• il y a 10 mois
BAC de Paris _ Police sous haut risque

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Personnes
Transcription
00:00 - Les 52 de Z, 150, nous avons plusieurs appels
00:03 pour un individu qui a ouvert le feu
00:05 à plusieurs reprises dans le 10e arrondissement.
00:07 - 1h du matin, dans le nord de Paris,
00:09 près de la Place de la République,
00:11 un homme vient de faire feu en direction de plusieurs passants
00:15 avant de se retrancher chez lui.
00:17 Aussitôt, l'alerte est transmise au QG de la BAC 75N.
00:22 Depuis les attentats de 2015,
00:24 la brigade anticriminalité parisienne
00:26 est formée à ce type d'intervention
00:29 par la BRI, la célèbre brigade de recherche et d'intervention.
00:33 - 75N pour la rue Albert-Aumande,
00:35 un signalement pour l'individu ?
00:37 - 75N, on a un individu
00:41 à part M. Tite-Auro, Châtain, complètement nu.
00:45 - Complètement nu ?
00:46 - Un homme complètement nu qui tire sur des passants.
00:49 La situation est critique pour Dimitri,
00:52 commissaire divisionnaire et patron de la BAC 75N.
00:55 Contrairement au commissaire d'autre brigade,
00:58 Dimitri, lui, part sur le terrain avec ses hommes.
01:01 - C'était un mec, un individu, masculin, majeur.
01:04 - Et le 43, c'est une habitation ? - C'est ça, c'est un rougement.
01:07 - Premier étage.
01:08 - Le tireur a pris pour cible ce groupe de jeunes,
01:11 car ils auraient fait trop de bruit,
01:13 heureusement, sans les atteindre.
01:16 - La personne en question, nu, a chargé son bazar
01:19 et il tire...
01:21 Trois, quatre coups.
01:22 - Dimitri et ses hommes enfilent leur équipement lourd,
01:25 spécialement conçu pour les situations de crise.
01:28 ...
01:31 L'objectif, interpeller le tireur retranché
01:34 avant qu'il n'ouvre à nouveau le feu.
01:36 ...
01:38 - Il y a un état de nécessité dans le sens où il a tiré.
01:41 On sait que c'est une arme de poing.
01:43 Le risque, c'est que l'individu ait d'autres armes
01:46 ou qu'il soit violent.
01:47 Il faut prendre la mesure de la situation avant d'intervenir.
01:50 - Pour préparer l'intervention de la BAC face à cet individu armé,
01:54 Dimitri veut connaître la disposition exacte
01:57 de l'appartement du tireur.
01:59 ...
02:00 Alors, le chef et son équipe partent en reconnaissance
02:04 chez un voisin.
02:05 ...
02:06 - Ca vous embête pas qu'on jette un petit oeil vite fait
02:09 à la manière dont c'est agencé ? - Oui, bien sûr.
02:12 - C'est gentil.
02:13 - L'appartement de cet homme a la même configuration
02:16 que celui du tireur.
02:17 - Ma gueule, ça vous embête pas d'essayer juste
02:20 de faire un croquis de la pièce ?
02:22 On est un peu obligés d'improviser.
02:24 - On va prendre une feuille de papier,
02:26 indiquer comment les pièces sont agencées
02:28 pour que quand ils vont ouvrir la porte,
02:30 il y ait le minimum d'un coin.
02:32 - Une nouvelle information va compliquer
02:34 encore un peu plus l'intervention de la BAC.
02:37 ...
02:39 - On va être au 52, TI 52, à titre complémentaire,
02:41 d'après le témoin.
02:43 Il n'est pas impossible que dans l'appart,
02:45 outre l'individu qui a fait usage d'une arme,
02:48 il y aurait un autre occupant, sexe féminin,
02:50 sans plus de précision.
02:51 C'est reçu ?
02:53 - Aucune communication n'est possible avec le tireur.
02:56 Dimitri ne peut pas prendre le risque
02:58 qu'il s'en prenne à la jeune femme
03:00 qui serait enfermée avec lui.
03:01 Il ordonne à la colonne d'assaut de se mettre en place.
03:05 La BAC va utiliser un door raider,
03:07 un vérin hydraulique capable de faire plier
03:09 les portes blindées en quelques secondes.
03:12 ...
03:14 ...
03:17 - Police !
03:18 - Police !
03:19 - Police !
03:20 - Police !
03:21 - Police !
03:23 - Police !
03:24 - Police !
03:25 - Les mains !
03:26 - Les mains !
03:27 - Les mains !
03:28 - Dimitri !
03:29 - Interpellé !
03:30 - En moins de 10 secondes, le suspect est maîtrisé
03:33 et les policiers mettent la main sur son arme de poing.
03:37 Aucune trace de la jeune femme évoquée par un témoin.
03:40 - On va vérifier après tout ça, tranquillement.
03:43 - L'arme est une preuve essentielle
03:45 pour la suite de la procédure.
03:47 Le tireur sera présenté dans la foulée
03:50 à un officier de police judiciaire.
03:52 - Ça marche ?
03:53 - Parfait. Très bien.
03:55 - OK, ça marche. - Super.
03:57 - Si la tentative d'homicide est retenue,
04:00 il risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
04:03 ...
04:07 Paris est une ville à part qui fait rêver le monde entier.
04:11 Plus de 35 millions de visiteurs chaque année.
04:14 Mais depuis peu, l'image de la capitale française
04:18 est ternie par la montée de la délinquance.
04:21 Affrontements entre bandes, vols et rixes
04:24 touchent aujourd'hui tous les arrondissements.
04:27 Les derniers chiffres sont alarmants.
04:30 Plus 6 % d'agressions
04:32 et plus 27 % de vols avec violence
04:35 lors des 6 premiers mois de l'année.
04:37 - Vas-y, vas-y !
04:38 - Donne ta main.
04:40 - Donne ta main.
04:41 - Aaaaah !
04:42 - Un climat de violence auquel la BAC Paris doit faire face
04:45 pour remettre de l'ordre dans les rues de la capitale.
04:49 - Qu'est-ce qui se passe ? Reste là, vous restez ici.
04:51 Donnez-moi vos papiers. Lâche ma main.
04:54 - De nuit comme de jour, ces spécialistes du flagrant délit
04:57 font face à des délinquants qui ont de moins en moins peur de la police.
05:01 - Vous reculez !
05:03 - Vous me tuez, vous sachez !
05:04 - Vas-y, à terre seule.
05:06 - Viens là !
05:07 - Viens là !
05:08 - Vous reculez !
05:09 - Reculez !
05:10 - La WA 36 ans vient d'intégrer la brigade civile
05:14 de la BAC 75N
05:15 après un baptême au gaz lacrymogène
05:17 entre collègues.
05:18 - Attention !
05:19 - Bienvenue dans la famille de la BAC.
05:22 - La jeune femme mène ses propres enquêtes,
05:24 se fond dans la masse au milieu des pickpockets
05:27 ou des dealers avec un seul objectif,
05:30 voire sans être vue.
05:32 - C'est celle de la WA.
05:34 - Donc, y a un mec qui est rentré dans le hall.
05:36 - Son quotidien, de longues heures de filature
05:39 avant l'adrénaline des interpellations.
05:42 - Tes mains, montre tes mains !
05:43 Montre tes mains autour de toi.
05:45 On est derrière toi.
05:47 Ca fait longtemps qu'on est derrière toi.
05:49 - Depuis le centre. - Depuis Châtelet.
05:51 - A 36 ans, Arnaud est lui réputé
05:54 pour son sang-froid et son flair.
05:57 - En tant que brigadier en privilégié,
05:59 notre rôle, c'est de chercher le délinquant,
06:02 c'est d'aller un peu débusquer le délinquant.
06:04 - Le brigadier de la BAC va être confronté
06:07 à des agresseurs très virulents.
06:09 - Arrête-toi ! Arrêtez-vous !
06:12 Arrêtez-vous !
06:13 - Ca y est, je l'ai.
06:14 - Des victimes en état de choc.
06:17 - C'est 40 euros, un téléphone, ouais !
06:20 Fils de chien, moi !
06:21 - Il va aussi vivre la course-poursuite
06:24 la plus dangereuse et la plus folle de sa carrière.
06:27 - Là, on est en plein refus d'obtempérer.
06:29 Attention qu'ils prennent pas la sortie d'eau.
06:31 - Attention, attention, attention.
06:33 - Numéro 2 de la BAC parisienne, Frédéric, 45 ans,
06:37 est fils et petit-fils de policier.
06:40 Il a appris à gérer les situations les plus explosives.
06:44 Comme ces immenses fêtes sauvages en plein Paris,
06:47 où les rixes sont fréquentes.
06:49 - On a un blessé, un gars qui a été agressé
06:51 par d'autres individus.
06:53 Vous faites rentrer les pompiers.
06:54 - C'est la 1re fois depuis 3 ans
06:57 que la BAC 75 ouvre ses portes à des caméras.
07:00 Pour suivre les enquêtes de l'ombre de ces policiers de choc
07:03 dans un Paris en état d'alerte.
07:05 ...
07:09 ...
07:13 Le QG de la BAC 75 se trouve dans l'ouest de la capitale.
07:17 ...
07:19 La brigade occupe le 2e étage de ce bâtiment très sécurisé.
07:23 - Tu peux me faire un café, s'il te plaît ?
07:25 - Avant chaque prise de service,
07:28 les 130 policiers qui composent l'unité...
07:30 - Ça va ? - Ça va.
07:31 - ... se retrouvent dans leur salle de repos.
07:34 - Le rendez-vous, c'est 7h30 au rugby, mercredi.
07:37 - Parmi eux, Arnaud, 36 ans, brigadier.
07:41 Il a déjà 6 ans de BAC derrière lui.
07:44 Ses patrouilles de nuit commencent à 22h,
07:47 jusqu'à 6h.
07:48 ...
07:52 Cet ancien policier de Seine-Saint-Denis
07:54 est connu pour son flègme et sa capacité à repérer
07:57 au 1er coup d'oeil les délinquants dans la nuit parisienne.
08:00 ...
08:04 - Je prends la 41, Paul. - La 42.
08:07 - Toute personne qui se bat dans la rue
08:09 peut être amenée à être un peu suspecte.
08:12 C'est vraiment l'ambiance de la nuit, ça.
08:14 C'est toujours en tension permanente.
08:16 J'aime un peu cette expression de "scanner la voie publique",
08:19 le fait de vraiment analyser tout ce qui se passe autour de nous.
08:23 - À Paris, un pic des agressions et des vols
08:26 survient entre 23h et minuit.
08:29 ...
08:32 Arnaud choisit soigneusement ses secteurs de patrouille.
08:36 Il connaît les zones les plus criminogènes,
08:38 comme les petites rues du nord de la capitale,
08:40 où les vols avec violence sont fréquents.
08:43 ...
08:50 - 52, Alpha 21, on se rapproche.
08:51 ...
08:54 Chaque année, une centaine de rixes sont recensées à Paris.
08:58 ...
08:59 - Tu vas pouvoir ralentir un peu.
09:01 Je pense que ça va être au prochain feu à droite.
09:04 Il y a du monde devant nous.
09:05 ...
09:07 TN10 à 52, Alpha 21, sur place, Hauteville.
09:09 - En seulement 5 minutes,
09:11 Arnaud et son équipage arrivent sur le lieu de l'agression.
09:14 ...
09:16 - Les 2 mecs... - Ça, c'est 2 partout.
09:18 - Restez là ! Restez là !
09:20 - Un homme aurait été attaqué par un individu
09:22 portant un pantalon noir.
09:24 Lutter contre ces violences
09:26 est une priorité pour la BAC.
09:28 Elles ont augmenté de presque 30 % en 6 mois.
09:32 - Là, il court là-bas, regarde. Il court.
09:35 - L'agresseur présumé est poursuivi par sa victime.
09:39 - Thomas, t'es prêt ?
09:40 - Arrête-toi ! Arrêtez-vous ! Arrêtez-vous !
09:43 Téma, monte, Téma !
09:45 Retourne-toi ! Retourne-toi ! Retourne-toi !
09:48 Retourne-toi ! Retourne-toi !
09:50 Retourne-toi !
09:51 - Ça y est, je l'ai.
09:52 ...
09:54 - Vas-y, je t'appuie la main.
09:56 Vas-y, manotte. Passe la pince, tu vois.
09:59 - Le suspect est interpellé.
10:01 - Calme-toi.
10:02 - La victime, elle, est en état de choc
10:04 et gravement blessée au visage.
10:06 - TN10, BAC 50, Alpha 21.
10:08 Toujours rue de la Lune, angle rue de la Villeneuve.
10:11 On interpelle un individu auteur d'une agression.
10:14 Je vais faire le point, d'accord ?
10:16 On parle de vol de téléphone.
10:18 - Le vol a été extrêmement violent.
10:21 Une entaille de plusieurs centimètres
10:24 balafre le visage de l'homme qui a été attaqué.
10:26 ...
10:28 - Comment ça s'est passé ?
10:30 - Il m'a pris mon téléphone. Il a voulu parler à moi.
10:32 Il m'a pris mon téléphone dans ma... C'est simple.
10:35 - Comment vous avez été blessé ?
10:37 - Avec le poing, avec une arme.
10:38 - Il a mis des trucs dans une chaussette.
10:40 - Son visage a été tailladé avec une pierre coupante.
10:43 Une méthode utilisée par certains agresseurs
10:46 pour ne pas être appréhendé avec une arme blanche,
10:48 ce qui alourdirait leur condamnation.
10:51 A la vue des forces de l'ordre,
10:53 ils se débarrassent aussi souvent de leur butin.
10:55 Mais Arnaud et son collègue ont cette fois plus de chance.
10:58 - Ha, ha, ha !
10:59 ...
11:01 - Monsieur ? Monsieur ? C'est ça ?
11:03 - Restez là, restez là !
11:05 - C'est mon téléphone. - Reculez !
11:07 - La victime, sous l'emprise de l'alcool,
11:10 veut se faire justice elle-même.
11:12 ...
11:14 - C'est moi qui vous l'ai lâché les menottes
11:16 et vous me laissez avec lui.
11:17 - La police est intervenue.
11:19 - Tu cours ! Tu cours !
11:21 Tu es un brôleur ! Un brôleur !
11:24 - On ne connaît pas la situation de l'auteur
11:27 et qu'est-ce qui fait que cette personne-là,
11:29 à cet instant, décide de dérober un téléphone portable
11:32 et d'en arriver dans un tel degré de violence
11:35 parce qu'on a quand même une victime défigurée
11:37 pour le "seul vol" de son téléphone portable.
11:42 - C'est un tour au téléphone, ouais !
11:44 Fils de chien !
11:45 - Vous voulez pas arrêter de bouger ? Assieds-vous.
11:48 Assieds-vous. - Pédale.
11:50 - Assieds-vous. Assieds-vous, s'il vous plaît.
11:52 - L'agresseur sera jugé en comparution immédiate
11:55 dès le lendemain.
11:56 Il écopera de 6 mois de prison ferme
11:58 et de 1 500 euros d'amende.
12:01 La victime a été opérée en urgence
12:04 par un chirurgien du visage.
12:05 - Reprenez-la directement.
12:07 - Il a dû lui poser plusieurs points de suture.
12:10 ...
12:13 (Tir)
12:14 ...
12:16 Sur les 130 policiers de la BAC 75N,
12:19 on compte seulement 8 femmes.
12:21 ...
12:23 À 36 ans, Lawa réalise son rêve d'enfance.
12:27 Elle intègre la BAC parisienne
12:30 après 10 ans dans la police.
12:31 - Bonsoir. - Bonsoir.
12:33 - Ça va ? - Ça va.
12:34 - La jeune femme doit d'abord subir un ultime test.
12:39 Une simulation des meutes urbaines.
12:41 ...
12:45 Si elle réussit,
12:46 elle fera son entrée
12:48 dans la prestigieuse brigade civile de la BAC.
12:50 ...
12:53 - Ce soir, on va essayer de faire ça au mieux.
12:55 Oui, fierté, beaucoup de fierté.
12:58 Pas de l'appréhension, mais de la bonne appréhension.
13:01 Ça permettra aux autorités de voir nos capacités opérationnelles
13:04 pour que le jour J, on soit d'attaque.
13:07 ...
13:10 - Durant une heure, ces figurants
13:12 qui travaillent à la préfecture de police de Paris
13:15 ont reçu le rôle des émeutiers.
13:17 - On va leur balancer
13:18 quelques bouteilles remplies des balles.
13:22 Et puis, comme on a sur les manoeuvres,
13:25 des insultes, histoire de faire monter les nerfs des collègues.
13:28 C'est aussi ça, notre métier.
13:30 ...
13:35 - La nana, pantalon noir, et le vervu à droite.
13:38 Le mec, c'est le blouson noir et jean bleu.
13:40 - La mission de la voix, être les yeux de ses collègues.
13:44 - Attention, attention ! Projectile !
13:46 - Elle ne porte pas d'armes ni de boucliers.
13:49 - On avance, on avance ! Tranquille, tranquille !
13:52 - Mais elle doit décrire aux autres policiers
13:55 les émeutiers les plus violents
13:57 pour qu'ils les interpellent en flagrant délit.
13:59 - Ouvrez, les gars !
14:01 ...
14:04 Reculez, on n'est pas alignés, les gars ! Projectile !
14:06 ...
14:08 Attention, projectile !
14:09 - Les policiers décident d'utiliser leur grenade lacrymogène
14:13 pour disperser les émeutiers.
14:15 - Faites gaffe sur le côté, les gars !
14:17 Les gars, sur le côté !
14:19 - Mais un mauvais calcul du vent
14:20 et la manoeuvre se retourne contre les futurs baqueux,
14:23 comme se surnomment les policiers.
14:26 - J'ai les yeux qui piquent.
14:27 - Projectile !
14:29 - Ce sera la seule erreur commise par les nouvelles recrues.
14:32 - Projectile !
14:34 - Pour la voix, l'épreuve est quand même validée.
14:37 - Bien joué, les gars !
14:39 - On est en terminant. - Bravo !
14:41 - Avec le vent, on a tout pris dans la gueule.
14:43 Je pense pas que les badeaux en face aient pris quoi que ce soit,
14:47 mais on a bien géré le truc,
14:48 parce qu'on a réussi à se replier en sécurité
14:51 et être tous ensemble,
14:52 et de pas laisser de collègues au tapis.
14:54 - Comme elle, seule une dizaine de policiers
14:57 intègrent la BAC 75N chaque année
14:59 sur plus d'une centaine de candidats.
15:01 Pour marquer leur entrée dans la grande famille de la BAC
15:05 et comme cadeau de bienvenue,
15:07 un baptême au gaz lacrymogène.
15:10 - Bien joué !
15:11 - Bien joué, les gars !
15:12 - Bien joué !
15:13 - Bravo !
15:14 - Bravo !
15:16 Applaudissements
15:18 ...
15:21 - La Oie intègre la brigade civile,
15:23 qui mène ses propres enquêtes sur le terrain.
15:26 Ses policiers ciblent les rues festives de la capitale
15:29 et notamment le quartier de Châtelet,
15:31 dans le centre de Paris.
15:33 ...
15:34 La nuit, les fêtards écument les dizaines de bars
15:38 et les bagarres sous l'emprise de l'alcool
15:41 y sont quasi quotidiennes.
15:42 ...
15:48 La Oie et ses collègues se fondent dans la masse
15:51 pour prendre les délinquants en flagrant délit.
15:54 ...
15:57 En particulier, les nombreux pit-pockets
15:59 qui profitent de l'ivresse des fêtards.
16:01 ...
16:05 - Non, non, ils sont au passage piéton.
16:08 Il se rapproche de la meuf. Regarde la main.
16:10 Regarde la main.
16:11 La meuf, elle a le téléphone dans les mains.
16:14 Putain, il a hésité.
16:15 - En termes de mode opératoire,
16:17 c'est les va-et-vient, plusieurs fois,
16:19 faire le tour du quartier, repérer, regarder.
16:22 Au lieu de regarder une personne dans les yeux,
16:24 il faut regarder les poches, les sacs.
16:26 Ils vont être plus tactiles avec quelqu'un qu'ils ne connaissent pas.
16:30 C'est vraiment des petits détails qui ne trompent pas, en général.
16:34 - Pour passer incognito
16:37 et ne pas éveiller les soupçons des délinquants,
16:39 Lawa et son équipe n'hésitent pas à se faire passer pour des fêtards.
16:43 ...
16:45 - Faut mater, Théo, parce que nous, on est là.
16:48 - A 1h du matin, le rassemblement se disperse.
16:51 - Oh !
16:53 - Oh, la vieille !
16:55 ...
16:58 - Parmi la foule, Lawa repère ces 2 hommes avec une casquette
17:01 qui semble regarder de très près les poches des jeunes
17:05 qui les entourent.
17:07 - Ouais, pour les 2 qui sont au niveau du bar, on reste là-dessus.
17:11 OK. Allez, à de suite.
17:13 - Les 2 hommes se rapprochent maintenant
17:16 d'un bar fréquenté par la communauté homosexuelle.
17:19 Une communauté fréquemment victime d'attaques physiques ou de vols.
17:25 - Oh, ça fume !
17:27 C'est un mec bourré qui parle avec eux, hein ?
17:31 - Les 2 suspects ont jeté leur dévolu sur un jeune homme
17:35 devant le bar.
17:37 - C'est peut-être... C'est le mec qui les...
17:40 Qui les enlace, hein ?
17:42 Ouais, c'est le mec qui les enlace.
17:44 Après, tu vois, il veut les faire un bisou.
17:47 - Les suspects ont réussi à sympathiser avec leur cible.
17:50 Ils s'éloignent tous les 3.
17:52 Lawa craint un scénario plus inquiétant
17:55 que le simple vol de portable.
17:57 - Ça s'écarte, ça part.
17:59 - Ça part avec le feu à feu du Dôme ?
18:02 - Ouais.
18:03 - Un Dôme, dans le jargon des baqueux,
18:06 c'est un vol à domicile où la victime, mise en confiance,
18:09 laisse délibérément entrer les voleurs chez elle.
18:13 - Ça profite un peu de la situation.
18:17 Parfois, on profite de l'orientation sexuelle
18:20 pour jouer un peu là-dessus.
18:22 Une fois que ce climat de confiance est installé,
18:25 du coup, on part sur un bon vol.
18:27 En général, c'est pas des téléphones portables
18:30 qui voulaient voler à la base.
18:32 - La victime et les 2 suspects s'engouffrent
18:34 dans un bus de nuit.
18:36 La filature se poursuit maintenant
18:38 avec la voiture banalisée de la BAC.
18:40 Le bus se dirige vers la banlieue sud,
18:45 près du bois de Vincennes.
18:47 - Attention.
18:49 - Les 3 hommes descendent au terminus du bus,
18:53 puis se dirigent dans une des allées du bois,
18:56 un lieu propice à une attaque ou à un vol.
19:01 La Oual essuie de loin en voiture.
19:04 - Attends, là.
19:06 Il est à poil. C'est lui, c'est lui.
19:10 - La victime vient tout juste d'être agressée.
19:13 - Ouais, ils l'ont dépouillée. Il est à poil, le mec.
19:16 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
19:18 - Ils m'ont... Ils ont volé mon téléphone.
19:20 - Les voleurs ont proposé une relation sexuelle à la victime
19:24 avant de lui dérober ses affaires.
19:26 Les policiers interpellent sur le champ
19:29 le premier suspect à proximité de la victime.
19:31 - Le deuxième est où ? Le deuxième, il est où ?
19:34 - Mais il faut retrouver son complice,
19:36 qui aurait les objets dérobés sur lui.
19:38 - Le deuxième a dû rester dans les bois.
19:41 - Vous étiez où ? - Je sais pas.
19:43 - La Oual et son équipe se ruent vers la station de métro la plus proche.
19:47 C'est souvent par là que les voleurs tentent de s'échapper.
19:50 Et la jeune femme a vu juste.
19:52 - G. - Attends, il a l'iPhone.
19:54 Attends, on a l'iPhone.
19:56 - C'est trop bien, là.
19:58 - J'ai un Iphone 52 Delta.
19:59 Je réitère, pour les objets dérobés,
20:01 un Iphone et un porte-carte avec une carte bancaire,
20:05 une carte Navigo et la somme de 5 euros.
20:08 Là, ils ont perdu patience.
20:09 On disait qu'ils partaient à leur domicile.
20:12 Il n'y a pas de bus, pas de métro.
20:14 Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on peut faire pour activer le truc ?
20:18 Au final, ils vont le mettre en confiance,
20:20 ils l'amènent dans les bois, il n'y a pas de caméra.
20:23 Une fois que la personne a enlevé son pantalon,
20:26 elle lui dérobait ses affaires et à partir...
20:28 - A Paris, plus de 15 000 vols à la tire
20:31 ont été commis depuis le début de l'année.
20:33 - Ca fait longtemps, mec, qu'on est là avec toi.
20:36 Eh oui, depuis Châtelet. Tu vois, Châtelet ?
20:39 Eh oui, ça fait longtemps, hein. Il est 5h du matin, hein.
20:43 - On a pas mangé, en fait. - A cause de toi, j'ai pas mangé.
20:46 - Sans l'intervention de Lawa et des autres policiers de la BAC,
20:51 l'agression aurait sans doute été bien plus violente.
20:54 - Physiquement, ça va ?
20:56 - Oui, ça va, mais...
20:58 - En tout cas, vous avez bien couru, monsieur.
21:00 - Oui, vous avez bien couru.
21:02 Vous avez bien couru après votre voleur.
21:05 ...
21:07 - Pour vol et agression, les deux suspects
21:10 en courent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement.
21:13 ...
21:17 Le lendemain, dans l'ouest de Paris...
21:20 ...
21:22 Au QG de la BAC 75.
21:24 ...
21:26 Arnaud prend son service.
21:28 ...
21:31 Il a 10 ans de carrière...
21:33 - Salut, Arnaud. - Ça va ?
21:34 - ...et sait que les brigades anticriminalités
21:37 sont particulièrement exposées aux dangers.
21:40 Chaque mois, plusieurs dizaines de policiers de la BAC
21:43 sont blessés en intervention en France.
21:46 Au fil des années,
21:48 Arnaud a instauré plusieurs petits rituels pour lui porter chance.
21:52 ...
21:54 - Je m'équipe toujours de la même façon.
21:56 J'enfile mes vêtements, ma combi, toujours de la même manière,
22:00 mes équipements, et puis j'ai toujours ma petite fève.
22:03 C'est la fève de ma première galette des rois à la BAC 75.
22:06 Et du coup, j'ai décidé d'en faire mon espèce de grigri,
22:09 mon porte-bonheur, et je l'ai toujours avec moi
22:12 dans mon gilet tactique.
22:13 ...
22:14 - La nuit tombe sur la capitale.
22:17 Pour le moment, aucune alerte à signaler.
22:20 ...
22:23 - 23h, c'est le journal avec Victor Maté. Bonsoir, Victor.
22:26 - Bonsoir, Julien. Bonsoir à tous.
22:28 - Ce soir, les agresseurs de policiers et de gendarmes
22:31 plus sévèrement punis.
22:32 - Ce soir, Arnaud et son équipage
22:35 commencent leur patrouille sur le périphérique parisien.
22:38 ...
22:40 Cette voie rapide qui dessert 6 autoroutes
22:43 est l'axe de fuite privilégié des délinquants et des trafiquants.
22:47 - Le nord, par exemple, du périphérique parisien,
22:50 est vraiment un axe qui constitue souvent
22:52 un itinéraire de fuite d'individus
22:55 qui peuvent commettre des méfaits au sein de la capitale.
22:58 On a pas mal de personnes qui, la nuit,
23:01 le prennent plus pour un circuit automobile
23:03 qu'un axe routier.
23:05 On a souvent affaire à des comportements dangereux.
23:07 - Et après quelques minutes de patrouille...
23:10 Un véhicule à très grande vitesse
23:13 dépasse les policiers par la droite.
23:16 ...
23:18 Pour le rattraper... - Droite, ça passe.
23:21 - Arnaud et son équipage doivent rouler
23:23 à plus de 140 km/h sur le périphérique.
23:26 ...
23:29 - FY 229 WS.
23:32 - Paul passe la plaque d'immatriculation du véhicule
23:35 dans le fichier de la police,
23:37 pendant qu'Arnaud somme le chauffard de s'arrêter.
23:40 ...
23:42 Mais l'individu ne ralentit pas et tente, au contraire,
23:45 de semer la bac.
23:46 - Après la porte de la Villette, refus d'obtempérer,
23:50 une Renault Mégane dernière génération,
23:52 immatriculée.
23:53 Foxtrot, Yankee...
23:55 - Le chauffard est lancé tel une bombe roulante
23:57 au milieu de la circulation.
23:59 - ...Multiples infractions au code de la route.
24:02 Nous sommes toujours sur le périph' extérieur.
24:04 Nous venons de passer la porte de la Chapelle.
24:06 - Porte de la Chapelle passée, c'est suivi.
24:09 - En ce début de nuit, le périphérique est très fréquenté.
24:12 A cette vitesse, le délinquant met en danger la vie
24:14 de tous les autres conducteurs.
24:16 - Là, on est en plein refus d'obtempérer.
24:18 Attention qu'ils ne prennent pas la sortie.
24:20 - Surtout lorsqu'ils tentent de tromper les policiers
24:23 en évitant les sorties au dernier moment.
24:25 - 750, je continue à annoncer la progression.
24:27 Nous venons de passer la porte de Clignancourt.
24:30 - Après 5 minutes de course-poursuite,
24:32 les résultats du fichier police tombent.
24:34 - C'est une voiture de location.
24:36 - Mauvaise nouvelle pour la BAC,
24:38 qui ne peut pas identifier le conducteur du véhicule.
24:41 - Un individu à bord.
24:44 Il vient de prendre la sortie, porte de Clichy.
24:46 Direction Clichy-Centre.
24:48 - Direction Clichy-Centre, c'est suivi.
24:51 - Là, c'est écopotement dangereux.
24:54 Il faut respecter que ça se termine assez rapidement.
24:57 - En France, un refus d'obtempérer a lieu toutes les 30 minutes,
25:00 mais rarement de cette ampleur.
25:02 - Ça passe, ça passe.
25:04 - Pour prendre autant de risques, le conducteur pourrait être fiché
25:07 comme un important trafiquant de drogue ou un individu armé.
25:11 - Nous sommes, commune de Gévier, rue Ambroise-Croisa.
25:15 Il s'agit d'une espèce de petite cité.
25:17 - Arnaud et son équipage s'accrochent.
25:20 Mais au détour d'une ruelle...
25:23 Ils perdent la trace du fuyard.
25:27 - Là, j'ai pas vu.
25:29 - Ah, ça casse les couilles !
25:31 - Mon pote me dit qu'il faut aller voir dans un parking souterrain.
25:35 Ils mettent les véhicules là.
25:37 Là, dans le souterrain, là.
25:39 - On y va ?
25:40 - Vas-y, on y va.
25:41 - On ne rentre pas là-dedans, avec la voiture.
25:44 - Quoi ? - On ne rentre pas avec la voiture, peut-être.
25:47 - La cité dans laquelle la BAC intervient est réputée très sensible,
25:51 mais les policiers investissent tout de même le parking.
25:55 - Ils s'amènent bien tout le temps. Elle est là, là.
25:58 - Ils parviennent à mettre la main sur la voiture du délinquant,
26:01 qui a même pris le temps de la garer en marche arrière.
26:05 - 750, 52, alpha, 31.
26:07 Avec les infos de collègues locaux,
26:10 on a pu aller checker à l'intérieur d'un parking
26:12 et avoir un véhicule en fuite,
26:14 voire avec les OPJ, pour faire enlever le véhicule.
26:17 - Grâce à Arnaud et son équipe, en fouillant la voiture,
26:21 la police judiciaire peut tenter de remonter la trace du conducteur.
26:24 - Il y a toujours de la frustration sur ce genre de refus d'entreprise.
26:29 L'avantage, c'est qu'on retrouve le véhicule
26:31 en espérant que l'enquête arrive à faire identifier le conducteur.
26:35 - Deux mois après notre tournage, malgré les efforts des enquêteurs,
26:39 l'individu, sans doute un criminel de haut vol,
26:42 n'a toujours pas été appréhendé.
26:45 La BAC 75 ne se contente pas
26:51 de traquer les délinquants en flagrant délit dans tout Paris.
26:55 Elle est aussi mobilisée par le préfet
26:57 en cas de troubles graves à l'ordre public.
27:00 Au QG de la brigade anticriminalité,
27:07 le numéro 2 de l'unité, Frédéric, commissaire,
27:10 prend connaissance des interventions de la nuit.
27:13 - OK, on tire en.
27:16 - Quand un appel radio va l'obliger à aller plus vite que prévu sur le terrain.
27:20 - 750, vous avez un nombre d'individus environ ?
27:24 - Dans le centre de Paris, sur l'esplanade des Invalides,
27:30 la situation est hors de contrôle.
27:32 Un rassemblement organisé sans aucune autorisation
27:35 est en train de dégénérer.
27:37 Ces fêtes clandestines, appelées "Projet X",
27:41 sont imprévisibles pour les forces de l'ordre.
27:44 - Faites-moi une physio la plus précise possible
27:49 avec les caméras dont on dispose.
27:51 Faites une estimation du nombre de personnes présentes.
27:54 - Il y aurait plus de 2 000 personnes déjà sur place
27:57 et d'autres jeunes afflus encore.
28:00 - Les gens qui se poignent pour aller à la fête, c'est niait.
28:03 Tous ceux qui sont là, c'est niait, c'est fini.
28:06 On va commencer par bouger, sinon c'est mort.
28:08 - Frédéric a peu de temps pour établir une stratégie.
28:11 Si les fêtards deviennent trop nombreux,
28:13 il sera impossible de les évacuer.
28:16 - On protège le périmètre des Invalides.
28:18 Ce qui court dans les rues, dans un premier temps,
28:21 c'est pas trop mon objectif, sauf s'ils commettent des dégradations.
28:25 - Le commissaire sait que lors de ces rassemblements,
28:28 des bandes de jeunes se mélangent à la foule
28:31 pour commettre vols et agressions.
28:34 Son unité est spécialement formée pour ce type d'intervention.
28:39 - Quand la foule commence à bouger,
28:41 il y a toujours des opportunistes
28:42 qui en profitent pour arracher ce qu'ils peuvent.
28:45 - La nuit est en train de tomber.
28:47 Il faut vider l'esplanade au plus vite.
28:50 - Quand on va commencer à évincer tout le monde,
28:52 si ça part un peu en cacahuètes et que ça part dans tous les sens,
28:56 on a une bac départementale de Petite Couronne
28:58 qui va venir nous filer un coup de main.
29:01 - Juste pour le moment d'interpellation au moment périphérique.
29:04 - Ces policiers spécialistes du flagrant délit
29:08 sont en première ligne pour faire évacuer la zone.
29:11 - Oh, les gars, oh ! Allez, on avance, là !
29:14 On avance ! Allez !
29:15 - Et interpeller les éventuelles hauteurs de violence.
29:19 - Ça va piquer un peu, là.
29:21 - Malgré un face-à-face tendu,
29:23 l'esplanade est dégagée en moins de 10 minutes.
29:26 Mais les équipes de la BAC doivent repartir en urgence.
29:31 - Hop, allez.
29:32 - À quelques centaines de mètres, en face du musée du Louvre,
29:35 une autre fête sauvage dégénère.
29:38 Des rixes auraient éclaté.
29:40 - Messieurs, dames, vous quittez les lieux, s'il vous plaît.
29:44 - L'année dernière, les affrontements entre bandes rivales
29:48 ont augmenté de 24 % en France.
29:51 - On a un blessé, là,
29:56 un gars qui a été agressé par d'autres individus.
30:00 - On a fait rentrer les pompiers par la grille qui a été ouverte.
30:03 - Le jeune homme d'une vingtaine d'années
30:06 a été roué de coups de bouteille par une quinzaine d'individus.
30:10 C'est exactement le scénario que redoutait le commissaire.
30:13 - La fête, c'est bien jusqu'au moment où ça dégénère, quoi.
30:17 C'est l'éternel débat.
30:19 - Les amis de la victime ont assisté à la scène d'une grande violence.
30:24 - Moi, j'ai tout vu en train de marcher tranquille.
30:26 Il y a un gros... Je dirais un gros noix.
30:30 Il l'a pris, il l'a plaqué. Après, ils sont tous venus sur lui.
30:33 - Vous n'avez pas d'autres descriptions ?
30:35 - Il était petit, avec une patrie.
30:36 - Souffrant d'un traumatisme crânien,
30:39 le jeune homme va être hospitalisé en urgence.
30:42 Frédéric et ses hommes décident de repartir en patrouille
30:46 pour contrôler les jeunes aux alentours.
30:49 - Monsieur, bonsoir. - Bonsoir.
30:51 - Vous allez où, comme ça, là ?
30:53 - Ils recherchent d'éventuelles traces de sang sur les mains des suspects.
30:57 - Montrez le dos de vos mains.
30:59 - Le dos.
31:00 - Quand, soudain, une bande se met à fuir à la vue de la police.
31:04 - Il faut aller courir.
31:06 - Vas-y, encore, encore ! Vas-y, vas-y, vas-y !
31:08 Vas-y, vas-y, vas-y !
31:09 Encore, encore, encore !
31:11 - Vas-y.
31:12 - Le commissaire et son équipage
31:15 parviennent à arrêter un des individus en fuite.
31:18 Il sera entendu pour déterminer son rôle dans la RICS.
31:23 ...
31:28 Musique intrigante
31:31 Après plusieurs mois sur le terrain,
31:34 Lawa est parvenue à se faire une place dans la BAC 75N.
31:38 ...
31:40 Cette jeune policière pleine d'ambition...
31:42 - Là, c'est parti.
31:44 ...est aussi maman d'une petite fille de 12 ans.
31:47 - C'est un boulot assez risqué.
31:51 Enfin, voilà, on prend beaucoup de risques.
31:55 En fait, on sait pas ce que la nuit nous réserve,
31:58 donc c'est vrai que ce petit rituel,
32:00 moi, ça me permet de me poser un peu.
32:02 - Ce petit rituel,
32:04 c'est un appel à sa fille chaque jour avant son début de mission.
32:08 ...
32:12 - Coucou !
32:14 - Coucou.
32:15 - Ca va, ma chérie ?
32:17 - Ca va, et toi ?
32:19 - Ca va.
32:20 - Je me suis bien reposée.
32:22 - OK.
32:23 - T'as bien bronzé ?
32:24 Ah ben... Regarde.
32:28 ...
32:29 Je suis toute blanche, moi.
32:31 - Tu as peur pour ta maman ?
32:33 - Un peu, mais après, je la fais confiance,
32:35 parce que c'est la plus forte.
32:37 - Si Lawa accepte de prendre des risques,
32:39 c'est aussi pour construire un monde meilleur pour sa fille.
32:43 - Je t'aime.
32:45 - Je t'aime.
32:48 - Allez, bisous, à tout à l'heure.
32:50 - On est policiers,
32:52 mais on va dire qu'on est aussi un peu parents,
32:55 pour ceux qui le sont.
32:56 En fait, on protège...
32:58 La mienne, c'est protéger ces petites victimes,
33:00 et du coup, ça nous rend fiers,
33:02 et je pense que ça rend fiers à ma fille.
33:04 En tout cas, c'est ce qu'elle me dit tous les jours.
33:07 - Protéger les Parisiens et arrêter les délinquants,
33:10 c'est l'obsession quotidienne de Lawa.
33:12 Et depuis peu,
33:14 elle a de nouvelles cibles dans sa ligne de mire.
33:16 A Paris, la consommation de cr***
33:20 est un fléau.
33:21 Cette drogue hautement addictive
33:23 gangrène les quartiers nord de la capitale
33:26 et se répand dans d'autres arrondissements,
33:28 notamment à cause de son coût modique,
33:30 5 euros la dose.
33:32 Au QG de la BAC, la brigade civile est sur le pied de guerre.
33:37 - Donc, du coup, ce qu'on va faire,
33:39 c'est que toi, tu déposes le sou avec Lawa,
33:42 Lawa, tu observeras, tu nous diras si tu vois,
33:44 nous, on va se mettre dans le jardin.
33:46 - Ce soir, Lawa et son équipe
33:48 montent une opération antidrogue
33:50 dans un quartier nouvellement touché par le cr***,
33:53 le 13e arrondissement dans le sud de Paris.
33:56 - Le trafic de stupéfiants, on sait très bien comment ça se passe.
33:59 En fait, le problème, une fois réglé sur un secteur,
34:02 en fait, on fait que reporter le problème.
34:04 On va dire que ce fléau-là s'élargit
34:06 dans tous les secteurs de Paris.
34:08 - Pour cette mission particulièrement sensible,
34:11 la BAC a recours au matériel de surveillance
34:14 de la police judiciaire.
34:18 - C'est le fameux soum, le fameux sous-marin.
34:22 Sous-marin, la fameuse voiture discrétion.
34:26 Faire en sorte de voir sans être vu.
34:29 - Le dispositif d'une quinzaine de policiers
34:32 se met en place.
34:34 Moto, voiture banalisée
34:37 et un sous-marin.
34:39 Certains policiers vont surveiller les cibles comme Lawa
34:43 et d'autres devront les interpeller.
34:46 Juste pour info, on est partis avec le soum.
34:49 OK, pas de souci. On se tient au jus
34:51 une fois qu'on est sur place.
34:53 Allez, à tout à l'heure. OK. Peace.
34:55 ...
35:00 Plus on se rapproche du lieu,
35:02 et plus, on va dire,
35:05 un stress, mais positif, qui s'installe.
35:07 Il y aura toujours des imprévus.
35:09 Mais il faut savoir s'adapter aux imprévus
35:12 et on va s'adapter et on fera au mieux.
35:16 - On a réussi à trouver un emplacement pour le soum.
35:19 J'arriverai à voir les va-et-vient.
35:22 Si ça rentre, si ça sort.
35:23 - L'objectif pour la BAC,
35:25 neutraliser le revendeur
35:27 avant que le point de deal ne prenne de l'envergure
35:30 et ne s'installe définitivement.
35:32 Le trafic de drogue aurait lieu dans le hall de cet immeuble.
35:35 Lawa a un rôle crucial.
35:39 Elle est les yeux de l'opération.
35:41 En première ligne pour assister aux transactions,
35:44 puis donner les signalements des acheteurs à ses collègues.
35:48 - Il y a un mec qui est rentré.
35:50 J'arriverai pas à voir.
35:51 À part les baskets blanches, il est rentré.
35:54 Je sais pas si c'est un acheteur.
35:56 Oh, le hall, ça...
35:58 Ça...
35:59 - Ça ressort. - Ça, ouais.
36:01 - S'il ressort... - Ça va ressortir.
36:03 Par contre, au niveau du hall, ça bouge.
36:06 - À tous, à tous.
36:08 Les deux Européens sac à dos qui sortent du hall,
36:12 à mon avis, ils ont été servis.
36:14 - On va contrôler les Européens. - OK.
36:16 - Pour que le trafic soit avéré,
36:18 Lawa a d'abord besoin de saisir de la drogue vendue sur place.
36:22 L'acheteur, un toxicomane,
36:25 tente de cacher sa dose.
36:27 - Allez, là.
36:28 - Regarde, regarde !
36:30 - Attends, arrête de bouger 2 secondes !
36:32 Ouvre ta main ! Ouvre ta main !
36:34 - Je l'ouvre pas !
36:35 - Ouvre ta main ! Ouvre ta main !
36:38 - C'est là ! - Si, il y avait.
36:40 - Regarde !
36:42 - Faut voir s'il y a pas un million de sous.
36:44 - Regarde !
36:45 - C'est là, c'est là, c'est là, les gars.
36:48 - C'est là.
36:50 - C'est là.
36:51 - Ouais, ça, c'est lui.
36:53 - Putain, je suis venu !
36:55 - Allez, on y va.
36:56 - Le trafic est avéré.
36:58 Lawa et son équipe peuvent maintenant passer à la 2e étape,
37:01 l'interpellation du revendeur.
37:03 ...
37:08 - Tiens, lève-toi.
37:09 Les mains sur les boîtons, mec.
37:11 - Les policiers de la BAC doivent rapidement identifier
37:14 et interpeller le dealer avant qu'il ne se débarrasse de la drogue.
37:18 ...
37:20 - Arrêtez vos mots, monsieur. Passe au mur, s'il vous plaît.
37:23 Passe au mur. Les mains contre le mur.
37:25 Les mains contre le mur.
37:27 On va faire la cuir.
37:28 - Une partie de la drogue est consommée directement sur place.
37:32 Les trafiquants vendent même briquets et papiers à rouler.
37:37 Après une fouille poussée,
37:38 la BAC met la main sur cet homme en manteau camouflage.
37:42 C'est le vendeur. Il détient des doses de crack et de marijuana.
37:46 ...
37:49 - Il y a bien de trafic dans le bâtiment,
37:53 sauf que, ben, voilà, la plupart dorment sur les paliers,
37:56 les parties communes,
37:58 quitte à avoir un appartement où ils cachent le produit.
38:01 On s'en doutait bien que la personne n'allait pas avoir
38:04 énormément sur elle, quoi.
38:06 - Grâce à l'opération, le dealer est mis hors d'état de nuire
38:10 et le trafic est temporairement neutralisé.
38:12 Pour la OAH, le plus important est de permettre
38:15 aux habitants du quartier de retrouver une vie normale.
38:19 ...
38:21 - Il y a des riverains qui ne demandent rien,
38:23 qui habitent ici et qui sont amenés à passer le hall
38:26 de leur immeuble en croisant des...
38:28 On va dire des "dealers", je vais mettre les guillemets,
38:31 mais c'est exactement ça.
38:32 Quand on habite là et qu'on n'a rien à voir avec ce trafic,
38:36 je pense que c'est pas très agréable.
38:38 On n'est pas que là pour les amendes,
38:40 on est là aussi pour eux.
38:41 - La OAH et son équipe ont prévu d'autres opérations
38:45 dans cette zone chaque semaine.
38:46 Harceler les dealers pour faire cesser les trafics,
38:50 c'est la stratégie des BAC partout en France.
38:52 500 points de deal ont ainsi été démantelés
38:55 depuis le début de l'année dans notre pays.
38:58 ...
39:01 Dans le centre de Paris,
39:03 c'est bientôt la fin de vacations pour Arnaud et son équipe.
39:06 ...
39:08 Malgré la fatigue, les policiers de la BAC
39:11 terminent toujours leur service sur le secteur des Champs-Elysées,
39:14 où les boîtes de nuit et les bars sont nombreux.
39:17 - Qu'est-ce qui s'est passé ? - Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:20 - Vous voulez pas faire le tour ?
39:22 - A 6h, quand ces établissements ferment,
39:25 les fêtards rentrent chez eux bien souvent ivres
39:28 ou sous l'effet de stupéfiants.
39:30 C'est le moment où les interpellations
39:33 sont les plus mouvementées pour la BAC.
39:35 Dans une rue voisine, un homme vient d'être agressé.
39:38 ...
39:40 - Du coup, ça va, le monsieur, qui est là, ou il faut l'éponger ?
39:44 - Il a eu 200 coups de pied sur l'oeil.
39:46 - Le jeune homme a été frappé au visage
39:49 et s'est brisé la cheville en tombant.
39:51 ...
39:53 - Monsieur, il faudrait que vous soyez en mesure de nous dire
39:56 qui vous a blessé.
39:57 - Les mecs, à droite, là.
39:59 - Ouais, mais... - C'est moi agressé.
40:01 - Pour vous, ce sont les deux. OK.
40:04 - Les deux agresseurs présumés, très alcoolisés,
40:07 sont encore présents sur place.
40:09 - OK, vas-y. - Venez discuter.
40:11 - S'il vous plaît, je vais calmer quelqu'un.
40:14 Après, c'est moi en bâtiment. Laissez-moi juste calmer quelqu'un.
40:17 - Je pense pas qu'il a envie que vous vous calmiez.
40:20 Vous voulez pas juste vous en écarter ?
40:22 - Monsieur, monsieur, monsieur. - On va passer à l'autre.
40:25 - Moi ? - Si vous voulez, monsieur.
40:27 - Je vais avec vous. - Je peux vous attraper comme ça ?
40:30 - L'un des suspects résiste à son interpellation,
40:33 et de le menotter.
40:34 - Il y a rien sur moi ! - Calme-toi, calme-toi.
40:37 - Calme-toi. - Calme-toi.
40:39 - Arnaud doit faire usage de son taser pour le maîtriser.
40:42 - Tu veux faire quoi, toi ?
40:44 - Donne ta main ! - Donne ta main !
40:47 - Cette arme qui propulse des décharges électriques,
40:50 les policiers ont le droit de l'utiliser
40:52 contre les individus menaçants.
40:54 - Aaaaah ! - C'est bon, c'est bon.
40:56 - L'homme finit enfin par obtempérer.
40:59 - L'idée, c'est de savoir
41:01 ce qu'a été le rôle de chacun dans l'agression de ce monsieur,
41:04 qui est alcoolisé, du coup, c'est difficile aussi
41:07 d'établir un dialogue constructif
41:09 qui va nous permettre d'aboutir à quelque chose.
41:11 - La BAC ne sait pas encore qui des 2 individus
41:14 est l'auteur des coups.
41:15 Le plus virulent est menotté, l'autre tenu à l'écart.
41:19 Les policiers font appel
41:21 au service de vidéosurveillance de la ville de Paris
41:24 pour savoir qui est l'agresseur.
41:26 - Je vais vous demander une relecture.
41:28 - La victime est prise en charge
41:30 par les pompiers.
41:31 En plus de sa cheville cassée,
41:33 elle a reçu un violent coup à la tête
41:36 qui a pu provoquer un traumatisme crânien.
41:39 - Bon, monsieur, on a un petit souci.
41:42 - Arnaud essaye d'obtenir la version de l'agresseur présumé.
41:46 - Juste expliquez-moi, monsieur,
41:48 est-ce que c'est possible, est-ce que c'est pas possible ?
41:51 - On avait passé une bonne soirée chez les putes, là-bas,
41:54 là, au chaleur.
41:55 Donc notre soirée, elle était bonne.
41:57 Elle était bonne !
41:58 Mais non, lui, il a couché net.
42:01 J'assume toute responsabilité.
42:03 Si vous voulez me mettre ça sur le dos, allons-y.
42:06 - C'est pas comme ça, monsieur, en...
42:09 - J'ai battu.
42:10 - Il y a des sens, sinon...
42:11 - J'ai 42 ans, je suis humble et ambitieux.
42:14 - Vous avez le comportement de quelqu'un
42:16 qui a pas 42 balais, excusez-moi, mais...
42:18 - Les caméras confirment que l'homme menotté
42:21 est bien l'auteur des coups portés à la victime.
42:23 C'est un flagrant délit.
42:25 L'individu est placé en garde à vue.
42:27 Pour violences aggravées
42:28 ayant provoqué une interruption de travail de plus de 8 jours,
42:32 il encourt jusqu'à 3 ans de prison.
42:35 Les vacations à rallonge ne sont pas rares à la BAC parisienne.
42:40 Et ce matin encore, Arnaud et ses collègues
42:43 vont rentrer plus tard que prévu à la base.
42:45 - TN19, TO52-Alpha.
42:48 - Une nouvelle agression vient d'avoir lieu dans le nord de Paris.
42:52 - On se rapproche du 15 d'Archaux.
42:54 - C'est la pas droite, droite, comme les collègues.
42:56 - Les policiers ont peu de détails,
42:58 mais savent qu'un homme est en fuite.
43:00 Ces spécialistes du flagrant délit
43:03 réussissent à rapidement repérer le fuyard et l'interpellent.
43:07 Le collègue d'Arnaud
43:09 vient de recevoir des informations inquiétantes.
43:12 - T'as touché une gamine ?
43:14 - Non. - Vas-y !
43:16 - Ça lui a pas plu, ce que t'as fait.
43:18 - Ouais ?
43:19 - Peux-tu nous faire un point
43:21 sur ce qu'il a reproché à cet individu ?
43:23 - La situation est encore floue.
43:26 Arnaud veut la clarifier au commissariat,
43:28 quand plusieurs jeunes sous l'emprise de l'alcool
43:31 prennent à partie les policiers.
43:33 - Comment ? Vous parlez comment, alors ?
43:35 - Je vous en prie, circulez.
43:37 - Vous en prie, ça.
43:39 - Monsieur, circulez.
43:40 Monsieur, circulez !
43:42 - Arrêtez de faire mal ! - Vous circulez, maintenant !
43:44 A 2, face à 4 jeunes alcoolisés et un homme interpellé,
43:48 Arnaud et son collègue sont vulnérables.
43:50 La situation devient dangereuse pour les policiers de la BAC.
43:53 - Reculez, mademoiselle ! Vous reculez, maintenant !
43:56 Vous reculez, c'est terminé !
43:57 Vous reculez !
43:59 - Je suis chassé, là ! - C'est quoi, cette folie, là ?
44:02 Reculez !
44:03 - Les policiers se dégagent
44:05 quand la jeune femme prononce les insultes de trop.
44:07 - C'est bon, c'est bon.
44:09 - Ouais, c'est bon.
44:10 Vas-y, interpelle.
44:11 - Pas droite, pas droite !
44:14 - Reculez !
44:15 Reculez !
44:17 Reculez, Tesca !
44:19 Viens là, toi.
44:20 Viens là.
44:21 Viens là.
44:22 Viens !
44:23 - La jeune femme est interpellée pour outrage et rébellion.
44:27 - C'est fini !
44:29 - Dans la mêlée, l'agresseur présumé pourrait en profiter
44:32 pour s'échapper.
44:34 Le collègue d'Arnaud demande du renfort en urgence.
44:37 - Bouge pas ! Bouge... Bouge pas !
44:39 - L'équipage doit rentrer au commissariat au plus vite,
44:43 avant qu'un attroupement plus important ne se forme.
44:46 - Donne ta main.
44:47 - Mille lapins.
44:48 - Je suis danser !
44:49 Au secours !
44:50 Au secours !
44:51 - Eh ! Tu fais mal !
44:53 - Avancez, m'a pas arrêté votre cinéma.
44:55 - Les condamnations pour rébellion et outrage
44:58 contre les forces de l'ordre ont augmenté de 20 % en 5 ans.
45:01 Les policiers de la BAC font face à des agressions
45:05 qu'ils ne connaissaient pas avant dans Paris,
45:08 avec des jeunes qui les provoquent à la moindre idée.
45:11 - On peut exprimer ça comme une sorte d'échec
45:14 entre le rapport entre la police et la population.
45:17 Je suis juste en train de faire mon job, en fait.
45:20 Et j'ai une personne qui vient m'insulter,
45:22 qui vient m'insulter pour ce que je représente,
45:25 et qui vient me traiter de chien,
45:27 qui vient exprimer sa rage, sa haine.
45:30 - La jeune femme encoure une condamnation d'un an de prison.
45:34 Malgré ces moments de tension,
45:36 Arnaud refuse de faire son travail.
45:39 Pour que les Français comprennent mieux le travail de la BAC,
45:42 il a créé, avec l'accord de sa hiérarchie,
45:45 un compte sur les réseaux sociaux
45:47 où il poste les vidéos de ses interventions les plus périlleuses.
45:51 Chacune d'entre elles est vue des milliers de fois.
45:54 - Il faut y aller !
45:56 - Il faut y aller, gars !
45:58 - Ce compte permet de faire découvrir aux personnes
46:02 qui ont peut-être une image altérée de la situation
46:05 et qui ont des idées,
46:07 qui ont peut-être une image altérée de la police,
46:10 de leur faire ressentir ce que je vis,
46:12 leur partager mes émotions,
46:15 leur partager mon quotidien.
46:17 Mes interventions, la façon avec mon regard à moi,
46:22 mon regard de professionnel,
46:24 et d'essayer de leur faire changer d'avis.
46:27 - Arnaud montre à travers ses vidéos
46:30 la société devenir de plus en plus violente.
46:32 Une violence qui se répercute inévitablement
46:36 sur les méthodes d'intervention de la BAC.
46:39 - Cette violence,
46:42 elle peut quand même être difficile à vivre,
46:45 parce que quand on exerce des violences envers moi,
46:49 j'ai eu des moments où j'ai quand même eu très chaud pour moi,
46:52 où j'ai été blessé,
46:54 et puis aussi ces violences que je peux être amené,
46:57 légitimement, moi, à commettre envers des personnes.
47:00 Et... Et parfois,
47:03 eh bien, je dois dire que j'ai un peu du mal à le vivre.
47:07 - TG52-1, TG52-1 du PPC.
47:10 - Pour évacuer ces images qui restent dans la tête
47:13 et ces nuits qui finissent mal,
47:15 Arnaud a un exutoire.
47:17 Il joue au rugby,
47:22 un sport qu'il pratique depuis qu'il a 9 ans.
47:25 - Ça va, Volo ? - Salut, Arnaud.
47:27 - Ça va ?
47:28 - Arnaud retrouve certains de ses collègues de la BAC
47:31 et d'autres joueurs qu'il entraîne plusieurs fois par semaine.
47:34 - Ça, les gars ?
47:35 - Ça va ? - Ça gasse ?
47:37 - Ça va ? - Ça va.
47:39 - Prêt ? - Bah ouais.
47:40 - Chaud ? - Ouais, c'est cool.
47:42 - Bon, allez, faut qu'on aille se changer, les copains.
47:44 - Ici, Arnaud oublie les tensions de la rue,
47:47 et les seules interventions musclées
47:49 sont les plaquages et les mêlées.
47:52 - OK ! - Je prends, je prends, je prends.
47:54 Vas-y, joue, joue, joue !
47:56 - Bas, bas, bas !
47:58 - Nique ! - Bas !
48:00 - Le mot d'ordre pour nous, ce soir, c'est vraiment s'amuser,
48:03 prendre du plaisir, lâcher,
48:05 lâcher et complètement s'oublier un peu
48:08 sur les tracas du quotidien,
48:10 sur ce qui peut...
48:12 sur ces émotions qu'on vit la nuit au taf,
48:14 mais aussi, pourquoi pas, la journée à la maison.
48:16 - J'ai, j'ai, j'ai, j'ai !
48:17 - Après le match, c'est l'incontournable 3e mi-temps.
48:25 Comme la BAC, le rugby est devenu une grande famille pour Arnaud.
48:30 - Ça nous rend fiers de savoir que quand on termine l'entraînement
48:32 et qu'il a passé du temps avec nous,
48:34 nous, on rentre chez nous, on mange bien, on se douche,
48:37 après, on va se coucher, et que lui, il est encore debout
48:39 jusqu'à 6h du matin pour nous protéger
48:41 et faire un boulot qui est difficile, qui est risqué,
48:43 qui est stressant.
48:44 - Arnaud ! - Merci d'être venu.
48:46 - Avec plaisir.
48:47 - Dès ce soir, le jeune policier reprend les patrouilles
48:52 dans les rues de la capitale.
48:58 En cet après-midi de fin d'été,
49:00 touristes et habitants profitent de la douceur de vivre parisienne.
49:04 Les 12 000 terrasses que compte la capitale sont pleines.
49:12 Chaleur et alcool.
49:16 Un cocktail qui peut faire des étincelles.
49:19 Le numéro 2 de la BAC, Frédéric,
49:23 sait que c'est en fin d'après-midi que les esprits s'échauffent le plus.
49:27 - On va dire que les esprits ont perdu cette nuit-là.
49:29 - On est sur le créneau le plus intéressant
49:34 en termes de délits potentiellement commis,
49:35 puisque c'est vraiment l'heure à laquelle il y a le plus de monde.
49:38 Entre la chaleur, les terrasses, les débuts de boisson,
49:41 l'alcool, les compagnies,
49:43 on va basculer sur des rixes entre individus,
49:45 des coups de couteau, des choses comme ça.
49:48 Ce que Frédéric recherche, c'est le flagrant délit.
49:51 Et après 15 minutes de patrouille,
49:53 il aperçoit 2 hommes qui en jettent violemment un 3e à terre.
49:56 - Reculez, reculez !
50:06 Reculez, reculez !
50:08 Reculez, reculez, reculez !
50:10 Reculez, reculez !
50:12 Qu'est-ce qui se passe ?
50:14 Reste là, reste là !
50:15 Reste là, qu'est-ce qui se passe ?
50:16 - Qu'est-ce qui se passe ? Ils voulaient taper un ami.
50:18 - Restez calmes, restez calmes !
50:20 - Non, mais il faut qu'on se prépare. - Restez calmes !
50:23 - Je gère, c'est bon.
50:24 - Frédéric fait face à 4 touristes polonais très alcoolisés.
50:27 - Voilà 750.
50:30 On intervient pour une rixe avec un individu interpellé.
50:32 Il y a du monde autour de nous.
50:33 - Le commissaire est méfiant.
50:35 En France, chaque mois, 450 policiers sont blessés en intervention.
50:39 - Vous restez ici, là. Vous restez ici, vous restez ici.
50:41 Donnez-moi vos papiers. Lâche ma main.
50:43 Lâche ma main. Lâche ma main.
50:45 Ton papier, ton papier, ton papier.
50:46 - Faut pas parler de papier. On n'est pas méchants.
50:48 - Donne-moi ton papier.
50:49 Il faut essayer de se faire un peu d'espace rapidement.
50:52 Pour pas nous-mêmes se mettre en danger
50:54 vu qu'on intervient vraiment sous nombre.
50:56 Vous voulez déposer plainte, monsieur ?
51:00 - Mais non, monsieur. - Pourquoi pas ?
51:02 - Mais non, ça sert à rien.
51:03 - Moi, je suis pas comme ça pour entre nous,
51:05 pas trop polonais, j'ai envie de la vivre.
51:07 - Monsieur, c'est bon ? C'est sûr ? Ça va ?
51:08 - Oui, ça va. - Pas blessé ?
51:10 - Non, non, pas blessé. - Non ?
51:11 - Rien à me porter la foule. - C'est bon.
51:14 En fait, les 4 hommes se connaissent.
51:17 Celui au t-shirt blanc, assis par terre,
51:19 aurait fait une remarque qui serait mal passée.
51:22 Puis la situation a dégénéré.
51:25 - C'est un peu ce qu'on craignait au début de la soirée.
51:27 Beaucoup d'alcool, et puis...
51:29 Mais là, c'est en train de s'arranger entre eux,
51:31 donc on va faire la morale à ce monsieur,
51:33 on va voir s'il est pas trop alcoolisé.
51:35 Et je pense qu'on va gérer ça de manière assez soft, au final.
51:38 Là, vous partez, vous quittez les lieux, vous partez, OK ?
51:41 Et vous vous reposez.
51:42 Frédéric et son collègue repartent en mission.
51:45 - Voilà 750 et 52 Alpha.
51:47 Pour la place de la République, c'est réglé.
51:49 Les patrouilles des 130 policiers de la BAC 75N
51:52 promettent d'être encore mouvementées.
51:55 Rien que sur les 6 premiers mois de l'année,
51:58 19 000 agressions ont été commises à Paris.
52:02 Sous-titrage ST' 501
52:04 ...

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