiée et perdant beaucoup de sang, elle était parvenue à se rendre chez son fils en voiture, d'où elle avait appelé la police.
23:03 Les enquêteurs d'Ascension transmirent les dépositions détaillées aux enquêteurs.
23:08 - Vous avez été attaqué par un homme ?
23:11 - Oui, par un homme.
23:14 Les dépositions détaillées aux enquêteurs.
23:16 Ceux-ci étaient maintenant persuadés que cette attaque était reliée aux autres homicides.
23:21 - On croyait qu'il y avait un lien entre tous ces cas à cause de la façon dont c'était arrivé.
23:28 Le meurtrier était entré dans la maison par une fenêtre.
23:32 Mais avant, il avait coupé le fil du téléphone, ce qui désactivait le système d'alarme.
23:38 Avant d'entrer dans la maison, il avait cherché une arme et s'était attaqué aux victimes, alors que celle-ci se trouvait chez elle.
23:44 Les enquêteurs relevèrent aussi des similitudes entre les victimes choisies par le meurtrier.
23:49 - Il s'agissait toujours de personnes âgées, possédant une entreprise et qui étaient bien nanties.
23:54 Les Rowland étaient les seules personnes à s'être trouvées face à face avec ce meurtrier violent et à avoir survécu à l'attaque.
24:01 Les enquêteurs retournèrent à l'hôpital accompagnés d'un dessinateur.
24:07 Celui-ci fit un croquis du suspect en se basant sur la description fournie par les Rowland.
24:12 - Selon eux, il était blanc, il avait des cheveux hirsutes, il était mince et avait une voix autoritaire.
24:22 Ils ont dit qu'il parlait comme les gens de River Parish, c'est-à-dire comme les gens qui vivent dans la partie sud de la Louisiane.
24:35 Les enquêteurs transmirent la description du suspect aux médias de la région.
24:39 L'homme recherché était un homme blanc, entre 20 et 30 ans, de grandeur et de stature moyenne.
24:46 Il était blanc.
24:49 Maintenant, les autorités de trois comtés différents disposaient d'une première piste pour identifier ce meurtrier sanguinaire.
25:00 Un couple âgé de Louisiane avait survécu à une attaque sauvage.
25:04 L'assaillant était soupçonné d'avoir commis six meurtres au cours des dix derniers mois.
25:09 Maintenant, ce présumé tueur en Syrie courait en liberté avec en poche plus de 100 000 dollars en argent liquide.
25:16 Munis des dépositions des survivants, les enquêteurs de la Louisiane ont été en mesure de les arrêter.
25:23 Ils ont été arrêtés en 2011, et ils ont été arrêtés en 2012.
25:27 Ils ont été arrêtés en 2012, et ils ont été arrêtés en 2013.
25:32 Ils ont été arrêtés en 2013, et ils ont été arrêtés en 2014.
25:37 Ils ont été arrêtés en 2014, et ils ont été arrêtés en 2015.
25:42 Ils ont été arrêtés en 2016, et ils ont été arrêtés en 2017.
25:48 Le tueur vivait de nuit et pouvait s'être acheté récemment des biens largement au-dessus de ses moyens.
25:53 Les enquêteurs disposaient maintenant d'un portrait sommaire du suspect, mais il fallait agir rapidement pour le capturer.
25:59 L'agent spécial Dan Funk du FBI.
26:03 Maintenant, on avait deux témoins.
26:06 Le sujet était certainement inquiet, du fait que certaines personnes pouvaient l'identifier.
26:11 On croyait qu'il essaierait peut-être de modifier son apparence ou de quitter le secteur.
26:18 Les experts du FBI suggéraient aux enquêteurs de former un groupe d'intervention
26:22 et de demander au public d'être à l'affût de toute personne qui ressemblerait à l'homme apparaissant sur le portrait.
26:27 Grâce à cet appel à l'aide, des milliers de personnes contactèrent le groupe d'intervention.
26:35 Un gardien de sécurité travaillant dans un casino fournit alors une piste prometteuse.
26:42 Selon lui, un des clients réguliers du casino ressemblait beaucoup au portrait robot diffusé à la télévision.
26:48 L'enquêteur Mike Toney du bureau du shérif d'Ascension.
26:54 Selon lui, avant les attaques, ce type dépensait le peu d'argent qu'il avait et il était toujours mal habillé.
27:03 Mais depuis que ces attaques avaient eu lieu, il avait commencé à dépenser beaucoup d'argent.
27:11 Il portait des bijoux, se baladait en moto et avait modifié sa façon de s'habiller.
27:16 Le gardien de sécurité ignorait toutefois le nom de ce client.
27:21 Il nous a décrit cet individu, nous a dit ce qu'il aimait.
27:25 De plus, il nous a indiqué qu'il conduisait un véhicule assez particulier.
27:29 C'était une camionnette équipée d'un gros treuil à l'arrière,
27:33 utilisé par exemple pour soulever des moteurs et autres objets lourds et les mettre dans le véhicule pour les transporter.
27:40 L'enquêteur écouta l'enregistrement de la déposition du gardien de sécurité avec les autres membres du groupe d'intervention.
27:46 Sa description du comportement du client correspondait à l'analyse de l'expert en profilage.
27:52 En entendant la description du véhicule du client, un enquêteur se rendit compte qu'il connaissait l'homme en question.
28:06 C'était un mécanicien automobile et il avait déjà travaillé pour un des amis de l'enquêteur,
28:11 c'est-à-dire pour l'homme qui avait été battu à mort avec un bâton de baseball dans sa maison six mois plus tôt.
28:16 Ce meurtre avait d'ailleurs été associé au tueur en série.
28:20 Le mécanicien en question s'appelait Daniel Blank.
28:24 Celui-ci avait travaillé à l'atelier de mécanique automobile que possédait la victime.
28:29 Il faisait d'ailleurs partie des 36 individus interrogés à la suite du crime.
28:35 Il s'était volontairement prêté à l'interrogatoire et rien dans son comportement n'avait éveillé les soupçons des policiers.
28:41 En vérifiant ses antécédents judiciaires, on avait découvert qu'il avait fait l'objet d'une arrestation pour un délit mineur dans la paroisse de St James.
28:50 Les enquêteurs se rendirent à la dernière adresse connue de Daniel Blank pour l'interroger.
28:57 [Musique]
29:14 Une femme le rouvrit.
29:16 Elle déclara qu'elle était la mère de Sonia Radford, la petite amie de Blank.
29:23 Elle nous a informé que Daniel Blank et sa petite amie venaient tout juste de déménager au Texas et qu'ils n'étaient pas là.
29:29 Je lui ai laissé mes coordonnées en lui demandant si elle parlait à Blank de la visée qu'on voulait lui parler.
29:36 Les agents du FBI de la Louisiane contacteront ensuite l'agent spécial Rick Locke du bureau de Lofkin au Texas.
29:48 Celui-ci a demandé que l'on protège son identité, car il est souvent appelé à travailler comme agent d'infiltration.
29:53 Chaque fois qu'on se retrouve devant une série de meurtres violents et qu'on croit qu'un tueur en série est à l'œuvre,
30:02 cette enquête est placée tout en haut de la liste des priorités.
30:12 L'agent Locke demanda au lieutenant détective Mike Nathals du bureau du shérif de Paquante de retracer Daniel Blank et de le faire surveiller.
30:19 En fouillant dans les vases de données des services publics, Nathals découvrit que Blank vivait avec sa petite amie Sonia Radford dans un parc pour caravanes à Onalaska.
30:31 Après l'avoir identifié, on a commencé à monter un dossier sur lui. On essayait de voir s'il dépensait beaucoup d'argent et s'il en avait beaucoup.
30:42 On savait que d'importantes sommes avaient été volées sur des scènes de crimes dans le sud de la Louisiane.
30:49 L'agent Locke et Locke et Nathals surveillaient étroitement le suspect.
30:57 Pendant qu'on surveillait Blank, on a constaté qu'il avait fait l'acquisition d'un nouveau véhicule depuis son arrivée au Texas.
31:09 Il avait acheté une caravane.
31:11 Puis, il avait loué un atelier de mécanique et avait ouvert sa propre entreprise sous le nom de Daniel's Automotive.
31:19 Les registres indiquaient que Blank avait loué le garage au nom de sa petite amie.
31:33 Après avoir surveillé Blank pendant près de deux semaines, l'agent Locke et l'enquêteur Nathals rencontrèrent le groupe d'intervention de Louisiane et un procureur du Texas.
31:41 Les enquêteurs mirent le procureur au fait de leurs recherches sur les dépenses personnelles de Daniel Blank.
31:48 Il dépensait beaucoup d'argent, ce qui correspondait au profil du suspect.
32:00 Après avoir examiné ses dépenses, on a appris que pendant toute l'année où il avait dépensé ses sommes, il n'avait touché aucun revenu, selon son relevé d'emploi.
32:10 Pour le procureur, ces preuves indirectes étaient certes troublantes, mais rien ne prouvait formellement que Blank s'était trouvé sur l'une des scènes de crime ou avait utilisé une des armes retrouvées sur ses lieux.
32:25 Pour faire accuser Blank, il devrait trouver des preuves irréfutables de son implication.
32:30 En Louisiane, des techniciens avaient relevé plusieurs empreintes digitales sur les scènes de crime.
32:37 On démontra que la plupart d'entre elles provenaient des victimes ou de leurs proches parents.
32:42 Les techniciens comparaient les autres empreintes à celles de Daniel Blank obtenues lors d'une arrestation antérieure pour un délit mineur.
32:51 Malheureusement, on ne parvint pas à établir de concordance entre ces empreintes digitales et les siennes.
32:55 La fiche d'empreinte de Blank était toutefois incomplète, car elle ne contenait pas les empreintes des paumes de ses mains.
33:02 Or, on avait relevé plusieurs empreintes de paumes inconnues sur les scènes de crime.
33:06 Les enquêteurs Myrtins plant au point pour obtenir les empreintes des paumes de Daniel Blank.
33:14 En vérifiant dans son dossier, l'enquêteur Nettles et l'agent Locke avaient appris que Blank ne détenait pas de permis de conduire valide.
33:21 Après quelques semaines à le surveiller, ils avaient aussi remarqué que Blank avait l'habitude de brûler un stop près de son atelier.
33:28 Nettles avait l'intention de l'arrêter la prochaine fois qu'il commettrait cette infraction.
33:33 [Sirène de police]
33:42 Comme prévu, Blank fut incapable de présenter un permis de conduire valide.
33:53 [Bruits de pas]
34:11 Nettles mit le suspect en état d'arrestation et le conduisit au bureau du shérif de Pocomte.
34:18 Lors de son arrivée, les agents prirent les empreintes digitales de Blank ainsi que celles de ses paumes.
34:23 Si on établissait une concordance entre les empreintes de ses paumes et celles des scènes de crime de Louisiane, on pourrait enfin procéder à des inculpations.
34:32 Blank fut libéré après avoir payé une amende de 50 dollars.
34:37 Au service d'actyloscopique du labo, les techniciens comparèrent les empreintes à celles qu'ils avaient recueillies sur les scènes de crime.
34:46 Malheureusement, tous leurs résultats furent négatifs.
34:48 Les empreintes des scènes de crime provenaient toutes de proches parents, des victimes ou de personnes inconnues.
34:55 Pour l'heure, le présumé tueur en Syrie Daniel Blank resterait en liberté.
35:03 En Louisiane, six personnes étaient mortes, victimes d'un meurtrier particulièrement violent.
35:12 Une enquête d'envergure avait permis d'identifier un suspect, mais pour l'instant, on ne disposait d'aucune preuve de son implication dans ces crimes.
35:19 Le meurtrier était instable.
35:22 Les enquêteurs devaient le mettre derrière les barreaux le plus vite possible.
35:26 Maintenant, la seule personne qui pouvait leur fournir des indices était le meurtrier lui-même.
35:32 L'agent spécial Rick Logg du FBI nous explique.
35:39 On a décidé de poursuivre l'enquête en interrogeant longuement Blank et en fouillant sa propriété.
35:46 On cherchait des indices de son implication dans les crimes commis en Louisiane.
35:55 Les enquêteurs présentaient à Daniel Blank des mandats de perquisition de son entreprise et de sa maison.
36:08 L'enquêteur Nathals lui demanda ensuite de l'accompagner au palais de justice pour répondre à quelques questions.
36:12 Il accepta.
36:14 On n'arrêta pas Blank, mais on lui fit la lecture de ses droits.
36:32 Les enquêteurs Mike Toney et Todd Imel menèrent cet interrogatoire.
36:36 C'est extrêmement stressant car vous savez que vous allez soit obtenir des aveux et résoudre toute l'affaire, soit ne rien obtenir du tout.
36:44 On disposait d'aucune preuve formelle de son implication et les preuves indirectes accumulées dans les documents.
36:50 On a décidé de ne pas faire de prédictions.
36:53 On a décidé de ne pas faire de prédictions.
36:57 On disposait d'aucune preuve formelle de son implication et les preuves indirectes accumulées contre lui ne tiendraient pas la route en cours.
37:03 On savait qu'il nous fallait le faire avouer.
37:06 Il fallait qu'il nous dise qu'il avait tué toutes ces personnes. Sans ça, on n'avait rien.
37:10 On a décidé de commencer à l'interroger à propos de son passé, de lui poser des questions dont on connaissait déjà les réponses sur sa famille, ses études, son travail.
37:24 Ça nous a pris environ une heure, une heure et demie.
37:27 Ensuite, on a commencé à lui parler des homicides.
37:32 L'interrogatoire a commencé à être intéressant vers la troisième heure, je dirais.
37:38 C'est à ce moment-là qu'on lui a posé des questions sur les homicides.
37:43 On lui a demandé s'il ne trouvait pas étrange que deux de ses anciens patrons aient été tués.
37:53 Ça leur montrait une certaine nervosité.
37:55 On marchait sur des oeufs. On ne voulait pas le perturber et provoquer son départ. Il n'était pas en état d'arrestation et pouvait partir à tout moment.
38:02 Blank continue à nier avoir participé au meurtre.
38:08 Il semblait de plus en plus improbable qu'il passerait aux aveux.
38:12 Au bout du couloir, d'autres enquêteurs interrogeaient Sonia Radford, la petite amie de Blank.
38:17 Celle-ci avait également accepté de se soumettre à un interrogatoire.
38:21 Elle avait consenti de son plein gré à se soumettre à cet interrogatoire et elle aurait pu partir à tout moment.
38:31 Les agents l'ont approché et lui ont demandé si elle accepterait de les rencontrer au palais de justice pour répondre à quelques questions.
38:38 Elle a dit oui.
38:43 Sonia déclara aux enquêteurs qu'elle ne s'intéressait pas aux affaires de Daniel, mais elle reconnut qu'il sortait souvent le soir sans lui dire où il allait.
38:51 Sonia reconnut également qu'elle l'avait déposé à quelques reprises dans les secteurs où les meurtres avaient été commis.
39:02 Chaque fois, Blank lui disait qu'il s'en allait réparer la voiture d'un client.
39:08 Pour la jeune femme, il était inconcevable que Daniel soit mêlé à ces crimes.
39:11 Dans l'autre salle d'interrogatoire, Daniel s'entêtait à nier sa culpabilité dans les crimes.
39:18 Il accepta même de subir un examen polygraphique.
39:32 Je crois qu'il a accepté de subir ce test parce qu'il voulait montrer qu'il était coopératif et par conséquent innocent.
39:37 L'expert demanda à Blank s'il avait frappé Madame Gilmer, la dame âgée, dont on avait retrouvé le corps près de sa maison. Blank répondit...
39:45 Après trois questions, l'expert signala que Blank ne semblait pas dire la vérité.
39:54 Tout portait à croire que Blank avait été frappé par une femme âgée.
39:59 Le fait que Blank ne semblait pas dire la vérité, tout portait à croire qu'il mentait.
40:03 Blank commença alors à afficher des signes de nervosité.
40:10 Ses interrogateurs décidèrent de le déstabiliser encore davantage en abordant un sujet qui le troublerait, celui de la mort récente de sa mère.
40:18 Dès que j'ai compris qu'il avait eu des liens étroits avec sa mère, je l'ai interrogé sur son enfance.
40:28 Il avait une grosse famille.
40:29 Il n'avait pas eu une enfance facile à cause d'une part du fait qu'ils étaient nombreux,
40:36 et d'autre part que ses parents tiraient le diable par la queue pour les nourrir et les soutenir.
40:43 Daniel, as-tu aimé ta mère ?
40:45 Oui.
40:49 Si elle était en vie aujourd'hui, et que tu étais impliqué dans ces tueurs, penses-tu qu'elle t'aurait demandé de faire la bonne chose ?
40:58 Oui.
41:02 As-tu voulu tuer Mlle Gilmour ?
41:05 Non.
41:10 Je ne voulais pas tuer Mlle Gilmour.
41:12 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:15 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:18 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:21 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:24 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:27 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:30 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:33 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:36 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:39 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:41 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:44 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:47 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:50 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:53 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:56 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
41:59 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
42:02 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
42:05 Je voulais juste qu'elle soit en paix.
42:09 Il avait alors volé les 800 ou 900 dollars qui se trouvaient dans les poches de sa victime.
42:13 Il était conscient que ce qu'il faisait était mal.
42:17 Il connaissait la différence entre le bien et le mal.
42:20 Je crois qu'après ce premier homicide, c'est devenu de plus en plus facile pour lui chaque fois qu'il commettait un autre meurtre.
42:27 Lors de ses aveux, Blank répéta à maintes reprises qu'il s'agissait de légitimes défenses.
42:35 Selon lui, les six victimes l'avaient attaqué en premier.
42:39 Même si Blank s'était donné le beau rôle, il avait presque une mémoire photographique des crimes.
42:53 Sa reconstitution des faits était étonnante, de même que la quantité de détails dont il se souvenait.
43:01 Il a pu dresser des plans des maisons où il était entré et faire des croquis des armes utilisées.
43:06 Son souci du détail était vraiment incroyable.
43:09 Les aveux se poursuivirent pendant les 13 heures suivantes.
43:15 Quand il a terminé sa déposition, il était très à l'aise et buvait sa boisson gazeuse tout en fumant une cigarette.
43:25 Il nous racontait presque nonchalamment comment il avait commis ses crimes.
43:30 Les autorités texanes arrêtèrent Daniel Blank sur présomption de meurtre et le renvoyèrent en Louisiane pour qu'il puisse y subir son procès.
43:37 Daniel Blank a été reconnu coupable de cinq homicides et il a écopé de trois peines d'emprisonnement à vie et de deux condamnations à mort.
43:49 Il attend présentement son exécution au pénitencier de l'état de la Louisiane à Angola.
43:58 Les autorités ont décidé de ne pas l'inculper du sixième homicide et des tentatives de meurtre, confiantes qu'il ne sortira plus jamais en vie de prison.
44:06 [Générique]

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