La mort au bout des crocs _ Serpents venimeux d’Afrique _ ARTE
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00:00 L'Afrique. Immense mosaïque de contrées sauvages.
00:09 Une terre à la biodiversité extraordinaire.
00:13 La survie n'y est pas simple, mais certains animaux sont parvenus
00:19 à relever tous les défis.
00:27 Que ce soit dans les déserts arides, les jungles luxuriantes
00:32 ou les savannes surpeuplées,
00:36 les serpents d'Afrique sont des champions de l'adaptation.
00:41 Ils ont conquis chaque recoin de l'un des continents les plus rudes
00:48 de la planète.
00:49 Les vastes savannes occupent plus de la moitié de la surface totale
01:12 de l'Afrique.
01:13 La plus célèbre du continent se trouve dans l'Océan Guéti,
01:18 où la saison des pluies est sur le point de commencer.
01:20 La terre est sèche, la nourriture rare.
01:24 Les animaux affamés attendent avec impatience l'eau du ciel.
01:28 Les immenses prairies africaines sont parmi les plus fertiles
01:37 de la planète.
01:38 Une terre d'accueil incomparable pour des animaux que l'on ne trouve
01:42 nulle part ailleurs en si grand nombre.
01:46 Et si les grands animaux, comme les éléphants, les lions,
01:49 les girafes, les buffles, ont tendance à leur voler la vedette,
01:54 d'autres espèces, plus discrètes, mais autrement plus dangereuses,
01:58 se dissimulent dans les hautes herbes.
02:00 Près de 600 espèces de serpents vivent en Afrique.
02:05 Ce spécimen émerge après des mois de sécheresse avec un féroce appétit.
02:11 Le mamba noir est le serpent le plus mortel d'Afrique
02:16 et sur la terre ferme, il est aussi le plus rapide de la planète.
02:20 Il se déplace plus vite qu'un humain au pas de course et il est affamé.
02:25 Pour lui, la seule réelle menace, ce sont les sabots des animaux
02:31 qui partagent son habitat.
02:33 Pour ne pas être piétiné, le mamba fonce à travers les herbes
02:38 la tête dressée.
02:39 Si on l'approche de trop près, la mise en garde est immédiate.
02:46 Le mamba noir dévoile l'intérieur de sa gueule d'un noir d'encre.
02:50 Signe qu'il vaut mieux battre en retraite.
02:53 ...
03:19 Il a flairé un rat, tout juste sorti de son terrier.
03:23 ...
03:27 La savane offrant peu de cachettes,
03:29 le serpent doit trouver le moyen de passer inaperçu.
03:33 ...
03:43 Aussi à l'aise au sol que dans la cime des arbres,
03:47 il se déplace furtivement à travers les branches.
03:52 A la recherche du poste d'observation idéal.
03:54 ...
04:00 En bas, le rat n'a pas remarqué les yeux inquisiteurs qui le guettent.
04:04 ...
04:06 Le serpent s'approche de plus en plus.
04:09 ...
04:17 Jusqu'à trouver l'endroit idéal pour lancer son attaque.
04:21 ...
04:32 Une seule morsure suffit.
04:33 ...
04:38 Trois gouttes de son venin pourraient tuer une créature de la taille d'un humain.
04:42 ...
04:50 Pour le rat, la mort sera rapide.
04:52 ...
04:55 Le serpent attend patiemment que son cocktail empoisonné agisse.
04:58 ...
05:03 Une petite secousse pour voir si le rat bouge encore,
05:06 puis le festin peut commencer.
05:09 ...
05:18 Le mambanoir avale le rat dans le sens du poil
05:22 pour qu'il glisse plus facilement dans sa gorge.
05:25 ...
05:27 Avant même qu'il soit totalement englouti,
05:30 la digestion commence déjà.
05:32 ...
05:34 Le venin contient des enzymes
05:36 qui déclenchent d'emblée le processus de décomposition du rat.
05:40 ...
05:41 Puis le serpent s'installe au soleil.
05:43 La chaleur de ses rayons activera son métabolisme.
05:48 Un repas de cette taille suffit à le rassasier pendant plusieurs semaines.
05:52 ...
06:02 Sous les nuages qui s'amoncèlent,
06:05 le tonnerre retentit à travers la plaine.
06:07 ...
06:09 La mousson est là.
06:11 ...
06:13 La plus grande migration animale du monde peut commencer.
06:16 ...
06:24 Il sont plus d'un million à se mettre en route
06:27 pour traverser la région du Sérénguéti et de Marat.
06:30 ...
06:38 Les gnous sont rejoints par de nombreuses autres espèces,
06:41 toutes avides d'eau et d'herbes fraîches.
06:43 ...
06:48 C'est une période faste pour les herbivores et tous les autres.
06:51 ...
06:59 Les crocodiles, les plus grands reptiles de la savane,
07:03 patrouillent à travers les eaux.
07:05 ...
07:13 Ils frappent lorsque les grands troupeaux traversent les rivières.
07:17 ...
07:39 C'est une période faste et féconde,
07:42 et le cycle de la vie continue à tourner inlassablement.
07:46 ...
07:52 Mais avec leur progéniture dans leur sillage,
07:56 les parents doivent se méfier,
07:58 et pas seulement des crocodiles.
08:00 ...
08:01 Au milieu des herbes,
08:03 un piton de sébat long de 7 mètres s'étire après sa sieste.
08:08 ...
08:11 C'est une femelle qui s'est récemment accouplée
08:15 et qui porte des œufs.
08:16 ...
08:18 Elle est en quête d'un dernier repas avant de se retirer dans son nid.
08:22 ...
08:25 Le piton de sébat est le plus gros serpent du continent.
08:28 Avec un poids pouvant atteindre 90 kg,
08:32 il est doté d'un solide appétit.
08:34 Pour se rassasier,
08:36 la femelle a besoin d'une proie consistante.
08:39 ...
08:43 Elle repère sa proie en dardant sa langue.
08:46 ...
08:49 Des antilopes et des gazelles s'abreuvent à un point d'eau tout proche.
08:54 Leur petit serait une prise idéale.
08:57 Mais comment s'approcher sans être vu ?
09:00 ...
09:02 Le marécage offre la couverture parfaite.
09:05 ...
09:13 ...
09:17 La femelle piton progresse en toute discrétion.
09:20 ...
09:22 Tout repose sur la synchronisation.
09:25 Si elle s'élance trop tôt,
09:26 elle pourrait les faire fuir et rater un bon repas.
09:29 ...
09:32 Elle s'immerge entièrement.
09:35 Une stratégie prometteuse.
09:38 Habiles nageurs, les pitons de sébat
09:40 peuvent séjourner plusieurs heures dans l'eau
09:42 en attendant le moment idéal.
09:44 ...
09:48 Le serpent s'enroule
09:49 et n'émerge que pour sélectionner sa victime,
09:53 la jeune gazelle en périphérie du groupe.
09:56 ...
10:08 En quelques secondes,
10:09 le piton a étouffé le jeune animal.
10:12 ...
10:15 Un piton peut engloutir une proie
10:17 trois fois plus grosse que son propre crâne.
10:20 ...
10:23 Il se met à l'ouvrage et dévore la gazelle.
10:26 ...
10:27 Grâce à ses crochets pointus orientés vers l'arrière,
10:30 il fait progresser la nourriture vers son estomac.
10:33 ...
10:34 Il faudra des semaines pour que son système digestif
10:37 décompose le cadavre, sa beau et corps non compris.
10:41 ...
10:44 Mais cette ration intervient pile au bon moment
10:47 pour la future mère.
10:48 ...
10:52 Près d'un mois plus tard,
10:54 elle est sur le point de pondre ses oeufs.
10:57 L'énergie fournie par ce copieux repas
10:59 va lui permettre de passer le cap le plus important de sa vie,
11:03 la maternité.
11:05 ...
11:12 Elle a choisi ce terrier avec soin,
11:15 car elle ne va pas seulement y pondre ses oeufs.
11:18 Elle y restera pour les couver
11:20 et élever ses petits une fois éclos.
11:23 ...
11:28 Le piton de Ceba est le seul serpent ovipare de la planète
11:32 à élever sa progéniture.
11:34 ...
11:48 Durant les deux premières semaines,
11:51 la femelle reste auprès de ses petits pour leur tenir chaud.
11:55 Ce n'est qu'ensuite qu'elle ose sortir
11:57 pour faire le plein d'énergie au soleil.
12:00 ...
12:02 Elle perdra au cours de cette étape 40 % de son poids corporel.
12:06 ...
12:12 On ignore pourquoi exactement les pitons de Ceba
12:16 élèvent leurs petits.
12:17 ...
12:27 Bien que de nombreux serpents de la savane
12:30 ont changé leur place au sol,
12:32 certains ont choisi de prendre de la hauteur.
12:34 ...
12:37 Dans les régions de l'extrême sud de la savane
12:40 vit un véritable artiste de l'adaptation,
12:43 le serpent des arbres.
12:46 Aussi appelé "boomslang",
12:48 il fait partie des serpents équipés de crochets à venin
12:51 à l'arrière de leur maxillaire.
12:53 Il est le plus mortel d'entre eux.
12:55 ...
12:57 Ses écailles rugueuses et striées
12:59 lui permettent de se déplacer sans peine à la cime des arbres.
13:02 ...
13:04 Grâce à sa tenue de camouflage et à son excellente vue,
13:07 rien ne lui échappe,
13:10 à de rares exceptions près,
13:12 surtout quand la cible possède le même équipement.
13:16 Le caméléon est passé maître dans l'art du camouflage.
13:20 ...
13:23 En changeant de couleur selon son environnement,
13:26 il se cache efficacement des prédateurs, dont les serpents.
13:30 ...
13:31 Pour l'instant, le caméléon ne se concentre pas sur son ennemi,
13:35 mais sur sa proie.
13:38 Avec sa vision à 360 degrés,
13:41 il a une vue imprenable sur le monde qui l'entoure.
13:44 ...
13:46 Il utilise la mobilité indépendante de ses yeux
13:50 pour frapper avec précision.
13:52 Sa langue en accordéon,
13:54 qu'il peut lancer à une distance égale à sa propre longueur,
13:57 fait le plus gros du travail.
13:59 Le caméléon n'a même pas besoin de bouger.
14:03 ...
14:07 La surface adhésive de sa langue agrippe la proie
14:10 et la ramène à la vitesse de l'éclair.
14:13 Une technique de chasse qui marche à tous les coups.
14:17 ...
14:20 Mais aussi délicieuse la victime soit-elle,
14:24 il vaut mieux garder un oeil sur les environs.
14:26 ...
14:30 Car le serpent des arbres a lui aussi grand faim.
14:34 ...
14:40 Le caméléon a senti la présence ennemie et change de costume.
14:44 ...
14:46 Sa démarche chaloupée s'apparente à une feuille agitée par le vent.
14:50 ...
14:56 Tout comme lui, le serpent des arbres a plus d'un tour dans son sac.
15:00 ...
15:01 Pour ne pas se faire remarquer, il s'étire
15:05 et se balance comme une branche au vent.
15:08 ...
15:19 Une véritable guerre du camouflage.
15:22 ...
15:23 Le caméléon est immobile, parfaitement indétectable.
15:27 ...
15:30 Une fois assuré que la menace est passée,
15:33 il reprend ses activités, ruinant ainsi sa couverture.
15:38 ...
15:41 Le serpent des arbres met sa cible en joue.
15:43 ...
15:50 Au lieu d'une frappe rapide, il mise sur sa morsure puissante.
15:54 ...
15:56 Ce faisant, ses crochets striés et orientés vers l'arrière
16:00 maintiennent la proie bien en place
16:03 pendant qu'il poursuit son assaut en mordant de façon répétée.
16:07 ...
16:11 A chaque mouvement, le venin s'écoule de ses crochets
16:15 et pénètre dans le corps du caméléon.
16:17 ...
16:19 Le venin détruit les globules rouges,
16:21 provoquant des hémorragies cérébrales et musculaires.
16:24 ...
16:27 Mission accomplie pour le boomslang.
16:29 ...
16:39 En bordure des vastes savannes africaines
16:42 s'étendent certains des déserts les plus hostiles de la planète.
16:46 ...
16:47 Ici, dans le désert du Namib,
16:50 où d'immenses étendues de sable brûlant rencontrent la mer,
16:54 toute existence semble impossible.
16:56 ...
17:00 Certains animaux ont pourtant réussi à y survivre
17:03 grâce à leur inventivité.
17:05 ...
17:08 Le Namib ne compte pour ainsi dire pas d'eau de surface.
17:11 La brume dégagée par l'océan
17:14 apporte quelques gouttes de condensation,
17:17 humidité précieuse pour le Géco du désert.
17:21 ...
17:26 Cette gorgée d'eau devrait assurer au Géco
17:29 une journée de survie supplémentaire sous ce soleil de plomb.
17:32 ...
17:36 Mais la vipère de Péringuet a lancé une attaque mortelle.
17:41 Le Géco est sa seule chance d'obtenir de l'eau.
17:44 ...
17:53 Pour survivre, elle doit chercher d'autres proies.
17:56 ...
18:06 A la mi-journée, les températures peuvent atteindre 50 degrés.
18:10 ...
18:13 Pour ne pas se brûler sur le sable chaud,
18:16 la vipère a développé un mode de locomotion bien particulier.
18:19 ...
18:21 Elle ondule latéralement et n'utilise que deux points d'appui.
18:25 Elle limite la surface de contact avec le sol.
18:29 ...
18:50 Ce lézard des sables a développé une tactique similaire.
18:54 ...
18:56 Il trottine à vive allure sur le sable brûlant.
18:59 ...
19:01 Mais ses mouvements ne sont pas passés inaperçus.
19:04 ...
19:06 La vipère prépare son embuscade.
19:10 Elle se balance d'un côté à l'autre pour s'enterrer dans le sable.
19:14 ...
19:18 Et ne laisse dépasser qu'un œil.
19:20 ...
19:28 La vipère attend patiemment.
19:30 ...
19:44 Dès qu'elle perçoit les vibrations du lézard,
19:46 elle passe à l'attaque.
19:48 ...
19:55 Le serpent libère un venin cytotoxique
19:58 qui endommage les tissus.
20:00 Bien qu'il ne soit pas aussi mortel que celui de certains congénères,
20:05 il suffit à paralyser la proie.
20:07 ...
20:09 La vipère dévore le lézard des sables vivant.
20:12 ...
20:14 Avec une teneur en eau encore plus élevée que le géco,
20:17 le lézard est une prise tout à fait désaltérante.
20:20 La soif du serpent est étanchée pour le reste de la journée.
20:24 ...
20:36 Le désert du Namib n'est pas le seul endroit inhospitalier
20:39 auquel les serpents d'Afrique ont su s'acclimater.
20:42 ...
20:43 Plus au sud, où la savane se fond avec les plaines sableuses,
20:47 se trouve le désert du Kalahari.
20:49 ...
20:53 Sur ces immenses plaines semi-arides,
20:55 les proies sont rares.
20:57 ...
21:01 Mais le cobra du Cap s'est adapté
21:03 pour saisir une opportunité unique à ce milieu.
21:06 ...
21:12 Les républicains sociaux bâtissent d'immenses nids dans les arbres.
21:16 ...
21:19 Cette construction leur permet de se protéger
21:22 des caprices de la météo du désert.
21:24 ...
21:25 Mais cette demeure imposante est également avantageuse
21:28 pour le cobra.
21:30 Une véritable invitation au festin.
21:32 ...
21:37 Pourtant, lorsqu'une situation semble trop belle pour être vraie,
21:41 c'est souvent qu'il y a un hic.
21:43 ...
21:44 Ces vastes plaines abritent une multitude d'habitants
21:47 au caractère bien trempé,
21:49 auxquels le cobra doit régulièrement se frotter.
21:52 ...
21:54 Une lionne, en train de ronger les restes d'une tortue,
21:57 a remarqué le serpent.
21:59 Maigre pitance qui ne mérite guère d'y perdre son temps.
22:02 ...
22:03 Mais lorsque le cobra veut dissuader toute tentative d'approche,
22:07 la lionne est fascinée par le spectacle.
22:10 ...
22:12 Un dernier avertissement,
22:15 et le cobra reprend sa route.
22:17 Sauf que...
22:19 la lionne n'en a pas fini avec lui.
22:22 ...
22:25 Le cobra est finalement autorisé à passer,
22:28 ce qui l'amène non loin de l'objet de sa convoitise.
22:31 ...
22:32 Mais un nouvel obstacle l'attend.
22:35 Une rencontre avec des suricates n'est jamais anodine.
22:38 ...
22:43 Avec des petits sous leurs gardes,
22:45 les adultes sont plus agressifs que jamais.
22:48 ...
22:50 Mais le cobra ne laissera pas une famille de suricates mal lunées
22:53 l'empêcher de se régaler.
22:56 ...
23:01 ...
23:09 En élargissant sa nuque,
23:11 le cobra ordonne au trouble-fête de reculer.
23:14 ...
23:16 Mais les suricates étant immunisées
23:18 contre la plupart des venins de serpents,
23:20 ils n'ont pas peur et font corps contre le cobra.
23:23 ...
23:33 Le serpent bat en retraite,
23:35 soucieux d'économiser son énergie.
23:38 Ses adversaires satisfaient le regard de partir.
23:41 ...
23:46 A l'intérieur du nid des républicains souciaux,
23:50 plusieurs générations cohabitent
23:52 dans plusieurs dizaines de chambres.
23:54 Cette fois, le grand banquet peut commencer.
23:57 ...
24:02 ...
24:07 ...
24:12 Si les vastes plaines constituent une grande partie de l'Afrique,
24:15 le coeur du continent abrite un habitat très différent.
24:18 ...
24:23 Le bassin du Congo couvre une superficie de la taille de l'Alaska.
24:27 C'est là que s'écoule le fleuve homonyme,
24:30 pour ensuite devenir l'artère vitale
24:33 de la deuxième plus grande forêt tropicale au monde.
24:37 ...
24:39 Un écosystème riche et débordant de ressources.
24:42 ...
24:45 Mais cette offre pléthorique attire forcément les foules.
24:48 Chaque jour, la lutte pour trouver abris et nourriture
24:51 est impitoyable.
24:53 ...
24:56 Les grands gagnants sont ceux qui possèdent
24:59 les stratégies d'adaptation les plus sophistiquées.
25:02 La vipère du Gabon est la plus imposante représentante
25:05 des vipères venimeuses d'Afrique.
25:08 ...
25:12 Avec un poids de plus de 10 kg et une longueur
25:15 pouvant atteindre 2 m, elle dispose d'une force formidable
25:18 et de l'air formidable.
25:20 Mais il n'y a pas que sa corpulence qui fait d'elle
25:23 une chasseuse émérite.
25:25 Ses cornes lui confèrent des facultés sensorielles
25:28 très spéciales.
25:30 Les scientifiques pensent que ses cornes pourraient capter
25:33 les signaux chimiques et les vibrations dans l'air
25:36 comme au sol.
25:38 Un outil essentiel pour chercher de la nourriture
25:41 dans cette forêt surpeuplée.
25:43 En plus de ses cornes, la vipère dispose d'une autre arme,
25:47 les plus longs crochets venimeux de tous les serpents.
25:50 Longs de plusieurs centimètres et en forme d'aiguille,
25:53 ils peuvent être déployés en un clin d'oeil
25:56 avec des conséquences mortelles.
25:59 ...
26:02 ...
26:05 ...
26:08 Malgré ses talents de tueuse, la vipère du Gabon
26:11 aurait peu de réussite si elle devait poursuivre
26:14 ses proies.
26:17 Son corps lent et puissant lui fait préférer l'embuscade.
26:20 Ses écailles à motifs lui offrent un camouflage hors pair
26:24 qui lui permet de se fondre dans le tapis forestier.
26:27 ...
26:30 ...
26:33 Elle doit maintenant attendre patiemment
26:36 qu'un repas se présente.
26:39 ...
26:42 ...
26:45 Une caille passe justement par là,
26:48 forte occupée à chercher des insectes dans le sous-bois.
26:51 ...
26:54 ...
26:57 ...
27:00 Tandis que l'oiseau s'affaire,
27:04 le serpent capte ses vibrations.
27:07 D'un calme olympien, il attend sa victime.
27:10 ...
27:13 ...
27:16 Aidé de ses cornes hypersensibles et de sa vue perçante,
27:19 la vipère enregistre toutes les informations nécessaires
27:22 pour frapper.
27:25 ...
27:28 ...
27:31 ...
27:34 ...
27:38 ...
27:41 ...
27:44 Son attaque, vive comme l'éclair,
27:47 n'a laissé aucune chance à la caille.
27:50 La vipère enfonce ses énormes crochets dans sa chair
27:53 et inocule son venin.
27:56 Un cocktail létal qui détruit les globules rouges
27:59 et les tissus.
28:02 Avaler l'oiseau avec ses plumes
28:05 est une entreprise compliquée.
28:08 Pour cela, la vipère doit ouvrir le plus grand possible
28:11 ses mâchoires élastiques.
28:14 ...
28:17 Elle fait descendre l'oiseau dans sa gorge.
28:21 Dans le même temps,
28:24 sa glotte s'ouvre
28:27 pour qu'elle puisse continuer à respirer tout en mangeant.
28:30 ...
28:33 La vipère cherche maintenant un endroit où se retirer
28:36 pendant qu'elle concentre toute son énergie sur sa digestion.
28:39 ...
28:42 ...
28:45 ...
28:48 ...
28:51 C'est dans les forêts humides du Congo
28:54 que l'on trouve la plus grande concentration d'animaux en Afrique.
28:58 Difficile de trouver un peu d'intimité
29:01 dans un espace aussi bondé.
29:04 Il y a toujours quelqu'un pour vous observer
29:07 ou pour donner l'alerte en cas d'imprévu.
29:10 ...
29:13 ...
29:16 Ce piton royal a sans le vouloir attiré l'attention du voisinage.
29:19 De nature plutôt timide,
29:22 c'est la dernière chose dont il a besoin.
29:25 ...
29:28 Mais il a une façon bien à lui de désamorcer les tensions.
29:31 ...
29:34 Il se roule en boule,
29:38 une tactique qui lui donne l'air totalement inoffensif.
29:41 Il rentre sa tête en guise de touche finale.
29:44 ...
29:47 Sous cette forme,
29:50 le piton peut aisément être confondu
29:53 avec un tas de feuilles mortes.
29:56 Reste à espérer que ses persécuteurs n'y voient que du feu.
29:59 ...
30:02 ...
30:05 Si cette ruse temporaire suffit au piton royal,
30:08 un autre serpent forestier
30:11 est lui, costumé en permanence.
30:15 ...
30:18 Le serpent liane du Cap
30:21 ressemble à s'y méprendre à une branche.
30:24 Avec sa parure semblable à de l'écorce,
30:27 il est quasiment invisible dans la cime des arbres.
30:30 ...
30:33 Mais cette femelle ne cherche pas sa nourriture dans les branches.
30:36 Depuis son poste d'observation,
30:39 elle a une vision dégagée sur les environs
30:42 et sur quiconque passerait par là,
30:45 comme ce cinq qui prend tranquillement le soleil.
30:48 ...
30:52 ...
30:55 ...
30:58 ...
31:01 ...
31:04 Le serpent a recours à une autre combine
31:07 pour s'approcher discrètement.
31:10 ...
31:13 Il se balance doucement,
31:16 tel une branche dans le vent.
31:19 ...
31:22 Le serpent a localisé sa cible.
31:25 ...
31:28 Son camouflage et sa chorégraphie
31:32 lui assurent une parfaite discrétion.
31:35 ...
31:38 En une morsure,
31:41 il inocule un venin hémotoxique
31:44 qui met fin à la vie du lézard.
31:47 ...
31:50 En expert de la vie arboricole,
31:53 il avale sa nourriture toujours cramponnée aux branches.
31:56 Le festin terminé,
31:59 le serpent liane quitte discrètement la scène du crime.
32:02 Meurtrier silencieux,
32:05 il a réussi à ne pas alerter un voisinage pourtant vigilant.
32:08 ...
32:12 ...
32:15 Dans cet écosystème densément peuplé,
32:18 il ne faut laisser passer aucune occasion.
32:21 En Ouganda, le pays voisin,
32:24 les forêts couvrent à peine 12 % du territoire.
32:27 La concurrence est grande dans les petites parcelles boisées.
32:30 Tous les moyens sont bons pour trouver de quoi manger.
32:33 ...
32:36 ...
32:39 Le cobra des forêts
32:42 est l'un des plus grands cobras d'Afrique.
32:45 Ce superprédateur peut atteindre 3 m de long.
32:49 ...
32:52 Lézard, oiseau et petit mammifère
32:55 sont des proies faciles pour lui.
32:58 Mais aujourd'hui,
33:01 une nouveauté a attiré l'attention de cette femelle.
33:04 Des clapotis dans un ruisseau.
33:07 ...
33:10 La forêt étant sèche une bonne partie de l'année,
33:13 le cobra est habitué à chasser à terre.
33:16 Mais pour un bon repas,
33:19 il est prêt à tout.
33:22 Le cobra évalue la suggestion du jour.
33:25 ...
33:29 Du poisson chat.
33:32 La pêche n'est pas sa spécialité
33:35 et il a besoin de temps.
33:38 ...
33:41 ...
33:44 Il scrute les os.
33:47 Viser une cible aussi glissante n'est pas simple.
33:50 ...
33:53 Le serpent plonge la tête dans l'eau
33:56 et tente de se repérer au flair.
33:59 ...
34:02 ...
34:06 ...
34:09 ...
34:12 ...
34:15 ...
34:18 Il n'est pas sûr d'avoir une chance de parvenir à ses fins.
34:21 Rien à faire.
34:24 La femelle cobra en profite pour s'abreuver
34:27 et repart en quête d'un repas un peu moins fuyant.
34:30 ...
34:33 ...
34:36 Pour survivre en Afrique,
34:39 il faut savoir exploiter au mieux les présents de la nature.
34:42 La mousson s'est achevée dans les savannes de l'Est.
34:46 La terre est redevenue aride.
34:49 Mais les animaux savent que cela ne durera pas.
34:52 Une seconde saison des pluies s'annonce.
34:55 ...
34:58 ...
35:01 Les springbok mâles s'affrontent
35:04 pour le contrôle des territoires et des femelles.
35:07 ...
35:10 ...
35:13 Les femelles s'accouplent à la fin des mois de sécheresse
35:16 afin de mettre bas au moment où la savanne offre à nouveau
35:19 de la nourriture en abondance.
35:23 ...
35:26 La pluie métamorphose une nouvelle fois les vastes plaines.
35:29 L'herbe fraîche est enfin de retour pour tous.
35:32 Mais cette fois, les averses sont de courte durée
35:35 et il convient d'en tirer partie tant que cela est possible.
35:38 Partout dans la savanne,
35:41 les animaux profitent de ces bienfaits passagers.
35:44 Les rongeurs se multiplient et prolifèrent.
35:47 Le chrysétome des savannes
35:50 est un des plus grands animaux de l'Histoire.
35:53 Il est le plus grand des animaux
35:56 qui est en train de se nourrir.
35:59 Le chrysétome des savannes quitte régulièrement son terrier
36:03 pour trouver de quoi nourrir toute sa famille.
36:06 Une mission à haut risque.
36:09 ...
36:12 Car un chasseur est à l'affût
36:15 qui compte bien profiter de cette profusion de proies.
36:18 La vipère heurtante
36:21 est l'un des plus redoutables prédateurs d'Afrique.
36:24 Ses écailles lui offrent un camouflage remarquable
36:27 et lui permettent de prendre ses victimes par surprise.
36:30 Mais elle n'est pas connue
36:33 que pour cette dissimulation.
36:36 La vipère heurtante dispose de l'une des morsures
36:40 les plus puissantes chez les serpents.
36:43 Ses crochets sont si longs
36:46 qu'elle peut les replier vers l'arrière.
36:49 Elle est aussi la plus puissante
36:52 qu'elle peut les replier vers l'arrière.
36:55 L'énergie spécialement emmagasinée dans ses crochets
36:58 les fait jaillir comme des ressorts.
37:01 La vipère peut ainsi administrer sa morsure mortelle
37:04 en une fraction de seconde.
37:07 ...
37:10 Le chrysétome poursuit sa recherche quotidienne
37:13 sans savoir que la vipère a détecté son odeur.
37:16 Elle cherche l'endroit parfait
37:20 ou se poste en embuscade.
37:23 Pour rester discrète,
37:26 elle progresse une écaille après l'autre.
37:29 Elle serpente silencieusement sur le tapis forestier
37:32 grâce à ses larges écailles ventrales.
37:35 ...
37:38 Ses écailles latérales
37:41 lui procurent en outre
37:44 adhérence et puissance de traction.
37:47 ...
37:50 ...
37:53 Dès que le serpent perçoit sa victime,
37:57 il se met en position.
38:00 Le chrysétome arrive à sa portée
38:03 sans se douter de ce qui l'attend.
38:06 Car le serpent n'est pas seulement bien camouflé visuellement.
38:09 ...
38:12 Des scientifiques ont récemment découvert
38:15 que la vipère heurtante déploie également un camouflage biologique.
38:18 Elle est capable de masquer sa propre odeur
38:21 afin que ses proies et ses prédateurs
38:24 ne puissent repérer sa présence.
38:27 ...
38:30 ...
38:33 La vipère heurtante inocule au rongeur
38:37 un venin destructeur de tissus.
38:40 ...
38:43 Patiemment, elle attend qu'il fasse effet.
38:46 ...
38:49 Une fois le chrysétome inerte, elle s'approche.
38:52 ...
38:55 ...
38:58 Sa large gueule permet au serpent d'ingurgiter sa prise en une fois.
39:01 ...
39:04 ...
39:07 ...
39:11 ...
39:14 ...
39:17 ...
39:20 ...
39:23 ...
39:26 -Cette deuxième mousson marque le début du printemps.
39:29 Pour les oiseaux de la savane,
39:32 il est temps de se mettre à couver.
39:35 Les oiseaux migrateurs viennent de loin
39:38 pour élever leurs petits dans ces plaines généreuses.
39:41 ...
39:44 Les oiseaux sédentaires, comme l'Eudicnem tachar,
39:47 construisent des nids au sol.
39:50 Mais ils doivent faire preuve d'une vigilance sans faille,
39:54 car ces plaines abritent un serpent
39:57 qui se nourrit exclusivement d'eux,
40:00 le Dasypeltis cabras.
40:03 ...
40:06 ...
40:09 ...
40:12 ...
40:15 Ayant peu mangé pendant les mois secs,
40:18 cette femelle est désormais affamée.
40:21 ...
40:24 Lors de sa quête sur le sol de la savane,
40:27 elle a la chance de tomber sur un nid d'Eudicnem tachar.
40:31 Mais les parents sont partis chercher à manger
40:34 et ne resteront pas longtemps absents.
40:37 Si le serpent veut se nourrir,
40:40 il faut agir, et vite.
40:43 ...
40:46 Sa peau s'étend pour laisser passer l'oeuf.
40:49 ...
40:52 La muqueuse de sa bouche présente de petites crêtes
40:55 qui l'aident à saisir la coquille.
40:58 ...
41:01 Une fois l'oeuf avalé,
41:04 elle le conserve dans son ésophage
41:07 où il est percé par ses hypopophyses,
41:11 de minuscules excroissances des vertèbres.
41:14 La coquille est ainsi progressivement écrasée
41:17 et son contenu vidé à l'intérieur de son estomac.
41:20 Une fois tous les nutriments extraits,
41:23 elle régurgite les coquilles.
41:26 Après tout, pourquoi passer des semaines
41:29 sans en récupérer quelque chose de si peu nutritif ?
41:32 En cette période d'abondance,
41:35 le serpent a besoin de place dans son estomac
41:38 pour avaler un maximum d'oeufs.
41:41 ...
41:44 ...
41:48 ...
41:51 Les serpents africains se sont admirablement adaptés
41:54 pour survivre au rythme toujours changeant de leurs habitats.
41:57 Entre les immenses savanes
42:00 et les forêts densément peuplées,
42:03 se trouve un lieu où les serpents ont peut-être réalisé
42:06 les adaptations les plus extrêmes.
42:09 La grande chaîne de montagne du Drakensberg
42:12 s'étend sur plus d'un millier de kilomètres
42:15 parallèlement à la côte sud-est de l'Afrique.
42:18 C'est là que vit un dévoreur de serpents,
42:21 le messager sagittaire,
42:25 le serpentère.
42:28 ...
42:31 Il passe l'essentiel de son temps au sol,
42:34 ce qui fait de lui un oiseau de proie fort redouté.
42:37 ...
42:40 ...
42:43 ...
42:46 Il chasse à pied
42:49 et passe les plaines au peigne fin pour trouver à manger.
42:52 ...
42:55 Si aucun serpent n'est en vue,
42:58 il se contente d'un lézard ou d'une sauterelle.
43:01 Quand le messager sagittaire a trouvé sa proie,
43:05 il la piétine à mort avant de la dévorer.
43:08 ...
43:11 ...
43:14 ...
43:17 Ses coups de pied sont parmi les plus puissants du règne animal
43:20 et sont assénés avec une force
43:23 atteignant cinq à six fois son poids.
43:26 ...
43:29 Avec sa taille de près d'un mètre et demi,
43:32 le messager sagittaire est capable de venir à bout
43:35 de proies plus imposantes, comme de jeunes guépards ou gazelles.
43:38 ...
43:41 Il faut de la suite dans les idées pour lui échapper.
43:45 ...
43:48 Et le ringal n'en manque pas.
43:51 ...
43:54 ...
43:57 ...
44:00 Sa première ligne de défense
44:03 consiste en un cocktail de venins paralysants
44:06 et destructeurs de tissus.
44:09 Mais une morsure peut s'avérer trop risquée
44:12 face à un ennemi de cette envergure.
44:15 Il faut du temps pour mordre
44:18 et un serpent sous pression n'en a pas.
44:22 ...
44:25 ...
44:28 Des crochets spéciaux dotés de canaux orientés vers l'avant
44:31 permettent au ringal de cracher son venin.
44:34 ...
44:37 Son but est de le projeter dans les yeux de l'agresseur.
44:40 Pour y parvenir, le ringal doit se dresser
44:43 et projeter son corps vers l'avant.
44:46 ...
44:49 S'il atteint sa cible, l'adversaire sera immédiatement affaibli
44:52 et peut-être même aveuglé.
44:55 ...
44:58 ...
45:02 Malheureusement, la technique du ringal
45:05 manque parfois de précision.
45:08 ...
45:11 Il dispose par chance d'un plan B.
45:14 ...
45:17 Ses talents d'acteur.
45:20 ...
45:23 Le serpent s'affaisse lentement,
45:26 roule sur lui-même et ouvre grand sa gueule.
45:29 ...
45:32 Il simule la mort.
45:35 ...
45:39 Le ringal est un espèce qui pousse les prédateurs
45:42 à partir chercher une proie plus fraîche.
45:45 Il ne reste plus au ringal qu'à ressusciter
45:48 et à reprendre le cours de ses activités.
45:51 ...
45:54 ...
45:57 Si le ringal a trouvé cette tactique
46:00 pour le moins originale pour survivre,
46:03 un de ses proches-parents va plus loin dans l'art du jet de venin.
46:06 ...
46:09 Il faut aller plus au nord, au Mozambique,
46:12 dont près de la moitié du territoire
46:15 est couvert de forêts.
46:19 C'est ici que vit un serpent qui vise mieux qu'aucun autre,
46:22 le cobra cracheur du Mozambique.
46:25 ...
46:28 ...
46:31 Capable de faire mouche à tous les coups,
46:34 il fait trembler tous ceux qui croisent son chemin,
46:37 animaux comme humains.
46:40 Aujourd'hui, cette femelle est en quête d'une proie.
46:43 Elle suit la piste d'une grenouille des champs,
46:46 un de ses mets de prédilection.
46:49 ...
46:52 Lors de la chasse, elle a tout intérêt
46:56 à garder un oeil sur les autres créatures
46:59 qui pourraient avoir jeté son dévolu sur elle.
47:02 Des mangoustes ont élu domicile dans le secteur
47:05 et elles sont extrêmement friandes de serpents.
47:08 ...
47:11 ...
47:14 La femelle cobra s'approche de sa proie.
47:17 ...
47:20 ...
47:23 En pleine filature, elle tombe nez à nez
47:26 avec un groupe de mangoustes.
47:29 ...
47:32 Elles sont prêtes à en découdre,
47:36 d'autant que le cobra est un repas qu'elles apprécient beaucoup.
47:39 Leur méthode consiste à se regrouper
47:42 et à épuiser leurs victimes.
47:45 Ce n'est pas une morsure qui va décourager
47:48 cette petite troupe très remontée.
47:51 Les mangoustes sont largement immunisées
47:54 contre le venin.
47:57 Le cobra a donc tout intérêt à se montrer inventive.
48:00 Elle se dresse pour se mettre à la hauteur
48:03 de la tête des agresseurs
48:06 et en un cinquième de seconde seulement,
48:09 elle localise leurs yeux et crache.
48:13 ...
48:16 ...
48:19 Ses canaux à venin étant disposés en angle droit,
48:22 elle n'a pas besoin de projeter son corps en avant
48:25 pour faire mouche.
48:28 Le venin jaillit à l'horizontale.
48:31 Elle peut le vaporiser jusqu'à 40 fois d'affilée.
48:34 Son but ?
48:37 Aveugler le plus d'assaillants possible.
48:40 ...
48:43 En plein dans le mil.
48:46 Une seule goutte de venin
48:49 sur la cornée d'une mangouste
48:53 qui a une couleur intolérable.
48:56 La femelle cobra est enfin tranquille.
48:59 ...
49:02 Dès qu'elle sent que la voie est libre,
49:05 elle reprend sa traque.
49:08 Par chance, la grenouille des champs ne s'est pas trop éloignée.
49:11 ...
49:14 Ses écailles lisses
49:17 lui garantissent une approche silencieuse.
49:20 Elle passe inaperçue
49:23 jusqu'à la dernière seconde.
49:26 ...
49:30 ...
49:33 ...
49:36 ...
49:39 ...
49:42 Pendant la morsure,
49:45 ses crochets inoculent un puissant jet de venin
49:48 inexorablement dans sa victime.
49:51 Elle attend que le cocktail de toxines fasse effet
49:54 et elle obtient enfin son dû,
49:57 un repas bien mérité.
50:00 ...
50:03 ...
50:06 ...
50:10 ...
50:13 ...
50:16 Des études ont démontré que le cobra crasheur
50:19 a d'abord développé ce mécanisme en guise de protection,
50:22 pas seulement contre les animaux,
50:25 mais également contre nos ancêtres hominidés.
50:28 ...
50:31 L'humain étant désormais une menace
50:34 pour une grande partie de la faune africaine,
50:37 les serpents ont plus que jamais besoin de se défendre.
50:40 La perte de leurs habitats
50:44 et la proximité immédiate des êtres humains
50:47 leur compliquent de plus en plus la vie.
50:50 Avec la destruction de l'environnement,
50:53 une vingtaine d'espèces de serpents d'Afrique
50:56 est considérée comme vulnérable ou menacée.
50:59 42 autres espèces
51:02 sont régulièrement vendues comme animaux de compagnie.
51:05 Face à ces problèmes croissants,
51:08 l'avenir s'annonce difficile
51:11 pour les serpents d'Afrique.
51:14 Mais des mesures de protection peuvent les aider à survivre,
51:17 comme ils le font depuis des millénaires.
51:20 Ils continueront à évoluer
51:23 pour s'épanouir dans les nombreux écosystèmes de leur continent
51:27 et à s'adapter aux variations constantes de la nature.
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